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Catégorie : Polynésie Française

Article du voyage en Polynésie Française

Tahiti en vrac et bilan pratique

Tahiti en vrac et bilan pratique

Nous ne pouvons pas généraliser toutes nos observations à la Polynésie française. Nous resterons donc sur les îles de Tahiti et Mo’orea. Il y a quelques perles de culture assez sympas à observer.

Fleur dans les cheveux. Les dames portent une fleur d’hibiscus ou de tiaré (le plus souvent) à l’oreille. A gauche, pour les dames casées, à droite pour les célibataires. Elles ne suivent pas toutes la consigne mais dans l’ensemble c’est mieux de jouer le jeu.

Perles et tatouages. Autres parures incontournables, les perles serties en médaillons, bracelets, bagues. Elles ne sont pas forcément parfaites, il y a différentes classifications. Mais les effets permettent justement une grande variété de bijoux. Quant aux tatouages, la norme est bien sûr au style polynésien. Mais on peut voir de tout et il est plutôt rare de trouver l’inverse : une peau vierge de tout tatou. C’est quasiment une religion.

Roulottes. Rien ne vaut les roulottes quand il s’agit de la gastronomie polynésienne. La seule, la vraie, l’unique se fait dans ces roulottes… avec quelques variantes occidentales il est vrai. On a pu aussi trouver des crêpes et des pizzas. Mais là n’est pas la question.

Pas ou peu de transport en commun. Par contre, on vous le répétera souvent : en métropole, vous avez la montre, en Polynésie, ils ont le temps. Ça se ressent notamment au niveau de l’organisation des transports en commun. Dans l’idée, il n’y a pas d’horaires des bus. Soit vous arrivez à en stopper un quand vous le voyez, soit vous patientez en mettant une branche au milieu de la route pour l’arrêter (à Mo’orea). Au final, la meilleure solution reste l’auto-stop ou la location !

Valorisation de la culture. Avec l’arrivée des Français dans les îles, la culture polynésienne en a pris un coup. Grosso modo, comme dans toute histoire de colonisation, la culture locale a été quasiment annihilée par la nouvelle venue. Ainsi, la langue polynésienne n’est apprise quasiment qu’à l’école et encore les jeunes peuvent choisir de l’arrêter dès le collège. Les légendes sont moins valorisées, peut-être au profit des contes européens… De plus en plus, une recherche de la culture perdue se met en place. Peut-être le film animé de Disney, Vaiana, a aidé à intéresser les plus jeunes à leur propre culture. De l’avis d’un Polynésien pure souche, c’est un bon film. Pour revaloriser la culture, ils ont pris l’initiative d’en créer une version en langue polynésienne pour les chansons (avec accord des studios Disney). Une autre initiative télévisée est de présenter une série animée autour des légendes polynésiennes. Pour ceux qui veulent, c’est cadeau : Dessine-moi une légende. Espérons que la prise de conscience ne soit pas trop tardive…

Lois allégeant le droit français. Ainsi, la Constitution appliquée en Polynésie française est elle-même française. Pourtant, ce pays a un statut bien différent. Il s’agit d’une collectivité d’outre-mer (COM) et donc possède une autonomie plus forte. Il existe des lois votées en Polynésie expressément pour alléger le droit français et ce dans tous les domaines.

Retrait/paiement sans frais. Gros avantage pour les touristes métropolitains que nous sommes, aucun frais bancaire ! Les voyageurs savent à quel point c’est agaçant de devoir retirer des grosses sommes à chaque fois pour payer le moins possible. D’autant qu’à l’étranger, ça compte double ! Frais de retrait de la part de la banque étrangère en plus des frais demandés par votre banque française. Ça peut vite grimper. Bon on ne se plaint pas trop. Grâce à la Société générale et notre conseiller, pas de frais du côté français quel que soit le pays visité (c’était une pause purement publicitaire, mais si ça peut aider…) Bref, en Polynésie française, les banques ne devraient pas trop vous embêter.

Papeete = métropole. La ville de Papeete a évolué en capitale et a donc perdu du charme insulaire auquel on peut rêver. D’un point de vue architectural, ça ressemble à nos villes de la Côte-d’Azur (Fréjus/Saint-Raphaël). Ainsi plusieurs points négatifs peuvent être observés.

Le paradis est dans les îles et les hôtels. Pour apprécier la culture polynésienne, il faut donc s’excentrer. Beaucoup (pour ne pas dire tout le monde) nous ont dit que le « Paradis » est dans les îles et non pas à Tahiti. N’ayant expérimenté que Papeete nous ne pouvons juger de la qualité ailleurs sur Tahiti. Mais il est vrai que pour les danses locales, il faut aller dans les hôtels de luxe qui proposent des prestations certains soirs en dîners-spectacles. Dans les îles, il est déjà plus simple d’apprécier la relaxation classique en hamac, hutte sur pilotis et/ou les pieds dans l’eau.

Beaucoup de mendiants. C’est malheureux mais nous avons observé énormément de mendicité à Papeete. C’est assez affligeant, on en trouve à tous les coins de rue. C’est peut-être lié mais beaucoup de personnes (hôtes, commerçants, ivrognes occasionnels) nous ont mis en garde, nous demandant de faire attention… Comme partout, la petite criminalité est présente (vol à l’arraché). On nous a particulièrement mis en garde pour l’horaire : ne sortez pas après 17h.

Les horaires. Le train de vie suit la course du soleil. Les journées commencent et finissent tôt. A 17h, tout ferme ! Commerces, institutions, même la restauration des fois… Les roulottes restent ouvertes heureusement. Le soleil se couche l’heure d’après, donc tout le monde rentre. Papeete devient une ville fantôme passé cet horaire.

Bilan pratique

Durée du séjour : 14 jours, 4h de vol depuis Auckland, -12h de décalage horaire. Mois : mi-septembre.

Météo : Beau et doux dans l’ensemble, quelques pluies à prévoir (sur quelques heures ou la journée). C’est une période très agréable, la chaleur n’est pas trop présente. Attention quand même aux coups de soleil qui peuvent s’avérer violents et durer un moment.

Localement : Pas de barrière de la langue. Les Polynésiens sont très chaleureux et c’est un bonheur de discuter avec eux. Par contre, il est bon de se lever de bonne heure. A 17h, à Papeete, tout est fermé. Idem les week-ends dans l’ensemble.

Calcul du budget : Si nous avions dû nous imposer un budget classique (hébergement, restauration, transport…) nous partions sur un budget de 1274€ par personne pour cette période, soit 140€ minimum par jour à nous deux (hors majoration 30% en cas de pépin). Comme pour la Nouvelle-Zélande, nous avons rogné sur tout. Nous nous en sortons donc à 782,67€ pour nous deux, soit une économie de 1765,33€ !!! Non, ça ne compte pas les souvenirs (dont les tatouages) mais quand même, c’est énorme !

Hébergement : Je n’ose imaginer les prix des hôtels. Loué soit Couchsurfing qui nous a fait faire nos plus belles économies. On peut rajouter l’aspect culturel en logeant chez l’habitant. Nous avons eu deux très belles expériences sur Tahiti et sur Mo’orea. Nous serons à jamais reconnaissants à nos hôtes pour toute leur aide et leur gentillesse.

