Journal de séjour #143 – Tour d’ensemble à Mo’orea

Journal de séjour #143 – Tour d’ensemble à Mo’orea

Nous nous levons tôt, une grosse journée nous attend sur Mo’orea. Nous partons avec Aude et Sylvain, nos hôtes, pour leur “bureau ». Ils sont moniteurs de plongée et travaillent avec les différents hôtels de l’île. Nous les accompagnons car ils travaillent au même endroit aujourd’hui et ça n’est pas très chargé. Bref, la météo est aussi avec nous. Sylvain nous dit dès le départ : “ça sent la baleine ». Ils nous équipent de combinaisons, de palmes, masques et tubas. Nous sommes là en touristes, nous n’allons pas faire notre baptême aujourd’hui. C’est déjà énorme pour nous. Les deux clients arrivent, ils seront équipés de bouteilles. Nous chargeons le bateau et en route pour l’épopée navale.

Nous ne sommes pas sortis du lagon qu’une première surprise jaillit des flots. Des dauphins sortent respirer un peu. Peu joueurs aujourd’hui, ils ne font que quelques vrilles hors de l’eau avant de replonger plus loin. D’habitude, ils aiment bien jouer autour du bateau. Tant pis, c’est déjà une belle opportunité de les voir. Cette espèce, petite en taille, nage dans le lagon (donc assez proche du rivage je trouve) et chasse de nuit au large.

Nous repartons peu après et sortons du lagon. Nous avançons un peu et cherchons cette fois des baleines. Nous pouvons les apercevoir au loin. Des jets d’eau apparaissent près de la barrière de corail. Elles sont trois et en approchant nous pouvons voir leurs dos et des fois les queues avant qu’elles ne replongent. Elles ont la bougeotte aujourd’hui et ne se laissent pas trop approcher. Nous les laissons partir au large.

Nous continuons jusqu’au premier lieu de plongée. Nous voyons des petits poissons volants, des petites fées aquatiques à peine aperçues, déjà disparues. Aude nous donne quelques instructions, d’autant que nous ne sommes pas habitués aux palmes et tuba. Puis tout le monde part en exploration des fonds. Nous sommes dans un lieu assez profond donc nous enfilons des gilets de sauvetage et nous évitons de nous éloigner. L’eau est bonne mais nous sommes contents de la combi. De notre niveau nous pouvons voir quelques poissons et un peu de corail. Nous sommes assez admiratifs. Nous décidons de remonter sur le bateau pour attendre les autres. Malheureusement c’est à l’arrêt que nous ressentons le mal de mer. La houle se fait plus sentir. Nous passons notre temps à fixer un palmier sur Mo’orea pour que ça passe. Dans le genre “pas douée », alors que je nettoyais mon masque dans l’eau, je vois couler par le fonds mon tuba… Bah, les autres ont des bouteilles, ils le trouveront. Sylvain est le premier à remonter avec sa cliente. Je lui avoue ma bêtise et heureusement il avait vu couler mon tuba. Déjà récupéré donc, je ferai plus attention tout à l’heure. Nous retournons dans l’eau en attendant le retour d’Aude et de son client.

Nous partons à nouveau, en espérant retrouver les baleines. Ça ne loupe pas mais elles ont encore la bougeotte… au point qu’elles nous foncent dessus ! Nous avons tout juste le temps de les voir passer en-dessous de nous qu’elles repartent déjà. Pour des grandes dames, elles filent vite. C’est magique de les voir en tout cas. Elles sont magnifiques et il y avait même un baleineau dans ce groupe. Nous prenons le café et des bananes pour la petite pause. Nous repartons dans le lagon pour la deuxième plongée. Un autre coucou aux dauphins mais ils ne sont vraiment pas d’humeur ce matin. Cette fois nous devrions nous amuser un peu plus en snorkeling. Le fond est plus proche et les poissons plus nombreux. Nous attendons que les plongeurs commencent puis nous sautons à l’eau. Afin de prévenir les jet-ski qui peuvent venir proches, je garde le gilet de sauvetage orange-fluo. Will peut plonger un peu pour les photos. Ça n’a pas loupé. Il y a des poissons de toutes les couleurs, les coraux cachent quelques beaux bénitiers et Will s’est fait un copain. Un petit poisson-clown sort de son anémone dès que Will approche pour faire une photo. Les poissons et lui, c’est quelque chose.

Juste au centre de la photo 🙂

Nous tournons autour du récif et ne voyons pas le temps passer. Sylvain remonte déjà et commence à jouer avec un drôle d’instrument sous l’eau. Nous pensions qu’il s’agissait d’une machine de mesure quelconque mais non, c’est un distributeur de bouffe. Enfin des espèces d’algues en sortent et les poissons viennent par nuées pour becqueter.

