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Mois : juillet 2017

Journal de séjour #58 – Direction Ho Chi Minh

Journal de séjour #58 – Direction Ho Chi Minh

Réveillés par un coq complètement cassé, il nous réveille alors qu’il est 4h du matin. On se recouche pour ne se lever que 2h après. À notre réveil, on se prépare rapidement et on prend un petit-déjeuner, œufs brouillés pour Delphine et un smoothie banane me concernant. Je ne suis pas d’humeur à manger.On attend 8h, le temps que le bus arrive. On ne l’a pas trop attendu, il arrive dans les temps. Encore un bus couchette, on nous installe en haut et au fond. Sérieux je crois que c’est un meilleur spot, rien pour me gêner les pieds et Delphine et moi on est côte à côte, le voyage s’annonce bien.

Le bus prend du temps, pour ramasser les autres voyageurs et on finit par partir vers 9h30. On compte à peu près 4 – 5 heures de voyage. Pendant la route on a la chance de voir de jolis paysages. Bon ok, il fait moche.

On arrive vers 13h, la ville est très grande et on sent qu’elle se développe beaucoup. On voit des enseignes connues : KFC, Burger King et même l’enseigne de beignets Dunking Donuts. On arrive sur une rue où les enseignes ne sont que des tours opérateurs (bus et visite de lieux). On prend nos affaires et on commence à partir, on voit un couple de touristes qui s’approche dans notre direction. Le monde est petit il faut croire, ce sont les personnes qui ont pris le même bus que nous lorsque nous avons fait Hoï An vers Da Lat. On papote quelques minutes et on reprend notre marche. On s’arrête manger à Burger King. Un bon burger ça fait du bien, on pensait trouver une spécialité comme en Corée du Sud mais rien de très neuf.

Après ce petit repas on part vers l’hôtel, pas très loin (5 minutes à pied). On nous donne la clef et on s’enferme dans la chambre. Le temps pour nous de faire un point sur tout et mettre en place l’itinéraire de nos visites.

Le soir, on décide de profiter de la ville. On sort, on prend une rue derrière l’hôtel. La rue est très animée entre bars, salons de massage et une variété de restaurants qui permet de voyager juste en traversant une rue. Envie de manger italien ? Indien ? Ou encore un bar à salade ? Y a de tout même un autre Burger King, un Starbucks et autre barrista. Le quartier est vraiment bien animé et très centré jeune et beaucoup de touristes s’y retrouvent. Par contre étant une grande rue beaucoup de scooters et voitures circulent donc il faut faire un peu attention.

On trouve un petit restaurant qui n’a pas l’air trop cher. On prend alors quelques plats, très bons mais finalement un poil cher pour ce que c’est.

On rentre, on reste quand même fatigués de la journée. Demain c’est balade dans la ville.

Journal de séjour #57 – Les dunes de sable de Mui Né

Journal de séjour #57 – Les dunes de sable de Mui Né

Réveil avant l’aube. Bien obligés si nous voulons voir le soleil se lever sur les dunes de Mui Né. Nous attendons la jeep devant l’hôtel. La nuit est encore bien présente et la jeep met bien du temps. Nous pensons presque qu’on nous a oubliés quand on se fait klaxonner. Nous grimpons à l’arrière du véhicule, les places étant déjà toutes prises. Au final nous serons 9 sans compter le chauffeur. Nous prenons la route dans la fraîcheur du petit matin qui s’installe doucement. Les doigts roses de l’aube commencent à toucher l’horizon au-dessus de la mer. Notre chauffeur s’emballe et réussit quand même à se faire doubler par plus rapides encore.

Nous arrivons aux dunes de sable blanc sous un ciel déjà bien éclairé. Là on nous propose de louer un quad ou de nous faire mener en jeep. Nous choisissons la méthode radine, nous marcherons en haut de la dune la plus proche. Elle n’est certes pas la plus élevée mais la vue est déjà superbe. Les dunes s’étendent sur plusieurs kilomètres donnant l’impression d’être dans le désert. Nous contemplons l’astre solaire se lever doucement.


Après en avoir pris plein les mirettes, nous partons vers les dunes suivantes : les dunes de sable rouge. Beaucoup plus proches de la ville, celles-ci arborent une couleur plus sombre. Ici, des enfants louent des espèces de planches souples pour faire de la luge sur les dunes. Mais comme nous sommes radins, nous apprécieront simplement la vue et à pieds.


L’arrêt suivant c’est le marché des pêcheurs. Truffes sensibles s’abstenir. L’odeur est bien pire que nos marchés aux poissons. Des dunes de crabes (déjà morts) s’amoncellent. Des paniers remplis de poissons attendent au soleil. Pour le côté folklorique c’est sympa à voir. Nous voyons les bateaux de pêche au loin, des groupes de marchands qui discutent, c’est très vivant (en-dehors de la marchandise). Nous ne nous sommes pas trop attardés.


Le dernier arrêt est un déjà-vu pour nous. Il s’agit de la source des fées. Nous préférons nous installer en terrasse et siroter un jus de canne en attendant les autres. La jeep nous arrête ensuite devant l’hôtel où nous pouvons enfin prendre notre petit-déjeuner. Une bonne omelette et nous revenons dans la chambre. Will a la bonne idée de s’allonger et je le suis. Nous nous réveillons à 14h.


Après quelques heures de travail nous filons à la plage profiter des quelques rayons restants avant la fin de la journée. Le soleil se couche assez tôt. Dès 18h, il commence à faire sombre. Nous décidons d’aller manger et nous laissons tenter par un des mets exotiques de la carte. Crocodile au menu ce soir. C’est plutôt bon. La sauce est excellente et il faut bien en napper la viande car celle-ci peut avoir un léger arrière-goût marin. Le crocodile est au poisson ce que le gibier est à la viande. Niveau consistance par contre, c’est une chair très ferme, limite caoutchouteuse. C’est vraiment à tester !


Le reste de la soirée se passe tranquillement à l’hôtel. D’autant que nous partons demain matin pour Ho Chi Minh !

Journal de séjour #56 – Coquillages et crustacés à Mui Né

Journal de séjour #56 – Coquillages et crustacés à Mui Né

Départ de Da Lat pour Mui Né, sans trop de regret il faut le dire. Le plus intéressant restera la route pour y aller par-delà la montagne. 4 heures de route auront suffi pour retrouver le soleil et la mer. Mui Né est une station balnéaire au sud du pays toute en longueur sur le bord de mer.


Nous avons trouvé un hôtel restaurant proche de notre point de chute. Une petite marche et nous voilà installés. Ne manque plus qu’à nous rassasier.