Repas : Finalement, on a quand même pu se régaler à bon prix dans les roulottes et les restaurants. Ça ne nous a pas empêché d’opter pour la facilité des fois : sandwichs, petites courses en supermarché ou chez le traiteur du coin… Et bien évidemment, les repas partagés en famille nous ont aussi bien aidés.
Nos recommandations : tout plat à base de poisson. La salade de poisson cru/coco, les brochettes de poisson, etc.

Transports : Nous n’avons pas tout testé.
En ville : L’auto-stop est roi sur les îles mais il ne fonctionne pas toujours ou prend du temps. Si vous avez le budget, louez une voiture. Les bus sont sans horaire fixe…
Dans les îles : La jonction Tahiti/Mo’orea en ferry est abordable. Pour le reste, nous n’avons pas testé les vols en interne et donc ne pouvons juger des prix pratiqués.

Visiter : Chaque activité se fait au prix fort. Encore que, vous pouvez louer des kayaks pour pas trop cher. Ça peut même être gratuit quand on connaît la combine locale. Toujours se rapprocher des locaux, ce sont eux qui ont les bons plans. Bien évidemment, nous remercions infiniment Lucie, Aude et Sylvain, nos hôtes, qui nous ont fait découvrir les merveilles de leurs îles (on ne le répétera jamais assez).

Notre expérience polynésienne s’est cantonnée à l’île « capitale » et sa voisine. Pour autant ce fut de vraies vacances dans notre épopée et nous avons été chouchoutés plus que nous n’aurions pu l’imaginer. Nous reviendrons sans doute, ne serait-ce que pour revoir nos nouveaux amis et pour découvrir les autres îles !

Gastronomie polynésienne – Retour aux sources

Gastronomie polynésienne – Retour aux sources

La gastronomie polynésienne est formée des nombreux fruits terrestres et maritimes. Par notre promiscuité historique, nous retrouvons également beaucoup de produits de la métropole. Nous n’avons pas pu nous empêcher de retrouver quelques saveurs qui nous avaient manquées. Nous ne montrerons pas tous les plats dégustés, la plupart étant faite par nos familles d’accueil. Nous nous sommes régalés à chaque fois !

Les spécialités : Le poisson ! En brochette, à la plancha, cru… quelle que soit la forme, c’est délicieux. Ici, le fameux poisson cru/coco, servi en roulotte (et un peu de thon grillé). Régal garanti !

Le firi-firi est un beignet au lait de coco. Acheté sur le marché, il n’avait pas de goût et était sec. Mais je suis sure que ça doit pouvoir s’en trouver des bons. Normalement, c’est pour tremper dans le café, le thé ou autre…

Brochettes et sashimi de thon à la Poissonnerie sur Mo’orea. Avec ou sans sauce c’est juste génial !

Tartare de thon rouge…

… et un filet de mahi-mahi ! Trop bons.

Fondant au coco. Un très bon gâteau ! Rien à voir avec le fondant au chocolat cela dit.

L’ananas est le fruit emblématique de Mo’orea. Ils sont super sucrés et doux !

Saveurs retrouvées : Des pâtes avec pas un, pas deux mais… quatre fromages ! Ça faisait longtemps !

Des steaks/frites, petite sauce au poivre !

Petit hamburger autre que fastfood. C’est bien bon.

Pizza ! Mais une vraie, normale, classique, pas trop grasse ou pleine d’huile !

Un curry ! C’était quand même bon en Asie… Ici aussi !

Les sandwichs : Ils sont quand même locaux. Bon on a le classique au chèvre…

… poulet frit pour l’un et un étrange mélange pour l’autre (haricots, pâtes, poulet, salade…).

Le hachis. C’est l’américain polynésien. Le hachis est un steak haché en fait, donc avec frites et beaucoup de sauces.

Le fait-maison, excellent pour le portefeuille et l’estomac.

Les boissons : Jus de fruits ou granité ? Les deux sont bons.

Bon d’accord, sauf ceux-là. Attention, certaines enseignes coupent les jus à l’eau… A ce stade c’était plutôt l’inverse.

Celui-là est un savant mélange entre le jus et le granité.

La marque des jus de fruits en canette, originaire de Rotorua. C’est sympa !

Un peu d’alcool avec un vin local. Plutôt sucré, très appréciable.

L’équivalent de la Despérados : la Tabu ! Plusieurs saveurs possibles.

La bière tahitienne, Hinano.

Journal de séjour #149 – Tatouage marquisien à Papeete

Journal de séjour #149 – Tatouage marquisien à Papeete

Dernier jour à Papeete, nous devons en profiter pour faire tous nos derniers achats. Nous avons rendez-vous à 10h pour nos tatouages, autant tout boucler avant. Ça implique de commencer avec le petit-déjeuner, un panini Nutella ça m’avait manqué ! Petit crochet chez l’opticien pour une réparation de lunettes minute. Enfin, les vraies courses.

La Poste polynésienne c’est particulier. On a beau être là à l’ouverture ce lundi, nous ne sommes pas les seuls. Heureusement comme il s’agit d’un colis et pas d’un truc administratif, le vigile nous appelle rapidement quelqu’un. Là, nous pouvons constater du peu de moyens qu’ils ont. Peut-être est-ce parce qu’ils sont en travaux, en tout cas je leur souhaite que cette situation soit temporaire. Le plus gros carton peut à peine contenir tous nos souvenirs. Et encore devra-t-on trouver une autre solution pour deux reproductions de tableaux. Pas de scotch, ni de papier-bulle… C’est un comble pour un service d’envois postaux. Même en Chine ils étaient mieux équipés. Bref, nous y passons un bon moment avant de voir partir notre colis et de prier pour qu’il arrive. D’ailleurs pour ceux que ça intéresse, les colis chinois (Pékin et Hong-Kong) ont mis un mois pour arriver, de même d’ailleurs pour le colis thaï. Nous avons envoyé le colis malais il y a 3 semaines, ça ne devrait plus tarder.

Suite à la Poste, nous passons au marché pour les fameuses perles. Nous prenons quelques bijoux bon marché pour notre prochaine hôtesse et on nous fait cadeau d’un bracelet, c’est sympa. Puis nous allons acheter les perles nues. Nous demandons reconfirmation des règles douanières. Il s’agit bien de 10 perles par personne mais si c’est un peu plus ça passe. Dans l’idée, tant qu’il n’y en a pas 50 juste pour une personne c’est tout bon. De plus on nous fait une facture pour que tout soit en ordre.

Nous sortons de là avec notre butin et sommes un peu en avance chez Efraima, notre artiste tatoueur. Dans l’idée, il crée ses tatouages dans le style marquisien et demande ce qu’on veut. Nous sommes partis tous les deux sur la base d’un bracelet, épais pour Will, fin pour moi. Nous avions eu le temps de penser aux symboles que nous voulions représenter. Je passe en premier et explique mon idée. Avec des stylos Efraima commence à dessiner à même la peau pour avoir une idée de la place et du nombre de symboles à placer. Il s’avère qu’il y a encore un peu de place. Will a eu l’inspiration du moment et a demandé s’il pouvait rajouter une mouette rieuse… Une des blagues dont il a le secret donc. Efraima de lui répondre qu’ils n’ont pas de mouette dans les symboles, mais ils ont l’oiseau ! Pour l’espèce, choisira qui veut…

Une fois le dessin effectué, il est temps de passer aux choses sérieuses. Je m’allonge et laisse mon bras aux bons soins d’Efraima. Ce sont nos premiers tatouages, ni Will, ni moi ne savons à quoi nous attendre. Je suis agréablement surprise, la douleur est moins vive que dans mon imagination. Je me laisse un peu aller à la détente. Bon la douleur va en s’intensifiant un peu mais c’est gérable. Le plus embêtant reste à l’intérieur du bras et les microzones de remplissage. Je laisse mon esprit vagabonder et j’essaye d’apercevoir l’animation du marché en contrebas. 1h30 après c’est fini ! Je suis très contente du résultat. J’ai même eu droit à des symboles bonus. Efraima conclut avec un “bienvenue au club », des tatoués évidemment.

