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Mois : octobre 2017

Journaux de séjour #123-126 – Week-end en famille

Journaux de séjour #123-126 – Week-end en famille

Ce long week-end s’est passé pour l’essentiel avec la famille de Will. Nous ne détaillerons donc pas tout ce qui a été fait mais nous avons quand même quelques visites à notre actif. Nous en parlerons donc à la suite.
Jour n°123 :
La journée de l’indépendance ou Merdeka day est la journée nationale de la Malaisie. Beaucoup nous ont dit que nous devions en profiter ce jour-là pour voir les festivités. S’il y a eu un feu d’artifices la veille nous ne l’avons ni vu ni entendu. Quant à la parade, nous étions assez tôt mais à 7h30 toutes les places étaient déjà prises. Nous sommes restés un moment sur place mais ne pouvant rien apercevoir nous sommes repartis. La prochaine fois nous ferons comme la plupart des Malais, nous regarderons les événements depuis la télévision.

Jour n°124 :
Notre week-end a commencé après cela. D’abord par la rencontre avec d’autres personnes de la famille. Puis le lendemain nous avons bougé à divers points éloignés de Kuala Lumpur. D’abord nous avons visité un village ethnique où subsistent encore une culture aborigène plus ancienne que celles importées par les Anglais, les Indiens ou encore les Chinois. On peut y voir le mode de vie avec l’architecture en bambou, la sarbacane géante pour la chasse, l’habillage… L’art y est aussi très développé, notamment avec la sculpture sur bois. Le sujet favori est un tigre tenant une chaîne entre ses pattes et une boule dans sa gueule. Le tout vient du même bloc de bois et le rendu est impressionnant de finesse.
Comme dans toute tribu, on se marie jeune. Notre guide n’a pas encore trouvé chaussure à son pied mais elle a une idée de la façon de trouver l’âme sœur. Il existe des jeux de casse-tête, proche des casse-tête chinois. Si un garçon s’intéresse à notre demoiselle, il aura pour défi de réussir ce jeu d’adresse. Ça n’est pas comme ça dans toutes les familles, mais le jeu reste intéressant.
Quant à nous me direz-vous, nous avons bien failli y passer. On peut demander à se faire marier à la mode aborigène. Il faut réserver à l’avance et avoir une trentaine de convives sous la main. Ça n’empêche que nous avons pu essayer les tenues traditionnelles et c’est vraiment sympa.

Plus au nord, nous sommes allés nourrir des singes sur une colline en bord de mer. Pour y monter nous avons pris un train touristique, dont la locomotive est un tracteur (essayez d’imaginer avant de voir la photo).

Nous avons terminé la journée par l’apparition de centaines de lucioles à la nuit tombée. Ça n’était pas évident car la pluie a commencé à tomber au coucher du soleil. Ces petites bêtes n’aiment pas trop ça. Nous avons dû attendre un moment que la pluie se calme et finalement, on nous a ouvert l’accès aux barques. Certes les lucioles ne volaient pas au-dessus de la rivière mais elles illuminaient les buissons comme un sapin de noël. C’était magnifique.

Jour n°125 :
Plus calme, cette journée a été l’occasion de monter en haut de la KL Tower. Nous avons profité d’une vue à 360° de la ville avant de descendre.

Un petit zoo se tient juste en bas de la tour. De nouveau nous pouvons interagir avec la plupart des animaux. Des perroquets, des iguanes, des furets et même un wallaby. Les autres animaux sont en cage de façon classique. C’est un petit zoo sympa. Nous y avons été bloqués un moment à cause d’un gros orage.

(Si vous regardez de plus près, la fleur en plastique dans mes cheveux s’est fait becqueter par le cacatoès juste avant.)

Nous avons aussi visité un petit aquarium en bas de la tour mais ça ne vaut pas le détour.
Jour n°126 :
Ce soir nous prenons l’avion. Nous avons tout juste le temps pour trois dernières visites. Tout d’abord petit trek dans la colline. Ça fait du bien ce genre de marche.

Petite visite dans un temple thaïlandais.

Puis nous avons visité une sorte d’attraction. Nous pouvions jouer avec les œuvres du musée. L’idée est de pouvoir interagir avec les tableaux et de se mettre en situation. C’est plutôt drôle à faire.

 

Au final il est temps de partir. À l’aéroport, nous avons eu un petit moment d’angoisse. La dame de l’enregistrement n’arrive pas à imprimer nos billets. Elle ne nous explique pas trop ce qu’il se passe d’ailleurs. Après avoir appelé son boss, ça rentre peu à peu dans l’ordre. Une histoire de douane apparemment ou de visa…
Nos billets en main, nous disons au revoir à la famille qui va énormément nous manquer. Nous passons un premier contrôle sans problème. Pour les sacs à dos c’est une simple routine. C’est presque trop simple. Après un moment de marche un nouveau contrôle se pointe. Plus strict mais nous n’avons rien à signaler. Nous arrivons devant la porte d’embarquement et passons un énième contrôle, d’identité cette fois. Et ils en posent des questions ! Histoire de voir si nos versions se recoupent… et nos passeports sont limite passés au laser pour s’assurer de leur véracité. Encore un peu d’attente et nous embarquons !

Journal de séjour #122 – Les tours jumelles ou Petronas Tower

Journal de séjour #122 – Les tours jumelles ou Petronas Tower

Nous nous réveillons une fois de plus bon an mal an. Au point qu’il n’y a plus de café pour le petit-déjeuner. Tant pis, nous nous organisons un peu et profitons de la connexion internet avant de partir. Nous partons vers les tours Petronas ou tours jumelles. Nous avons repéré un bureau de poste dans le centre commercial. Nous en profitons pour envoyer notre dernier colis d’Asie. Une fois le colis posté, nous cherchons un endroit où manger, c’est déjà l’heure du repas. Nous testons un restaurant occidental. C’est pas encore ça mais c’est sympa.


