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Mois : novembre 2017

Journal de séjour #167 – Une virée à la Vallée d’Elqui !

Journal de séjour #167 – Une virée à la Vallée d’Elqui !

Petit lever difficile ce matin, mais notre motivation prend le dessus. On se lève et prend le petit-déjeuner à 8h et quelle joie on est les premiers ! On mange tranquillement puis vient un autre groupe de Français et on prend alors le temps de discuter avec eux. Ils vont aussi à la Vallée d’Elqui, du coup on s’organise rapidement pour y aller ensemble. On prépare rapidement nos sandwichs et on décolle pour prendre le bus.

Un des Français sait qu’on peut prendre un bus plus facilement qu’en passant par le terminal. Du coup on le suit et après quelques demandes à des passants on s’approche du point où les bus peuvent nous prendre. D’un coup un bus nous klaxonne, un mec nous crie “ Pisco d’Elqui ?” Yep tu tombes bien XD du coup on grimpe tous et en route pour Pisco d’Elqui ! Pendant la route, le paysage défile et on a de quoi patienter, on en a pour 2h de trajet.

Vers 11h on arrive au village, très joli et très calme, on s’y sent bien. On commence notre balade vers un vigneron avec un trajet de 4km à pieds. Le paysage de la vallée se dévoile petit à petit et c’est merveilleux ! Les photos parlent mieux que des mots !

Arrivés à un vignoble, on croise un groupe de 4 Français avec qui on prend le temps d’échanger et surtout de se donner des bons plans pour la suite du voyage. On prend le temps de manger nos sandwichs maison et on commence la visite.

On découvre les cuves, les alambics et les fûts où sont produits et conservés les différents produits du vignoble. Outre le vin rouge, une liqueur est produite spécifiquement dans cette région : le pisco. Si on part de la même vigne, la fermentation et la conservation sont complètement différentes.

Et on finit avec la dégustation. Bon on attendait que ça ! Alors il y a de quoi refaire ton cycle digestif et réveiller un éléphant dans le coma ! Le vin rouge est plutôt sucré, le pisco en revanche à 35° ou 40° est très fort.

Après ce réveil organique, on reprend notre route. Même paysage mais dans l’autre sens, toujours aussi beau. On se prend un petit rafraîchissement, kiwi pour Delphine et pastèque pour moi et on repart. On fait un petit tour dans un petit marché local et on saute dans le prochain bus direction La Serena.

On arrive en ville vers 17h, on retourne à l’auberge et on profite pour se reposer. Un des responsables de l’auberge nous informe que cette nuit les musées sont gratuits. Du coup ça nous motive à sortir. A l’heure de manger, on sort prendre une empanada et on va au musée que l’on croyait fermé.

Le musée archéologique étant en fait en rénovation, on ne peut voir qu’une partie de la collection et assister à un petit spectacle pour enfant sur la culture Mapuche.

On fait vite le tour puis on rentre à l’hôtel. Une bonne ambiance y règne, il y a pas mal de Français. Du coup on reste toute la nuit à bavarder avant d’aller se coucher.

Journaux de séjour #165-166 – De Valparaíso à La Serena

Journaux de séjour #165-166 – De Valparaíso à La Serena

Jour n°165 :

Cette journée s’annonce peu passionnante. De Valparaíso à La Serena, il n’y a que 300km. Mais il faudra 8h en bus. Comme il n’y a pas de bus de nuit, nous partons tôt à 8h. Nous quittons la maison de Felipe à l’aube et allons au terminal de bus. Nous sommes suivis par le chien de Felipe qui semble nous avoir adoptés. Les toutous changent de maître comme de chemise ici. Nous finissons par le renvoyer avant qu’il ne s’éloigne trop de chez lui.

À la gare routière, nous retrouvons le bureau où nous avions acheté nos billets. Ils doivent nous donner les infos du bus à prendre. C’est un peu tôt donc c’est fermé. On en profite pour s’acheter des sandwichs juste à côté. Drôle de système ! On commande à un comptoir, on nous donne un ticket à remettre en caisse, on paye, le ticket nous est rendu avec un tampon dessus, on retourne au premier comptoir où on nous remet notre commande contre ticket… Sophistiqué le système. Bref, le bureau des bus est ouvert.

La dame regarde nos billets et nous donne le nom d’enseigne du bus, le nom du terminus et la voie où attendre. Nous attendons devant la voie mais le bus qui se gare ne correspond en rien à celui que nous devons prendre. Chic ! Je commence à regarder autour. Plus loin je vois un bus de notre agence. À tout hasard je vais demander. C’est bien notre bus. Nous nous installons et je regarde les informations que la dame a griffonné à la va-vite sur le billet. Quand on vous donne une voie, il est fort à parier que ce soit une fourchette qu’on vous donne. J’avais mal compris mais c’était entre la voie 1 et 8. À nous de retrouver le bon dans tout ça quoi ! Bon nous y sommes arrivés, autant profiter du paysage.

Il est 16h quand nous arrivons à La Serena. Nous trouvons facilement notre route jusqu’à l’hôtel. La ville a l’air très sympa. Il y a une grande rue commerçante très jolie, c’est vivant. L’auberge aussi est sympa. Il y a une terrasse d’où l’on peut admirer la ville. Nous ressortons pour faire un petit tour et pour manger un bout avant de rentrer.

Jour n°166 :

Nous nous levons tranquillement ce matin, le petit-déjeuner nous attend. Nous repartons vers le terminal de bus pour prendre nos billets pour la suite et pour nous renseigner sur notre prochaine visite dans la vallée de l’Elqui. Des bus partent toutes les heures jusqu’à Pisco de Elqui, autant se pointer demain comme des fleurs.

