Journaux de séjour #144-145 – Plongée à Mo’orea

Journaux de séjour #144-145 – Plongée à Mo’orea

Ces deux journées sont placées sous le signe de la plongée. À Mo’orea de nombreuses possibilités permettent de côtoyer de nombreuses espèces sous-marines.

Jour n°144 :

Aude et Sylvain ont des journées bien remplies. Nous nous débrouillons seuls pour faire une des activités dont ils nous ont parlé hier : nager avec les raies. Nous passons une mâtinée tranquille et partons manger tôt au snack proche de chez eux. La Poissonnerie est idéale pour récupérer quelques morceaux de poissons en sashimi pour les raies.

 

Une fois repus, nous faisons du stop. Ici ça fonctionne mieux qu’à Tahiti. Une dame s’arrête, elle est professeur de français au collège et elle a été une ancienne libraire en métropole. Bref nous avons bien papoté. Elle ne va pas jusqu’aux Tipaniers, l’hôtel dont nos hôtes nous ont parlé, mais jusqu’à la plage de Pinapo où nous étions hier. Nous nous disons que nous pouvons retenter le coup ici mais notre chauffeuse nous le déconseille. Les raies sont bien plus sauvages ici et on ne leur retire pas le dard. Seuls les habitués y vont. Sans Aude et Sylvain, nous n’osons donc pas. En revanche il est possible d’utiliser les kayaks sortis du restaurant-même quand celui-ci est fermé. Le patron a l’air super-sympa.

Nous retentons le stop et partons jusqu’aux Tipaniers cette fois. C’est une mère en vacances avec ses deux filles qui nous récupère. Une fois à l’hôtel, nous demandons notre chemin. Nous devons remonter un petit sentier jusqu’à la plage et tourner à droite. Un cabanon propose la location des kayaks. 1000 francs de l’heure, ça nous semble correct. Nous nous préparons et écoutons les instructions du loueur pour manœuvrer et utiliser les bons courants. Il nous indique où sont les raies. Et rame, matelot !

Nous arrivons facilement au niveau des raies. Il y a déjà des bateaux et des canoës sur place. Nous faisons notre place vers une bouée mais peu habitués nous n’arrivons pas à nous arrimer correctement en attachant les pagaies. En bons galériens, nous essayons de nous arrimer à un bateau mais échouons lamentablement. Enfin, une âme charitable accepte de nous attacher à son bateau et récupère même nos rames. Pendant ce temps nous avons pu observer quelques raies et requins tournoyer autour des nageurs. Ça nous impressionne beaucoup ! Nous tentons une première mise à l’eau mais nous n’osons pas trop nous approcher avec le poisson. Au final nous devons remonter à bord car le bateau partait et devait nous détacher. Nous récupérons les rames et repartons vers la bouée.

Un autre bateau a remplacé l’autre entre-temps et ils nous proposent aussi de nous arrimer à eux. Comme ils viennent d’arriver nous devrions pouvoir rester longtemps cette fois. Deuxième mise à l’eau et cette fois nous approchons avec le poisson. Il faut savoir que nous avons à peu près pieds. Je suis sur la pointe pour ma part. Les raies doivent bien avoir la même envergure que moi, voir plus, et je ne m’approche pas trop des requins à pointe noire censés être inoffensifs. Ça reste des requins et le poisson peut les rendre un peu agressifs. Les raies nous ont sentis venir en tout cas et commencent à nous tourner autour. C’est juste flippant !

Au début nous tenons un petit bout de poisson dans la main. Will se fait assaillir par trois raies. Pour avoir la paix, nous jetons ces premiers morceaux au loin. Nous sommes repris par le Tahitien accompagnant les touristes du bateau qui nous explique qu’il faut leur donner les morceaux au plus proche de leur bouche (en-dessous). Autrement ça va faire du bisbille avec les requins. Nous reprenons confiance et tentons chacun de nourrir les raies, proprement cette fois. Attention à ne pas laisser la main proche trop longtemps, elles aspirent et ça peut faire mal. Ça fonctionne bien, ça reste impressionnant. En tout cas, elles sont toutes douces les belles. On peut leur caresser le dos quand elles passent près de nous, limite sur nous. Afin, d’équilibrer les choses nous donnons des bouts de poisson à qui veut, il y en a bien assez.

Petite vidéo qui résume bien l’expédition !

Heureux de cette expérience riche en émotions, nous reprenons notre kayak et repartons vers la plage. Nous réglons notre course et le loueur remarque la barquette vide. Il nous dit de faire attention car ce n’est pas autorisé. Étonnés, nous repartons tranquillement. Après tout, on ne nous a rien dit sur place. Nous retentons le stop et nous avons de la chance de tomber sur un local qui peut nous faire faire la route en une seule fois. Il doit juste faire le plein. Alors qu’il revient de la station-service, il nous donne une canette de Coca-Cola à chacun. Vraiment trop sympa ! Nous rentrons tranquillement. En parlant avec Sylvain et Aude, le soir, nous leur parlons de la réflexion du loueur de kayak. Eux-mêmes sont étonnés, apparemment ça a toujours été comme ça. Peu importe, nous nous sommes régalés.

