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Mois : mai 2017

Journal de séjour #9 – Premier jour à Jeju

Journal de séjour #9 – Premier jour à Jeju

Levés à 9h/9h30, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pris le temps de se reposer. Comme on reste 5 jours, autant en profiter. De plus on a plutôt bien dormi ! J’avais quelques a priori pour le futon mais sérieux, on dort bien dessus. Le guesthouse propose un service de petit-déjeuner. On se dépêche pour ne pas rater le service. On descend, une personne prend son petit-déjeuner tranquille. On se rend vers l’accueil, le responsable sort, on lui demande où se trouve le petit-déjeuner et il nous dit d’une nonchalance “Do it yourself” en nous montrant la direction de la cuisine. Ah ? On arrive dans la cuisine, il y a tout ce qu’il faut. En clair, c’est notre cuisine, à nous de nous en servir et de rendre propre ce qu’on utilise. Bon on se fait deux toasts chacun, on finit de se préparer et on sort pour commencer enfin notre journée sous une petite pluie. Espérons que ça ne soit pas le déluge 🙂

On attrape in-extremis notre bus et on part pour à peu près une heure et demie de route, direction l’aéroport. Je vous rassure, on ne repart pas tout de suite, c’est juste un moyen plus rapide de rejoindre le port pour pouvoir prendre le ferry. On anticipe déjà le départ pour Wando. Arrivés à l’aéroport, on demande notre direction à un guichet (l’idéal c’est d’avoir un bus). On nous dit qu’il faut prendre deux bus ou le taxi. De plus la dame nous dit d’un air normal « it’s nearby the airport ». Je regarde sur Maps me, oui c’est à côté mais à pied il prévoit bien 30 min de marche. On part, on se la joue foufou, on y va à pied. L’île réputée pour ses vents n’a fait qu’une bouchée de ma coiffure. Delphine qui portait un K-way ressemblait à Hulk à cause de l’air qui s’engouffrait à l’intérieur des manches. Ça lui faisait des bras à en faire pâlir de jalousie les malabars du coin. On arrive fatigués à l’endroit qu’on pense être la station de ferry. Pas un seul bateau, ni de point d’information. Mince, on reprend sur l’application une autre destination possible, en espérant que ça sera la bonne. Encore 25 min annoncées… on arrive à la station de ferry !

On rentre au premier étage, il n’y a personne, juste des portes fermées. On descend vers l’accueil. Rassurés, on voit quelques personnes et on annonce qu’on souhaite aller à Wando samedi, quels sont les horaires et prix ? La dame nous renvoie à l’étage (dans les bureaux cette fois) pour faire la demande. On repart à l’étage, on cherche derrière une porte, on nous dit qu’ici c’est pour Busan, en face c’est pour Wando. On se rend au bureau spécial Wando et là c’est le drame… la fille ne parle ni l’anglais, ni l’hébreu. Difficile de se faire comprendre. Même avec Google traduction, j’ai cru que j’avais écrit le scénario d’un drama coréen, aucune réaction de sa part. On a bien compris qu’elle voulait savoir à quelle heure on souhaitait partir (le quai de départ et même le prix ne sont pas les mêmes en fonction) mais elle n’arrivait pas à comprendre que nous ne savions pas non plus. On avait réservé pour un séjour dans un temple le vendredi soir et même en connaissant l’heure de fin, on était incapables de dire si on pouvait arriver à temps pour le ferry. Pour mieux comprendre la situation, le ferry se prend au nord de l’île et on est complètement au sud. Au milieu il y a un volcan… Donc impossible de dire si on arrivera à temps. Elle nous accompagne à l’accueil (au rez-de-chaussée, vous vous souvenez) et finalement on se fait comprendre par la personne qui parle anglais (ouf). Elle explique que vue la distance c’est short, du coup vaut mieux prendre le dernier ferry. Arf bon au moins on pourra profiter du temple et partir tranquillement. Tout ça pour ne réserver aucun billet au final !

Bon après ceci, on décide de manger vers 15h… On se fait un fast-food national appelé Lotteria. Bon un peu cher et ça ne casse pas trois pattes à un canard mais ça se mange.

On repart repus, en se disant « tiens sur la carte de l’application, il y a plein de stations de bus, on va les rejoindre et essayer le parc Love Land » (nous reviendrons sur ce parc dans un autre article). On marche bien une demie-heure en pente raide comme une piste bleue de ski. On galère à monter, on arrive à l’arrêt du bus, un simple arrêt… me suis encore fait avoir par l’application. Mais tiens c’est quoi ce bâtiment ? Le musée d’histoire de Jeju-do ! Cool on voulait le faire, ben allons-y ! On y va, c’est cool, il n’y a pas grand monde, en plus c’est gratuit autant en profiter. Le musée est génial, on comprend mieux la place de l’île au fil des siècles. On vous fera un article pour le musée, soyez patients.

On repart. On voulait faire le parc mais il se fait tard. De plus le temps de rentrer on n’arrive pas avant 19h30 et on n’a déjà plus de pieds. Faut dire qu’on a bien fait plus de 10km. Même si on marche souvent, on n’a pas encore pris l’habitude d’autant. De toute façon, ça va venir il nous reste encore plusieurs mois d’aventure.