La carte du restaurant est extrêmement fournie et notamment avec des plats… tropicaux ? Tortue, crocodile, serpent, requin… bon ce qui est inquiétant c’est qu’il n’est noté nulle part “selon arrivage”. Tout serait-il congelé ? Nous allons nous en tenir à des plats connus.


Pour l’après-midi, nous ne sommes pas loin de la source des fées. Nous nous préparons pour une petite marche au soleil. Nous suivons la route avant de bifurquer sur un sentier qui se termine dans la rivière. Tout le monde se déchausse et remonte le courant.

L’eau est fraîche et nous arrive à la cheville. Le sable est fin et doux. C’est agréable au possible et nous apprécions d’autant plus le paysage de roche calcaire et de sable rouge. Nous remontons jusqu’à la cascade en passant devant un petit zoo et une ferme d’autruches (aussi sur la carte du restaurant). Nous nous attendions presque à devoir envoyer quelques billets pour voir apparaître une grande fée (trop joué à Zelda je crois). Mais si l’endroit reste féerique, aucune créature prodigieuse à l’horizon.


Pour le retour, nous décidons de prendre la voie de la plage. Il y a toute une vie ici. D’abord des petits crabes, puis des petits coquillages et crustacés. Pas vraiment de touristes, ce qui doit être rare. Cela dit la plage est tellement grande que tout le monde y a sa place.

En revanche, une petite partie a fait baisser notre enthousiasme. Des déchets s’amoncelaient sur quelques mètres et quelques poissons morts s’étaient échoués. Enfin, quelques égouts versent directement dans la mer. Notre partie de plage est propre heureusement pour nous. Nous avons encore le temps de voir des pêcheurs (de crabe ?) le long du rivage, puis nous rentrons. Il est encore tôt mais la fatigue se fait sentir. Nous mangeons un petit dessert avant d’aller nous coucher.

Journal de séjour #55 – Les jardins de Da Lat

Journal de séjour #55 – Les jardins de Da Lat

Cette journée s’annonce très tranquille. À part faire le tour du lac, il n’y a pas grand chose à voir dans les environs. D’autant que la météo ne nous aide pas. Réveil en douceur, nous cherchons un endroit pour le petit-déjeuner. Nous voyons beaucoup de cafés sur le chemin mais comme leur nom l’indique ils ne servent que des boissons. Enfin nous en trouvons un qui sert un petit-déjeuner. Ça sera de l’omelette au menu. Ça nous cale bien mais ce n’est pas ce que nous retiendrons de l’endroit. Tout d’abord on nous sert un sachet de graines de tournesol pour nous faire patienter. Nous nous doutons que ça va être facturé mais nous l’acceptons. Nous remarquerons la lenteur et le manque de réaction des serveuses. J’ai dû fixer la cuisine un bon moment avant qu’il y en ait une pour nous apporter les boissons (l’omelette était gobée depuis un moment déjà).

Et pour finir, nous avons eu le malheur de choisir la mauvaise table. Branlante et nous n’avions rien pour la caler. Ça n’aurait pas été un problème si la panière contenant les sauces ne s’était renversée sous un basculement. La sauce soja est conservée dans des sortes de petites théières en céramique. Elles se sont donc explosées dans la chute. Outre que personne ne nous a aidés à ramasser (c’est ton problème, tu t’en occupes), nous avons dû régler les deux saucières. Et encore, si Will ne s’était pas excusé (une fois de plus) au moment de régler, nous aurions pu partir sans qu’ils s’en souviennent. Je suis d’accord pour régler les bêtises que nous faisons. Toutefois, en France, je n’ai jamais eu à payer pour des pots cassés par inadvertance (surtout que pour moi c’est la table qui est en cause). Admettons, nous sommes à l’étranger, c’est peut-être comme ça ici. Ce qui me met la puce à l’oreille, c’est le fait que si nous n’en avions pas reparlé, nous aurions pu repartir de suite. Ce n’était pas sur la note après tout. D’autant que le prix m’a paru excessif. Pas énorme mais excessif pour deux petits bouts de vaisselle. J’ai peur de devenir paranoïaque et de voir des arnaques partout dès qu’on nous fait payer un supplément. Pour autant, ça nous a bien échauffés pour la journée.

Nous nous baladons en bord du lac donc. Nous pensions louer un pédalo en forme de cygne mais le temps est trop incertain. Nous voyons les nuages sombres s’amonceler à l’horizon. Nous continuons à marcher jusqu’au jardin botanique.

Il s’agit de l’attraction touristique du coin, c’est un grand jardin floral aménagé de façon coquette. Il fait bon s’y promener. Après ce n’est pas non plus le truc le plus fou du siècle (je vous l’avais dit, nous sommes échauffés).


Retour le long du lac, petit arrêt au Lotteria pour une glace… Bon d’accord il y a une arène PokémonGo à côté. Nous voulions tester les raids  tout juste lancés. Nous sommes rentrés juste après, la pluie commençait à tomber.


Sincèrement ce qui nous a sauvé la journée a été la soirée. Nous avons mangé au restaurant de la veille et c’était toujours aussi bon. Quoique je ne sais pas à quel poisson correspond le snake fish, mais c’est bon. Nous terminons avec une boisson prise sur le stand de l’hôtel.

Évidemment, il n’y avait plus de soda pour faire la mienne. Pour autant, le gérant est parti fissa en scooter pour en acheter. J’aurais pu choisir une autre boisson, mais il ne m’en a pas laissé le temps. Dans les hôtels au Vietnam, on ne rigole avec l’hospitalité. Nous patientons gentiment sur nos tabourets et quelques minutes après il revient, soda en main, en continuant de s’excuser. C’est plutôt moi qui m’excuse d’avoir dû le faire partir comme ça. D’autant que les restaurants sont tous en train de fermer pour la nuit, je ne sais pas jusqu’où il a dû aller pour trouver une supérette. En tout cas, ça en valait le coup, la boisson est super bonne.

Journal de séjour #54 – Da Lat, le Annecy vietnamien ?

Journal de séjour #54 – Da Lat, le Annecy vietnamien ?

On entend le bus s’arrêter, les lumières s’allument et le chauffeur nous crie « 10 min de pause toilette ». On se réveille, on regarde l’heure : 2h du matin. On se recouche. Une nouvelle annonce se fait, on se réveille, il est 4h du matin, toujours la pause toilette. On se recouche. 5h10 on se réveille avec sursaut, le chauffeur s’est arrêté à une ville et crie à tout le monde de descendre. Il nous dit qu’un autre bus va venir nous chercher. Dur le réveil, on se sent sales même en ayant pris une douche la veille. On donne notre destination à une dame, elle nous dit que pour Da Lat le bus arrive à 7h. Super, 1h40 d’attente, bon on profite pour faire un brin de toilette.

