Archives de
Auteur : Delphine Cambra

Les bons petits plats guatémaltèques selon région

Les bons petits plats guatémaltèques selon région

Les bons petits plats guatémaltèques ne changent guère des nicaraguayens. Nous retrouvons des recettes à base de haricots rouges, riz et petits légumes. Pour autant, nous avons trouvé quelques pépites et des gourmandises régionales.

Les plats principaux tout d’abords. On ressent une influence mexico-américaine dans certaines auberges : guacamole/nachos, burgers… Mais dès qu’on se déplace vers les lieux plus touristico-traditionnels, on retrouve des plats locaux avec du poisson grillé et des ceviche vers le lac Atitlan. Enfin, il y a quelques restaurants plus européens, notamment à Flores plus touristique. Les assiettes sont généreuses et très savoureuses.

Les desserts sont évidemment plutôt gourmands, avec une influence européenne/américaine très prononcée.

Les petits déjeuners sont généralement pris dans les auberges. Il faut partir sur les classiques continentaux, quoique souvent revisités. Pour du local, on retrouve la banane plantain et les œufs qui sont toujours un régal.

Quand ils sont pris sur le pouce, c’est plus frugal. Céréales/yaourt sur un volcan, pause McCafé sur la route.

Les jus de fruits sont encore une merveilleuse idée. Rafraichissants, vitaminés et variés, il y en a pour tous les goûts. On a même trouvé une enseigne dont les smoothies n’ont rien à envier aux boissons Starbucks !

Le café guatémaltèque est assez connu par le monde. On ne peut qu’acquiescer, un équilibre parfait entre douceur et amertume.

Rassurez-vous, on trouve facilement de la bière.

Parmi les snacks qu’on a pu goûter, outre les chips type tortillas, on a eu quelques bonbons.

Évidemment, nous avons notre essai fast-food. Maintenant, c’est surtout parce qu’on a plus le choix selon l’heure à laquelle on souhaite manger. Autrement le classique club-sandwich nous est servi sur les longs trajets.

Journaux de séjour #250-251 : Florès et Tikal, florilège maya

Journaux de séjour #250-251 : Florès et Tikal, florilège maya

Jour 250 :

Rebelotte pour un départ. Direction Florès et surtout le site maya majeur du Guatemala : Tikal. Le départ est prévu à 8h, pour 8h de trajet… Pour un peu nous ratons le petit-déjeuner, les cuisines ont du retard. Nous mangeons à la va-vite et le temps de récupérer nos affaires la navette est là. Nos sacs sont entassés à l’arrière et non pas sur le toit comme d’habitude. Nous allons chercher d’autres personnes au “terminal” et de ce que nous entendons… personne ne va au même endroit. Sans explication aucune, nous avons des touristes pour Florès, Antigua, Panajachel… il ne manquait plus que Livingston et nous avions tout le pays. Il aura fallu insister un moment pour une explication : on nous dispatchera à Cobán tout simplement. Donc nous partons à 9h et arrivons à 11h à Cobán. Nous changeons effectivement de navette. Bien dommage, cette navette-ci est moins confortable.

Là encore, nous nous arrêtons à 15h pour déjeuner dans une station service. Nous arrivons à Florès à 17h. Avant d’aller sur l’île, nous nous arrêtons devant une supérette. On nous annonce que si l’on veut retirer des sous c’est maintenant car sur l’île ça n’est plus possible. Une dame dans la navette nous dit que c’est faux et que dans deux minutes on nous proposera des tours. Ça ne loupe pas effectivement. Bref, après cet arrêt commercial nous repartons, passons le pont et sommes déposés enfin à l’hôtel. Comme d’habitude nous prenons les informations nécessaires et allons manger une pizza.


Jour 251 :
Encore un réveil matinal, nous prenons juste le temps de passer à la boulangerie pour prendre le petit-déjeuner. L’attente reprend pour la navette vers Tikal, l’une des plus grandes villes de toute la civilisation maya. Elle doit passer à 8h. Il n’y aura pas trop de retard mais le temps de récupérer tout le monde nous n’arriverons pas sur le site avant 10h. Nous devons encore acheter nos billets et continuer la route jusqu’au site. De là, on nous donne rendez-vous à 15h pour le retour. On trouve un musée, des boutiques et des restaurants. Enfin un dernier guichet avant la jungle pour vérifier les tickets achetés et vendre des cartes des lieux. La jungle nous tend enfin les bras. Tikal n’attend que nous.


Nous commençons par un premier complexe de pyramides jumelles. Une partie est restée ensevelie sous la végétation pour nous faire imaginer ce que les archéologues ont vu avant leurs recherches. La partie découverte nous donne une idée de ce que ça donnait à l’époque. Une fois de plus, nous retrouvons le besoin de symétrie dans la construction maya et un rapport avec les points cardinaux. Les pyramides ont été construites sur une grande place carrée, orientées à l’ouest et à l’est. Entre elles, se dressent des autels et piliers traversant la place sur un axe nord-sud. Au sud avait dû se trouver un palais, au nord un petit temple abrite une stèle dont la date coïnciderait avec la fin d’un cycle maya autour de l’an 771.


Nous continuons d’avancer en-dehors des chemins pris par les groupes touristiques. Nous arrivons à de nouvelles pyramides perdues dans leur coin de jungle. Nous passons devons une stèle rendons hommage à la capture d’un chef militaire par le gouverneur de Tikal en 748 (le 8 décembre, les Mayas permettent une grande précision calendaire). Les pyramides sont reliées à d’autres lieux emblématiques de Tikal, laissant penser que cette place devait avoir son importance.


En continuant d’avancer nous arrivons au fond du site où se dresse le temple IV. C’est l’un des plus connus de Tikal car il en est le plus grand. Il est possible de grimper par un escalier de bois à flanc de temple, celui-ci étant encore en restauration. C’est de là que les matinaux peuvent voir le lever du soleil. Pour notre part nous avons pu apprécier la vue déjà magnifique sur la jungle et les quelques temples suffisamment grands pour dépasser de la canopée. Petit bémol, il n’y a aucune barrière de sécurité. Sujets au vertige s’abstenir.