Journal de séjour #8 – Jeju-do nous tend les bras

Journal de séjour #8 – Jeju-do nous tend les bras

Une semaine jour pour jour après notre départ, nous décidons naturellement de reprendre l’avion pour notre prochaine destination. Techniquement à ce stade de l’aventure, trois chemins s’offraient à nous. Ulsan plus à l’est, Busan au sud-est et Jeju-do, une île au sud. Nous avions déjà décidé d’aller à Jeju-do à un moment ou un autre. Nous restait-il du temps pour le sud-ouest de la Corée ? Oui mais pour faire du rapide, trois photos, dodo, on repart… et le banquier aurait grincé des dents aussi. Toutes ces raisons nous ont poussé à un vol direct pour Jeju-do, moins d’une heure de vol, malgré nos recherches poussées pour notre itinéraire vers Busan. Pas d’horaires imprimés pour les bus à la gare de Daegu, l’hôtesse nous a écrit le nom coréen sur un papier et nous devions retrouver la bonne colonne pour les départs…


Nous atterrissons sous les nuages, le temps sera moins au beau fixe cette semaine paraît-il. Moi qui avais à peine commencé mon bronzage… (comment ça, ça ne se voit pas ?) Nous avons réservé une petite attraction pour la fin de la semaine. Aussi nous nous sommes déjà approchés pour notre logement. Seogwipo est la plus grande ville au sud de l’île. Séparée de la ville de Jeju par un volcan (ni plus ni moins), il faut faire le tour de l’île en bus. D’ailleurs, Jeju-do c’est l’île, mais il existe aussi la ville de Jeju. On retrouve d’ailleurs un fou du volant pour un peu plus d’une heure et demie de trajet. Bon j’ai fait une sieste donc c’est William qui m’a rapporté ça.

(Nos valises passaient par là à l’aéroport)

En faisant des recherches sur Jeju, je m’étais fait l’image d’une île sauvage et nature où le trekking et la randonnée sont idéales (genre la Corse coréenne). Nous n’avons traversé que des zones hôtelières depuis notre arrivée. Espérons que les paysages redonneront l’envie de la découverte. On a l’impression d’un parc touristique géant où les musées les plus excentriques ont poussé (genre le musée de l’ours en peluche…). Il faudra sans doute nous approcher du volcan pour comprendre la réelle beauté du lieu.
L’auberge redonne un peu d’espoir. Niveau traditionnel on est encore loin du hanok (auberge à l’ancienne) mais on dort quand même sur des futons et à un prix raisonnable. Oui dormir quasi par terre a un prix, somme toute élevé d’ailleurs.

Nous en profitons pour le gros kiff du moment. Il nous donnait envie et c’est la spécialité du coin : le barbecue coréen ! Des tables percées pour mettre les charbons, des hottes aspirantes rétractables et je ne sais combien de coupelles d’accompagnement en plus de la viande. On ne sait pas si c’est à volonté mais si vous finissez une coupelle, elle se remplit à nouveau comme par magie. Laissez toujours un petit quelque chose dedans et allez-y tranquille. Je croyais avoir bien avancé quand on nous a ramené le riz et un bol de kimchi en plus… On ressort gros comme des barriques d’accord (sans alcool) mais ça reste moins gras qu’en France. Que des légumes en accompagnement, peu de sauce ou pimentée, seule la viande présente un apport gras. Un vrai festin et un régal !

Cuisine sur le pouce à Daegu

Cuisine sur le pouce à Daegu

Comme nous avons pas mal bougé (et pour préserver un peu notre budget), nous avons un peu plus privilégié la cuisine sur stand ou cuisine à emporter. Il y a eu des redits aussi, nous ne nous pencherons pas trop dessus.

Gimbab : On risque de m’en vouloir de dire ça mais ce sont les sushis coréens. Sauf qu’un rouleau correspond presque à un repas complet. Prenez un maki (riz enroulé dans une feuille d’algue nori et garniture légère) et ajoutez en son centre ce que vous voulez. Carottes, omelette, porc frit, concombre, surimi… tout ça dans un seul rouleau coupé en tranches fines.


Nouilles sautées au porc : Le principe est dans le titre même si William n’a pas senti le porc. Le côté ultra épicé en revanche, il l’a bien senti. Le tout était servi avec une petite soupe. Le goût m’a fait penser à la soupe à l’œuf (suisse). Excellent en tout cas.


Faux cidre : C’est le Sprite coréen. Pourquoi faux cidre ? Will a pris la canette grâce à l’appellation « cider » inscrite dessus. C’est en goûtant qu’on a remarqué la supercherie.


Mochi à la fraise : Dérivé du mochi japonais… en fait on n’a aucune idée du nom coréen (ils vont vraiment m’en vouloir à force). C’est un petit gâteau gluant à la farine de riz, fourré à la pâte de haricots rouges et ici d’une fraise entière. Extase des papilles garantie !


Gâteaux secs : Achetés sur un étal de marché, ces biscuits aux tailles et goûts variés accompagneront bien votre thé. Encore qu’attention aux surprises. Il y en avait notamment un au goût d’algue nori. Dans l’ensemble ça reste des biscuits légèrement sucrés.


Peanut pancake : Autant lui donner un nom anglais. Autre stand de marché et autre gourmandise sucrée, c’est donc une crêpe épaisse fourrée à la cacahuète et à la cannelle. Test réussi, il faut trop que j’en refasse.

Crackers à la cacahuète : Deux petits biscuits avec une pâte à la cacahuète au milieu genre cookie Oreo. Ça passe très bien 🙂

Mascotte Kakao : Comme son nom ne l’indique pas c’est fourré au miel. Ça se trouve du côté petit déjeuner des supérettes. Alors pourquoi un tel nom ? Pour la mascotte, je me suis servi du nom du beignet fourré de la Brioche dorée et ça va bien avec ce qui suit. Les Kakao sont des petits personnages dessinés très populaires en Corée. Notre biscuit est à l’effigie de l’un d’eux (Ryan). CQFD


Hot-dog : Saucisse panée (viande toujours d’origine inconnue) qu’on peut recouvrir de ketchup et… de sucre. Tout à fait normal.

Bière à la mangue : On refait le coup du cidre/Sprite mais en sens inverse. Will recherche un jus de fruits pour se désaltérer et tombe sur une bière. On vous assure qu’il n’avait pas remarqué le degré d’alcool avant de l’acheter.

Pour le dernier soir, nous avons pris à emporter quelques plats déjà connus ou presque : des raviolis et des nouilles. Celles-ci étaient accompagnées d’un gros beignet de légumes.