Nous nous amusons bien mais il est temps de remonter sur le pont. D’autant que le froid commence à se faire sentir. Le soleil nous réchauffe et nous arrivons vite à la plage. Rien que cette matinée a été riche en émotions. Merci infiniment à Aude et Sylvain pour cette sortie en mer qui a été magique. Et la journée n’est même pas finie !

Une fois leurs obligations terminées, nous sommes libres d’aller manger. Un petit arrêt nous permet d’apprécier le joli panorama des huttes sur pilotis du Sofitel et de Tahiti en face. C’est ce qu’on dit depuis le début, la vue n’est pas dégueulasse.

Nous allons manger à un des rares snacks qui n’est pas fermé pour les vacances annuelles. Nous mangeons avec vue sur le bord de mer. Toujours très agréable.

Départ ensuite pour le belvédère. Mo’orea, comme Tahiti (et probablement la majeure partie de la Polynésie française), est formée par d’anciens volcans. Si son point culminant est moins haut que les sommets de Tahiti, il n’en reste pas moins impressionnant. Le belvédère est le point de commencement de la plupart des randonnées pédestres ou cyclistes. Nous passons par de nombreux champs d’ananas pour nous y rendre. C’est la spécialité locale semble-t-il. Enfin, après une longue route cahoteuse, nous arrivons au belvédère. Merci pour la randonnée mais nous ne venons que pour la vue cette fois. Et c’est déjà superbe. Dans notre dos le point culminant Tohive’a (perdu dans les nuages), devant nous les deux baies Opunohu et Cook et une autre montagne Rotui. Sublime ! Nous croisons un ami de nos hôtes, guide pour les virées sur terre. Nous saurons alors que nous sommes au niveau du cratère du volcan qui a formé l’île.

Nouveau départ, nous nous arrêtons à l’hôtel Intercontinental au nord-ouest de l’île. Deux choses sont à voir. Ils ont trois dauphins nés et élevés en captivité par l’armée que les clients peuvent voir et même approcher de très près (nager avec eux pour une modique somme). Nous ne sommes pas fan. Ce sont de grands dauphins, leur vie est normalement au large. Mais ayant toujours vécu en captivité, ça ne les aiderait pas du tout. Leur bassin ici est peu profond. L’un d’eux nageait en rond ce qui n’est jamais bon signe niveau santé mentale. Nous nous sommes vus faire une scène genre “Sauvez Willy » mais pas sûr que ça fonctionne. Après tout, ils sont nourris et n’ont jamais vu la grande bleue. C’est triste.

Heureusement l’hôtel propose une autre activité plus reluisante. Une clinique pour les tortues de mer y a été installée. Lorsqu’une tortue est trouvée mal en point, elle est soit amenée, soit notifiée pour que la clinique en prenne soin. Il se peut qu’elles soient récupérées dans le filet de pêcheurs, ou qu’un bateau leur passe dessus et bonjour les dégâts avec l’hélice. Tout ça quand ça n’est pas un pêcheur malhonnête qui essaie de la harponner, bien sûr. Bref, les tortues de mer ont la vie dure et il ne faut pas s’étonner de les voir disparaître (je ne parle ici que de l’impact humain, la nature n’est pas non plus tendre avec elles…) Dans les bassins nous pouvons voir celles qui sont en réhabilitation. Elles pourront repartir dans la nature dans quelques temps. Nous n’en savons pas plus mais à 14h en semaine il y a une petite visite guidée expliquant les différents stades de guérison, etc. Peut-être aurons-nous l’occasion d’y retourner.

Après cette balade, nous nous préparons à l’apéro. Nous allons acheter des bières et des sardines dans une supérette. À la caisse nous retrouvons une ladyboy. Apparemment ici aussi ça se fait. Enfin nous repartons vers la plage du Pinapo. Nous n’y allons pas pour le restaurant mais pour la plage qui s’étend à perte de vue. L’apéro en bord de mer, ça rend bien. A nous les bières ! Les sardines ? C’est pour les raies. Il est possible de nourrir ces charmantes dames, même sauvages elles sont plus ou moins habituées. Nous laissons la boîte un peu ouverte sous l’eau pour les attirer. Nous attendons longtemps mais les raies ne se montrent pas ce soir. Le soleil se couche, nous récupérons la boîte des sardines, qui se sont fondues dans l’océan au final. À peine sortis de l’eau nous voyons deux ombres filer à notre place sans revenir en arrière. Les deux raies ont attendu trop longtemps pour sortir. Nous n’avons plus rien à offrir. Nous prendrons le temps d’aller les voir demain.

Cette journée a été énorme en émotions et nous ne pouvons que remercier encore et encore Aude et Sylvain pour toutes ces belles découvertes. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

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