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Catégorie : Corée du sud

Article du voyage en Corée du sud

Journal de séjour #21 – De Charybde en Scylla

Journal de séjour #21 – De Charybde en Scylla

Levés aux aurores, nous nous préparons à partir. Départ pour Pékin en début d’aprem’. Nous avions repéré l’arrêt de la navette vers l’aéroport ainsi que les horaires. Ces arrêts sont même présents un peu partout en ville, c’est hyper pratique. Nous ne sommes pas pressés mais quand même la navette nous passe sous le nez…
Tant pis, le temps de retirer quelques espèces et nous revenons. Nous avons été hélés par trois taxis avant que la navette n’arrive. Une petite heure de route et nous sommes devant les panneaux d’affichage de l’aéroport d’Incheon. Impossible de trouver notre vol ! Nous vérifions sur le mail, la date est bonne. Nous avons l’heure, le numéro de vol, la destination, depuis l’aéroport de Séoul Gimpo… Ok donc je me suis plantée. Je croyais dur comme fer que nous partions de Séoul Incheon alors que notre avion nous attend à Séoul Gimpo. Autant confondre Orly et Charles de Gaulle à ce stade.
Le temps presse mais c’est encore bon. Nous ne nous embêtons pas à chercher une navette, nous irons en taxi. Nous nous avançons vers la file. On nous présente le premier taxi venu. Ça a l’air classieux quand même. Il y avait noté “limousine” sur la portière, ce que confirme le chauffeur en s’installant. Ok donc plus de place, du wifi et je ne sais quel autre service. Nous demandons le prix de la course : 70000 won. Nous cherchons donc un autre taxi, moins luxueux et moins cher. L’organisateur des taxis (c’est lui qui nous a ramenés jusqu’à la limousine avant de servir quelqu’un d’autre) nous demande ce qui n’allait pas, “le prix bien sûr”. Il nous désigne un joli taxi blanc et normal. Parfait !
Notre chauffeur met le compteur en route (vive cette invention quand même) et fonce vers l’aéroport de Gimpo. Nous ne le freinons pas, ça va bien avec le timing genre 24h chrono. Une demie-heure et 30000 won plus tard, nous sommes au bon endroit et même en avance. L’enregistrement n’a pas encore commencé. Nous pouvons nous détendre. (C’est pas fini.)
File d’attente, enregistrement classique, on nous dit de regarder à l’écran suivant si nos valises passent bien en soute… Une particularité des aéroports asiatiques sans doute. Ils font un scanner de ta valise, tu patientes de l’autre côté de la porte et tu regardes si ta valise continue sa route sur le tapis roulant. Autrement, on t’appelle dans le bureau et on te demande d’ouvrir ta valise. Donc ce qui a posé problème cette fois a été le bâton allume-feu de Will. On ne nous l’avait jamais reproché avant. Comme nous sommes sympas, on a juste eu un avertissement. Nous n’avons pas compris si c’était complètement prohibé ou s’il fallait le garder sur nous comme un briquet. Passons…


Nous patientons avec un sandwich (qui se passe de commentaire) et un smoothie. Nous décollons enfin. Petite sieste et petit repas offert. Nous remplissons consciencieusement le papier à donner à l’immigration. Deux heures plus tard (-1h de décalage horaire), nous atterrissons à Pékin. À l’immigration, Will passe le premier… et ça prend bien du temps. Arrive le moment où la dame me fait signe de les rejoindre : “do you know this man ?”. C’est pas le moment de dire des bêtises, oui je le connais. Je donne mon passeport et la dame ne fait pas de chichi pour moi. Will est trop différent de sa photo de passeport (la barbe aide pas) et la reconnaissance faciale n’est pas si aisée. Elle nous emmène auprès d’un autre collègue, qui demandera à deux autres collègues. J’ai beau leur dire qu’il était comme ça plus jeune, ce décalage photo/réalité les perturbe beaucoup ! Enfin il y en a un qui a la bonne idée de demander à William un autographe. La comparaison des signatures fonctionne beaucoup mieux. Nous sommes autorisés à fouler le sol chinois ! (C’est toujours pas fini.)


Nous avons eu la bonne idée d’imprimer une carte du métro pékinois. Donc nous prenons la ligne express vers le centre-ville, ok, puis on trouve la ligne pour aller vers le guesthouse (au passage nous voyons une vidéo du youtubeur Cyprien entre deux pubs dans le métro…), ok, et nous nous dirigeons à travers les petites rues pour poser nos affaires. Sympas d’ailleurs les petites rues. Juste avant d’y entrer pour de bon, un type nous demande où l’on souhaite aller. Nous lui disons qu’on n’a pas besoin d’aide. Il sort tout de go « Leo’s hostel ? ». Là on commence à flipper car c’était bien ça et de ce qu’il nous fait comprendre, ça ne va pas être simple d’y aller seuls. Mais nous suivrons vaille que vaille Maps Me, nous ne voulons pas payer un guide. Nous quittons donc la route principale pour nous enfoncer dans un dédale de petites rues. Mon impression : on se croirait dans une petite ville de campagne, pas vraiment Pékin. Pourtant nous sommes à deux pas de la place Tien An Men. C’est un peu rustique et les habitants sont un peu natures mais pourquoi pas, ça dépayse. Le ressenti de William : c’était déroutant. Il s’est senti complètement perdu. Le goudron a laissé place à de la terre. Les scooters électriques nous frôlent dans des petites rues où nous pouvons à peine circuler, à coup de klaxon en prime. Plus on s’enfonce, plus il a l’impression de vivre la pub Booking (la famille en pleine jungle) pour trouver notre hôtel sous le regard hagard des habitants.

Nous trouvons notre auberge de jeunesse… Mais eux ne trouvent pas notre réservation par booking. Il leur faudrait le numéro. Bien évidemment nous avions réservé il y a plus d’un mois pour faire le visa chinois. Va retrouver le mail ! D’autant qu’avec les restrictions Internet du pays, Google et affiliés du genre Gmail (par exemple hein) sont bloqués. Booking avait également décidé de ne pas fonctionner, bref c’est génial. Nous nous sommes mis sur le côté et Will a pris du temps pour bidouiller un truc qu’il vous expliquera dans un autre article. Toujours est-il que 20 minutes après, Booking était revenu et le numéro de réservation avec. Hallelujah ! Soit dit en passant, le quartier où nous nous trouvons s’appelle un hutong. Il s’agit de la vieille ville de Pékin. Ces quartiers ont tendance à disparaître avec la modernisation mais la ville essaie d’en garder un peu. On ne dit pas non mais ils pourraient rénover ces vieilles maisons de pierre grise…
Nous prenons la clé de la chambre et le temps de papoter tourisme avec la jeune femme de l’accueil, hyperdouée à l’anglais d’autant plus. Ni une, ni deux nous réservons le programme pour le lendemain que vous verrez par la suite (non je ne dirai rien).