Journal de séjour #7 – Temple de Donghwasa

Journal de séjour #7 – Temple de Donghwasa

Après une petite grasse matinée bien méritée, nous nous dirigeons en-dehors de la ville. Première destination au nord-est vers le temple de Donghwasa, un haut lieu du bouddhisme de la ville datant du Ve siècle, réaménagé au fil du temps. Ça reste quand même à 40 minutes de bus de la gare et ça grimpe. Le temple est perché sur les hauteurs, à l’écart de la civilisation et de la foule qui grouille. L’idée est de trouver une certaine paix intérieure et une harmonie avec le monde qui vous entoure.


Le bus nous arrête devant une dernière montée. Le portail apparaît enfin, encadré par 4 divinités aux yeux écarquillées. Pas d’explication en anglais malheureusement. On suit le chemin jusqu’au temple, un complexe de petits bâtiments. Premier arrêt à une fontaine à l’entrée où tout le monde vient boire quelques gorgées. Nous sommes encouragés de faire de même par une dame. J’ai juste en tête les recommandations de base quand on part en voyage : pas de légumes crus, pas de glace ou de glaçon, pas d’eau sauf en bouteille plastique et bouchée. On en n’était pas à notre première infraction à ce code alors… À Rome, fais comme chez les Romains ! Eau de source pure malt, rafraîchissante et offerte par cette bonne vieille Dame Nature.


Nous continuons la visite vers les différentes cours, ombragées de centaines de lanternes en papier aux couleurs vives. Le temps d’écrire et d’accrocher un vœu et on continue.


L’ensemble de bâtiments date de périodes différentes. Le hall principal daterait du XVIIIe. Chaque bâtiment est dédié à la prière, nous n’osons pas rentrer pour ne pas brusquer les croyants. Musclée la prière d’ailleurs. C’est tout un rituel d’accroupissements et de prosternations devant l’objet sacré, une statue, une lanterne, une image… Du coup, pas de photo non plus, toujours rapport au respect des lieux, des autres etc. Ça n’est pas explicitement dit mais on a pensé que c’était tacite. Dommage d’ailleurs parce que les détails sont sur chaque parcelle décorable. La statue de Bouddha à la feuille d’or voit sa tête entourée d’oiseaux et dragons peints suspendus au plafond et ayant l’air en plein vol. Les murs sont peints avec détails de bleu, rouge et vert. Vraiment superbe ! Les autres salles, plus modestes, abritent soit les portraits des précédents Grands Moines, soit des offrandes. Chacune est peinte dans le même esprit mais elles ne sont pas toutes au même niveau de restauration.

(Attention, je rappelle que c’est bien un signe de paix bouddhiste. Le symbole nazi est inversé !)

(Empiler des pierres porterait bonheur)

L’extérieur de la salle principale est intéressant pour ses fresques. Plusieurs panneaux semblent raconter une histoire. Nous apprendrons que ce sont les paliers vers l’illumination, cœur du bouddhisme. C’est un voyage intérieur assez emblématique. On observe un jeune homme cherchant un taureau, celui-ci représente le vrai-moi qu’il faut découvrir. On suit ses traces, ce qui fait qu’on va le reconnaître. Une fois trouvé, il faut l’apprivoiser et le nettoyer de Trois Poisons : la Colère, l’Envie et la Bêtise. Ces étapes accomplies il faut revenir à une certaine réalité, prendre du recul avec ce qui a été accompli (on a eu plus de mal avec la suite, alors j’espère bien retranscrire la chose). Il faut alors atteindre un état particulier où objectivité et subjectivité ne sont plus. Il faut être en harmonie avec la nature et accepter l’existence de chaque chose (techniquement c’est là qu’on atteint l’illumination il me semble). Pour finir, il faut voyager pour faire le bien partout où l’on passe. Très poétique, peut-être en saurons-nous plus durant notre propre voyage, avec d’autres temples.

(Finalement nous n’avons qu’une partie de l’histoire en photo – la fin, à lire de droite à gauche)

Nous n’avions pas l’autorisation de visiter tous les bâtiments. Ce doivent être les communs où vivent et méditent les moines. Mais le temple nous réserve une autre surprise. Une sculpture géante de Bouddha s’élève à quelques mètres de là (récente, achevée en 1992). Faite de plusieurs blocs, elle s’élève à 33 mètres du sol. L’espace est grandiose et offre une belle scène à la méditation. Un musée en sous-sol propose de découvrir comment les moines ont édité une collection d’écrits sur le bouddhisme en 6000 rouleaux, quelle position prendre pour méditer, comment mettre en place la cérémonie du thé et l’histoire du jeune moine et du bœuf.

Le temps de saluer des moines tibétains en pèlerinage et nous repartons en ville pour la deuxième étape. Direction le sud pour le parc Apsan où l’on rejoint un téléphérique. La marche est dure en fin de journée et le vent n’aide pas. La grimpette nous récompense avec un superbe panorama de la ville. Réellement le centre-ville que nous avons vu la veille semble minuscule. Que dire par rapport au monde…

Journal de séjour #6 – Daegu et le festival de la médecine

Journal de séjour #6 – Daegu et le festival de la médecine

Nous partons ce matin depuis la gare de Andong pour Daegu, une grande cité au sud-ouest de la Corée. Le trajet durera 2 heures, toujours à travers la campagne et les montagnes vertes.
Daegu est au niveau supérieur par rapport à Andong : facile à deviner il y a trois lignes de métro dont un monorail. On est habitués maintenant à se repérer donc on achète nos tickets et nous préparons à aller à l’hôtel. Petites particularités, les tickets ressemblent à des jetons de casino et les mascottes du métro sont deux petits écureuils trop choupinous !