Nous repartons en ville, passons devant un jardin japonais. Nous verrons plus tard si ça nous tente. Nous remontons les rues jusqu’au marché. Nous faisons quelques courses que nous posons à l’auberge. Nous repartons pour manger. J’avais repéré une crêperie la veille. Nous décidons donc d’y faire un tour.

Nous revenons à l’auberge en prenant un dessert au passage. La ville n’est pas très grande et le musée est fermé. Nous passerons l’après-midi à travailler nos divers projets. Nous ne nous attardons pas trop en soirée car décidément, il fait super beau mais on gèle dès que le soleil se couche.

Journal de séjour #163-164 – Visite de Valparaíso

Journal de séjour #163-164 – Visite de Valparaíso

Jour n°163 : Nous arrivons tôt à Valparaíso, la tête un peu dans le brouillard. Une fois sur place, nous attendons l’arrivée de Felipe, notre hôte. Il s’agit d’un ami de Lía qui a une chambre à louer en ville. Nous sommes un peu en avance et devons donc l’attendre. À son arrivée, nous partons en camionnette, Will sur l’espace arrière. Nous montons dans les hauteurs dans ce qui a l’air d’être un quartier typique de la ville. Ça a donc des allures de bidonville, type favela brésilienne, en plus sûr quand même. Nous passons par des escaliers étranges avant d’arriver dans les hauteurs. La maison est faite de bric et de broc dans un esprit traditionnel de la ville : charpente en bois, toit de tôle et une espèce de torchis pour maintenir le tout. Cela dit ça a son charme et la chambre est propre et nette. Ce qui ne sera pas tout à fait le cas de la cuisine et de la salle de bain. Pour finir, la vue est superbe. Au final on aime bien ce côté bohème.

Bref, nous nous installons et papotons un peu avec Felipe. Internet ne fonctionnant pas chez lui, notre première mission consistera à trouver un café qui en propose. Nous décidons donc de partir en quête. Nous descendons les rues jusqu’au marché et bifurquons en ville. Bien évidemment nous sommes un jour férié. Donc tout est fermé. Nous trouvons sur la carte l’adresse d’un Starbucks et nous hâtons dans cette direction. Nous arrivons à l’heure pour le déjeuner et oui c’est ouvert. Nous pouvons préparer un peu la suite.

Nous faisons un aller-retour jusqu’à l’appartement pour poser quelques affaires et revenir à la place où notre visite de l’après-midi nous attend. Dans le même genre qu’à Santiago, c’est à Valparaíso que les visites O’top ont commencé. Cet après-midi nous rencontrons Sarah et serons un petit groupe de six. Si quelques points d’histoire font redits avec ce que nous avions vu avec Jonathan à Santiago, beaucoup restent très différents.

Nous commençons donc sur une place importante car la plupart des sièges sociaux nationaux des métiers de la marine se trouvent autour. De plus, une statue a été érigée en l’honneur des victimes de la guerre du Pacifique. Il est intéressant de noter que le Chili a été vainqueur de cette guerre et s’est enrichi grâce aux mines de salpêtre. Ça n’est donc pas le pays ayant payé le plus lourd tribut dans cette histoire. Cette statue a été commandée par Pinochet, grand homme militaire. Ça devient moins étonnant de voir ce type de monument du coup.

Nous nous dirigeons vers le port car c’est ici que tout a commencé. Le fondateur de Valparaíso était Pedro de Valdivia. Les lieux lui ont fait penser à sa région natale et il décide donc d’y développer un port. La ville est restée modeste jusqu’à la ruée vers l’or aux États-Unis. Des navires entiers devaient remonter toute la côte de l’Amérique latine avant d’arriver à la côte ouest des États-Unis. Valparaíso devint alors l’escale obligatoire des migrants. Beaucoup s’y plurent et restèrent en ville. Malheureusement en 1914, le canal du Panama est inauguré et le passage n’est plus obligatoire au sud. Valparaíso est ruinée. La délinquance se développe et cette réputation la poursuit aujourd’hui encore.

Petite parenthèse à ce sujet. Beaucoup nous ont dit de Valparaíso que la ville est superbe mais qu’il faut y faire très attention. Même notre hôte Felipe nous a mis en garde. En fait, il s’agit de bon sens comme à Bangkok ou Paris. Le vrai problème c’est le vol à l’arraché mais ça n’arrive pas souvent ou dans certains quartiers à certaines heures. Plutôt par un manque d’attention des touristes. Nous n’avons jamais été ennuyés en tout cas.

Ce qui a donné du regain à la ville, c’est l’Unesco qui a classé plusieurs quartiers au patrimoine mondial. Les touristes ont donc commencé à venir et la ville retrouve un second souffle. L’un des quartiers est accessible depuis le port. Pour les autres il faut prendre un des ascenseurs de la ville. En réalité très peu fonctionnent actuellement. Certains sont en rénovation, d’autres à l’abandon. Nous allons en tester un pour monter sur le cerro allegre, la colline joyeuse.

Le nom de la colline vient de son utilisation à une certaine époque. C’était le quartier de la fête et des plaisirs des marins. Aujourd’hui c’est un joli quartier résidentiel où il fait bon se promener. On a une jolie vue sur la ville et le musée des beaux-arts aussi.

