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Mois : juillet 2017

Journal de séjour #48 – La clé des champs

Journal de séjour #48 – La clé des champs

Le réveil aurait pu être en douceur si le coq ne s’était mis à chanter (faussement en plus) à 5h du matin. D’autant que celui du voisin lui donne le change (beaucoup mieux d’ailleurs). Nous avons quand même le temps de nous rendormir un peu avant le petit-déjeuner. Pancakes, banane et sirop de canne, c’est parfait.


Notre guide nous retrouve sur place et nous annonce un trekking plus petit mais en montée et descente. Évidemment nous sommes rejoints par la cavalerie des dames du village voisin. Moins nombreuses cela dit, ce sont surtout des préados et deux-trois femmes âgées. Nous repartons dans la joie et la bonne humeur au milieu des rizières et surtout des nuages. Nous sommes à mille mètres d’altitude et si nous n’avons pas la pluie les nuages sont bien restés. Ça donne une allure un peu mystique au paysage, d’autant plus lorsque nous traversons des petites forêts de bambou.

Pour ceux qui se demandent, oui les enfants vont à l’école. C’est même très important dans leur culture. C’est juste que nous sommes en période de vacances. Par contre, les plus jeunes ont vraiment l’air affamés, ça n’est pas très rassurant. Aucun (ou très peu) ne part de son village et très vite les traditions l’emportent. Le mariage se fait très jeune. Notre guide (19 ans) a déjà deux enfants. Les hommes sont sûrement aux champs pendant que les femmes s’occupent du commerce et du tourisme. Toute la production sert aux villages, rien n’est exporté ou vendu même dans le reste du pays. Ce ne sont que quelques tonnes récoltées par an.


Pas d’incident notoire, si ce n’est qu’il y a eu quelques chutes dans notre groupe. Pour éviter cela, ma guide, une des anciennes, a créé un bâton de marche pour William avec un bambou. J’en ai récupéré un aussi, ce qui m’a permis de ne pas tomber lorsque ma botte s’est fait la malle. Syndrome de Cendrillon oblige, mon pied s’enfonce gentiment dans la boue et ma botte en reste prisonnière alors que je me défaisais du piège. C’est en équilibre sur un pied, le bâton planté, que j’ai attendu l’aide… de la gamine qui me suivait. C’était la guide de Will donc forcément il suivait plus loin. Pour nous réconforter de la traversée, ma guide nous ramène des espèces de baies qui rendent la langue bleue.


La balade se termine au village avec le shopping tant attendu. Will a réussi à payer sa jeune guide juste pour le service rendu. Elle n’a pas bien compris le principe (ça ne se fait pas par ici). Quant à la mienne, j’ai pu négocier un peu pour un bracelet, histoire d’être tranquille surtout. Un petit pont suspendu pour atteindre le restaurant et nous attendons que les autres aient fini. Au repas, une bonne soupe de nouilles pour nous réchauffer. Les nuages ne sont pas levés et dès que nous nous arrêtons de marcher on se refroidit vite.

Encore une petite marche, plus facile cette fois, se profile pour rejoindre la navette qui nous ramènera à Sa Pa. Nous croisons des buffles sur la route qui repartent vers les champs avec leur gardienne. Ils nous ont laissé un gros cadeau sur le chemin (en montée). Disons qu’on n’a pas pu faire autrement que de traverser ce chemin bou(s)eux pour avancer. Il y a eu suffisamment de flaques d’eau pour se nettoyer les pieds par la suite.


La navette arrive, nous aurons marché 10 km aujourd’hui. À l’hôtel, nous payons le deuxième jour de location des bottes et Will paye le service de nettoyage de ses chaussures (ça prend une heure). Nous pensions partir avec le bus de 16h mais par un quiproquo que je n’explique pas nous sommes prévus à 21h. Ça ne nous arrange pas, c’est 6h de route et nous voulons arriver le soir-même. Heureusement dans ce pays il n’y a pas de problème, que des solutions. Un petit coup de fil, on nous confirme qu’il reste de la place et hop nous voilà prévus pour 16h. Reste à récupérer les chaussures de Will mais petit coup de flip sur le timing. Nous demandons si ça sera bon et on nous confirme que nous les aurons 20 minutes avant le départ. Ce qui est effectivement le cas. Nous ne les reconnaissons pas d’ailleurs. Elles sont comme neuves, elles brillent presque.


Nous partons prendre le bus. Rebelotte pour les couchettes. Cette fois nous prenons celles du fond. Basses de plafond mais on a la place pour les pieds. Will arrive enfin à s’endormir. Arrivés à 22h, nous prenons juste le temps de manger un burger bien mérité. De retour à l’hôtel, il nous faut encore réserver le bus du lendemain et faire une petite lessive pour enlever la poussière et la boue. Le sommeil ne manquera pas ce soir.

Journal de séjour #47 – Les rizières de Sapa

Journal de séjour #47 – Les rizières de Sapa

Le sommeil fut léger et intermittent. Entre les cahots de la route, les longs arrêts et juste l’inconfort ce fut une assez longue nuit. Le réveil n’a pas été doux non plus. Le chauffeur nous a expulsés à coup de Gangnam style remixé et à fond les baffles. Nous sortons donc du bus un peu confus, il est 5h30 (du matin), et le panorama me fait penser à un petit village de montagne suisse. Voici Sa Pa.


Nous voyons beaucoup de femmes locales (plus rien à voir avec la Suisse). Elles nous sautent dessus et nous demandent si nous avons déjà réservé. Comme c’est le cas elles nous laissent tomber sur le bord de la route, complètement esseulés. Nous ne savons pas où aller et patientons un peu. Un homme vient alors avec une liste et récupère tous les paumés dont nous faisons partie. Rebelote avec un autre bus un peu plus loin. Notre petit groupe complet, nous avançons vers un hôtel pour prendre le petit-déjeuner. Riz, banane, pancakes… tout ce qu’il faut pour assurer une bonne journée de marche. Ce sont quand même 12 km qui nous attendent.


Nous patientons en faisant connaissance et croisons deux Canadiennes qui nous ont bien conseillés. D’abord, nous devons savoir que des femmes du village que nous allons visiter nous accompagneront sur le chemin. Nous aurons l’obligation de leur acheter quelque chose à la fin du trekking. Chacune choisit une personne et l’accompagne tout le long. C’est comme ça et pas autrement. Ensuite, comme il a plu dans la nuit, nous pouvons louer des bottes en caoutchouc pour la marche. Malheureusement Will n’en trouve pas à sa taille mais il pourra faire laver les siennes au retour. Pour moi, je m’en sors avec le modèle enfant me semble-t-il. Je peux laisser mes chaussures à l’hôtel. 9h30 il est l’heure de partir.


Effectivement, un groupe de femmes habillées de façon colorée (comme notre guide) nous attend dès la sortie de l’hôtel. Nous n’avons pas fait deux mètres qu’en me retournant je vois Will en pleine conversation avec une dame âgée. Il a déjà sa partenaire. La mienne sera une jeune femme avec son bébé sur le dos. Nous avançons tous les quatre et sortons de la ville.

Nous comprenons rapidement pourquoi les bottes sont utiles. La route se change immédiatement en un chemin de terre à travers champs de maïs. Plus d’une fois nous avons dû prendre appui sur nos partenaires locales qui sont de vraies chèvres à l’inverse. La compagne de Will avec son bagout et son sourire me fait penser à la grand-mère de Moana. Elle reste pour moi la vieille folle. Elle nous a fait passer par des endroits soi-disant plus faciles. Du coup, j’imagine à peine ce que ça a dû être pour les autres. Car nous nous sommes éloignés du reste du groupe à un moment. Nous avons coupé à travers bois et j’ai quand même réussi à ne glisser qu’une seule fois mais en emportant femme et enfant au passage. Tout le monde va bien je vous rassure et à entendre les rires derrière moi Will aussi a dû faire de belles frayeurs à la vieille folle dont trois fois où il aurait pu finir sur les fesses.


