Journal de séjour #149 – Tatouage marquisien à Papeete

Journal de séjour #149 – Tatouage marquisien à Papeete

Dernier jour à Papeete, nous devons en profiter pour faire tous nos derniers achats. Nous avons rendez-vous à 10h pour nos tatouages, autant tout boucler avant. Ça implique de commencer avec le petit-déjeuner, un panini Nutella ça m’avait manqué ! Petit crochet chez l’opticien pour une réparation de lunettes minute. Enfin, les vraies courses.

La Poste polynésienne c’est particulier. On a beau être là à l’ouverture ce lundi, nous ne sommes pas les seuls. Heureusement comme il s’agit d’un colis et pas d’un truc administratif, le vigile nous appelle rapidement quelqu’un. Là, nous pouvons constater du peu de moyens qu’ils ont. Peut-être est-ce parce qu’ils sont en travaux, en tout cas je leur souhaite que cette situation soit temporaire. Le plus gros carton peut à peine contenir tous nos souvenirs. Et encore devra-t-on trouver une autre solution pour deux reproductions de tableaux. Pas de scotch, ni de papier-bulle… C’est un comble pour un service d’envois postaux. Même en Chine ils étaient mieux équipés. Bref, nous y passons un bon moment avant de voir partir notre colis et de prier pour qu’il arrive. D’ailleurs pour ceux que ça intéresse, les colis chinois (Pékin et Hong-Kong) ont mis un mois pour arriver, de même d’ailleurs pour le colis thaï. Nous avons envoyé le colis malais il y a 3 semaines, ça ne devrait plus tarder.

Suite à la Poste, nous passons au marché pour les fameuses perles. Nous prenons quelques bijoux bon marché pour notre prochaine hôtesse et on nous fait cadeau d’un bracelet, c’est sympa. Puis nous allons acheter les perles nues. Nous demandons reconfirmation des règles douanières. Il s’agit bien de 10 perles par personne mais si c’est un peu plus ça passe. Dans l’idée, tant qu’il n’y en a pas 50 juste pour une personne c’est tout bon. De plus on nous fait une facture pour que tout soit en ordre.

Nous sortons de là avec notre butin et sommes un peu en avance chez Efraima, notre artiste tatoueur. Dans l’idée, il crée ses tatouages dans le style marquisien et demande ce qu’on veut. Nous sommes partis tous les deux sur la base d’un bracelet, épais pour Will, fin pour moi. Nous avions eu le temps de penser aux symboles que nous voulions représenter. Je passe en premier et explique mon idée. Avec des stylos Efraima commence à dessiner à même la peau pour avoir une idée de la place et du nombre de symboles à placer. Il s’avère qu’il y a encore un peu de place. Will a eu l’inspiration du moment et a demandé s’il pouvait rajouter une mouette rieuse… Une des blagues dont il a le secret donc. Efraima de lui répondre qu’ils n’ont pas de mouette dans les symboles, mais ils ont l’oiseau ! Pour l’espèce, choisira qui veut…

Une fois le dessin effectué, il est temps de passer aux choses sérieuses. Je m’allonge et laisse mon bras aux bons soins d’Efraima. Ce sont nos premiers tatouages, ni Will, ni moi ne savons à quoi nous attendre. Je suis agréablement surprise, la douleur est moins vive que dans mon imagination. Je me laisse un peu aller à la détente. Bon la douleur va en s’intensifiant un peu mais c’est gérable. Le plus embêtant reste à l’intérieur du bras et les microzones de remplissage. Je laisse mon esprit vagabonder et j’essaye d’apercevoir l’animation du marché en contrebas. 1h30 après c’est fini ! Je suis très contente du résultat. J’ai même eu droit à des symboles bonus. Efraima conclut avec un “bienvenue au club », des tatoués évidemment.

Pour les symboles, nous avons la raie pour la sagesse, sur son dos des portraits hyperréalistes de Will et moi, sur ses nageoires la fougère signe de protection (notamment chez les Maoris). À droite, nous trouvons les vagues du voyage et le tressage pour la famille. Mes parents ceignent le bracelet. En continuant à droite, l’amour est présent puis la mouette, symbole d’envol (ou de messager), la tortue dans le sens de la protection (selon le design, la tortue a beaucoup de sens différents). Des dents de requin, symbole de courage, décorent le long des signes. Nous terminons avec l’alliance, futures noces, et la main pour la transmission du savoir. Les bonus que je n’avais pas prévus sont en italique.

Au tour de Will maintenant. Il est plus indécis sur la forme finale et laisse Efraima exprimer les symboles qui lui importent. Will veut représenter au mieux son histoire familiale et le voyage, avec des symboles de protection et de courage également. C’est tout un brassard qui prend forme avec pour point central un tiki.

