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Mois : mai 2017

Journal de séjour #17 – Retour à Séoul

Journal de séjour #17 – Retour à Séoul

Un réveil tranquille, on en profite. On se prépare et on se rend à la gare routière qui est à 20 min à pied de chez nous. Comme le bus nous a laissés pas loin hier, on s’est dit qu’il devait y avoir une gare routière qui pouvait nous emmener à Séoul (ça nous évitera de traverser la ville pour rejoindre la grande gare). On arrive avec le ventre qui commence à grogner, on va pour prendre les tickets pour le prochain bus. La dame nous signale qu’il part dans 15min, ok on le prend. On se rend vite fait au petit market pour acheter de quoi manger : un cookie fourré à la pomme et des petits cookies classiques. On met nos sacs dans leurs housses de protection (à force de le faire et le refaire ça en devient quasi militaire et d’une fascination pour les regards locaux). On monte dans le bus et on se dirige vers notre ville d’accueil Séoul !!

1h40 de route plus tard, on arrive dans la capitale. Il est 12h20, le bus a roulé vite faut croire (on devait arriver à 12h40, tant mieux). On arrive à la gare qu’on connaît très bien, vu le souci qu’on y a eu (pour ceux qui ne savent pas). On trouve un petit resto qui propose de bons petits plats. On s’installe et on prend le temps de manger. Bon perso mon plat était tellement épicé, j’ai vraiment eu du mal à le manger.

On sort, on prend le métro direction le guesthouse. On a de la chance celui-ci est proche du centre-ville, une petite économie niveau transport en commun. On arrive dans notre résidence, l’hôte parle anglais (Youhou !). Il met du temps à trouver notre réservation. On comprend par la suite que comme on avait réservé tard le soir, il n’avait pas vu la réservation entre-temps. On arrive devant la chambre, mince elle n’est pas encore prête. Du coup on papote un peu avec Pablo, notre hôte (Coréen), et on sent que le feeling passe bien. On en profitera pour lui poser plein de questions pour mieux comprendre la culture locale ! On profite aussi de ce moment pour voir ce qu’on peut faire. Delphine déniche un coin à côté qui est une sorte de marché avec pleins de souvenirs typiques de la Corée et même pleins d’endroits où manger. Donc on décide d’y faire un tour. La chambre est prête, on pose nos affaires, on se repose quelques minutes et on repart vers la ville.

Le marché est bien là et c’est une ambiance vraiment atypique. Beaucoup de touristes, de stands et des boutiques. Plein de souvenirs de la Corée, des marques-pages aux couleurs locales et même des masques du village d’Hahoe !

On continue notre chemin, on voit un panneau qui montre la direction d’un salon de thé typique, bon on y va ! Le salon est très beau, on nous propose de prendre une table ou de s’asseoir sur des coussins à terre. On choisit les coussins (on est des bonhommes !) Les thés et gâteaux sont super bons mais ça reste un peu cher (environ 20€ le tout).

On ressort, puis on continue notre marche vers un temple bouddhiste, qui a l’air de proposer aussi de faire un séjour avec les moines. Les lanternes suspendues recouvrent tout l’espace, on dirait un super coin ombragé ! Même l’arbre arbore un nouveau style de feuillage ! C’est beau !

On reprend le chemin, on arrive devant un gong qui servait à donner l’heure pendant une période. Aujourd’hui le gong fonctionne à quelques occasions.

Puis on remonte vers un petit parc. On y découvre la pagode de Wongaksa appelée aussi la tour aux dix histoires. Sur chaque palier une histoire est contée. Elle a été bâtie pendant deux ans sous la demande du roi Sejong, pendant le temps de son règne. Mais comme le temps, la pollution, etc. ont abîmé la tour, elle a été mise sous une boîte de verre.

(Imagine prise sur internet, on tellement été subjugués qu’on a oublié de prendre une photo)

Après cela on décide de rentrer, on en profite pour avancer le travail. Vient l’heure du repas, on sort manger un burger à côté. On pensait pas manger autant mais on en a eu pour notre argent !

On finit par une petite balade nocturne et on rentre se coucher, demain grosse journée de marche !

Journal de séjour #16 – Une journée à Gongju

Journal de séjour #16 – Une journée à Gongju

Réveil à 8h un peu difficile, on se prépare tranquillement et on part. La veille nous avions remarqué qu’il fallait prendre le bus 106 pour rejoindre la gare routière, donc on part à la recherche de cette ligne. On trouve l’arrêt du bus et en suivant le sens de la circulation on en déduit que c’est la bonne direction (merci l’application). Le bus arrive, Delphine demande s’il passe bien au terminal bus de Daejeon. Il comprend pas trop, on lui montre la carte de la ville et l’endroit où on veut aller. Il regarde, on dirait que c’est la première fois qu’il voit une carte de sa ville. Il répète le nom de l’arrêt, on acquiesce. Bon c’est bon pour lui, Delphine paye mais là aussi c’est la première fois qu’on a du mal à comprendre s’il faut payer plus ou non… Mais a priori on pense qu’il ne nous a pas rendu la monnaie.

On arrive au bout de 40 min de trajet, on se rend à la gare et d’un coup mon regard s’arrête sur un cordonnier. Oui bizarre de dire ça comme ça, mais la veille Delphine voulait s’acheter des semelles à la pharmacie. Là on passe devant une petite boutique où la personne entretient les chaussures et vend des semelles. On s’arrête et on voit avec le monsieur. Il propose des semelles trop grandes, mais c’est pas un souci il dit qu’il les découpe ! Bon Delphine se lance et après quelques mesures et découpes, elle ressort avec des sandales d’Hermès ! Oui elle s’envole, marche sur des nuages et ses pieds la remercient de ce cadeau céleste.

Enfin bon après cette petite démence, on se rend à la gare, on prend nos billets, on décide de retirer des sous. Ah tiens, ça faisait longtemps, encore un souci pour retirer. On respire, on teste un peu tout, c’est bon on a des sous. On se prend des beignets, un café et notre bus direction Gongju !

Arrivés dans cette petite ville, Delphine aperçoit à l’entrée d’un pont deux statues qui se dressent de chaque côté, un ours et deux oursons (choupi !) On repère facilement l’endroit où se trouve la forteresse et la tombe du roi que nous souhaitons visiter. En se rendant au site, on longe un long et large fleuve, juste magnifique. On peut même apercevoir de l’autre côté du fleuve la forteresse avec ses murs qui épousent les formes de la colline.

On passe devant une grande statue d’ours ! Il a l’air de symboliser quelque chose (mais sur le moment on n’a pas su quoi).

On arrive devant la forteresse, on fait une grande balade au milieu des arbres. On aperçoit même un espace délimité par des cordes. On apprendra qu’à cet endroit s’élevait le palais du roi, aujourd’hui il ne reste rien. À part un puits qui collectait l’eau de pluie et en face un temple bâti en l’honneur de deux arbres gradés… oui deux arbres gradés suite à la victoire du roi. Celui-ci avait dû se retrancher dans cette forteresse à cause d’une sévère rébellion. Il attendit ici l’annonce de sa victoire ou de sa chute, entre deux arbres vénérables. Quand la rébellion fut mâtée, c’est toujours entre ces deux arbres qu’il l’apprit. De joie, il les éleva à de hauts rangs militaires et aristocratiques. Les arbres ont continué leur vie pendant des dizaines d’années avant de mourir de vieillesse (c’est l’histoire qui dit ça).

On continue d’arpenter de haut en bas la forteresse et on a du mal à déterminer l’emplacement de la tombe du roi. On consulte nos cartes, mais le doute s’empare de nous. Nous avons une carte de la forteresse et une de la tombe du roi, mais on a du mal à les faire correspondre. Il faut qu’on sorte la carte de la ville pour qu’on comprenne qu’il y a en fait deux collines qui se font face (la seconde étant un peu loin).