C’était épique mais on a bien ri et elles nous ont vraiment bien aidés. Entre la boue et la roche glissantes, nous n’y serions pas arrivés sans elles. Heureusement la pluie n’était pas de la partie et le soleil a même pointé un rayon ou deux. Pour quel résultat ? Jugez-en par les photos.
Des rizières en terrasse à perte de vue. Nous en avons longées beaucoup. Logées entre les montagnes et traversées par une rivière, c’est splendide. Nous avons même eu la chance d’apercevoir quelques cultivateurs préparer une future rizière et planter sa voisine.


Nous arrivons vers 13h au village où nous déjeunerons mais avant ça : shopping obligatoire ! Pendant la traversée, nos compagnes nous ont tricoté un cœur avec des herbes alentour. Cela signifie quelque part que nous leur sommes attachés. Nous ne faisons des affaires qu’avec elles et chacun la sienne. On ne peut donc pas payer un truc pour deux… En guise de babiole, elles nous présentent des sacs tissés. Oui, c’est joli mais ça ne nous intéresse pas. Nous demandons quelque chose de plus petit car nous voyageons longtemps. Ça devient des pochettes tissées. C’est donc à un prix déraisonnable (pour le Vietnam – 150000 dong chacune) que nous arrivons à nous défaire de nos adorables pots de colle. Mais vu l’aide qu’elles nous ont apportée ç’aurait été déloyal de ne pas prendre quelque chose. Je crois de toute façon que c’est impossible. C’est dommage de finir sur une touche transactionnelle alors que nous avons passé de très bons moments en leur compagnie. Elles nous ont quand même offert un bracelet chacun en guise d’au revoir.


Au repas, nous avions quelques plats à disposition. Entre les nems, le poulet aux oignons, le concombre à l’ail et le tofu grillé, nous avons encore bien mangé. Une petite averse tombe à ce moment-là mais nous sommes à l’abri. Seul hic, des petites filles entre 6 et 10 ans viennent nous vendre des bracelets et autres breloques à coups de sourires tristes et supplications. Malheureusement il ne faut pas se laisser attendrir où vous vous trouvez sur la paille en moins de temps qu’il en faut pour le dire. C’est en mode sans-cœur donc que je leur dis non. Will a beaucoup plus de mal à s’en défaire, on sent qu’il est plus gentil. Qu’à cela ne tienne, nous finissons le repas sans achat autre que la boisson.


Nous repartons pour encore deux kilomètres, sur route cailloutée cette fois, pour atteindre l’auberge où nous allons dormir. Nous avons choisi de dormir chez l’habitant, nous arrivons donc dans une petite maison avec mezzanine pour accueillir les visiteurs. On nous a réservé une chambre à part, nous avons donc un lit double et sa moustiquaire au rez-de-chaussée. On nous sert du thé et nous avons un temps libre jusqu’à la fin de l’après-midi. Papotage de groupe, nous nous offrons quelques bières, ce qui permet à nos hôtes de nous servir des cacahuètes grillées et salées sans doute par leur soin. Certains vont prendre leur douche, d’autres se reposent, d’autres encore vont se balader… Will ? Il fait sa lessive.


À cinq heures, notre hôtesse principale nous emmène dans le jardin pour prendre quelques petites choses pour le repas. Nous cueillons du maïs, quelques haricots et du piment vert. Puis nous les préparons pour la cuisine. Tout le monde est mis à contribution, qui émince des champignons, qui s’occupe des oignons, certains de râper quand les autres coupent. Et c’est ainsi que nous savons enfin ce qu’il y a dans les nems (je ne dirai rien).

Nous préparons les tables, le temps que la cuisson se fasse et nous nous retrouvons devant un festin. Pendant que nous mangeons, nous avons l’occasion de trinquer à coup d’alcool de riz vietnamien, très bon mais (extrêmement) fort. Nous finirons la soirée à passer des chansons qui nous plaisent de tous les genres. Nous devrons encore marcher demain, nous décidons de nous coucher tôt pour rattraper la nuit précédente.

Journal de séjour #46 – Le temple de la littérature à Hanoï

Journal de séjour #46 – Le temple de la littérature à Hanoï

Ça pique un peu ce matin, aussi nous profitons de notre petit-déjeuner. Nous tardons même au point que ce sont les femmes de ménage qui nous mettent à la porte. Nous partons dans les rues de la vieille ville afin d’arriver au temple de la littérature. Il s’agit de la première université de Hanoï. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre mais avec un nom pareil je me sens appelée par le lieu. En attendant nous devons survivre à la circulation et à la chaleur.


Après une petite demie-heure de marche nous arrivons sur place. Nous nous acquittons des frais d’entrée et avançons à travers la grande porte. Un jardin nous attend derrière avec de splendides arbres probablement millénaires. Les cours débutèrent en 1076 sous la dynastie des Ly. L’apprentissage se faisait autour de commentaires de textes classiques et des compositions littéraires (d’où le nom du temple). Les études duraient de 3 à 7 ans et après autant d’effort les étudiants pouvaient passer le concours national (base d’enseignement chinois). Les lauréats pouvaient passer un concours supérieur royal afin d’être classés.


L’université s’étend sur 54331m² et comporte cinq parties. Nous continuons sur une place en rénovation. Mais nous pouvons apercevoir quelques-unes des stèles des docteurs, il y en a 82 au total dans l’université. Il s’agit de stèles honorifiques pour les étudiants qui ont réussi leur doctorat. Cela devait encourager les étudiants plus jeunes à se surpasser pour avoir la leur. Chacune est posée sur une statue de tortue, symbole de longévité. Cette tradition s’est imposée depuis 1484 jusqu’en 1779. Un tableau d’honneur qui en jette !


S’ensuit une cour de petites boutiques souvenir qui encadrent un temple confucéen. Le confucianisme est à la base de la société féodale. Les principes majeurs sont le perfectionnement de soi, la direction de la famille, l’équité du gouvernement et le maintien de la paix. Les textes étudiés sont tous des classiques confucéens. Nous pouvons admirer les statues et la décoration. Nous retrouvons des plateaux d’offrandes amusants. Outre les fruits, il y a des gâteaux et des sodas. Probablement sont-ce des denrées peu chères et faciles à offrir.

Enfin, un ensemble de bâtiments à l’arrière rend hommage à quelques-uns des plus illustres diplômés dont trois princes.


L’édifice est très intéressant à voir. Il s’agit d’une belle visite que nous recommandons. Ça n’est pas très long mais ça vaut le détour.
Nous retrouvons Anh pour aller manger. Il nous amène dans un boui-boui et nous garantit un bun exceptionnel. Bœuf et nems plongés dans leur bouillon, on rajoute quelques nouilles : c’est une extase des papilles. Nous sortons prendre un petit jus de canne à sucre pressée pour tasser le tout. Du pur plaisir.


Nous digérons un peu avant de repartir. Bon c’est surtout qu’Anh doit retourner bosser. D’un autre côté, nous devons retourner à l’ambassade du Cambodge pour récupérer nos passeports décorés d’un nouveau visa. Nous entrons dans la cour, on nous fait signe d’attendre un peu. Une fois le rendez-vous précédent sorti, nous pouvons retrouver la personne qui nous avait accueillis la première fois. Tout est prêt ! (Heureusement, nous en aurons peut-être besoin ce soir de nos passeports.) Le temps de demander un ou deux conseils sur les visites et nous repartons. Deux jours auront suffit. Quand on pense au nombre de démarches nécessaires en France…
Nous connaissons bien la route maintenant. Nous retournons au lac pour quelques photos. Nous voyons un joli petit jardin et au milieu du lac la tour de la tortue… Va savoir pourquoi ça s’appelle comme ça.

Nous nous arrêtons à la Poste. Notre spécialité est d’envoyer des cartes du pays précédent avec les timbres du pays suivant. Le décalage est drôle paraît-il. Nous arrivons au nord du lac où un temple peut être visité mais la chaleur nous fait repartir vers l’hôtel. Si nous avons l’occasion ça sera dimanche.

Nous devons surtout préparer nos sacs pour ce soir car nous avons réservé un tour vers la région de Sapa au nord du Vietnam. Le temps de manger un pho à côté de l’hôtel et nous nous préparons. La route se fait en bus couchette, une grande première !