L’hôtel est dans un quartier d’affaires. Nous sommes encerclés de grattes-ciel mais sans étouffement. Il y a toujours cette sensation d’espace caractéristique aux villes coréennes et de la verdure dès qu’ils peuvent en mettre. C’en est presque artistique. C’est probablement l’influence du pungsu (feng-shui coréen) qui détermine la place de chaque chose en ville. Vive l’harmonie !
Nous arrivons à l’hôtel sans souci mais un peu anxieux. Quand nous avons réservé, il était spécifié dans un commentaire qu’il s’agissait d’un love hôtel. Phénomène connu au Japon, on peut se demander jusqu’où l’Asie a-t-elle été colonisée… Ces hôtels ont donc la particularité de louer leurs chambres à l’heure, rarement à la nuit, pour des couples… et plus si affinités ? Pratique pour rencontrer son amant ou sa maîtresse, pour un câlin au milieu de la journée, etc.


Notre ressenti ? Je dirai que l’hôtel était… normal. Rien de particulier, stimulant ou titillant. Bel espace de chambre, plutôt confort. Nous aurions dû avoir une baignoire, ça n’a pas été le cas, tant pis (bon ok sur certaines photos du site il y en avait en forme de cœur). Les seuls détails, disons, excentriques ont été une loupiotte qui change de couleur (ambiance), un préservatif mis à disposition pour les clients et une espèce de télécommande sortant du matelas (celui-ci était assez dense d’ailleurs, pas moelleux du tout). On n’a pas compris les effets du matelas télécommandé, pas de changement de forme, ni de vibrations… on n’a peut-être pas su le faire fonctionner en fait. Une insonorisation parfaite aussi. Je ne sais pas si nous avons eu des voisins de chambrée mais nous n’avons rien entendu. Pour finir, une petite tache douteuse sur les draps nous a quand même encouragés à utiliser nos sacs à viande, sorte de sacs de couchage aussi fins qu’un drap… oui, une sorte de capote contre les inconvénients possibles d’un lit inconnu, du genre bactéries et bestioles.
Il nous reste encore une bonne partie de l’après-midi pour découvrir la ville. Glanage d’informations à l’office du tourisme et nous voilà partis pour le centre-ville. Nous traversons un petit parc où nous trouvons des vestiges du passé. Il semble qu’il y ait eu un fort centre administratif à une époque.

Nous arrivons en vue d’une rue piétonne aux allures de festival, jonchée de stands. Nous y avons à peine posé le pied que William s’est fait alpaguer par une dame. Elle nous propose une boisson. C’est l’affiche du stand qui nous fait comprendre qu’il s’agissait d’une sorte de médicament. Un petit goût de réglisse, je la laisse bien volontiers à William. Alors qu’on essaye de savoir quelles plantes sont utilisées, un couple coréen nous aborde… et nous parle français ! Jackpot ! On n’y croyait pas. Ils ont vécu à Paris pendant un temps et Monsieur est peintre. Ils ont pu nous dire que pas moins de 13 plantes médicinales avaient servi pour la boisson. Ils ont dû nous laisser, ils partaient à la messe. Il doit y avoir une certaine communauté catholique dans cette ville car nous y retrouvons bon nombre d’églises.


Nous continuons notre route et observons les différents stands. Savons, vêtements, jeux traditionnels mais surtout des graines, des racines et comment empaqueter son médicament naturel. Il y avait donc ce jour-là une espèce de convention autour de la médecine traditionnelle, plutôt par les plantes et les décoctions.

Allez vous coucher avec votre pêche aux canards. C’est plus fun avec de vrais poissons ! 🙂 (Will)


Nous avions entendu parler d’un marché typique quelques rues plus loin. Il s’agit d’un marché couvert, peut-être même sur plusieurs étages (c’était assez sombre, nous ne sommes pas sûrs). Pour le coup très peu de touristes. Des allées étroites, de petites boutiques peu éclairées où s’entassent les articles… ce sont surtout les habitants du quartier et de la ville qui y font leurs emplettes. Chaque allée a sa spécialité que ce soit le textile, l’alimentation, la restauration. Étals à brochettes et à fritures nous tendent les bras. Beaucoup sont déjà attablés et avalent leurs nouilles. Nous avons fait le plein de petits biscuits genre biscuits secs pour le thé et je me suis laissée tentée par une crêpe fourrée. Ça ressemblait plus à un pancake cela dit, mais la garniture cannelle/cacahuète est un régal. Nous repartons tranquillement vers l’hôtel alors que le soleil se couche.

L’image de Séoul et les différents axes de communication

L’image de Séoul et les différents axes de communication

Le titre fait un peu analyse, ne vous inquiétez pas, je vais surtout mettre en avant les ressentis qu’on a en voyant la ville, l’image qu’elle donne, la façon qu’ils ont de communiquer et comment. Ce type d’article sera fréquent, en fonction des autres villes et pays que nous allons faire. Donc n’hésitez pas à me dire si vous souhaitez plus de détails où d’autres éléments à analyser.

Avançons ! Notre voyage ne fait que commencer et ma fibre de communiquant ne cesse de vibrer ! Séoul, la capitale de la Corée du Sud, est un somptueux mélange entre tradition et modernité. Les palais côtoient harmonieusement les buildings et la ville donne une sensation de grandeur mais aussi d’une ville qui respire. En clair l’agencement des bâtiments est assez espacé et les routes peuvent avoir trois voies en pleine ville !

Côté propreté, on a rarement vu des déchets ou encore des mégots de cigarettes par terre. Un civisme exemplaire ? Oui mais on a quelques doutes… En effet on ne va pas voir des gens jeter leurs déchets par terre mais on remarque parfois que les locaux préféraient poser leurs gobelets sur un tas d’ordures d’un restaurant proche ou encore les laisser posés à un endroit (je soutiens le mot posé, il y a un minimum syndical XD ). De plus on a même remarqué qu’on ne trouve pas facilement de poubelles dans les rues. Autant en France, des poubelles, il y en a au 4 coins d’une rue (ce qui n’empêche pas d’avoir des déchets partout ! ) mais à Séoul il vaut mieux garder ses déchets sur soi ou profiter de demander dans un restaurant s’ils peuvent nous délester de nos ordures. Concernant les déchets posés sur des bancs ou sur des murets, ben la ville les nettoie. Ils doivent avoir une sacrée équipe d’éboueurs ! De plus, aucune mauvaise odeur n’est à indiquer, à part peut-être certains endroits où les égouts ont sûrement un peu plus d’activité.