Nous redescendons et continuons notre visite. Nous passons devant des snacks qui ont poussé autour des temples principaux. Rien de très invasif heureusement. Nous arrivons sur une place appelée Mundo Perdido, le monde perdu. Il s’agit de la zone la plus ancienne de Tikal. La grande pyramide, haute de 32 mètres, daterait d’autour de 300 avant J.-C. et servait d’observatoire astrologique.

Un peu plus loin, la place des sept temples servait de lieu de rassemblement majeur à la population. Outre les sept temples alignés à l’est de la place, on pouvait y trouver des terrains de jeu au nord.

Encore plus loin, on approche du temple V, l’un des plus grands de Tikal, 57 mètres de haut. Il daterait de l’an 650 après J.-C.


Nos découvertes continuent. En nous rendant sur la place centrale de Tikal, nous croisons un toucan et des singes-araignée. Il y a bien sûr toute une faune aux alentours du site, plus ou moins craintive de l’homme selon les espèces. Même si nous sommes proches de leur milieu naturel, il sera difficile de voir un jaguar. Plus facilement en début de mâtinée ou fin de journée pour les singes hurleurs et les coatis.

Sur la grande place, nous atteignons le cœur du site de Tikal. Tout y est restauré, ne laissant plus aucune place à la jungle. Deux temples se font face, le II et le temple du Grand Jaguar, emblématique du lieu. L’intérêt majeur du temple II est d’y monter pour prendre en photo le temple du Grand Jaguar. Il y a une barrière cette fois. La place est cernée par deux acropoles rendant les lieux encore plus importants pour la vie quotidienne des Mayas ayant vécu ici.


Nous profitons de l’ambiance détendue, limite farniente, et reprenons notre route vers une dernière structure, le palais des Acanaladuras, les rainures qui décorent les murs. Cette bâtisse a dû être impressionnante en son temps. Il n’en reste aujourd’hui qu’une façade. Il faudrait une maquette reconstructrice pour se rendre compte de ce que ça a dû être.


Il reste encore quelques vestiges que nous n’avons pas vu mais le temps risque de nous manquer. D’autant que nous avons vu les parties majeures de Tikal. Il doit rester un temple et un petit palais plus éloignés. Pour notre part nous sommes satisfaits de nos 3h30 de visite. Nous retournons à l’entrée et mangeons dans une des aires de restauration. Ça n’est pas fabuleux mais ça nous calera.

Nous sortons et avons juste le temps d’un lèche-vitrine avant l’appel aux navettes. Il est 15h, on annonce le départ. C’est un peu confus mais en montrant notre ticket à un des organisateurs nous sommes vite amenés à une navette. Encore une bonne heure de route et nous revoilà à Florès. De retour à l’hôtel, Will est tout content d’apercevoir un groupe de jeunes filles bien apprêtées : maquillage, robes, coiffures… Il semble qu’une élection de miss tienne lieu en ce moment. Les candidates nous font l’honneur de partager notre hôtel. Nous n’oserons pas les déranger pendant leurs préparatifs. Nous nous renseignons pour passer la frontière demain et allons manger dans un restaurant en bord de fleuve. Nous nous faisons plaisir, notamment pour le dessert.

Journaux de séjour #248-249 : Lanquín et Semuc Champey

Journaux de séjour #248-249 : Lanquín et Semuc Champey

Jour n°248 :

Réveil aux aurores. Nous repartons à l’aventure ! Au programme, départ pour Lanquín connue pour le site naturel de Semuc Champey. Mais avant ça, un dernier petit-déjeuner au ‘&café’ et un au revoir à la famille. Ça fait plaisir de les revoir, même s’il en manque encore. Ça attendra le retour. Puis commence l’attente infernale, caractéristique des voyages guatémaltèques. Soyez prévenus ! Départ pour 8h, nous devons être prêts 10-15 minutes avant. Pas de problèmes, la ponctualité est une de nos qualités (il en faut un peu heureusement). En revanche, la patience est alors mise à rude épreuve. La navette passera à 8h20 avec seulement 4 autres personnes à bord. C’est qu’il faut la remplir et à bloc s’il vous plait. Le principe de rentabilité est poussé à son comble. Or donc le temps de remplir la navette à une vingtaine de personnes supplémentaires nous partons d’Antigua à 9h30. Ça va qu’il n’y a que 6h de route nous a-t-on dit. Ne nous plaignons pas non plus, certains ont droit aux strapontins hautement inconfortables.
Le trajet permet de continuer la nuit le plus souvent. À 15h on nous arrête à Cobán pour manger dans un restaurant dédié principalement à ces navettes de transport. Pour ceux qui veulent, d’autres boui-bouis sont disponibles autour. Nous n’avons pas fait la fine bouche. Nous repartons à 16h… pour encore 2h sur route cahoteuse en pleine jungle. On ne peut même pas apprécier la nature, la nuit tombe rapidement. Nous arriverons finalement à Lanquín à plus de 18h (6h qu’ils disaient). Il faut encore trouver la navette de l’hôtel. D’autant qu’il fait nuit noire, nous ne sommes éclairés que par les feux des navettes et la pluie a rendu le sol boueux. En fait, les envoyés de tous les hôtels des environs sont présents et vous sautent dessus en disant le nom de leur hôtel. Nous trouvons le nôtre qui vérifie sa liste avant de nous refourguer à un tuck-tuck et de préciser que c’est gratuit au démarrage. Quelques cahots plus tard nous arrivons enfin à l’hôtel.


