Journal de séjour #22 – La grande muraille de Chine

Journal de séjour #22 – La grande muraille de Chine

La journée commence tôt à 6h30. On a eu quelques doutes sur la chambre, mais la fatigue a pris le dessus, du coup on a bien dormi. On se prépare rapidement et on part vers le point de rdv.

La ville se réveille elle aussi tout doucement. Il n’y a pas cette frénésie de la veille, avec tous ces vélos et motos électriques qui font des va et vient. Les petits commerçants préparent des petites bouchées à la vapeur sous un temps très couvert. On arrive à l’hôtel Leo, ce n’est pas du tout le même standing que notre hébergement. Eux ils ont un certificat de propreté, donc imaginez notre chambre… On rentre, on signale l’objet de notre venue, elle nous dit d’attendre sur le banc, on demande si on peut prendre le petit-déjeuner ici. Pour eux il n’y a pas de soucis et elle nous invite à rejoindre le bar-restaurant. L’endroit est beau, les chaises sont remplacées par les fauteuils des pousse-pousses avec les grandes roues et l’ambiance est chaleureuse (on n’a pas pu faire de photos, trop sombre par contre). On sent que c’est un petit bar/restaurant pour les jeunes. La TV montre un match de badminton et il y a plein de décorations sympas comme des drapeaux, autocollants, etc. On se dirige vers le bar, on commande deux cafés et le petit-déjeuner français, avec ses fameux ananas et pastèque, n’est-ce-pas ?

On se dirige vers l’accueil, on papote avec une Américaine qui nous raconte les visites qu’elle a faites en Chine. On a vraiment hâte de voir les mêmes lieux. On nous demande nos réservations, puis on se rend dans un bus à 21 places. On entend un couple parler français, sympas, on papote un peu, puis on grimpe dans le bus direction : The Great Wall ! (Il est 7h35) A savoir, avant que je ne commence à parler de la promenade de santé sur le mur, on est passés par notre auberge pour cette visite. Il faut le dire c’est un sacré business dans le coin. Là ils nous emmènent dans un coin pas du tout touristique car cette partie de la muraille n’est pas restaurée pour les touristes. Vous comprendrez mieux plus bas dans l’article, sur les photos on ne voit que notre groupe. 10h30 : arrivée à Badaling au pied d’une partie de la grande muraille de Chine. On arrive vers une grande entrée, le bus s’arrête et laisse monter Steeve, notre guide. Celui-ci nous invite à faire un dernier tour aux WC avant de commencer l’excursion, car il n’y a pas de toilettes une fois là-haut ! On profite tous de ce moment et on regrimpe dans le bus juste le temps d’arriver devant l’entrée de la muraille quelques centaines de mètres plus loin. A la descente du bus, il pleut… Le guide nous avise qu’une boutique juste à côté vend des combinaisons parapluie et nous propose même de garder nos affaires dans le bus. On préfère les garder, le sac contient de l’eau, l’appareil photo et de quoi grignoter.

On commence à monter des marches et on arrive sur une petite place. Notre guide nous explique qu’avant de monter sur la grande muraille il faut comprendre les circonstances de sa construction. Il n’a pas tort, je n’aurais pas apprécié l’ascension sans savoir les enjeux et les contextes de la construction. Il nous explique qu’à l’époque, pour protéger le pays des invasions mongoles, l’empereur offre au peuple un choix. Soit ils choisissent de participer à la construction de la grande muraille, soit ils se défendent sur le front (dans les deux cas, vous mourrez à un moment ou à un autre). Il faut savoir que les bâtisseurs n’étaient pas bien ravitaillés en eau et en nourriture, du coup ils mourraient à la tâche. Entre ça et les accidents nombreux, il faut compter environ 300 millions de morts. On raconte aussi que lorsque la muraille de Chine fut construite, les veuves sont venues y pleurer, n’ayant pas pu enterrer les corps de leurs maris (ensevelis directement sous les décombres). Elles auraient tellement pleuré que leurs larmes ont créé un déluge cassant une partie de la muraille et ils ont dû reconstruire plus solidement. Bon ça c’est la légende, en vrai ce sont sans doute la pluie et la neige les responsables. Le guide nous a aussi donné une autre version qu’on raconte dans son village (la version Steeve, comme il aime le dire). Pour la connaître je vous laisse faire le voyage jusqu’à la muraille de Chine avec ce guide (faut bien aider à faire marcher le business non ?) En connaissant toutes les histoires, on nous donne quelques indications. On en a pour 3h de marche aller-retour et l’objectif est de passer 7 tours de garde (objectif mais aussi le seuil à ne pas dépasser pour raison de sécurité). Et qu’il y a environ 3km à faire (juste l’aller).

