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Catégorie : Nicaragua

Article du voyage au Nicaragua

Le Nicaragua en vrac et bilan pratique

Le Nicaragua en vrac et bilan pratique

Durant notre séjour au Costa Rica et même avant, beaucoup nous ont dit de consacrer plus de temps au Nicaragua. La destination vaudrait le coup et serait plus authentique. Ayant gagné beaucoup de temps au Costa Rica nous avons suivi ces conseils et ne sommes pas déçus.

Pas tant “Costa Rica » que ça. Tous ceux que nous avons rencontrés ont vanté les mérites du Nicaragua comme le Costa Rica du pauvre. Certes les activités se ressemblent et sont moins chères. Pour autant, le type de visites nous semble différent. La nature présente n’est pas tout à fait la même et rien de ce que nous avons vu ne fait redit du pays voisin. Il est donc intéressant de les voir comme deux destinations bien distinctes.

Terre volcanique. Nous reprenons de la hauteur avec la grimpette de volcans. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils sont majoritairement actifs dans ce pays. Du moins en a-t-on l’impression. Les activités volcaniques nous ont semblé plus variées qu’ailleurs : voir de la lave, luge sur le sable brûlant.

Bonne ambiance. Les gens sont très sympas et une bonne ambiance règne. La musique est toujours présente et nous n’avons pas senti de problème en sortant en soirée. C’est assez détendu donc et agréable.

Peintures étranges. Ils ont de l’humour. Nous avons souvent retrouvé des petites peintures cocasses à placarder sur les portes des toilettes.

Amoureux des pétards. Le seul inconvénient (personnellement) est l’utilisation des pétards pour n’importe quelle fête. Quand on fait de l’hyperacousie (ouïe plus forte que la moyenne) c’est usant. Même Will en était fatigué à force.

La circulation. C’est à prendre en compte quand vous partez d’une ville ou pour un tour. Vous ne partirez ni n’arriverez à l’heure. Outre le fait d’aller chercher toutes les autres personnes inscrites, la circulation en ville est le plus souvent désastreuse. Le temps de trajet qu’on vous donnera à l’agence ne peut prendre en compte ces aléas. Comptez une demie-heure à une heure supplémentaire. Surtout en période haute.

Bilan pratique :

Durée du séjour : 11 jours, 7h de décalage horaire, passage aisé de la frontière avec le Costa Rica depuis Libéria. Petit hic, il y a des taxes à payer pour passer cette frontière. Une pour sortir du Costa Rica (8$ par personne), une pour rentrer au Nicaragua (12$ par personne) et une pour… le passage ? (1$ par personne). Bizarrement ce n’est pas un visa mais un droit de passage que l’on paye…

Météo : beau et chaud. Dans le sud, le climat est encore un peu changeant à la sauce costaricaine. Nous avons donc eu un peu de pluie. Mais pour le reste, le soleil était au rendez-vous et la chaleur écrasante aussi.

Localement : À partir du 28 novembre et jusqu’à janvier c’est la fête quasiment tous les soirs. Nous pensions que ça ne serait que jusqu’au 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, mais nous avons encore eu droit à des processions et pétards plusieurs jours après. Avec moins d’intensité cela dit. Prenez des boule quiés car les pétards sont très forts ! Ça se calme autour de 22h-23h généralement.

Calcul du budget : Le “Costa Rica du pauvre” n’est effectivement pas très cher en tant que destination. Mais le prix de certaines activités ou tours nous ont un peu étonné quand même. Nous avions donc prévu un budget quotidien de 46,5€ à nous deux, au maximum 332€ par personne pour la période. Pour le coup nous avons dépassé le budget de 70€ en dépensant 735€ sur cette destination.

Hébergement : Nous sommes restés sur les auberges de jeunesse en général. Grâce à Booking nous avons aussi eu une réduction pour une auberge un peu luxueuse à Granada avec piscine, billard et j’en passe.

Repas : Ça ne change pas du Costa Rica. Encore que nous avons essayé quelques spécialités plus locales mais cette fois nous ne les recommanderions pas spécialement…

Transports : Diverses possibilités plus ou moins économiques.
En ville : Toujours à pieds, on ne change pas une équipe qui gagne. Il y a des calèches à Granada mais vue l’état des chevaux c’est un crime de les utiliser. Les pauvres bêtes attendent en plein cagnard et semblent sous-alimentées avec ça.
A travers le pays : Le bus local est une possibilité. C’est plus typique et abordable. Mais pour des raisons de confort et de commodité nous avons préféré prendre les navettes pour les touristes. Elles sont plus rapides aussi mais tout est relatif. La circulation en ville rallonge forcément les temps de trajet.

Visiter : La nature est encore bien présente au Nicaragua mais ce ne sont pas des parcs nationaux que vous allez découvrir. Ce sont plutôt les trekkings sur les volcans qui sont mis en avant. De plus les activités possibles au Costa Rica se retrouvent pour moins cher au Nicaragua.

Le Nicaragua est une excellente destination pour les amoureux de nature aux poches percées. Il y a moins de parcs pépères à arpenter mais les volcans et les plages sont superbes. Nous sommes bien contents d’y avoir rallongé notre séjour, il y a énormément à y faire et l’ambiance est au top.