J’aperçois en face de la rue un vendeur de café. Depuis La route des arômes, l’enseigne où j’ai bossé un mois, je me dis je vais aller voir ce vendeur de café. D’autant plus qu’il vend le café en grain, je vois marqué arabica, robusta, moka et cuba, juste des mots qui me parlent. Je traverse la rue, je me prends un café. Ben il était noyé dans l’eau, ça passe mais ça ne vaut pas le café qu’on a, surtout que la méthode de préparation laisse à désirer.

7h10 la navette est là, un petit bus de 20 places. On s’installe et on part, on est prêt pour un long voyage. Vers 9h, le bus fait une pause de 40 minutes, on en profite pour regarder une série. Pour les plus curieux OITNB et oui quand on a Internet on se met à jour. On fera pareil pour GOT ! On repart, le chauffeur en mode j’en ai rien à secouer, il part la porte ouverte…

Et on commence à prendre la route qui devient plus compliquée. Le chemin fait plein de zigzag et le bus a du mal à monter. Le chauffeur jongle avec les différents rapports de vitesse mais le bus s’essouffle à la moindre pente raide. De plus certaines parcelles de la route sont en travaux, obligé de rouler sur de la terre pour monter. Entre les virages serrés qui me font glisser de la chaise et les secousses qui martyrisent ma rate, on est pas prêts d’arriver. On pense que le trajet va durer 3h…

11h40, on arrive enfin à Da Lat, très jolie petite ville qui fait penser à un petit village de montagne et ce lac rappelle un peu Annecy. De plus la température est bonne pour une fois (22°) mais le temps s’annonce orageux. On se dépêche de prendre nos affaires et on part à l’hôtel. 12h on arrive enfin à l’hôtel, on nous donne les clés de la chambre et on se repose. Quand on y pense on a fait environ 18h de voyage, on n’a qu’une envie, prendre une bonne douche.

Bon suite à ça, on va manger au Lotteria (petite pensée pour la Corée du Sud). Envie de changer, on se prend pleins de trucs qui nous coûtent 188000 dong soit moins de 8€. Ben même à ce prix c’est vraiment cher pour ce qu’on a mangé. C’était pathétique, on mange mille fois mieux dans un boui-boui à 40000 dong, je suis dégoûté.

On part de là, il pleut énormément, on décide de se calfeutrer dans notre chambre, autant avancer le site. Le soir on décide d’aller manger en face de l’hôtel, un vrai régal et tout ça pour 80000 dong. On y repassera sûrement demain.

Puis on décide de faire une marche digestive vers le centre-ville et on aperçoit un grand marché de nuit, on apprendra plus tard qu’il est tout le temps là. On se fait notre petite promenade et au retour on se prend une p’tite boisson sur un stand devant l’hôtel (sans doute leur stand). Curaçao pour moi et macchiato framboise pour Delphine.

Notre hôte nous demande ce qu’on a fait, on papote, puis il nous demande ce qu’on va faire le lendemain. On lui dit nos projets, puis il nous suggère d’aller voir le “Chicken church” Bon j’ai rien compris sur le moment, Delphine me dit « je crois qu’il a dit “Chicken Church”. » Moi tout étonné mais c’est quoi, une église à la gloire des poules ? Puis il redit le terme en montrant la direction et là Delphine me dit « Ah non je crois qu’il veut dire “Christian Church”. » Ah cette blague, sérieux ! Bon après ce fou rire, on rentre nous coucher, demain une grosse balade s’annonce.

Journal de séjour #53 – Dis, comment on fait de la soie ?

Journal de séjour #53 – Dis, comment on fait de la soie ?

Vive les grasses mâtinées ! Bon il est 8h mais pour nous c’est beaucoup ! On se prépare vite car on veut pouvoir faire la ferme de vers à soie avant de rendre les clefs de la chambre. On sort, on se prend un bon petit-déjeuner.

Puis on part vers la ferme. Bon petite difficulté pour y accéder mais on s’y fait. Sur le plan, c’est dans la même rue que notre auberge. Sauf que c’est une sortie, il faut faire le tour du pâté de maisons pour y rentrer. On rentre dans ce lieu super beau, le sol est couvert de pavés, il y un coin bar ombragé et un grand coin pour les réceptions de mariage. Bon c’est quand même bien beau tout ça. On se fait accueillir par une jeune femme qui nous prend en charge. Elle nous installe au coin-bar et nous offre un rafraîchissement : un jus de mûres. Connais pas mais c’est super bon. Elle nous explique le déroulement de la visite et on part faire notre tour.

On voit alors plusieurs machines, elles sont le patrimoine de l’entreprise et les souvenirs d’une activité vieille de 400 ans. Elles sont l’héritage de la culture chame puis vietnamienne. On nous montre ensuite les différentes étapes de conception et d’utilisation du fil de soie. Pour vous amis lecteurs, vous qui avez envie de savoir comment sont faites vos chemises en soie, voici le procédé !

On commence par le commencement : les vers à soie sont d’abord nourris à coup de feuilles de mûriers. En fonction de leur âge soit ils passent leur temps à manger, soit à manger et dormir (pourquoi on ne vit pas comme ça ?)

Sous 2-3 semaines, les vers passent par une phase où ils tissent leurs cocons et s’y enferment. Comme pour l’étape de la chrysalide avec les chenilles. Les cocons sont naturellement blancs mais entreposés trop longtemps à l’extérieur ils deviennent jaunes. Pour une belle soie, tout doit se faire dans une place ombragée. Les mites retirées de cocons jaunes servent à la reproduction.

(Ils sont en plein tissage.)

Lorsque le cocon est bien formé, les éleveurs les récupèrent et les font bouillir dans l’eau, sur un four adapté. L’eau permet de mieux tirer les différents filins qui vont former un seul et unique fil de soie. Il en faut une bonne quinzaine pour arriver à concevoir un fil résistant. Pendant que le fil est extrait, il s’enroule autour d’une plaque afin d’être structuré. Évidemment les vers sont morts ébouillantés dans leurs cocons.