Du coup on comprend mieux les deux cartes différentes (hoooo les boulets). Qu’est-ce qu’ils ont à nous donner les deux cartes et à nous faire payer les deux sites en même temps aussi ! Après avoir fini notre tour dans la forteresse, on se rend sur la seconde colline. Il faut marcher environ 15min avec une petite pente. On arrive sur le second site, on visite les lieux. On arrive dans un petit musée où on en apprend plus sur comment sont élaborées les tombes des rois.

On visite même des reconstitutions, vraiment intéressantes. Pendant longtemps, les tombes étaient faites en pierre locale. Mais on a importé de Chine la mode des tombes en briques pour les souverains. Les briques n’étaient pas propres à la culture coréenne et des ingénieurs ont dû se pencher sur leur fabrication et leur emboîtement pour créer des tombes uniques. La tombe représente une sorte de salle d’attente pour l’âme avant de renaître. Il faut que ce soit un endroit cosy avec de fausses fenêtres. Ils ont même des loupiotes pour ne pas rester dans le noir (bon là elles sont électriques pour nous, mais imaginez des lampes à huile). Enfin, divers objets du quotidien étaient aussi présents pour que le mort continue « sa vie »…

On sort du musée et on se rend à l’endroit où les rois sont enterrés. On remarque alors ces grands dômes, on dirait presque les maisons des hobbits mais là ce sont des tombes.

Avant de repartir on fait un petit musée qui montre l’histoire de certains rois, dont le plus inoubliable reste le roi Munju proclamé Dauphin à 13 ans en 477 et devenu roi dans la même année. On apprendra aussi que le roi qui lui a succédé reste son oncle car le roi Munju décède à l’âge de 15 ans… deux ans de règne, bon il y en a qui ont sûrement dû faire moins.

On apprendra aussi dans ce musée l’histoire de la ville et comment le fleuve a contribué au développement de la faune et la flore. L’histoire raconte qu’un homme est parti chercher du bois pour le feu et lorsqu’il était dans la forêt, une ourse l’aurait attaqué et enfermé dans sa grotte. Elle mit bas de deux petits oursons (pour des soucis de droit, on va les appeler Apollin et Myrtille). L’homme dut s’occuper des oursons dans la grotte, pendant un bon moment. Un jour, il vit une occasion de partir donc il profita de cette opportunité et s’échappa en traversant la rivière. L’ourse triste de perdre l’humain de sa vie (?) décida de se suicider avec ses oursons dans le fleuve, ce qui mit les dieux en colère. Afin de calmer ces derniers, un temple fut érigé en mémoire de ce sacrifice. Depuis, le fleuve apporte les éléments nécessaires à l’homme.

On repart après cette journée remplie d’informations. On se rend à la gare, on se dit qu’on n’a qu’à prendre le prochain bus pour Daejeon. On voit la dame à l’accueil,  » bonjour deux places pour Daejeon ». Elle nous répond en coréen brut, on pige pas sa demande, puis elle nous refoule, « poussez-vous, il y a du monde derrière vous… » On n’a pas compris ce qu’il s’est passé, on lui a bien montré la ville pourtant. Je regarde le panneau et remarque qu’il y a trois arrêts différents pour Daejeon. Ok on comprend mieux, du coup on prend l’arrêt le plus proche de chez nous, on retourne la voir et on lui dit juste l’arrêt (on croise les doigts pour que ce soit ça). Oui c’est ça ! Youhou ! On prend un club sandwich, on monte dans le premier bus et go on rentre tranquillement.

On arrive très vite à destination et finalement à 5 min à pied de l’hôtel, si on avait su avant… Puis on décide de prendre un bon bain de pieds chaud ! La veille on a remarqué plein d’espaces dédiés à ces sources chaudes où on peut tremper les pieds. C’est gratuit et en libre service (Delphine kiffe de plus en plus la ville).

On prend le temps de laver les pieds, on fait cuire 20 min (oui car à 42°/45° ça ressemble à des crevettes bien cuites).

Puis on les fait sécher avec une souffleuse, les mêmes que pour gonfler les pneus de vélo.

Plutôt intéressant, on peut se permettre d’aller se détendre spontanément sans penser à prendre une serviette. De plus c’est gratuit, autant en profiter. Avant de rentrer on achète pleins de trucs bien gras et sucrés et des fruits en conserve et on rentre se poser à l’hôtel.

Demain on retourne à Séoul !

Journal de séjour #15 – Promenade en bord de fleuve à Daejeon

Journal de séjour #15 – Promenade en bord de fleuve à Daejeon

Rien de bien neuf aujourd’hui. Ce matin nous nous sommes préparés pour partir à Daejeon, une ville à mi-chemin de Séoul. Nous patientons dans le centre commercial adjacent au terminus des bus.
Une petite visite à la librairie me fait penser à mes collègues. Ce doit être une grande chaîne car on sent qu’ils ont les moyens. J’écrirai un autre article à ce sujet. Nous allons au restaurant et prenons commande. Les plats arrivent et nous nous disons qu’on aurait pu en prendre un pour 2, cela aurait suffit. Dans certains cas, il faudrait tester un premier plat pour voir la taille et commander un second si on a encore faim après.


L’heure approche, nous sommes près de la gare, quand un groupe de lycéennes nous accoste. Elles désirent faire une photo avec nous deux en raison d’un programme culturel quelconque. On entre dans le délire, photo de groupe avec les doigts en forme de V et au revoir, merci ! Pas beaucoup de bla bla là-dedans mais c’est sympa.
Nous montons dans le bus et c’est parti pour 2h de trajet. Rien de notable, nous arrivons à la gare routière de Daejeon et demandons nos renseignements habituels (et la carte) au bureau touristique. Pour quelqu’un qui ne s’occupe que des touristes japonais, elle se débrouillait très bien en anglais, la dame. L’hôtel ne semble pas très loin de la gare routière, nous décidons de prendre un taxi.
Le chauffeur est sympa, on comprend vite fait qu’il connaît la France de nom. Et même que le président a changé il y a peu. Ici aussi d’ailleurs. Il essaie de nous poser une question que nous ne comprenons pas (pas ou peu d’anglais bien sûr). Son Google translate nous indique “dénégation”… rien à voir avec la situation donc. Après recherche poussée dans notre traducteur personnel de gestes et situation (il nous aide beaucoup celui-là), soit notre cerveau, nous comprenons qu’il demande si nous sommes en couple. Proche du mot dénégation en coréen donc. On a bien ri. Le temps passe et on se doute qu’on n’était pas du tout au point de départ qu’on pensait. Il est même à l’autre bout de la ville en fait. Merci les GPS qui ne fonctionnent pas toujours.


Pas d’arnaque, nous arrivons bien à l’hôtel, dont le standing nous parait étrange. Des affiches de films sont placardées autour de l’entrée. Peut-être y a-t-il un cinéma à l’intérieur (on n’a jamais su en fait) ? D’un autre côté ce ne sont pas des nouveautés (Avatar, Dead or Alive, Dragons…). Au niveau de l’accueil, il y a des petites machines à grappin, de la musique limite fête foraine. Nous nous demandons où nous avons mis nos pieds. Puis on a vu la chambre et on a compris. Sans doute un love hôtel… Dès que vous réservez une chambre pas chère dans un quartier d’affaires ou touristique, vous pouvez deviner le genre d’hôtel. Remarquez c’est une affaire. Les chambres sont confortables et propres (pas de tâche sur les draps cette fois).
Bref, le temps de poser nos sacs et nous partons en vadrouille. Techniquement, nous ne sommes pas venus pour Daejeon mais pour une petite ville proche. Nous irons demain. Ici, il existe trois pôles importants : à l’est, le pôle culturel et les randonnées dans les montagnes proches, au nord, le pôle scientifique et les musées, à l’ouest (où nous sommes) soit-disant le pôle touristique. Ce dernier est plutôt un quartier vivant et jeune.