Pour les symboles, nous avons la raie pour la sagesse, sur son dos des portraits hyperréalistes de Will et moi, sur ses nageoires la fougère signe de protection (notamment chez les Maoris). À droite, nous trouvons les vagues du voyage et le tressage pour la famille. Mes parents ceignent le bracelet. En continuant à droite, l’amour est présent puis la mouette, symbole d’envol (ou de messager), la tortue dans le sens de la protection (selon le design, la tortue a beaucoup de sens différents). Des dents de requin, symbole de courage, décorent le long des signes. Nous terminons avec l’alliance, futures noces, et la main pour la transmission du savoir. Les bonus que je n’avais pas prévus sont en italique.

Au tour de Will maintenant. Il est plus indécis sur la forme finale et laisse Efraima exprimer les symboles qui lui importent. Will veut représenter au mieux son histoire familiale et le voyage, avec des symboles de protection et de courage également. C’est tout un brassard qui prend forme avec pour point central un tiki.

Le résultat va être superbe mais le temps lui va être long. Une fois le dessin fini, Efraima nous suggère d’aller manger. Nous allons vite chercher un sandwich au marché. Les “hachis » semblent être la base. Il s’agit en fait de sandwichs au steak hâché… comme un “américain » en France. Même système d’ailleurs, c’est avec des frites et beaucoup de sauce.

Suite à la pause déjeuner, nous retournons au salon. À Will de s’installer. Lui aussi est rassuré par le degré d’intensité de la douleur. Par contre il a plus de surface, il devra la supporter plus longtemps. Le temps avançant, je me dis que nos derniers achats ne pourront pas attendre la fin du tatouage. J’abandonne Will pour acheter la crème cicatrisante et le film de protection. Au retour, le tracé est presque fini. Will pense en avoir terminé. Je me dois de lui dire qu’il y aura sans doute du remplissage. Efraima sort une deuxième aiguille et un deuxième pot d’encre. Ça n’a pas loupé. Pour n’avoir eu que des petites zones de remplissage, je comprends que ça va être bien plus douloureux pour Will. Efraima lui propose même du Doliprane. Will accepte le médicament et se laisse gentiment torturer. Je le laisse encore pour aller acheter les cartes postales. À mon retour, le travail a bien avancé. La nuit s’installe tout doucement quand le tatouage est terminé. Il aura fallu 4h30 pour l’achever. Le résultat est magnifique aussi.

Au moment de régler, nous voulions utiliser notre carte bleue. Évidemment Efraima travaille sans terminal. Nous allons vite retirer à la machine en espérant que nos plafonds ne nous bloquent pas. À nous deux nous y arrivons et revenons payer notre dette. Puis nous filons à travers la ville, Lucie doit nous attendre. De retour à la maison, nous sommes fiers de montrer nos tatouages et nous discutons un bon moment. Nous croisons une nouvelle couchsurfeuse. La soirée est agréable mais nous devons faire nos sacs pour le départ.

Journaux de séjour #146-148 – Shopping à Mo’orea et retour à Papeete

Journaux de séjour #146-148 – Shopping à Mo’orea et retour à Papeete

La météo ne s’arrange pas ce week-end sur Mo’orea. Nous alternons entre éclaircies et petites averses. Nous allons donc ralentir les excursions.

Jour n°146 :

Nous avons dans l’idée de faire un peu de shopping. La “ville” étant de l’autre côté de Mo’orea, nous décidons d’y aller autour de midi pour y manger. Nous avons de la chance, une dame nous y amène du premier coup. D’ailleurs elle vend des perles. Sa boutique est à l’ouest de l’île mais nous pouvons éventuellement y faire un saut demain. Elle est spécialisée dans les perles aux teintes particulières. Ça change du noir profond recherché par tout un chacun. La perle polynésienne possède une pléiade de teintes et nuances pouvant presque aller au blanc. La base reste quand même le gris sombre qu’on lui connaît. Quelque part nous trouvons ça plus intéressant.

Arrivés en ville, Julie, notre chauffeuse, nous montre une autre boutique où elle a travaillé auparavant et proposant à peu près les mêmes services. Nous pouvons aussi y faire un tour. Nous nous disons au revoir ou à la prochaine, elle repasse par là dans l’après-midi et pourrait alors nous ramener. De notre côté, nous commençons par aller manger chez Didier, une brasserie qui était fermée à notre premier jour. On y mange effectivement très bien.

Nous allons vers les boutiques et Will remarque des reproductions de tableaux. L’artiste est local « Louzé », c’est un métropolitain venu vivre à Mo’orea, et la vendeuse le connaît bien. L’effet est assez saisissant, nous aimons beaucoup les tableaux.

Exemple de photo. Source : http://www.tahiti-infos.com/Portraits-lumineux-d-Olivier-Louze_a139064.html

Nous continuons et finissons au magasin de perles. La vendeuse nous accueille et nous explique encore quelques particularités sur les perles et leur qualité. Nous comprenons leur classification et j’ai enfin la réponse à une question existentielle. Les huîtres sont-elles réutilisées ? Si la première perle est de bonne qualité, une huître peut être réutilisée deux ou trois fois. Autrement c’est fini. Elles ne sont même pas mangées puisque c’est une espèce non-comestible. Ça fait un peu gâchis pour beaucoup je pense. Au final, je ressors, bien contente, avec ma perle au cou.

Nous décidons de rentrer. Un premier chauffeur nous ramène jusqu’à Champion. Nous en profitons pour faire trois courses. À la sortie, la pluie est de nouveau présente. Nous ne pensons pas revoir Julie, vu l’heure nous avons dû la manquer de peu. Heureusement une autre bonne âme nous ramène à bon port. Ce soir, c’est pizzeria !

Jour n°147 :

Nous pourrions écrire “rien ». Sincèrement, le temps n’est toujours pas au beau fixe et nos hôtes n’ont pas de créneau horaire où nous caser. Ça sera boulot à la maison. Nous avons la flemme de sortir. Nous mangeons le reste de nos pizzas.

Le soir, on fait un petit dîner avec nos hôtes qui nous ont permis de réaliser beaucoup d’activités qu’on ne pensait pas pouvoir faire un jour. On se retrouve alors au lézard jaune (au passage Mo’orea signifie lézard jaune). Puis on rentre le vendre repu ! Une semaine vraiment excellente !

 

Jour n°148 :

En ce dernier jour à Mo’orea pas grand chose à raconter, nous avons eu un peu de mal à trouver un véhicule pour rejoindre le port en auto-stop. Il faut croire que prendre un couple avec des bagages a de quoi minimiser les chances de trouver une âme charitable. Mais au final ça sera un monsieur qui nous prendra et les sacs cohabiteront avec une caisse de homards.