Journal de séjour #45 – La mythique baie d’Halong

Journal de séjour #45 – La mythique baie d’Halong

Notre journée sera consacrée à la baie d’Halong, visite incontournable du Vietnam. Nous commençons avec le petit-déjeuner, plus copieux qu’à l’auberge (des fruits en plus !) Alors que nous patientons pour notre bus, trois personnes arrivent à l’hôtel. Ils ont réservé la même excursion que nous. L’attente permet de faire connaissance, puis c’est au tour de notre guide d’arriver. Le bus est là.

Il faut trois heures pour arriver à la baie. Le temps est nuageux et la pluie s’annonce. Dans la théorie, nous devrions avoir un orage dans la mâtinée et être tranquille pour le reste de la journée. Ça n’a pas loupé. Alors que les rizières défilent derrière la vitre, des trombes d’eau commencent à tomber. Nous faisons une halte dans un commerce en bord de route (ils appellent ça restaurant mais c’est plutôt un moyen de vendre des souvenirs typiques du pays). L’idée c’est de nous faire traverser un supermarché de l’artisanat local pour retrouver le bus de l’autre côté. Tout ça pour la pause pipi. C’est là que l’orage commence. Les orages tropicaux sont nettement plus violents que chez nous. À peine entendons-nous le premier grondement qu’il faut vite mettre les boules quies. En quelques secondes les éclairs sont tellement rapprochés que le tonnerre est un grondement perpétuel. Heureusement ça ne dure qu’une à deux heures. Le temps pour nous d’arriver à la baie d’Halong.


La pluie s’est arrêtée. Ne restent que les nuages et une température idéale. Nous arrivons à la marina. Le hall est immense, nous devons patienter afin d’obtenir nos billets d’accès au bateau. Ça fait un peu parc d’attractions, nous espérions simplement accéder à un petit port et prendre le bateau.

Sortis du hall, nous longeons le quai qui est une sorte d’immense marché dont la seule échappatoire est d’embarquer (ou de se jeter à l’eau).

Notre navire est prêt. Nous devons encore attendre un autre groupe avant de partir. Le temps de récapituler les informations que le guide nous a données dans le bus. Ha Long signifierait “là où sont descendus les dragons”. La légende raconte qu’une invasion chinoise se préparait par voie maritime. Afin de protéger les lieux, des dragons sont descendus dans la baie et se sont entremêlés pour créer un mur défensif. Les Chinois se sont précipités sur la baie et bloqués par les dragons, leurs bateaux se sont crashés les uns sur les autres. La baie est composée de 1969 îles sur 1553m².


Or donc, le deuxième groupe arrive et nous partons. Le bateau avance calmement dans la baie et nous pouvons observer, outre la magnificence des lieux, quelques rochers emblématiques : kissing rocks (ou fighting rocks en fonction de votre humeur), lonely rock (triste non ?), Scoubidou (parait qu’il ressemble à un chien celui-là).

(Kissing/fighting rocks)

(Lonely rock, vraiment tout seul celui-là)

(Scoubidou est le rocher qui dépasse sur la gauche de la paroi en premier plan, on « dirait » un chien hurlant à la lune.)

Le repas est servi rapidement, 10 plats sont annoncés dont les plus typiques restent le poisson braisé (pêché dans la baie), le poulet mariné, les nems et les beignets de poulpe. Délicieux tous autant qu’ils sont.


La première activité est une balade soit en kayak, soit en barque locale. N’ayant rien prévu pour conserver nos affaires au sec, nous choisissons la barque. La balade dure une vingtaine de minutes et permet de faire le tour dans des petites criques merveilleuses. Nous allons au plus près des îles en passant par des petits tunnels naturels. C’est superbe. Petite note, les locaux ont une perche avec eux pour récupérer les déchets flottants dans leur sillage. Ainsi la baie reste propre.


La seconde activité est la visite d’une grotte découverte en 1993 par un local qui s’était mis en tête d’aller au sommet de l’île. L’Unesco passant par là l’année suivante, la grotte a été aménagée pour le tourisme. Il n’empêche que l’escalier pour y aller est un peu raide (mais facile d’accès quand même) et les coulées de calcaire restent intactes. Un chemin a été aménagé et des lumières colorées permettent une bonne visibilité. L’espace de la grotte impressionne. Le plafond est soutenu par 4 grandes colonnes naturelles, ce qui a donné le nom de Hall Céleste à la grotte.


Il est malheureusement déjà temps de rentrer. Encore une vingtaine de minutes en bateau, en grignotant de la pastèque et de l’ananas, et nous revoilà au port. Nous nous séparons de l’autre groupe et nous voilà repartis en bus jusqu’à Hanoï. Encore un arrêt dans une boutique pour touristes. Les statues présentes dans la boutique ne sont pas de la décoration, ce sont bien des produits à vendre. Pour les emporter, pas de problèmes. Ils ont les tarifs d’acheminement des statues jusqu’au port le plus proche de chez vous.

Arrivés en ville, nous nous décidons à manger avant de retourner à l’hôtel.

Journal de séjour #44 – Le visa pour le Cambodge

Journal de séjour #44 – Le visa pour le Cambodge

Première nuit à Hanoï dans notre chambre de secours, on a plutôt bien dormi, on sent qu’on était bien fatigués la veille. On se prépare, on entend un très gros orage dehors, bon on descend prendre le petit-déjeuner. Et on voit effectivement énormément d’eau au sol dehors, on va attendre que ça se calme. Pas trop de choix pour le petit-déjeuner, à part la boisson café ou thé, et en plat deux toasts et une omelette mélangée avec des petits légumes.

Après le petit-déjeuner, on parle plutôt bien avec la réceptionniste qui est juste adorable. Elle veut aider à tout prix et nous entraîne même à prononcer quelques mots vietnamiens. Puis elle nous annonce que l’autre chambre est disponible, mais nous demande si on veut rester ici. Choix cornélien, la chambre est bien mais avec des fourmis et l’espace qu’on a n’est pas top, mais le service est top et on peut bien discuter avec elle. On décide toutefois de prendre l’autre chambre, on reste sur ce qui était prévu au départ, donc autant s’y tenir. On descend alors avec nos affaires. Là on nous explique qu’il faut attendre un petit peu avant d’y aller, le temps qu’ils nettoient notre chambre. Euh ok, pour nous si une chambre est dite « prête » on peut alors s’y installer. Mais on patiente dans le hall. Une bonne demie-heure après, on lui demande où ça en est. C’est qu’on a un visa à faire et on a l’impression de perdre notre temps, elle appelle son collègue puis nous indique que la chambre est prête… (bien fait de demander). Elle propose de prendre un taxi, on refuse et on préfère y aller à pied, ce n’est pas très loin mais on n’avait pas remarqué que la pluie était encore présente (très peu). Ça ne nous empêche pas d’y aller. Arrivés à l’hôtel, on nous donne les clés et on s’installe enfin dans notre superbe chambre.

On se prépare vite fait et on part direction l’ambassade du Cambodge pour faire notre visa ! Vous allez nous dire “mais pourquoi ne pas l’avoir fait avant, en même temps que les visas chinois et vietnamien ?” et là je vous réponds “tout simplement car nous avons fait la demande avant de partir, mais l’ambassade du Cambodge en France nous a signalé que c’était trop tôt, le visa n’est valable que 3 mois après son émission mais ils nous ont dit que c’était possible de le faire en étant à Hanoï. » Voilà vous savez tout. On reprend ?

Bon on sort et on se fait quelques kilomètres à travers la ville pour rejoindre l’ambassade. On passe à côté du lac… On y repassera un jour. Il fait une chaleur à cuire des œufs sur le bitume, je fonds sur place en laissant des gouttes de Nesquik derrière moi. On arrive devant l’ambassade. On voit la porte fermée, on voit à côté des soldats qui gardent l’entrée. On leur demande si c’est fermé, ils nous montrent les horaires d’ouverture. On est arrivés 30 minutes trop tard, les portes sont fermées…

Obligés d’attendre 14h. On s’installe à un café en face et on prévient Anh, mon collègue d’université, de notre position. On se prend deux boissons pour moins de 2€, le scandale XD. Jus de goyave pour Delphine et moi un jus de citron.