(Hall de l’hôtel, il s’agit d’une cour intérieure qui donne sur les chambres)

Nous faisons un petit tour du quartier et trouvons les rues commerçantes et nettement plus urbaines que nos ruelles rustiques. L’architecture reste quand même à la sauce chinoise cela dit. On apprécie les boutiques et boui-boui où l’on peut trouver trois tonnes de trucs à bas prix : vêtement, babioles, jade, brochettes en tout genre, musée de Madame Tussaud… Un coucou à Jackie Chan et ça repart. Nous mangeons dans un fastfood chinois, Dico. Étrange mais pas trop mal mon hamburger riz crevettes, Celui de Will à l’ananas par contre, c’est pas le top. Pour le dessert, une brochette de fruits caramélisés et une boisson fumante (bicarbonate ?). Enfin nous allons nous octroyer un repos bien mérité. Vivement la suite !

Guide pratique de la Corée du Sud

Guide pratique de la Corée du Sud

Voici un bilan pratique de la Corée du Sud. Vous y trouverez des informations pour préparer votre voyage, aussi si j’oublie quelque chose, demandez-nous ! Nous parlons de notre propre expérience, chacun a sa façon de voyager. Nous prévoyons d’écrire un article avec des conseils plus généraux quant au voyage (équipements, applications utiles, etc.)

Durée du séjour : 19 jours sans le trajet (23h), +7h de décalage. Mois : mai. Budget quotidien : 75€ pour deux personnes. Budget max : 1000€ par personne sur place. Le billet d’avion n’est pas compté car nous avons des billets multi-destination. Compliqué de donner une approximation donc.

Météo : très agréable. Nous avons eu la chance d’un temps ensoleillé, un peu chaud (25°C en moyenne). Deux jours de pluie légère et un petit orage dans la nuit. C’est un idéal mais c’est trop tard pour les cerisiers en fleurs.

Localement : c’est le mois des vacances et jours fériés. Tout fonctionne normalement, sauf la poste fermée les week-ends. Il y a par contre beaucoup de monde dans les lieux touristiques. Nous n’avons pas eu de souci pour réserver d’hôtel cela dit. Vous serez rarement perdus mais gardez à l’esprit qu’une adresse coréenne et une adresse en anglais ne sont pas la même chose pour les Coréens. Prenez vos destinations écrites en hangeul (écriture coréenne) avec vous. Autrement, patientez un peu, il y a toujours une solution et de l’aide à portée de main. Les prix sont correctement affichés, pas d’arnaque possible (sauf en taxi). Pas de pourboire à laisser ou de marchandage possible. Dans les temples, les dons sont toujours appréciés.

Calcul du budget : nous nous sommes basés sur les prix Lonely Planet et Routard et avons effectué une moyenne pour les petits, voir moyen budget en comptant une petite majoration de 30% au cas où. Au final nous avons dépensé pour 1500€ pour deux (et 27 cents).

Hébergement : Le plus gros de notre budget. Nous avons surtout utilisé Booking.com en prenant des logements peu chers mais aux bons commentaires. Nous avions toujours une chambre double avec douche et cabinet privés. On peut baisser le budget en prenant des chambres en dortoir. Nous avons essayé Couchsurfing mais les connexions sont rares et le seul qui a bien voulu nous répondre ça a été par la négative. Peu de contact avec les locaux donc, c’est dommage. Les Coréens ne sont peut-être pas habitués à cette pratique.

Repas : Attention, nourriture épicée dans l’ensemble. Base de riz ou de nouilles, plats très savoureux et copieux. Partir sur un plat pour deux peut être judicieux. Dans les grandes villes on trouve de grands marchés et les étals regorgent de découvertes culinaires. Testez les enseignes que l’on connaît, elles s’adaptent à la culture locale. Nous nous sommes fait plaisir. Nous avons évité les restaurants les plus luxueux mais nous n’avons pas fait que de la « street food » sur les marchés et étals. A savoir, nous avons essentiellement pris deux gros repas dans la journée et un petit grignotage de temps en temps. La chaleur ambiante nous a donné plus soif que faim. Un autre moyen de réduire le budget aurait été de réduire notre gourmandise.
Nos recommandations : On vous servira toujours une petite assiette de navet jaune (très rafraîchissant face à la cuisine pimentée) et une petite salade pimentée pour accompagner le plat. N’attendez pas qu’on vous serve les couverts, les baguettes et les cuillères sont présentes dans une boîte à disposition sur chaque table. Côté plat, on vous recommande le kimchi, le bibimbap, le barbecue coréen, les salons de thés (si vous pouvez).

Transports : Extrêmement abordables.
En ville : Préférez les métros, très abordables et faciles d’accès. Le prix du billet est calculé en fonction de la destination. Les tickets ne peuvent pas être payés par carte aux automates, prévoyez des espèces. Dans le cas contraire, préférez le bus aux taxis. Le paiement se fait aussi en espèces à glisser dans une boîte en plastique. Le chauffeur vous rendra la monnaie via une machine. Montrez-lui la valeur du billet avant de le faire glisser et préférez les billets de 1000 won (la plus petite coupure). A pied, c’est très sympa de se promener mais attention aux distances qui peuvent être plus longues que ce que vous pensez. Pour les taxis, demandez le prix avant (sauf s’il utilise le compteur) et évitez le standing « limousine » très cher. Vous aurez peut-être quelques frayeurs avec les chauffeurs de bus et de taxi mais ils savent ce qu’ils font.
A travers le pays : Parcourir le pays en bus ou en train est facile. Tout se passe dans des gares routières ou ferroviaires. Cherchez les « Terminal station » sur la carte. Le paiement se fait en cash ou en CB. Demandez la porte ou le quai et l’heure de départ. Bien souvent, ils vous l’indiquent sur les billets. Attention à la ponctualité, tout part et arrive à l’heure pile ! Prenez un temps d’avance pour repérer les lieux, si ce n’est pas déjà fait au moment de l’achat des billets. Prévoyez les boissons et les snacks, pas de vente à emporter ou de wagon restaurant pendant le trajet (en ce qui nous concerne). Nous conseillons d’utiliser les bus en priorité, plus faciles pour aller dans les villes limitrophes et le moins cher de tous.

Visiter : Très abordable. Les billets d’entrée sont peu chers dans l’ensemble, il y a même des billets groupés pour certains lieux. Jeju-do est plus cher en revanche. Les visites guidées sont gratuites (pour ce que nous avons vu) mais il faut être à l’heure, il n’y en a pas beaucoup en anglais. Autrement, à chaque point d’intérêt touristique, il y a un panneau d’explication (en anglais toujours). Repérer les bureaux d’information touristiques qui vous donneront toutes les informations pratiques. Les interlocuteurs y parlent souvent anglais. Demandez tous les repérages nécessaires pour vos déplacements. Ils sont à l’écoute et très serviables.