La gastronomie nicaraguayenne

La gastronomie nicaraguayenne

La gastronomie nicaraguayenne est assez peu différente de la gastronomie costaricaine finalement. Des haricots noirs et des tortillas de maïs, pour le reste on accompagne de riz, viande et petits légumes. Pourtant il y a une ou deux spécialités que l’on a pu goûter.

Les spécialités : Donc comme d’habitude le classique c’est de la viande marinée aux petits légumes, une purée de haricots, du riz, des frites et une salade. Après les sauces changent en fonction des restaurants donc c’est toujours une redécouverte quelque part.

Des petites langoustines panées en bord de mer. Miam !

Nous retrouvons les patacones, ces bananes vertes frites, ils les appellent platanos ici. Avec une espèce de fromage grillé, c’est sympa. Attention leur fromage est extrêmement salé !

Autre assiette classique donc, on remplace les frites par les platanos.

Enfin, au lieu d’être frites, les bananes vertes peuvent être caramélisées. Pour ceux qui aiment le sucré-salé c’est l’idéal. Elles ne sont pas toujours à la carte. Demandez s’ils ont des maduros !

Là nous nous attaquons à une spécialité de Granada : le vigoron ! C’est une espèce de poulet enrobé dans une pâte farineuse/gélatineuse et cuit dans une feuille de banane probablement à la vapeur… J’imagine qu’il y a de bonnes adresses pour tester mais là je n’ai pas été convaincue. Du tout. Horrible, vraiment !

Autre spécialité locale, le cerdo con yuca ! C’est une viande de porc ultra-frite (façon chicharron) avec du chou dessus et une purée de yuca (sorte de manioc) en-dessous. Ça devait décidément être l’adresse qui n’était pas bonne. Peu de goût en tout cas, donc pas à celui de Will.

Même en fastfood, on peut trouver des patacones !

Pour ce genre de buffet, type cantine, l’intérêt était de prendre des nachos et des tortillas de maïs.

Les pupusas sont une spécialité du Salvador. Ce sont des galettes fourrées à ce que l’on veut : viande, haricots, crème, fromage… C’est plutôt bon dans l’ensemble.

Une poutine ! Oui, notre première poutine a été goûtée au Nicaragua. Mais c’est un Québécois qui s’y est installé et a créé son restaurant. Si les produits sont locaux, nous espérons que c’était assez proche de l’original. Après tout, c’était très bon !

Une spécialité mexicaine : un taco ! Nous avons trouvé une enseigne spécialisée dans ces gourmandises.

Un kebab ! Ça nous avait manqué et il était pas mal du tout !

Les classiques : Une bonne pizza, comme d’habitude.

Le fait-maison, pâtes et saucisses.

Un petit hamburger avec ses champignons.

Une omelette au jambon ! Excellente d’ailleurs.

Des pâtes au pesto.

Poulet rôti acheté en centre commercial. Nous ne le savions pas mais la bouteille de Pepsi était offerte avec la bestiole. Pourquoi pas !

Ce sont des crêpes au poulet. Pour une fois c’est Will qui s’est laissé tenté.

Les petits-déjeuners : Ces céréales sont hypersucrées, c’est vraiment horrible. Les gâteaux aux noix étaient bien meilleurs.

Toasts beurre/confiture. Ça faisait longtemps tiens.

Salade de fruits frais accompagnée de son yaourt/granola. Une formule que l’on retrouve souvent et c’est cool.

Le classique pancakes, fruits et miel.

Les boulangeries fleurissent et l’on trouve facilement des petites pâtisseries et gâteaux à emporter avant une visite. Très pratique et c’est pas trop mal dans l’ensemble.

Le continental ou le classique gallo pinto, selon les préférences.

Par contre, le fromage accompagnant le gallo pinto, c’est vraiment pas ça. Nous, on veut du brie ! Ou du reblochon ! Ou n’importe mais du fromage quoi !

Les œufs brouillés aux petits légumes sont bien bons, derrière on a une espèce de brioche assez sympa.

Les desserts : Les crêpes sont très bonnes, avec du dulce de leche ou des cacahuètes et du nutella par exemple.

Les glaces ! Il fait chaud au Nicaragua donc autant se faire plaisir.

L’enseigne Kiss Me découverte à Leon est juste magique. Rien que les cônes sont des gaufrettes faites maison. Et parlons des saveurs : mélanges chocolat/rhum/cacahuètes, tequila/fruit…

Une pastèque ! Rien de plus rafraîchissant et hydratant.

Les snacks : Les fruits secs sont un indispensable quand il s’agit de grimper un volcan. Ces petits sablés ont bien accompagné.

Cookie et beignet de la pâtisserie.

Petits biscuits au chocolat. Idéal quand on est en vadrouille.

Nachos/guacamole ! Apéritif classique. Si cette sauce n’est pas la meilleure du marché, ces chips sont agréablement plus légères et moins grasses que ses concurrentes.

Les premières sont des cacahuètes enrobées de caramel et de sésame (excellent), ensuite viennent les chips de yuca au piment (très bonnes), enfin ce sont des cacahuètes au piment. Pour ces dernières il en existe à tous les goûts : citron, avec fruits secs, nature…

Les boissons : Les thés glacés font beaucoup de bien.