On y trouve notamment beaucoup d’art de rue. Notre premier mural présente deux ethnies du Chili et notamment les Mapuches. Nous en apprenons encore plus sur eux. Par exemple, quand il faut envoyer un émissaire ou un représentant du peuple pour quelque raison, ce sera toujours des femmes mapuches. On apprend également les formes de répression qu’exerce le gouvernement contre cette ethnie. De plus en plus, le gouvernement veut retirer leurs terres aux Mapuches pour la culture de l’eucalyptus. Outre que ces terres sont les leurs depuis des temps immémoriaux, les Mapuches ne voient pas d’un bon œil la culture d’un arbre qui assèche tellement la terre que plus rien ne pousse derrière. Il y a actuellement des affrontements à ce sujet. Le gouvernement envoie des milices armées dans les villages pour “récupérer ses terres ». Nous ne développerons pas plus le sujet, ne serait-ce que par manque de connaissances, mais nous trouvons important de rapporter ce laïus.

Nous continuons sur la colline suivante et empruntons un escalier coloré pour admirer de grandes fresques. Grâce à Sarah nous pouvons faire la différence entre le tag, le graffiti et le mural. Un tag sera plus de l’ordre d’une signature ou d’un mot peint à la va-vite, un graffiti sera un peu plus élaboré (formes, couleurs…), un mural est une peinture plus ou moins grande. Nous en apprenons plus sur un graffeur particulier, originaire de Chiloé. Chacune de ses fresques a un lien avec sa culture et la mer.

Plus loin nous pouvons voir une nouvelle fresque d’Inti. Elle représente la complexité et la diversité des peuples et ethnies du Chili.

Nous nous arrêtons à une petite adresse sympa où Sarah nous offre un petit verre de pisco. La boutique est tellement géniale qu’on se prend une empanada et des alfajores. On a hésité à se prendre un chocolat chaud, ils ont l’air délicieux. Mais nous avons estimé que ça serait abuser pour nos estomacs.

Nous passons encore devant une église protestante. Lorsque les colons vinrent s’installer, seule la religion catholique était autorisée. Les Anglais et les Allemands avaient du mal à suivre un culte protestant. Ils construisirent une première église, sans faste ni croix, en faisant passer le bâtiment pour un centre communautaire. Dès que d’autres cultes furent autorisés, ils construisirent une autre église, plus proche d’un standing cultuel.

Nous terminons devant un autre ascenseur qui nous permettra de revenir en ville. Nous faisons un dernier rappel historique de ce qu’a été la dictature avant de nous quitter. La visite a été très remplie et nous sommes heureux de l’avoir faite. Sarah a été une guide géniale et efficace. Nous pouvons apprécier la ville à sa juste valeur grâce à elle. Après quelques courses nous rentrons à la maison et nous reposons.

Jour n°163 :

Nous profitons de cette belle journée pour une dernière étape de visite à Valparaíso. Nous commençons par acheter les billets de bus pour le lendemain. Puis nous remontons le marché et les petites rues. Nous passons devant un des ascenseurs laissé à l’abandon. Heureusement les escaliers, eux, sont toujours fonctionnels.

Nous remontons encore plus haut sur la colline. On peut apercevoir la mer en contrebas derrière nous. Nous continuons de monter quand les premiers signes de ce que nous cherchons apparaissent. Des carreaux de poésie chilienne sont collés aux murs des maisons. Chacune a son vers et elles se partagent souvent le poète.

En vérité, nous recherchons une maison particulière. Pablo Neruda, poète incontournable du Chili et prix Nobel de littérature en 1971, a habité Valparaíso, entre autres. Sa maison nous apparaît enfin et il faut dire que l’artiste avait du goût. La vue sur la ville et la mer est imprenable et l’architecture est superbe. L’intérieur doit aussi être remarquable mais nous ne prendrons pas le temps de la visiter.

Nous repartons après nous être imprégnés des lieux, direction le centre-ville. Au passage nous croisons un des graffeurs de Valparaíso en plein travail. Son mural commence à prendre forme. Nous papotons un peu et le félicitons pour son travail. Nous descendons encore. Arrivés en ville, nous mangeons une des ces fameuses formules pour pas cher.

Nous finissons la journée au Starbucks pour avancer notre travail. Nous ne rentrerons pas trop tard. Nous croisons Felipe qui est en famille ce soir. Nous ne l’embêtons pas trop et lui disons au revoir car le bus est à 8h demain matin.

Journal de séjour #162 – Village mapuche à Pucon

Journal de séjour #162 – Village mapuche à Pucon

Nous devons nous lever tôt pour rejoindre Mirella en ville. Nous pensons prendre un bon chocolat chaud et faire un dernier achat avant le départ. Nous la retrouvons devant le Cafe de la P qui n’ouvre pas encore. Il fait plutôt frisquet dans cette région de montagnes. Nous décidons de tenter une autre adresse. Sur la route nous nous faisons escorter par deux chiens. C’est un classique dans ce pays. Nous arrivons à un second restaurant qui est bien ouvert. Nos deux goinfres prennent des formules énormes. Je me contente d’une petite… pour mieux piocher dans leurs assiettes. Nous passons un bon moment dans ce restaurant avant de retourner au Cafe de la P pour ses chocolats chauds.

L’heure avance, nous partons au centre artisanal faire notre shopping. Puis nous revenons à l’auberge pour retrouver Carolina, notre hôtesse. Elle nous a promis une excursion dans un vrai village mapuche. Nous l’attendons un moment puis nous partons enfin. C’est qu’il y a un peu plus de 8km de marche (juste l’aller). Le temps est au beau fixe et nous aurions presque chaud. Nous traversons un pont complètement délabré et profitons de la vue sur les montagnes.

