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Catégorie : Malaisie

Article du voyage en malaisie

Journal de séjour #116 – En route pour Singapour !

Journal de séjour #116 – En route pour Singapour !

Réveil un peu dur ce matin, il est 6h10, on se prépare très vite. Heureusement qu’on a fait nos valises la veille. Vers 6h45 on descend rejoindre un de nos hôtes qui nous a proposé la veille de nous accompagner au terminus du bus. En nous voyant prêts il décide de partir et on le suit. On traverse les rues de Malacca et le soleil n’est toujours pas levé. Les chauves-souris profitent de cette dernière heure pour batifoler entre elles, les voitures commencent à venir et la ville se réveille de sa torpeur. On arrive près de l’arrêt du bus et le bus arrive au même moment. On se dépêche de le prendre, on prend nos tickets (seulement 1 ringgit par personne, dire qu’on a payé 35 au taxi) et on se dirige vers la station de bus.

Vers 7h on arrive à la station, notre gardien nous accompagne près des différents points de ventes des tickets. On le remercie infiniment pour son aide et on part prendre nos tickets. On prend alors le premier bus pour Singapour (52 ringgits pour nous deux, environ 10€) et on patiente sagement devant la station du bus le temps de remplir les papiers pour l’immigration. A 8h on embarque dans le bus. On pense que le trajet durera 4h.

Vers 11h30, on arrive à Johor Bahru, la dernière ville avant Singapour. Le bus s’arrête à un endroit, beaucoup de personnes descendent et il ne reste ensuite que 7 personnes pour la direction de Singapour. Vers 11h50, on arrive à la frontière de la Malaisie, on nous demande de sortir pour effectuer la sortie du territoire. Bon pour cette petite formalité, pas besoin de prendre nos gros backpacks. On les laisse dans le bus et on se rend dans un grand espace. On effectue très rapidement la sortie du territoire et on rejoint le bus de l’autre côté de la station. Le bus repart et petite remarque que Delphine et moi nous faisons : le bus part et on n’est que 5 ? On était sûrs d’avoir vu 7 personnes (dont nous), il manque pour nous un couple de Chinois. Ça n’a pas l’air de choquer le chauffeur. Bon dans la soute on n’est que trois à avoir mis nos affaires et les Chinois n’en faisaient pas partie. Ils devaient sans doute quitter le bus là. (Bizarre que je vous raconte ça, mais attendez la suite elle est plus fun)

On continue notre chemin en bus et ce dernier s’arrête pour faire le passage à la frontière à Singapour. Il nous dit 20 minutes, bon on fonce et on arrive devant les différents postes de contrôle. Sur le coup on voit une file avec peu de monde on prend alors place, mais voilà le policier a des doutes sur un gars donc il appelle la sécurité et ces derniers mettent un temps fou pour venir. Une fille se fait contrôler et là aussi elle doit attendre la sécurité. Encore une fois l’attente est interminable, on décide alors de changer de file et cette dernière est bien plus rapide. Je passe en premier et la femme (bon même si je m’entends bien avec la policière) me demande un contrôle facial (normal), contrôle digital (oui pour être sûr) et mes papiers d’identité français (sérieusement ?). Bon elle me demande même si je voyage seul ou avec quelqu’un, là je dénonce comme un malpropre Delphine puis elle tamponne mes papiers (j’en finirais jamais avec la police à l’étranger). Enfin bon Delphine passe comme un ministre, manquait plus que le tapis rouge. (Nota de Delphine : on a bien rigolé à propos du changement sur le visage de Will, la policière et moi.) Puis on passe le scanner pour les bagages sans problème.

Sur ce, on se dépêche de rejoindre le bus et là, miracle… on ne le voit pas. Bon on commence à le chercher et oui il n’est plus là. C’est qu’il avait hâte de rentrer et nous qu’est-ce qu’on va faire ? Du coup il a fait le même coup au couple de Chinois ? Le pire c’est qu’on est à la frontière donc impossible de partir à pieds par une autre voie que celle du bus qui mène directement sur l’autoroute. Du coup un chauffeur indien nous interpelle, il sent qu’on est lâchés et comme c’est un gars sympa il nous propose de nous emmener. Super gentil hein ? Ah j’ai pas précisé, il veut qu’on le paye. Le truc c’est qu’on n’a pas pensé à faire du change avant (on n’est pas malins, c’est vrai, mais au départ on a payé pour qu’on nous emmène au centre-ville, pas juste à la frontière). Sur ce, il nous demande de lui payer en monnaie malaisienne : 100 Rg, pour nous deux. On est dégoûtés de payer aussi cher mais bon on ne va pas rester là. On prend le bus et on part en direction du centre-ville.