Comme c’est le début de notre aventure, nous n’avons pas su retirer de l’argent de suite mais à force de bidouillage on y arrive. D’ailleurs, même si vous avez une option retrait sans frais sur votre carte bancaire, dites-vous que c’est votre banque qui vous fait un cadeau. La banque coréenne, elle, ne vous a rien promis. N’attendez pas d’être à sec pour retirer. Gardez toujours une sécurité de 200000 won, en cas de pépin. Le pays nous a semblé très sécurisé, peut-être même plus qu’en France (bien que le risque 0 n’existe pas). Comme d’habitude, évitez de sortir trop tard le soir.

Le niveau de vie est proche du niveau français. Pour autant, nous pourrions nous améliorer sur plusieurs points. Le recyclage se fait partout, les véhicules hybrides sont légions, aucune dégradation matérielle observée, ni de tag… Rappelons toutefois que nous avons surtout été en ville. Nous ne connaissons pas la campagne. De leur côté, s’ils pouvaient respecter les files d’attente, ça serait cool. Pour le reste, pas besoin de trop vous charger, on trouve tout le nécessaire sur place. Pour l’équipement, pas besoin d’un adaptateur de prise électrique.

La Corée du Sud en vrac – Pot pourri des étrangetés

La Corée du Sud en vrac – Pot pourri des étrangetés

Notre tour de la Corée du Sud touche à sa fin. Nous avons eu un premier coup de cœur pour ce pays. C’est réellement un très bel endroit que nous recommandons. Même en famille, nous pensons que c’est suffisamment abordable d’un point de vue pratique. Notre seul réel souci finalement a été de comprendre comment fonctionnait les bornes de retrait. D’ailleurs pour le côté économique, le niveau de vie est très proche de ce que nous connaissons en France. À peine moins cher (pour le transport et l’alimentation). D’un point de vue culturel, on en prend plein les yeux entre les palais, les temples, la nature environnante… C’est un séjour réellement passionnant et beau.
Nous allons détailler à la suite quelques points qui nous ont surpris (plus ou moins agréablement). À vous de nous dire si ça semble bizarre ou si c’est juste nous.
La folie du café. Nous ne le répéterons jamais assez mais le café (froid) fait partie intégrante du quotidien coréen. Il y a des barrista de partout, c’est de la folie.
La nourriture. Tout comme en France, on sent que la gastronomie est une question de variété. Chaque région a sa spécialité. De façon générale, on trouve un plat principal (celui que vous commandez) et plusieurs petits accompagnements, de deux à six coupelles différentes. C’est une cuisine épicée dans l’ensemble et sucrée. Ainsi on se passe volontiers de dessert (sauf cas de tentation gourmande).
Les déclinaisons de plat. Les Coréens sont assez imaginatifs. Je pense que s’ils voient un concept de plat, ils le déstructurent facilement. Les cornets de glace peuvent être remplacés par une gaufre ou une crêpe. À l’inverse, on trouve des glaces à n’importe quel parfum ou des crêpes au cheesecake. Un fruit peut être changé en n’importe quelle boisson (jus, smoothie, thé…)
Nourriture peu chère. On mange très bien pour moins de 10€. Sauf les fruits. Par rapport aux autres produits alimentaires, ils nous ont semblé nettement moins donnés, sans doute à cause de l’import.
Les déchets. Comme il y a beaucoup de vente à emporter, on pourrait se dire qu’il y a des poubelles à tous les coins de rue. D’autant que celles-ci sont extrêmement propres. Mais ce n’est pas le cas. Soit on garde nos déchets jusque chez soi ou jusqu’à ce qu’on trouve une poubelle providentielle. Soit on cherche les poubelles derrière un restaurant ou on pose sur le côté notre gobelet. Nous avons vu des équipes de nettoyage arpenter les rues. Des fois même, des personnes à l’âge de la retraite. Peut-être est-ce un moyen de garder leurs aînés en forme (contre salaire ? volontariat ?)

(Des jets d’eau sont incorporés à la route, pour nettoyer ?)

Le recyclage. Il est pris très au sérieux. Les poubelles sont le plus souvent séparées en fonction du type de déchets : plastique, déchet classique, restes de nourriture (dans les fast-food).


Mode de vie sain ? Malgré les sauces sucrées et les fritures nombreuses, nous avons vu très peu de personnes en surpoids ou en obésité. Il est vrai que les soupes, kimchi et bibimbap sont vraiment sains. En tant que viandards, nous avons pris peu de plats végétariens mais ça ne manque pas. On trouve également des machines de sport en libre service dans les parcs (pas de salles coûteuses en vue), il y a énormément d’espaces verts pour se promener, faire son jogging ou une balade à vélo. Des terrains d’entraînement aussi (foot, basket, baseball…)
Les files d’attente. C’est un peu à celui qui prend la place le premier. Il y a bien une ligne de courtoisie au sol mais on ne sait pas trop à quoi elle sert. Dans les faits, si vous regardez en l’air, on vous passe devant. Ça veut dire que vous êtes en recherche d’information. Si vous voulez être le prochain, vous vous collez à la personne devant le guichet et ayez l’air de savoir ce que vous voulez.
Un peu sans-gêne. Même s’ils ont l’air sympas et souriants comme ça, il ne faut pas se mettre en travers du chemin d’un Coréen. En fait, ils sont plus pressés qu’on ne le pense de prime abord (ils ne marchent pas vite pour autant). Donc ils doublent en file d’attente, n’hésitent pas à te pousser gentiment quand ils veulent te doubler, à se coller à toi quand tu poses tes questions au guichet. Une fois, la personne aurait même pu prendre dans mon portefeuille ou voir le code de la CB tant elle était à côté de nous. Elle s’est éloignée après que Will lui a lancé un regard plus noir que lui.
Pas d’insécurité. Cette personne ne nous aurait pas volés je vous rassure. Elle attendait juste son tour pour son billet de bus. Nous n’avons senti aucune insécurité quel que soit l’endroit. On a vu traîner des sacs et même une CB posés sur les côtés au cas où leurs propriétaires venaient à les chercher. Je me suis baladée en mode touriste, l’appareil photo au cou, sans problème.
Ils ne cherchent pas à comprendre. Les Coréens sont serviables tant qu’on ne gêne pas leurs affaires. Il y en a qui sont venus spontanément à notre aide lorsque nous regardions des panneaux ou une carte. D’autres nous ont indiqué le chemin, parce qu’ils y allaient aussi ou qu’ils n’étaient pas occupés. À un guichet, si vous créez une queue et que la personne en face de vous ne comprend pas ce que vous souhaitez, elle vous fait passer sur le côté séance tenante en attendant d’avoir moins de monde ou que vous trouviez la solution. Quand ils ne parlent pas anglais, ils ne font pas toujours l’effort de la traduction. Il ne faut pas s’énerver, passez à autre chose, il y a toujours moyen de trouver une solution.
La ponctualité. Ils sont réglés comme des coucous suisses. Les bus et les trains partent et arrivent à l’heure. Tout le monde respecte les horaires. Dans le genre pressés, ils mangent super vite aussi.
Les horaires. Nous n’avons pas trop compris le quotidien type. Par exemple, s’il y a un jour de congés hebdomadaire nous ne le connaissons pas. Encore que la poste est fermée tout le week-end. De ce que nous avons vu, le matin la ville tourne au ralenti. Les boutiques et les restaurants ouvrent à partir de 11h mais restent ouverts jusqu’à minuit selon les quartiers. Enfin, pour le nécessaire, il y a toujours les supermarchés de quartier ouverts h24.
Les gérants des guesthouses dorment derrière leur comptoir. Sans rire, si certains ont une chambre, voir un studio, d’autres ont juste un futon et une télévision. Ils passent leurs journées et leurs nuits sur place. Avec toute la petite famille des fois.
Hypermodernes, hyperconnectés. Le smartphone doit être greffé à leur main. C’est vraiment pire que chez nous. En même temps on peut trouver du wifi quasi-gratuit un peu partout… Jusqu’au volant d’ailleurs ! Ce sont des pros de la conduite, les chauffeurs ne mettent même pas la ceinture. Pourtant ils foncent, téléphone en main ou à l’oreille.
Élégantes. Les Parisiennes peuvent aller se rhabiller. La mode coréenne joue sur l’élégance. Des motifs floraux légers, des volants, de la dentelle, c’est d’un chic. Je ne suis pas portée sur la mode, mais j’aurais eu des robes de ce type au même prix, je serai certainement plus féminine. Pour celles qui n’aiment pas, le genre urbansport est très couru aussi. Par contre, Messieurs, la coupe au bol n’a jamais été tendance… surtout une fois adultes. Quant aux dames, c’est la frange qui trône.
Le mignon. Tout est mignon là-bas. Même leurs statues protectrices (à ce qu’il parait). Les Coréens aiment les trucs petits, ronds, choupis, pastels ou roses.