Le village est en fait un ensemble de maisons très espacées les unes des autres. Les touristes sont rassemblés autour d’une maison particulière, gardant ainsi la tranquillité du village. Nous patientons donc que le groupe précédent ait terminé avant de commencer notre session. Nous sommes installés dans une maison typique, toit de chaume et terre battue. Des sièges recouverts de peaux entourent un feu. C’est très agréable.

Le mode de vie mapuche est assez rudimentaire. Ils vivent pour l’essentiel de ressources naturelles et surtout de la cueillette et de l’agriculture type potagère. Tout se fait à base des plantes, de la nourriture à la médecine. Ils ont une connaissance parfaite de la flore locale. Nous profitons de la discussion pour faire un peu de cuisine. Ces petites graines grillées serviront d’apéro.

On nous explique ensuite l’importance du drapeau. Les couleurs sont en lien avec le ciel, la terre et le sang versé. Les Mapuches ont tout de même repoussé les Espagnols pendant 300 ans. Au centre, la croix encerclée représente les 4 points cardinaux. Enfin, 4 éléments sont représentés : le soleil, la lune, le vent et l’étoile. Les premiers sont un lien direct avec le cycle des plantes, ce sont grâce à eux que les plantes poussent et fertilisent le sol. Le dernier est un hommage aux ancêtres qui se transforment en étoile à leur décès. Nous continuons avec un peu de musique traditionnelle.

Nous nous faisons habiller à la mode locale et allons à l’extérieur pour voir un lieu spirituel. Lors de certaines cérémonies, on danse autour de ces arbres, toujours par la droite. Un autre site spirituel plus important se trouve plus haut dans la montagne. Des sacrifices y sont faits à certaines dates importantes en l’honneur de la nature et pour la remercier de ses bienfaits.

Nous nous remettons en mode touriste pour jouer à un sport mapuche proche du hoquey. Deux piquets pour les buts, une balle et des crosses en bois. Le principe est simple, il faut envoyer la balle dans le but adverse. Victoire de la France, mais à 3 contre 2 il faut dire.

Pour finir nous passons à table où seuls des plats mapuches typiques sont présents. Il n’y a pas de viande, que des pains et des plats à base de pois, de légumes et de fruits. Le miel et la confiture sont faits maison. C’est délicieux et très savoureux. Les boissons sont aussi excellentes. Il faut juste penser avant de boire à verser un peu de son verre au sol pour trinquer avec la terre nourricière, Pachamama.

Cette visite chez les Mapuches a été enrichissante. Nous n’avons vu qu’une faible partie de leur culture, il faudrait y rester des mois/années pour en apprécier la pleine valeur. Ça n’en reste pas moins un merveilleux moment passé avec eux. Nous avons même pu demander comment se passait un mariage mapuche. Assez simplement, le couple est habillé en une des couleurs du drapeau et est installé au centre d’un cercle de fleurs blanches pendant que le sage officie.

Le retour se fait toujours à la marche. De retour à l’auberge, il est temps pour nous de faire nos sacs et de dire au revoir. Le bus nous attend pour Valparaíso. Nous partons à 19h50 pour arriver à 8h30 le lendemain. Le système est toujours le même mais avec la marche du jour mes genoux me font des misères toute la nuit.

Soit dit en passant, dans le bus une vidéo se lance sur des petits écrans placés en hauteur. Outre des clips musicaux et des films, une vidéo sur la sécurité dans le bus est lancée. C’est un peu l’idée des mesures de sécurité dans un avion reprise pour la sécurité routière. Outre le port de la ceinture obligatoire, l’interdiction de fumer et de boire de l’alcool, un message revient souvent pour rappeler que la vitesse maximale autorisée est de 100km/h. En cas d’excès, un signal sonore se fait entendre jusqu’à ce que le chauffeur abaisse la vitesse. De plus, il est vivement recommandé aux usagers de dénoncer le chauffeur auprès du site internet gouvernemental prévu à cet effet. C’est un peu extrême quand même…

Journal de séjour #161 – Neige au volcan Villarica

Journal de séjour #161 – Neige au volcan Villarica

Nous pouvons prendre notre temps, les boutiques n’ouvrent pas avant 11h. Nous nous préparons tranquillement et partons vers le centre artisanal de Pucón. Nous sommes encore en avance d’un quart d’heure. En venant nous avons repéré un café proposant du chocolat chaud et des churros. Nous ne sommes pas sur le standard espagnol mais ça fait du bien quand même.

Ensuite nous repartons à notre shopping. Les premières boutiques semblent encore fermées mais nous continuons au fond du centre artisanal où on nous a dit que les prix étaient meilleurs qu’ailleurs. Nous trouvons notre bonheur et repartons à l’auberge. Nous y mangeons et attendons notre guide pour aller sur le volcan.

Nous ne sommes pas équipés, ni préparés pour l’ascension jusqu’au cratère. Mais nous pouvons faire une petite balade en raquette sur son flanc. Nous partons en van et sommes ballottés sur la route ascendante. Le cratère est à 2840 mètres, nous nous arrêtons à 1440 mètres. Il y a une station de ski à ce niveau et nous pouvons suivre la piste jusqu’à la cafétéria suivante 200m plus haut et 2 km plus loin. C’est notre première fois en raquette, nous irons tranquillement.