La veille nous avons eu Lucy notre hôtesse de Papeete qui nous a prévenus de sa présence à Mo’orea et la coïncidence fait qu’on rentre le même jour. Du coup on en profite pour se donner rendez-vous près du port afin de partir ensemble. Arrivés au port, on prend le temps de goûter le fameux ananas de Mo’orea et croyez-le ou non, c’est le seul qui m’a fait changer d’avis sur ce fruit. Le goût est excellent, doux et sucré, rien à voir avec les ananas qu’on consomme en métropole.

On patiente une petite heure près d’un café et Lucy et ses enfants nous rejoignent très rapidement. À l’heure du départ, on prend le bateau pour Papeete et on rentre tranquillement se reposer à la maison. Demain une grosse journée nous attend !

Journaux de séjour #144-145 – Plongée à Mo’orea

Journaux de séjour #144-145 – Plongée à Mo’orea

Ces deux journées sont placées sous le signe de la plongée. À Mo’orea de nombreuses possibilités permettent de côtoyer de nombreuses espèces sous-marines.

Jour n°144 :

Aude et Sylvain ont des journées bien remplies. Nous nous débrouillons seuls pour faire une des activités dont ils nous ont parlé hier : nager avec les raies. Nous passons une mâtinée tranquille et partons manger tôt au snack proche de chez eux. La Poissonnerie est idéale pour récupérer quelques morceaux de poissons en sashimi pour les raies.

 

Une fois repus, nous faisons du stop. Ici ça fonctionne mieux qu’à Tahiti. Une dame s’arrête, elle est professeur de français au collège et elle a été une ancienne libraire en métropole. Bref nous avons bien papoté. Elle ne va pas jusqu’aux Tipaniers, l’hôtel dont nos hôtes nous ont parlé, mais jusqu’à la plage de Pinapo où nous étions hier. Nous nous disons que nous pouvons retenter le coup ici mais notre chauffeuse nous le déconseille. Les raies sont bien plus sauvages ici et on ne leur retire pas le dard. Seuls les habitués y vont. Sans Aude et Sylvain, nous n’osons donc pas. En revanche il est possible d’utiliser les kayaks sortis du restaurant-même quand celui-ci est fermé. Le patron a l’air super-sympa.

Nous retentons le stop et partons jusqu’aux Tipaniers cette fois. C’est une mère en vacances avec ses deux filles qui nous récupère. Une fois à l’hôtel, nous demandons notre chemin. Nous devons remonter un petit sentier jusqu’à la plage et tourner à droite. Un cabanon propose la location des kayaks. 1000 francs de l’heure, ça nous semble correct. Nous nous préparons et écoutons les instructions du loueur pour manœuvrer et utiliser les bons courants. Il nous indique où sont les raies. Et rame, matelot !

Nous arrivons facilement au niveau des raies. Il y a déjà des bateaux et des canoës sur place. Nous faisons notre place vers une bouée mais peu habitués nous n’arrivons pas à nous arrimer correctement en attachant les pagaies. En bons galériens, nous essayons de nous arrimer à un bateau mais échouons lamentablement. Enfin, une âme charitable accepte de nous attacher à son bateau et récupère même nos rames. Pendant ce temps nous avons pu observer quelques raies et requins tournoyer autour des nageurs. Ça nous impressionne beaucoup ! Nous tentons une première mise à l’eau mais nous n’osons pas trop nous approcher avec le poisson. Au final nous devons remonter à bord car le bateau partait et devait nous détacher. Nous récupérons les rames et repartons vers la bouée.

Un autre bateau a remplacé l’autre entre-temps et ils nous proposent aussi de nous arrimer à eux. Comme ils viennent d’arriver nous devrions pouvoir rester longtemps cette fois. Deuxième mise à l’eau et cette fois nous approchons avec le poisson. Il faut savoir que nous avons à peu près pieds. Je suis sur la pointe pour ma part. Les raies doivent bien avoir la même envergure que moi, voir plus, et je ne m’approche pas trop des requins à pointe noire censés être inoffensifs. Ça reste des requins et le poisson peut les rendre un peu agressifs. Les raies nous ont sentis venir en tout cas et commencent à nous tourner autour. C’est juste flippant !

Au début nous tenons un petit bout de poisson dans la main. Will se fait assaillir par trois raies. Pour avoir la paix, nous jetons ces premiers morceaux au loin. Nous sommes repris par le Tahitien accompagnant les touristes du bateau qui nous explique qu’il faut leur donner les morceaux au plus proche de leur bouche (en-dessous). Autrement ça va faire du bisbille avec les requins. Nous reprenons confiance et tentons chacun de nourrir les raies, proprement cette fois. Attention à ne pas laisser la main proche trop longtemps, elles aspirent et ça peut faire mal. Ça fonctionne bien, ça reste impressionnant. En tout cas, elles sont toutes douces les belles. On peut leur caresser le dos quand elles passent près de nous, limite sur nous. Afin, d’équilibrer les choses nous donnons des bouts de poisson à qui veut, il y en a bien assez.

Petite vidéo qui résume bien l’expédition !

Heureux de cette expérience riche en émotions, nous reprenons notre kayak et repartons vers la plage. Nous réglons notre course et le loueur remarque la barquette vide. Il nous dit de faire attention car ce n’est pas autorisé. Étonnés, nous repartons tranquillement. Après tout, on ne nous a rien dit sur place. Nous retentons le stop et nous avons de la chance de tomber sur un local qui peut nous faire faire la route en une seule fois. Il doit juste faire le plein. Alors qu’il revient de la station-service, il nous donne une canette de Coca-Cola à chacun. Vraiment trop sympa ! Nous rentrons tranquillement. En parlant avec Sylvain et Aude, le soir, nous leur parlons de la réflexion du loueur de kayak. Eux-mêmes sont étonnés, apparemment ça a toujours été comme ça. Peu importe, nous nous sommes régalés.

Une bière et au boulot !

Jour n°145 :

Apparemment Sylvain a un peu de temps ce matin après la 1e plongée du jour. Nous le rejoignons alors vers 10h au Sofitel. Toujours en stop. Nous arrivons pile à l’heure, juste alors une averse tombe sur l’île. Rien de bien méchant mais ça gâche un peu le paysage disons. Nous discutons avec l’équipe, qu’on commence à connaître. Will se fait limite embaucher pour un site internet… Sylvain arrive sur ces entrefaites. Le temps qu’il finisse avec son groupe et il nous embarque sur le bateau avec deux de ses collègues. La pluie a cessé. Nous partons à la chasse à la baleine. En avançant dans le lagon, nous approchons d’une mère et de son petit. Les collègues tentent une mise à l’eau mais elles filent vers un autre point, nous laissant voir leurs dos à la surface. De retour sur le bateau, les plongeurs nous disent que la visibilité est nulle sous l’eau. Avec la pluie, des résidus rendent l’eau opaque dans le lagon. Nous essayons de retrouver nos baleines mais rien à l’horizon. Elles se sont volatilisées. Nous nous consolons avec quelques dauphins à la sortie du lagon.

Il est déjà temps de rentrer, le bateau est réservé pour l’après-midi. Sylvain nous prépare alors une petite surprise. Nous prenons des bouteilles et allons faire un petit baptême de plongée au bord de la plage. Rien qu’au niveau des cabanes sur pilotis il y a des petites zones de coraux qui cachent quelques surprises. Nous commençons avec les recommandations et la communication sous l’eau. Nous faisons un essai de respiration avec les tendeurs. Puis nous avançons en surface, la tête sous l’eau pour nous habituer. Jusque-là ça va, c’est quand même peu évident la première fois. J’ai un peu de mal à m’habituer au tendeur, d’autant que mon masque ne tient pas en place. Avis aux longues chevelures : queue basse, catogan ou rasage du crâne pour la plongée. N’ayant pas pensé à cette précaution, mon masque se remplissait d’eau et j’ai dû le maintenir d’une main pendant toute la plongée.