Nous partons donc au centre-ville pour remonter vers le pôle scientifique. La fin de journée approche donc tout est déjà fermé pour les visites. Même l’arboretum que je pensais traverser comme un jardin sympa à voir. Il ne nous reste qu’à remonter le courant du fleuve en appréciant la vue. Beaucoup de joggeurs et de cyclistes, le coin est très apprécié et on comprend pourquoi.


Ça nous fait quand même une trotte jusqu’à notre quartier où, pour nous réconforter, nous grignotons quelques beignets de poulet. Cette fois on a bien fait de n’en prendre qu’un seul ! Avec les chips maison (à volonté), c’était un régal. Un peu trop en vérité, nous étions bien contents de rentrer et d’aller nous coucher.

Journal de séjour #14 – Shopping à Gwangju

Journal de séjour #14 – Shopping à Gwangju

Nous nous réveillons tranquillement dans notre chambre rose de Gwangju. Niveau visite, on ne sait pas trop ce qui nous attend mais on a éliminé d’office la randonnée dans les collines alentour… Rendez-vous citadin donc.


La gare routière n’étant pas loin on en profite pour récupérer les billets de bus vers notre prochaine destination et nous laissons porter par les indications de l’office du tourisme. Nous essayons d’atteindre un quartier à connotation historique pour la ville.
Nous descendons un peu tôt du bus, l’occasion de nous perdre dans les petites rues commerçantes. Ah je vois bien ce que vous avez en tête lorsque j’écris ça. Des petites boutiques aux toits de tuiles incurvés, des gris-gris et autres souvenirs bouddhiques… Sauf que Gwangju est une autre de ces grandes villes coréennes et on ne peut pas couper aux grattes-ciel, enseignes lumineuses et mode à tous les coins. Nous flânons tranquillement en faisant du lèche-vitrine (qui a inventé cette expression, sérieux ?).

Nous avons bien failli craquer pour des chaussettes. Je vous assure qu’elles sont trop mimis. Mais c’étaient des soquettes alors avec les chaussures de sécu, ç’aurait pas été possible.


Nous arrivons en vue du fameux quartier. Alors quand on parle d’Histoire, il s’agit ici d’histoire moderne. Au début du XXe siècle, la ville aurait connu quelques événements notoires par la présence de l’armée américaine. Nous n’en savons pas plus, si ce n’est que la plupart des sites conservés dans ce quartier ont été construits par des missionnaires américains. Nous retrouvons des églises (protestantes ?) et des maisonnettes de style américain. N’ayant pas de guide pour nous donner d’explications, nous sommes un peu passés à côté de l’intérêt de ce quartier. La balade est charmante et tranquille cela dit, mais ça ne nous a pas emballés. Sauf le panorama depuis la tour d’observation, c’est toujours beau.


Sortis de là nous en avons profité pour manger un bout. Nous sommes donc revenus dans le quartier commerçant qui était nettement plus animé que ce matin. Le dimanche n’est pas le jour de congés hebdomadaire (y en a-t-il un d’ailleurs ?) Les villes ne dorment que le matin.

Petit resto et petite glace, il faut bien ça pour avancer à travers la foule.


Pour notre shopping, nous boudons complètement les boutiques de mode, coréennes comme occidentales (marre de Zara, Lacoste, Le coq sportif). Nous préférons nous arrêter devant les produits dont nous n’avons clairement pas l’habitude. Du genre des sortes de pin’s pour décorer les Crocs. Mais si, ces chaussures pas très jolies mais hyper confortables en plastique. Ici, vous pouvez les habiller de façon hyper tendance avec des pin’s à l’effigie de personnages mignons ou connus de dessins animés. Ç’aurait été le seul moyen pour me les faire porter ces chaussures.


Arrêt obligatoire dans une salle d’arcade (oui nous sommes un couple geek et fiers de l’être).

Will s’essaye à un jeu de rythme genre tambours coréens. Il prend la main au fur et à mesure.

Il a voulu tester un jeu où les manettes sont les pieds mais avec son genou (toujours pas complètement remis de la sortie au Hallasan) je le sentais pas. Attendez, j’ai vu un gamin jouer et ses doigts se déformaient sous la rapidité de ses mouvements. À croire qu’il jouait sa vie.

Un petit MarioKart à deux, ça c’est mieux ! On peut même jouer en coop. Forcément on a gagné !

Bref, nous repartons à la pêche aux bizarreries locales. Vous connaissez les jeux de grappin dans les fêtes foraines (genre extraterrestre dans Toy Story). Il y en a toute une boutique, que dis-je, une pléiade de boutiques. On retrouve énormément de peluches Pokémon. Cette licence fonctionne vraiment bien en Corée. Vive PokémonGo aussi !


Vous souvenez-vous de ces machines remplies de balles de couleur ? Pour une pièce, vous tournez la molette et un jouet ou un chewing-gum aléatoire en sortait. C’est toujours en vogue ici. Là encore des boutiques entières en font leur commerce. Chaque machine porte sur un univers et le but est de collectionner toutes les figurines d’un même univers (un peu comme les Kinder surprises). Ça fait un peu rétro en y repensant mais les autres boutiques ne nous changent pas réellement.

Il est temps de rentrer nous poser un peu avant de ressortir ce soir… Finalement, la motivation nous a manqué ><

Journal de séjour #13 – Vis ma vie de moine bouddhiste et arrivée à Gwangju

Journal de séjour #13 – Vis ma vie de moine bouddhiste et arrivée à Gwangju

Le réveil commence à 3h du matin…(non encore 15 min). Le réveil reprend à 3h15 du matin, la prière est à 4h (encore 15 min stp). Bon le réveil forcé se fait à 3h30, on se réveille avec des petits yeux et on se met en tenue rapidement. On arrive près du temple pour la prière du matin, c’est magnifique de nuit.

Bon on suit encore le mouvement, on attend tout le monde, le gong raisonne, ça commence. Une dame nous dit où nous placer, on s’exécute. Des moines arrivent et font la préparation à la prière. L’un fait le tour du temple en chantant, un second chante à l’entrée du temple et pour finir dans la cour, un moine fait sonner un gong énorme à vous faire vibrer les tympans. La prière se passe bien, à part que la dame qui nous a placés vient plusieurs fois me voir pour me remettre en place. Je ne comprends pas ce qu’elle me dit mais a priori je ne croise pas bien mes pieds. Mais je suis gros ! Et mes jambes ne veulent pas coopérer. Elle voit bien que je ne pourrai jamais être un noble disciple de Bouddha. Du coup elle me conseille d’allonger mes jambes. Je soupçonne Delphine de sourire de la situation.

La prière se termine, j’ai bien boudé. On retourne à notre dortoir il est 5h30 et le petit déjeuner est à 6h30. Delphine a continué son jeu sur son téléphone, moi j’ai repris ma sieste. 6h30, mon ventre grogne qu’il a faim et le ventre de Delphine lui fait des menaces depuis hier soir, il est à deux doigts de bouffer ses organes si elle ne va pas manger de suite. D’un pas motivé par la faim on se rend au réfectoire et on retrouve le plat d’hier soir (ils ont laissé ça comme ça ?) Ah non, le riz est bouilli genre risotto ou porridge mais sans goût. Bon je ne m’attendais pas non plus à des Chocapic mais au moins un café ou du thé 🙁

Bon on mange, on fait la vaisselle et on repart. Delphine me dit qu’on a deux heures pour faire une balade méditative. Bon on se promène, ça en devient long. Du coup, Delphine a la bonne idée de prendre des photos et son carnet à dessin. Donc voici un petit tour du temple !

Chaque statuette est unique de visage, de vêtements et d’accessoires et il y en a 500.