Notre guide ne nous accompagne pas, nous pouvons prendre notre temps. Ça se fait bien et les raquettes ne sont pas compliquées à maîtriser, surtout avec les bâtons. Nous grimpons en profitant du paysage, quand les nuages et la brume ne nous cachent pas la vue. Avec quelques boules de neige lancées par-ci par-là, nous nous amusons bien. Ça reste une balade agréable et nous en sommes très contents.

Au retour, notre chauffeur nous dépose à la boutique pour que nous rendions notre matériel plus tôt. Tout est en règle, je peux récupérer mon passeport qui a servi de caution. Nous allons encore faire quelques courses et rentrons nous mettre au chaud. Pendant la soirée, nous discutons avec notre hôtesse et elle nous annonce que deux autres logeurs sont partis chercher de quoi faire des terremoto. Nous attendons donc et passons une bonne soirée à siroter nos boissons sucrées… peut-être même un peu trop, nous avons du mal à les finir. En tout cas on va bien dormir.

Journal de séjour #160 – Sources et thermes à Pucon

Journal de séjour #160 – Sources et thermes à Pucon

Nous prenons notre temps ce matin. Malgré trois couettes, nous avons eu froid cette nuit. Après le petit-déjeuner, c’est en nous préparant à sortir que nous nous sommes rendus compte qu’une fenêtre était restée ouverte toute la nuit. Nous n’avions pas regardé derrière ce rideau. Nous nous sommes sentis un peu bêtes. Nous partons donc en ville pour deux-trois affaires.

Tout d’abord, nous devons louer les raquettes pour le trekking du lendemain. Notre hôtesse nous a indiqué la veille où aller. Arrivés à la boutique nous voyons de bons horaires et une pancarte avec une flèche. Nous pensons qu’il faut passer sur le côté mais rien n’indique une porte. En regardant par la fenêtre, on voit du monde. La porte s’ouvre sur une vendeuse qui nous explique un truc en espagnol. Nous ne comprenons pas. Elle marmonne un truc en français. Ô joie ! En fait, toute la boutique est française ou presque. Ça fait plaisir. C’est d’autant plus facile pour nous de comprendre les conditions de location. Nous essayons les raquettes et prenons des bâtons de marche, au cas où.

Notre matériel en main, nous partons vers la poste. Nous allons retenter l’envoi des peintures. Cette fois aucune demande particulière mais il n’y a aucun paquet qui convienne. Nous tentons plusieurs combinaisons, un grand carton pourrait convenir mais nous n’avons rien pour le remplir. Notre session shopping est prévue pour dimanche, impossible de poster ce jour-là. Mais nous voulons vraiment nous “débarrasser » des tableaux, ils vont s’abîmer à force de voyager. La solution sera d’emboîter deux enveloppes à bulles, une de chaque côté des images et il n’y a plus qu’à envoyer. Ne reste plus qu’à acheter les billets de bus pour dimanche soir. Nous allons à l’agence et prenons facilement nos tickets. C’est d’autant plus simple que j’avais fait un repérage la veille sur Internet. Nous rentrons et mangeons nos pâtes et saucisses maison. Simple mais efficace, ça nous a manqué même.

Sur le chemin du retour, on peut voir des belles idées pour recycler nos objets du quotidien.

Un repas étudiant, rien de tel pour bien manger.

À 14h30, un van arrive et nous emmène pour la visite de l’après-midi. Nous rencontrons une Française, Mirella, avec qui nous sympathisons. Notre guide, Carlos, nous parle en espagnol mais s’assure que nous comprenions, il connaît même un peu de français. Nous voyons une première cascade qui fait rêver William. En mars, des saumons de plus de 20 kilos (dixit Carlos) remontent le courant. William bave sur place et espère pouvoir y revenir en mars, jus de citron en main.

 

La seconde est plus petite mais c’est surtout la suivante qui est connue pour sa couleur bleue. Il est vrai que ça a un côté lagon mais en plein milieu de la forêt.

Petit arrêt au niveau d’un lac immense (je n’ai plus le nom).

Nous terminons la journée avec les thermes. Enfin nous profitons des joies géothermiques. Une eau bien chaude au naturel. C’est comme un grand bain qui ne se refroidit jamais. Le rêve ! C’est bien détendant.

Avant de rentrer, on passe dans une petite boutique. Une petite empanada, une tarte et la vue sur le volcan qui s’est enfin dégagée… que demander de plus.

De retour en ville, nous profitons du Cafe de la P pour un petit chocolat chaud. Mirella nous accompagne volontiers. Puis nous repartons chacun à nos quartiers pour une bonne nuit de sommeil.

Journaux de séjour #158-159 – De Santiago à Pucon

Journaux de séjour #158-159 – De Santiago à Pucon

Jour n°158 :

C’est notre dernier jour à Santiago avant de partir sur Pucon. Nous partons vite fait en centre-ville pour retirer des sous à une banque sans frais (Scotiabank pour les curieux). Puis nous allons à la poste car nous n’avons pas encore réussi à envoyer deux reproductions de tableaux tahitiens. Ils n’avaient pas de paquet assez grand à Tahiti. Nous prenons notre ticket et après une longue attente nous sommes appelés au comptoir. Nous avions repéré le carton que nous voulions. Nous leur demandons et nous avons le malheur de leur montrer les tableaux. On nous répond qu’il faut l’autorisation du musée des beaux-arts pour envoyer une quelconque œuvre. Même si c’est une reproduction, une lithographie, une photo etc. et même si l’œuvre n’est pas chilienne… la seule exception possible serait le dessin fait par un enfant ! Nous tombons des nues, on ne nous l’avait pas encore faite celle-là. Nous repartons bredouille. On ne peut pas se permettre d’aller jusqu’au musée des beaux-arts pour leur demander une autorisation. Tant pis on continue à voyager avec les lithographies et on essaiera d’une autre ville ou d’un autre pays.