La route est un peu longue mais on arrive enfin à Singapour. La ville est très grande, les immeubles sont très hauts et variés. De plus la verdure est omniprésente, un vrai bonheur. On s’arrête à un endroit un peu loin de notre hôtel. On décide alors de prendre le chemin de l’hôtel en espérant trouver un bureau de change entre-temps, puis un truc à se mettre sous la dent.

On trouve une banque après un petit moment de marche mais une personne nous dit qu’ils ne font pas de change et qu’il faut se rendre dans un centre commercial un peu plus loin. On reprend la route et ça commence à nous gonfler, l’arrivée à Singapour n’est pas vraiment idyllique. On arrive enfin à trouver un bureau de change. Youhou ! On en profite pour se payer un petit thé frais et on prend la direction de notre auberge de jeunesse. Arrivés sur place, l’auberge est vraiment sympa, même si c’est en chambre partagée. Les gens sont supers, on pose nos affaires et on ressort faire un tour en ville. On voulait voir un petit temple hindou mais bon ce dernier est en restauration, on restera juste sur une petite balade.

A notre retour, on s’achète des nouilles pour le repas du soir et on se pose tranquillement dans notre auberge de cette grosse journée.

Journal de séjour #115 – Les quartiers de Malacca

Journal de séjour #115 – Les quartiers de Malacca

Avec la meilleure volonté du monde, nous n’arrivons pas à émerger ce matin. Nous avons un peu trop enchaîné les réveils tôt couplés avec la route. La mâtinée est déjà bien avancée quand nous prenons notre petit-déjeuner à une adresse chinoise.

Nous glanons encore deux-trois informations auprès de Bala avant d’entamer la remontée du fleuve. C’est super joli et très agréable. Nous adorons d’autant plus la ville qui tenait déjà ses promesses hier.


Au passage nous faisons la rencontre des “rats” de la ville. Nous avions déjà eu la surprise à George Town mais là avec la rivière au milieu de la ville les varans pullulent. Nous en avons vu au moins 6 rien qu’aujourd’hui. Ça va du plus petit modèle (25 cm, gros lézard qui monte à l’arbre) au monstre (1m40 minimum, à ce stade on n’est pas loin du dragon de Komodo). Et ça nage bien en plus ! Je voulais en adopter un mais Will n’a pas voulu…

Nous remontons jusqu’à un quartier typiquement malais, ce qui nous manquait depuis le début du voyage. On nous dira plus tard que la population est avant tout indienne et chinoise et que les malais ne sont pas si nombreux. Le quartier est calme (pas un… ah si, un chat). Nous profitons de l’architecture des petites maisons. L’une d’elle sert de musée pour découvrir le mode de vie malais mais il n’y avait personne et ça semblait fermé. Tant pis, nous apprécions ce que nous voyons sans trop  nous embêter.

Nous repartons en quête d’un restaurant jusqu’au quartier de Little India. Nous nous régalons d’un plat sur feuille de bananier.

Nous continuons à marcher et revenons jusqu’à la place des Belges. Nous combattons la chaleur avec une pastèque mixée. C’est juste trop bon.

Nous passons à la maison d’hôtes pour déposer deux-trois affaires et nous repartons vers Chinatown et l’emblématique Jonker Street. J’ai préféré une petite rue en parallèle où nous avons atterri dans un musée Baba et Nyonya comme à George Town. Il est 16h et c’est tout juste l’heure de la dernière visite guidée de la journée. Nous décidons d’en profiter. Nous n’apprenons pas grand chose de plus sur le mode de vie de ces Chinois Malais. Mais la maison est belle et renferme quelques objets de collection. Pas de photos autorisées en revanche (sauf l’entrée)…

Nous sortons et continuons notre tour. Il est encore trop tôt pour aller manger, nous retournons à la maison d’hôtes pour nous reposer. En soirée, nous partons au sud de la ville où on nous a conseillé un restaurant indien. Nous ne savons pas si c’était bel et bien l’adresse indiquée mais nous avons très bien mangé, ce qui nous convient tout à fait.
Demain nous souhaitons partir pour Singapour. Nous partons du principe que nous pouvons nous lever tranquillement et aller à la gare routière prendre le premier bus qui vient. À la maison d’hôtes nous croisons le gardien de nuit qui nous dit aller en bus à la gare routière à 7h demain. Nous décidons de l’accompagner. D’une part nous y serons tôt et d’autre part, pas besoin de prendre un taxi !