12h30, Anh nous rejoint et nous emmène dans un petit coin qu’on n’aurait jamais trouvé. Même si on passait devant l’endroit, on n’aurait jamais su qu’on trouverait un restaurant ici. De ce que nous dit Anh, avant c’était une maison, mais comme les héritiers étaient nombreux, pour éviter de séparer la maison à parts égales, ils en ont fait un restaurant. D’où cette sensation d’aller chez quelqu’un pour manger. Aujourd’hui présentation du cha ca, plat de poisson avec des vermicelles. Je peux vous dire qu’on a très très bien mangé. Une petite sauce au poisson accompagnait le plat. Très odorante, elle ne plaît pas à tous et serait l’équivalent du fromage vietnamien. A petite dose, c’est plutôt bon. Pour finir on a même eu droit à un petit flan coco.

(Si, si, c’est dans le « restaurant » ça)

On repart, Anh m’aide à avoir une carte sim avant de reprendre le taf. J’ai enfin Internet où et quand je veux (vive Pokémon Go !!!) Désolé, je m’égare ! On repart vers l’ambassade, on rentre, on nous invite à nous installer à une table dehors et à remplir un formulaire. On fait ça plutôt bien, on a quelques soucis concernant notre entrée dans le pays et notre logement bon on verra ça avec la personne. Dès qu’on a fini on nous demande de faire une photocopie de nos pièces d’identité. Pour cela il faut aller à une officine de l’autre côté de la rue. Delphine part d’un air elfique et moi je range nos affaires avant de soumettre nos demandes. Delphine arrive en me demandant de la monnaie puis elle repart. Elle revient enfin photocopies en main et on rentre dans le bureau du responsable. La personne a une certaine prestance, bien habillée. La salle sent l’encens. Il nous invite à nous asseoir et demande les documents qu’on a remplis. Il nous demande notre logement, on dit qu’on fait un tour du monde, qu’on n’a pas encore cherché pour le logement mais qu’on peut revenir le lendemain avec plus d’informations. Il comprend notre voyage donc il laisse tomber. Pareil pour l’information concernant notre moyen de transport pour rentrer dans le pays. On lui dit par bus mais on verra surtout en fonction. Il accepte alors la demande et nous demande de payer. Alors suivez bien c’est là que ça devient amusant.

Il nous demande pour chacun 37 donc on se dit 37000 dong soit 74000 pour nous deux. Je lui donne un billet de 100 000 et là il refuse l’argent et nous dit 74 dollars US. Un grand moment de solitude comme le chante si bien Tété. Euh… on explique qu’on n’a pas de dollars sur nous, on n’a même pas des euros. Puis la situation devient compliquée, où va-t-on trouver 74$. Bon pas de panique on reprecise sa demande en montrant le montant sur la calculette du smartphone, il confirme. On part chercher l’argent et on revient de suite ! On sort, on regarde sur Internet la banque la plus proche. Bon ça va, elle est juste dans une autre rue. On y va, on rentre dans la banque et on demande à faire du change pour avoir des dollars. Là ils nous disent qu’ils ne font pas de change mais que d’autres banques dans la même rue le font. Bon on ressort, on va dans une autre banque heureusement pas très loin et au pire une autre banque lui fait face. Donc on rentre dans cette banque, on demande à faire du change, ils nous installent à un guichet. Là, j’échange rapidement avec le banquier en lui disant j’ai juste besoin de 74$ pour payer le visa, il dit pas de soucis et me dit il faut juste le montant équivalant en dong à savoir à peu près 1780000 dong… Somme que nous n’avons pas sur nous donc on s’excuse auprès de la banque et on part vite vers un distributeur pour retirer les sous. On teste alors la machine de la banque, la transaction est annulée. Bon on va essayer à celle d’en face, on teste et enfin on a l’argent. On repart vers la banque on fait le change, ils nous donnent la somme exacte 74$. Puis je lui demande s’il peut me faire du change sur d’autres monnaies. J’en profite, j’ai quand même sur moi plusieurs yuan et même des dollars hongkongais. Il me répond “certaines banques le font”. Je lui demande “est-ce que vous le faites ?” et là il me dit qu’il peut le faire. Ouf ! On fait le change, il y en a quand même pour 2 millions de dong !!! On a bien fait de changer les sous !

On repart direction l’ambassade, on lui donne les sous puis d’un coup l’ambassadeur me regarde et me dit “down your short”. Euh quoi ? Je regarde mon pantalon, je ne comprends pas, je regarde si j’ai quelque chose dessus. Il répète “your short, please, down” et là je comprends. Comme j’avais chaud, j’ai retroussé les bas de mon pantalon pour en faire un short mais faut croire que ce n’est pas permis ou mal élevé de mettre en avant ses mollets poilus. Donc je remets mon pantalon en état et il me remercie. Bon après ça on part, il nous dit de revenir jeudi dans l’après-midi pour récupérer nos visas. On repart soulagés, enfin on a fait nos papiers, on rentre tranquillement à l’hôtel, on y reste le temps d’attendre Anh.

Le soir, Anh nous prévient d’un contre-temps, mais nous invite à faire un tour dans un quartier où il y a beaucoup de Français. On prend l’adresse et on part voir l’endroit. Au passage je m’achète un petit polo et on arrive dans la rue. Enfin il a fallu essayer plusieurs boutiques. Dans la première, je demande s’ils ont ma taille en me montrant sous mon plus beau profil mais la vendeuse a rigolé en disant que non, ça irait pas. Les Asiatiques sont vraiment petits. La rue est effectivement un endroit très vivant avec pleins d’étrangers, on se trouve un petit restaurant, Mr. Tong, vraiment super bon et pas cher.

On part, on se prend une de ces fameuses glaces roulées au fruit de la passion. Puis on rentre, demain est une grosse journée, on part pour la fameuse baie d’Halong !

Journal de séjour #43 – Good morning Vietnam

Journal de séjour #43 – Good morning Vietnam

12 juin 2017. Ça y est dernier jour en Chine, nous passons la frontière vietnamienne tout à l’heure. L’occasion sans doute de vous raconter une énième aventure de douane. Mais nous n’en sommes pas là. Nous profitons du petit-déjeuner de l’auberge, plutôt copieux, ça devrait nous tenir une bonne partie du voyage. Rendez-vous à la gare routière, l’occasion de nous extasier une fois de plus sur la dextérité des deux-roues pour éviter les piétons qui traversent la route.


Sur place, nous nous renseignons sur la voie à prendre et pour être sûrs qu’on ne nous oublie pas nous nous sommes signalés à trois personnes au bas mot. Nous prenons quelques biscuits pour la route et patientons d’embarquer. L’une des dames sollicitées plus tôt s’approche enfin avec deux bouteilles d’eau (sympa !) et nous indique où aller. Le bus est en fait un van de luxe : très confortable, sièges inclinables, prises USB, wifi… Autant dire que les 3 premières heures jusqu’à la frontière se sont très bien passées. Entre paysage et sieste, j’étais sur un nuage. Nous avons pu observer quelques montagnes du sud de la Chine qui surgissent au beau milieu de nulle part. Il y avait seulement un autre passager chinois avec nous.


Nous arrivons à une sorte d’avant-garde type péage où nous présentons nos passeports. Puis nous arrivons au premier poste-frontière. Dès l’arrivée, des Vietnamiens nous sautent dessus pour nous vendre des cartes sim et faire du change. Nous préférons patienter d’être devant les autorités compétentes. On nous remet des badges spécifiant sans doute notre destination. Nous devons patienter une petite heure qu’une navette vienne nous chercher. C’est notre partenaire de voyage qui nous donne le feu vert pour le départ.