Même scénario pour le métro. Extrêmement propre, pas d’odeur à vous faire découvrir des fragrances d’inconnus et on en vient même à regretter (ou pas) l’absence de spectacles improvisés, des musiciens amateurs ou encore de la mendicité. A ce sujet, on a dû voir  5 SDF à tout péter. Soit ils se cachent bien (question d’honneur ?), soit il y a une bonne aide les concernant (je le souhaite), soit le chômage est très bas et les habitants ont tous un logement (dans ce cas c’est cool pour eux). Enfin bref, passons…

Dernier point concernant la ville, on peut apercevoir la pollution au-dessus. Impressionnante mais surtout  incompréhensible car la ville a énormément d’espaces de verdure, de véhicules hybrides et électriques et on n’a pas aperçu d’usines dans les alentours… On apprendra plus tard que la pollution vient de Chine. Déjà qu’à Séoul on la remarque, alors à Pékin on va étouffer !

(Oui oui c’est la pollution derrière la statue du vénérable roi Sejong ! Pas un nuage à déclarer ce jour-là.)

Concernant la communication, il y a plein de choses à raconter. D’abord la signalisation : on remarque qu’on n’a pas du tout les mêmes soucis. On peut voir dès qu’on arrive un panneau d’interdiction de traverser le passage clouté en consultant le smartphone.

Les passages piéton sont souvent coupés en deux, un côté pour ceux qui vont dans la rue d’en face et inversement (pas forcément respecté).

De plus, on remarque qu’avant que le bonhomme vert passe au rouge, un petit chronomètre s’active, utile pour se dépêcher ou encore nous décourager de passer.

Autre type de panneau vraiment impensable dans le métro. Là encore nous n’avons pas les mêmes problèmes, mais de là à en faire une affiche.

(À savoir, on a remarqué que c’est aussi présent dans d’autres villes du pays comme Daegu.)

Concernant les métros, si vous êtes habitués à prendre ce type de transport, vous ne serez pas dépaysés. De plus lorsque vous changez de ligne, vous pouvez retrouver au sol une ligne à la couleur de votre changement de direction. Pratique ! Dans le métro, ils signalent proprement les places pour femme enceinte.

Les informations sont “mangatisées”, sans doute plus ludique mais aussi plus apte faire passer le message.

(Bon je vous rassure, c’est pas tout le temps comme ça)

On remarque aussi la présence de placards avec des masques à oxygène. Pas très rassurant mais bon… A l’aéroport de Jeju, nous avons même pu remarquer une sortie de secours spécial tsunami !

Pour finir un petit mot sur les Coréens et leurs smartphones : “accros” ! Ils sont en grande majorité dessus. Dans les métros c’est juste rare de trouver quelqu’un avec un livre, et pour info le seul que j’ai trouvé était “comment combattre le capitalisme” mdr. Enfin bon du coup je comprends mieux la publicité en masse pour les jeux vidéos sur smartphones et autres applications.

En parlant de publicité, beaucoup donc tournent autour des applications, sur la beauté féminine et masculine ! Et à la télé, beaucoup de pubs comme chez nous : voiture, nourriture et trivago, si si la même qu’en France mais vous remplacez le gars par un Coréen.

Je vous mets d’autres vidéos de pubs, dommage qu’on n’ait pas ça en France.

La pub Burger King pour le burger aux crevettes (au passage il est super bon) :

Et une dernière avec ce gorille qui a trop mangé pimenté :

Niveau enseigne, il y a beaucoup de barrista, petites enseignes locales, franchises locales ou internationales. Je ne vais pas trop en parler, j’ai dédié un article complet à ce sujet, mais les Coréens sont vraiment fans de café.

Autres enseignes qui mettent en avant la “French Touch”, on retrouve des boutiques aux noms bien français comme “Tous les jours” et “Paris Baguette”. Toutes les deux sont des franchises donc vous les trouverez facilement et partout en Corée. Pour le côté stéréotypé, le Paris Baguette fait très fort, jugez plutôt.

(Petit béret, petite marinière… à savoir, je suis entré tout content avec un « Bonjour ! » ils ont failli appeler les flics…)

Autres franchises nationales, vous trouverez facilement des GS25, 7 Eleven et CU ou COU qui sont des petits markets souvent ouverts H24 et vous trouverez les produits d’appoint (très utiles). Petit conseil, essayez de remarquer les offres comme 1+1 ou 2+1 qui permettent de faire des économies 🙂 (c’est cadeau ne me remerciez pas).

Voilà pour ce premier petit tour d’horizon, d’autres articles concernant la Corée du Sud vont sans doute arriver.

Cuisine variée à Andong – De l’occidental à l’orientale

Cuisine variée à Andong – De l’occidental à l’orientale

Andong a été l’occasion de tester quelques classiques occidentaux à la sauce coréenne. Le rendu est excellent et on pourra piocher quelques idées en France.
Beignets frits : Les marchés sont vraiment une mine d’or pour grignoter des mets typiques. Outre les brochettes, on trouve beaucoup de beignets aux garnitures différentes. Pour le test, on ne s’est pas trop mouillés avec un beignet à la saucisse (de quoi ? on n’en sait rien) et un beignet à la patate douce (on l’a su qu’après avoir goûté). Il faut s’amuser avec les saveurs surprises. Jusque-là nous n’avons jamais été déçus.


Dips poulet : Parmi les grandes enseignes américaines présentes en Corée, nous avons voulu tester les beignets de poulet de Burger King. Rien de bien neuf en fait. Autant aller à KFC ou les faire maison (encore mieux). Mais le packaging est mignon !