En un temps record nous nous renseignons sur la visite de Semuc Champey, libre 30 quetzales pour le transport aller ou en tour 200 quetzales par personne avec transport, guides et pleins d’activités. Les activités aquatiques sont incompatibles avec le rhume de William encore présent. Nous ferons la visite libre. Puis renseignement pour le départ pour Florès deux jours après, la lessive, le restaurant… Ça y est nous pouvons nous reposer et manger un bout avant d’aller nous coucher.
Jour n° 249 :
Nous nous levons tôt pour visiter Semuc Champey. Petit-déjeuner à 7h30 pour un départ à 8h. Ah non, 8h30 au final. En fait de navette, nous allons à l’arrière d’une camionnette. Rien pour nous asseoir, il faut se tenir aux barres de fer autour. Pas dangereuse du tout cette affaire. La balade sera agréable malgré le brouillard cachant le paysage, le départ encore plus tardif et les 10 km de cahots en montées et pentes de piste.

Une navette remplie de bonnes-sœurs


À l’entrée du site, il est 10h et le transporteur nous dit repasser à 13h30. C’est que ça fait court nous semble-t-il. Au pire, il y a pleins d’autres transporteurs si nous venions à le louper. Nous n’avons payé que l’aller après tout. Nous avançons vers l’entrée pour nous acquitter des droits (50 quetzales). Plusieurs sentiers sont possibles. Nous tentons le plus dur pour commencer : le Mirador. Ça grimpe effectivement et le sentier boueux n’aide pas beaucoup. De temps en temps on trouve un escalier de bois. Une bonne demie-heure de grimpette dans la jungle nous permet de surplomber le site de Semuc Champey. Les piscines naturelles de couleur turquoise sont superbes vue d’ici. Pour ceux qui auraient peur de la grimpette, des dames vendent tous les 100m des cocos et de l’eau.


La descente va durer une demie-heure également, par un autre chemin du même acabit. Nous arrivons pile poil sur les premiers bassins, surplombés par la cascade. De loin l’eau est turquoise mais sous nos pieds elle est limpide. Nous pouvons même apercevoir quelques petits poissons tous curieux. Ça tombe bien Will avait emporté un reste des tortillas de ce matin. Nous nourrissons les poissons et goûtons l’eau avec les mains. C’est rafraichissant, se baigner doit y être très agréable. D’autant que les environs sont très beaux également. Ces piscines naturelles sont vraiment idylliques.


En repartant nous voyons un endroit où se changer avec notamment des casiers que l’on peut fermer avec des cadenas. Nous ne savons pas si le service est payant mais c’est génial pour y laisser ses affaires en sûreté et au sec. Nous repartons et revenons rapidement au point de départ. Pour les plus aventureux, il est possible de visiter une grotte apparemment mais nous n’avons pas vu l’entrée. Il est 12h et nous décidons de manger à un des étals présents à l’entrée du site. On nous propose du poulet, du riz, des haricots et de l’avocat. Un plat classique pour la cuisine quotidienne du Guatemala. Pour le dessert Will nous prend une cosse de cacao. Les graines se grignotent. Il y a une pulpe sucrée autour qu’il est doux de manger. Ne restent que les graines de cacao.


Nous avons fini et nous avons encore un moment avant l’arrivée de notre chauffeur. Nous retrouvons nos compagnons de l’aller. Ils ont trouvé un transporteur pour 20 quetzales par personne. Nous nous invitons et profitons des sièges de la camionnette, plus agréables pour le retour. Nous nous reposerons tout l’après-midi, reprenant peu à peu le travail (écriture de textes, tri des photos…)

Journal de séjour #247 : Visite guidée d’Antigua

Journal de séjour #247 : Visite guidée d’Antigua

Les hommes ne vont pas mieux. C’est notre dernière journée à Antigua. Nous avons une visite prévue en français dans l’après-midi. La mâtinée est déjà bien avancée quand nous nous réveillons. Nous voyons avec la famille pour nous retrouver au &Café où nous prenons notre petit-déjeuner Will et moi. Une fois réunis nous faisons un dernier tour de shopping et allons manger afin d’être prêts pour Antigua.
De 6 personnes, nous passons à 3. Nous ferons la visite entre filles… + le guide. Il est facile de trouver un guide pour visiter Antigua. Il suffit d’aller sur la place principale et de repérer les gilets des guides. Attention à ne pas confondre avec les photographes qui portent aussi le gilet, mais avec un appareil photo forcément. Les guides sont plutôt du côté de l’église et certains parlent français. Demandez aux collègues, ils vous les trouveront. Pour les prix, partez sur du 30-40$ US par personne. Si vous êtes plusieurs vous pouvez faire baisser à 25$US par personne.
Nous avions réservé la veille pour ce jour (un lendemain de fêtes nous n’étions pas sûrs d’en trouver). Luis, notre guide, est fin prêt et est très compréhensif quant à la diminution du groupe. Nous commençons par la place et l’église. Grosso modo ce qu’il faut retenir de Antigua est qu’il s’agit de l’ancienne capitale du Guatemala donc de son nom complet Antigua Guatemala : l’ancienne Guatemala. Ce qui l’a déchue de son titre a été le nombre fulgurant de tremblements de terre plus destructeurs les uns que les autres et la guerre civile. Aujourd’hui la ville est essentiellement tournée vers le tourisme. Restaurant, auberges et tours opérateur sont les principales activités présentes. Les habitations sont basses car il faut encore s’attendre à de gros tremblements de terre tous les 50 ans environ. Le nombre de victimes a bien diminué. La dernière fois on en a compté une centaine. Par rapport au millier voir la dizaine de milliers d’avant… bref tout est relatif.

L’église aujourd’hui est différente donc de sa première forme. Assez petite, son orientation est également différente. Elle pointe vers le sud alors que l’ancien autel pointait à l’est. À l’arrière du bâtiment il est possible de visiter les ruines de l’ancienne église. La plupart des murs sont encore debout mais oubliez toit et vitraux. Un passage vers une crypte souterraine est dévoilé. Une rumeur raconte qu’un réseau de tunnels souterrains reliait les églises entre elles mais ça n’a jamais été prouvé.

Parmi nos déambulations, nous passerons devant des architectures typiques de la colonisation que ce soit pour les maisons comme pour un ancien couvent. D’ailleurs nous verrons aussi un détail rappelant quel entrepreneur a fourni l’électricité à la ville.