Ensuite ils sont séchés, plongés dans la couleur souhaitée et mis en bobine. Puis les bobines sont utilisées pour faire les tissus. Pour cela ils utilisent une machine en bois et grâce aux mouvements du pied la personne actionne un mécanisme qui permet à la bobine d’effectuer un va-et-vient (gauche-droite) afin de créer le tissu. Les images parlent mieux que des mots XD

Les étapes sont extrêmement bien séquencées, on arrive à comprendre de façon simple et rapide la conception des différents tissus en soie. Elle nous montre même la conception d’une ceinture en motif avec une autre machine. Là c’est carrément un autre niveau ! La dame arrive à savoir quelle pierre lever ou baisser pour faire les différents motifs et rien n’est inscrit dessus. Ensuite elle fait passer les fils et les compacte avec un objet qui ressemble à un gros couteau. On apprendra par la suite que la dame a un savoir-faire qui vient de sa région au sud du pays, une technique typique de son village, et du coup ils ont fait appel à ses compétences.

À savoir : la visite qu’on a effectuée c’est juste une visite de plusieurs stands pour faire comprendre aux visiteurs le procédé étape par étape. La production en masse se fait autre part, ils ont même des implantations un peu partout dans le pays et le procédé est semi-automatique (moitié machine pour les tâches répétitives comme le travail du fil et moitié humain concernant le travail avec les bestioles). Après avoir vu tout cela, on passe à la boutique, mais la femme ne nous force pas du tout la vente. Au contraire elle nous invite à nous asseoir autour d’une table dans cette très belle boutique et nous offre une bouteille d’eau. Ensuite elle nous explique comment reconnaître un vêtement 100% soie !

Elle utilise alors un briquet et enflamme un bout de tissu. On constate alors que la flamme brûle mais stoppe net très vite et lorsqu’elle enlève la partie brûlée, les cendres partent facilement sous ses doigts. Ça c’est un signe qui prouve que le tissu est 100% en soie. Si le tissu brûle à moitié et s’éteint moyennement, c’est un mélange soie/coton. Si le tissu brûle et lorsqu’on l’éteint on remarque qu’il a fondu, c’est un mélange polystyrène. Donc retenez surtout que sur la soie le feu ne prend pas comme un combustible contrairement au coton ou autre. Je peux vous dire que pendant le test on était content de ne pas avoir d’alarme incendie ! Après ce petit cours on décide de faire un tour dans la boutique, je m’offre alors une cravate et on prend du plaisir à échanger avec la vendeuse qui parle français !

On sort de la boutique il est 11h, on se dépêche d’aller à l’hôtel, j’ai besoin d’une bonne douche et de ranger nos affaires. On sort un peu avant 12h, on fait le check-out et on laisse nos affaires à l’hôtel. On part s’installer dans un bar, le temps pour nous poser. La serveuse est sympa elle nous offre un petit jus de maïs, on en devient presque accro à ça.

On rentre à l’hôtel et on passe l’après-midi là-bas à bosser. On sort juste vers 13h30 pour manger, on trouve un boui-boui mais lorsqu’on voit la viande on se dit qu’on va prendre du tofu qui n’était pas mauvais du tout.

Puis on rentre à l’auberge, on se prend un jus de canne à sucre et on bosse dans le hall tranquillement jusqu’à 17h, heure où on doit prendre le bus pour Da Lat. On rassemble nos affaires, le bus doit arriver entre 17h et 17h30, on attend patiemment sous le ventilateur. 17h30 toujours rien… ça commence à devenir long. Notre hôtesse nous rassure « il devrait arriver et il y a beaucoup de monde qui devrait partir ». Bon on lui fait confiance. 18h, toujours rien… Ce moment qui t’enseigne la patience quand même mais on positive.

18h10 – la navette arrive enfin ! C’est pas trop tôt, on embarque, elle nous emmène en centre-ville et nous dépose, puis on nous dit d’attendre, le bus couchette va arriver. On attend 30 secondes, le bus arrive et nous prend ! Cette fois-ci la place est parfaite, même si mes pieds sont dans une cellule, ils ont de la place. Seul inconvénient on est en haut donc obligés de garder nos sacs sur nous. Mais on arrive à trouver une solution et on part. Le bus fait plein d’arrêts pendant la nuit même pour aller manger. On est tellement HS qu’on se réveille à peine et on s’endort très vite. C’est un bon point, ça aide à passer le temps plus vite. On a hâte d’arriver.

Journal de séjour #52 – Les ruines de My Son

Journal de séjour #52 – Les ruines de My Son

Malgré la frayeur de la veille, on s’est endormis de fatigue (tant mieux). On se prépare rapidement et on pense à bien fermer nos sacs pour éviter d’avoir des invités dedans. On descend prendre le petit-déjeuner, extrêmement copieux, j’ai du mal à tout manger.

On attend patiemment notre navette pour 8h afin de partir pour les ruines My Son. Notre hôtesse arrive en scooter avec des provisions, on lui raconte notre nuit, elle est extrêmement désolée et elle nous dit qu’elle va nettoyer la chambre à fond et faire le nécessaire pour la bête. Nous, on lui a bien dit qu’on comprenait, on sait que ça peut arriver donc il n’y a pas de soucis et on lui fait confiance. Elle propose de manger autre chose pour ce matin, comme des fruits, Delphine demande alors une banane avant de partir, elle part de ce pas la chercher. D’un coup une autre hôtesse arrive et nous dit « le bus est là, allez-y », bon super, il est là plus tôt que prévu. On part, on s’installe dans le bus et on commence à partir et à ce moment-même on voit notre hôtesse avec une assiette à la main avec la banane de Delphine et elle nous voit partir d’un air un peu confus. Mince on a oublié de la prévenir pour le fruit. On s’excusera au retour.

On prend la navette à 7h59 du coup, le chauffeur prend une autre personne et nous emmène au bus. On monte dans ce dernier qui est vide. Super un bus pour trois, on s’installe et le bus commence sa route. Pendant son trajet, le bus s’arrête plusieurs fois pour prendre d’autres voyageurs et petit à petit il se remplit très vite. Delphine dort comme un gros bébé sur moi pendant que j’écris ce texte.

9h40, notre guide prend la parole dans le bus, il parle avec un anglais bien clair et nous annonce qu’il va faire un point sur qui rentre en bateau ou en bus pour le retour, il prend les sous pour le ticket d’entrée et pour finir il nous donne une carte à garder sur soi pour pouvoir rentrer au retour.

9h57 notre guide sort son étendard avec le drapeau vietnamien et annonce fièrement : “Now we are this team : Team Vietnam !” Il est carrément au taquet, on sent qu’on va bien s’amuser avec lui. Nous arrivons enfin sur le site.

On commence à partir, on se dirige vers une station de bus électriques (ce sont plus des grandes golfettes à 12 places) on monte dedans et on traverse une jungle.

Arrivés là-bas on voit un grand site en ruine. Le guide nous emmène sur un spot et nous dit “allez-y c’est le meilleur endroit pour prendre des photos !” Dès qu’il voit un gardien sur le paysage dans nos appareils il lui crie : “Eh bouge de là, on veut une belle photo !” Complètement taré mais drôle.