On finit dans le temple principal. On ne sait pas si on a le droit de prendre des photos à l’intérieur. On voit une dame à l’accueil. On n’a pas le temps de demander pour les photos qu’elle veut nous vendre du riz en offrande à Bouddha. Euh non, on veut juste prendre des photos. “Ok ok”. Bon on fait nos touristes, puis on se pose au milieu du temple. Delphine fait un croquis de Bouddha qui prend super bien la pose et on attend la prochaine étape.

9h, l’heure où on devrait faire 108 prosternations arrive. Mais on ne sait pas où aller, personne pour nous guider. Bon ça a fini par nous embêter, on n’est pas impliqués à 100% dans la vie des moines. Ils font ce qu’ils ont à faire mais bon on sent que ce n’est pas à eux de s’occuper de nous. Le monsieur vu la veille devait être le référent mais comme on n’était que deux et surtout pas du tout prévus au programme, il nous a laissé un peu en roue libre. Du coup on décide de partir 2h avant la fin, plutôt que rester à rien faire. On se change et on ramène nos vêtements à l’accueil. Il reprend nos ensembles, on dit qu’on souhaite régler, mais il a pas l’air de comprendre. Sur le site, un prix est annoncé pour ceux qui passent la nuit dans le temple. On s’explique plusieurs fois mais il nous invite à partir. Bon ok on s’en va mais on ne peut pas partir sans payer ! On va faire un don. Delphine s’en occupe et moi j’emmène les affaires à l’entrée.

J’attends Delphine tranquillou, elle arrive et me dit qu’elle s’est (encore) faite harponner par la dame de l’accueil qui lui a dit d’acheter du riz et de faire un don alimentaire, plutôt qu’un don monétaire. Elle s’exécute mais le montant qu’elle voulait donner fait qu’elle a dû donner 9 paquets de riz à répartir sur les trois différents autels. On repart à moitié satisfaits. Si on avait eu des explications, une meilleure intégration et d’autres camarades ça se serait passé sans doute autrement. On n’est pas arrivés au bon moment, tant pis on espère en apprendre plus pendant le séjour.

Direction l’aéroport, on reprend le bus, on y arrive très tôt (l’avion décolle à 16h50). On va pour manger un petit truc. Tiens, un Paris Baguette ! Allez, on profite de l’opportunité. J’arrive et je dis un grand et fier “Bonjour”. Zéro effet… elle m’a juste dit bonjour en coréen. Bon on regarde ce qu’ils vendent. Alors pour une enseigne qui s’appelle “Paris Baguette” il y a des burgers, hot-dog, macarons, ok et niveau produit commercialisé, aucun produit français ! Aucun qu’on connaît ! J’espère juste qu’ils ne vendent pas ces produits en disant « c’est importé de France ». On prend un burger et un hot-dog. Bon franchement c’est pas terrible. La viande, on dirait du premier prix et encore. Même les fast-food ont de meilleurs steaks que ça. A donner honte à la gastronomie française !

On part de là, il y a le glacier qu’on a découvert à Andong avec la glace barbapapa et thé vert. Du coup je veux d’autres parfums extravagants. Je reviens alors avec deux saveurs : Oreo (bon ça se trouve partout) et Dino Jelly, trop bon avec des bonbons jelly, comme les nounours mais avec des dinosaures !

Pendant l’attente on trouve une place avec plein de prises et on en profite pour avancer notre taf (et oui on ne fait pas que manger). L’heure arrive, on commence à faire la queue. Il y a beaucoup de monde qui veut passer l’enregistrement. En même temps, ils font l’enregistrement une heure avant le départ pour 4 avions. On patiente, un employé vient vers nous, nous demande si on a nos billets. On répond qu’on a réservé sur Internet. Il nous demande alors de nous déplacer et nous montre l’accueil pour les passagers Gold. Euh ok, il n’y a personne en plus. L’hôtesse nous accueille avec un grand sourire et prend nos passeports, elle vérifie les billets. Puis elle nous demande d’un air perplexe “Êtes-vous membre Gold ?” On répond tous les deux “C’est le monsieur là-bas qui nous a dit de venir là !” Bon elle nous enregistre et là on part billets en main en mode beaux gosses ! Même pas besoin de faire la file d’attente.

On embarque tranquillement. L’avion est bien, on a droit à un bonbon et une compil’ des blagues “Juste pour rire”. On arrive tranquillement à Gwangju.

On essaie de demander une information (comment atteindre le centre-ville facilement) mais personne n’est présent au guichet pour touriste. Bon on regarde la documentation, et là on voit un jeune homme qui passe derrière le comptoir. Il nous regarde mais part prendre sa veste et son sac… Je vais le voir : « Désolés mais comment aller là ? Métro ou bus ? » Il nous conseille le métro puis un taxi. On le remercie puis on part à la recherche du métro. Juste à la sortie de l’aéroport qu’il disait, faut bien marcher 10min avant d’y arriver. On a de la chance le jeune homme nous accompagne (malgré lui), il nous aide même à prendre les tickets de métro et nous donne la direction. On n’est pas encore arrivés qu’on aime déjà l’accueil.

Arrivés à notre arrêt, on regarde sur une application. A priori c’est pas si loin, on décide de faire le trajet à pieds. Bon c’est pas loin, mais avec les sacs et les mollets qui souffrent depuis l’ascension du mont Hallasan on sent bien les 25 min de marche.

La ville est vraiment belle et très grande. On arrive vers l’hôtel. Bon sur le moment on s’est dit ça fait un peu vide les alentours et le bâtiment a l’air de mal vieillir. On rentre, le responsable nous accueille super bien, on échange bien. Pour une fois qu’un aubergiste parle anglais ça fait du bien. Il nous accompagne à notre chambre, nous donne quelques informations pratiques puis s’en va. La chambre est belle et enfin un lit ! On ressort de 5 jours dans un futon et le lit nous a redonné le sourire.

On décide de poser les affaires et de faire un tour. La nuit est tombée et la ville est encore plus belle. Beaucoup de lumières en centre-ville, on dirait Time Square avec toutes les pubs et néons.

On se rend dans un grand centre commercial, on en prend plein les yeux : salles d’arcade, restaurants variés et une grande enseigne de librairie. On voit plus loin qu’elle fait aussi garderie et pas une petite garderie mais avec un parc, coin lecture etc. Le plus étonnant c’est qu’elle est encore active à 20h.

Bon la faim prend le pas (surtout pour moi en fait). On se fait un petit restaurant sympa, Burger King. Oui bon je voulais goûter le burger aux crevettes et ben c’est super bon ! C’est avec un steak et une sauce très pimentée donc si vous êtes pas habitués, allez-y tranquille.

On repart repus. La ville nous réserve une belle surprise, on passe devant une boutique ouverte “Amiens Bakery”. A l’intérieur, pleins de gâteaux, du pain, on se dit qu’il est peut-être Français.

On rentre et on demande au vendeur si Amiens fait référence à la ville française. Sur le moment il comprend pas trop, on lui explique. Il comprend enfin la situation et dit qu’il sait qu’en France il y a la ville d’Amiens et que les Américains prononcent le s à la fin. Enfin bon on papote super bien, on achète même une brioche. Le feeling passe bien, il nous offre le café, on accepte, il nous installe sur une table. Puis nous offre un pain perdu revisité, un chou à la crème. On s’est sentis mal à l’aise, ce monsieur est vraiment au petit soin pour nous et va même télécharger un logiciel de traduction pour pouvoir communiquer. À la fin on se fait une photo et on lui dit qu’on passera demain. Mais ce dernier est en congés. Tant pis, ça a été une belle rencontre et on espère pouvoir en faire d’autres. Après tout, ça fait partie du voyage.

PS: on n’a toujours pas compris pour le nom de l’enseigne XD Delphine a cru comprendre que c’était en lien avec la cathédrale – il doit être catholique – mais on ne sait pas s’il y a mis les pieds ou non.

Cuisine et les produits consommés à Jeju !