À côté de l’église se tient la première université du pays. Puis nous avançons vers une autre église qui recèle de trésors patrimoniaux. On y trouve un Christ à la peau noire, créé à l’époque pour favoriser la conversion. Comme le bâtiment a été détruit à de multiples reprises également, c’est aujourd’hui une reconstitution. Mais les objets décoratifs sont d’époque. Ils avaient été récupérés par de riches familles qui ont accepté de les restituer à l’église. Un culte s’y tenait, je n’ai pas osé prendre de photos. Je vous encourage à y aller.

Nous avancerons alors vers un musée du jade. Il semblerait que le jade guatémaltèque soit plus rare que son cousin asiatique. De composition différente, on en trouve moins de par le monde. Les Mayas le travaillaient déjà et créaient de lourds bijoux, ornements et objets. Cette pierre avait quelque chose de sacré. La collection présente au musée est très jolie. Par contre, pas vraiment de photos une fois de plus. Mea culpa, je n’ai pas demandé aussi. Nous n’avons pas vu les artisans non plus car c’est férié. On en apprend plus sur la mythologie maya et le calendrier. Le cycle maya est très précis et diffère de beaucoup du nôtre. Quant à l’astrologie, chaque jour le signe change, ça peut complètement différer d’une année à l’autre. Tout ce que j’ai retenu c’est que dans la famille certains sont nés le jour du serpent, du colibri ou encore de la chauve-souris. Je suis tombé sur le poisson ce qui n’est pas trop mal en fait (jour propice à la médecine, de meilleurs chances de guérir). Will est né le jour du serpent, animal noble car apparenté au serpent à plumes dans la mythologie. Les natifs seraient donc fin diplomates et ne supportent pas les injustices. Rien n’y fait, Will n’aime pas les serpents… C’est un très gros résumé, je vous laisse approfondir le sujet.


Nous continuons vers un ancien couvent reconverti en hôtel. Les murs encore debouts sont gardés intacts et des petits musées sont présents. De l’art catholique d’une part, une rétrospective entre art maya et art moderne de l’autre, une exposition d’argenterie appartenant aux églises aussi… Le cadre est agréable mais ça fait bizarre de voir se côtoyer un ancien lieu saint avec le côté loisir touristique. Il y a un bar au milieu il me semble…


Nous terminons la visite du côté de l’église de la Merced. Nous l’avions déjà vue à plusieurs reprises mais il est vrai qu’elle est vraiment superbe. Par contre je dois maintenant remettre les boule quiès, les festivités reprennent. Qu’importe, la visite est très intéressante et Luis a répondu à toutes nos questions. Nous avons beaucoup apprécié cette visite privée. Il est temps pour nous de rejoindre nos hommes plus ou moins reposés. Nous irons manger et passerons une dernière soirée avant de nous séparer pour la suite du voyage.

Journaux de séjour #244-245-246 : Derniers jours de l’année à Antigua et Pacaya

Journaux de séjour #244-245-246 : Derniers jours de l’année à Antigua et Pacaya

Jour n°243 :

Suite à l’ascension d’Acatenango, nous nous prenons une journée plus tranquille à Antigua. La mâtinée est consacrée au repos. Nous prenons le temps de récupérer notre lessive et de faire le tour de quelques agences touristiques pour quelque information. L’après-midi ne sera guère plus mouvementée. Nous veillerons tard en soirée car nous attendons l’arrivée de ma famille. Elle vient pour le Nouvel An et fera son propre tour du Guatemala pour les vacances.
Jour n°245 :
Retrouvailles en famille. Nous prendrons le temps de visiter Antigua ensemble.
Jour n°246 :
Pour le dernier jour de l’année, nous ferons un dernier volcan accompagnés de ma sœur et de son amoureux. Le volcan Pacaya n’est pas difficile d’après les dires. Cela se fait en une demie-journée. Nous prendrons la formule du matin. Bien que la formule en soirée permette de voir le coucher du soleil, nous voulons être en forme pour le réveillon. Nous nous levons donc pour 8h et partirons comme d’habitude à 8h30. Nous dormirons pendant tout le trajet mais ma soeur me dira que la route à travers la montagne est très jolie.

Nous commençons l’ascension à 10h après nous être acquittés des billets d’entrée. Il faut toujours modérer les propos du personnel en agence. En l’occurrence il faut bien rajouter 30° à la pente imagée. La difficulté est disons simple car il n’y a pas grand chose à grimper (par rapport à Acatenango par exemple) mais ça reste une bonne montée. Le volcan Pacaya est un peu raide aussi, il faut juste compter 1h30 d’ascension (contre 5h pour l’autre).

Sur le chemin nous pouvons voir une centrale électrique utilisant les ondes sismiques pour créer de l’énergie. C’est une entreprise Iranienne travaillant pour le Salvador… Nous pouvons apercevoir vite fait une lagune. Surtout le panorama est déjà bien beau. Nous avons les 3 volcans emblématiques : Fuego, Acatenango et Agua. En nous retournant nous pouvons voir Pacaya encore fumant. La dernière éruption remonte à 2014.


Nous allons encore descendre vers la coulée de lave séchée et voyons le paysage changer en un désert volcanique. De là, il faut trouver un trou de chaleur. À travers les cavités dans la roche, la chaleur du magma encore en activité en-dessous remonte à la surface. Une fois trouvé, c’est l’idéal pour faire griller des chamallows ! Enfin presque. Si on reste longtemps au-dessus, on peut obtenir un chamallow un peu chaud. On a obtenu plus de résultat avec un briquet face au vent. Mais je suis sure qu’avec des cavités plus en hauteur, la chaleur doit être plus intense.

Nous ferons un dernier arrêt à une boutique souvenir plantée sur la lave séchée. Pour l’histoire il semblerait qu’elle ait été faite par les populations alentour, pour remonter la pente après la dernière éruption du Pacaya. Bref petit artisanat local fait avec la roche volcanique c’est sympa. Nous entamons la remontée pour mieux redescendre. Beaucoup plus rapide en tout cas. Nous attendons que tout le monde arrive et retour en ville pour 13h.