Journal de séjour #114 – Une longue route jusqu’à Malacca

Journal de séjour #114 – Une longue route jusqu’à Malacca

Nous nous levons aux aurores pour nous préparer et prendre notre bus pour Malacca. C’est que nous regretterions de quitter les montagnes, la forêt et la fraîcheur pour la ville. Après notre petit-déjeuner indien, nous allons à la gare routière.

Notre bus nous arrêtera dans un premier temps à Kuala Lumpur. De là, nous achèterons le billet pour Malacca. La route est sinueuse pour passer la montagne. Nous apercevons encore quelques champs de thé avant d’être encerclés par la jungle. Pour le reste, nous ne nous sommes réveillés qu’arrivés à Kuala Lumpur. Ça a été un choc. Nous n’avions pas connu de métropole de cet acabit depuis Séoul.

Des grattes-ciel immenses, des routes larges et de la verdure de partout. C’est comme si entre deux quartiers, la jungle avait été laissée telle quelle. C’est assez spectaculaire. La gare routière est immense et ressemble à un terminal d’aéroport. Nous réussissons à prendre nos billets pour Malacca. Nous avons le temps d’acheter un sandwich avant d’embarquer. Nous attendons devant la porte d’embarquement où une hôtesse vérifie les tickets… vraiment comme un aéroport. Nous embarquons et repartons sans délai pour encore quelques heures.

La route est droite et je n’aurais rien eu à raconter si je n’avais vu un détail insolite. Le long de la barrière de l’autoroute, trois singes genre macaques se baladaient. C’est fou la faune qu’on trouve par ici. Il faut quand même rappeler que dans les parcs nationaux il y a des tigres. Promenons-nous dans les bois ? Peut-être pas ici, même si j’adore les gros chats. Autrement nous arrivons à Malacca sous un beau soleil. La gare routière est assez éloignée du centre. Tant pis nous prendrons un taxi. Même en négociant, les prix pratiqués ici sont exorbitants par rapport à Langkawi. Nous arrivons enfin à notre maison d’hôtes. Bala est Indien et il nous accueille très chaleureusement. La chambre est simple mais l’ambiance nous rappelle l’auberge de Thomas à Kampong Cham. Bala nous donne quelques pistes de visites et après une petite pause nous partons en ville.

Nous commençons par un tour à l’office du tourisme pour les informations du départ. Elle est située en plein centre-ville historique, nous n’avons plus qu’à faire notre tour. Nous commençons par la place des Belges qui ont été parmi les colonisateurs de la Malaisie à un moment donné. Tout est peint en rouge et il y a même un petit moulin.

Nous poursuivons notre route au bas d’une colline. Je pensais rejoindre un palais par cette route mais il y a un grand portail qui nous bloque le chemin. Avec le GPS je vois que l’on peut couper la colline par un chemin de traverse. Will se demande si c’est bien légal comme chemin. Il est vrai que ça fait propriété privée mais le portillon en haut du chemin n’est pas fermé, lui. Bon le fait que nous ayons croisé un autre touriste m’a confortée dans l’idée que nous pouvions y aller. En haut de la colline on trouve plusieurs petits musées sur l’histoire ou les coutumes de la ville. De l’autre côté nous descendons sur une grande place où est encore visible la porte des fortifications portugaises, premiers colonisateurs. Effectivement nous pouvons accéder au palais du sultan de là. Il s’agit d’un musée construit sur le modèle de l’ancien palais à partir de dessins et d’archives. En cette fin d’après-midi, il est fermé. Nous verrons si nous prenons le temps demain d’y refaire un tour.
Tout à côté nous changeons complètement d’ambiance en entrant dans un grand centre commercial. Nous cherchons de quoi grignoter mais rien ne nous tente. À force de tourner, nous avons vraiment faim, d’autant que le repas du midi a été assez frugal. Nous optons pour la facilité en atterrissant dans un KFC.