Cuisine et les produits consommés à Jeju !

Korean Barbecue : Enfin on se fait notre vrai Korean barbecue. Au début on pensait qu’on n’allait avoir que la viande, mais au final beaucoup d’accompagnements côtoient la cuisson de la viande de cochon : œufs, salade, maïs, navet jaune… La viande est un délice. Si vous avez l’occasion, foncez ! PS : ce type d’établissement est parfait pour les dîners en famille ou entre amis !

Blue Hawaï (boisson tropical sucrée) : Petite boisson qui a attiré notre attention (le packaging surtout). Bon ça a un goût d’Oasis tropical, un poil plus sucré, et de couleur tout à fait naturel à savoir bleue.

Fast-Food Lotteria : Bon un petit fast-food qu’on ne connaît pas : Lotteria. On remarque qu’il y a cette franchise partout avec en ce moment Pikachu en devanture. Ici on s’est pris un burger avec une galette de fromage panée (on pensait que c’était de la pomme de terre), avec ça des frites (l’inséparable compagnon du burger), et pour varier une boisson à la pêche/mangue et des dips au fromage (mozzarella?). En quelques mots, le burger est bon mais le steak n’est pas top, les frites bof, les dips sont bonnes et la boisson bonne mais trop sucrée.

Mandarine Tangerine de Jeju-Do ou Gamgyul : Je vous présente le fruit le plus cher de l’île : 3000 won le fruit (à peu près 2,6€). Alors on s’est dit on va goûter, ben c’est une mandarine ! A savoir : on remarquait plein de commerce autour de cette orange qui fait partie des symboles de l’île. Ils vendent le fruit tel quel, en jus ou sous forme de chocolat fourré. Il s’en vend beaucoup, on a même retrouvé des stands à l’aéroport et beaucoup de voyageurs repartaient avec leur boîte.

Chips à la pomme : Des chips soufflées et torsadées, un petit goût de pomme mais très sucrées.

Bimbibap : Plat traditionnel de la Corée du Sud, le bimbibap est composé de riz, œuf, piment, bouillon et de verdure (oui je ne sais pas ce que c’est). C’est très bon et très consistant.

Petit-déjeuner tartine : petite parenthèse, tous les matins dans notre guesthouse on avait des tartines avec de la gelée de fraise et du café. Ça en devenait lassant… on aurait dû faire comme le garçon qui s’est fait un sandwich avec une poêlée de légumes et de tofu (le mec, il sort de Top Chef ?).

Onigiri : On a acheté ça avec des clubs sandwich pour le repas de midi. C’est bon et consistant, par contre on s’en met partout. Prévoir des mouchoirs.

Boisson Pocari Sweet : C’est comme du Power Rade ! Et là j’entends « c’est quoi le Power Rade ? » C’est une boisson qui apporte plein de bons nutriments, magnésium etc. C’est pas trop sucré et il y a beaucoup d’eau. C’est souvent associé au sport. Là on en a bu lorsqu’on montait le Mont Hallasan.

Boissons citron et pamplemousse diététiques : Boissons très peu sucrées mais avec une saveur très prononcée pour chacun des goûts. Une boisson pour ceux qui veulent rentrer dans leur maillot de bain.

Chips à la banane : Alors c’est bizarre à première vue mais imaginez un gros bonbon Haribo à la banane niveau goût mais sous forme de chips soufflées genre miel pops. Ben c’est super bon, surtout qu’a priori on peut les utiliser pour donner du goût à un milk-shake ou pour décorer. (Félicitations du jury)

 

Boisson Starbucksthé noir au miel et pamplemousse : Une boisson rafraîchissante, on sent bien le pamplemousse mais pas son amertume grâce au miel qui apporte une grosse couche de sucre.

Boisson Starbucks – Macchiato caramel : Un café bon mais le caramel ressort un peu amer, bon mais sans plus.

Boisson Starbucks – Café pop-corn caramel : Bon c’est la première fois que je vois ça, le café est bon et on se laisse le temps de le siroter, les pop-corn sont bons mais sans plus là aussi.

Repas temple : Riz, noix, bouillon, légumes divers. Bon ici pas de photo, on n’a vraiment pas osé vu le contexte (article : vis ma vie de moine). Le soir, nous avions eu du riz, noix, tofu poêlé, bouillon, cacahuètes en sauce, algue et piment. Le lendemain c’était le même repas mais remplacez le riz par une sorte de risotto de riz sans goût. Ça se mange, on n’est pas là pour la gastronomie, mais on apprend surtout que le repas est un moment où on doit savoir apprécier ce qu’on a dans l’assiette et surtout avec silence. Donc l’ambiance dans la cantine c’était le néant.

Paris Baguette burger, hot-dog boulette de viande : Bon alors là je vais pousser une gueulante ! Comment une enseigne nationale, qui s’appelle Paris Baguette (donc on est d’accord, elle représente notre savoir-faire, nos traditions, nos valeurs !!! ), peut-elle vendre des produits que je ne vois pas en France, à moins que je n’habite pas dans le même pays ! Et surtout les produits étaient dégueulasses, même Macdo c’est mieux à côté. Le steak, je ne crois pas que c’était du bœuf. Enfin bref, évitez cette enseigne et préférez les produits locaux.

Baskin Robbins – Glace oreo et Jelly Dino : Ici nouvelles saveurs testées. Oreo bon c’est la même saveur qu’en France et ça reste bon. Jelly Dino, super bon, en plus y a des bonbons ! J’ai trouvé mon enseigne de glace !!

Journal de séjour #12 – Café et prière bouddhiste

Journal de séjour #12 – Café et prière bouddhiste

Repos. Oui il nous faut bien une journée de congés de temps en temps, surtout après les émotions de la veille. D’autant qu’il fait un sale temps. Enfin, nous devons nous occuper de quitter l’île le lendemain, où aller, se loger (ça devient une habitude)… et avancer aussi sur notre travail multimédia. Rien de tel qu’un Starbucks pour travailler tranquillement. À ce stade nous n’avons aucun remord d’utiliser cette marque américaine. D’autant que les boissons restent différentes. Will trouve une boisson caramélisée au pop-corn et moi un café à la noix et au miel spécial Jeju. Nous restons une bonne partie de la journée dans le Starbucks. Nous mangeons sur place des sandwichs et reprenons deux autres boissons, un thé noir au pamplemousse et miel et un mocha caramel.


Nous patientons tranquillement avant d’entamer notre séjour dans un temple (templestay pour les intimes). Nous sommes conviés pour 18h au temple Yakchunsa, pas très loin de Seogwipo où nous avions logé jusqu’ici. Au programme pour ce soir : repas avec les moines, une prière bouddhiste et une cérémonie du thé. Arrivés au temple, nous admirons l’édifice, une vraie splendeur. Le bâtiment principal semble immense.

En revanche aucune indication sur le bureau où nous devons nous inscrire. En demandant notre chemin on nous indique un endroit où patienter. La personne passe un petit coup de fil. On attend. Enfin quelqu’un vient nous accueillir… pour nous dire qu’il n’y a aucun templestay aujourd’hui. Euh sauf qu’on a réservé sur Internet et qu’on ne nous a pas avertis d’une annulation. Bien embêtés, tous autant que nous sommes, on nous invite quand même à poser nos affaires dans une chambre.

Notre guide nous prête un costume d’initié à chacun (trop classe) et nous explique les horaires pour ce soir, avant de nous laisser nous changer et de disparaître (sérieusement je ne l’ai plus revu après). Petite sensation d’abandon mais on s’en tient à l’horaire.