(Vus dans la boutique du temple bouddhiste à Jeju-do)

Les couples. Main dans la main, un bras protecteur (possessif ?) autour des épaules, une fleur ou un bouquet pour la jeune femme. C’est cool d’être culcul ici. Will et moi avions l’air d’un vieux couple. J’ai essayé de marcher à la coréenne : agrippée au bras de Monsieur, la tête adorablement posée sur l’épaule, le regard admiratif… c’est techniquement impossible de marcher comme ça sans se choper une scoliose et un torticolis au minimum. Ils adorent prendre des photos.
Séparation homme/femme. C’est presque choquant mais en dehors des couples il n’y a aucune mixité. Les étudiants, les élèves, chacun de son côté. Ça s’est notamment vu aux aéroports avec les groupes scolaires en voyage. Il y avait un troupeau féminin et un troupeau masculin (oui à ce stade, ce ne sont plus des groupes mais des troupeaux).
Bons vendeurs. Ils vont facilement essayer de vous vendre un truc. Si vous vous arrêtez dans une boutique, croyez-moi qu’elle va vous suivre la vendeuse et tout vous expliquer avec le prix qui va avec (oui, je sais ce qu’est un pins’ Madame, un marque-page aussi). Des pots de colle (j’en connais un qui adorerait), là aussi c’est rien chez nous. Pour attirer (?) le chaland, les boutiques mettent de la musique (super forte). Le must c’est le rameuteur avec mégaphone (là encore ça plairait à quelqu’un).
Les taxis. Tu es un touriste au bord de la route. Les taxis vont ralentir et te klaxonner, même si tu as l’air du randonneur convaincu qui veut marcher 100 bornes. Où que tu sois, un taxi sera toujours là pour toi. Par contre, il faut impérativement avoir l’adresse en coréen ou repérer les taxis ayant une pastille sur la fenêtre disant qu’ils peuvent appeler un traducteur. Il existe un service téléphonique : le chauffeur vous met en relation avec un traducteur dans votre langue qui va pouvoir lui donner l’adresse coréenne.
Les karaokés. Nous connaissons les karaokés classiques avec boisson, etc. Mais dans les bornes d’arcade aussi ils sont présents. Sous forme de petites cabines insonorisées genre photomaton.


Les produits français. Nous pensons qu’ils sont fascinés (un peu fort peut-être) par la France. Ça fait chic. On trouve facilement des t-shirts avec des inscriptions en français, des marques ou des franchises au nom français (juste le nom). Les produits qu’on y propose sont estampillés France… alors qu’on n’en a jamais vus. À part des biscuits St-Michel, on n’a rien vu de français. Ils pourraient importer un peu quand même.
Les protections des portières. On termine avec un truc étrange à première vue. Les portières des voitures et le coffre sont souvent affublés de petits carrés de mousse sur les côtés. Une protection contre les frottements et les rayures ? On en trouve de toutes les formes et de toutes les couleurs.


Voilà pour le pot pourri d’impressions. Sur certains points, nous pouvons être très critiques. Il n’empêche que la Corée du Sud a été un réel enchantement (jugez par les photos) et en tant que touristes nous avons quand même eu des traitements de faveur. Nous avons été bien reçus et nous nous verrions bien y vivre. Ça n’est pas un dépaysement total, on y retrouve beaucoup de notre mode de vie. Mais il y a également beaucoup d’améliorations je trouve. Nous espérons y revenir un jour afin de découvrir les régions que nous n’avons pas pu visiter.

Gourmandises coréennes suite et fin

Gourmandises coréennes suite et fin

Par la suite, nous retrouvons la plupart des plats goûtés précédemment. Autant vous faire une compilation (oui ça va plus vite aussi).
KFC à Gwangju : Cette fois nous goûtons le burger à la sauce coréenne, c’est-à-dire avec des crevettes ! Super bon. Par contre les frites c’est pas encore ça. Ils ont eu l’idée de mettre du fromage fondu dessus (très bien) mais ce n’est pas le cheddar et l’emmental que nous connaissons bien. On ne sait pas ce que c’est honnêtement, je n’appellerai même pas ça du fromage.


Les viennoiseries françaises : La reprise est une bonne idée, mais ne vous attendez pas à trouver nos baguettes. Tout est brioché. C’est très bon, idéal pour le goûter.


Jus de mangue/coco : Délicieux, très agréable, la coco est en petits morceaux gélifiés dans le jus de mangue.


Porc pané : Décidément nous adorons ce cordon bleu coréen. Décliné à plein de sauces, ça s’accompagne de tout. Ici, algues nori et oignons confits.


La gaufre glacée : Principe assez simple, on remplace le cornet par une gaufre souple et on remplit de ce qu’on veut. Nutella, glace, fruits, chantilly, oréo… et ça n’est que la mienne celle-là.


Mango bar : Un jus très sucré à la mangue, Will est devenu accro. Ce n’est qu’en Chine qu’on les a vus sous forme de Mister Freeze. Il faut les faire glacer au congélateur. L’ouverture doit en être plus facile…


Confiserie séchée : Provenance et composition inconnues. On a pensé à du miel et de la châtaigne vu le paquet mais ça ne ressemble à rien de connu. Pour la consistance on a l’impression de mâcher des tranches de polyester. C’est bof… pas d’autre mot.


Chips : on trouve les chips classiques au goûts de plus en plus farfelus mais je voulais tester ces petits crakers. Très bons d’ailleurs, un petit snack sympa.