Nous filons vite fait à l’auberge pour faire le check-out. Nous pouvons continuer à utiliser les parties communes jusqu’au départ. Nous allons manger un bout.

En rentrant, on constate que devant les écoles, des petits stands se placent juste devant la sortie des écoles afin de récolter l’argent de poche de nos chères petites têtes blondes. Le problème c’est qu’on tombe aussi dans ce piège, que voulez-vous nous aussi on aime les sucreries.

Nous sommes un peu démotivés dans l’après-midi, nous resterons à l’auberge. L’heure du départ sonne, nous prenons le métro jusqu’à la gare routière. Nous arrivons tôt. Nous en profitons pour manger un hot-dog. Puis nous patientons vers les quais. Enfin notre bus est annoncé. Nous remettons nos bagages en soute contre des tickets, comme une conciergerie. Nous nous installons à l’étage sur nos “semi-cama ». C’est l’équivalent de la seconde classe du bus couchette. On peut quand même bien s’allonger et un repose-pied pliant est disponible. Il est 20h30, c’est parti pour notre nuit jusqu’à Pucón.

Jour n°159 :

Il a plu toute la nuit, mais ça ne nous a pas empêchés de dormir. Nous arrivons à 7h ce matin. Le jour se lève à peine et tout semble fermé. La pluie continue et il fait très froid, on est proche des montagnes. Nous filons rapidement jusqu’à l’auberge mais tout est fermé. Nous revenons vers la rue principale et nous arrêtons devant le seul point de lumière, une sorte de pâtisserie-chocolaterie, Cafe de la P. On nous dit que ça n’ouvre pas avant une demie-heure. Nous patienterons devant la vitrine sous l’auvent. Après plusieurs dizaines de minutes, on nous fait signe d’entrer. Enfin au chaud, nous profitons de ce repos. Les formules petit-déjeuner sont alléchantes et nous nous laissons aller à la gourmandise.

En plus de la marmelade on peut avoir du guacamole, ben c’est super bon !

Nous attendrons tranquillement une meilleure heure pour partir. Il y a Internet et la serveuse parle français, ce qui est rare. Nous partons autour de 11h pour l’auberge. La pluie sera là pour la journée. C’est encore fermé mais le garage à côté est ouvert. Le garagiste part appeler la gérante et nous sommes bientôt installés. Nous papotons un moment quand la collègue arrive pour nous expliquer les activités du coin. Nous réservons ce qui nous tente. Nous partons ensuite acheter de quoi manger au supermarché. Nous avons une cuisine autant s’en servir par souci d’économies. La connexion est excellente et il pleut toujours. Nous passerons l’après-midi à travailler proche du poêle à bois.

Journal de séjour #157 – Vive les Terremoto !

Journal de séjour #157 – Vive les Terremoto !

Avant de profiter de la journée, nous allons devoir nous occuper de la suite. Après le petit-déjeuner nous allons à la gare routière pour acheter nos billets pour le lendemain. Il faut marcher un peu puis choisir la bonne gare. Il y en a deux, chacune proposant certaines compagnies. Ayant vu sur Internet celle qui serait la moins chère, nous demandons notre chemin à une dame à l’accueil. Évidemment c’était celle d’à-côté. Nous passons à travers de nombreuses petites boutiques et fastfoods avant d’arriver devant les différents guichets. Ça fait un petit rappel de la Malaisie. Sauf que nous savons où aller. Nous repérons le bureau Jet Sur, la compagnie la moins chère sur le trajet qui nous intéresse. Nous demandons deux tickets pour Pucón demain soir. C’est même un poil moins cher que sur Internet, tant mieux.

Fiers de notre achat nous repartons. Will en profite pour se prendre de nouvelles semelles. Nous rentrons à l’auberge pour récupérer des affaires et réserver le logement sur Pucón. Nous ressortons vers le centre-ville et remontons toutes les rues jusqu’au marché. Là nous retrouvons l’adresse d’un restaurant bien spécial, La Piojera (littéralement, l’infestée de puces). Son nom vient d’un maire qui s’est vu invité à y manger par un commissaire il y a longtemps. Ce dernier lui a promis de l’emmener manger là où se restaurent les vrais travailleurs de la ville. À la vue de l’établissement, le maire s’est écrié “qu’est-ce que cet endroit plein de puces ?” et c’est resté. En attendant on peut y déguster deux spécialités. Le terremoto (tremblement de terre) est une boisson alcoolisée très sucrée. On ne se rend donc pas compte de la quantité d’alcool avec un seul verre. Puis on se lève et la terre tremble, d’où le nom. Le lomo al pobre est un plat anti-gueule de bois en revanche. Un steak, des pommes de terre, des œufs et des oignons frits par-dessus. Les deux sont un régal à partager.

Nous descendons la rue et essayons une boisson très sucrée qui nous fait de l’œil depuis le début. De la pêche et du blé, appelée « Mote con huesillo » c’est un très bon mélange. Will en est devenu fan !

Nous nous arrêtons au musée d’histoire, un petit musée gratuit. Malheureusement toute la partie colonisation est en rénovation mais nous avons un bel aperçu de l’évolution économique et sociale du Chili.

Nous reprenons la route et décidons de rentrer. Nous pensions travailler un peu mais évidemment Internet ne fonctionne plus. Une sieste s’impose donc. En soirée nous ressortons pour manger. Nous trouvons un petit restaurant qui propose des spécialités vénézuéliennes. C’est super bon.