Repos obligatoire dans l’après-midi, les hommes tombent malades. Le réveillon s’annonce tranquille. Effectivement, après le repas nous attendrons tranquillement que les feux d’artifices commencent. C’est sympa mais ça nous semble moins impressionnant qu’à Noël…

Journal de séjour #241 : Les ruines d’Iximche

Journal de séjour #241 : Les ruines d’Iximche

Nous nous réveillons tôt. À 8h doit passer la navette pour visiter les ruines d’Iximche. Ces ruines mayas se trouvent sur la route de Panajachel et peuvent se visiter très rapidement. Notre navette va effectivement nous laisser sur le bas-côté de la route avant de repartir pour Panajachel ou autre. Nous sommes aux environs de Tecpan. Nous traversons la route via un pont et arrivons à attraper le premier tuck-tuck. Nous le partageons un petit moment avant d’aller aux ruines d’Iximche.

Le site est plutôt joli. Il ne reste que la base des bâtiments. Sans guide il y a peu d’indices pour comprendre l’utilisation des lieux. La balade est simplement agréable. Encore que des tableaux explicatifs nous en disent plus sur l’histoire et le quotidien. On ne saura simplement pas quel bâtiment a servi à quoi.

Parmi les quelques explications que nous avons pu glâner, voici un résumé. Les Mayas ont vécu sur un large territoire depuis le sud du Mexique au nord du Costa Rica. Le territoire est tellement grand que le développement des Mayas s’est fait de façon inégale. 3 grandes périodes ressortent : la période préclassique (-2000 à 250), la période classique (250 à 1000), la période postclassique (jusqu’au XVIe siècle avec l’arrivée des Espagnols). Les grands sites mayas retrouvés ont connu leur apogée à des périodes différentes. Pendant la période postclassique, de nombreuses guerres avaient lieu entre les différentes tribus mayas. Iximche a été fondée à ce moment-là en 1475.

Deux peuples mayas se battaient pour contrôler la région : les K’iché et les Kaqchikel. Les premiers étaient les plus conquérants, les seconds les dissidents. Les Kaqchikel ont fondé Iximche et les K’iché ont tenté plusieurs fois de la conquérir en vain. La cité a été détruite et reconstruite plusieurs fois. Puis en 1524 le conquistador Pedro de Alvarado arrive à Iximche.

Les Kaqchikel avaient été avertis par des envoyés Aztèques de l’arrivée des Espagnols 14 ans avant. Quand Pedro de Alvarado se présenta à Iximche, les seigneurs de la ville concluèrent des accords pacifiques. Le conquistador partit en conquête d’autres territoires au Salvador et à son retour il proclame Iximche cité espagnole en monde maya. Ça plait moyen aux Kaqchikel qui doivent faire face à de fortes demandes de construction, d’extraction d’or et à la cruauté hispanique en général. En septembre 1524 ils évacuent la ville en secret et se cachent dans les montagnes pour organiser la résistance. La ville sera incendiée en 1526 par les Kaqchikel et finalement la capitale espagnole sera bougée ailleurs. Les Espagnols restent plus forts. En 1528 un impôt est prévelevé chez les Mayas et en 1540 Pedro de Alvarado fait exécuter un des leaders d’Iximche pour l’exemple. La ville finit alors de péricliter, plus personne ne vivant entre ses murs.

Au fond du site, nous arrivons sur un lieu de rites mayas et des shamans sont présents pour une démonstration… du moment que vous êtes accompagné d’un guide. Nous trouvons en revanche des explications sur le quotidien.

Les cérémonies s’ordonnent de façon différente : des offrandes d’encens, d’aliments ou d’objets, le sacrifice d’animaux et d’humains, l’autosacrifice de prêtres ou de nobles. L’encens vient de la période postclassique, on le brûlait dans les temples ou pendant des processions. Des objets antérieurs à la création d’Iximche ont été retrouvés, il y avait sans doute un culte de reliques. La musique accompagnant les rites venait de flûtes et ocarinas. Les sacrifices animaliers devaient nourrir les dieux mais aucune preuve qu’il y en ait eu à Iximche… si ce n’est la présence de récipients connus pour récolter le sang des sacrifices chez les Aztèques (ils ont beaucoup influencé la période postclassique). L’autosacrifice consistait à se faire saigner les oreilles ou la langue à l’aide d’un couteau d’obsidienne. Le sacrifice humain se faisait à certaines occasions comme le jeu de la pelote (les perdants) ou après une prise de guerre. On arrachait le coeur avant de décapiter l’offrande.

La société était organisée en trois groupes : la noblesse, le peuple et les esclaves. En haut de la société, les rois (ils viennent par deux) avaient en charge la politique et l’armée, aux prêtres la religion, les nobles récoltaient l’impôt et se chargeaient des échanges avec l’extérieur. La noblesse vivait au centre d’Iximche. Les pyramides s’élevaient en l’honneur des morts importants car ils étaient considérés comme divins. Dans les premiers temps les Mayas adoraient les forces naturelles puis pendant la période postclassique le panthéon maya se mit en place et le culte du guerrier se développa.

Le peuple était composé de marchands, d’artisans, ouvriers, guerriers, etc. Ils étaient soumis à l’impôt et donnaient aux nobles tout ce dont ils avaient besoin (nourriture, vêtements, etc.) Une partie était formée par des membres de peuples conquis et amenés à Iximche. Ils avaient un peu moins de droits et plus de devoirs mais ils n’étaient pas esclaves. Eux étaient les prisonniers de guerre. Ils vivaient dans la servitude dans l’attente d’être sacrifiés. Sur la fin d’Iximche il semble qu’une espèce de bourgeoisie commença à se former, destabilisant le pouvoir en place.