Glaces : Le principe est bien connu, c’est la boule de glace dans son cornet, rien de très innovant. Les parfums en revanche… Nous ne verrons pas trop de sorbets, plutôt des goûts amusants comme barbe à papa, cheesecake, macarons. Une mise en abîme des desserts donc. William a testé barbe à papa (proche du bubblegum pour le visuel, mais plus sucré en goût) et thé matcha (pas très aromatisé). J’ai pris la cerise (sans être du sorbet, c’est très bon).


Café glacé au miel : Plein de saveurs possibles, assez difficile de choisir. Nous ne sommes pas déçus de celui-ci.


Gâteaux fourrés : En supérette dans la section petit-déjeuner, on recherche des petites brioches ou autre viennoiserie. D’un autre côté, on décide de snobber les madeleines St-Michel et les McVitties’, trop européens à notre goût. Nous prendrons une sorte de brioche fourrée à la fraise, sucrée juste ce qu’il faut. J’ai l’impression qu’ils aiment bien allier les saveurs façon fourrage.
Sandwich : Toujours en supérette, on trouve facilement des clubs sandwich, assez classiques. À la buvette de Hahoe, on s’attend à trouver la même chose. Quand vous demandez un sandwich jambon/fromage, on vous sert un club toasté et garni du jambon/fromage, œuf, salade, cornichons, sauce, ananas, mozzarella… quand même pas jusque-là mais le principe est le même. En Corée, vous commandez un truc, il y a au moins cinq autres ingrédients qui vont avec.


Jus de citrouille : Particulier, pour le coup Will a aimé, moi moins. Ça se boit, c’est rafraîchissant mais le goût peut ne pas plaire. Et on n’a toujours pas élucidé l’énigme de ce qui “nage” au fond du verre. On veut parier pour une espèce de riz soufflé et ramolli par le jus ou pour la composante des graines de citrouille.
Les raviolis ou dumpling : Proche des gyoza japonaises, il s’agit de bouchées vapeur avec tout type de fourrage. Ici nous avons kimchi (assurément pimenté) et viande (je ne sais toujours pas laquelle).


Churros : On est restés bêtes quand on a vu ça. À la rigueur je me serai attendue à en voir en Amérique latine. D’un autre côté, vu le goût qu’ils ont pour la friture, c’est moins surprenant d’un coup. Pour notre part, nous avons testé à la cannelle. Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt ? Peut-être cela se trouve-t-il déjà chez nous, mais c’est la première fois que nous essayions. Ils font aussi un modèle encore plus fin pour tremper dans une glace à la vanille. Pas pu essayer, ils n’en avaient plu.


Cafés glacés en supérette : Nous aurions pu choisir une nouvelle saveur dans les rayons. Mais la vendeuse était tellement contente de parler à des étrangers qu’elle nous a montré un autre système. On achète le sachet de café et le verre plein de glaçons, il n’y a plus qu’à verser. Plus économique. Une petite saucisse pour accompagner et v’là le petit déjeuner du randonneur.

Journal de séjour #5 – Retour aux sources

Journal de séjour #5 – Retour aux sources

Petite introduction :

Avant de partir pour cette aventure, nous avions remarqué que nous pouvions visiter un village qui a conservé ses coutumes et mode de vie traditionnel coréens. Il s’agit de Hahoe, près de Andong. Le meilleur moyen d’y accéder est de partir de la station de bus de Andong, prendre le bus 46 et vous êtes partis pour vous rendre dans ce petit village.

Notre journée :

Réveil forcé vers 7h dans l’hôtel Munhwa dans Andong, on a bien repéré le moyen pour y aller : soit reprendre le bus 1 pour arriver au terminal de Andong et de là prendre le bus 46 pour le village de Hahoe !
Tout se passe bien à l’aller dans le bus n°1, on sirote même un café au miel trouvé dans une supérette plus tôt. On arrive tranquillement à la station de bus de Andong (Andong Bus Terminal), on check le numéro de bus qui nous mène à Hahoe, mais on a failli être piégés par les quelques bus qui ont un habillage du Hahoe Folk Village sur leur carrosserie (simple publicité qui a le mérite de nous tromper). L’attente se fait un peu longue, il y a un bus qui passe toutes les heures environ. On continue à patienter sur notre banc, quand d’un coup un homme s’approche de nous et parle en coréen. On ne comprend pas trop ce qu’il veut, il tend le téléphone à Delphine puis il s’assied à côté de moi et prend la pause. Ah ok il veut une photo de lui avec moi xD (je suis un peu une attraction locale, faut croire).
On prend le second bus (le fameux bus 46), nous n’avons pas pu trouver de place côte à côte, c’est triste hein ? Moi perso je m’en tire bien, la dame m’a donné un caramel, du coup je lui ai donné un bonbon Ricola :p et voilà qu’on se fait un petit selfie ^^ Et Delphine ? Elle a eu moins de fantaisie de son côté, son voisin était plongé dans les bras de Morphée (toute façon elle a failli faire pareil).
 
On arrive enfin au village de Hahoe ! Ce village qui a conservé ses traditions et son mode de vie… Attendez, on doit passer à la caisse avant ? De plus il y a un surplus si on est étranger… Bon vous savez quoi, je vous raconte le point de vue de notre journée puis je vous dis à la fin de l’article ce que j’ai pensé du village. Je vous le dis clairement : il est important de lire tout l’article avant de lire mon ressenti. Promis, je fais un article cool à lire (comme d’hab’).
Après être passés à la caisse, on nous demande de nous diriger vers un chemin. A ce moment-là vous avez le choix, soit de prendre un bus ou d’emprunter un sentier pour commencer votre voyage dans le village. Nous avons choisi le parcours à pied, on s’est dit qu’un petit kilomètre n’allait pas nous faire du mal. C’était sans compter la montée raide (pas tant que ça d’après Delphine) et le chemin à travers la forêt à faire (agréable, toujours d’après Delphine). Mais je vous conseille vivement de le faire. Des petits points de vue sont supers à voir et on y découvre l’histoire du village.
 