La deuxième étape consiste à se laisser couler et à se mettre à genoux sous l’eau. Il doit y avoir 2m de fond, c’est pas grand chose. Sylvain nous fait descendre peu à peu en enlevant l’air du gilet. Will en premier, ça se passe bien. Lui aussi a de l’eau dans le masque, à cause de la moustache. Mais il s’habitue bien à cette nouvelle dimension. Moins à l’aise, j’ai dû remonter deux-trois fois avant d’être rassurée. Oui, on peut respirer sous l’eau avec ce machin. Une fois à genoux et habitués à la respiration sous-marine, nous pouvons enfin nous amuser.

C’est une capture écran d’une des vidéos de plongée… Rien de plus. Le reste est dans nos souvenirs

Je vais vous demander un effort d’imagination car nous n’avons pas d’images… Désolés, nous avons vus trop tard qu’il n’y avait plus de place sur la GoPro. En tout cas, c’était superbe ! Nous avons vu pleins de petits poissons de toutes les couleurs et tout brillants. Des petits îlots de corail abritaient chacun son quartier. Des coquillages jonchaient le sable et pas des petits ! Nous nous sommes faits quelques amis, nous en avons fait beuguer un. Le poisson vaque à ses occupations et d’un coup il nous remarque (ça doit bien faire 2 minutes qu’on le regarde). Il a eu la peur de sa vie et est parti à vitesse grand V. L’un d’eux veut défendre son territoire. On le comprend, il s’est choisi une statue de tiki immergée comme maison. Déco humaine mais ça rend bien. Des poissons clowns peu farouches sortent de leurs anémones pour nous saluer. C’est magique. Pendant ce temps, nous regardons, limite en restant à genoux. Nous avançons lentement et ne remarquons presque pas que nous arrivons à la plage. Nous ne savons plus comment remercier Sylvain. C’est une opportunité unique qu’il nous a donnée. Nous espérons leur rendre la pareille à Aude et lui. La barre est haute.

Après restitution du matériel, nous allons manger un bout. Nous avançons en stop, Sylvain est en scooter. La roulotte où nous pensions manger est fermée, nous nous rabattons sur des sandwichs pris à Champion. Alors que nous mangeons en bord de mer, la pluie revient un peu. Puis nous repartons, retour à la maison où nous resterons pour l’après-midi. Le temps n’est pas au beau fixe pour cette fin de semaine. N’empêche la bonne humeur est toujours présente et nous finirons par un apéro dînatoire très appréciable. Thon, pâté et fromage ! Ça nous a tellement manqué…

Journal de séjour #143 – Tour d’ensemble à Mo’orea

Journal de séjour #143 – Tour d’ensemble à Mo’orea

Nous nous levons tôt, une grosse journée nous attend sur Mo’orea. Nous partons avec Aude et Sylvain, nos hôtes, pour leur “bureau ». Ils sont moniteurs de plongée et travaillent avec les différents hôtels de l’île. Nous les accompagnons car ils travaillent au même endroit aujourd’hui et ça n’est pas très chargé. Bref, la météo est aussi avec nous. Sylvain nous dit dès le départ : “ça sent la baleine ». Ils nous équipent de combinaisons, de palmes, masques et tubas. Nous sommes là en touristes, nous n’allons pas faire notre baptême aujourd’hui. C’est déjà énorme pour nous. Les deux clients arrivent, ils seront équipés de bouteilles. Nous chargeons le bateau et en route pour l’épopée navale.

Nous ne sommes pas sortis du lagon qu’une première surprise jaillit des flots. Des dauphins sortent respirer un peu. Peu joueurs aujourd’hui, ils ne font que quelques vrilles hors de l’eau avant de replonger plus loin. D’habitude, ils aiment bien jouer autour du bateau. Tant pis, c’est déjà une belle opportunité de les voir. Cette espèce, petite en taille, nage dans le lagon (donc assez proche du rivage je trouve) et chasse de nuit au large.

Nous repartons peu après et sortons du lagon. Nous avançons un peu et cherchons cette fois des baleines. Nous pouvons les apercevoir au loin. Des jets d’eau apparaissent près de la barrière de corail. Elles sont trois et en approchant nous pouvons voir leurs dos et des fois les queues avant qu’elles ne replongent. Elles ont la bougeotte aujourd’hui et ne se laissent pas trop approcher. Nous les laissons partir au large.

Nous continuons jusqu’au premier lieu de plongée. Nous voyons des petits poissons volants, des petites fées aquatiques à peine aperçues, déjà disparues. Aude nous donne quelques instructions, d’autant que nous ne sommes pas habitués aux palmes et tuba. Puis tout le monde part en exploration des fonds. Nous sommes dans un lieu assez profond donc nous enfilons des gilets de sauvetage et nous évitons de nous éloigner. L’eau est bonne mais nous sommes contents de la combi. De notre niveau nous pouvons voir quelques poissons et un peu de corail. Nous sommes assez admiratifs. Nous décidons de remonter sur le bateau pour attendre les autres. Malheureusement c’est à l’arrêt que nous ressentons le mal de mer. La houle se fait plus sentir. Nous passons notre temps à fixer un palmier sur Mo’orea pour que ça passe. Dans le genre “pas douée », alors que je nettoyais mon masque dans l’eau, je vois couler par le fonds mon tuba… Bah, les autres ont des bouteilles, ils le trouveront. Sylvain est le premier à remonter avec sa cliente. Je lui avoue ma bêtise et heureusement il avait vu couler mon tuba. Déjà récupéré donc, je ferai plus attention tout à l’heure. Nous retournons dans l’eau en attendant le retour d’Aude et de son client.

Nous partons à nouveau, en espérant retrouver les baleines. Ça ne loupe pas mais elles ont encore la bougeotte… au point qu’elles nous foncent dessus ! Nous avons tout juste le temps de les voir passer en-dessous de nous qu’elles repartent déjà. Pour des grandes dames, elles filent vite. C’est magique de les voir en tout cas. Elles sont magnifiques et il y avait même un baleineau dans ce groupe. Nous prenons le café et des bananes pour la petite pause. Nous repartons dans le lagon pour la deuxième plongée. Un autre coucou aux dauphins mais ils ne sont vraiment pas d’humeur ce matin. Cette fois nous devrions nous amuser un peu plus en snorkeling. Le fond est plus proche et les poissons plus nombreux. Nous attendons que les plongeurs commencent puis nous sautons à l’eau. Afin de prévenir les jet-ski qui peuvent venir proches, je garde le gilet de sauvetage orange-fluo. Will peut plonger un peu pour les photos. Ça n’a pas loupé. Il y a des poissons de toutes les couleurs, les coraux cachent quelques beaux bénitiers et Will s’est fait un copain. Un petit poisson-clown sort de son anémone dès que Will approche pour faire une photo. Les poissons et lui, c’est quelque chose.