La navette nous conduit jusqu’à la frontière à proprement parler. Dans un premier temps, c’est la douane chinoise. Et malgré trois tampons d’entrée et sortie du territoire chinois, ils doivent encore s’y mettre à trois pour identifier Will. Les photos de passeport de plus de cinq ans sont vraiment un problème. Nous passons enfin, petit scanner de la valise oblige et nous sortons du bâtiment. À ce stade, nous sommes sortis du territoire chinois mais nous ne sommes pas encore entrés au Vietnam. Il ne faut vraiment pas se louper pour la suite. Dehors, nous retrouvons notre collègue chinois. Il ne va pas à Hanoï donc sa navette n’est pas la même que la nôtre. Il s’entretient avec une hôtesse en charge des navettes et nous dit de patienter. Notre van n’est donc pas encore arrivé. C’est un grand moment de solitude, nous attendons alors qu’il n’y a rien autour et l’hôtesse n’est pas du genre bavard. Ça a été long mais notre van arrive enfin… pour faire 100 mètres. Il devait juste nous amener d’un bâtiment à un autre. Étrange mais pourquoi pas.

Notre chauffeur nous demande nos passeports et les donne à une autre hôtesse que nous nous empressons de suivre. Elle disparaît derrière la ligne de contrôle d’identité. Avec hésitation, nous la suivons. D’autant que d’autres personnes nous font signe d’avancer. Nous passons le scanner des valises mais nous ne savons pas par où sont partis nos passeports et visas. Nous nous mettons sur le côté. Will reconnaît à nouveau notre collègue chinois (nous le pensions parti depuis longtemps). Il nous demande où sont nos visas et nous lui expliquons notre arrivée dans le bâtiment. Il tente de s’entretenir avec une organisatrice qui le refoule un peu. Peu après apparaît le chauffeur de notre navette. Nous le prenons à partie pour qu’il nous aide à retrouver les passeports. Il s’y met aussi, on nous répond qu’ils vérifient juste les indications et les visas. Sans nos visages en face, nous trouvons ça un peu louche comme façon de faire. L’organisatrice repasse par là, tout le monde lui redemande où c’en est. On sent que ça la gonfle cette histoire. Elle envoie complètement balader notre collègue qui doit rejoindre son bus séance tenante. Notre chauffeur prend le relais et attend avec nous. Enfin, on nous ramène nos passeports en règle. Ça nous aura pris une quinzaine de minutes mais c’est assez angoissant quand on ne comprend pas ce qu’il se passe ni où nous devons aller. Enfin, nous sortons du bâtiment et en territoire vietnamien qui plus est. Le van ne servait pas qu’au lien entre les bâtiments, c’est également notre moyen de transport jusqu’à Hanoï. Il est bien plus rempli cette fois. Nous nous installons au fond et profitons du voyage.


Montagnes et campagne défilent à nouveau sous nos yeux. Encore que Will préfère regarder la route en priant qu’on arrive entier. Notre chauffeur a tendance à doubler n’importe comment, notamment des camions eux-mêmes en train de doubler. Nous avons dû frôler plusieurs fois les véhicules d’en-face. Tout ça dans une ambiance électro-pop, je ne sais même pas si c’est folklorique pour le coup.


Nous faisons halte dans un petit restaurant en bord de route. Et là c’est le drame, nous ne sommes passés par aucun bureau de change au final. Les yuan et les dollars hongkongais ne sont pas exactement la norme ici. Il s’avère que nous avons rattrapé le van précédent et nous retrouvons pour la dernière fois notre collègue chinois. Will lui explique notre situation. Il nous invite à sa table et avant qu’on n’ait pu protester nous nous retrouvons avec de l’ananas et du redbull. Nous discutons bien avec lui en lui expliquant notre voyage. Il nous présente d’autres voyageurs. C’est vraiment un bon moment. Nous n’avions déjà rien à lui offrir en échange et il est encore allé chercher des cocos pour nous. Il était même prêt à nous donner un peu de monnaie mais nous avons réussi à décliner. L’heure du départ sonne pour lui d’abord, puis pour nous. Cette fois nos routes se séparent pour de bon. Nous lui serons toujours reconnaissants pour l’aide qu’il nous a apportée (on a gardé ses coordonnées pour garder contact).


Le voyage continue et sur la fin nous avons aussi sympathisé avec les Chinoises devant nous. Nous sommes à quelques vingt bonnes minutes de Hanoï quand Will m’annonce qu’il a une envie pressante depuis un bon moment et qu’il ne tient plus. Sans doute la coco de midi… Nous hésitons à demander à nous arrêter, nous sommes sur une sorte d’autoroute. Pur hasard, le chauffeur ralentit et se gare sur le côté. Il sort se soulager. Ni une, ni deux, Will profite de l’occasion pour se libérer. Il est plus serein pour la suite. Nous arrivons enfin. Il nous aura fallu 7 heures de route au total avec le passage de la frontière.

Le van ne nous dépose pas en centre-ville ou à la gare. Nous ne pourrons pas prendre le métro donc (en fait il n’y en a pas, il est en construction, mais le plan existe déjà). Des taxis nous hèlent déjà mais sans monnaie locale ça va être compliqué. Premier passage à la banque donc. Malheureusement nous sommes tombés sur une qui ne fait pas le change. Tant pis, ça sera un retrait. Tellement plus facile ici d’ailleurs. Pas une dizaine d’options possibles, on se repère vite. L’un des chauffeurs des taxis nous a attendus (le fourbe). Pas le choix, nous embarquons. Nous sommes rassurés il met le compteur en marche. Arrivés devant l’hôtel il nous demande une somme astronomique mais comme nous ne sommes pas encore habitués et que c’est le prix affiché nous nous exécutons… Première arnaque en règle donc. Ne jamais prendre le taxi ou fixer le prix bien avant. 500000 dong (environ 20 euros) c’est définitivement trop cher. Surtout que nous n’étions pas si loin de la destination (moins de 10 minutes), même en France ç’aurait été abuser ce prix-là. Nous aurions dû payer autour de 20000 dong mais nous ne le savions pas encore.
Bref, nous ne sommes pas au bout de nos peines. À l’hôtel on nous annonce qu’à cause d’un problème de plomberie notre chambre ne sera pas prête avant demain. La réceptionniste enchaîne immédiatement et annonce la solution. Ils ont réservé une chambre pour nous dans une auberge proche. Le prix sera le même et nous pourrons tout payer à la fin. Elle va même appeler (à leurs frais) un taxi pour nous amener jusqu’à l’auberge. Bon ben puisque tout est déjà réglé…
Nous revoilà partis pour une autre auberge quelques rues plus loin. Plus petit standing que l’hôtel mais propret. Nous sympathisons bien avec la réceptionniste. Ce n’est pas très compliqué d’ailleurs, les Vietnamiens sont hyper accueillants (ça change de la Chine). Nous nous installons et attendons un ami d’université de Will, d’origine vietnamienne, qui vit ici. C’est l’occasion de partager un repas typiquement vietnamien avec la cuisine de tout le pays. Un délice ! Nous buvons un dernier jus de fruit avant de prendre un repos bien mérité.

Bilan pratique de la Chine

Bilan pratique de la Chine

L’heure du bilan a sonné. Nous n’avons survolé qu’une petite partie de la Chine et encore une partie plutôt urbaine. Il est possiblement plus difficile d’accéder aux campagnes, ne serait-ce que par la barrière de la langue mais ç’aurait pu être intéressant.

Durée du séjour : 22 jours, 2 heures de vol depuis Séoul, +6h de décalage par rapport à la France. Mois : mai-juin. Budget quotidien : 101,5€ pour deux personnes au quotidien. Budget max : 1400€ par personne sur place. Nous pensions traverser la frontière par ferry mais ça nous prenait plus d’une journée à un prix exorbitant. Ç’aura été l’avion en low-cost, une cinquantaine d’euros par personne hors frais de bagage.

Météo : très chaud. Pour l’essentiel nous avons eu beaucoup de soleil, éventuellement quelques nuages. La pollution n’avait pas encore totalement obscurci le ciel. On a eu deux ou trois jours de pluie en tout. Du coup il faut s’attendre à du 30-35° quotidien.