Melon ouyou : C’est hyper cher mais très bon. Niveau goût ben c’est du melon jaune.


Nouilles et gâteaux de riz : Ultra épicé, il faut éponger un peu la sauce. Autrement c’est très bon mais les gâteaux de riz sont bourratifs. À prendre pour deux personnes.


Riz au poulpe : Encore plus épicé que le précédent mais tout aussi savoureux. Mention spéciale Will !


Nuggets à Daejeon : Sans os, un max de crème et d’oignons par-dessus et chips maison à volonté. Oui nous nous sommes fait plaisir.


Donuts : Sans doute la chaîne est américaine, je ne sais pas s’il y a des spécialités coréennes. Ça nous a donné envie en tout cas. Ce jour-là nous avons pris un gâteau chocolat-coco (un régal) et un donut en forme de cœur à la fraise (choupi). C’était tellement bon qu’on a dû manger les photos (on n’en retrouve qu’une).


Fruits en sirop : On retrouve notre classique à la pêche mais aussi plus local avec la mangue. C’est super ces petits formats.
Biscuits coco : Petits biscuits apéro très sympa.
Pop-corn ail/beurre : On en trouve aussi au fromage ou autre, comme les chips en fait. Passé le premier a priori étrange, c’est pas mal. Très gras par contre.
Biscuits churros : Ça ressemble à des biscuits pour chien mais ce sont bien des churros à croquer. Plutôt sucre roux ou sucre vanillé niveau goût.


Cookies : Nous connaissons les classiques pépites de chocolat mais ça peut être aussi un biscuit mou fourré aux fruits, ici à la pomme. C’est super bon.


Soupe de nouilles à Séoul : Un petit classique asiatique avec des nouilles dans leur bouillon, des haricots mungo et n’importe quelle autre garniture type œuf, poulpe, etc.


Thés en salon : Très colorés et parfumés, ça vaut le coup de s’y arrêter. Avec les petits gâteaux de riz Yumilgwa et Yakgwa pour accompagner, ça passe bien. En haut, un thé Omija, ça vient d’une vigne locale, au goût très particulier (connu pour en compiler 5 : salé, sucré, aigre, piquant, amer). En bas, un thé Daechu, à la jujube donc, plus fruité que le précédent.


Thé burdock : A mille lieux du thé en salon, nous avions l’impression de boire de la fumée de cigarette. Nous l’avons pris pour la référence au papa de Sangoku (Dragon Ball). Ben ça n’est pas lui rendre hommage.


Burger et frites cheddar : Ça n’est pas un fastfood mais un petit restaurant qui propose une cuisine américaine. Vous savez ce que je pense des frites au fromage coréen, celles-ci étaient nettement meilleures. Le burger en revanche est une belle découverte.


Plats en gargote : On y trouve des brochettes, du riz et des petits légumes, des soupes de nouilles… tout pour plaire.


KFC : Encore ? Oui mais ils proposent aussi des plats sympa genre un peu de riz, du poulet pané et la petite sauce qui va avec. On se régale !


La neige de glace : Un procédé sympa pour rendre le yaourt glacé encore plus léger avec des petits fruits pour accompagner. Ça rend bien.


Le café instantané Starbucks : On nous avait donné ça en test dans cette enseigne. Du café philtre à utiliser à peu près n’importe où on trouve de l’eau chaude. L’idée est bonne, ça s’adapte à la taille de la tasse. Dégueulasse…


Actimel : Enfin, on pense que c’est l’équivalent. Très acide, ça n’a pas remporté les suffrages, ça reste apprécié en Corée du Sud.


Porc pané : oui encore, c’était à la patate douce celui-là ! Je dois réussir à le refaire, je serai trop triste sans ça.


Crêpes : Arrêt obligatoire, je ne m’attendais pas à trouver une crêperie en Corée du Sud. C’est super, salée ou sucrée. On est loin des classiques bretons mais c’est bien revisité. En croque-monsieur ou avec des crevettes, en glace comme en cheesecake ! Excellent !

Librairies coréennes – Est-ce si différent ?

Librairies coréennes – Est-ce si différent ?

En tant que libraire, je me sens obligée de faire un comparatif entre les pratiques commerciales des différents pays. Avec la Corée du Sud ça commence fort et j’imagine un parallèle avec l’enseigne où je travaille. Une grande partie est donc dédiée à mes collègues. De prime abord, il faut voir que le livre n’est pas très présent en Corée du Sud, que ce soit dans les métros, dans les parcs ou autre. Les Coréens sont surtout sur leurs smartphones. Lisent-ils des e-books ?  Je n’ai donc pas pu observer un grand nombre de librairies non plus. Celle décrite ci-après est surtout une grande chaîne nationale. A Gwangju, nous avions un peu de temps devant nous. J’en ai profité pour observer ce qui change par rapport à nos standards français. Je ne parlerai donc pas des étagères, des tables où s’empilent les nouveautés… jusque-là rien de très neuf. Il y a de l’espace, c’est lumineux. Chaque catégorie d’ouvrage est repérable grâce à de grandes lettres suspendues au plafond. La signalétique est efficace. Nous retrouvons à l’entrée un mur de best-sellers.


Dans ce centre commercial, la librairie forme un angle et possède jusqu’à quatre entrées. Naturellement, à chacune d’elle est postée une caisse. Certains ouvrages étant dans des bacs à l’extérieur, une caisse a été placée en-dehors de la librairie, dans la galerie. Des espaces de lecture sont aménagés dont un en cercle et isolé du reste par des étagères présentant à nouveau les best-sellers. Évidemment cet espace se trouve près d’une entrée donc une caisse. Autres articles directement mis en avant : les soldes. Pas de livres dans ces bacs, on y retrouve des articles de papeterie et high-tech. Cette librairie propose bien d’autres articles que les livres. Papeterie, CD, “design”, high-tech, chaussettes… c’est un espace quasi-multimedia qui s’offre à nous. Cela prend d’ailleurs la moitié de l’espace de vente.


Je me permets donc une retransposition par rapport à nos propres rayons (petites dédicaces obligatoires). Tout d’abord, les livres (quand même le cœur du métier chez nous). Pas de grandes modifications de ce côté, vous pouvez vaquer à vos occupations habituelles… (j’entends déjà Thomas soupirer d’aise) Sauf en jeunesse ! Outre les coloriages et activités manuelles, on récupère les jeux de société, de construction, des maquettes, etc. (z’êtes contentes Mag et Laëtitia ?) On récupère aussi des PLV sympa, en forme de robot par exemple.


Le plus bel effort se fera en papeterie. On garde la carterie, la papeterie scolaire (qu’on peut presque réduire), les beaux carnets… exit les beaux stylos par contre et on met les lunettes de soleil à la place (avoue que ça te plairait Gosia) et des lunettes de marque en prime. Le high-tech n’a pas à être modifié. En Corée du Sud ça se résume à des coques de smartphone fantaisies (Samsung) et des écouteurs… Le design devrait être encore plus mignon et choupi si possible. Quant aux jeux qu’on a remontés en jeunesse (mais de quoi vas-tu t’occuper Virginie ?) on remplace tout par des bonbons, des chaussettes (c’était pas une blague), des parfums d’intérieur… faites jouer votre imagination à ce stade !