Au retour nous restons un moment avec les autres locataires de l’auberge, notamment deux Français présents dans notre dortoir. Après cette bonne soirée nous allons nous coucher.

Journal de séjour #156 – Visite guidée de Santiago de Chile

Journal de séjour #156 – Visite guidée de Santiago de Chile

Nous avons découvert hier un flyer avec pour contenu une visite gratuite de la ville (avec si possible petit pourboire à la fin, à votre bon cœur Messieurs-dames). Santiag’Otop propose une visite pédestre en français pendant trois heures avec points culturels et historiques. Il suffit de se rendre au point de rendez-vous à 15h sans réservation. Autant profiter de la mâtinée pour planifier notre voyage dans le reste du Chili. Nous ne sortons qu’à 13h pour chercher un endroit pour nous restaurer. Nous approchons de la bibliothèque nationale où débutera la visite. Sur une place, nous trouvons un petit bistrot proposant des menus sympas et pas chers. Entrée, plat, dessert, seul le plat est au choix et on se régale. C’est un bon plan pour éviter la malbouffe à tous les repas.

Nous nous rendons alors devant la bibliothèque, nous avons une demie-heure devant nous. Nous voyons notre guide, Jonathan, un Chilien-Suisse qui a monté sa boite de visites de la ville à Valparaíso et maintenant à Santiago. Nous sommes bientôt rejoints par Vincent qui voyage depuis des années et est descendu des États-Unis en auto. À nous quatre nous ferons une belle visite.

Nous commençons par la colline Santa-Lucia où un reste de fort espagnol datant de la colonisation est encore visible. Cette colline a toujours eu un rôle militaire jusqu’à son réaménagement en jardins pour fêter le premier centenaire de l’indépendance. Aujourd’hui il est encore très agréable de s’y promener et un marché d’artisanat mapuche s’y est installé.

Une longue route longe la place. Elle remplace une ancienne rivière qui était la limite sud de la ville pendant longtemps au début de son développement. Nous avançons ensuite vers une grande rue piétonne. Elle a été construite sur une ancienne route inca. Aujourd’hui on y trouve de nombreuses animations et stands de vente de rue. Ces derniers étant illégaux, les vendeurs remballent et décampent dès qu’un policier arrive. Alors que nous passons, la rue est plutôt calme à cause de la police montée stationnée non loin.

Nous continuons jusqu’à l’ancien quartier économique de la ville en passant par la rue Nueva-York. On y trouve l’ancienne bourse et le premier gratte-ciel de la ville, datant du début XXe.

Nous revenons sur la grande avenue et passons devant l’université de Santiago. C’est un lieu important car beaucoup de manifestations y prennent place. La plupart du temps cela touche le milieu estudiantin. Depuis la dictature de Pinochet, les institutions sont généralement privatisées. Bien que la dictature ait pris fin, la Constitution de l’époque est toujours d’actualité. L’éducation n’échappe pas à la règle et les universités sont parmi les plus chères de toute l’Amérique du Sud, surtout comparé au Smic local. Les étudiants s’insurgent régulièrement contre le coût de cette éducation. La place est donc connue pour ses manifestations. Dernièrement il y a eu des mouvements à cause de la décision de la présidente chilienne d’autoriser l’avortement en cas de viol ou de mise en danger de la mère ou de l’enfant.

Nous avançons vers le palais présidentiel, appelé La Moneda. Il s’agissait de l’ancienne fonderie où étaient coulées les pièces de monnaie. En-dessous il y a tout un centre culturel, une médiathèque et des salles d’exposition. Nous passons devant la porte où le président Allende est entré dans le palais pour la dernière fois vivant. Étant le premier président socialiste et élu par-dessus le marché, ça n’a pas plu à certaines personnes. Ça s’est fini avec un coup d’état et le président Allende a dû combattre l’armée avec seulement une vingtaine d’hommes. L’assaut du palais a duré 6 heures, avec bombardement et tout. Ça se finira avec la mort du président, officiellement un suicide… Pinochet est l’homme qui prit le pouvoir par la suite, sous l’influence des États-Unis. La dictature instaurée par la suite n’est pas toujours reconnue comme telle aujourd’hui. Notamment parce qu’aucun jugement n’a été apporté et que Pinochet n’a pas été inquiété après sa destitution. Il est mort très naturellement chez lui. Ce qui fait que la Constitution n’a jamais été changée non plus.

La porte par laquelle Allende est passé vivant pour la dernière fois.

Alors que nous remontons vers la place des armes par une autre avenue piétonne, nous passons devant un café particulier. Si vous demandez un cafe de las piernas, on vous emmènera dans un établissement particulier, aux vitres teintées et aux employées à demi-dénudées. Will a bien sûr voulu essayer mais je suis rabat-joie, je l’en ai empêché.

William : Pour ma défense, je voulais juste prendre un café.

La plaza de armas ou place des armes était le centre de toute colonie lors de l’arrivée des Espagnols. On y trouve la cathédrale, le musée d’histoire et la première poste. Surtout, deux sculptures y sont présentes. L’une rend hommage au peuple mapuche, très peu arrivent à y voir un hommage, l’autre au conquistador qui a voulu régner sur le Chili, Pedro de Valdivia. Il n’y est jamais parvenu car les indigènes, le peuple mapuche, l’ont farouchement repoussé. Pendant 300 ans, les Mapuches, rompus aux combats contre les Incas, ont repoussé les attaques espagnoles. Ce qui explique que Santiago se soit développée sur le tard. Notre conquistador semble imposant sur son cheval qui représente le Chili. En vérité, ce cheval est indompté. Il ne porte pas les rênes et regarde dans une direction opposée à son cavalier. Ayant la patte avant levée, il indique la mort au combat de Pedro de Valdivia.