Juste au centre de la photo 🙂

Nous tournons autour du récif et ne voyons pas le temps passer. Sylvain remonte déjà et commence à jouer avec un drôle d’instrument sous l’eau. Nous pensions qu’il s’agissait d’une machine de mesure quelconque mais non, c’est un distributeur de bouffe. Enfin des espèces d’algues en sortent et les poissons viennent par nuées pour becqueter.

Nous nous amusons bien mais il est temps de remonter sur le pont. D’autant que le froid commence à se faire sentir. Le soleil nous réchauffe et nous arrivons vite à la plage. Rien que cette matinée a été riche en émotions. Merci infiniment à Aude et Sylvain pour cette sortie en mer qui a été magique. Et la journée n’est même pas finie !

Une fois leurs obligations terminées, nous sommes libres d’aller manger. Un petit arrêt nous permet d’apprécier le joli panorama des huttes sur pilotis du Sofitel et de Tahiti en face. C’est ce qu’on dit depuis le début, la vue n’est pas dégueulasse.

Nous allons manger à un des rares snacks qui n’est pas fermé pour les vacances annuelles. Nous mangeons avec vue sur le bord de mer. Toujours très agréable.

Départ ensuite pour le belvédère. Mo’orea, comme Tahiti (et probablement la majeure partie de la Polynésie française), est formée par d’anciens volcans. Si son point culminant est moins haut que les sommets de Tahiti, il n’en reste pas moins impressionnant. Le belvédère est le point de commencement de la plupart des randonnées pédestres ou cyclistes. Nous passons par de nombreux champs d’ananas pour nous y rendre. C’est la spécialité locale semble-t-il. Enfin, après une longue route cahoteuse, nous arrivons au belvédère. Merci pour la randonnée mais nous ne venons que pour la vue cette fois. Et c’est déjà superbe. Dans notre dos le point culminant Tohive’a (perdu dans les nuages), devant nous les deux baies Opunohu et Cook et une autre montagne Rotui. Sublime ! Nous croisons un ami de nos hôtes, guide pour les virées sur terre. Nous saurons alors que nous sommes au niveau du cratère du volcan qui a formé l’île.

Nouveau départ, nous nous arrêtons à l’hôtel Intercontinental au nord-ouest de l’île. Deux choses sont à voir. Ils ont trois dauphins nés et élevés en captivité par l’armée que les clients peuvent voir et même approcher de très près (nager avec eux pour une modique somme). Nous ne sommes pas fan. Ce sont de grands dauphins, leur vie est normalement au large. Mais ayant toujours vécu en captivité, ça ne les aiderait pas du tout. Leur bassin ici est peu profond. L’un d’eux nageait en rond ce qui n’est jamais bon signe niveau santé mentale. Nous nous sommes vus faire une scène genre “Sauvez Willy » mais pas sûr que ça fonctionne. Après tout, ils sont nourris et n’ont jamais vu la grande bleue. C’est triste.

Heureusement l’hôtel propose une autre activité plus reluisante. Une clinique pour les tortues de mer y a été installée. Lorsqu’une tortue est trouvée mal en point, elle est soit amenée, soit notifiée pour que la clinique en prenne soin. Il se peut qu’elles soient récupérées dans le filet de pêcheurs, ou qu’un bateau leur passe dessus et bonjour les dégâts avec l’hélice. Tout ça quand ça n’est pas un pêcheur malhonnête qui essaie de la harponner, bien sûr. Bref, les tortues de mer ont la vie dure et il ne faut pas s’étonner de les voir disparaître (je ne parle ici que de l’impact humain, la nature n’est pas non plus tendre avec elles…) Dans les bassins nous pouvons voir celles qui sont en réhabilitation. Elles pourront repartir dans la nature dans quelques temps. Nous n’en savons pas plus mais à 14h en semaine il y a une petite visite guidée expliquant les différents stades de guérison, etc. Peut-être aurons-nous l’occasion d’y retourner.

Après cette balade, nous nous préparons à l’apéro. Nous allons acheter des bières et des sardines dans une supérette. À la caisse nous retrouvons une ladyboy. Apparemment ici aussi ça se fait. Enfin nous repartons vers la plage du Pinapo. Nous n’y allons pas pour le restaurant mais pour la plage qui s’étend à perte de vue. L’apéro en bord de mer, ça rend bien. A nous les bières ! Les sardines ? C’est pour les raies. Il est possible de nourrir ces charmantes dames, même sauvages elles sont plus ou moins habituées. Nous laissons la boîte un peu ouverte sous l’eau pour les attirer. Nous attendons longtemps mais les raies ne se montrent pas ce soir. Le soleil se couche, nous récupérons la boîte des sardines, qui se sont fondues dans l’océan au final. À peine sortis de l’eau nous voyons deux ombres filer à notre place sans revenir en arrière. Les deux raies ont attendu trop longtemps pour sortir. Nous n’avons plus rien à offrir. Nous prendrons le temps d’aller les voir demain.

Cette journée a été énorme en émotions et nous ne pouvons que remercier encore et encore Aude et Sylvain pour toutes ces belles découvertes. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

Journal de séjour #142 – De Tahiti à Mo’orea

Journal de séjour #142 – De Tahiti à Mo’orea

Il est temps de partir pour Mo’orea, la petite sœur de Tahiti. Nous ne prenons le ferry que dans l’après-midi. Nous allons essayer de régler deux-trois affaires dans la mâtinée. Nous prenons le risque de faire un premier aller-retour à Papeete. Nous nous arrêtons en ville, direction la banque. Il faut savoir que nous n’avons pas pu retirer, ou pas beaucoup, de toute la semaine ! Apparemment nous aurions atteint le plafond hebdomadaire la semaine dernière… Pour être certains que tout va bien, nous essayons donc un retrait. Nous sommes assez limités sur le montant à retirer mais nous y arrivons, c’est déjà ça. Il faudra retenter par la suite. En attendant, nous pouvons privilégier le paiement par carte en Polynésie française car les frais bancaires ne s’appliquent pas dans ce merveilleux pays (pour les Français en tout cas). D’autant qu’il y a une filiale de notre banque sur place, c’est l’idéal.
Rassurés, nous allons acheter nos billets de ferry. Il existe deux compagnies concurrentes. Nous ne nous souvenons plus de ce qu’on nous a dit à l’office du tourisme. Nous demandons à l’accueil la différence entre les deux. Aremitti est moins rapide mais avec deux bateaux l’amplitude horaire est plus grande et elle est plus chère mais elle assure la navette à Mo’orea vers les hôtels. Nous savons déjà quelle heure nous arrange et on vient nous chercher. Même le monsieur de l’accueil est d’accord pour dire que nous prendrons le moins cher et le plus rapide : Terevau. Le guichet d’achat est un peu caché. C’est au rez-de-chaussée du bâtiment, sur la droite quand on lui fait face, côté mer donc à l’arrière. Nous prenons nos tickets et repartons vers le marché.
Depuis le début de la semaine, nous demandons si de nouvelles perles sont arrivées à la boutique. Toujours aucun arrivage. Désespérés, nous faisons le tri dans ce qui reste. Et là, nous revient une question qui va nous être fatale. Comment ça se passe à la douane ? Réponse : ils en acceptent dix par personne. Nous allions en prendre une trentaine, plus 12 grâce à l’opération commerciale du mois (10 achetées, 4 offertes pour les perles à bas prix). Que se passe-t-il en cas de fraude ? Réponse : selon l’humeur, paiement d’une taxe ou confiscation. Mais il y a une solution ! Il faut les faire percer en Polynésie. Vous pouvez acheter toutes les perles de Tahiti du moment qu’elles sont montées en bijou. Perçage puis enfilage sur un fil de nylon ou élastique, ça passe. Malheureusement il faut quand même qu’on demande à notre future hôtesse ce qu’elle en pense, puisque c’est elle qui nous a passé commande. Donc nous promettons de revenir… pour la 3e fois !
Suite à ces pérégrinations, nous repartons à la maison. Nous prenons le temps de faire nos sacs, nous préparer, manger un bout. Vient le moment de partir. Nous reprenons la route en plein cagnard. Petit arrêt à Carrefour pour prendre une bouteille pour nos prochains hôtes et une boisson fraîche pour l’énergie.