On raconte que le village subissait plusieurs incendies à cause de la colère d’une déesse ! Afin de pouvoir l’apaiser, un jeune homme, Heo-Doryeong, a fait un rêve et la divinité du village lui a expliqué qu’il devait créer des masques et effectuer une danse avec. Mais (oui sinon c’est pas drôle !) personne ne doit voir le rituel qu’il accomplit, de la conception du masque à la danse qu’il exécute, sinon il mourra en vomissant son sang. Un jour, une femme (là où généralement 95% des problèmes arrivent et, je sais, vous allez me huer, mais c’est pas Delphine qui écrit ça, c’est cet abruti de William, soyez pas dég’). Enfin bon il y a une femme qui tombe amoureuse de ce héros du village. Malgré l’interdiction, elle décide de percer deux trous dans les portes en papier afin de le voir. Arrive alors le malheur, le jeune homme vomit son sang, s’en suit sa mort. La jeune femme remplie de culpabilité décide de se donner la mort. A la mémoire de l’amoureuse (on ne connaît pas son nom), les villageois décident de lui élever un sanctuaire. Le héros, lui, il a rien…
 
En sachant cette belle histoire on continue notre chemin et on arrive au village de Hahoe. A l’entrée on propose des petits véhicules électriques pour visiter le village (pratique pour les fainéants, les personnes âgées, les amateurs de bolides). Nous concernant on a préféré user nos chaussures.
Concernant le village, très franchement, c’est un lieu apaisant. On peut voir quelques plantations, visiter certains lieux.
A plusieurs endroits du village nous retrouvons des locaux sous des stands ou dans des maisons, où on peut participer à une partie de leurs activités sous forme de petits ateliers : moudre les grains pour en faire de la farine, nous apprendre à porter les jarres, etc. Pas mal d’activités qui nous ont vraiment permis de comprendre leur mode de vie.
 
On déambule dans le village et on se retrouve face à un arbre gigantesque. A priori il aurait 600 ans (je lui en donne plus mais bon). Autour de cette arbre on peut accrocher un vœu.
 
On y trouve aussi un musée dédié à un ancien premier ministre et chef militaire. Pour le visiter il ne faut pas oublier d’ôter ses chaussures ! On peut déguster du thé vert à la chrysanthème avec un petit gâteau à la pâte de haricots rouges et au miel. Nos hôtesses sont super gentilles, elles nous expliquent que le thé ne se boit pas pour se désaltérer comme l’eau. C’est tout un procédé en plusieurs étapes : ça commence par la posture, puis la position des mains et la dégustation du thé. La boisson doit être appréciée en bonne compagnie et surtout elle permet de nourrir l’esprit. Un bon thé se prend dans un lieu où on peut apprécier le paysage (soyez pas dèg’ à boire votre thé en sachet).
 
On continue notre visite. On voit des balançoires à en faire pâlir de jalousie le fils d’un ogre tellement elles sont grandes.
 
On arrive sur un petit marché avec pleins de souvenirs à acheter (il y avait au moins trois ou quatre boutiques de souvenirs dans tout le village à proposer les mêmes produits…)
 
Une petite faim se fait sentir lorsqu’on aperçoit un petit snack. On se prend deux toasts jambon/ fromage et deux jus de citrouille (un repas typiquement traditionnel). A part ça, le repas est plutôt bon et le jus, un régal, je ne m’y attendais pas.
 
Le ventre plein, on reprend notre chemin. Un très beau paysage s’offre à nous, on en profite pour admirer et s’amuser avec l’appareil photo !
Pour finir, on se dirige vers le « Musée des masques », on arrive dans un endroit où on doit prendre des coussins et on s’installe sur des estrades qui donnent sur une piste en forme de cercle. Le musée est en fait un spectacle où les comédiens nous offrent plusieurs scénettes tout en portant des masques. L’humour est au rendez-vous car tout est dans le geste. Mais les moments de dialogue (en coréen non sous-titré), même drôles pour la salle, nous a fait apprécier le spectacle qu’à moitié. On décide de partir à la moitié de la représentation, ça en devenait long et on n’avait qu’une hâte : rentrer se reposer.
On commence à se diriger vers le parking pour le bus (le fameux 46) mais il y a tellement de monde qui attend à l’arrêt du bus qu’on a dû attendre le second pour partir (je vous rappelle, un bus toutes les heures…). Ça nous a laissé le temps de réfléchir sur notre journée. Voir les personnes rentrer et sortir en nombre devant ce parking, on s’est fait pas mal de réflexions sur ce fameux village.
Alors qu’est-ce que j’ai pensé de cette journée ?
Bon, je vous cache pas, sur le moment je me suis dit: « tiens le village a besoin de sous et du coup on aide à financer l’économie locale ». Bon l’économie locale doit plutôt bien se porter, il y a un très grand parking et des bus qui rameutent beaucoup de personnes. Bon je vous le dis, sous des allures de village folklorique, j’ai eu cette sensation d’être allé à une sorte de musée à ciel ouvert ou encore une sorte de reconstitution d’une ville de l’époque. Genre El Dorado City – pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un endroit pour revivre à l’époque des cow-boys et des indiens et ça se trouve dans le sud de la France.
Donc du coup, il me vient plusieurs questions en tête ! Est-ce-que l’histoire du village est vraie et dans ce cas le village attire du monde et profite de cette notoriété pour vivre ? Ou, est-ce-que tout est inventé, l’histoire est une jolie Story-Telling, on vend du rêve aux visiteurs, on fait croire à des choses..? L’arbre, c’est pour donner la possibilité au visiteur de laisser une trace dans ce petit village.
Ce deuxième sentiment est presque ce que je ressens le plus, car ça me fait comprendre pourquoi je voyais autant de berlines dans ce petit village… Bon je mets pas tout dans le même panier. Oui il faut le dire, c’est une attraction touristique et oui j’ai bien aimé y aller car mine de rien, les gens étaient supers, les ateliers étaient sympas et on a passé une bonne journée.