Nous faisons encore un petit tour et remontons vers notre hôtel en passant devant le musée de la marine. Les attractions ne manquent pas ici. On remarque également que des habitants chinois brûlent du papier dans la rue. Nous apprendrons plus tard que pendant cette période de l’année les bouddhistes chinois brûlent des papiers représentant de l’argent, afin de l’envoyer à leurs défunt (même là, l’argent est important ><).  Nous nous installons sur la terrasse de la maison et profitons tranquillement de la fraîcheur du soir.

Journal de séjour #113 – Balade dans Cameron Highlands

Journal de séjour #113 – Balade dans Cameron Highlands

On se lève très tôt ce lundi, nous avons notre tour prévu à 8h30, donc on se dépêche de se préparer et d’aller prendre un bon petit-déjeuner. On commence par aller dans le restaurant de la veille au soir, il annonçait l’ouverture à 7h et c’est bien ça sauf qu’il n’est pas prêt. Il nous dit d’attendre 15 minutes. Bon nous ne voulons pas perdre de temps, on continue notre chemin et on trouve un autre petit resto plus disposé à nous recevoir. On se commande alors un dosai et un roti (comme à la maison) et on repart se préparer avant le départ.

Vers 8h on se tient prêt devant l’hôtel car on sait que le conducteur peut passer à cette heure-ci. On constate alors un véritable ballet de mini-vans passer devant nous avec plus ou moins de personnes embarquées mais aucun ne s’arrête pour nous. Puis au bout de 20 minutes, un homme vient vers nous. On le reconnaît c’est l’homme qui travaille à l’office de tourisme. Il vient pour le tour et nous signale qu’on ne sera que nous pour le tour. En gros on a le droit à un tour privé au prix d’un tour normal. On se sent extrêmement privilégiés et c’est pas plus mal, au moins le guide nous apprendra plus de choses et on ira à notre rythme.

Sur la route, Alan, notre guide, prend le temps de nous raconter l’histoire de la ville, l’évolution de l’agriculture locale, ainsi que le développement du tourisme et les impacts sur la ville. Bien sûr il est content que la ville profite de cet argent qui rentre mais les dégâts sur l’environnement et la pollution le minent énormément. Le plus inquiétant c’est que les touristes viennent prendre des photos sans connaître la nature. Rien de plus triste que d’admirer un lieu sans en connaître son histoire. Mais curieux comme nous sommes, on l’inonde de questions et nos échanges ne sont que plus agréables.

La montée vers la montagne est plus simple en jeep, mais les secousses ont de quoi surprendre ma rate. On admire le paysage au bord de la route et nous admirons avec émerveillement les champs de thé qui épousent les formes des montagnes.

Arrivés en haut de la montagne, environ à 2100 mètres d’altitude, on se sent chanceux car il n’y a pas beaucoup de touristes et nous nous apprêtons à rentrer dans la Mossy Forest. Drôle de nom n’est-ce-pas ? La forêt de mousse. Elle porte bien son nom car la mousse tapisse les arbres et c’est assez impressionnant l’épaisseur que ça peut prendre. Mais notre guide nous dit que c’est aussi un endroit parfait pour se reposer (Take a rest) et il enchaîne en nous disant que le nom de la forêt vient de “Mossy for rest”. Un beau petit jeu de mot. Pendant notre promenade, notre guide ne manquera pas de nous faire partager son savoir, entre l’explication des noms des plantes, la faune, etc.

Guidés par ses explications à travers la forêt, on prend le temps d’apprécier le calme, le chant des oiseaux et des cigales. La fraîcheur de l’altitude en cette mâtinée et l’absence de moustiques rendent la promenade agréable et surtout décontractante. Vient le moment où nous devons faire demi-tour et sur le chemin du retour nous voyons défiler un groupe de touristes, qui contrairement à nous n’a pas bénéficié de la sagesse et de l’enseignement de notre guide. Ils avancent, prennent des photos et nous avons l’impression qu’ils ne prennent pas le temps d’apprécier la beauté de la nature. Arrivés sur le parking nous voyons pleins de mini-vans et de jeeps garés devant l’entrée de la forêt. Il faut croire qu’on est arrivés à temps pour profiter égoïstement de la forêt. Puis le guide nous confesse qu’au début il enseignait aux gens les vertus médicinales des plantes. Mais comme les touristes revenaient plus tard pour cueillir les plantes, l’État a interdit aux guides de révéler leurs bienfaits.