Sinon ce sont les éternels milkshakes et smoothies.

Quant aux bières, elles sont toujours assez légères.

La tona remportera le suffrage sur ce séjour.

Journaux de séjour #231-232 : Cerro Negro et frontières

Journaux de séjour #231-232 : Cerro Negro et frontières

Jour n°231 :

Nous nous levons tôt, notre tour pour le Cerro Negro commence à 6h. Une camionnette arrive et nous embarquons à l’arrière. Nous passons prendre Juancito à son bureau. Nous chargeons aussi un étrange matériel. Juancito s’étonne de ne voir que deux personnes. Apparemment une troisième devait se greffer à nous. Retour à notre auberge qui plus est. J’en profite pour récupérer une bouteille d’eau. La troisième personne est une Italienne qui met un peu de temps à apparaître. Enfin nous partons.

Il fait frisquet à cette heure, surtout que l’arrière du véhicule est ouvert. Nous passons les champs et arrivons en vue du volcan. Le Cerro Negro est encore actif mais avec la dernière éruption en 1999 la roche et la cendre ont recouvert l’ensemble du cratère. D’en-haut nous pourrons voir les traînées de lave séchée. Nous payons l’entrée dans le parc et passons devant des enclos d’iguanes. Ils sont là pour être réhabilités. Seul un couple est gardé à chaque fois pour les besoins de la reproduction.

 

On nous amène jusqu’à la base. De là on descend le matériel. Il s’agit de grandes planches et de sacs contenant des combinaisons pour du sandboarding. Apparemment nous sommes au seul endroit au monde où nous pouvons descendre d’un volcan actif sur une planche. Un peu comme de la luge mais sur du sable… très chaud. Nous devons grimper à pieds en emportant nos planches. Pour les plus fainéants, le guide peut s’en occuper. Mais nous jouerons le jeu. Will porte sa planche à la main, moi on me la câle sur le dos coincée grâce au sac.

Nous commençons l’ascension et dépassons même un autre petit groupe. La grimpette est plutôt facile même avec les planches. Le vent nous embête un peu, surtout pour moi la planche me faisant des ailes. Mais nous grimpons rapidement et sommes les premiers en haut. Par chance, il n’y a pas grand monde ce matin. Nous pouvons observer tout le paysage ! C’est qu’il y en a des volcans dans le coin.

Nous sommes rejoints par Juancito et l’Italienne et avançons vers le cratère. Nous pouvons bien voir l’ancienne coulée de lave et les fumerolles qui nous entourent nous rappellent que le Cerro Negro n’est qu’endormi.

Nous discutons un peu et allons vers le point de descente. Juancito nous explique comment prendre de la vitesse ou freiner en fonction des envies. Nous nous équipons de nos combinaisons et nous mettons en place. C’est un peu effrayant, la pente paraît raide et en guise de sable il s’agit de petites caillasses volcaniques. Mais nous nous lançons, Will sur une pente plus rapide que la mienne. Il va effectivement filer assez vite. Je prends mon temps et la descente sera rapide mais en douceur. Je n’aurais même pas besoin de freiner. Sauf sur la fin pour ne pas foncer sur Will. C’était super sympa et nous avons adoré le faire.

 

La tête de William à la fin de la descente.

Nous attendons Juancito et l’Italienne qui descendent à pieds (elle n’a pas eu envie). Nous repartons en ville et mangerons dans un petit restaurant genre cafétéria.

Nous nous séparons pour l’après-midi.
Nous galérons à trouver des cartes postales. Une fois cette mission accomplie, nous partons poser nos affaires à l’auberge. Nous repartons pour réserver notre navette pour demain. Nous quittons le Nicaragua pour le Guatemala. Pas de Honduras finalement, c’est trop compliqué en ce moment. Le départ est prévu à 2h du matin. Alors que je finalise la réservation avec la dame, Will papote avec un Belge présent à l’agence. Comme ça traine en longueur, je tape la discute avec la dame de l’agence. Elle connaît le Guatemala, je me renseigne un peu. Quand nous décollons, nous avons encore à faire un peu de change et à nous prendre une glace. Nous rentrons un moment et ne sortirons que pour manger un kebab et de nouveau une glace. Il restait juste assez… De retour à l’hôtel nous laissons notre chambre à un client de dernière minute et patientons le temps que la navette arrive.

Jour n°232 :
C’est une longue journée qui nous attend. La navette arrive bien à 2h du matin et se remplit petit à petit. Nous essayons de dormir sur la route. À 6h nous arrivons à la première frontière : Nicaragua-Honduras. Nous passons un à un, c’est très rapide. Il faut juste payer une taxe de 10$ pour sortir du Nicaragua et entrer au Honduras…

2h après nous arrivons à la frontière Honduras-Salvador. Le Honduras avait l’air quand même sympa, malgré les deux accidents de la route qu’on a vus en passant. Là encore il n’y a pas trop de difficultés. Nous faisons la sortie du pays, puis l’entrée de l’autre dans un second temps. Nous continuons alors la route.