En vérité, il a été assassiné du genre Jules César. Les Mapuches ne sont pas organisés comme les Incas : il n’y a pas un seul empereur à la tête de tout le peuple, mais des chefs de clan un peu partout. Coupez une tête et des dizaines d’autres pousseront derrière. Pedro de Valdivia a alors eu l’idée du siècle. Partout il enleva des enfants mapuches pour les changer en parfaits soldats espagnols. L’un d’eux, Lautaro, a tout appris puis s’est enfui et a retransmis tout ce qu’il savait à son peuple. C’est lui qui assassina le conquistador qui a pu penser “Tu quoque mi fili » (dernières paroles de Jules César : “toi aussi mon fils »).

Nous continuons la visite jusqu’au marché. Comme il ouvre tôt, il ferme aussi tôt (17h). Nous le traversons rapidement avant d’arriver au niveau du fleuve. C’était l’autre limite de la ville avant qu’elle ne se développe beaucoup plus.

Le jardin Parque de los Reyes s’est développé tout le long et nous trouvons aussi le musée des beaux-arts. Une sculpture de sable est en cours de construction. Nous y faisons notre photo de groupe.

Nous descendons une rue et pouvons admirer l’œuvre d’un artiste de rue reconnu, Inti. Il a représenté deux personnages d’abondance du monde moderne. Comme ce sont des œuvres commandées par l’État, certains puristes du milieu ne les acceptent pas, d’où certaines attaques à la peinture.

Nous continuons par un autre quartier, quartier bobo. On y trouve de jolis trompe-l’œil et l’architecture y est intéressante.

Nous finirons au centre culturel Gabriella Mistral. Cette ancienne poétesse, inscrite au panthéon des prix Nobel, a été oubliée pendant la dictature. Ce centre culturel lui rend hommage.

Nous remercions beaucoup Jonathan pour cette superbe visite. Nous comprenons mieux l’histoire du pays et apprécions d’autant plus sa capitale. Après lui avoir dit au revoir, nous restons avec Vincent pour manger une crêpe à une adresse donnée par notre guide un peu plus tôt. Un vrai régal.

C’est agréable de parler avec Vincent et nous faisons encore un bout de chemin ensemble avant de rejoindre nos pénates respectives. Nous prendrons des espèces de chaussons à la boulangerie avant de rentrer.

Journal de séjour #155 – Première journée à Santiago de Chile

Journal de séjour #155 – Première journée à Santiago de Chile

Nous accusons encore le coup des horaires et profitons de la couette chaude pendant un moment. C’est qu’il fait plus frais à Santiago ! Le petit-déjeuner est servi jusqu’à 11h les week-ends, nous ne sommes pas pressés. Après le repas, nous nous préparons à sortir. Il fait beau, nous allons donc déambuler à travers les différents quartiers. Nous prenons le métro jusqu’à la colline San Cristobal.

Le prix diffère en fonction des heures d’utilisation (en clair, évitez l’heure de pointe).

L’arrêt du métro n’est pas proche, nous prenons le temps de marcher dans le quartier Bellavista. Hélas pour nous, il est plus vivant en soirée. Nous arrivons quand même sur une place commerçante où les restaurants ont la côte. Nous en choisissons un, il est presque 14h. Va pour des quesadillas. Le plat est tellement énorme que nous prenons la deuxième à emporter.

Bien lestés, nous avançons vers la colline. À son pied, des stands de vente de jouets, de sucrerie et de vêtements donnent une allure de kermesse. Il y a même un monsieur présentant son lama pour faire des photos avec les passants.

Nous passons aussi devant la file d’attente pour le funiculaire. En ce dimanche après-midi, elle ne désemplit pas. Nous préférons une bonne marche (ça ne se voit pas bien sur les photos ci-dessous, mais il y a bien plus de 150 personnes qui attendent, si vous voulez prendre le funiculaire évitez le week-end).

Nous commençons par marcher tranquillement le long de la route, puis nous bifurquons sur le sentier des randonneurs et promeneurs. Ça grimpe déjà plus mais c’est très agréable avec la nature autour et la vue de la ville qui se dessine. Nous apercevons même la Vierge au sommet.

La grimpette continue et enfin nous arrivons au niveau de cafés et autres boutiques gourmandes. Avant de nous récompenser de l’effort, nous devons atteindre le sanctuaire de la Vierge qui représente le sommet. La statue est assez imposante et embrasse la ville en contrebas. Une petite chapelle se trouve à côté.

 

Après l’effort, le réconfort. Will se prend une glace et je me laisse tenter par un gros biscuit local.

Nous apprécions le panorama avant de redescendre tranquillement. Nous passons devant un téléphérique qui peut nous amener plus loin sur la colline mais nous préférons commencer à rentrer. À pieds, ça nous fait une trotte. Nous repartons à travers le quartier de Bellavista et ses peintures de rue. Puis nous traversons le fleuve et un parc.

Plusieurs quartiers n’ont pour l’instant aucune explication pour nous mais ça va changer au cours du séjour. Plaza de armas, la moneda, tous ces noms n’auront plus de secrets. Nous rentrons enfin après cette bonne marche. Le soir tombe et nous pouvons apprécier le reste de nos quesadillas à l’auberge avec vue sur la Cordillère enneigée !