 

Quelle tristesse de savoir qu’il y a des personnes qui ne peuvent pas se contenter d’un enseignement. Elles sont obligées de revenir en catimini pour se servir. Au final c’est nous qui sommes punis d’une valeur essentielle, d’une connaissance qui bien souvent se transmet et au final on perd ce lien pour ensuite devenir esclave d’Internet (c’était le coup de gueule de William, merci pour votre attention).

Sur ce, on continue notre visite à travers les champs de thé. Comme nous faisons la visite un lundi, nous ne pouvons malheureusement pas visiter le lieu où ils transforment les feuilles de thé en produit à infuser. (Conseil : si vous allez à Cameron Highlands, faites les visites du mardi au vendredi, le week-end il y a trop de monde !). Alan nous emmène donc à un endroit idéal pour les photos et nous explique qu’ici c’est essentiellement le thé noir qui est produit. Les cueillettes se font toutes les 3 semaines (c’est plutôt un bon rendement à ce niveau). On peut aussi voir une différence de couleur lorsqu’on regarde les champs. Le vert clair signifie que les feuilles de thé sont prêtes à être coupées tandis que la couleur vert foncé montre que les feuilles ont été cueillies. Pour finir la coupe ne se fait plus à la main mais avec une machine, deux personnes utilisent une machine qui va découper et collecter les feuilles. Après nous avoir dit ces quelques mots, il nous propose de descendre à travers les champs en prenant soin de ne pas abîmer les plantes et surtout d’emprunter le chemin adéquat et il nous récupérera un peu plus bas sur la route. Du coup on s’exécute, on descend à travers les champs de thé, on prend le chemin, on se fait une belle photo et on grimpe dans la voiture.

On continue notre visite vers un temple bouddhiste. Nous devions faire la visite d’une ferme aux papillons mais bon on préfère passer ça. (On peut faire ce qu’on veut avec un guide privé). Arrivés sur place, l’endroit n’est pas trop grand mais il impose un certain respect par son calme et le paysage qu’il offre. Alan nous accompagne et nous explique que parfois lorsque les gens pauvres n’ont pas de lieu où dormir, ils peuvent venir dans ce type de temple. Les moines les logent dans un petit studio pour eux. Les moines leur donnent le gîte et le couvert mais ils doivent aider à entretenir les lieux. À l’inverse du Cambodge où les pauvres peuvent devenir moines et avoir accès à l’instruction, ici ils ont juste un toit et ils doivent en échange donner de leur temps pour travailler. Ils partent quand ils le souhaitent. C’est un bon moyen d’aider les gens à se réinsérer dans la vie de tous les jours.

On continue notre tour, on arrive devant un Bouddha, on fait une petite prière pour nous souhaiter un bon voyage, santé à nos familles et proches. Puis on repart vers un autre autel. Ce dernier présente un dieu à plusieurs bras et il permet aux gens de connaître une réponse à leurs vœux. Comment ? Bon je vous explique. On prend avec nos deux mains un grand pot qui contient plein de bâtons. Chaque bâton a un numéro différent des autres. Le prieur se met à genoux et prie très fort sur un sujet qui lui tient à cœur (avoir un enfant, avoir un diplôme, guérir d’une maladie, etc.) et tout en priant il doit faire un mouvement de haut en bas avec le pot (c’est assez rythmé, environ toutes les deux secondes). Au bout d’un moment un bâton tombe du pot, il faut le ramasser et voir le chiffre indiqué puis se reporter à une petite étagère et prendre le papier associé au numéro. Dessus on peut voir ce que l’avenir vous réserve. Intense n’est-ce pas ? On n’a pas testé, car je pense que les personnes qui le font ont une volonté très forte et comme nous ne sommes pas de cette croyance nous avons plus peur d’offenser qu’autre chose. Puis on est du genre à se laisser surprendre concernant notre avenir.

On repart, notre guide nous dépose en ville, il a été formidable. Pour le reste de la journée on décide d’aller manger indien dans un petit resto et on passera l’après-midi à avancer notre travail. Le soir on se fera un autre petit resto indien (on est des chanceux je vous le dis). Puis on se repose, demain Malacca nous attend.