Il nous emmène ensuite dans un endroit ombragé et nous raconte l’histoire de ces ruines, leur découverte et surtout comment elles ont été détruites. Je peux vous dire qu’après ça on est déçus d’être Français ou Américain. Bon en clair voici ce qu’il faut retenir. Le site a été découvert par les Français, ils cherchaient un endroit où chasser et bim voilà qu’ils trouvent ce site. M. Parmentier se la joue conservateur et décide de prendre (piller) des trésors et de couper (profaner) la tête de certaines statues sur le site juste pour sa collection personnelle. On retiendra alors que la tête de Shiva se trouve au Louvre et que, malgré les demandes du Vietnam, le musée préfère la garder chez lui. Donc voici le moment où t’es dégoûté d’être un bouffeur de gastéropodes assaisonnés à l’ail et au persil.


Le site de My Son est un endroit qui a une grande particularité. En effet les monuments ont été érigés avec des briques mais aucun ciment ou mortier n’a été utilisé pour les lier entre elles. Cette méthode impressionne beaucoup de chercheurs et ces derniers malgré leurs recherches n’arrivent toujours pas à comprendre comment les briques arrivent à tenir alors que le système d’emboîtement a l’air très simpliste. Lorsqu’on regarde de plus près certaines parties des monuments sont cimentées. On apprendra par la suite que c’est suite aux attaques de bombes que les habitants ont essayé de restaurer les monuments. Quoi ?! Je ne vous ai pas parlé des attaques de bombes.


Bon vous connaissez tous la guerre du Vietnam, les fameux Viêt Cong donc les fameux vietnamiens communistes. Ces derniers ont trouvé refuge dans le site de My Son et les Américains, attentionnés comme on le sait, ont choisi une technique plus que délicate pour les déloger, des attaques de bombes (voilà la partie où t’es dégoûté d’être Américain). Mais bon même si le guide le dit avec un sourire « le passé c’est le passé », tu sens qu’il est un peu déçu et il n’hésite pas à le rappeler. On voit encore des trous provoqués par les bombardements.

Sur une note plus joyeuse, on apprend que le site était surtout un lieu de culte avec des influences hindouistes très fortes. Le peuple venait s’y recueillir quelques fois dans l’année et leur village était un peu plus loin. Les monuments portent beaucoup de sculptures d’éléphants. On trouve des statues de Shiva, Ganesh et sur chaque fenêtre on retrouve 3 piliers représentant Shiva, Krishna et Vishnou.

Bon alors là c’est la partie un peu olé olé. Il y a deux grands monuments dans le site qui symbolisent les parties génitales : Linga, le pilier de l’homme, et Yoni, le jardin secret des femmes. Alors écoutez bien, c’est chelou. Le rite veut que les prêtres renversent le linga dans le trou du yoni et versent dedans un liquide blanc (un mélange de lait de vache et d’eau sacrés, bande de cochons). Ensuite ce liquide se déverse le long d’un petit canal et il était récupéré dans un récipient. Le roi doit alors boire le contenu et le reste devait être disposé dans l’autel. Vive la prospérité, la paix et tout le tatouin !


Un des vestiges du site a eu “l’opportunité” d’être protégé contre les ravages du temps. La collectivité de la région a décidé de mettre en place un abri avec une toiture en métal. Mais ils ont constaté au fil du temps que le monument tombait de plus en plus en ruine comme s’il fondait. Après quelques recherches ils ont constaté que sous la tonnelle la chaleur était beaucoup plus forte (60° sous la toiture alors qu’il fait 35°). Il aurait mieux valu le laisser comme ça…

Les vestiges datent quand même du IVe siècle pour les plus anciens. Le peuple à l’origine de ces monuments est appelé Cham. Ils ont été influencés par l’hindouisme indien et se sont installés au centre et au sud du Vietnam, créant le royaume Champa. My Son en était la capitale politique et religieuse. Au XIIIe siècle, le royaume Champa périclite. Aujourd’hui il existe encore des descendants de la nation et de la culture Cham, ils vivent pour l’essentiel dans le sud du Vietnam. Les vestiges laissés à l’abandon dans la jungle n’ont pu être reconstitués que grâce aux photos de M. Parmentier. La reconstitution est donc incomplète car le temps et la nature avaient déjà fait beaucoup de ravages à l’époque. Trois sites sont encore visitables : le principal dont les photos ont déjà été montrées, le temple « fondu » juste au-dessus et un troisième reconstitué par des Italiens uniquement grâce aux photos françaises. C’est là qu’on pratiquait la cérémonie du linga, on y trouve donc d’autres détails de décoration un peu chelous.

Bon après ce cours d’histoire sous un soleil à me faire fondre (rigolez, mais j’ai laissé des flaques de Nesquik partout), on repart et on fait une petite pause fraîcheur, je me prends un soda qui à première vue serait saveur raisin. Mais en le buvant ça avait plus le goût de réglisse, chouette ! Bon moi j’adore la réglisse mais Delphine c’est pas du tout son dada, tant pis ça fera plus pour moi ^^ Mais on se prend aussi deux petites glaces, rien de nouveau niveau goût, on a juste pris chocolat et fraise.

On se dirige ensuite vers la station de bus et on prend notre route direction Hoï An. Arrivés sur place on se prend le premier boui-boui du coin. Poulet rôti et ravioles grillées. Puis on rentre à l’hôtel.

On avait prévu d’aller à la plage en fin d’après-midi mais le temps n’avait pas l’air de coopérer. Du coup on est restés à notre hébergement. En soirée on sort pour aller manger. On évite l’erreur de la veille à savoir sortir trop tard, mais on ne trouve pas grand chose pour manger. On va vers un lieu, ils ne nous proposent que des pâtes ou des jus de fruits. On passe, puis on décide d’aller où on a mangé la veille. Cette fois-ci crevettes grillées à l’ail et frites.

On pensait avoir beaucoup de choses à manger. Manqué ! Du coup on retourne voir le bar qui fait des jus de fruits pour se prendre un smoothie. Mais les deux filles ne parlent pas anglais et leur menu n’est qu’en vietnamien. Bon on tente de décrypter le menu. D’un coup, les filles nous ramène une jeune fille de 8 ou 9 ans en disant “She speaks English !!” Euh ok, puis elles insistent pour que la petite parle anglais avec nous. Elle est timide, la pauvre, on commence à la ménager en commençant par lui parler puis on lui demande les différentes saveurs proposées. Elle répond plutôt bien en traduisant les différents fruits. À son âge je ne connaissais pas autant de fruits en anglais. Ça force le respect, Delphine et moi, on reste sur le cul. On prend alors un smoothie mangue, elle dit le prix, mince je n’ai pas assez. Delphine va du coup chercher la monnaie à la chambre (genre 30 mètres de là) et moi je m’amuse avec le toutou XD Il a un truc avec mes pieds (l’odeur sans doute). Delfe arrive assez vite, on paye puis on finit notre soirée à l’appartement. On va bien dormir surtout que là, il n’y a pas de cafard.