Chers amis libraires, il y a quand même une chose qui va changer votre métier… Les postes informatiques de recherche sont utilisés directement par les clients. Une interface claire, genre site internet, une barre de recherche pour un titre, un auteur… la liste de références apparaît et il y a juste à sélectionner. La fiche produit est claire. Même en coréen, je remarque les informations classiques (titre, auteur, éditeur, ISBN, résumé, visuel). Le must reste le petit plan de la librairie avec l’indication du rayon où chercher (section D, étagère A, que sais-je encore). Ce que je n’ai pas vu c’est si l’ouvrage est disponible (en stock ou à la commande) et le stock théorique en magasin. Enfin, on peut imprimer un ticket avec les infos dessus. Suppositions : on l’utilise pour garder les indications du rayon pendant la recherche en magasin, on le laisse à un libraire pour qu’il cherche à notre place ou pour qu’il le commande. Eh oui, c’est un poste de recherche exclusivement. Faut quand même que les libraires bossent un peu. Ils doivent passer les commandes et conseiller quand même. Mais avouez que la recherche en moins, ça vous ferait du bien. D’ailleurs en parlant de commandes, je n’ai pas vu de point de retrait… bon ben je vais continuer à voyager moi ! (Marie, Alice, vous venez ?)


Cette chaîne de librairie doit vraiment être grande pour avoir développé un tel outil. Petit plus, il y a une immense garderie dans le centre commercial (ça va plaire à Emilie). Ce doit être en partenariat avec la librairie et donc elle propose des produits (jeux surtout) que les parents pourront acheter par la suite si les enfants se sont bien amusés. On se le tente ?


Ayant vu une autre librairie coréenne, je peux dire que c’était la seule du genre. En effet, le seul point notable de celle-là a été l’effort autour de la déco. Une colonne a été peinte en arbre et le coin jeunesse était tapissé de gros coussins colorés.
Enfin, le gros point négatif que j’ai trouvé a été l’accueil du client. C’est aussi calme qu’une bibliothèque et il manque la chaleur humaine que nous recherchons habituellement dans ce genre de lieux. Ça n’est peut-être que culturel mais dans d’autres commerces, on entend clairement le “ang ha se yo” (bonjour). On vous invite même à rentrer à coup de mégaphone des fois. Allez savoir pourquoi c’est si morne… Peut-être est-ce juste à cause du produit ? Le seul autre type de librairie vu en Corée du Sud a été un petit kiosque à la gare. Genre kiosque à journaux mais pour les livres… et les chips.
J’espère trouver d’autres librairies pour comparer tout cela et vous écrire d’autres articles sur le sujet !

Journal de séjour #20 – Gangnam Style

Journal de séjour #20 – Gangnam Style

Journée en douceur, on se prend la mâtinée pour avancer dans notre boulot, prendre le petit déjeuner. Vers 14h on décide (nos ventres décident) de sortir pour aller manger. On entend depuis notre chambre une fanfare dans la rue d’à côté, on sort et on constate qu’il y a un événement aujourd’hui. Il est consacré aux traditions coréennes, il y a des petits stands mais pas grand monde. Une estrade avec de la bonne musique traditionnelle a été montée en revanche !

On repart pour manger, on avait aperçu une crêperie la vieille. Oui une crêperie ! Mais le design des crêpes nous a interpellés. Du coup on a foncé et c’est super bon !!!

On part direction Gangnam !!! Oui le quartier chic mais surtout pour le quartier du fameux Gangnam Style ! Ayant une ligne de métro moins directe pour Gangnam, nous avons dû marcher une dizaine de minutes pour arriver à destination. L’endroit grouille de monde, on commence par se rendre au Kukkiwon pour voir une représentation de taekwondo mais bon, pas grand monde et on ne comprend pas trop quoi faire. On repart du coup, on revient sur nos pas. Sur la place Gangnam, on trouve une estrade. Bon j’entends déjà « on veut une vidéo ! » Il n’y aura pas de vidéo, juste une photo. Delphine ne voulait pas et moi j’ai trop de dossiers les enfants.

On part boire une boisson bien fraîche !!! Puis on repart vers notre métro. D’un coup on s’arrête et on regarde des gens taper sur des balles avec une batte de base-ball !!! Trop cool comme aux US ! Du coup on regarde comment ça fonctionne et je me lance. Donc il y a un petit portique en libre accès, on insère soit un billet de 1000 won ou deux pièces de 500. On prend la batte, on se met en position (mode :NY – Yankees de New-York) et je loupe quelques balles (échauffement !) puis je commence à prendre la main. Vraiment sympa comme endroit pour se défouler !

On repart, on prend la direction de l’hôtel. On s’arrête dans un petit market acheter deux trois bricoles, on se prend deux donuts et deux glaces. A l’hôtel, Delphine vérifie l’arrêt du bus pour le lendemain (départ à Pékin depuis l’aéroport d’Incheon). Le temps de préparer nos affaires et de nous préparer pour la Chine. Oui car la Chine n’a pas la même politique que nous concernant Internet. La censure est présente et le gouvernement a le droit de voir nos échanges donc autant s’y préparer.

Journal de séjour #19 – Un dernier palais coréen : Deoksugung

Journal de séjour #19 – Un dernier palais coréen : Deoksugung

Une petite journée nous attend. Comme nous partons en Chine d’ici quelques jours, nous maximisons le temps passé à boucler le travail en Corée du Sud (19/05 -> 09/06 : ça aura même pas suffit lol, merci les connexions chinoises). Nous prévoyons tout de même de sortir l’après-midi. Nous sommes à Séoul, nous pouvons quand même en profiter. Nous mangeons un cordon bleu coréen, à base de patate douce cette fois, et partons en balade.
Notre promenade nous ramène à la rivière Cheonggyecheon que nous remontons vers le City Hall, le centre économique disons. Nous souhaitons visiter le palais Deoksugung que nous avions vu lors de notre premier jour.


Nous n’attendons pas la relève de la garde que nous avions déjà vue. Ce palais est beaucoup plus petit que les deux autres. Pour l’histoire, il a d’abord été la maison du prince Wolsan (XVe siècle), puis celle du grand frère du roi Seongjong et même par la suite celle de très hauts dignitaires. Puis le roi Seonjo (fin XVIe) y a habité car les deux autres palais avaient été détruits par les Japonais. C’est resté un palais secondaire jusqu’au milieu du XIXe siècle. Enfin le roi puis empereur Gojong (fin XIXe) s’y installe et modernise l’endroit comme il souhaiterait moderniser son empire. On y retrouve donc des bâtiments d’architecture coréenne et d’autres plus occidentaux. Une salle de réception en plein air présente même un savant mélange des deux styles (architecte russe A. I. Sabatin). La salle du trône reprend les mêmes caractéristiques traditionnelles : une allée à plusieurs voies, les dragons et les phénix symboles de royauté, le trône entouré du soleil et de la lune représentant le couple royal… Les bâtiments occidentaux servaient aux appartements privés et des fois comme salle de réception. Ils ont été dessinés par l’architecte anglais J.R. Harding (pour ceux que ça intéresse).