Journal de séjour #112 – Première vue des Cameron Highlands

Journal de séjour #112 – Première vue des Cameron Highlands

Sur les conseils de notre hôtelier, nous nous levons super tôt pour prendre le bus direction les Cameron Highlands. Nous partons de l’hôtel à 7h30 et avançons vers la gare routière en ville et peu éloignée. Nous y avions vu la veille en passant un panneau pour cette destination. Sur place, on nous dit qu’il faut aller au grand terminal en-dehors de la ville et on nous indique quel bus s’y rend. D’autres Françaises attendent, elles nous expliqueront que cette gare était la gare centrale avant que la ville ne la déplace à l’extérieur. Depuis ils n’ont toujours pas enlevé les panneaux vers les autres villes. Nous partons donc vers le terminal. De là, pleins de stands proposent différentes directions. Leurs propriétaires crient dans tous les sens pour “attirer” le client. C’est confusant et désagréable pour nous. Nous prenons le premier qui vient. Le prochain bus ne part pas avant 10h, soit 1h30 d’attente. C’était bien la peine de se lever si tôt. Nous prenons un café et patientons gentiment. Il faudra attendre une annonce micro à peine compréhensible pour connaître la voie à prendre. Le bus est là, nous embarquons. Il faut bien 2h de route dont une à travers la montagne.

Nous approchons des Cameron Highlands. Il y a un petit côté Da Lat (Vietnam). Nous pouvons voir des serres de fraises à perte de vue, ce qui n’est pas très beau en fait. Beaucoup de fermes autour se sont centrées sur le tourisme de masse, ça ne nous donne pas trop envie. Les petites villes que nous traversons ne sont composées que d’hôtels et de boutiques. Nous espérons voir un coin de nature quand même. Dans l’idéal nous sommes venus voir les plantations de thé, très connues dans la région.

Nous arrivons à Tanah Rata et mangeons rapidement à la première adresse trouvée. Nous trouvons rapidement notre hôtel ensuite. Par contre personne à l’horizon. Nous attendons plusieurs dizaines de minutes et un employé vient nous réceptionner. La chambre est simple, ça nous conviendra.

Après l’installation nous partons vers un office de tourisme où nous pouvons nous inscrire pour un tour. Le lendemain matin sera réservé à la découverte des merveilles de cette région. Il semble que le matin soit suffisant, l’après-midi étant pluvieux à cette saison. Ce qui se démontre peu après. Il faisait beau il y a une heure… Nous en profitons pour réserver nos billets de bus pour la suite à la gare routière. Tout est proche ici. Puis nous flânons dans quelques boutiques avant de nous installer pour le boulot de l’après-midi. Nous changeons deux fois de cafés, les connexions internet sont décidément éprouvantes dans ce pays. Et encore, nous restons à Starbucks par flemme de changer à nouveau.

Pour nous réconforter, un bon plat indien est idéal avant d’aller nous coucher.

Journal de séjour #111 – Balade à Ipoh

Journal de séjour #111 – Balade à Ipoh

Nous nous réveillons tôt pour partir à Ipoh. Tellement tôt que le restaurant ouvert soi-disant 24h/24 ne sert pas encore (7h du matin). Nous traversons la rue et prenons notre petit-déjeuner en face.

Nous récupérons nos affaires et partons à pieds à la gare routière. Nous patientons, nous sommes bien avant la demie-heure demandée par l’agence. Nous patientons encore… finalement le bus arrive à l’heure du départ. C’est bien la peine de prévoir de l’avance. D’un autre côté c’est tellement confortable qu’on ne peut plus critiquer. De l’espace et des sièges inclinables à souhait, c’est parfait. Nous partons pour 2h de route.