Nous sortons du centre commercial et arrivons devant les tours. Nous demandons où est l’entrée pour les visiteurs et on nous indique le chemin. En fait nous pouvions tout à fait y accéder depuis le centre commercial. Il faut prendre un escalator vers le sous-sol et nous nous retrouvons dans le bon hall. Sur la gauche le comptoir des entrées est indiqué. Il faut suivre une ligne directrice au sol, ondoyante comme une file d’attente sans barrière. Il n’y a pas grand monde en attente, je file droit… pendant que Will s’amuse à faire le parcours !


Nous patientons. Chaque personne semble prendre un peu de temps. Quand vient notre tour nous voyons que nous pouvons choisir l’horaire de la visite. Nous prenons le premier qui vient et tout va assez vite. Il y a peut-être une procédure différente si l’on veut venir plus tard. Notre tour en tout cas n’est pas encore venu. Nous devons passer à 15h, il nous reste une bonne demie-heure devant nous.


Nous retournons dans la galerie où nous faisons un tour. De retour aux tours Petronas, nous devons encore patienter un peu. D’autant que nous ne savons pas si la visite commence à 15h ou s’il faut se présenter à 15h (genre en avance). Un horaire est annoncé et nous nous mettons dans la file d’attente. Une employée remonte la file, vérifie les tickets et donne un badge à chacun. En vérifiant les nôtres, elle nous fait comprendre que c’est la prochaine session. Nous nous mettons sur le côté et patientons encore un peu. Donc nous devions nous pointer à 15h pour une visite à 15h15. Les colliers de nos badges sont d’une couleur différente de la session précédente. Chaque session a la sienne. Nous passons des portiques de sécurité et laissons notre sac à la consigne.


Tout commence avec une petite introduction sur les tours Petronas. La vidéo est lancée sur un écran de fumée. Ça en jette quand même. Puis nous avançons vers les ascenseurs. Nous nous arrêtons au 41e niveau où se trouve le pont de verre faisant la liaison entre les deux tours. On a une assez belle vue de la ville, heureusement le sol n’est pas en verre lui. Un des agents nous prend en photo et nous demande même de sauter pour montrer notre enthousiasme. Ou la solidité de la structure, allez savoir.


Nous sommes appelés par notre couleur pour monter au niveau suivant. Au 81e étage la vue est encore plus impressionnante. La ville est vraiment immense. Nous pouvons l’observer grâce à de grandes jumelles. Nous apercevons quelques maquettes des tours Petronas également. Pendant ce temps, les groupes que nous avions rejoints repartent un par un. Finalement nous sommes appelés à redescendre. La sortie se fait par un passage à la boutique souvenir. Nous récupérons notre sac et ressortons des tours Petronas. Nous sommes contents d’avoir pu faire cette visite même si ça reste cher pour ce que c’est. Ces tours restent un symbole de la ville donc nous nous devions de les visiter.


Nous repartons vers l’auberge et empaquetons nos affaires. Nous passerons le reste de la semaine avec la famille de Will avant de partir vers la Nouvelle-Zélande. Will en profite pour faire une grosse sieste. Nous avons dans l’idée de sortir un peu ce soir. Nous sommes dans un quartier vivant et touristique où les bars vont bon train à une minute de là. De plus nous sommes à la veille de la journée de l’indépendance et il nous a été dit que des animations pouvaient se produire. Nous sortons vers 22h30 pour voir un peu ce que ça donne.


La rue est assez vivante, l’effet boite de nuit est présent dans tous les bars ou presque. Nous ne voyons pas beaucoup d’animation reprenant la journée de l’indépendance pour thème. Nous avançons mais toujours rien à notre goût, malgré les happy hours proposant des boissons gratuites pour les dames. Nous finirons dans un bar-restaurant un peu plus calme. Nous nous prenons une boisson et une salade à grignoter et passons le temps. Une heure après, il n’y a toujours aucune animation particulière. Nous n’étions peut-être pas dans le bon quartier finalement. Nous rentrons bredouilles et allons nous coucher. Demain il y a la parade et il faut se lever tôt pour espérer la voir.

Journal de séjour #121 – Le bird park de Kuala Lumpur

Journal de séjour #121 – Le bird park de Kuala Lumpur

La notion de réveil n’ayant aucun sens, nous enchaînons avec notre deuxième grasse matinée consécutive. Pour cet après-midi nous avons prévu d’aller en centre-ville pour le central market et plus loin le bird park.
Nous commençons donc à marcher à midi. Premier arrêt prévu : Chinatown. J’espère trouver un dernier article chinois avant de quitter l’Asie. La marche n’est pas longue et Chinatown apparaît.

C’est un peu décevant, on ne trouve que des boutiques attrape-touriste. T-shirts, boîtes, biscuits… je cherchais de l’encre chinoise, c’est loupé. Nous resterons quand même manger. Nous avons été interpellés par une enseigne Swiss quelque chose. Ce restaurant propose des spécialités… malaises ! Bravo vous avez perdu ! Nous aussi, nous avions compris autre chose. En tout cas c’est très bon.

Nous repartons vers le Central Market à quelques rues de là. Il s’agit d’un complexe marchand touristique (et identifié en tant que tel). C’est l’idéal pour nos derniers achats. Nous n’avons rien trouvé de typiquement malais. En fait, c’est un mélange de cultures indienne et arabe. C’est très sympa cela dit. Nous nous prenons une petite boisson et repartons.

Nous reviendrons plus tard, nous voulons profiter de l’après-midi pour nous rendre au bird park, une grande volière située dans un parc proche. Il faut quand même traverser les rails de la gare proche par un chemin suspendu, puis une grande route avant de faire le tour du parc et trouver la volière. Nous croisons quelques singes au passage.

La volière est une attraction un peu chère pour nous mais nous décidons d’en profiter. Elle est beaucoup plus grande que la volière de Hong-Kong mais quelque part elle a moins de charme. Les oiseaux y sont en semi-liberté. Certains peuvent facilement nous approcher, d’autres sont en cage. Le terrain a été aménagé à flanc de colline, ce qui a permis de faire quelques points d’eau avec mini-cascade. D’ailleurs un pélican “s’amuse” à attraper de gros poissons dans un des bassins. Nous ne savons pas si ces poissons sont précisément là pour se faire becqueter ou s’il s’agit d’une décoration… Il y en a un qui a failli y passer en tout cas.