La côte Pacifique du Salvador est très belle il faut avouer. Nous nous arrêtons d’abord pour le petit-déjeuner puis vers midi pour déposer tous ceux qui restent au Salvador. Nous allons chercher encore trois autres personnes et en route pour le Guatemala.

Vers 16h nous passons la frontière toujours sans souci et nous arriverons vers 18h à Antigua !

Qui a osé mettre une vignette « On reblochonne et on se détend » à la frontière du Guatemala et du Salvador ?

Pas mécontents d’arriver. À l’auberge nous avons un très bon accueil. Nous posons nos sacs et filons sur la terrasse pour manger. Après ce long voyage, nous n’avons qu’une hâte : nous coucher.

Journal de séjour #230 – Découverte de León

Journal de séjour #230 – Découverte de León

Petite journée à León. Nous nous levons tranquillement et nous régalons des pancakes d’Isabel, notre hôtesse. Nous commençons par les obligations. Nous cherchons une agence de tourisme française mais nous n’aurons que le contact Whatsapp. Pas d’infos sur le Honduras dans l’immédiat donc. Nous continuons à la banque mais ils ne font pas le change. Il nous reste quelques colones du Costa Rica. Le change se fait avec des types qui attendent au milieu de la rue en face de la banque… Classique en Amérique Centrale.

Enfin nous pouvons jouer les touristes. Nous commençons par la cathédrale et nous voyons qu’un petit marché l’entoure. Nous faisons notre petit commerce jusqu’à la place principale. Nous avons l’impression qu’un concours de crèches de Noël s’y tient. Ou plusieurs institutions différentes financent les leurs, on ne sait pas. En tout cas il y a bien 5 crèches différentes en présentation. Nous voyons également une dame gigantesque qui doit faire partie d’une procession quelconque pour les fêtes.

Nous continuons nos emplettes au marché couvert. Moins touristique, c’est le marché pour le quotidien. Outre la nourriture nous en profitons pour acheter des chaussettes, les nôtres se trouent et meurent peu à peu… Nous finirons au centre commercial où nous prendrons quelques mets pour ce midi. Au menu, poulet rôti et salade verte.

Nous mangeons à notre auberge et y resterons pour l’après-midi. Outre quelques obligations à remplir, il fait terriblement chaud. La lessive sèche en moins d’une heure sur le toit. Le soleil essaye de tout brûler. Bref, de façon générale personne ne sort avant 15h. Nous-mêmes ne sortirons qu’après 17h. Nous avons rendez-vous avec un guide pour aller voir un volcan demain : el Cerro Negro.

On s’amuse bien avec Jack, un petit garçon d’une autre locataire de l’hôtel

Juancito est un chic type qui nous explique les activités de son association. Les visites en financent une partie. Il aide les enfants pauvres dans leur éducation et à les occuper. Il est possible d’y faire du volontariat mais nous n’aurons que le temps de faire notre visite. Une fois réservée, nous repartons et voyons plusieurs agences proposant des navettes vers le Honduras.
La première visitée nous donne toutes les informations nécessaires. Nous allons comparer le prix avec l’agence suivante. D’emblée, on nous dit que ça ne va pas être possible. La situation n’est pas stable au Honduras et depuis deux jours les routes sont bloquées. La personne appelle quand même pour savoir si demain ça aura bougé. Malheureusement non. Nous préférons faire confiance à cette agence qui a l’air bien plus au courant que l’autre. Finalement nous pensons changer de plan et partir de suite pour le Guatemala. Peut-être pourrons-nous aller à Copán plus tard. Ce sont des ruines mayas à la frontière Honduras/Guatemala. Nous allons réfléchir à tout ça. En rentrant nous nous prenons une nouvelle glace. Nous finissons les restes de ce midi et passons une soirée tranquille.

Journaux de séjour #228-229 : Transfert de Granada à León

Journaux de séjour #228-229 : Transfert de Granada à León

Jour n°228 :

Dernière journée à Granada. Nous avons juste un tour de prévu pour visiter la ville mais c’est en fin d’après-midi. Le matin, nous avons simplement prévu de voir Natasha et Marie. Le réveil se fait doucettement. Nous prenons le reste des céréales et du gâteau de la veille pour le petit-déjeuner. Un peu de travail, un petit tour à la poste et nous attendons les filles.
En fin de mâtinée, elles arrivent et nous sortons tous ensemble. Pour l’anniversaire de Will, elles nous emmènent à une pâtisserie française où l’on trouve des croissants et des pains au chocolat. D’ailleurs chocolatine, c’est québécois aussi… Bref, Will se fait offrir une viennoiserie et nous revoilà dehors. L’heure du repas arrive et nous nous séparons ayant des obligations diverses. Nous avions entendu parler d’une adresse proposant des gaufres. Nous nous y installons et en fait de gaufres c’est un restaurant classique. Ils proposent éventuellement deux-trois gaufres pour le dessert ou le petit-déjeuner. Bon ça sera omelette au final.