(1 jour d’intervalle…)

Localement : Les vacances sont un concept un peu flou. S’il y a un jour férié dans la semaine, il faudra bosser en week-end pour le rattraper. Donc à part 3 jours fériés national, il n’y a rien de notable à observer pendant notre période. Et encore c’est juste pour le billet de train que ça a été problématique, il n’y avait plus de couchette disponible. Quel que soit l’endroit où vous voulez aller, gardez l’adresse écrite en kanji (écriture chinoise). Très peu de Chinois parlent anglais et votre GPS en écriture latine est incompréhensible pour eux. Le chinois en romaji (écriture latine des mots chinois non-traduits) n’a aucun sens à leurs yeux. Le marchandage est un sport national. À moins que le prix soit clairement affiché, il faut réussir à baiser le prix de moitié, voir plus. Soit on y va au culot en demandant le prix puis en fixant le nôtre. Soit on demande le prix, d’un coup on n’est plus intéressé et on commence à partir et là le vendeur te rattrape et les négociations commencent. Toujours rester aimable et souriant, ça se passe dans la bonne humeur et la bonne volonté de chacun.

Calcul du budget : de la même façon que la Corée du Sud, le budget a été un peu gonflé. Ce qui nous a fait une bonne surprise au final. 1719€ dépensés à nous deux. Soit une économie de 500€ par personne, on avait vraiment tablé trop cher. Encore que nous n’avons pas compté les souvenirs (et il y en a).

Hébergement : Nous sommes restés sur la même base de Booking, chambre et douche privative. Toutefois en voulant aller à l’économie, nous avons eu des surprises avec Pékin et Hong Kong. Ce sont les villes les plus chères. Donc il ne faut pas s’attendre au grand luxe pour des prix équivalents ailleurs. Nous avons tenté un couchsurfing qui s’est révélé être une auberge de jeunesse en dortoir. Bon c’était sympa mais ça ne nous a pas donné envie de recommencer.

(Ça, c’est à Pékin, 26€ par nuit)

(Shanghai… même prix…)

Repas : Les plats ne sont pas nécessairement épicés, il faut se méfier des sauces rouges. Par contre, c’est gras dans l’ensemble. Les fritures s’en donnent à cœur joie, les viandes dans les soupes sont des morceaux de gras. Les bouchées vapeur sont une bonne alternative. C’est savoureux mais pour notre pécule ce sont souvent les soupes de nouilles ou de vermicelles que nous prendrons. Nos enseignes de fastfood se mettent aussi à la page et l’on y trouve des recettes propres au pays.
Nos recommandations : soupes de nouilles, raviolis et pains vapeur. Ce sont les mets que nous avons préféré. N’ayez pas peur de manger dans des boui-boui. Nous n’avons eu aucun souci par manque d’hygiène ou je-ne-sais-quoi.

Transports : Assez abordables.
En ville : Le métro est présent quasiment partout, ne vous en privez pas. On s’y repère plus facilement qu’on ne le pense. Préparez vos sacs aux contrôles systématiques. Le bus ne nous a pas paru abordable linguistiquement parlant. Nous avons pas mal marché mais ça n’est pas une si bonne idée. Les villes sont tellement plus grandes que chez nous. Même leurs “petites” villes doivent faire la taille de nos plus grandes agglomérations. Si vous êtes perdus, demandez votre chemin à un agent. La police est votre meilleure amie. Pour les taxis, négociez le prix à l’avance et assurez-vous qu’il a compris l’adresse.


A travers le pays : Le train, il n’y a que ça de vrai. À la rigueur, l’avion quand vous voulez gagner du temps. Le train reste plus économique. À voyager de nuit, vous économisez une chambre d’hôtel. D’autant que ça n’est pas si terrible, du moment que vous avez une couchette. Prenez celle du bas si vous avez le vertige, c’est à peine plus cher que celles du haut. Préparez votre passeport, il est demandé à chaque réservation de billets. Les contrôles sont systématiques aux entrées des gares et des aéroports. Selon votre départ, en gare on vous indiquera une salle d’attente. Il faut se mêler à la bousculade générale quand le train est en approche. Enfin, vous savez l’heure à laquelle vous partez mais rarement celle à laquelle vous arrivez. Ça peut même être plus tôt que ce qui était annoncé. Il ne faut pas hésiter à se faire connaître des contrôleurs pour qu’ils vous fassent signe quand vous arrivez à la bonne gare.

Visiter : Assez cher, la haute saison démarre en mai et se termine en octobre. D’autant qu’en plus du billet d’entrée, des suppléments peuvent être demandés en fonction de vos visites. Il faut prévoir le budget en conséquence. Les guides sont payants que ce soit l’audioguide ou le guide assermenté qui se regroupe en meute à l’entrée des sites touristiques. La plupart du temps des panneaux explicatifs en anglais sont présents et c’est déjà suffisant pour faire une bonne visite.

Finalement, sortis du choc culturel, on peut apprécier la vie chinoise. Ça se modernise énormément. L’utilisation des smartphones se démocratise à son extrême. C’est assez sécurisé, nous n’avons pas eu de problèmes. Par contre, nous sommes arrivés à saturation de la mentalité chinoise et un peu de la nourriture.

La Chine en vrac et en curiosités

La Chine en vrac et en curiosités

La Chine est un pays déroutant. Nous y retrouvons une certaine modernité sur bien des points mais pour d’autres les traditions ou les habitudes perdurent. Ce méli-mélo donne un peu le vertige mais il faut s’y habituer pour apprécier le pays. Voici donc un listing de ce qui nous a surpris ou marqués pendant ce voyage. Les idées reçues risquent d’en prendre un coup.

Les fesses à l’air. Histoire de commencer par quelque chose de cocasse, les Chinois sont adeptes de la culotte fendue pour les bambins. Plutôt sans couche qu’avec. Il est courant de voir des petits se promener cul nul un peu partout. Nous avons pensé que c’était dû à un problème d’hygiène (avec la chaleur et la sueur) ou au prix des couches culottes. Mais c’est simplement une habitude traditionnelle nous a-t-on dit.

L’enfant-roi. La famille est construite sur un système pyramidal. On compte 4 grands-parents pour 2 parents et un seul enfant. Il est donc la prunelle des yeux de la famille qui est assez permissive. La politique de l’enfant unique n’existe plus en Chine depuis 2016. Pourtant elle reste bien ancrée dans les esprits et il est encore rare de trouver des frères et sœurs. Les gamins sont donc assez libres, ils courent partout, crient, font des caprices…

Les aînés d’abord. Malgré la pyramide précédemment décrite, les aînés ne sont pas le socle familial, sauf peut-être au sens traditionnel du terme. C’est-à-dire qu’ils prennent soin des enfants mais ils sont à la charge des parents. Ce sont ces derniers qui travaillent pour nourrir tout le monde. Concernant les aînés, ils ont une mentalité bien à eux. À croire qu’après avoir trimé des années pour en arriver là, ils profitent d’une forme de liberté et se sentent un peu tout permis.

Premier arrivé, premier servi. Nous retrouvons donc le système coréen où si quelqu’un veut te passer devant, il va le faire. Quitte à se bousculer ou à se faufiler. Les personnes âgées restent les championnes à ce jeu. Et va essayer de protester, on va te rire au nez. Que ce soit dans une file d’attente ou pour prendre une photo, il y a peu de respect à l’espace privatif de chacun.

(Ça ne se voit peut-être pas mais on se marche littéralement dessus pour une photo.)

Culture du patrimoine inexistante. Là encore c’est une particularité des anciens. Il n’y a aucun respect du patrimoine ou des monuments. Des interdictions sont visibles de partout : ne pas toucher, ne pas prendre de photos, ne pas jeter sur la voie publique… ça ne va absolument pas les arrêter pour le faire. Il semblerait que ce soit dû à la Révolution culturelle de Mao dans les années 1960. Il fallait alors faire table rase du passé (très sommairement). Espérons que les nouvelles générations feront évoluer ces pratiques.

Un tourisme ciblé pour les Chinois. A contrario, un très grand effort est fait maintenant pour que les sites historiques soient restaurés et visitables. Le tarif est préférentiel pour les Chinois par rapport aux étrangers. Les panneaux d’explications sont principalement en chinois, éventuellement en anglais. Il y a les fameux panneaux d’interdictions. Les sites patrimoniaux ressemblent de plus en plus à des attractions.