 

Arrivés au ferry, nous avons un peu de temps pour nous poser. 40 minutes avant le départ, le passage ouvre (à l’étage pour l’embarquement).

Nous passons le tourniquet et attendons dans la zone d’attente que le bateau se mette à quai et que les passagers descendent. Puis c’est notre tour d’embarquer. Nous suivons la foule vers les sièges en intérieur quand des enfants partent vers l’avant, à l’extérieur du bateau. Puisque c’est autorisé, nous nous faisons une joie de les suivre. Il n’y a qu’une demie-heure de trajet. Peut-être verrons-nous les baleines. Nous patientons encore, enfin le départ est lancé. C’est très agréable, la mer est magnifique, le temps est au beau fixe. Il y a un vent à décorner les bœufs en revanche. Les mouettes ont du mal à nous suivre face à la houle. Mo’orea apparaît en face, recouverte des nuages qui s’accrochent aux hauteurs. Le voyage se fait bien, mais pas de baleine en vue. Nous espérons être plus chanceux la prochaine fois.

Nous débarquons et allons attendre nos hôtes à la station service en face du ferry. Alors que nous attendions, une dame s’arrête et nous demande où nous souhaitons aller. Quand on pense à la difficulté qu’on a eue à Papeete pour le stop… on sent que c’est une autre ambiance ici. Nous déclinons gentiment et effectivement Aude et Sylvain ne tardent pas à arriver. Ils nous montrent un peu l’île sur la route et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est assez sauvage encore. Il y a une “ville », le reste est plutôt des lieux d’habitation. Nous en verrons plus par la suite. Nous arrivons au sud de l’île dans la baie d’Atiha dans une jolie petite maison. Nous profitons de l’apéro et, surprise de la chef, c’est cari au menu. Un régal !
La soirée est excellente et demain s’annonce être la journée idéale pour accompagner nos hôtes au travail : ils sont moniteurs de plongée !

Journaux de séjour #139-141 – Week-end à Papeete

Journaux de séjour #139-141 – Week-end à Papeete

Jour n°139 :

Évidemment, suite à la journée d’hier nous n’avions pas trop envie de bouger sur Papeete. Nos corps ont refusé d’avancer et ils nous l’ont bien fait comprendre. Cette journée a plutôt était dédiée au repos. Nous nous prenons des sandwichs et une salade de poisson cru au lait de coco. Nous sommes quand même passés à Carrefour pour faire quelques courses. Nous avions promis à Lucie de faire le dîner hier soir, nous devions rentrer tôt vous vous souvenez ? Bref nous nous sommes bougés un peu quand même. Will en a profité pour faire réparer ses lunettes qui se sont déformées hier suite à nos nombreuses chutes. Au menu ce soir, fajitas. On ne s’embête pas trop et ça fait une bonne soirée.

Jour n°140 :

Nous retournons en ville ce matin pour nous renseigner sur les arrivages des perles pour notre commande (rien de neuf) et surtout pour prendre un des rendez-vous les plus foufous de notre courte existence. Nous pensons nous faire tatouer. Premier tatouage en Polynésie française, ça nous semble classe. D’autant que nous avons à faire à des pros du genre : des Marquisiens qui forment le dessin en fonction de votre vécu. La vraie symbolique du tatouage donc.

Au salon, alors que nous feuilletons les catalogues (dont un sur la sémiologie du tatouage polynésien), nous discutons avec deux dames attendant de se faire tatouer. Fin de séjour pour elles et leurs époux (déjà sur la table) et en regroupant les avis qu’elles ont eu nous sommes rassurés d’être arrivés dans ce salon. Nous passons un bon moment à papoter et c’est très agréable. Nous avons pu voir le tatouage d’un des époux et le résultat est superbe ! Ça donne envie. Nous rentrons voir Lucie avec qui nous mangeons ce midi.

Sur le chemin il commence à pluvioter et ça n’a pas arrêté de la journée. Donc boulot à la maison. Le soir nous jouons au Uno avec les enfants et tentons des meringues au dessert. Une catastrophe culinaire mais ça n’est pas grave.

Jour n°141 :

Nous nous levons tôt pour aller au marché aujourd’hui. Lucie nous dépose en ville, elle a des courses à faire aussi avant de filer à l’anniversaire de sa mère.

Nous faisons un tour et goûtons une sorte de beignet au lait de coco.

C’était un peu sec, je pense retenter à la maison. Nous avions pris des bananes aussi, ça aide à faire passer. C’est dimanche donc tout est fermé et il n’y a pas de bus. Pour aller au musée de Tahiti et des îles ou à la plage (19 et 9 km de Papeete respectivement) nous ne pouvons que faire du stop. On nous a dit que c’était faisable ici mais nos têtes ne devaient pas leur revenir. Un seul s’est arrêté et il n’allait pas si loin. Donc on s’est fait déposer à la maison. On a un peu la flemme au final.

Il faut dire que Tahiti nous laisse une impression mitigée. D’un côté l’accueil est excellent et les gens sont adorables et de l’autre on nous dit de nous méfier et que le paradis est dans les autres îles…

Journal de séjour #138 – Escalade du mont Aora’i

Journal de séjour #138 – Escalade du mont Aora’i

Levés aux aurores pour une journée dans la montagne sur le mont Aora’i. Nous rejoignons notre guide à la boulangerie proche de notre logement. Haunui est un jeune autochtone qui en connaît un rayon sur son île. Son nom signifie “grande paix ». On ne va pas s’ennuyer avec lui. Nous patientons en centre-ville, un autre couple va nous rejoindre. Il nous explique comment les Européens ont voulu étouffer les traditions tahitiennes avant qu’une prise de conscience les fasse faire marche arrière (comme à chaque fois en fait). Aujourd’hui la langue tahitienne est enseignée à l’école mais à partir du collège les enfants peuvent choisir d’arrêter pour une autre langue. La culture se perd un peu. Les gens sont un peu plus méfiants. L’autre couple arrive, ils ont l’air bien équipés. Ils sont aussi de la Côte d’Azur, c’est assez sympa. Nous partons jusqu’au mont Aora’i, la 3e plus haute montagne de la Polynésie. Nous démarrerons la grimpette à 600m pour arriver au sommet… à 2066m ! 10km d’ascension. Ça promet !

Jusqu’au premier repaire, c’est assez simple. La randonnée est très agréable et assez facile malgré la montée. Sur la fin, ça grimpe un peu plus. On a déjà une superbe vue sur Papeete et Mo’orea.

Haunui nous parle un peu des plantes, nous fait goûter des framboises sauvages (super bonnes)…

Première pause bien méritée après 3h de randonnée. Nous avons croisé un couple qui avait bivouaqué au refuge la nuit dernière, ils ne sont pas allés plus loin à cause de la difficulté. C’est super rassurant.