Le jardin est très reposant, nous en profitons pour une pause thé glacé, au gingembre pour Will. Nous voyons passer la relève de la garde à coup de tambours et clochettes. C’est un peu mélancoliques que nous repartons vers l’auberge. Nous arrivons bientôt à la fin de notre séjour en Corée du Sud et, même si l’aventure ne fait que commencer, il faut avouer que ce pays est déjà un coup de cœur. Il y a tellement à voir et à découvrir que nous y serions bien restés plus longtemps. Qu’à cela ne tienne, nous y reviendrons.

Le palais de Changdeokgung

Le palais de Changdeokgung

Construit en 1405, il s’agissait d’un palais secondaire. Le palais de Changdeokgung a été détruit pendant l’occupation japonaise (1592-1598). Reconstruit en 1610, il est devenu le palais principal pendant 270 ans. D’un point de vue architectural, il n’a pas été construit selon les méridiens (comme c’est le cas de Gyeongbokgung) mais en fonction de la topographie, pour le côté harmonie… En 1917, un incendie a détruit le palais et pour le reconstituer des pièces entières du palais de Gyeongbokgung y ont été transposées. Depuis 1991 de gros travaux de conservation et rénovation ont dû être mis en place à cause des ravages du temps. Aujourd’hui le palais présente un ensemble de bâtiments bien préservés et magnifiques à voir.
L’entrée n’est donc pas centrée par rapport à la salle du trône en accord avec la géomancie. D’autant que le sanctuaire royal de Jongmyo (nous ne l’avons pas vu, donc nous ne savons pas à quoi il sert) était alors érigé dans son prolongement. La porte actuelle date de 1609. Elle possède un étage servant de poste de surveillance. Cette entrée servait surtout aux processions et autres cérémonies.


À gauche de la salle du trône, divers bâtiments servaient aux affaires du gouvernement et à l’arrière la salle Seonwonjeon renferme les portraits bénis des anciens monarques. Ces salles commémoratives sont des sanctuaires appelés Jinjeon. Il en existe plusieurs à travers les différents palais et même tout le pays. Celui-ci est une reconstitution et n’est pas ouvert au public. Il avait été détruit pendant l’occupation japonaise. Un autre avait été construit entre-temps dans le jardin secret et a été gardé pour les cérémonies officielles (peut-être libre d’accès celui-là).


La salle du trône porte le nom de Injeongjeon. On y accède par une autre cour intérieure qui reprend l’allée royale à 3 voies de l’autre palais. Le roi y faisait ses conférences et recevait les envoyés étrangers. À l’arrière un jardin en terrasse donne sur le mont Maebong. On pensait alors que l’énergie de la montagne se déversait dans le palais. On n’aperçoit que les arbres de là, il faut imaginer la montagne derrière.


À droite de la salle du trône, une cour aux allures de jardin amène aux divers autres bâtiments du palais. Tout d’abord le Seonjeongjeon, la salle du conseil, servait aux rapports et séminaires autour des affaires du pays. C’est le seul bâtiment aux tuiles bleues (pourquoi ? je n’en sais rien mais c’est joli).


Puis le Huijeongdang représente les appartements du roi, salle de travail et chambre accessoirement. Détruit par l’incendie de 1917, il fait partie des bâtiments reconstruits avec des pièces du palais voisin. Il n’est pas reconstruit à l’identique. Pour les besoins du roi, il est modernisé. On peut y trouver une place de parking à l’entrée, des installations électriques, un confort plus moderne. À l’arrière se tiennent les appartements de la reine nommés Daejojeon.


Enfin, on arrive aux appartements du prince couronné et donc futur roi. Ils portent le nom de Seongjeonggak. Ils servent essentiellement de salle d’étude et de bibliothèque. Mais pendant l’occupation japonaise (celle du XXe siècle je pense), c’était devenu un hôpital.


Si l’on continue plus loin, on arrive à l’entrée du jardin secret. Il y a encore quelques bâtiments tenus à l’écart. En 1847, le roi Heonjong dut prendre une concubine car la reine ne pouvait avoir d’enfant. Il construisit un complexe à l’écart comprenant une bibliothèque, les appartements de la concubine et ceux de l’ancienne Reine Mère à la fin de sa régence. Tout a été construit dans un style plus chinois de la période Qin, plus sobre et moins coloré.


Ce palais est aussi beau que son voisin, plus moderne dans l’architecture. Nous aurions eu le budget, nous aurions volontiers visité le jardin secret. Cela dit c’est déjà une très belle visite déjà !

Journal de séjour #18 – La vie de palais ?

Journal de séjour #18 – La vie de palais ?

De retour à Séoul, il est temps de visiter les palais que nous n’avons pas pu voir. Surtout le palais de Changdeokgung. Nous avons de la chance, il n’est pas loin de notre auberge de jeunesse. Nous nous préparons tranquillement et en route. Le temps de traverser la rue en fait et nous nous retrouvons au guichet.


Nous prenons nos tickets et avançons dans la première cour. Pas de guide cette fois, nous arrivons trop tard (ou trop tôt) d’une bonne heure. Mais des panneaux nous documentent assez sur les lieux. Comme d’habitude, je ferai un autre article sur l’histoire de ce palais. En tout cas c’est aussi une vraie merveille à visiter même s’il est un peu plus petit que le palais de l’ouest. Le jardin secret semble en être le bijou mais en raison d’un ticket d’entrée supplémentaire et au tarif plus élevé nous ne l’avons pas visité (nous l’avons appris plus tard, le bon plan c’est un ticket qui fait l’ensemble des palais et leurs jardins).


Nous recherchons un restaurant pour le midi. Nous trouvons une espèce de gargote entre l’étal de marché et le restaurant de quartier. On passe commande au comptoir puis on s’installe dans la salle arrière. Une fois que la dame a fini de cuisiner, elle nous appelle et on récupère le plateau. Nous nous régalons toujours et à des prix plus modestes. Il faut savoir que nous avons trouvé cette perle juste à côté d’un restaurant plus huppé qui faisait la promotion de leur poulet au ginseng, spécialité coréenne. Nous avons bien senti que le standing n’était pas le même…


Pour l’après-midi, nous avons prévu de visiter le quartier se tenant entre les deux grands palais réputé pour avoir gardé quelques maisons traditionnelles. C’était le quartier noble où l’aristocratie vaquait à ses occupations. Les maisons ont été réhabilitées par la suite en hanok, des auberges traditionnelles. Il faut se perdre dans les petites rues pour espérer apercevoir cette architecture à l’ancienne. De plus quelques musées autour des arts coréens sont disséminés un peu partout. Ce qui fait surtout l’attraction ici c’est de pouvoir louer un hanbok, le vêtement traditionnel, pour une heure ou deux. À la rigueur, j’aurais bien voulu ne faire qu’une photo avec mais, dans la boutique où nous avons demandé, ça ne leur a pas plu. Bref, nous nous baladons en croisant régulièrement des écolières ou des touristes habillés à l’ancienne. Le soleil cogne et le quartier en pente nous fatiguent un peu, malgré les boissons rafraîchissantes essayées sur le parcours. Nous revenons à l’auberge pour nous reposer un peu.