Nous déambulons à travers les divers espaces et passons par une volière interne où nous pouvons nourrir des perroquets. Une petite coupelle de lait et c’est parti. Les plus téméraires viennent se percher directement sur la main. Les plus fainéants attendent qu’on les serve sur leur branche. Et ils osent réclamer en plus. C’est une activité sympa, d’autant qu’il y en a un qui s’est pris d’amitié pour moi. Il ne voulait plus me lâcher et restait sur mon épaule. J’ai eu plus de chance qu’une autre dame. Elle a dû attendre que le perroquet perché sur sa tête se décide à partir.

Nous continuons notre tour guillerets. Nous évitons le spectacle annoncé à coup de musique trop forte. Nous passons devant un incubateur et voyons des petits poussins d’une semaine. Au final, nous nous dépêchons de faire le tour car la pluie commence à tomber. Nous n’avons rien prévu pour nous protéger. Le temps a l’air de tenir, nous nous risquons à repartir à pied jusqu’au Central Market. Nous passons devant la Mosquée principale. Elle est immense, j’ai du mal à imaginer combien de fidèles peuvent y prier.

(Centre islamique de Kuala Lumpur)

La gare ferroviaire est dans le même style architectural que le centre islamique juste à côté. C’est d’un bel effet.
Nous avons dû faire un détour mais nous retrouvons enfin le chemin jusqu’au marché. Nous faisons un dernier tour. Il est inutile d’essayer de marchander, les prix sont fixes nous dit-on. Nous avons quand même essayé et ça marche… quand la vendeuse est Chinoise. Autrement c’est pas la peine ou il faut vraiment avoir le vendeur à la bonne.
Nous décidons de rentrer. Il pleuviote un peu mais rien d’embêtant. Ça s’arrête même assez vite. Une fois de retour nous nous reposons un peu. Nous mangerons chez l’Indien d’à-côté et c’est là que la pluie s’est mise à tomber. Heureusement que nous sommes à 5m de l’auberge. Nous passons la soirée bien au chaud.

Journal de séjour #120 – Kuala Lumpur nous prend de haut

Journal de séjour #120 – Kuala Lumpur nous prend de haut

Une bonne grasse matinée et ça repart. Nous ne sommes pas levés avant 10h. Elle est pas belle la vie ? Bref, nous nous organisons un peu et partons à la conquête de Kuala Lumpur. Nous visons haut car nous commençons avec la KL Tower. C’est un peu le rappel de la tour TV de Shanghai. Nous la voyons de loin mais pour l’atteindre nous devons traverser un petit parc.

Depuis le parc, la tour est facilement accessible. En fait c’est presque un complexe d’attractions sur place. Outre la tour, nous trouvons un mini-zoo, un musée à l’envers et un aquarium… Il existe donc des tickets combinant plusieurs activités. La tour est aussi ouverte de nuit. Nous préférerons monter au coucher du soleil à l’occasion.

Nous avançons alors vers un autre lieu emblématique de la ville. Sur le chemin nous trouvons un petit restaurant où déjeuner. C’est copieux, ça devrait nous tenir un moment.

Le deuxième arrêt de la journée est Petronas Towers ou les tours jumelles de Kuala Lumpur. Ces deux immenses grattes-ciel identiques sont reliés par une passerelle à je ne sais combien de mètres du sol. Ça doit être plus impressionnant que la KL Tower mais c’est fermé le lundi. Nous n’en ferons que le tour.

Nous nous dirigeons vers le parc derrière les tours. Le soir une fontaine y fait une sorte de spectacle son et lumière mais nous sommes en plein jour…

Enfin nous avançons vers une autre attraction possible, l’aquarium de la ville. Il se situe au sein d’un bâtiment servant à des séminaires semble-t-il. On y accède par le sous-sol… Rien de glauque, tout est lumineux et propre ici.

L’aquarium a l’air sympa, il y a même une cage pour aller voir les requins. Problème c’est assez cher. Nous verrons si nous avons le budget dans la semaine. Au final, le temps n’est pas au beau fixe en fin d’après-midi. Nous repartons vers l’hôtel où nous resterons pour la soirée.

Journal de séjour #119 – Batu caves à Kuala Lumpur

Journal de séjour #119 – Batu caves à Kuala Lumpur

Pour cette première journée à Kuala Lumpur, nous profitons du week-end pour rencontrer des oncle et tante éloignés de Will. Nous les voyons dans l’après-midi, la matinée est donc dédiée à la préparation pour le changement de notre chambre. Eh oui, nous avons été surclassé pour une nuit. La période pour laquelle nous avons réservé étant longue, notre vraie chambre était déjà prise la première nuit. Ça ne change pas grand chose au final. Nous empaquetons les affaires et allons faire du change. Il nous reste encore quelques dollars singapouriens. Un peu de retrait au passage et nous revenons auprès de notre hôte pour le régler. Ne reste plus qu’à attendre la famille. À 12h30, pas de nouvelles. Will les appelle avec l’aide de notre hôte. Ils sont pris dans les bouchons. Encore un peu d’attente.
La rencontre se fait enfin. Ça se passe super bien et nous allons manger chez l’indien à côté. Nous commandons des banana leaf et nous apprenons que le concept est à volonté pour les légumes et le riz. Si nous avions su plus tôt… Bref nous nous régalons. Parmi tout ce que nous voulons visiter, l’oncle et la tante de Will décident de nous amener à Batu Caves. C’est un haut-lieu de pèlerinage hindou. Un temple a été construit dans une immense grotte naturelle. Même si la grotte est connue pour être à Kuala Lumpur, la route est longue pour y aller. C’est plus qu’en périphérie à ce stade. Nous aurions eu du mal à y aller par nos propres moyens (encore qu’il existe une ligne de métro dont c’est le terminus). Enfin nous apercevons l’entrée de la grotte.
Une immense statue dorée en est la gardienne. Apparemment c’est la plus grande en Asie… et ça ne plairait pas à une communauté musulmane. Il semble qu’il y ait eu plusieurs tentatives pour la faire sauter. L’argument ? Le pays étant massivement musulman, il n’y a pas de raison qu’il détienne un record hindou. Ça n’est pas très raccord avec tout ce qu’on nous dit sur la vie harmonieuse entre les cultes en Malaisie mais on ne nous dit pas tout, n’est-ce pas ?