Nous retournons à l’hôtel pour bosser un peu en attendant la visite de la ville. À 16h, nous sommes fin prêts et un des employés de l’hôtel rassemble tout le monde. Nous commençons par la place centrale en face de l’hôtel. Nous passerons par le marché et finirons par l’Église de La Merced. Nous n’apprendrons pas grand chose sur l’Histoire en elle-même à part que la plupart des bâtiments a dû être reconstruite à cause de guerres civiles. Nous profitons surtout des scènes de la ville et des points de vue offerts (pour 1$ par personne) par les clochers de la ville.


Nous passons également par une association qui crée de l’emploi pour les personnes en situation de handicap. C’est au départ une fabrique de hamacs, dont le premier employé est aveugle (ou malvoyant on ne sait pas). En se développant ils ont créé un bar où l’on peut prendre le petit-déjeuner et dont le personnel est sourd-muet. Dans l’idée il y a au mur les signes de base de la conversation manuelle. Sur les tables et les menus, tout est en pictogrammes pour gérer facilement les commandes. À la carte, on cible facilement les allergies ou les interdictions alimentaires par exemple. Ce genre d’association est nécessaire car il n’y a aucun plan social de la part du gouvernement et les employeurs ne sont pas tolérants. Parmi les œuvres de l’association, il y a un hamac immense. Apparemment le record est de 37 personnes assises dedans. Leur force est qu’ils envoient aussi les hamacs par La Poste à peu près partout dans le monde.

Nous rentrons après cette visite rapide à l’hôtel où nous est servi une sorte de milkshake glacé, meilleur que leurs cocktails heureusement. Nous ressortons pour essayer une adresse de tacos. C’est excellent. Nous passerons une soirée tranquille.

Jour n°229 :
Départ prévu à midi pour Léon. Cette ville est idéalement située proche de la frontière du Honduras. La matinée sera réservée à la préparation des affaires, au check-out et à un dernier petit-déjeuner à l’hôtel. Nous optons pour le buffet car nous ne savons pas quand nous allons manger ensuite. Nous en avons pour 3h de route… minimum.

La navette arrive, nos sacs sont envoyés sur le toit et nous nous installons. Nous devons encore récupérer quelques personnes. Ça prendra du temps, la circulation est bouchonnée. Un dernier petit arrêt pour le plein d’essence et en avant ! Nous nous arrêterons en cours de route pour des pauses toilettes et Managua et son aéroport. Nous arriverons à Léon à 16h. Nous devons changer de navette pour aller au centre-ville, l’ancienne repartant à Granada aussi sec. Un des passagers commence à râler et la grogne avec le responsable ne fera qu’augmenter. Grosso modo, on leur a dit à la réservation à l’hôtel que le trajet ne durait qu’1h30 et qu’il serait direct à Léon. Intérieurement ça nous fait bien rire, la compagnie n’est pas responsable de la circulation et des dires de l’hôtel. Nous avions bien vu 3h de trajet sur le fascicule… Et l’autre de surenchérir qu’aux États-Unis tu commandes un service et qu’ils s’y tiennent. Nous nous disons qu’il faut être naïf pour comparer les États-Unis et le Nicaragua. Les cultures sont différentes, les moyens et les façons de faire aussi. Au final, c’est son coup de gueule qui nous fait perdre du temps…
Enfin nous repartons et sommes déposés devant notre auberge. Nous rencontrons notre gérante qui est adorable. La chambre est simple et confortable et la douche fraîche à souhait pour combattre la chaleur de décembre.

Nous souhaitons nous renseigner pour le Honduras et coup de chance une Québécoise habitant là-bas est présente à l’auberge. Pour tout dire elle est même guide et nous donne des astuces sympas. À ce qu’il semble la situation au Honduras est moins horrible qu’il n’y parait… tant que nous ne faisons pas partie d’un gang. Le souci actuel serait plutôt dû à un ralentissement de la circulation à cause de grosses manifestations. En effet, il y a eu des élections récemment et le résultat a été truqué. Bref, il y a quand même de l’ambiance. Nous allons voir si on peut traverser de façon sécuritaire.
Nous sortons en ville pour manger un bout. Nous trouvons un fastfood local aux spécialités de poulet. C’est pas trop mal dans l’ensemble mais il faut bien tomber. Nous finirons avec une bonne glace artisanale jusqu’au cornet.
De retour à l’auberge nous faisons la connaissance d’une compatriote, Capucine, et de son petit bout, Jack. Nous papoterons un bon moment avant d’aller nous coucher.

Journal de séjour #227 – Le volcan Masaya

Journal de séjour #227 – Le volcan Masaya

Bien que la journée sera tranquille, elle reste un peu spéciale. C’est l’anniversaire de William. Alors qu’il prend sa douche, je descends rapidement à la réception pour demander comment obtenir un gâteau. Ils n’en font pas eux-mêmes mais ils me donnent une adresse de pâtisserie. Malheureusement elle est un peu éloignée. Je ne pourrai y aller qu’avec Will. Je remonte dans la chambre et attends comme si de rien n’était. Nous passons une mâtinée tranquille, Will reçoit un appel de sa famille via Internet. Nous sortons pour manger. J’avais vu une adresse de gaufres et étais curieuse de voir ça. Mais il est déjà 14h et ils ne servent plus. Nous échouerons à un petit restaurant qui est bien bon.