Une bière et au boulot !

Jour n°145 :

Apparemment Sylvain a un peu de temps ce matin après la 1e plongée du jour. Nous le rejoignons alors vers 10h au Sofitel. Toujours en stop. Nous arrivons pile à l’heure, juste alors une averse tombe sur l’île. Rien de bien méchant mais ça gâche un peu le paysage disons. Nous discutons avec l’équipe, qu’on commence à connaître. Will se fait limite embaucher pour un site internet… Sylvain arrive sur ces entrefaites. Le temps qu’il finisse avec son groupe et il nous embarque sur le bateau avec deux de ses collègues. La pluie a cessé. Nous partons à la chasse à la baleine. En avançant dans le lagon, nous approchons d’une mère et de son petit. Les collègues tentent une mise à l’eau mais elles filent vers un autre point, nous laissant voir leurs dos à la surface. De retour sur le bateau, les plongeurs nous disent que la visibilité est nulle sous l’eau. Avec la pluie, des résidus rendent l’eau opaque dans le lagon. Nous essayons de retrouver nos baleines mais rien à l’horizon. Elles se sont volatilisées. Nous nous consolons avec quelques dauphins à la sortie du lagon.

Il est déjà temps de rentrer, le bateau est réservé pour l’après-midi. Sylvain nous prépare alors une petite surprise. Nous prenons des bouteilles et allons faire un petit baptême de plongée au bord de la plage. Rien qu’au niveau des cabanes sur pilotis il y a des petites zones de coraux qui cachent quelques surprises. Nous commençons avec les recommandations et la communication sous l’eau. Nous faisons un essai de respiration avec les tendeurs. Puis nous avançons en surface, la tête sous l’eau pour nous habituer. Jusque-là ça va, c’est quand même peu évident la première fois. J’ai un peu de mal à m’habituer au tendeur, d’autant que mon masque ne tient pas en place. Avis aux longues chevelures : queue basse, catogan ou rasage du crâne pour la plongée. N’ayant pas pensé à cette précaution, mon masque se remplissait d’eau et j’ai dû le maintenir d’une main pendant toute la plongée.

La deuxième étape consiste à se laisser couler et à se mettre à genoux sous l’eau. Il doit y avoir 2m de fond, c’est pas grand chose. Sylvain nous fait descendre peu à peu en enlevant l’air du gilet. Will en premier, ça se passe bien. Lui aussi a de l’eau dans le masque, à cause de la moustache. Mais il s’habitue bien à cette nouvelle dimension. Moins à l’aise, j’ai dû remonter deux-trois fois avant d’être rassurée. Oui, on peut respirer sous l’eau avec ce machin. Une fois à genoux et habitués à la respiration sous-marine, nous pouvons enfin nous amuser.

C’est une capture écran d’une des vidéos de plongée… Rien de plus. Le reste est dans nos souvenirs

Je vais vous demander un effort d’imagination car nous n’avons pas d’images… Désolés, nous avons vus trop tard qu’il n’y avait plus de place sur la GoPro. En tout cas, c’était superbe ! Nous avons vu pleins de petits poissons de toutes les couleurs et tout brillants. Des petits îlots de corail abritaient chacun son quartier. Des coquillages jonchaient le sable et pas des petits ! Nous nous sommes faits quelques amis, nous en avons fait beuguer un. Le poisson vaque à ses occupations et d’un coup il nous remarque (ça doit bien faire 2 minutes qu’on le regarde). Il a eu la peur de sa vie et est parti à vitesse grand V. L’un d’eux veut défendre son territoire. On le comprend, il s’est choisi une statue de tiki immergée comme maison. Déco humaine mais ça rend bien. Des poissons clowns peu farouches sortent de leurs anémones pour nous saluer. C’est magique. Pendant ce temps, nous regardons, limite en restant à genoux. Nous avançons lentement et ne remarquons presque pas que nous arrivons à la plage. Nous ne savons plus comment remercier Sylvain. C’est une opportunité unique qu’il nous a donnée. Nous espérons leur rendre la pareille à Aude et lui. La barre est haute.

Après restitution du matériel, nous allons manger un bout. Nous avançons en stop, Sylvain est en scooter. La roulotte où nous pensions manger est fermée, nous nous rabattons sur des sandwichs pris à Champion. Alors que nous mangeons en bord de mer, la pluie revient un peu. Puis nous repartons, retour à la maison où nous resterons pour l’après-midi. Le temps n’est pas au beau fixe pour cette fin de semaine. N’empêche la bonne humeur est toujours présente et nous finirons par un apéro dînatoire très appréciable. Thon, pâté et fromage ! Ça nous a tellement manqué…

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