Si vous avez la possibilité d’aller à ce village, je vous recommande d’y faire un tour et, si vous pouvez, dites-moi ce que vous en pensez. Si vous y allez, mettez ce que j’ai dit de côté et profitez de la journée, mais surtout je veux un autre point de vue.

Nota : après avoir parcouru la Corée du Sud, il s’avère qu’il existe de nombreux villages de ce type, sous l’appellation « Folk ». Il faut donc vraiment le voir comme de jolies attractions, sympas à faire et familiales. Nous aurions juste préféré qu’on ne nous les vende pas comme « authentique ».

Journal de séjour #4 – départ pour Andong

Journal de séjour #4 – départ pour Andong

Nous décidons de bouger pour descendre à l’est de Séoul. Après recherches, il existe un petit village proche de Andong typique de la Corée. Après un repos bien mérité, nous partons dans la matinée pour rejoindre la gare routière. Pas de soucis, on connaît la route…
Nous attendons notre bus qui s’avère être d’un standing nettement supérieur à ce que nous connaissons en France. D’un autre côté nous n’avons jamais pris de ouibus ou de marque allemande. Ici, nous ne manquons pas de place, ni de confort. Le voyage se déroule sans encombre et nous laisse apercevoir la campagne coréenne. On est loin d’un plat pays, la région est plutôt montagneuse, dans le genre montagne et forêt. Pas de neige à cette époque (il fait vraiment chaud) mais du vert à perte de vue.


Andong est une ville assez grande en fait. Nous cherchons de suite quel bus prendre pour rejoindre le centre-ville. Et là c’est le drame ! Aucune indication en anglais. La capitale doit être l’exception. Nous demandons trois fois notre chemin, dont deux au guichet de la gare routière. C’est assez compliqué car même la compréhension de l’anglais est peu courante. Ça prend le temps qu’il faut mais on comprend qu’il faut partir avec le bus 1 ou 11.
Nous attendons sagement, il arrive et nous tentons vainement de montrer notre google maps au chauffeur. On ne sait pas s’il nous a compris ou s’il nous envoie paître mais il nous fait signe d’aller nous asseoir et de le laisser conduire. Je pense que les Coréens font tout pour ne prendre aucun retard et notamment les chauffeurs de bus. On a un peu été secoués. William a cru mourir. Je partais du principe que les autres passagers n’étaient pas stressés et donc sont habitués. Laissons faire les pros (j’en ai profité pour faire la sieste, pendant que William voyait sa vie défiler).
Sentant que nous approchons du but, nous demandons à descendre. L’hôtel est bien là, mais difficile encore de se faire comprendre de l’hôtelier (on demande juste une nuit de plus et combien ça coûte). Pendant ce temps, un autre couple de touristes entre. Ils sont Français ! Plus chanceux que nous, ils sont tombés sur un natif de la région qui leur a proposé d’être leur taxi pendant le séjour. Nous espérions aussi trouver un guide pouvant nous aiguiller pendant le voyage. Nous verrons bien…
Petit tour de la chambre avant de repartir vers les rues adjacentes. Nous trouvons un petit marché nocturne et entamons notre recherche de bizarreries à grignoter. Au menu ce soir, des beignets à la saucisse et à la patate douce (succulents), des dips de poulet au burger king (rien de bien neuf en fait) et des glaces, thé vert/barbapapa pour Will et cerise pour moi (faut pas trop abuser non plus). Une rue entière semble être sponsorisée par la même marque de barbecue coréen. On tentera d’en faire un pendant notre séjour.

Gastronomie coréenne à Séoul – cuisine épicée et fraîche !

Gastronomie coréenne à Séoul – cuisine épicée et fraîche !

Voici un aperçu de la gastronomie coréenne expérimentée à Séoul.
Le café glacé : À Séoul les cafés sont légions. On trouvera plus facilement un starbucks (ou affilié) qu’un resto. Quand vous prenez une boisson caféinée, faites attention à la question “with ice ?” C’est très rafraîchissant et avec la chaleur les glaçons sont plutôt bienvenus mais ça peut surprendre. S vous voulez en savoir plus sur les cafés, Will a fait un article dessus : cliquez ici.

Brochette d’ananas frais : lors de nos pérégrinations, un petit stand proposait de l’ananas coupé sur place et mis en brochette. William n’a pas pu résister (dédicace à Izo). Plus sucrés que les nôtres cela dit.

Kimchi : Un ragoût de tofu aux petits légumes et du poisson. C’est délicieux mais ça arrache les papilles. Niveau accompagnement on a plein de coupelles aux contenus moins connus les uns que les autres (y en a un qui revient souvent c’est du navet jaune, un peu sucré genre aspartame et frais).


Brochettes du marché : On trouve des tonnes de petits boui-boui la nuit présentant des brochettes marinées sur place avec leurs sauces. On a testé porc caramélisé et crêpe de poisson. Cette dernière ressemble à une fine omelette pliée en couches sur une pique. La première est sucrée, la seconde épicée, toutes sont savoureuses. Attention à la sauce qui s’égoutte pas mal !


Thé glacé aux fruits : Au départ on s’est dit “chouette il y a des morceaux de fruit”. On teste à la mangue, la boutique permet de choisir la dose de sucré (je ne sais pas si c’est du sucre ou autre chose). Les morceaux sont en fait de la gelée de fruit. Ça reste aussi sympa à siroter.

(pas de photo, pour l’instant, sérieusement c’est trop moche)
Cordon bleu coréen : Dans l’idée c’est du porc pané avec du fromage. La façon de faire doit être complètement différente pourtant car on est loin de la version française. Excellent encore, c’est servi avec des crevettes, des nouilles froides, du poisson, des pousses de soja… pas du tout calorique !


Nouilles froides : Le principe est de plonger des nouilles cuites mais fraîches dans un bouillon froid et accompagnées de petits légumes crus comme carotte, concombre, omelette (c’est un légume ici), algue. Ai-je dit que c’était bon ? Partez du principe que pour la suite nous mentionnerons si un plat ne nous a pas plu plutôt que l’inverse.