Nous avançons pour monter les marches jusqu’à la grotte. Il faut d’abord que je passe par la case habillage. Je me suis taillé un short ce matin et n’est pas pensé à emmener les jambes du pantalon au cas où. Évidemment, femme et short ne font pas bon ménage dans les temples. Non, pas de laïus sur la misogynie en religion. Respectons juste la tradition. Donc une dame me pare les gambettes d’un pagne contre une caution de 5 ringgits.
Nous escaladons alors les marches petit à petit. La première attraction au final n’est pas le temple, ni la grotte, mais les singes qui vagabondent autour et sur les marches. Je fais attention à l’appareil photo pendant que Will pose avec son oncle.


Tout en haut, nous pouvons apprécier l’étendue de la grotte. L’espace est gigantesque et c’est assez impressionnant. Le temple est dans une seconde salle au fond et est très modeste comparé à l’espace du lieu. La salle est à ciel ouvert ce qui laisse entrer la lumière du jour. Il semblerait qu’un second temple soit en construction dans une autre salle.

En sortant nous constatons qu’une visite de grottes annexes est possible. Apparemment c’est équipés de casque et lampe frontale que les visiteurs arpentent ce lieu et par petits groupes pour ne pas trop embêter la faune locale. De l’entrée on peut déjà entendre les chauves-souris et il doit y en avoir un paquet. Des panneaux explicatifs montrent justement quels animaux vivent dans ces grottes. Vu leur tête, ça coupe un peu l’envie de visite : la mygale fluorescente pour moi et les petits serpents pour Will. Qu’importe, les groupes sont déjà complets pour la journée. Nous redescendons vers la voiture.
Nous repartons et il commence à se faire tard. Nous nous arrêtons pour manger un morceau dans une sorte de fastfood un peu mieux classé (Nandos pour les plus curieux) nous dégustons un excellent poulet.

Il est finalement temps de rentrer. La rencontre a été merveilleuse et nous nous reverrons dès jeudi pour le long week-end de vacances dû à la fête nationale de la Malaisie.

Journaux de séjour #117-118 – Singapour en long, en large et en travers

Journaux de séjour #117-118 – Singapour en long, en large et en travers

Jour 117

Dormir à deux dans la même couchette d’un lit superposé, check. Comme il n’y avait qu’une Chinoise avec nous, nous nous sommes autorisés cette fantaisie. Nos sacs ont occupé la couchette du haut.Le petit-déjeuner est composé de toasts et confiture, un classique des auberges. Nous n’avons qu’une journée sur Singapour et les activités sont hors de prix. Le niveau de vie est assez proche de la France en fait. Nous nous préparons et partons user nos beaux souliers.


Il y a effectivement un métro mais si nous voulons voir la ville, rien de tel qu’un peu de marche. Nous nous dirigeons dans un premier temps vers la station de bus pour prendre les billets pour demain. Nous arrivons à une station en plein air, assez différente de là où on nous a largués hier. Alors que nous voulons juste un renseignement, on se fait rembarrer une première fois alors qu’on pensait que c’était un guichet (une table en plein air quoi). Celui qui gère réellement la vente nous dit vite fait le prix et pas besoin de réserver. À quelle heure pointer ? Nous verrons au petit bonheur la chance demain matin.
Nous repartons vers Orchard Street. Will a lu qu’il s’agissait d’un équivalent des Champs-Élysées à Singapour. La route est assez longue mais nous traversons d’assez beaux quartiers ce qui n’est pas désagréable. Orchard Street est effectivement une immense avenue. D’un côté nous avons les grands centres commerciaux, de l’autre sur le terre-plein central (plutôt large) la verdure prend ses aises.


Nous continuons d’avancer jusqu’à être entourés de centre commerciaux. Nous décidons alors de nous arrêter dans un fastfood dont la spécialité du moment est un poulet frit à l’ail et aux herbes. On n’a pas trop senti les saveurs mais le wrap était bon…


Nous repartons au sud cette fois, direction Chinatown. Pour la blague je me demande en quoi ce sera différent de ce que nous avons vus. Même en plein Little India il y a des enseignes chinoises. En tout cas la balade nous emmène en bord de rivière, nous apprécions alors la vue depuis le pont.


Chinatown est en fait assez représentatif pour les touristes. Ce sont des petites rues piétonnes où les boutiques souvenirs vont bon train.

C’est assez sympa comme ambiance mais nous sommes venus voir un temple précis : le temple de la dent de Bouddha. Bizarre comme nom mais le temple est superbe. La bâtisse est immense mais nous ne pourrons visiter que le rez-de-chaussée. Ce qui n’est déjà pas si mal en soi. Le hall présente une statue de Bouddha (une de ses formes en tout cas) devant laquelle une pierre sphérique peut être tournée pour porter chance. Accrochez-vous pour tourner la boule, les Chinois (égaux à eux-mêmes) ne vous laisseront pas facilement passer.


Ensuite nous arrivons devant trois statues, elles-mêmes entourées des divinités bouddhistes en rapport avec les animaux du zodiaque. Enfin nous faisons le tour du hall central où des moines sont en pleine prière. Ça ne doit pas être évident de se concentrer avec la horde de touristes qui débarque à chaque instant. Mais bon tant pis, on se met en mode chinois et prend nos photos aussi. D’autant que leur plateau d’offrandes est vraiment bizarre.


Sortis de là nous décidons de rentrer. La route est encore longue, ça nous permettra de voir les bizarreries architecturales de Singapour.


Une fois rentrés nous prenons le temps de nous reposer. Rapidement le dortoir accueille des nouveaux venus. Parmi les nouveaux arrivants, nous rencontrons Hakim, un Malais, venu comme tous les autres pour un concert des Foo Fighters. Nous discutons avec lui de nos modes de vie, nous en apprenons plus sur son histoire, la discussion a fini sur une note très philosophique. Nous adorons rencontrer des personnes comme ça avec leur vécu et leur façon de penser. Ça permet une nouvelle ouverture sur le monde.
Pour la suite nous mangerons nos nouilles instantanées tranquillement avant d’aller nous reposer. Par égard pour nos nombreux colocataires, Malais pour la plupart, nous dormons chacun dans notre couchette cette fois.