On est gonflés à bloc ! On a de quoi boire, on a les protections pour la pluie (même pas eu besoin d’en acheter), de bonnes chaussures, on connaît le passé de la muraille, on est prêts à apprécier la marche. On commence, on atteint la première tour, on a une belle vue dans l’ensemble. On regarde le chemin qui s’ouvre à nous et on constate que ça grimpe un peu. La muraille a plusieurs particularités. D’abord on retient qu’elle épouse bien les formes de la chaîne de montagnes. Donc beaucoup de chemins qui montent et descendent. Deuxième particularité, les allées de la muraille se distinguent en deux parties. Il y a soit un chemin plat (plus ou moins cool en fonction de la montée ou de la descente), soit un chemin en escaliers, là c’est un autre niveau. La hauteur des marches peut être égale à un dé ou faire la taille de mon tibia. Et attendez là j’ai juste parlé de la hauteur, parce que la largeur des marches est aussi de plusieurs tailles. Alors quand c’est large en s’en fout mais quand la marche fait à peine un tiers de mon pied, on en parle ? Je le pose où, mon pied ? Obligé de monter en mode crabe. xD Quand tu sais tout ça, je peux te dire une chose : c’est chiant surtout quand tu commences à fatiguer. >< Enfin bon, la portion de la muraille n’était pas facile. La pluie plus ou moins présente et un brouillard à ne plus voir sur 5 mètres ne nous ont pas aidés. Voici quelques photos à l’aller 🙂

On arrive finalement à la 5e étape. On n’ira pas plus loin à cause du timing. On retrouve nos camarades de bus, on se félicite d’être arrivés là, on se prend une petite photo souvenir. On est à 1200 mètres d’altitude, on a marché 1h30 sous la pluie et on est contents de repartir en arrière.

En revenant sur nos pas, le cheminement n’est clairement pas le même. Pour moi, les descentes sont devenues une partie de plaisir. En revanche pour Delphine, on aurait dit un chat qui tente de descendre d’un arbre. On retrouve nos compatriotes français (dédicace à Aline et Clément) ! On papote ensemble jusqu’à la descente. On profite que le brouillard se lève ainsi que la pluie pour enfin pouvoir apprécier le paysage. En photo, vous n’avez que le quart de beauté du paysage. Imaginez, vous êtes à au moins 1000 mètres d’altitude, pas un seul bruit, la vision d’un paysage vaste, limite sans fin, et une sensation d’avoir accompli une chose dont vous avez toujours rêvé ! Si vous pouvez je vous conseille vraiment de faire la muraille de Chine. Rien que d’en parler je veux y retourner !!!

Après être revenus avec le reste du groupe, on est contents d’arriver au bus mais on est trempés jusqu’aux os. Je dis bien on ! Toutes les personnes étaient trempées. Moi, j’étais en nage, juste dégoûté de ne pas avoir pris de vêtements de rechange (et dire qu’on a plus de 2h de route). On part manger un bout, compris dans la visite. Sincèrement, je pensais manger un sandwich, on a eu un bon petit plat chaud. Trop bon ! On continue à papoter avec Aline et Clément et deux autres filles (étudiantes en Chine qui avaient hâte de rentrer en France ^^).

Repus, on rentre à Pékin. Dans le bus toujours papotage (le trajet est du coup passé très vite). On s’entend bien avec Aline et Clément et on décide de se retrouver le soir pour aller ensemble au marché nocturne et en profiter pour enfin goûter serpent, scorpion et autres curiosités locales ! Le temps d’une douche et d’enfiler des vêtements propres, on part pour le marché nocturne. On se retrouve, on arpente les rues et on arrive sur la place Tien An Men. On décide d’en profiter pour s’approcher de la Cité Interdite que nous voulons visiter demain. C’est le parcours du combattant pour y accéder. Il faut passer par plusieurs souterrains (celui du métro et d’autres qui servent à traverser les immenses routes), donc plusieurs contrôles de sécurité (scanner des sacs à dos) et faire plusieurs queues. C’est pire qu’accéder à la place des Terreaux pendant la fête des Lumières (Lyon). Enfin nous arrivons devant le palais et nous voyons une foule parquée derrière des barrières. Nous arrivons par hasard et pile à l’heure pour la descente du drapeau national à coup de marche militaire, très solennel avec un joli soleil couchant tout rose. Très intéressant à voir, je suis obligé de porter Delphine pour avoir quelques photos par-dessus la masse de Chinois (ça les a beaucoup amusés d’ailleurs). Le temps de repartir est venu, c’est ce qu’on devine quand un camion militaire commence à nous chasser… en roulant gentiment dans notre direction, histoire de pousser tout le monde vers la sortie.

On continue un peu plus loin pour arriver à un grand square ! Immense ça nous change de notre vieux Pékin ! Mais pas de traces du marché. On revient sur nos pas, on cherche, toujours rien. Pourtant sur nos cartes et applications nous y sommes. On demande à une personne dans la rue, il nous répond non, comme s’il ne voulait pas répondre… Bon on traverse une route, les filles ont la bonne idée de demander dans un hôtel. On nous annonce que le marché a fermé il y a un an… ça devait pas marcher ou un souci peut être :/

On repart blasés mais on va manger un plat dans un petit boui-boui. On se prend des plats de nouilles à la viande. Pour certains ça sera avec du gras et d’autre des os ^^ On mange quand même bien et pour pas cher !!! Vive la bouffe en Chine ! On se donne rdv le lendemain et on rentre se reposer de cette sacrée journée.

3 réactions au sujet de « Journal de séjour #22 – La grande muraille de Chine »

  1. Dany Boon serait fier de toi, Delphine. Une capuche impécablement ajustée. Bon, piètre commentaire mais le reste est trop grandiose, à perte de vue.

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