Journal de séjour #51 – Départ pour Hoï An

Journal de séjour #51 – Départ pour Hoï An

On peut dire ce qu’on veut, rien de mieux qu’un bon lit pour passer la nuit. On se lève tôt vers 6h et on doit se dépêcher de se préparer et tout ranger avant de prendre le petit-déjeuner. Le bus étant à 8h on veut pouvoir prendre le temps de payer l’hôtel pour tous leurs services (la chambre, le repas, les petits-déjeuners et surtout les tickets de bus). Au passage quand l’hôtel propose autant de services c’est juste parfait, on ne perd pas de temps à aller à la gare la veille, surtout que la navette vient nous chercher devant hôtel, que demande le peuple !

Enfin bon 7h on descend avec nos affaires et on fait le check-out. Elle nous demande si on a utilisé le bar, on répond non, puis elle demande si tout s’est bien passé dans la chambre. Là je réponds que oui tout va bien, mais il y eut un petit souci avec le bouchon de la salle de bain, qui s’était coincé dans l’évacuation d’eau, mais rien de méchant. Du coup elle nous fait un geste commercial avec moins 2% sur les frais bancaires (nous avions décidé de payer par carte). On a rien demandé mais ok ça reste sympa. Je kiffe de plus en plus le pays.

On part prendre le petit-déjeuner, à 2€ par personne. Donc nous, en France, pour deux euros on a un p’tit wrap au Mcdo. Ici t’as un petit-déjeuner quasi à volonté. Je crois que je vais me renseigner pour une éventuelle retraite ici…

Vers 8h15 la navette passe nous prendre, on s’installe. La navette continue son chemin et prend deux familles vietnamiennes avec plein d’enfants. Il y a des “hello” des petits enfants avec un grand sourire et c’est à ce moment que Delphine m’a perdu. Je commence à papoter avec les enfants, à m’amuser avec eux. Arrivés au bus, on constate que c’est un bus couchette (sleeping bus). Mince on pensait prendre un bus normal. Bon on s’installe et on part vers 8h45 pour Hoï An, durée du trajet 4h. Ça va être sympa la vue est magnifique. Vers 9h40 on s’arrête pour manger (si tôt ?), j’en profite pour sortir et prendre quelque photo du coin.

À 12h on arrive enfin à Hoï An. La ville dépayse complètement, c’est une toute petite ville, zéro building ou encore enseigne internationale à la ronde (enfin de ce qu’on a pu voir). Ça change des villes qu’on a visitées. Côté température, il fait très très chaud et c’est une chaleur pesante. On a à peine le temps de mettre nos sacs qu’on se fait aborder par des chauffeurs de taxi ! Non merci on va y aller à pied, juste 10 minutes.

On marche un petit moment, puis on cherche… mince on a dépassé l’hébergement. On revient sur nos pas et on arrive à la maison d’hôtes. Alors c’est dormir encore une fois chez un local, mais pour le coup ça fait un peu pro. Il y a plusieurs chambres et une bonne organisation. Enfin bon on s’installe, elle nous offre à boire puis nous annonce qu’il faut patienter un peu avant que la chambre soit prête. On patiente, même à l’ombre il fait chaud. Delphine en profite pour voir ce qu’on peut faire dans les alentours. La chambre est prête. C’est sympa comme tout, on va être bien 🙂

En sortant de là, on voit avec la fille pour les billets de bus pour My Son et pour Da Lat. Elle nous dit qu’elle peut réserver les billets pour nous et le must on vient nous chercher devant l’hôtel (je vous le dis ils ont une bonne organisation ! ) On se prépare à sortir, elle nous invite à prendre un vélo ! Trop cool, du coup on part faire une balade en ville en amoureux. Pourquoi on ne fait pas le voyage en vélo, tout semble plus simple. On fait d’abord un petit arrêt pour le repas de midi. Delphine a vu le mot « pancake », du coup elle veut manger ce fameux pancake de riz.

Après ce petit repas, on part faire notre balade. Bon même avec la circulation où le code de la route n’a plus sa place, on arrive à se frayer un chemin et on arrive sur une belle petite place. Ça nous fait penser au Sud avec moins de monde. Au niveau de la place, il y a un petit cours d’eau et tout le long on peut voir de chaque côté des magasins ou encore des bars-restaurants. On a imaginé l’endroit en soirée ça doit être très beau.

On traverse le cours d’eau via un pont et on s’arrête prendre des photos. Puis à un moment deux femmes nous accostent. Elles portent des fruits avec leur panier, on prend une photo et je demande à porter leur panier. J’en remplace une le temps d’une photo, même Delphine joue le jeu. Elles nous demandent d’acheter un fruit. Bon elles sont gentilles, je prends un régime de bananes. Elle m’en demande 100 mille dongs, un peu cher mais bon, je me dis elles sont sympas, on paye et là l’autre femme vient et nous demande 20 mille dongs pour la photo. Sérieux ? Delphine est dégoûtée “quelle arnaque” surtout qu’on avait l’air de bien rigoler avec ces dames. Je ne vous cache pas la peine que ça m’a fait de voir qu’elle voulait monnayer la photo. Bon on la lui paye et on se dit “c’est le jeu après tout”.

On s’installe à un bar, ça sera un thé au gingembre très frais pour moi et un smoothie mangue pour la petite.

On repart, on continue notre balade. On longe le cours d’eau, on voit un petit marché, on s’y promène, puis ensuite on rentre, chassés par la chaleur et la nécessité de prendre une bonne douche froide. On rentre tranquillement, puis on décide de rester dans notre chambre avant d’aller manger (le temps d’en profiter pour avancer le blog). Vers 21h on part manger. Une visio avec une amie en France (oui je parle de toi Sandra 🙂 ) nous a fait passer le temps à une vitesse qu’on n’a pas vu que le soir était déjà là.