Sans souci, nous arrivons à la gare routière d’Ipoh. Elle est plutôt éloignée du centre-ville. Nous essayons de voir par quel moyen aller à l’hôtel quand Will voit un bus de ville. Nous nous avançons et le chauffeur commence à lui parler tamil (délit de faciès). Will lui fait comprendre en anglais notre destination et le chauffeur lui fait signe de monter genre “t’inquiète pas, t’es à la maison…” Nous trouvons des sièges et d’autres personnes montent. Le chauffeur s’installe et là plusieurs personnes se lèvent peu à peu pour régler la course, Will fait de même. Heureusement d’ailleurs car peu après une autre personne de la compagnie de bus vient vérifier que tout le monde a son ticket. Enfin nous partons.
Comme pour la veille au temple, nous vérifions sur le GPS notre progression. Nous arrivons dans une autre gare routière en ville et pensons descendre. Mais le chauffeur nous fait signe que c’est le prochain arrêt. Plus efficace que le chauffeur de George Town. Effectivement à l’arrêt suivant nous sommes en face de l’hôtel. À l’intérieur nous avons un peu du mal à comprendre notre interlocuteur qui parle un anglais rapide avec un bel accent indien. Mais nous montons finalement nos affaires à la chambre. Il s’agit d’un hôtel “capsule”, soit des compartiments ayant juste la place de lits et emboîtés sur le même mur créant un dortoir atypique. Nous connaissons ce système par le Japon mais nous le testons pour la première fois ici, en Malaisie. Bon c’est bien plus spacieux que les capsules nippones. Ce sont des cabines queen-size avec prise de courant et une petite tablette pliante pour faire bureau ou coiffeuse. Un compartiment en dessous des lits permet de stocker les valises. Cet hôtel est très moderne, tout est bloqué par cartes magnétiques. La déco fait entrepôt et c’est très propre. Nous allons bien dormir.

Ipoh est une ancienne ville minière dont le charme réside dans la vieille ville. Nous avons prévu de nous y promener pour la journée. Nous allons dans un premier temps manger dans une rue emblématique : concubine lane. C’est une petite ruelle pleines de petits commerces sympas. Nous y dégustons un plat typique à base de riz-coco, cacahuètes et poisson, le nasi lemak.


Nous avons besoin de quelques informations pour le lendemain. Nous partons vers l’office du tourisme… qui est fermée. En plein week-end. Tout ça pour une panne informatique et un problème de climatisation. Ben tant pis nous retournons à l’hôtel prendre nos informations et le parapluie aussi. Le temps se couvre. Nous repartons pour nos visites. Nous jouons de malchance, le musée que j’avais repéré est fermé jusqu’à demain… Ça nous aurait permis de connaître l’histoire de cette ville de mineurs. Ne nous reste plus qu’à observer les bâtiments de style colonial un peu partout. Ils semblent tous abandonnés et seules les façades sont restaurées pour la forme. C’est un peu triste tout ça.

Nous décidons de nous installer dans un café pour avancer le boulot pour le restant de l’après-midi.
Dans la soirée nous faisons un crochet pour voir d’autres bâtiments de style coloniaux. Puis nous cherchons un restaurant.

Nous avions repéré une place un peu jeune et artistique dans l’après-midi. Il s’y tenait une sorte de marché de breloques faites main assez sympa. Le soir il reste le restaurant, un peu branché, où nous avons décidé de nous régaler. Sur des écrans nous voyons une sorte de grand défilé type J.O. avec des délégations de toute l’Asie du sud-est. Le serveur n’a pas su (voulu ?) nous expliquer ce que c’était. Qu’importe, nous allons nous coucher dans notre grosse boîte industrielle mais tellement confortable.

Journal de séjour #110 – Le temple Kek Lok Si à Penang

Journal de séjour #110 – Le temple Kek Lok Si à Penang

Le réveil est un peu dur mais un bon petit-déjeuner à l’indienne le rend meilleur.

Le programme du jour est assez simple. Après avoir récupéré notre lessive à l’hôtel, nous allons à la gare routière. Dans un premier temps nous réservons les billets pour la ville suivante. Ipoh n’est qu’à 2h de route, nous partirons le matin. Une nuit suffira. Le monsieur, très gentil, nous montre où il faudra attendre et à qui nous adresser demain matin. Ensuite, nous attendons le bus pour visiter le plus grand temple bouddhiste de l’Asie du sud-est : Kek Lok Si. Plusieurs lignes y vont, nous en voyons un arriver. Je demande quand même au chauffeur. Il répond positivement mais me dit qu’ils ne font pas de change dans le bus. Évidemment à force de faire l’appoint un peu partout nous n’avons plus de monnaie. Nous repartons vers l’agence où nous avons acheté les billets longue distance. Nous tombons sur un autre monsieur qui, au lieu de nous faire du change nous montre gentiment le stand de confiserie en disant “Achetez plutôt”. Malin va ! Heureusement son collègue nous reconnaît et lui dit de faire le change. Nananère !