Communiste ou capitaliste ? Disons que le commerce ne leur est pas inconnu. Des échoppes peuvent être trouvées partout. Au beau milieu des palais ou des temples, il est très facile de se trouver quelque chose à boire ou à grignoter. Cela va du petit étal au beau milieu d’une visite à tout un quartier commerçant qui a poussé en face du site. Enfin, ils sont adeptes du supplément pendant la visite. On peut payer le parc, mais si l’on veut visiter la pagode à l’intérieur c’est plus cher…

(On sort à peine du site de l’armée en terre cuite à plusieurs kilomètres de la ville)

Parler anglais c’est bien, parler chinois c’est mieux. Disons qu’on peut être contents quand on tombe sur des Chinois parlant anglais. La jeune génération s’y met volontiers un peu plus. Autrement il faut se débrouiller avec un traducteur. C’est bluffant de voir des homologues français(es en l’occurrence) passer à la langue chinoise, ça en jette. Par contre, il faut penser que les noms de lieux sont aussi à traduire. Quand on prend un taxi, c’est l’adresse chinoise qu’il faut avoir. Quand on réserve un train, il faut écrire en chinois la ville où l’on veut se rendre. Évidemment notre prononciation n’étant pas si compréhensible pour eux, avoir ces informations à l’écrit est un plus.

L’étranger est une curiosité. C’est marrant au début, ça peut lasser sur la fin. Il ne faut pas être surpris si un Chinois vous demande une photo ou un selfie. Bien sûr, l’étranger est encore plus remarquable selon la couleur. La peau, les cheveux, les yeux… une couleur bien distincte du paysage commun et c’est la « célébrité » assurée. C’est dire si Will a eu du succès. Pourtant on nous a dit qu’une forme de racisme pouvait exister. Notamment lorsque l’on veut marchander, il serait plus facile d’obtenir des rabais pour les peaux pâles. De notre expérience, j’étais surtout plus radine et moins gentille que Will.

Le marchandage. Point très important dans le rapport commercial avec les Chinois, il faut marchander. C’est culturel, c’est comme ça, ils auront moins d’intérêt pour vous si vous êtes des pigeons acceptant le premier prix venu. Disons qu’ils vous traiteront comme tels et n’hésiteront pas à vous arnaquer. Quelque part, c’est mérité. Ça passe du simple au double. Selon les endroits, ce ne sera pas possible pour autant. Souvent, c’est clairement indiqué qu’un prix affiché ne peut être mis au rabais. Il faut tenter le coup, si ce n’est pas possible on vous le dira de suite.

Commerciaux. Attirer le chaland ressemble à un sport sous des airs de fête nationale. L’idée c’est de faire le plus de bruits et de mouvements possibles. Micro en main, présentation d’articles, agitation de panneaux fléchés… Le mieux reste l’espèce de comédie musicale qu’on a pu voir à Pékin. Les gars chantaient au rythme d’une chorégraphie, rien ne les arrête. Dans un magasin, le vendeur peut devenir ton ombre. C’est presque effrayant.

Nature. J’entends par là qu’ils sont assez détendus sur certains aspects. Il n’est pas rare de voir ces messieurs se balader le bidon à l’air, surtout par forte chaleur. Ils crachent. C’est un fait, on peut les entendre se racler le fin fond de la trachée à des kilomètres à la ronde. Ils ne se cachent pas pour le faire.

Passer son temps au travail. Dans les boutiques, il n’est pas rare de voir les employés en caisse patienter comme ils peuvent. Ça va du grignotage à la petite télévision pour regarder une série. En revanche, si cette dernière l’intéresse plus que toi, il ne faut pas s’en offusquer. c’est comme ça et c’est normal.

La vitesse de construction. A l’inverse, ils ne doivent pas s’ennuyer en chantier. Les constructions se font à une rapidité sans nom. C’est bien simple, le métro n’est pas encore construit qu’on en trouve déjà le plan à jour sur Internet ! (Ça nous a valu quelques soucis de repérages d’ailleurs.) Les normes ne sont pas toujours au top, mais on nous a dit que ça n’était pas important. Ça ne les dérange pas de défaire pour refaire derrière.

La sécurité. Autre point où ils ne rigolent pas, c’est sur la sécurité. Le nombre de contrôles et de fouilles est impressionnant. Dès qu’il y a une porte ou un passage d’affluence, on retrouve des portiques et des scanners pour les sacs. Les liquides sont soigneusement analysés (si la boisson a déjà été ouverte, on va te demander de boire à la bouteille). Donc en métro, à l’entrée des sites touristiques ou des gares, ce sont des passages obligés, faits avec plus ou moins de sérieux. Nous avons même vu une fois à l’entrée du métro un contrôle d’identité.

Pas de dégradation. A l’inverse de la culture, les infrastructures de façon générale ne sont pas dégradées (autrement que par le temps). On ne voit pas de graffiti et les rues sont (étonnamment ?) propres. Le recyclage est également bien présent avec des poubelles bien spécifiques : ça se recycle ou non.

Pauvreté. Nous avons souvent eu l’occasion de croiser des personnes, âgées pour la plupart, ramassant les bouteilles en plastique dans les poubelles. C’est une forme de recyclage officieux qui permet d’avoir un salaire. Quand on les voit, autant leur donner nos bouteilles vides directement.

Panneaux solaires. On en retrouve sur les toits des grandes villes et en très grand nombre. Il est probable que les habitants aient eu une aide de l’État. Il semble que la pollution au quotidien ne soit pas si énorme que ça. Ce sont les industries qui polluent l’atmosphère chinoise.

(Ce ne sont pas des transats géants sur les toits.)

Véhicules électriques. C’en est impressionnant de constater le nombre de voitures et surtout de motos électriques dans ce pays. De façon générale, les motos sont bien moins chères qu’en France, tandis que la voiture reste un luxe presque plus cher que chez nous. Quand on pense au temps que ça met pour se développer chez nous, ça nous fait pâlir.

Pas de code de la route. Il faut bien un bémol, outre qu’on ne les entend pas arriver, il faut s’attendre à ce qu’ils surgissent de partout. Traverser une route revient à voir sa vie défiler devant soi. Les conducteurs n’ont aucun sens de la priorité (d’où qu’elle soit d’ailleurs). Les piétons sont au bas de la chaîne véhiculaire. Heureusement, qu’ils klaxonnent en permanence.

Fumeurs. C’est un détail qui revient comme ça. Les espaces non-fumeurs n’ont pas l’air d’exister. Fumer en restaurant est toujours possible, à notre grand regret.

Les étages. Là-dessus ils sont logiques. Le premier étage correspond au rez-de-chaussée. Donc quand on vous dit 3e étage sans ascenseur c’est déjà moins terrible qu’en France.

Eau bouillante en libre service. Dans les trains ou dans les supérettes, même dans les salles d’attente de gare, on retrouve des bornes d’eau chaude. Envie de nouilles déshydratées ?

Ils mangent du chien. Dans l’ensemble c’est faux. De nos jours, on ne trouve plus de viande de chien dans les restaurants… Sauf quelques cas en campagne où ça se fait encore mais c’est clairement indiqué. Théoriquement donc, nous n’en avons jamais mangé pendant notre séjour.

Le salaire moyen. Il dépend de la ville ou de la province. Ce n’est jamais le même, le niveau de vie étant très fluctuant à travers tout le pays.