Jour 118

Nous nous réveillons tranquillement pour profiter du petit-déjeuner inclus. Puis le temps d’empaqueter nos affaires et de partir, nous arrivons autour de 9h30 à la gare routière. La suite est assez monotone. Le bus part à 10h, il y a beaucoup de monde sur la route… et dans le bus. Tu sens qu’ils doivent rentabiliser chaque passage. Nous arrivons à la douane et devons patienter assez longtemps. Une fois sortis du territoire, nous retrouvons la compagnie de bus du départ. Will me fait une frayeur en me disant qu’il n’a plus les tickets de bus mais il les retrouve assez vite. À ce stade c’est mieux fait qu’à l’aller. Même si nous ne reprenons pas exactement le même bus qu’au départ, nous en prenons un autre de la même compagnie. On ne nous laisse pas en plan donc. Ça implique juste de se balader avec toutes ses affaires à chaque bureau. Bref, passage à la douane malaise sans incident mais encore avec une longue attente. Résultat nous perdons deux heures pour toutes les formalités administratives.


Nous attendons encore un bus (toujours la même compagnie) pour aller jusqu’à la gare routière de Johor Bahru, ville malaise voisine de Singapour. Enfin, nous repartons et arrivons à la gare routière à 13h30. Nous n’avons pas le temps de descendre du bus qu’on se fait alpaguer par un gars qui dit partir à Kuala Lumpur de suite. Tout d’abord nous souhaitons manger, ensuite nous voulons trouver de vrais guichets pour acheter nos billets. La vente à la sauvette, très peu pour nous merci. À peine réussissons-nous à esquiver celui-ci qu’un autre débarque pour nous dire qu’il part à 14h. Nous insistons pour manger d’abord. Très gentil, il voulait nous délester de nos sacs pour les mettre dans le bus. Sauf que non, on garde nos affaires. Alors il nous colle au train pour nous montrer où manger dans la gare. Nous nous sommes retenus de l’envoyer voir ailleurs et malgré les adresses qu’il nous a montrées nous préférons aller chez MacDonald’s, plus rapide de commander ce qu’on connaît.

Alors que nous finissons de manger, nous nous faisons la remarque que la gare ressemble à un souk et qu’il n’y a aucun guichet pour la vente des tickets. Nous repartons vers les bus, on se fait à nouveau alpaguer. Non merci, nous avons déjà nos tickets. D’ailleurs nous retrouvons vite notre vendeur, à croire qu’il nous a attendus à l’endroit où nous avions réussi à le quitter. Bon tant pis, on prend deux tickets pour le prochain départ à Kuala Lumpur à 14h30 (on avait un peu dépassé le premier horaire). Nous partons donc à 15h.


La route est longue et nous n’arrivons à Kuala Lumpur qu’à 21h. Notre très estimé vendeur nous avait assuré une arrivée autour de 18h… Nous prenons le temps de nous renseigner pour le métro et hop nous partons fissa à l’hôtel. Ça nous fait drôle le métro après tout ce temps. La dernière fois c’était en Chine quand même.
Nous sommes contents d’arriver à notre maison d’hôtes. Nous pouvons enfin nous coucher.

Journal de séjour #116 – En route pour Singapour !

Journal de séjour #116 – En route pour Singapour !

Réveil un peu dur ce matin, il est 6h10, on se prépare très vite. Heureusement qu’on a fait nos valises la veille. Vers 6h45 on descend rejoindre un de nos hôtes qui nous a proposé la veille de nous accompagner au terminus du bus. En nous voyant prêts il décide de partir et on le suit. On traverse les rues de Malacca et le soleil n’est toujours pas levé. Les chauves-souris profitent de cette dernière heure pour batifoler entre elles, les voitures commencent à venir et la ville se réveille de sa torpeur. On arrive près de l’arrêt du bus et le bus arrive au même moment. On se dépêche de le prendre, on prend nos tickets (seulement 1 ringgit par personne, dire qu’on a payé 35 au taxi) et on se dirige vers la station de bus.

Vers 7h on arrive à la station, notre gardien nous accompagne près des différents points de ventes des tickets. On le remercie infiniment pour son aide et on part prendre nos tickets. On prend alors le premier bus pour Singapour (52 ringgits pour nous deux, environ 10€) et on patiente sagement devant la station du bus le temps de remplir les papiers pour l’immigration. A 8h on embarque dans le bus. On pense que le trajet durera 4h.

Vers 11h30, on arrive à Johor Bahru, la dernière ville avant Singapour. Le bus s’arrête à un endroit, beaucoup de personnes descendent et il ne reste ensuite que 7 personnes pour la direction de Singapour. Vers 11h50, on arrive à la frontière de la Malaisie, on nous demande de sortir pour effectuer la sortie du territoire. Bon pour cette petite formalité, pas besoin de prendre nos gros backpacks. On les laisse dans le bus et on se rend dans un grand espace. On effectue très rapidement la sortie du territoire et on rejoint le bus de l’autre côté de la station. Le bus repart et petite remarque que Delphine et moi nous faisons : le bus part et on n’est que 5 ? On était sûrs d’avoir vu 7 personnes (dont nous), il manque pour nous un couple de Chinois. Ça n’a pas l’air de choquer le chauffeur. Bon dans la soute on n’est que trois à avoir mis nos affaires et les Chinois n’en faisaient pas partie. Ils devaient sans doute quitter le bus là. (Bizarre que je vous raconte ça, mais attendez la suite elle est plus fun)

On continue notre chemin en bus et ce dernier s’arrête pour faire le passage à la frontière à Singapour. Il nous dit 20 minutes, bon on fonce et on arrive devant les différents postes de contrôle. Sur le coup on voit une file avec peu de monde on prend alors place, mais voilà le policier a des doutes sur un gars donc il appelle la sécurité et ces derniers mettent un temps fou pour venir. Une fille se fait contrôler et là aussi elle doit attendre la sécurité. Encore une fois l’attente est interminable, on décide alors de changer de file et cette dernière est bien plus rapide. Je passe en premier et la femme (bon même si je m’entends bien avec la policière) me demande un contrôle facial (normal), contrôle digital (oui pour être sûr) et mes papiers d’identité français (sérieusement ?). Bon elle me demande même si je voyage seul ou avec quelqu’un, là je dénonce comme un malpropre Delphine puis elle tamponne mes papiers (j’en finirais jamais avec la police à l’étranger). Enfin bon Delphine passe comme un ministre, manquait plus que le tapis rouge. (Nota de Delphine : on a bien rigolé à propos du changement sur le visage de Will, la policière et moi.) Puis on passe le scanner pour les bagages sans problème.