Après une bonne heure et demie de balade, nous repartons vers la ville. Seul petit souci, il n’y a aucun tuck-tuck à l’horizon. Nous commençons le retour à pieds. Nous nous arrêtons à un restaurant au bord de la route et goûterons une estofada, spécialité locale.

Nous repartons et espérons être à temps au rendez-vous pour la navette retour. En marchant nous faisons quand même du stop mais rien ne fonctionne. Enfin, un bus local faisant la liaison Tecpan et Iximche passe. Il s’arrête pour nous et nous arrivons en ville assez tôt. Nous nous faisons déposer à l’entrée du village, histoire de visiter. Rien de bien neuf, nous prendrons quand même une glace au passage.

Nous arrivons en avance au rendez-vous et attendons au bord de la route. Enfin la navette s’arrête et retour à Antigua. Nous préparons notre excursion du lendemain et travaillons dans l’après-midi.

Journaux de séjour #239-240 : Joyeux (?) Noël à Antigua

Journaux de séjour #239-240 : Joyeux (?) Noël à Antigua

Jour n°239 :

Nous nous sentons mieux ce matin. Nous prendrons le petit-déjeuner à l’hôtel. Nous sommes à la veille de Noël et nous ne prévoyons rien jusqu’au soir. Nous sortirons en ville pour voir la place principale, une belle église et le marché d’Antigua. En nous promenant nous faisons le tour de quelques boutiques d’artisanat très sympas. Nous grignotons quelques fruits, nos estomacs ne sont pas complètement rétablis.

Une fois notre promenade terminée, nous rentrons nous préparer pour ce soir. Les Guatémaltèques sortent en général tôt donc vers 19h nous nous rendons à notre ancien hôtel pour profiter du bar en terrasse. L’ambiance est encore très calme. Nous prenons un verre et mangeons un peu. De temps en temps, un feu d’artifices est lancé ici ou là. Même notre terrasse sert de rampe de lancement. C’est assez joli mais la fête ne commence pas vraiment.

Encore affaiblis, nous décidons de rentrer tôt et passerons les fêtes devant un film de Noël sur Netflix. Pour une fois, c’est à minuit qu’Antigua se réveille. Jusqu’ici les pétards cessaient après 22h. Ce soir à minuit pétante (lol), les véritables feux d’artifices commencent. En France, ils durent en moyenne 15-20 minutes. Ici c’est au bout de 2h que ça commence à se calmer. Nous espérons être en forme pour le Nouvel An.

Jour n° 240 :
Le jour de Noël doit être festif à l’extrême pensons-nous. Nous n’avons jamais vu une ville aussi calme depuis le début de notre aventure, d’autant plus Antigua. Déjà, pas de petit-déjeuner possible à l’hôtel. Nous sortons et demandons à tout hasard au Terrace s’ils ont quelque chose en réserve. Sur la route nous pouvons voir les rues pavées de débris de pétards. Au bar, rien de prévu à part des assiettes de fruits. On nous invite à nous servir. Nous passerons un moment à papoter avec un Québécois. L’appétit étant revenu, nous allons vers la grande place chercher une adresse ouverte. Nous trouvons une bonne adresse où nous bruncherons.

Étant donnée l’activité de la ville au ras des pâquerettes, nous rentrons travailler pour la journée. Sur le chemin, midi ayant sonné, des pétards se font à nouveau entendre. Pas de feux d’artifices en journée, juste des pétards. Tout pour me déplaire. Encore une journée en boule quiès.

Journaux de séjour #237-238 : Une journée à Quetzaltenango (Xela)

Journaux de séjour #237-238 : Une journée à Quetzaltenango (Xela)

Jour n°237 :

Nous nous réveillons tranquillement. La journée sera consacrée à la visite de Quetzaltenango. Dans l’ensemble ce sera assez rapide, il n’y a pas grand-chose à voir. Normalement, l’intérêt de la ville tient dans ses sources naturellement chaudes. La région est volcanique et bien que les sources sentent le souffre leurs propriétés bénéfiques sont bien présentes. Nous ne les verrons pas à cause d’une mauvaise période féminine, merci Dame Nature ! Or donc, nous allons commencer avec un bon petit-déjeuner au restaurant de la veille.

Nous partons ensuite sur la grande place, photo emblématique de la ville car l’architecture y est la plus soignée. Bien sûr on y trouve la cathédrale et sans doute quelques bâtiments administratifs d’importance. L’ambiance est à Noël, nous croisons même une petite vendeuse d’allumettes. Le temps de se rappeler le conte, séquence émotion.

Nous décidons de continuer vers la colline d’où on nous a vanté un magnifique point de vue. Le chemin est un peu long mais agréable. Nous arrivons bientôt en vue du chemin quand un passant nous dit de faire attention. On y aurait recensé beaucoup de voleurs sur la colline. Le monsieur repart sur cette mise en garde. En grande pétocharde, je décide de ne pas prendre de risque. Nous nous rabattons sur une boulangerie proche. Nous récupérons quelques gourmandises avant de revenir dans le centre de Quetzaltenango.

Dernière option de visite possible, le cimetière. C’est étrange mais il semble que ce soit un lieu agréable pour s’y promener. Nous faisons la route et arrivons devant les portes. Effectivement les tombes sont colorées, de forme étrange pour certaines. Ça reste un cimetière et décidons de ressortir sans trop réveiller les morts. Encore qu’avec la musique tout autour, c’est à se demander pourquoi nous ne voyons pas un ou deux squelettes danser.

 » La mémoire des vivants fait la vie des morts » Ou encore  » La mémoire des vivants fait revivre les morts »

La visite s’achève bien plus tôt que prévu. Nous retournons à l’auberge pour travailler jusqu’au soir. Nous ressortons pour manger au McDonald’s et prendrons des churros à un vendeur de rue. L’un, l’autre ou les deux, mal nous en a pris…

Ah oui, sur le chemin du retour à l’hôtel on a croisé une pharmacie qui vend naturellement des Ferrero Rocher !