Effectivement le chemin se change en une espèce de sentier entouré de part et d’autre de bruyères, de rochers ou de vide. À ce stade, nous avons vite été à la traîne. Des cordes nous aident à grimper des parois à la verticale. Il faut également faire attention à ne pas se faire happer dans un trou au bord du sentier.

Il nous faudra 3h de plus pour arriver au 2e refuge. La vue y est impayable.

Nous sommes à deux doigts d’abandonner en revanche. C’est beaucoup plus physique que ce qu’on nous avait annoncé au téléphone. Encouragés par les autres, nous décidons quand même d’avancer jusqu’au sommet. Nous continuons sur ce sentier plus que réduit avec la vue sur le vide et le plus haut sommet de la Polynésie d’un côté et les nuages de l’autre. Nous sommes au-dessus de tout et la vue est grandiose.

Enfin nous arrivons au sommet après 2h encore de marche. Nous sommes exténués mais heureux de l’avoir accompli. Haunui nous récompense par un chant au ukulélé et nos compatriotes ont eu la gentillesse de nous nourrir. Parce qu’à part deux bananes et des madeleines, on nous avait dit de ne rien prévoir, qu’on rentrerait à temps pour un repas au village. Et nos arrière-train sont des gallinacés ! Bref, nous profitons de notre petite pause pour laisser une trace de notre passage. Haunui a récupéré une tête d’ananas que nous allons planter ici, au sommet.

Petite trace de notre passage, un ananas en haut de la montagne !

Nous profitons encore un peu de la vue avant de descendre. Il faut faire vite car le soleil est couché à 18h. Il nous reste 4h pour revenir avant la tombée de la nuit. La descente est toujours plus rapide mais les genoux de Will recommencent à flancher. Nous nous dépêchons au maximum. Nous ne sommes pas certains d’avoir emprunté tout cet itinéraire par moments. Notre cerveau a occulté certains passages. Ça ne rend pas la descente plus aisée. Arrivés au premier refuge, il ne reste que notre guide. L’autre couple est parti en avant. Ils avaient autre chose de prévu et ne pouvaient nous attendre. Nous repartons à notre rythme mais forçons sur la fin alors que le soleil entame sa descente. Haunui nous raconte quelques légendes dont une racontant l’idylle entre une princesse et un jardinier. Pour épouser sa bien-aimée, il dut tuer secrètement un énorme lézard pour cacher la belle dans sa grotte. Pendant des semaines, tous cherchèrent la princesse sauf dans la grotte maudite, pensant le lézard toujours en vie. Le roi promis le mariage à quiconque retrouverait sa fille et le jardinier de se ramener (comme une fleur !) avec la princesse saine et sauve. Mariage, bébé, etc.

Nous redescendons toujours et la nuit tombe peu à peu. Nous sommes presque arrivés quand il fait nuit noire. Nous n’avons plus qu’à utiliser la torche du téléphone pour avancer. Heureusement il ne reste plus de descente difficile. Nous avançons à tâtons sur le sentier quand nous arrivons enfin à destination. Il nous aura fallu un peu plus de 4h pour redescendre. Haunui termine par nous montrer la constellation du scorpion, qui est en fait le hameçon, qui est en fait un cerf-volant pour les Tahitiens. À la pointe du hameçon, il y a deux étoiles plus brillantes. Ce sont deux enfants qui ont profité de l’absence de leurs parents pour voir le monde. Une étoile plus brillante est présente plus loin sur le hameçon. C’est une lampe envoyée par la mère des garçons quand elle comprit qu’ils étaient allés jusque-là.

Nous nous félicitons de cette randonnée plus folle que les autres et que nous avons pu achever d’un bout à l’autre. En rentrant nous pouvons sentir chacun de nos membres nous infliger le martyr. Nous mangeons avec Lucie et les enfants avant de prendre une douche bien méritée ainsi qu’un repos de souche.

Journaux de séjour #136-137 – Premiers jours à Papeete

Journaux de séjour #136-137 – Premiers jours à Papeete

Jour n°136 :

Cette journée sur Papeete pourrait s’appeler Journée n°135*, techniquement nous l’avons déjà vécue, sauf que c’était en Nouvelle-Zélande. Continuons malgré tout avec un décompte classique, ça évite les maux de tête. Nous nous réveillons tardivement. Nous accumulons trop de fatigue. Lucie et ses enfants sont déjà partis. Nous apprendrons que le rythme dans les îles va du lever du soleil avant 6h à 21h. À 10h la journée est donc déjà bien avancée. La maison se trouve à Faa’a, la commune voisine de Papeete. Nous pouvons nous rendre au centre-ville à pieds.

Sur le chemin nous découvrons des enseignes bien connues : Intermarché, Carrefour et Champion. La banque de Tahiti serait même rattachée à la Société Générale. Nous avons une pensée émue pour notre conseiller, peut-être voudra-t-il demander une mutation… Le centre-ville pour le reste nous fait penser à une ville de la Côte d’Azur type Fréjus ou Saint-Raphaël. Pas que nous soyons blasés mais nous connaissons déjà.

La beauté des lieux vient surtout de l’océan (d’un bleu incomparable) et les montagnes en arrière-plan.

Notre halte pour le repas va consister dans un premier temps en un panini. Je redécouvre émerveillée le fromage de chèvre.

Papeete est assez petite en soi. Nous prenons le temps de nous balader dans les petites rues. Nous passons devant la cathédrale et dans le marché.

Nous sympathisons avec une dame dans une boutique et apprécions la gentillesse et le bon accueil des Tahitiens. Elle nous dit quand même de nous méfier des vols à l’arraché… comme partout ailleurs. Enfin nous finissons à l’office du tourisme où une dame nous donne les bons plans, les horaires des ferries et aussi des magasins. Tout ferme à 17h sauf en week-end où il n’y a plus personne à partir de samedi midi. Nous rentrons après cette balade. Notre famille d’accueil est déjà rentrée. Nous sommes invités à partager le repas. Nous passons une soirée très agréable. Puis chacun va se coucher.

Jour n°137 :

Le réveil est encore difficile. Nous ne nous pressons pas pour autant. Pour aujourd’hui nous repartons en ville. Nous allons visiter le musée de la perle. Mais avant, petite pause repas.

Le musée de la perle est gratuit car assez petit et on y explique la perliculture. De la création de la perle à l’explication de sa qualité, c’est assez intéressant. Ça nous donne surtout des pistes de réflexion pour un futur achat. Nous avons une commande de perles et il est vrai que vu le nombre de bijoutiers ici mieux vaut s’y connaître un peu.

Suite au musée nous nous baladons le long de la jetée, à travers un grand parc. Nous retournons à l’office du tourisme et attendons Lucie qui doit nous rejoindre avec les enfants. Nous voyons un petit marché et y faisons un petit tour alors que le soleil se couche.

Nous revenons au point de rendez-vous et la famille arrive. Nous allons manger au niveau des roulottes, un incontournable de Tahiti. Nous en profitons pour tester la spécialité : poisson cru au citron. C’est un régal !

Grâce à Lucie, nous appelons un guide pour un trekking le lendemain. Apparemment, ça n’a pas l’air trop dur d’après le guide mais la moue dubitative de notre hôtesse nous laisse penser le contraire. Affaire à suivre !