Une fois le repas fini, je mets Will au parfum et nous allons à la pâtisserie. Les seuls gâteaux proposés sont pour 6 personnes minimum. On nous dit qu’il y a une fournée en cours et qu’il faut repasser dans une demie-heure. Nous retournons à l’hôtel et demandons à nos Québécoises si elles veulent passer ce soir. Nous serons donc peut-être 4 ce soir. De retour à la pâtisserie, on nous annonce que le petit gâteau est déjà vendu… Nous nous rabattrons sur un dessert typique du pays : le tres leches. En fait d’un gâteau, c’est plutôt une génoise imbibée de laits sucré concentré, concentré et demi-écrémé, et surmontée d’une sorte de meringue. Nous testerons ce soir. Nous filons vite à l’hôtel, nous avons une visite prévue pour la soirée.
À 17h la navette vient nous chercher et nous amène au volcan Masaya. Il faut une petite heure pour y aller, le temps que la nuit s’installe pour le spectacle. En effet, il est possible de jeter un coup d’oeil dans le cratère rougeoyant de lave bien chaude. Il est préférable donc de s’y rendre de nuit. Pas d’inquiétude, il n’y a pas de grimpette. C’est un petit volcan de quelques 600m et on s’y rend en voiture. Pour des raisons de sécurité, ce sont des petits groupes qui y vont et ils ne peuvent rester que 15 minutes au sommet.
Nous arrivons sur le site et en attendant notre tour nous faisons la visite d’un petit musée expliquant l’histoire du volcan Masaya. Grosso modo, les indigènes le vénéraient en faisant des sacrifices. Puis les Espagnols catholiques sont arrivés en expliquant que ce n’était pas bien. Ils ont baptisé le volcan et plus personne ne l’a approché. Une éruption a failli décimer la population alentours mais la lave est partie vers le lac, ne faisant aucune victime. On crie au miracle quand les scientifiques parlent des vents de la région ayant repoussé la lave. La dernière éruption date de 2015. Le musée explique aussi la formation des volcans (tectonique des plaques, etc.) et montre un petit florilège des bestioles du coin. Des petits singes aux insectes qui font la taille de ton visage, en passant par les chauves-souris dont une vampiresque. Génial, j’en ai vu une avant de rentrer dans le musée. Espérons que ce fût une frutivore…

Enfin notre tour arrive, en voiture tout le monde. Au niveau du cratère un muret sépare les touristes du trou fumant. Alors oui nous pouvons voir la lave quelques mètres en-dessous. Il s’agit tout au plus d’un oeil rougeâtre avec beaucoup de fumée. Il est très compliqué d’avoir une photo potable. À vrai dire, nous sommes un peu déçu. D’après les commentaires, nous nous attendions à quelque chose de plus spectaculaire. Ça reste très beau à voir et Will en profite pour souffler cette grande bougie qu’est le volcan Masaya. Au final 15 minutes sont suffisantes et nous repartons dans notre navette.


Nous arrivons à 20h en ville. Nous sommes rejoints par Marie le temps de l’apéritif puis par Natasha et deux autres Québécois qu’elles ont rencontré entre-temps. Nous sortons le gâteau et nous fêtons ça à coup de “Bonne fête William !”, version québécoise de notre “Joyeux anniversaire ».

Journal de séjour #226 : Tyrolienne dans la canopée du volcan Mombacho

Journal de séjour #226 : Tyrolienne dans la canopée du volcan Mombacho

Le réveil sera plutôt tranquille même si l’absence de fenêtre nous déboussole un peu. Nous allons profiter du petit-déjeuner de l’hôtel pour cette fois et préparons quelques affaires pour notre tour de 12h30. Nous avons réservé pour faire de la tyrolienne à travers la canopée du volcan Mombacho tout proche. On commence par un petit-déjeuner « Buffet ».

Notre chauffeur arrive et en avant route ! L’attraction se passe au niveau d’une plantation de café. Nous passerons donc d’arbre en arbre avec les plants de café en-dessous et la faune locale autour. Nous sommes harnachés dès l’arrivée et on trouve même un casque équipé d’une attache spéciale pour la GoPro de Will. Nous irons avec deux guides, l’un pour nous accrocher au dispositif, l’autre pour nous réceptionner au bout des cordes. Après quelques explications d’utilisation et de sécurité, nous grimpons à la première plateforme.

Nous passerons plusieurs tyroliennes à la suite. Elles sont plus ou moins rapides mais rien de dérangeant. Nous nous amusons bien et suivons les consignes de nos guides. Nous faisons des figures en vol comme l’oiseau ou même une descente en amoureux. Nous croisons de beaux papillons, d’énormes fourmis-tigre (plus pour la couleur que pour la dangerosité), un écureuil et même des singes hurleurs. Sur la fin, nos chers guides nous ont fait tanguer les cordes. C’est assez déstabilisant, on avance à toute vitesse en faisant des hauts et des bas. Je comprends mieux pourquoi on nous a recommandé de ne pas manger avant.

Nous avons dû y rester une bonne heure mais ça a filé très vite. Nous remercions nos guides avant de déguster un petit café produit sur place. Nous allons même voir comment ils sèchent les graines avant torréfaction. Le temps étant plutôt incertain aujourd’hui, ils étaient plutôt en train de remballer le tout.