La soirée a été le théâtre de quelques déconvenues. Nous avions repéré un restaurant qui avait l’air pas mal pour le menu. En passant devant nous apprenons qu’il ferme à 19h30. Comme quoi, certains quartiers sont un peu plus mornes la nuit. Nous nous dirigeons vers le centre-ville où nous espérons retrouver une carte dans le même genre. À croire que c’était le seul à faire du porc pané. Le reste ne nous tentant pas et l’heure passant nous avons échoué au KFC pour essayer un menu qu’on ne trouve pas en France. Pas trop mal d’ailleurs, on a quand même bien fait de n’en prendre qu’un pour deux.

Pour le dessert, nous avions remarqué une enseigne plus proche de l’auberge proposant de la neige de glace. Intrigués nous y allons ce soir et en demandons une à la mangue. Ils n’en font plus à cette heure-ci. Devant nos mines dépitées, ils ont fini par accepter de nous en faire une exceptionnellement. Sont chics quand même ! Et c’était super bon !


Nous rentrons tout contents de notre journée. Bien sûr nous n’aurions pas bien fini sans une petite mésaventure de plus. De retour à notre chambre nous nous occupons un peu, on se prépare à dormir, ce qui implique notamment d’aller aux toilettes. J’en reviens tranquillement et le temps de m’allonger on entend de l’eau couler d’un coup. Un tuyau derrière la chasse fuit. Je ne sais pas s’il s’est décollé ou autre mais j’enfile les premières sandales venues pour descendre à la réception, laissant Will stopper l’arrivée d’eau. Évidemment personne à l’accueil, il est minuit mais tout est encore grand ouvert. Je croise une autre locataire au rez-de-chaussée, lui explique la situation et elle m’assure qu’elle prévient un responsable dès qu’elle en voit un.
Je remonte, Will a pu bloquer l’arrivée d’eau. Il a aussi tenté d’appeler un responsable sur le téléphone mis à disposition dans la chambre… Aucune tonalité, en fait il n’est même pas branché, l’engin. Nous attendons un peu, Will décide de descendre à son tour. Il revient une dizaine de minutes plus tard avec un responsable qui ne peut rien faire de plus pour ce soir. Il avait l’air déjà content que l’eau ne coule plus. Il repart aussi vite qu’il est venu… Le temps pour Will de me raconter sa rencontre avec un Belge et une Indonésienne pendant qu’il était en bas (ça en a l’air mais c’est pas une blague) et au lit !

Journal de séjour #17 – Retour à Séoul

Journal de séjour #17 – Retour à Séoul

Un réveil tranquille, on en profite. On se prépare et on se rend à la gare routière qui est à 20 min à pied de chez nous. Comme le bus nous a laissés pas loin hier, on s’est dit qu’il devait y avoir une gare routière qui pouvait nous emmener à Séoul (ça nous évitera de traverser la ville pour rejoindre la grande gare). On arrive avec le ventre qui commence à grogner, on va pour prendre les tickets pour le prochain bus. La dame nous signale qu’il part dans 15min, ok on le prend. On se rend vite fait au petit market pour acheter de quoi manger : un cookie fourré à la pomme et des petits cookies classiques. On met nos sacs dans leurs housses de protection (à force de le faire et le refaire ça en devient quasi militaire et d’une fascination pour les regards locaux). On monte dans le bus et on se dirige vers notre ville d’accueil Séoul !!

1h40 de route plus tard, on arrive dans la capitale. Il est 12h20, le bus a roulé vite faut croire (on devait arriver à 12h40, tant mieux). On arrive à la gare qu’on connaît très bien, vu le souci qu’on y a eu (pour ceux qui ne savent pas). On trouve un petit resto qui propose de bons petits plats. On s’installe et on prend le temps de manger. Bon perso mon plat était tellement épicé, j’ai vraiment eu du mal à le manger.

On sort, on prend le métro direction le guesthouse. On a de la chance celui-ci est proche du centre-ville, une petite économie niveau transport en commun. On arrive dans notre résidence, l’hôte parle anglais (Youhou !). Il met du temps à trouver notre réservation. On comprend par la suite que comme on avait réservé tard le soir, il n’avait pas vu la réservation entre-temps. On arrive devant la chambre, mince elle n’est pas encore prête. Du coup on papote un peu avec Pablo, notre hôte (Coréen), et on sent que le feeling passe bien. On en profitera pour lui poser plein de questions pour mieux comprendre la culture locale ! On profite aussi de ce moment pour voir ce qu’on peut faire. Delphine déniche un coin à côté qui est une sorte de marché avec pleins de souvenirs typiques de la Corée et même pleins d’endroits où manger. Donc on décide d’y faire un tour. La chambre est prête, on pose nos affaires, on se repose quelques minutes et on repart vers la ville.

Le marché est bien là et c’est une ambiance vraiment atypique. Beaucoup de touristes, de stands et des boutiques. Plein de souvenirs de la Corée, des marques-pages aux couleurs locales et même des masques du village d’Hahoe !

On continue notre chemin, on voit un panneau qui montre la direction d’un salon de thé typique, bon on y va ! Le salon est très beau, on nous propose de prendre une table ou de s’asseoir sur des coussins à terre. On choisit les coussins (on est des bonhommes !) Les thés et gâteaux sont super bons mais ça reste un peu cher (environ 20€ le tout).

On ressort, puis on continue notre marche vers un temple bouddhiste, qui a l’air de proposer aussi de faire un séjour avec les moines. Les lanternes suspendues recouvrent tout l’espace, on dirait un super coin ombragé ! Même l’arbre arbore un nouveau style de feuillage ! C’est beau !

On reprend le chemin, on arrive devant un gong qui servait à donner l’heure pendant une période. Aujourd’hui le gong fonctionne à quelques occasions.

Puis on remonte vers un petit parc. On y découvre la pagode de Wongaksa appelée aussi la tour aux dix histoires. Sur chaque palier une histoire est contée. Elle a été bâtie pendant deux ans sous la demande du roi Sejong, pendant le temps de son règne. Mais comme le temps, la pollution, etc. ont abîmé la tour, elle a été mise sous une boîte de verre.

(Imagine prise sur internet, on tellement été subjugués qu’on a oublié de prendre une photo)

Après cela on décide de rentrer, on en profite pour avancer le travail. Vient l’heure du repas, on sort manger un burger à côté. On pensait pas manger autant mais on en a eu pour notre argent !

On finit par une petite balade nocturne et on rentre se coucher, demain grosse journée de marche !