Sur ce, on se dépêche de rejoindre le bus et là, miracle… on ne le voit pas. Bon on commence à le chercher et oui il n’est plus là. C’est qu’il avait hâte de rentrer et nous qu’est-ce qu’on va faire ? Du coup il a fait le même coup au couple de Chinois ? Le pire c’est qu’on est à la frontière donc impossible de partir à pieds par une autre voie que celle du bus qui mène directement sur l’autoroute. Du coup un chauffeur indien nous interpelle, il sent qu’on est lâchés et comme c’est un gars sympa il nous propose de nous emmener. Super gentil hein ? Ah j’ai pas précisé, il veut qu’on le paye. Le truc c’est qu’on n’a pas pensé à faire du change avant (on n’est pas malins, c’est vrai, mais au départ on a payé pour qu’on nous emmène au centre-ville, pas juste à la frontière). Sur ce, il nous demande de lui payer en monnaie malaisienne : 100 Rg, pour nous deux. On est dégoûtés de payer aussi cher mais bon on ne va pas rester là. On prend le bus et on part en direction du centre-ville.

La route est un peu longue mais on arrive enfin à Singapour. La ville est très grande, les immeubles sont très hauts et variés. De plus la verdure est omniprésente, un vrai bonheur. On s’arrête à un endroit un peu loin de notre hôtel. On décide alors de prendre le chemin de l’hôtel en espérant trouver un bureau de change entre-temps, puis un truc à se mettre sous la dent.

On trouve une banque après un petit moment de marche mais une personne nous dit qu’ils ne font pas de change et qu’il faut se rendre dans un centre commercial un peu plus loin. On reprend la route et ça commence à nous gonfler, l’arrivée à Singapour n’est pas vraiment idyllique. On arrive enfin à trouver un bureau de change. Youhou ! On en profite pour se payer un petit thé frais et on prend la direction de notre auberge de jeunesse. Arrivés sur place, l’auberge est vraiment sympa, même si c’est en chambre partagée. Les gens sont supers, on pose nos affaires et on ressort faire un tour en ville. On voulait voir un petit temple hindou mais bon ce dernier est en restauration, on restera juste sur une petite balade.

A notre retour, on s’achète des nouilles pour le repas du soir et on se pose tranquillement dans notre auberge de cette grosse journée.

Journal de séjour #115 – Les quartiers de Malacca

Journal de séjour #115 – Les quartiers de Malacca

Avec la meilleure volonté du monde, nous n’arrivons pas à émerger ce matin. Nous avons un peu trop enchaîné les réveils tôt couplés avec la route. La mâtinée est déjà bien avancée quand nous prenons notre petit-déjeuner à une adresse chinoise.

Nous glanons encore deux-trois informations auprès de Bala avant d’entamer la remontée du fleuve. C’est super joli et très agréable. Nous adorons d’autant plus la ville qui tenait déjà ses promesses hier.


Au passage nous faisons la rencontre des “rats” de la ville. Nous avions déjà eu la surprise à George Town mais là avec la rivière au milieu de la ville les varans pullulent. Nous en avons vu au moins 6 rien qu’aujourd’hui. Ça va du plus petit modèle (25 cm, gros lézard qui monte à l’arbre) au monstre (1m40 minimum, à ce stade on n’est pas loin du dragon de Komodo). Et ça nage bien en plus ! Je voulais en adopter un mais Will n’a pas voulu…

Nous remontons jusqu’à un quartier typiquement malais, ce qui nous manquait depuis le début du voyage. On nous dira plus tard que la population est avant tout indienne et chinoise et que les malais ne sont pas si nombreux. Le quartier est calme (pas un… ah si, un chat). Nous profitons de l’architecture des petites maisons. L’une d’elle sert de musée pour découvrir le mode de vie malais mais il n’y avait personne et ça semblait fermé. Tant pis, nous apprécions ce que nous voyons sans trop  nous embêter.

Nous repartons en quête d’un restaurant jusqu’au quartier de Little India. Nous nous régalons d’un plat sur feuille de bananier.

Nous continuons à marcher et revenons jusqu’à la place des Belges. Nous combattons la chaleur avec une pastèque mixée. C’est juste trop bon.

Nous passons à la maison d’hôtes pour déposer deux-trois affaires et nous repartons vers Chinatown et l’emblématique Jonker Street. J’ai préféré une petite rue en parallèle où nous avons atterri dans un musée Baba et Nyonya comme à George Town. Il est 16h et c’est tout juste l’heure de la dernière visite guidée de la journée. Nous décidons d’en profiter. Nous n’apprenons pas grand chose de plus sur le mode de vie de ces Chinois Malais. Mais la maison est belle et renferme quelques objets de collection. Pas de photos autorisées en revanche (sauf l’entrée)…

Nous sortons et continuons notre tour. Il est encore trop tôt pour aller manger, nous retournons à la maison d’hôtes pour nous reposer. En soirée, nous partons au sud de la ville où on nous a conseillé un restaurant indien. Nous ne savons pas si c’était bel et bien l’adresse indiquée mais nous avons très bien mangé, ce qui nous convient tout à fait.
Demain nous souhaitons partir pour Singapour. Nous partons du principe que nous pouvons nous lever tranquillement et aller à la gare routière prendre le premier bus qui vient. À la maison d’hôtes nous croisons le gardien de nuit qui nous dit aller en bus à la gare routière à 7h demain. Nous décidons de l’accompagner. D’une part nous y serons tôt et d’autre part, pas besoin de prendre un taxi !

