Journal de séjour #21 – De Charybde en Scylla

Journal de séjour #21 – De Charybde en Scylla

Levés aux aurores, nous nous préparons à partir. Départ pour Pékin en début d’aprem’. Nous avions repéré l’arrêt de la navette vers l’aéroport ainsi que les horaires. Ces arrêts sont même présents un peu partout en ville, c’est hyper pratique. Nous ne sommes pas pressés mais quand même la navette nous passe sous le nez…
Tant pis, le temps de retirer quelques espèces et nous revenons. Nous avons été hélés par trois taxis avant que la navette n’arrive. Une petite heure de route et nous sommes devant les panneaux d’affichage de l’aéroport d’Incheon. Impossible de trouver notre vol ! Nous vérifions sur le mail, la date est bonne. Nous avons l’heure, le numéro de vol, la destination, depuis l’aéroport de Séoul Gimpo… Ok donc je me suis plantée. Je croyais dur comme fer que nous partions de Séoul Incheon alors que notre avion nous attend à Séoul Gimpo. Autant confondre Orly et Charles de Gaulle à ce stade.
Le temps presse mais c’est encore bon. Nous ne nous embêtons pas à chercher une navette, nous irons en taxi. Nous nous avançons vers la file. On nous présente le premier taxi venu. Ça a l’air classieux quand même. Il y avait noté “limousine” sur la portière, ce que confirme le chauffeur en s’installant. Ok donc plus de place, du wifi et je ne sais quel autre service. Nous demandons le prix de la course : 70000 won. Nous cherchons donc un autre taxi, moins luxueux et moins cher. L’organisateur des taxis (c’est lui qui nous a ramenés jusqu’à la limousine avant de servir quelqu’un d’autre) nous demande ce qui n’allait pas, “le prix bien sûr”. Il nous désigne un joli taxi blanc et normal. Parfait !
Notre chauffeur met le compteur en route (vive cette invention quand même) et fonce vers l’aéroport de Gimpo. Nous ne le freinons pas, ça va bien avec le timing genre 24h chrono. Une demie-heure et 30000 won plus tard, nous sommes au bon endroit et même en avance. L’enregistrement n’a pas encore commencé. Nous pouvons nous détendre. (C’est pas fini.)
File d’attente, enregistrement classique, on nous dit de regarder à l’écran suivant si nos valises passent bien en soute… Une particularité des aéroports asiatiques sans doute. Ils font un scanner de ta valise, tu patientes de l’autre côté de la porte et tu regardes si ta valise continue sa route sur le tapis roulant. Autrement, on t’appelle dans le bureau et on te demande d’ouvrir ta valise. Donc ce qui a posé problème cette fois a été le bâton allume-feu de Will. On ne nous l’avait jamais reproché avant. Comme nous sommes sympas, on a juste eu un avertissement. Nous n’avons pas compris si c’était complètement prohibé ou s’il fallait le garder sur nous comme un briquet. Passons…


Nous patientons avec un sandwich (qui se passe de commentaire) et un smoothie. Nous décollons enfin. Petite sieste et petit repas offert. Nous remplissons consciencieusement le papier à donner à l’immigration. Deux heures plus tard (-1h de décalage horaire), nous atterrissons à Pékin. À l’immigration, Will passe le premier… et ça prend bien du temps. Arrive le moment où la dame me fait signe de les rejoindre : “do you know this man ?”. C’est pas le moment de dire des bêtises, oui je le connais. Je donne mon passeport et la dame ne fait pas de chichi pour moi. Will est trop différent de sa photo de passeport (la barbe aide pas) et la reconnaissance faciale n’est pas si aisée. Elle nous emmène auprès d’un autre collègue, qui demandera à deux autres collègues. J’ai beau leur dire qu’il était comme ça plus jeune, ce décalage photo/réalité les perturbe beaucoup ! Enfin il y en a un qui a la bonne idée de demander à William un autographe. La comparaison des signatures fonctionne beaucoup mieux. Nous sommes autorisés à fouler le sol chinois ! (C’est toujours pas fini.)