Nous repartons alors en ville pour passer une après-midi tranquille. C’était vraiment sympa à faire mais nous trouvons le prix un peu excessif pour ce que c’est (40$ par personne). Nous allons manger à une gargote sur la place. Les spécialités sont locales mais nous n’avons pas aimé niveau goût. C’est rare que ça nous arrive.

Nous avons eu la surprise de tomber sur Marie et Natasha nos deux Québécoises à la banque. Nous nous donnons rendez-vous pour demain. Nous rentrerons après quelques courses. La piscine nous tente bien mais les nuages nous dissuadent. Ça sera simplement boulot. Nous nous cuisinerons un bon petit plat pour la soirée.

Journal de séjour #225 : Arrivée à Granada (Nicaragua)

Journal de séjour #225 : Arrivée à Granada (Nicaragua)

Cette fois nous nous levons à 6h30 pour remballer nos affaires. Nous avons pris rendez-vous à 7h30 pour que notre hôte nous ramène au port. Nous nous installons à une terrasse pour prendre le petit-déjeuner. Il y a un ferry qui part à 9h. Nous sommes abordés par un “guide”  (le même qui nous a abordé en arrivant sur l’île) ou plutôt un organisateur des transports qui nous propose un prix pour un taxi allant du ferry à Granada. L’idée est de partager les frais avec deux autres personnes s’il les trouve. Comme c’est dimanche, il y a moins de bus circulant dans le pays. De plus le prix est abordable (16$ à nous deux), nous nous inscrivons. Il trouvera rapidement deux autres jeunes femmes pour aller à Granada. Nous prenons nos billets pour le ferry et partons tous les quatre.

1h après nous arrivons de l’autre côté du lac. Nous trouvons rapidement notre chauffeur avec l’écriteau à notre nom et en avant ! Encore 1h30 de route avant d’arriver à Granada. Nous disons au revoir à tout le monde et arrivons à l’hôtel. Ça a plutôt de la gueule. Dans un ancien bâtiment tout coloré, nous pouvons apprécier le bar, les cours intérieures avec billard, ping-pong et piscine. C’est plutôt bien oui. Seul hic, le check-in n’est qu’à 15h. Nous allons devoir patienter un bon moment. Nous allons dans un premier temps manger dans une rue proche.

Puis de retour à l’hôtel, nous regarderons les visites proposées. Nous patientons gentiment et enfin nous pouvons récupérer notre chambre. Elle est assez petite, il faut dire que nous l’avons eu au rabais sur Booking. Mais ça sera parfait. Nous resterons à bosser près de la piscine jusqu’au soir. Au menu, nouilles instantanées. Nous allons profiter un peu de cette cuisine. Malheureusement pour moi les pétarades continuent. Je pense qu’on va y avoir droit tous les soirs jusqu’à la fin de notre séjour, peut-être même de notre voyage…

Journal de séjour #224 : Ascencion du volcan Concepción

Journal de séjour #224 : Ascencion du volcan Concepción

Levés à 5h30 pour une bonne grimpette. Le volcan Concepción culmine à quelques 1600 mètres. Vue la difficulté du parcours, nous ne monterons qu’au premier mirador à 1000 mètres. De là nous verrons pour la suite. Nous passons à la boulangerie pour notre petit-déjeuner mais elle sera encore fermée. Nous attendons à notre hôtel, le chauffeur arrive à 6h30. Il nous présente à notre guide. Nous demandons un petit arrêt à la boulangerie qui a effectivement ouvert entre-temps.

La route nous mène jusqu’à un sentier. Nous nous inscrivons au registre et notre chauffeur nous abandonne. 2km à remonter pour arriver au pied du volcan. Nous partons vraiment de la base. Nous passons devant quelques singes hurleurs qui répondent à notre guide, bon comédien animalier. Puis nous voyons un arbre gigantesque. Apparemment il s’agirait de l’arbre national du Guatemala. C’est une sorte d’Yggdrasil (arbre légendaire de la mythologie nordique) qui représente l’arbre de vie dans la pensée populaire guatémaltèque. Celui-ci a plus de 300 ans et a survécu notamment à une éruption au XXe siècle.

Nous continuons et arrivons peu après au véritable pied du volcan. Du sentier en forêt, on passe à une jolie grimpette avec sentier boueux, racines et gros cailloux. On ne nous avait pas menti sur la difficulté. Surtout que ça arrive d’entrée de jeu. Nous pouvons quand même apprécier ce joli coin de nature et même entrapercevoir le panorama en montant. Nous sommes chanceux, pas de nuages en vue pour l’instant. Nous croisons même un écureuil.

Il nous faudra 2h30 pour arriver au panorama, complètement assommés par la chaleur. Nous avons atteint la couche de nuages. Notre guide nous dit de patienter, ça va se lever. Et rapidement après la vue se dévoile. C’est vraiment superbe comme panorama. Nous pouvons même voir le sommet un peu plus haut et une grande crevasse sur l’autre versant. Nous grignotons quelques biscuits en contemplant le paysage. Nous sommes vite rejoints par un autre groupe arrivés après nous.

Choper un papillon en plein vol !