Les librairies en Chine

Les librairies en Chine

Les Chinois sont férus de nouvelles technologies. L’innovation à ce niveau bât son plein. Pourtant nous avons quand même eu l’occasion de voir quelques librairies à travers le pays. Ça n’est sûrement pas l’objet de détente ou d’informations le plus utilisé mais c’est déjà plus répandu qu’en Corée du Sud, physiquement en tout cas. La vente donc se fait par plusieurs biais. Cela va du distributeur de livres (comme pour des canettes) à la librairie sur plusieurs étages. La vente en ligne est sans doute développée à son extrême également. On nous a dit que les Chinois en étaient friands au point de ne plus faire que ce type d’achat. Je ne compte pas non plus la vente de e-books que je n’ai pas pu observer.
Le distributeur automatique de livres est assez surprenant pour le noter. Il s’agit en réalité d’une borne de prêt automatique et non de vente. Ça me fait penser aux boîtes associatives de lecture, où l’on prend un livre en échange d’un autre. Sauf qu’il faut sa carte de bibliothèque et qu’on n’échange rien (ça ne doit certainement pas être gratuit non plus…). Nous avons vu ce système dans un coin touristique de la capitale assez éloigné du centre-ville. Je ne sais pas si on peut en trouver ailleurs en ville ou même dans le pays.


La librairie de quartier est à l’image des boutiques chinoises de façon générale. Installée dans un garage ou plusieurs garages à la suite, les murs sont recouverts d’étagères et le reste de l’espace par des tables où s’empilent les ouvrages. Il ne doit pas vraiment y avoir de classification et rien n’est informatisé. C’est un peu le souk (ici à Xi’an). Autrement, c’est la librairie classique, que nous avons retrouvée dans le métro.

Ce sont les pros de l’empilage. Quitte même à décorer les meubles ou les réserves.


Les grandes librairies se forment sur plusieurs étages. Pour l’une d’entre elles, elle était équipée du système de recherche de titres à disposition des usagers. Un écran tactile est accroché au mur et un client peut le consulter pour rechercher des informations sur un titre. En revanche ce système est moins avancé qu’en Corée du Sud. Aucun plan de la librairie n’apparaît pour trouver le livre. D’un autre côté nous avons eu plus de mal à comprendre les options proposées en chinois. Peut-être sommes-nous passés à côté de quelque chose. D’autre part, dans la fiche information du produit, un QR Code est généré. Cette technologie est utilisée systématiquement et au quotidien par les Chinois. Donc on peut penser qu’un usager peut télécharger la fiche du produit sur son téléphone, voir même le commander en ligne directement via son smartphone. Qui sait ?


Enfin, les rayons sont également un peu différents. Bien sûr les livres restent le fonds de commerce de base. On retrouve aussi la musique et les films avec les CDs et les DVDs/Blurays. Mais l’art est souvent vendu au même endroit. Pour la plupart nous retrouvons tout le nécessaire à la calligraphie, au même titre que la papeterie. La peinture est également bien présente. Enfin, l’artisanat y a fait sa place. Cela va des éventails peints à la pierre sculptée en passant par la céramique et le jade.


La plus grande enseigne proposait des stands d’objets technologiques. Sans aller jusqu’à composer un rayon, des stands semblent alloués à des marques qui peuvent vendre leurs produits. Cela ne se fait qu’avec des objets connectés ou électroniques à ce qu’il nous a semblé. Si c’est effectivement une autre enseigne qui vend ses produits, la librairie reçoit-elle une commission en plus de la location du rayon ? Est-ce d’ailleurs une location, un partenariat ou juste le rayon “technologies” construit différemment ? Nous n’avons pas pu creuser ces questions.

(Marrant comme les livres apparaissent dans le noir quand la technologie rayonne…)

Le rayon le plus excentrique de cette librairie reste la vente de meubles d’études ou de bureaux pour les enfants au rayon jeunesse. Même si nous retrouvons des romans et des coloriages, ça me fait penser que le livre serait en premier lieu un objet d’études et de recherches. L’éducation de l’enfant étant une priorité absolue, l’espace de travail doit être agencé avec soin.

Pour terminer, une petite parenthèse concernant le rayon manga. Nous avons vu cela dans une boutique spécialisée à Hong Kong. Chaque titre est plastifié. Protection contre la poussière, les frottements sur l’étagère ? A mon avis, c’est le coup dur pour les clients qui confondent le rayon avec une bibliothèque. Je ne pense pas qu’il soit possible de demander au vendeur d’enlever le plastique. C’est assez commun en Asie en réalité.

Le petit goodies qui ne sert à rien mais que je trouve chou. Dans cette même librairie, on peut acheter des peluches genre nounours ou lapin pour les habiller ensuite avec la tenue d’un héros de manga.

Malheureusement il n’y avait pas foule dans les librairies visitées. Sauf la librairie manga mais elle est bien placée (gros quartier de geeks dans la rue principale). Encore qu’à Hong Kong, on sent une différence dans l’ambiance et dans la fréquentation, plus chaleureuse et plus forte. L’objet reste plus présent en Chine qu’en Corée du Sud par exemple. L’important est d’arriver à conjuguer ce produit avec les nouvelles technologies du quotidien.

Gastronomie chinoise : Hong Kong vs. le sud

Gastronomie chinoise : Hong Kong vs. le sud

Dernière partie de notre périple culinaire, nous arrivons à Hong Kong avant de repartir vers Foshan et Nanning au sud de la Chine. Voyons si la gastronomie chinoise change d’une frontière à une autre.

Soupes de nouilles : Un classique donc. Nous avons pris des garnitures un peu différentes : champignons pour moi et boulettes de poulpe pour Will. C’est assez bon. Les secondes viennent d’un restaurant spécialisé, les vermicelles sont préparés sur place. En garniture, nous trouvons des raviolis ou dumplings. Sans dire que nous n’avons mangé que ça, c’est le plat qu’on retrouve le plus facilement. Il faut juste changer les garnitures pour renouveler.

Boulangerie chinoise : Nettement meilleure que celle trouvée à Shanghai (influence occidentale ?). Ça reste sur une base de toast et de brioche, ici coco. Le petit donut est un plus. Nous avons pu tester un café salé… Curieux oui, succulent encore plus.

Soupe de nouilles et pain perdu : On ne présente plus la première. Accompagnée de poulet frit, c’est très bon. Quant au pain perdu, c’est une version salée de la recette. Le pain est revenu dans de l’œuf et du lait sans doute mais aussi un peu de sel et c’est accompagné de beurre et de miel. C’est une idée, peut-être pas la meilleure mais pourquoi pas.

McCafé : Une autre facilité pour le petit-déjeuner. Les toasts sont servis avec du fromage frais.

Desserts glacés : Share Tea est une entreprise assez développée en Chine et c’est l’idéal pour un dessert ou une boisson fraîche et fruitée. Évidemment ce n’est pas la seule dans ce genre, nous en avons trouvé une autre sympa à Nanning, Chadaefu. Quant aux glaces, on les a trouvées à côté de cette dernière. Vraiment pas top…

(Taro et pamplemousse)

Bonbons : Ça ressemble à du chewing-gum mais ce sont des petits bonbons à la mangue, très bons. Les petits marshmallows sont fourrés à la fraise, c’est pas mal. La barre chocolatée ? La marque peut vous parler si vous mangez des Célébrations. On ne le retrouve pas en France, c’était l’occasion d’en goûter une barre. Will adore ça.

MacDonald’s : Les hamburgers « signature » sont à faire, par exemple le poulet-ananas (très bon). Les frites sont au fromage et au bacon. La glace est sympa cela dit, le coulis vert est au thé matcha.

Les bouchées vapeur : Sous forme de petits pains, c’est délicieux. Le fourrage peut être à peu près n’importe quoi.

Gâteau de riz gluant : Si on nous en a offert à une occasion particulière, on peut retrouver ce plat en restaurant assez simplement aussi. Celui-ci était nettement plus gros par contre.

Starbucks Coffee : Le retour ! En même temps dans un centre commercial assez huppé, on ne trouve que ça. Les cakes banane/noix et chocolat sont très bons.

Boui-boui : Pas vraiment de menu. On choisit parmi les aliments ceux que nous souhaitons retrouver dans notre assiette. Un petit coup de wok et à table ! L’un des meilleurs repas !

Idéal en train : Nouilles déshydratées et chips. Faut bien manger…

Ragoût de bœuf : C’est pas mal du tout mais pourquoi ne mangent-ils que le gras de la viande !

Cordon bleu : De poulet ! Acheté en petit étal dans la rue, c’est très bon mais super chaud. Attention au fromage qui coule du coup.