Jour n° 238 :
Nous nous réveillons barbouillés. Will surtout est pris de nausées. C’est d’autant plus embêtant que nous retournons à Antigua aujourd’hui. Le taxi arrive et nous partons à 8h. Le taxi nous ramène à Los Encuentros et une fois de plus nous attendons la navette suivante. Nous repartons un peu plus tard et arrivons enfin à Antigua, 3h de route depuis Quetzaltenango.

Nous trouvons vite notre hôtel et nous installons. Will a vraiment besoin de se reposer et je ne me sens pas de manger non plus. Pendant qu’il dort, je vais simplement me renseigner sur deux-trois trucs à notre prochain hôtel. De retour, je veille sur Will qui me fait une poussée de fièvre. En fin d’après-midi, ça va beaucoup mieux. Nous demandons une simple soupe au restaurant de l’hôtel, histoire de reprendre des forces. Nous resterons la soirée à nous reposer.

Journal de séjour #236 : Le marché de Chichicastenango

Journal de séjour #236 : Le marché de Chichicastenango

Réveil aux aurores. Nous avons vu hier comment nous rendre à Chichicastenango pour visiter l’un des plus gros marchés du pays. Comme la route vers San Pedro de la Laguna est fermée en ce moment, nous y rendre par nos propres moyens n’est pas simple. Il faudrait prendre le ferry jusqu’à Panajachel, puis un bus ou une camionnette jusqu’à Los Encuentros et changer ensuite pour Chichicastenango. Nous avons donc choisi la facilité et avons commandé une navette.

Nous partons donc à 6h30 pour prendre le ferry. Nous attendons au port et 10 minutes après le bateau arrive, déjà bien plein depuis San Juan de la Laguna. Le trajet se fait sans heurt. Il n’y a pas beaucoup de circulation à cette heure donc le lac Atitlan est calme. Nous profitons de la vue, le soleil commence à poindre par-dessus les montagnes alentours. Seul bémol nous devons tenir nos sacs à l’avant pour qu’ils ne glissent pas vers les autres passagers. Arrivés à Panajachel, nous avons une heure devant nous. Le temps de se prendre un bon petit-déjeuner avant de partir.

La navette n’arrivera pas avant 8h15 au final. Ça fait un peu de retard, nous espérons avoir du temps à Chichicastenango. Le problème avec les décisions dernière minute c’est qu’il y a toujours des imprévus à pallier. Dans l’idée on est partis sans avoir réservé d’hôtel (on ne trouvait rien sur Internet) et nous avons appris que c’était la féria depuis la veille… Dans le cas où nous ne trouvions pas d’hôtel, nous décidons de partir le jour-même à Quetzaltenango. Bref, on n’est pas près de profiter du marché. (Voici des photos inattendues pendant la durée de ce voyage.)

Nessie vers la droite et le Yeti vers la gauche… Quoi ?!

Mais comment il tient ? Et pendant combien de temps ?

Les bus au Guatemala ils ont trop la classe !

1h de route ont suffi mais il y a effectivement beaucoup de monde. À la sortie de la navette, des guides divers et variés nous sautent déjà dessus. Personnellement j’ai déjà mis mes boules quiès pour ne pas entendre les gros pétards. Mais Will qui ne sait pas dire non (avec conviction du moins) est déjà alpagué. Nous n’avons même pas encore eu le temps de récupérer nos bagages… Peut-être cela nous fera-t-il gagner du temps. Nous expliquons la situation rapidement. Nous partons en quête d’un hôtel. Après trois refus, nous nous rabattons sur l’idée du départ à Quetzaltenango dans l’après-midi. Nous revenons au point de départ où se trouve son agence. Entre-temps nous avons essayé de déposer nos sacs à l’office du tourisme. D’habitude ils acceptent mais avec la féria et le marché c’est hors de question. Nous nous arrêtons à l’hôtel en face de l’agence. Nous congédions notre guide avec un petit pourboire, il nous a bien aidés quand même. À l’hôtel nous expliquons vouloir déposer nos bagages pour quelques heures. Ils refusent, ils ont eu des problèmes avec ça, etc. Nous n’avançons pas beaucoup avec ça. Nous demandons le prix de la navette, nous pourrions éventuellement laisser les sacs dans le bus. Ça nous semble un peu cher. Nous déclinons et allons voir avec l’agence en face. Pas besoin de traverser la rue, un autre guide nous attendait… Nous arrivons à négocier le prix et nous décidons pour cette option. Nous déposons enfin nos sacs au fond de l’agence. Il n’y a plus qu’à piquer un peu d’Internet à l’hôtel (5 quetzales quand même) et nous réservons dans la première auberge à Quetzaltenango pour ce soir.
Il ne nous reste plus qu’à retirer des sous. Nous trouvons la machine mais non content de nous balancer les billets à la figure (ça se passe dans des cabines privées heureusement) il nous manque un gros billet. Nous rentrons dans la banque et attendons que le guichet soit libre. Explications, reçu en main, attente… Le verdict tombe, c’est à notre banque de réintégrer les sous sur notre compte. Ça valait la peine d’attendre. Les obligations sont terminées ! Il est 11h, la navette est à 16h, nous pouvons profiter du marché.

10 min. avant de se faire arnaquer de 100 quetzales par le distributeur ! (On était heureux, jeunes et innocents)

C’est vraiment immense et tentaculaire. Il s’étend sur presque toute la ville. Malheureusement nous ne pouvons aller jusqu’à l’église où ont lieu les festivités parce que c’est aussi de là que sont lancés les gros pétards que nous entendrons toute la journée. Nous profitons des couleurs et de la foule. Beaucoup de stands se ressemblent, nous trouvons le tout moins joli que San Juan de la Laguna au final.

Nous nous arrêtons pour manger dans un boui-boui. Nous n’avons aucune idée de ce que nous avons commandé. Ça serait de la dinde a priori. C’est super bon en tout cas. Nous sortons et continuons notre tour. Nous nous retrouvons devant le même hôtel qu’au départ, un peu ahuris… Au final, on en fait vite le tour.