On sort, on voit une dame âgée qui s’occupe elle aussi de la maison (sans doute la maman de notre hôtesse). Elle nous propose les vélos, on dit qu’on va juste au restaurant pas trop loin. En arrivant ici le matin, la rue avait l’air de grouiller de petits restos et là à 21h plus rien. La rue animée a laissé sa place à l’obscurité et le calme plat, à part le bruit de quelques scooters de passage et la lumière des maisons d’hôtes aux alentours. La dame nous indique une direction pour aller manger. On suit alors ses indications et on arrive dans un petit boui-boui. On teste, on en a déjà fait des tas. Lui on espère que ça sera pareil. On nous place sur une table et on commande. “Fleurs de bananier, porc et crevette” et “riz avec œuf”. C’était trop bon ! On a tout mangé, des vrais diables de Tasmanie.

On rentre repus. On se prépare à aller se coucher. Je vais pour prendre une crème hydratante dans mon sac et là, vision d’horreur, je vois un cafard près du sac de Delphine. Le choc mitigé, l’endroit fait très propre mais il y a ce truc-là, on ne sait pas quoi faire. Mais moment de coopération avec Delphine on arrive à le chasser en-dehors de la chambre. Dis comme ça on dirait des warriors mais en pratique ça a duré genre 20 minutes entre les “qu’est-ce qu’on fait ? », “j’ai entendu dire qu’il faut pas les écraser car l’odeur en attire d’autres” “mais comment il est rentré” ou encore “ y a-t-il une vie ailleurs ?” Enfin bref on a même fait des recherches sur Internet et du coup petite information pour briller en soirée genre repas de famille ou beuverie avec les copains. Il ne faut pas écraser les cafards femelle car si elles ont leurs œufs sur elles, lorsqu’on les écrase, les œufs se dispersent et éclosent. D’où la « venue » d’autres cafards. Voilà, voilà c’est cadeau. Bref on chasse le truc à coup de produit anti-moustique et on s’assure qu’il n’y en a pas d’autres. Ça nous rassure pas trop de dormir en sachant que c’est possible.

Autre moment de frayeur, mais plus de la surprise qu’autre chose, en voyant un petit lézard (je n’aime pas les lézards). Mais dans quelle chambre on est tombés, on s’enferme dans la jolie moustiquaire et on remarque la petite veilleuse. Donc on la branche, elle n’a pas l’air de marcher. On éteint la lumière et là la veilleuse s’enclenche. Du coup on se dit que c’est pour éviter de faire entrer les insectes qui recherchent l’obscurité. On avait vu sur Internet que le cafard a une photophobie donc une peur de la lumière. Ce qui explique la présence de cette veilleuse. Bon on va se coucher, on ne peut pas se permettre de veiller tard. Demain on visite les ruines de My Son, il faut être en forme.

Journal de séjour #50 – La Cité pourpre de Hué

Journal de séjour #50 – La Cité pourpre de Hué

Arrivée à 7h à Hué. Nous avons plutôt bien dormi, le bus était un peu plus spacieux. Ça n’empêche pas les réveils intermittents mais nous ne sommes pas fatigués en arrivant. Nous avons maintenant l’habitude de dire non à toute personne nous sautant dessus à la descente. Toujours poliment et avec le sourire mais ferme. Nous refusons des taxis, des motos, des tuck-tuck… nous ne sommes pas si loin de l’hôtel, ça serait dommage de ne pas profiter d’une marche vivifiante.
Nous longeons le fleuve et pouvons repérer un quai pour une navette vers différents points touristiques. Nous verrons si nous avons le temps dans la journée. Nous partons déjà demain. À l’hôtel nous sommes accueillis comme des princes. Les portiers nous délestent de nos sacs avant qu’on ait fait un pas. La réceptionniste nous offre de nous installer et le temps de faire l’administratif on nous présente une assiette de fruits et des jus. Quand on sait que c’est du 14€ pour 2 la nuit avec petit-déjeuner… c’est ridicule. On avait entendu parler du sens de l’accueil vietnamien, ben nous ne sommes pas déçus.


Nous arrivons tôt donc nous savions que la chambre ne serait pas prête avant cet après-midi. On nous détrompe rapidement, ce sera prêt dans une heure… Le temps pour leur interprète de nous expliquer en français ce qu’il y a à visiter. Nous ne sommes pas loin de la Cité interdite – aussi connue sous le nom de Cité pourpre. Une traversée sur le fleuve nous emmène à une pagode et trois tombes royales. Techniquement il est possible de tout faire dans la journée. Mais comme nous souhaitons nous reposer un peu, nous jetons notre dévolu sur le palais, ce pourquoi nous voulions venir au départ.
Nous prenons notre temps, un bon petit-déjeuner (tant qu’à faire), notre chambre (nickel) et même une douche. Will commence et remarque que l’eau ne s’écoule pas dans la baignoire. Rien de bien grave, le bouchon a réussi à se coincer dans le tuyau d’évacuation. Will bataille un peu mais réussit à l’enlever. Oui c’est un petit détail mais gardez-le en tête pour demain. Bref, nous partons donc à l’aventure.


Première étape : le coiffeur. Will a très vite chaud quand ses cheveux sont trop longs. Nous nous sommes fait indiquer l’adresse d’un coiffeur. D’autant que grâce à Anh nous savons quel prix demander. Parce qu’évidemment le coiffeur a voulu nous faire casquer un peu plus. Bon d’accord ce n’est pas le coiffeur de rue (littéralement, un miroir contre un arbre, une chaise sur le trottoir et en avant la musique) mais ce n’est pas non plus un beau salon. La pièce doit faire 5m² au mieux, une couchette pour le bac (le shampoing se fait allongé avec un petit massage) et un siège pour la coupe. Donc à l’annonce du prix nous faisons demi-tour. Ok, ok, moitié prix. Will n’a plus qu’à montrer une photo avant départ et il passe de suite à la coupe. Le coiffeur se la joue Edward aux mains d’argent. Un peigne et une tondeuse (sans sabot) et il commence à enlever la masse capillaire. Ça nous a fait un peu flipper mais il est très pro et égalise très facilement les côtés et l’arrière. Il finit le haut aux ciseaux et termine à la tondeuse avec la barbe. Le résultat est très bien, nous en sommes presque étonnés. Will lui laisse un pourboire du coup.


Petit crochet par l’hôtel car nous avons oublié de réserver le bus pour le lendemain. Et ça repart ! Nous traversons le pont pour arriver dans le centre-ville. C’est agréable de longer le fleuve. Nous passons par un jardin.

Nous espérons trouver un restaurant une fois les fortifications passées. Mais nous nous retrouvons directement devant l’entrée du palais, aussi décidons-nous d’aviser après. Quelques règles de conduite sont à prévoir. Outre les plus évidentes, il faut surtout éviter les tenues trop courtes et on ne peut pas prendre de photo des intérieurs. On aime quand même assez le passage sur la pêche et la chasse interdite. Ensuite il ne faut pas se tromper, il y a une entrée pour les Vietnamiens et une entrée pour les étrangers (je ne sais pas pourquoi).