Le résultat va être superbe mais le temps lui va être long. Une fois le dessin fini, Efraima nous suggère d’aller manger. Nous allons vite chercher un sandwich au marché. Les “hachis » semblent être la base. Il s’agit en fait de sandwichs au steak hâché… comme un “américain » en France. Même système d’ailleurs, c’est avec des frites et beaucoup de sauce.

Suite à la pause déjeuner, nous retournons au salon. À Will de s’installer. Lui aussi est rassuré par le degré d’intensité de la douleur. Par contre il a plus de surface, il devra la supporter plus longtemps. Le temps avançant, je me dis que nos derniers achats ne pourront pas attendre la fin du tatouage. J’abandonne Will pour acheter la crème cicatrisante et le film de protection. Au retour, le tracé est presque fini. Will pense en avoir terminé. Je me dois de lui dire qu’il y aura sans doute du remplissage. Efraima sort une deuxième aiguille et un deuxième pot d’encre. Ça n’a pas loupé. Pour n’avoir eu que des petites zones de remplissage, je comprends que ça va être bien plus douloureux pour Will. Efraima lui propose même du Doliprane. Will accepte le médicament et se laisse gentiment torturer. Je le laisse encore pour aller acheter les cartes postales. À mon retour, le travail a bien avancé. La nuit s’installe tout doucement quand le tatouage est terminé. Il aura fallu 4h30 pour l’achever. Le résultat est magnifique aussi.

Au moment de régler, nous voulions utiliser notre carte bleue. Évidemment Efraima travaille sans terminal. Nous allons vite retirer à la machine en espérant que nos plafonds ne nous bloquent pas. À nous deux nous y arrivons et revenons payer notre dette. Puis nous filons à travers la ville, Lucie doit nous attendre. De retour à la maison, nous sommes fiers de montrer nos tatouages et nous discutons un bon moment. Nous croisons une nouvelle couchsurfeuse. La soirée est agréable mais nous devons faire nos sacs pour le départ.

4 réactions au sujet de « Journal de séjour #149 – Tatouage marquisien à Papeete »

  1. Bonjour,

    Désolée pour le commentaire précédent mais j’avais essayé de vous écrire de nombreuses fois sans que ça marche.

    Je suis arrivée il y a peu en Polynesie et en faisant des recherches pour mon voyage je suis tombée sur votre blog et j’ai vraiment flashee sur ton tatouage. Je voulais depuis un moment un tatouage sur le thème marin mais ce n’était pas forcément que je voulais faire pendant mon voyage. J’aimerais du coup savoir quel était le tarif de ton tatouage Delphine stp parce que je n’ai aucune idée de l’ordre de prix.

    Merci

    1. Bonjour Jade !
      Désolée que pour les problèmes techniques rencontrés. Ça a l’air de fonctionner cette fois ^^.
      Pour le prix du tatouage, nous n’avions pas non plus d’idée précise sur le coût. On est partis sur une base française et en discutant avec Efraïma j’ai pu un peu négocier.
      Bon au final, c’était quand même le prix dit « touriste » mais on ne s’est pas trop mal débrouillés d’après notre hébergeuse.

      Un « petit » comme le mien est monté entre 7000 et 8000 francs polynésiens (de mémoire). Je voulais moins de 10000 francs donc ça doit faire entre 60€ et 70€ je crois (taux actuel, le taux était un peu plus avantageux à l’époque).
      Quelque chose de plus long (une après-midi de lignage et remplissage) pour Will est vite monté à 20000 francs, un peu plus de 160€ (de mémoire toujours).
      L’idéal est d’avoir un budget de base et d’en discuter avec ton tatoueur d’entrée de jeu. On a remarqué que les Polynésiens sont généralement arrangeants.
      Petit rappel, anticipe ton rendez-vous pour la fin de ton séjour. Le soleil et la mer ne sont pas bien compatibles avec les nouveaux tatouages.

      Nous te souhaitons une belle découverte de la Polynésie, nous en gardons un souvenir magique. Heureusement que le tatouage est là pour nous rassurer, ce n’était pas qu’un rêve !

      1. C’est super sympa merci. Je m’attendais à plus donc ça va je vais pouvoir craquer je pense 😅 Tu avais spécifiquement demandé une manta ? J’aimerais y insérer plusieurs autres animaux marins dedans.

        1. Profite, c’est vraiment une expérience typique et inoubliable. J’avais choisi la raie oui et la forme bracelet. Tous les autres sigles m’ont été proposés par le tatoueur en fonction de « l’histoire » que je voulais raconter ou des principes qui me tiennent à cœur. Efraïma propose même un répertoire des différentes glyphes marquisiens et leur signification. Ça te permet de choisir au mieux et de personnaliser à fond ton tattoo.
          Après tu peux demander ce que tu veux. Ton tatoueur saura te conseiller aussi sur comment positionner chaque élément.

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