Nous avons eu la bonne idée d’imprimer une carte du métro pékinois. Donc nous prenons la ligne express vers le centre-ville, ok, puis on trouve la ligne pour aller vers le guesthouse (au passage nous voyons une vidéo du youtubeur Cyprien entre deux pubs dans le métro…), ok, et nous nous dirigeons à travers les petites rues pour poser nos affaires. Sympas d’ailleurs les petites rues. Juste avant d’y entrer pour de bon, un type nous demande où l’on souhaite aller. Nous lui disons qu’on n’a pas besoin d’aide. Il sort tout de go « Leo’s hostel ? ». Là on commence à flipper car c’était bien ça et de ce qu’il nous fait comprendre, ça ne va pas être simple d’y aller seuls. Mais nous suivrons vaille que vaille Maps Me, nous ne voulons pas payer un guide. Nous quittons donc la route principale pour nous enfoncer dans un dédale de petites rues. Mon impression : on se croirait dans une petite ville de campagne, pas vraiment Pékin. Pourtant nous sommes à deux pas de la place Tien An Men. C’est un peu rustique et les habitants sont un peu natures mais pourquoi pas, ça dépayse. Le ressenti de William : c’était déroutant. Il s’est senti complètement perdu. Le goudron a laissé place à de la terre. Les scooters électriques nous frôlent dans des petites rues où nous pouvons à peine circuler, à coup de klaxon en prime. Plus on s’enfonce, plus il a l’impression de vivre la pub Booking (la famille en pleine jungle) pour trouver notre hôtel sous le regard hagard des habitants.

Nous trouvons notre auberge de jeunesse… Mais eux ne trouvent pas notre réservation par booking. Il leur faudrait le numéro. Bien évidemment nous avions réservé il y a plus d’un mois pour faire le visa chinois. Va retrouver le mail ! D’autant qu’avec les restrictions Internet du pays, Google et affiliés du genre Gmail (par exemple hein) sont bloqués. Booking avait également décidé de ne pas fonctionner, bref c’est génial. Nous nous sommes mis sur le côté et Will a pris du temps pour bidouiller un truc qu’il vous expliquera dans un autre article. Toujours est-il que 20 minutes après, Booking était revenu et le numéro de réservation avec. Hallelujah ! Soit dit en passant, le quartier où nous nous trouvons s’appelle un hutong. Il s’agit de la vieille ville de Pékin. Ces quartiers ont tendance à disparaître avec la modernisation mais la ville essaie d’en garder un peu. On ne dit pas non mais ils pourraient rénover ces vieilles maisons de pierre grise…
Nous prenons la clé de la chambre et le temps de papoter tourisme avec la jeune femme de l’accueil, hyperdouée à l’anglais d’autant plus. Ni une, ni deux nous réservons le programme pour le lendemain que vous verrez par la suite (non je ne dirai rien).

(Hall de l’hôtel, il s’agit d’une cour intérieure qui donne sur les chambres)

Nous faisons un petit tour du quartier et trouvons les rues commerçantes et nettement plus urbaines que nos ruelles rustiques. L’architecture reste quand même à la sauce chinoise cela dit. On apprécie les boutiques et boui-boui où l’on peut trouver trois tonnes de trucs à bas prix : vêtement, babioles, jade, brochettes en tout genre, musée de Madame Tussaud… Un coucou à Jackie Chan et ça repart. Nous mangeons dans un fastfood chinois, Dico. Étrange mais pas trop mal mon hamburger riz crevettes, Celui de Will à l’ananas par contre, c’est pas le top. Pour le dessert, une brochette de fruits caramélisés et une boisson fumante (bicarbonate ?). Enfin nous allons nous octroyer un repos bien mérité. Vivement la suite !

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