Ces consignes en tête, nous avançons dans le palais. Nous commençons par la salle du trône (un classique) où nous pouvons apprécier un décor de colonnes laquées rouges et d’un trône entouré de décorations en or. Ça en jette mais ça n’a pas l’air confortable (remarque, dans les autres pays non plus). Comme je prends une photo de toutes les explications je suis bien embêtée. Je tente quand même et m’approche timidement du gardien. Dès que je commence à lui parler, je comprends que l’anglais et lui ça fait deux. Par mot-clé et geste je lui indique le panneau d’explication (éloigné du trône heureusement) et il m’accorde une seule photo. Qui ne tente rien n’a rien ! Surtout que de suite après je l’entends gronder des touristes (Chinois) qui ont tenté de prendre une photo du trône avec leurs smartphones. Ce n’est pas comme le musée de Shanghai, quand on dit “pas de photo” c’est pas la peine d’essayer. Il y a un gardien dans chaque salle.

Prêts pour la partie historique ? La Cité impériale est assez récente, elle a été bâtie de 1804 à 1833. Détruite par les guerres en 1947 et 1968, elle est en cours de restauration. 147 bâtiments la composaient sur 36,3 hectares. C’était le centre politique et les habitations des empereurs de la dynastie Nguyen (1802-1845), de leur famille et de leur cour. Les fonctions des bâtiments sont réparties selon comme suit : au sud l’administration et les cérémonies royales, aux coins sud-est et sud-ouest les temples dédiés à des rituels, le centre (appelé Cité pourpre) pour l’empereur que ce soit pour le travail quotidien ou pour ses appartements, à l’ouest les résidences des Impératrices mères, à l’est les ateliers des artisans et artistes royaux, au nord les jardins et autres amusements de la famille impériale.
Commençons au sud-ouest avec les ensembles de temples. Ces photos vous donneront un aperçu de l’architecture des lieux. Les temples étaient dédiés à des cérémonies religieuses. Selon le temple, les femmes y étaient autorisées ou non, même l’Impératrice. Chaque temple a été érigé à la mémoire d’un ou plusieurs empereurs.

Nous continuons dans la partie ouest, soit les résidences des Impératrices mères (la grand-mère de l’empereur et la deuxième femme de son père…). Les deux palais sont séparés par des murs. Actuellement le second est en rénovation. Le bâtiment moderne (ci-après) a été construit en 1927 pour remplacer une bâtisse de bois. On trouvait dans ce palais jusqu’à un opéra pour le divertissement de la Grande Impératrice mère. Il ne reste aujourd’hui qu’un petit pavillon pour ses réceptions.

Nous passons dans la partie centrale et au nord vers les jardins.

En redescendant au sud-est, nous passons devant un théâtre, toujours pour les plaisirs impériaux. Il a été modifié en collège de musique au XXe siècle et de 1962 à 1990 en collège des arts. Nous sommes ressortis du palais par la porte est. Le quartier des artisans a « gardé » sa fonction et n’est pas sans rappeler des boutiques de souvenirs maintenant.


Le principe de cette Cité interdite est le même que pour chaque palais asiatique. Ce sont des salles séparées par des jardins et des murs, la fonction de chacune étant aussi segmentée. La particularité de celui-ci est la présence de petits temples en l’honneur des précédents souverains, en plus des bâtiments de fonction et des pièces à vivre. C’est super sympa à visiter et beaucoup plus agréable qu’en Chine, ne serait-ce que parce qu’il y a moins de monde. Seul bémol, la restauration n’est pas finie et beaucoup de pièces n’étaient pas accessibles. Mais nous avons vu l’essentiel. Pour la petite histoire, on a pu manger dans le palais. Il y a une sorte de cafétéria, qui est une chaîne nationale je pense. Ça n’est pas merveilleux mais c’est suffisamment copieux. Avec un petit jus de canne pour faire passer le tout et nous étions au point pour la visite. Ça nous a quand même pris deux petites heures.


Nous aurions pu continuer à nous promener dans la ville mais avec la chaleur et la fatigue nous sommes rentrés travailler un peu. La soirée s’est terminée à l’hôtel où nous avons aussi dîné avec des spécialités de Hué : une soupe de bœuf épicée et des gâteaux de riz aux crevettes. Ça a nettement rattrapé le repas de ce midi ! Nous n’avions plus qu’à nous allonger sur notre matelas de mousse pour sombrer au pays des rêves.

Journal de séjour #49 – Dernier jour à Hanoï !

Journal de séjour #49 – Dernier jour à Hanoï !

La journée commence bien, on se lève vers 8h (on ne veut surtout pas rater le petit-déjeuner). On prend le temps de manger puis on retourne dans notre chambre préparer nos affaires avant le départ. Vers 11h30, on descend pour payer nos nuits d’hôtel, on pose également nos affaires en consigne (car le soir vers 18h, le bus passe nous prendre à l’hôtel direction Hué) et on part direction le quartier où on a passé nos soirées pour manger. On s’arrête à un bar pour boire un jus en attendant 13h. Après ceci on décide d’aller manger un bout dans un petit restaurant sympa, le Mr. Tang. Je vous le recommande c’est bon et pas très cher.

Vers 14h je préviens mon ami Anh qu’on est prêt pour venir le voir, il nous commande un Uber et 5 minutes après il nous récupère. Arrivés chez lui on est accueillis comme des rois, jus de citron frais, pamplemousse et plein de cacahuètes avec des saveurs très différentes (durian, coco et j’en passe).


On passe alors l’après-midi avec Anh, sa copine Nhung et la douzaine de chats. Delphine est au paradis ^^

On repart afin de ne pas rater le bus. Encore une fois Anh nous appelle un Uber (très pratique) et arrivés à l’hôtel on se fait un brin de toilette avant de partir. 18h15, le bus vient nous chercher, on part. Le bus n’est pas plein, on peut se permettre de prendre une autre place pour mettre nos affaires. Le bus a l’air un poil plus confortable que l’autre. Espérons qu’on passera une bonne nuit.

Avant de clore le chapitre Hanoï, on aimerait quand même remercier l’hôtel car les tours proposés à la baie d’Halong et Sapa étaient grandioses. Et surtout merci à Anh et Nhung, vous avez été d’une très grande gentillesse. Vous nous avez montré énormément de choses sur la ville, la culture, la nourriture enfin bref merci beaucoup. Le voyage prend tout son sens et on apprécie d’avantage ! Merci encore !