Nous arrivons donc à point pour le repas. Un moine nous montre gentiment où aller. Nous prenons une assiette et nous servons d’un peu de tout : riz, champignons, tofu, noix… Repas light et végétarien mais très agréable et pas dénué de saveurs. Alors l’idée c’est de faire le moins de bruit possible, de façon générale mais aussi à table. Pas compliqué il n’y a que 6 moines à tout casser et 2 personnes de l’entretien. Et pas de conversation… du tout. Toute façon aucun ne parle anglais ici. Le repas tranquillement avalé, nous faisons notre petite vaisselle avant de nous rendre au hall principal pour la prière.
Il y a un petit temps de latence qui nous permet d’apprécier la magnificence du lieu. Le plafond haut est savamment sculpté. Des phénix et des dragons sont visibles à tous les coins. Un Bouddha magnifique trône au centre d’une fresque incroyable. Le calme règne ici, on n’entend que les oiseaux et la pluie. C’est apaisant. Par temps clair on peut y voir la mer juste en face depuis les portes du hall.


Petite interruption, une jeune femme entre et nous dit avoir perdu son sac. On l’aide à chercher mais rien en vue. Les moines commencent à arriver pour la prière, elle leur demande mais décidément ils ne parlent pas anglais. Le gong sonne dehors pour l’appel à la prière (ça sonnait tellement clair qu’on le croyait derrière nous). Finalement elle est forcée invitée à rester pour la prière et se trouve aussi perdue que nous. Chacun son coussin, on va suivre le mouvement des moines juste en face de nous. Ils nous tournent le dos afin d’être face à Bouddha, nous n’avons qu’à copier. Assis sur les genoux d’abord, petites inclinaisons de temps en temps. Puis on se lève pour entamer plusieurs prosternations (avec la grimpette du Hallasan la veille, je vous raconte pas les grincements niveau genoux), enfin on reste debout les mains jointes. Pendant ce temps, le moine en chef chante ses sutras (mantras ? personne nous a rien expliqué à nous), repris par les autres en fond et le tout ponctué un léger battement de bois pour le rythme (des prosternations notamment). C’est extrêmement reposant et cela permet un recueillement. Chacun prie pour ce en quoi il croit ou pour tout sujet qui lui tient à cœur. Perso, j’en ai profité pour penser et prier pour ceux qui nous ont quittés (petites références personnelles à ma famille et à mes amis). Will était en délire méditatif, son imagination part trop loin pour que je vous raconte ça.

La fin de la prière nous laisse en paix, un peu perplexes aussi car nous ne savons pas où aller. Nous sommes censés participer à une cérémonie du thé (d’après le site) mais notre guide ne nous en a pas parlé au départ et maintenant qu’il a disparu, on ne sait pas à qui demander. On retourne au réfectoire, personne. Nous revenons au hall principal et croisons un moine qui nous fait comprendre qu’on doit aller au dodo. PS : la fille avait l’air de repartir avec son sac, qui devait être dans la loge à côté de la salle de prière. Nous nous installons dans notre dortoir. Nous ne sommes que deux, un futon suffira. Sur ce, bonne nuit ! Réveil à 3h demain.

Journal de séjour #11 – Une escapade au sommet

Journal de séjour #11 – Une escapade au sommet

Pour les envies de grand air, le mont Hallasan est tout indiqué. Après avoir retrouvé nos compatriotes de la veille, nous cherchons sur leur guide le chemin le plus facile à parcourir jusqu’au sommet. Il existe plusieurs sentiers mais 2 seulement pour atteindre le cratère. Nous prenons le premier taxi venu et 20 minutes plus tard nous sommes à l’est de la montagne, face au chemin forestier.


Ça va être long. Pourtant il faut nous hâter car à partir de 13h le cratère n’est plus accessible depuis le dernier check-point. Il est aussi demandé de dégager les lieux à partir de 14h30. D’ailleurs après 17h il n’y a plus ni taxi ni bus. Ça semble tôt mais dites-vous que les amplitudes horaires du soleil ne sont pas les mêmes ici. On ne se dit pas “il va faire jour de plus en plus tard” mais “il va faire jour de plus en plus tôt”. Actuellement à 19h le soleil se couche. Par contre à 5h (du matin) c’est presque plein jour.
Nous commençons l’ascension tout guillerets. Une bonne partie est classée comme facile, puis nous entamerons la partie moyenne et seulement sur la fin la partie difficile. La seule recommandation, à part les horaires, est de faire attention aux sangliers. Mais que peut-il arriver sur un sentier hautement fréquenté ?
La partie facile porte bien son nom. Nous alternons entre des portions en pierre naturelle genre gravillons et des portions de plancher. Ça grimpe mais pas trop non plus. Malgré le soleil, l’air est agréable, nous sommes entourés de verdure. Un peu sèche d’ailleurs, le ruisseau aussi. On profite quand même de la quiétude des sous-bois, des oiseaux qui chantent et des corbeaux qui croassent. C’est beau mais on se dépêche un peu à cause du timing.


Nous atteignons le premier check-point, puis le second… ça grimpe un peu plus déjà. La pierre se fait plus grossière et le sentier devient presque un escalier naturel. Ce qu’il va devenir d’ailleurs dès le second check-point. Ça commence à se sentir dans les pieds et les pauses se font plus fréquentes. Nos collègues, plus agiles, nous dépassent. Nous les reverrons peut-être au sommet. En plus du côté ascensionnel de notre situation, il faut composer avec ceux qui descendent. Vu l’heure, ils devaient y être depuis 7h ce matin pour redescendre maintenant. D’un autre côté, on se fait dépasser par des randonneurs ultra-équipés, surtout de bâtons de marche, et de sexagénaires qui encouragent Will qui peine un peu. Ceux qui descendent ont la délicatesse de nous souhaiter “good luck” (bonne chance).


L’heure avance et nous voyons la végétation se clairsemer. On commence même à apercevoir des buissons floraux très mignons. Et enfin le dernier check-point. Pause repas rapide pour continuer l’ascension. Toujours montre en main, on n’est malheureusement pas en avance. Nous aurions dû partir à 8h… Surtout que c’est la partie difficile qui s’annonce. On avait déjà bien sué pour la moyenne. Et elle porte bien son nom la grimpette. La pierre forme un escalier inégal et vertical et nous aurons de la chance de ne pas y laisser une cheville. On sent qu’on s’approche du sommet. La végétation est plus aérée et nous pouvons même apercevoir un joli panorama de l’île quand on se retourne. Alors qu’on peine toujours à grimper, un genre de garde forestier nous dit de nous dépêcher, il reste une heure avant l’horaire de la descente et nous sommes encore loin.

Des escaliers, de bois cette fois, apparaissent enfin. On pense pouvoir souffler et on le voit. Le sommet du volcan apparaît et nous pouvons suivre des yeux les quelques 800 mètres qui nous en séparent encore. Malheureusement, nous n’étions pas préparés à une telle ascension et à ce rythme surtout. Le genou de Will montre un signe de faiblesse et nous préférons ne pas tenter le diable, d’autant que la descente (et 8,5 mois de voyage) nous attend encore. Nous pourrions être déçus d’abandonner si près du but mais nous sommes déjà fiers d’avoir atteint ce point. D’autant que la vue était belle aussi.


La descente s’avère longue et compliquée. Nous nous soutenons l’un l’autre mais les pierres ne nous facilitent pas la tâche. Tant pis pour le temps cette fois, nous y allons à notre rythme. Après le premier check-point, il nous reste encore 4km à parcourir. Ce qui nous avait paru facile au départ se change en éternité. Entre la chaleur, la fatigue et les pieds qui ne veulent plus marcher (dans tous les sens du terme), on ne doit pas être beaux à voir. Petit réconfort, nous sommes rejoints par nos deux acolytes. Petite récompense, nous avons l’occasion d’observer une biche (qui a très vite fui) et d’approcher un cerf (dans le genre “je crains pas les touristes”) en train de brouter. Nous avons quand même décroché nos certificats d’ascension. En même temps on ne nous demandait aucune preuve.