Journal de séjour #114 – Une longue route jusqu’à Malacca

Journal de séjour #114 – Une longue route jusqu’à Malacca

Nous nous levons aux aurores pour nous préparer et prendre notre bus pour Malacca. C’est que nous regretterions de quitter les montagnes, la forêt et la fraîcheur pour la ville. Après notre petit-déjeuner indien, nous allons à la gare routière.

Notre bus nous arrêtera dans un premier temps à Kuala Lumpur. De là, nous achèterons le billet pour Malacca. La route est sinueuse pour passer la montagne. Nous apercevons encore quelques champs de thé avant d’être encerclés par la jungle. Pour le reste, nous ne nous sommes réveillés qu’arrivés à Kuala Lumpur. Ça a été un choc. Nous n’avions pas connu de métropole de cet acabit depuis Séoul.

Des grattes-ciel immenses, des routes larges et de la verdure de partout. C’est comme si entre deux quartiers, la jungle avait été laissée telle quelle. C’est assez spectaculaire. La gare routière est immense et ressemble à un terminal d’aéroport. Nous réussissons à prendre nos billets pour Malacca. Nous avons le temps d’acheter un sandwich avant d’embarquer. Nous attendons devant la porte d’embarquement où une hôtesse vérifie les tickets… vraiment comme un aéroport. Nous embarquons et repartons sans délai pour encore quelques heures.

La route est droite et je n’aurais rien eu à raconter si je n’avais vu un détail insolite. Le long de la barrière de l’autoroute, trois singes genre macaques se baladaient. C’est fou la faune qu’on trouve par ici. Il faut quand même rappeler que dans les parcs nationaux il y a des tigres. Promenons-nous dans les bois ? Peut-être pas ici, même si j’adore les gros chats. Autrement nous arrivons à Malacca sous un beau soleil. La gare routière est assez éloignée du centre. Tant pis nous prendrons un taxi. Même en négociant, les prix pratiqués ici sont exorbitants par rapport à Langkawi. Nous arrivons enfin à notre maison d’hôtes. Bala est Indien et il nous accueille très chaleureusement. La chambre est simple mais l’ambiance nous rappelle l’auberge de Thomas à Kampong Cham. Bala nous donne quelques pistes de visites et après une petite pause nous partons en ville.

Nous commençons par un tour à l’office du tourisme pour les informations du départ. Elle est située en plein centre-ville historique, nous n’avons plus qu’à faire notre tour. Nous commençons par la place des Belges qui ont été parmi les colonisateurs de la Malaisie à un moment donné. Tout est peint en rouge et il y a même un petit moulin.

Nous poursuivons notre route au bas d’une colline. Je pensais rejoindre un palais par cette route mais il y a un grand portail qui nous bloque le chemin. Avec le GPS je vois que l’on peut couper la colline par un chemin de traverse. Will se demande si c’est bien légal comme chemin. Il est vrai que ça fait propriété privée mais le portillon en haut du chemin n’est pas fermé, lui. Bon le fait que nous ayons croisé un autre touriste m’a confortée dans l’idée que nous pouvions y aller. En haut de la colline on trouve plusieurs petits musées sur l’histoire ou les coutumes de la ville. De l’autre côté nous descendons sur une grande place où est encore visible la porte des fortifications portugaises, premiers colonisateurs. Effectivement nous pouvons accéder au palais du sultan de là. Il s’agit d’un musée construit sur le modèle de l’ancien palais à partir de dessins et d’archives. En cette fin d’après-midi, il est fermé. Nous verrons si nous prenons le temps demain d’y refaire un tour.
Tout à côté nous changeons complètement d’ambiance en entrant dans un grand centre commercial. Nous cherchons de quoi grignoter mais rien ne nous tente. À force de tourner, nous avons vraiment faim, d’autant que le repas du midi a été assez frugal. Nous optons pour la facilité en atterrissant dans un KFC.

Nous faisons encore un petit tour et remontons vers notre hôtel en passant devant le musée de la marine. Les attractions ne manquent pas ici. On remarque également que des habitants chinois brûlent du papier dans la rue. Nous apprendrons plus tard que pendant cette période de l’année les bouddhistes chinois brûlent des papiers représentant de l’argent, afin de l’envoyer à leurs défunt (même là, l’argent est important ><).  Nous nous installons sur la terrasse de la maison et profitons tranquillement de la fraîcheur du soir.

Journal de séjour #113 – Balade dans Cameron Highlands

Journal de séjour #113 – Balade dans Cameron Highlands

On se lève très tôt ce lundi, nous avons notre tour prévu à 8h30, donc on se dépêche de se préparer et d’aller prendre un bon petit-déjeuner. On commence par aller dans le restaurant de la veille au soir, il annonçait l’ouverture à 7h et c’est bien ça sauf qu’il n’est pas prêt. Il nous dit d’attendre 15 minutes. Bon nous ne voulons pas perdre de temps, on continue notre chemin et on trouve un autre petit resto plus disposé à nous recevoir. On se commande alors un dosai et un roti (comme à la maison) et on repart se préparer avant le départ.

Vers 8h on se tient prêt devant l’hôtel car on sait que le conducteur peut passer à cette heure-ci. On constate alors un véritable ballet de mini-vans passer devant nous avec plus ou moins de personnes embarquées mais aucun ne s’arrête pour nous. Puis au bout de 20 minutes, un homme vient vers nous. On le reconnaît c’est l’homme qui travaille à l’office de tourisme. Il vient pour le tour et nous signale qu’on ne sera que nous pour le tour. En gros on a le droit à un tour privé au prix d’un tour normal. On se sent extrêmement privilégiés et c’est pas plus mal, au moins le guide nous apprendra plus de choses et on ira à notre rythme.

Sur la route, Alan, notre guide, prend le temps de nous raconter l’histoire de la ville, l’évolution de l’agriculture locale, ainsi que le développement du tourisme et les impacts sur la ville. Bien sûr il est content que la ville profite de cet argent qui rentre mais les dégâts sur l’environnement et la pollution le minent énormément. Le plus inquiétant c’est que les touristes viennent prendre des photos sans connaître la nature. Rien de plus triste que d’admirer un lieu sans en connaître son histoire. Mais curieux comme nous sommes, on l’inonde de questions et nos échanges ne sont que plus agréables.