Nous patienterons un temps à l’hôtel en sirotant une bière. Nous ressortons quand même en tentant d’autres rues. Il y a moins de monde l’après-midi et c’est plus agréable. Nous pouvons vraiment prendre le temps de regarder les échoppes et de faire notre négoce (toujours plus facile sur les marchés). Nous apprécierons presque plus ce calme avant remballage des étals.

Au passage, on trinque à nos 9 ans de relation ça se fête non ?

Nous arrivons quand même plus tôt à l’agence. Ça tombe bien, notre chauffeur privé aussi. Nous partirons avec un peu d’avance. En fait, nous allons jusqu’à la prochaine ville Los Encuentros pour attraper la navette faisant la liaison Antigua-Quetzaltenango. Nous attendons un moment… une heure en fait, avant que la navette n’arrive. Il y a beaucoup de circulation à Antigua, il y a toujours des retards. Peu importe nous nous installons et c’est parti pour la dernière heure et demie.

Heureusement, la navette s’arrête pile devant l’hôtel ! En plus, l’auberge est super jolie avec une cour intérieure. Nous nous installons vite et filons manger au restaurant d’en-face. Grâce à l’auberge non-seulement nous avons une boisson gratuite mais aussi une réduction sur la note. En plus c’est super bon. Nous n’en demandions pas tant. Retour à l’auberge et au lit ! Cette journée aura été épuisante.

Journal de séjour #235 – Visite de San Juan de la Laguna

Journal de séjour #235 – Visite de San Juan de la Laguna

Réveil tranquille, nous décidons de ne pas trop nous fouler. Plusieurs options s’offrent à nous. Il est possible de prendre le bateau pour aller à Santiago et visiter pour la journée. Nous n’avons réservé aucun tour pour les volcans ou les champs de café. Nous préférons aller à pieds pour la peine. Le petit village de San Juan de la Laguna n’est pas loin et fait partie des moins touristiques autour du lac Atitlan. Avant de nous mettre en route nous nous rendons auprès de notre boutique de jus de fruits préférée pour y déguster le petit-déjeuner. Tout en un : muesli, banane, oreo, nutella ou beurre de cacahuètes ! Ça devrait nous tenir un moment.

Nous prenons alors la route qui devient vite très poussiéreuse. Nous montons un petit moment, ça nous donne un aperçu de San Pedro. Puis la descente enchaîne pour nous montrer San Juan. Le village est connu pour le textile et a une fabrique de chocolat d’après un petit fascicule local. Nous avançons dans le village. À 10h la ville se réveille vraiment doucement. D’habitude tout le monde est sur le pont dès 6h avec le soleil. Peut-être la ville s’est-elle adaptée au rythme touristique finalement.


Nous arrivons devant une première fabrique de textile artisanale. Il s’agit d’une association pour les femmes seules ou au chômage, bref en difficulté. Elles créent des écharpes, des nappes, des robes, etc., à l’ancienne. Chaque objet vendu porte le nom de sa créatrice. Ainsi chacune est rémunérée en fonction de la vente. Quand nous arrivons une dame est déjà à l’oeuvre sur son métier. Avec sa collègue, elle nous montre très volontiers comment sont formés les motifs sur le métier à tisser, comment sont créés les pelotes et les patrons. Nous voyons aussi les différents éléments naturels utilisés pour la teinture. Nous ferons un tour dans la boutique et remercierons ces dames pour leur démonstration.

Nous continuons notre visite à la recherche de la chocolaterie. Nous passons devant l’Église. Nous ne restons pas longtemps pour ne pas troubler l’office en cours. En avançant, nous voyons un panneau indiquant la direction d’un café artisanal. Nous suivons les flèches, nous éloignant peu à peu de San Juan de la Laguna.

Nous arrivons devant le Tata café, un endroit tranquille attenant à une école de langue pour les touristes. Nous sommes bien accueillis et ni une ni deux on nous présente la fabrication du café. Tout se fait à la main, il n’y a aucune machine. C’est une petite plantation où tout pousse naturellement. La récolte, le trempage, le décorticage, le séchage, la torréfaction… tout à la main. Pire encore qu’au Costa Rica. Le café s’avère très bon, avec un arôme et un goût assez forts.

En plus de proposer cette dégustation, le gérant nous explique les différentes activités de la maison. Les bénévoles du monde entier sont les bienvenus. Ils peuvent y apprendre l’espagnol et aider aux tâches quotidiennes. Ils sont logés chez des familles à San Juan de la Laguna en pleine immersion culturelle. C’est très agréable de discuter avec eux. Vient le moment où l’on doit y aller.

On pose même pour la page facebook de Tata café (n’hésitez pas à aller y faire un tour, ne serait-ce que si vous êtes intéressé pour apprendre l’espagnol et dormir chez les locaux)

Nous prenons un autre chemin qui nous ramène directement au port.

De là nous faisons un peu de shopping, même s’ils sont durs à la négoce. En remontant vers le centre-ville, je me rends compte qu’il y a plusieurs de ces petites fabriques-associations pour femmes. J’aurais presque dû rentrer pour comparer les produits avec celle que nous avions visitée… Mais restons dans l’idée que tout est cool et génial, sans entourloupe.

Nous grimpons jusqu’à la chocolaterie. Nous arrivons à temps pour une présentation sur la fabrication du chocolat. Moulu à l’ancienne sur une pierre volcanique, selon le pourcentage de cacao, ils rajoutent du sucre de canne voir un peu de lait. Nous profitons des diverses tablettes en vente. Nous ferons une dégustation avec la famille pour le Nouvel An.

Après ces quelques emplettes nous repartons à San Pedro de la Laguna.

Nous irons manger un ceviche et un poisson dans une adresse qu’on nous a recommandée. Nous donnerons les restes du poisson au chat du port qu’ils ont surnommé Ceviche… Nous rentrerons alors à l’hôtel pour la fin d’après-midi.

Alors que tout était calme à San Juan de la Laguna, les pétarades reprennent à San Pedro…