Une petite glace pour la route et nous tombons sur le dernier taxi du parking. Celui-ci n’utilisant pas le compteur kilométrique, il a voulu nous arnaquer. On a dû un peu batailler mais il nous l’a fait un peu plus cher qu’à l’aller (certes moins que ce qu’il aurait voulu). Il s’est bien vengé en roulant à plus de 100km/h (route limitée à 60) sur l’air de Gangnam style (ça, c’était marrant cela dit). En rentrant à la chambre, une bonne douche et… au lit !

Journal de séjour #10 – Balade à Seogwipo

Journal de séjour #10 – Balade à Seogwipo

Jeju-do est connue pour la beauté de ses paysages. N’ayant pas encore pu en profiter, nous nous préparons à une petite excursion pédestre. On se préserve quand même pour le volcan. La météo s’est nettement améliorée et malgré le vent nous aurons une belle journée. Plusieurs itinéraires possibles, nous décidons de partir vers l’est qui semble plus prometteur. À peine sortis de l’auberge, nous nous faisons kidnapper par un vieux bonhomme. On ne se comprend d’aucun côté mais il veut absolument nous amener quelque part. Nous nous laissons entraîner pour “l’aventure”. Ben en fait il a juste vu qu’on était des touristes et nous a montré l’arrêt de bus le plus proche. Déception… Je lui fais comprendre qu’on va marcher et il nous montre la direction générale. C’était gentil quand même.


Nous descendons vers le port et suivons les panneaux menant à une jolie cascade. Point touristique oblige, il faut payer l’admission pour une somme symbolique. Même “l’authentique” est une attraction dans ce pays. Le petit chemin vaut le détour et ce petit coin de nature juste sous la ville reste très agréable. La légende (il y en a toujours une) raconte qu’en cas de sécheresse les villageois venaient prier le dragon qui vivait sous la cascade. Leurs prières ont toujours été exaucées.


On a pu aussi voir un remake des daltons façon gardiens de l’île et William a voulu jouer à cache-cache. Ambiance bon enfant donc, d’autant que nous avons vu une drôle de façon de promener… les bambins. Imaginez que vous laissiez votre enfant à la crèche et que celle-ci organise une sortie. Les puéricultrices s’occupent de groupes de 5 à 6 enfants et les encouragent à se promener à coups de chips. Ils doivent bien se cramponner à un petit anneau relié à une laisse, sinon on n’avance plus. Oui autant appeler ça comme ça, même s’ils n’ont pas de collier. Les avis peuvent être partagés sur la méthode, je trouve ça pas trop mal pour leur apprendre à rester groupés (hormis le coup des chips).

La cascade apparaît bientôt. Il s’agit des chutes de Cheonjiyeon, hautes de 22 mètres. Le bassin ferait 20 mètres de profondeur. Le climat a permis à certaines espèces tropicales florales et animales de se développer, notamment une sorte d’anguille « géante »… Peut-être le dragon de la légende ?

Sur le chemin du retour, nous remarquons une petite sculpture de trois animaux où de nombreuses pièces ont été lancées pour exaucer les souhaits. Le canard mandarin (un peu noyé à droite de la tortue) apporte le bonheur conjugal, la tortue une longue vie et la carpe le succès dans la vie. La pièce de Will est tombée entre la tortue et le canard, sera-ce représentatif ?


Nous repartons et sortons peu à peu de la ville. Petit intermède sandwich en bord de mer quand soudain deux étrangers approchent. Je ne sais pas pourquoi mais j’allais parier pour des Français. Bingo ! Après discussion, nous nous retrouverons le lendemain pour la grimpette du mont Hallasan (le volcan). Nous continuons nos routes chacun de notre côté. Nous suivons le bord de mer et pouvons admirer la côte forgée dans la roche volcanique. Cette pierre noire se retrouve partout sur l’île, que ce soit pour les statues ou même le pavement des trottoirs.


Troisième arrêt, deuxième cascade : les chutes de Jeongbang. Celle-ci aurait pour particularité d’être la seule en Asie à se jeter directement dans la mer. Plutôt jolie (23 mètres de haut), c’est le cadre autour qui fait son charme. Facétieuse aussi, on peut vite être trempés si on y reste trop longtemps. Le vent ne nous a pas aidés. L’histoire raconte (oui je sais) que l’empereur Chinois Qin aurait demandé à son serviteur Seobul de rapporter un élixir d’immortalité. Celui-ci arriva jusqu’à cette cascade et ne trouvant rien décida de rentrer bredouille. Il y écrivit « Seobulgwacha » disant qu’il avait été jusqu’ici. Le nom de la ville, Seogwipo, serait un dérivé de la phrase “Seobul s’en retourne vers l’ouest”. L’histoire ne dit pas comment il a été accueilli à son retour en Chine…


Nous suivons encore le sentier qui nous amène jusqu’à une immense plage volcanique. On y observe quelques personnes ramassant des fruits de mer et même un chat faisant sa sieste à marée basse. Nous longeons la plage quand William me dit de continuer sur le chemin en face. Je ne voudrais pas remettre en question ce que dit son GPS mais le sentier ressemble plutôt à une invitation pour le terrier du Lapin Blanc. Pourtant les balises touristiques sont bien présentes, alors tentons ! Nous sommes conduits jusqu’à un joli belvédère surplombant la mer et offrant une belle vue sur une île proche. Par temps clair, la montagne en arrière-plan se reflète dans le bassin formé par la roche… Sans vent aussi, donc adieu l’effet de miroir pour aujourd’hui.


Après ces quelques kilomètres, il est temps de revenir sur nos pas et tenter de prendre un taxi pour une autre attraction. Petite route de campagne sympa et pas un véhicule en vue. Il va falloir marcher jusqu’à la ville. En quelques minutes nous arrivons à faire signe à un taxi qui passait par là. Mais nous avons beau lui montrer toute la doc possible à propos de notre destination (même la carte hein) rien n’y fait, il ne sait pas où nous emmener. On abandonne, on prendra le suivant… qui ne tarde pas et même nous klaxonne en nous faisant signe de monter.
Plus encourageant, on y va. Rebelotte nous montrons le prospectus. Il acquiesce, c’est plutôt bon signe. Il nous demande si on parle anglais (an’gulishi j’ai compris mais ça va aussi) et il sort son téléphone. Il me passe quelqu’un (normal) qui me demande notre destination. Ok, je repasse le combiné au chauffeur qui nous sort le nom coréen du parc. Donc les attractions (très nombreuses sur l’île) ont leur nom coréen et un nom affilié en anglais… Sûr qu’on allait pas s’entendre sur la destination. Moi qui pensais que le premier chauffeur ne devait même pas connaître son île.
Nous n’avons plus qu’à admirer le paysage qui défile : montagne, forêt, canassons… L’élevage des chevaux est une ressource de Jeju-do. Autant pour la monte que pour la cuisine semblerait-il. Je ne sais pas si nous testerons (ou si nous avons testé à notre insu ><). Nous remontons au nord de l’île pour Jeju Loveland ! On a hésité avec le musée du sexe au sud mais ça parlait surtout de l’industrie cinématographique… dans le genre pornographique bien sûr (a priori, Will en savait suffisamment sur le sujet…). L’idée ici est de présenter dans un grand parc des sculptures plus qu’explicites. Une belle sortie familiale garantie ! Si, si, il y a une salle de jeux (innocents) pour les enfants à l’entrée du parc. Histoire que les parents soient tranquilles.