La montée vers la montagne est plus simple en jeep, mais les secousses ont de quoi surprendre ma rate. On admire le paysage au bord de la route et nous admirons avec émerveillement les champs de thé qui épousent les formes des montagnes.

Arrivés en haut de la montagne, environ à 2100 mètres d’altitude, on se sent chanceux car il n’y a pas beaucoup de touristes et nous nous apprêtons à rentrer dans la Mossy Forest. Drôle de nom n’est-ce-pas ? La forêt de mousse. Elle porte bien son nom car la mousse tapisse les arbres et c’est assez impressionnant l’épaisseur que ça peut prendre. Mais notre guide nous dit que c’est aussi un endroit parfait pour se reposer (Take a rest) et il enchaîne en nous disant que le nom de la forêt vient de “Mossy for rest”. Un beau petit jeu de mot. Pendant notre promenade, notre guide ne manquera pas de nous faire partager son savoir, entre l’explication des noms des plantes, la faune, etc.

Guidés par ses explications à travers la forêt, on prend le temps d’apprécier le calme, le chant des oiseaux et des cigales. La fraîcheur de l’altitude en cette mâtinée et l’absence de moustiques rendent la promenade agréable et surtout décontractante. Vient le moment où nous devons faire demi-tour et sur le chemin du retour nous voyons défiler un groupe de touristes, qui contrairement à nous n’a pas bénéficié de la sagesse et de l’enseignement de notre guide. Ils avancent, prennent des photos et nous avons l’impression qu’ils ne prennent pas le temps d’apprécier la beauté de la nature. Arrivés sur le parking nous voyons pleins de mini-vans et de jeeps garés devant l’entrée de la forêt. Il faut croire qu’on est arrivés à temps pour profiter égoïstement de la forêt. Puis le guide nous confesse qu’au début il enseignait aux gens les vertus médicinales des plantes. Mais comme les touristes revenaient plus tard pour cueillir les plantes, l’État a interdit aux guides de révéler leurs bienfaits.

 

Quelle tristesse de savoir qu’il y a des personnes qui ne peuvent pas se contenter d’un enseignement. Elles sont obligées de revenir en catimini pour se servir. Au final c’est nous qui sommes punis d’une valeur essentielle, d’une connaissance qui bien souvent se transmet et au final on perd ce lien pour ensuite devenir esclave d’Internet (c’était le coup de gueule de William, merci pour votre attention).

Sur ce, on continue notre visite à travers les champs de thé. Comme nous faisons la visite un lundi, nous ne pouvons malheureusement pas visiter le lieu où ils transforment les feuilles de thé en produit à infuser. (Conseil : si vous allez à Cameron Highlands, faites les visites du mardi au vendredi, le week-end il y a trop de monde !). Alan nous emmène donc à un endroit idéal pour les photos et nous explique qu’ici c’est essentiellement le thé noir qui est produit. Les cueillettes se font toutes les 3 semaines (c’est plutôt un bon rendement à ce niveau). On peut aussi voir une différence de couleur lorsqu’on regarde les champs. Le vert clair signifie que les feuilles de thé sont prêtes à être coupées tandis que la couleur vert foncé montre que les feuilles ont été cueillies. Pour finir la coupe ne se fait plus à la main mais avec une machine, deux personnes utilisent une machine qui va découper et collecter les feuilles. Après nous avoir dit ces quelques mots, il nous propose de descendre à travers les champs en prenant soin de ne pas abîmer les plantes et surtout d’emprunter le chemin adéquat et il nous récupérera un peu plus bas sur la route. Du coup on s’exécute, on descend à travers les champs de thé, on prend le chemin, on se fait une belle photo et on grimpe dans la voiture.

On continue notre visite vers un temple bouddhiste. Nous devions faire la visite d’une ferme aux papillons mais bon on préfère passer ça. (On peut faire ce qu’on veut avec un guide privé). Arrivés sur place, l’endroit n’est pas trop grand mais il impose un certain respect par son calme et le paysage qu’il offre. Alan nous accompagne et nous explique que parfois lorsque les gens pauvres n’ont pas de lieu où dormir, ils peuvent venir dans ce type de temple. Les moines les logent dans un petit studio pour eux. Les moines leur donnent le gîte et le couvert mais ils doivent aider à entretenir les lieux. À l’inverse du Cambodge où les pauvres peuvent devenir moines et avoir accès à l’instruction, ici ils ont juste un toit et ils doivent en échange donner de leur temps pour travailler. Ils partent quand ils le souhaitent. C’est un bon moyen d’aider les gens à se réinsérer dans la vie de tous les jours.

On continue notre tour, on arrive devant un Bouddha, on fait une petite prière pour nous souhaiter un bon voyage, santé à nos familles et proches. Puis on repart vers un autre autel. Ce dernier présente un dieu à plusieurs bras et il permet aux gens de connaître une réponse à leurs vœux. Comment ? Bon je vous explique. On prend avec nos deux mains un grand pot qui contient plein de bâtons. Chaque bâton a un numéro différent des autres. Le prieur se met à genoux et prie très fort sur un sujet qui lui tient à cœur (avoir un enfant, avoir un diplôme, guérir d’une maladie, etc.) et tout en priant il doit faire un mouvement de haut en bas avec le pot (c’est assez rythmé, environ toutes les deux secondes). Au bout d’un moment un bâton tombe du pot, il faut le ramasser et voir le chiffre indiqué puis se reporter à une petite étagère et prendre le papier associé au numéro. Dessus on peut voir ce que l’avenir vous réserve. Intense n’est-ce pas ? On n’a pas testé, car je pense que les personnes qui le font ont une volonté très forte et comme nous ne sommes pas de cette croyance nous avons plus peur d’offenser qu’autre chose. Puis on est du genre à se laisser surprendre concernant notre avenir.

On repart, notre guide nous dépose en ville, il a été formidable. Pour le reste de la journée on décide d’aller manger indien dans un petit resto et on passera l’après-midi à avancer notre travail. Le soir on se fera un autre petit resto indien (on est des chanceux je vous le dis). Puis on se repose, demain Malacca nous attend.