Après une bonne pause et quelques photos, nous décidons de redescendre. Quand bien même nous ne l’aurions pas fait pour nous, ça serait pour notre guide qui a un peu l’air au bout du rouleau. Pourtant il aurait déjà fait l’aller-retour en 45 minutes en courant d’après lui. Bref, la descente est plus rapide et se fait sans pause. Nous croisons à nouveau des singes mais ils n’ont pas eu envie de hurler cette fois. Ils profitaient de leur sieste. Nous mettrons moitié moins de temps pour descendre. Une fois en ville, nous remercions chauffeur et guide et allons manger dans un restaurant qui nous a interpellés le premier jour. On y sert de la poutine. Le possesseur est un Québécois qui s’est installé un beau jour au Nicaragua. Nous n’avions jamais essayé ce plat mais c’était très bon. Nous espérons que ça colle à l’original quand même.

La chaleur a encore monté d’un cran. Nous nous traînons jusqu’à la maison pour prendre une bonne douche fraîche tout en se faisant bercer par les hamacs. Elle est pas belle la vie ? Nous terminerons la journée sur une pizza !

Journal de séjour #223 : La cascade San Ramon

Journal de séjour #223 : La cascade San Ramon

Pour cette journée, nous partons prendre notre petit-déjeuner à 7h30 au restaurant de la veille. Notre tour commence à 8h30. Nous partons avec Marie et Natasha, rencontrées la veille. Ce sont elles qui nous ont parlé du tour. Nous retrouvons leur guide et nous prenons la route pour la cascade de San Ramon. La route se change à un moment donné pour un chemin de terre. Les valeureux qui ont tenté de la prendre en scooter en sont souvent revenus blessés. Seuls les quads et les motos peuvent y passer.

Nous arrivons devant le chemin menant à la cascade. On nous dit qu’il y a 3km, ça se fera bien. Nous nous mettons en condition et en route. Le chemin monte un peu mais rien d’insurmontable. Arrivés aux 3km le chemin se change en sentier forestier. On demande gentiment aux usagers de laisser tout véhicule, de la voiture au cheval. Bon, la cascade ne doit plus être loin. Le sentier est ombragé, c’est heureux car il fait plutôt chaud. En revanche, plus nous avançons et plus la grimpette se fait sentir. D’autant que du chemin de terre nous sommes passés à de la roche et des cailloux. En fait il faudra encore cheminer près d’1,5km avant d’arriver à la fameuse cascade de San Ramon. Les 3km sont un leurre pour ne vous amener qu’au sentier. Ça se fait tranquillement mais c’est assez sportif quand même. Il nous aura fallu 1h30 de grimpette.

Ça vaut quand même le coup. Le chemin reste agréable. On y voit de magnifiques papillons et peut-être des singes hurleurs. Nous ne les avons qu’entendus. Enfin, la cascade de San Ramon est superbe. 56 mètres de haut, elle nous surplombe magnifiquement. Seul regret, le bassin qu’elle crée est plutôt petit. À partager donc avec les autres touristes. Et il faut prévoir les sandales, le bassin est tapissé de caillasse. D’ailleurs nous avons été surpris par une pierre chutant de nulle part jusqu’à quelques mètres de nous. Ça a fait rire les locaux, nous ne savons pas si c’est une blague ou une chute naturelle. Ça reste dangereux vu le bruit qu’elle a fait en percutant le sol. En attendant, nous passons un petit moment à admirer le paysage et à nous tremper les pieds. Des abeilles nous tournent autour, surtout auprès de nos amies. Il en ressortira que le sirop d’érable serait la transpiration des Canadiens d’où l’acharnement des charmantes bestioles…

Le soleil jouant à cache-cache avec les nuages, nous ne tardons pas trop à entamer la descente. Qui va d’ailleurs s’avérer aussi longue que la montée niveau timing. D’habitude c’est plus rapide… Nous arrivons sans mal à la plage où nous attend notre chauffeur. Nous repartons pour manger, nos ventres commencent à bien grogner. Le temps d’arriver au restaurant près de San Domingo et d’être servis, se pose la question de la suite.

Nous devrions visiter Charco Verde, une réserve naturelle. Mais il est déjà 15h et il y a encore de la route. Le soleil se couchant à 17h, ça ne va pas le faire. Nous changeons de programme et décidons d’aller à la pointe Santa Maria pour voir le coucher du soleil. Bien nous en a pris. Il s’agit d’une petite pointe de sable noir qui plonge dans le lac avec une vue imprenable sur le volcan Concepción et la berge du continent en face. Nous y verrons l’un des plus beaux couchers de soleil de notre voyage. Les couleurs sont splendides et nous avons la chance de n’avoir aucun nuage sur le volcan. Tout bonnement magnifique. Voyez plutôt !

De retour en ville, nous prenons rendez-vous pour la montée du volcan Concepción le lendemain. Nous disons aussi au revoir à nos Quebecoises qui partent demain. Nous mangeons rapidement au restaurant avant de rentrer, les pétarades reprenant de plus belle. Dans l’idée la fête consacrée à la Vierge Marie commence dès fin novembre, puis cela va crescendo jusqu’au 8 décembre niveau ambiance. Quelque chose me dit que nous n’en avons pas terminé pour autant…