Les positions s’enchaînent et ne se ressemblent pas. De l’état extatique féminin aux positions à travers le monde, les divers objets du plaisir (et son sexshop) et des phallus dans toute leur splendeur. Très ludique, les messieurs/dames peuvent s’amuser à la mise en scène avec la plupart des statues. Et spécial Madame, un vélo particulier est mis à disposition pour aiguiser vos sens. Un siège également “Ladies only” me fait réfléchir à la place de l’homosexualité en Corée du Sud. Pas de couple LGBT dans les rues et que des couples hétéros représentés… c’est peut-être encore tabou par ici.
Le parc se base sur un thème particulier mais les Coréens s’en amusent beaucoup. On a pu y voir des couples mais aussi des bus entiers de touristes, certaines d’un bon âge. C’est assez drôle de voir une dame enlacer une statue phallique en rigolant. D’un autre côté, si certaines statues peuvent avoir une dimension artistique, l’ensemble du parc ne casse pas trois pattes à un canard (un peu cher pour ce que c’est). À faire si vous avez l’occasion mais si vous n’avez pas beaucoup de temps sur Jeju-do, préférez les balades aux parcs à thème. Pour les photos nous ferons un dossier spécial. Voilà juste quelques exemples.

(Parcours fléché comme à Ikéa… enfin presque !)

Nous finissons la journée dans un petit resto tranquille. Bibimbap au menu. Nous avons préféré un plat végétarien (oui bon il y a un œuf) par égard pour la poule de compagnie de la patronne. Un petit Hei-Hei au féminin (voir Vaiana), c’était drôle. Nous avions en tête tous les restaurants présentant à l’entrée les bacs de poissons que vous pouvez manger. On ne voulait pas que la poule finisse au menu aussi.

Le musée d’histoire de Jeju-do

Le musée d’histoire de Jeju-do

Notre première « attraction » à Jeju-do est le musée d’histoire. C’est l’occasion d’en découvrir plus sur la culture du pays et surtout de l’île qui semble être unique.

(Ceci est la coupole au plafond du hall central)

Le passé de Jeju-do remonte à la Préhistoire. À l’époque du Paléolithique, il s’agissait encore d’un bout de terre volcanique rattaché à la Corée du Sud. Les premiers migrants s’y installent et vivent de la chasse, de la cueillette et de la pêche, en attestent les vestiges les plus anciens. Les silex retrouvés montrent une certaine dextérité à manier la pierre et à la former. Très vite, les premiers habitants ont su développer leur civilisation.
Il y a 10000 ans, finissait la période glaciaire et le Néolithique commençait. La géographie se modifie et Jeju-do devient une île. Le climat se réchauffe, il devient plus facile de se nourrir. Parmi les vestiges de l’époque, ont été retrouvés des pointes de flèche, des restes de poterie, des paniers de récolte tressés… Des similitudes ayant été retrouvées dans les vestiges de la péninsule, on peut penser qu’il y avait des échanges entre l’île et le continent. Les habitants créaient des habitations dans des cavités naturelles proches du volcan ou sur la côte.


Toujours grâce aux liens avec le continent, l’âge de bronze se développe sur l’île. Des villages prennent forme sur les collines et en bord de mer. La poterie prend de nouvelles formes. Des accessoires en coquillages sont retrouvés et même des ornements en bronze pour les personnalités. Un style de poterie semble être propre à l’île, ce qui a permis de développer le commerce. Ainsi, on a pu retrouver des ornements de jade qui ne s’y trouve pas au naturel. Autre vestige, des tombes ont montré des cercueils faits de deux grandes jarres emboîtées. Les habitants ont commencé à développer leur propre culture et leurs propres croyances. L’île devient de plus en plus importante car elle est le carrefour des échanges entre la Chine, la Corée et le Japon tous proches.


Au premier siècle de notre ère, cette nation prend le nom de Tamna, littéralement le “pays de l’île”. Les échanges se font de plus en plus nombreux avec les autres nations. Tamna est mentionnée dans des archives du Ve siècle en Corée. D’autres vestiges prouvent qu’une forte hiérarchie était déjà en place depuis quelques temps et cela se renforce.
C’est en 1105 que Tamna est annexée par la dynastie coréenne Goryeo. Elle devient une province coréenne mais continue d’être le centre du commerce avec le Japon et la Chine. Le bouddhisme se développe fortement à cette période et les temples prennent un certain essor. Les Mongols envahissent la Corée en 1231 et les Goryeo doivent battre en retraite jusqu’à Tamna où ils résisteront jusqu’en 1295. Son nom change alors pour Jeju “le village en bord de mer” après que la dynastie de Goryeo disparaisse au profit de la dynastie Yuan.


En 1392 commence la dynastie Joseon qui durera jusqu’en 1910. À ce stade, Jeju-do est une province vue comme éloignée du pays. On y exile les dissidents, tout en gardant le contrôle par un gouverneur. La vie est devenue rude pour les habitants. Des taxes sont imposées par le roi et des pirates japonais attaquent régulièrement l’île.
La défense s’organise pour éviter de nouveaux dommages. Le magistrat obtient de plus grands pouvoirs afin d’administrer Jeju-do au mieux. L’éducation se développe aussi grâce aux écoles confucéennes et aux dissidents politiques exilés (princes, nobles, philosophes…). Ces personnes deviendront d’éminents professeurs.


Le commerce ne se développe pas plus loin que la Chine et le Japon. Les courants envoient systématiquement vers un naufrage tout navire sortant des routes classiques. Il faudra attendre 1653 qu’un capitaine allemand y fasse naufrage (et en revienne) pour que des archives européennes mentionnent l’existence de l’île. Elle prend par erreur le nom de Quelpart, nom du navire allemand. Inversement, des pêcheurs s’étant trop éloignés ont pu partager leurs récits venant d’autres pays une fois de retour à Jeju-do.


À travers le commerce, les habitants obtiennent les denrées nécessaires au quotidien mais les taxes toujours plus élevées les privent des richesses naturelles de l’île, notamment les oranges et les chevaux (réputés pour leur dressage… et leur viande aussi). De plus, les nombreux typhons, le sol volcanique peu fertile et la famine rendent la vie plus que difficile. Ceux qui reçoivent une éducation quittent l’île pour partir sur le continent. En 1629 et pendant 200 ans, une loi interdira quiconque de quitter ce territoire afin de le repeupler. Depuis, les habitants de Jeju-do ont développé un attachement particulier à leur propre culture et à leur appartenance à l’île.

Cela se traduit par des activités, des arts et des croyances propres. Les pêcheurs et les pêcheuses ont un statut particulier. Appelés respectivement « pojak » et « jamnyeo », ils avaient tout le savoir-faire pour ramener les produits issus de la mer et surtout les haliotis (ou ormeaux de mer) dont la nacre était suffisamment réputée pour servir d’impôts au gouvernement central. Les hommes partant à la guerre, ce travail est devenu exclusivement féminin, jusqu’à disparaître avec la modernité. La poterie et la musique sont également particulières.

Au niveau des croyances, nous avions remarqué des statues qui revenaient sans cesse dans tous les coins de l’île. Nous avons dû demander à une employée du musée ce qu’elles signifiaient. Il existe deux types de statues : des petites funéraires et des grandes qui vont par paires. Les statues funéraires sont basiquement identiques mais un détail change à chaque fois. Les personnages tiennent des objets différents entre les mains. Ils résument ce qui a défini le mort de son vivant : aristocrate, paysan, etc. Si j’ai bien compris (toujours le mélange anglais/coréen qui laisse beaucoup de suppositions sur la compréhension), celles qui tiennent une bouteille désignent des personnes très portées sur la boisson… Enfin, les grandes statues qui vont par paires sont des anciens, des papys au sens affectueux du terme, qui protègent les lieux, les personnes. D’où le fait qu’on les place aux entrées de bâtiments, comme des portails contre le mauvais œil.

La visite se termine. Nous avons pu apprécier une belle mise en scène de leur collection. Pas d’audioguide, ni même de guide, tout est expliqué sur des panneaux (en anglais) dont je vous ai reconstitué le contenu le plus fidèlement possible. Comme vous n’allez rien retenir de tout ça, nous vous encourageons à aller visiter le musée et redécouvrir cette histoire par vous-même ! Ça vaut vraiment le détour.