Retour à l’arrêt de bus, bien sûr nous devons attendre le suivant. Il ne tarde pas et je redemande s’il va bien au temple. Une fois d’accord sur la destination, on insère les billets dans la boite en fer et c’est parti. J’espère qu’il s’y arrêtera bien car rien n’est fait pour indiquer l’arrêt suivant. Ni même la feuille de route en fait, à se demander comment les locaux font. Bah facile, ils font signe au bus et sonnent lorsqu’ils veulent descendre. Quand on connaît sa route forcément… Je me dis que c’est un coin touristique, il va sans doute l’annoncer. Après un bon moment, le temple commence à apparaître au loin. Will suit la route sur le GPS. Il me dit que nous aurions dû descendre à l’arrêt précédent. Je suis étonnée, je pensais vraiment que quelque chose ou quelqu’un annoncerait le temple. Nous descendons du coup au téléphérique permettant d’aller dans la montagne mais c’est quand même un peu loin. Qu’à cela ne tienne nous finirons à pieds. Après une bonne petite marche en plein cagnard, nous atteignons enfin le temple. Nous commençons par un bassin de tortues où nous pouvons leur donner à manger. Ça devient presque effrayant quand elles se regroupent la gueule ouverte.

Nous montons vers le complexe de temples. L’architecture est chinoise et même si un coup de pinceau ne ferait pas de mal c’est impressionnant de détails. Ce sont plusieurs salles dédiées à une forme de Bouddha. Nous retrouvons le principe d’une salle aux 10000 Bouddha. Nous retrouvons aussi le principe des boutiques chinoises en plein milieu des temples, ce dont nous nous serions bien passés. Le temple a été construit à partir de 1890.

Nous continuons notre visite vers la statue de 30 mètres de haut de la déesse de la miséricorde : Kuan Yin. Pour y accéder il faut payer un ascenseur incliné. Mouais, vue la balade ils pourraient proposer d’y aller à pieds. La statue reste très impressionnante et la vue sur George Town est superbe.

De retour en bas, il nous reste la pagode à visiter. Un nouveau guichet se dresse sur le passage. Nous n’avons pas envie de payer, nous nous contenterons de l’extérieur qui est déjà très beau. On en profitera pour prendre en photo un petit oiseau.

La balade est vraiment sympa. Nous profitons de la descente pour nous rafraîchir avec un jus de canne.

Nous retrouvons un point d’attente pour le bus. Le premier qui vient ne retourne pas de suite en ville, nous attendons le suivant. Après une dizaine de minutes, nous sommes de nouveau en route pour George Town. La gare routière se trouve sous un centre commercial. Nous y faisons un tour et trouvons un McDonald’s. Ils mettent en avant une recette “coréenne”. Will décide d’essayer. Nous sommes déçus, nous allons freiner les fastfoods. Surtout quand on sait qu’il y a pleins de restaurants indiens à portée de main.

Nous repartons en centre-ville et cherchons un endroit où travailler. C’est assez compliqué car où que nous allions la connexion est pourrie. C’est assez étrange dans un pays aussi développé que la Malaisie. Même au Cambodge nous avons pu mieux nous débrouiller. Bref, nous repartons à la pâtisserie du premier jour et prenons un thé et une tisane. Nous ressortons à la nuit tombée. Nous nous baladons encore un peu avant de rentrer.

Journal de séjour #109 – La vieille ville de George Town

Journal de séjour #109 – La vieille ville de George Town

Nous prenons notre temps ce matin. Nous restons encore deux nuits à George Town donc nous décidons de suivre nos envies. Nous trouvons une sorte de boulangerie où nous prenons le petit-déjeuner.


Nous partons ensuite vers la poste. Nous entrons dans un premier bâtiment un peu austère. Nous demandons si c’est bien ici la poste, ce à quoi on nous répond par l’affirmative. Nous montrons les cartes postales à envoyer et là on nous indique le bâtiment d’à-côté… ça devait être le coin professionnel ou administratif. À la poste, plusieurs guichets s’offrent à nous. Apparemment il faut prendre un ticket pour l’attente. Nous, on veut bien mais c’est le système intelligent qui te sort un numéro d’attente en fonction de ta démarche. Tout est écrit en malais sur la machine. Pas un seul instant ils ont pensé que des touristes auraient besoin d’eux. Tant pis, on prend le premier bouton qui vient. Nous allons vers notre guichet. Quand nous expliquons qu’en fait on ne sait pas où aller pour des timbres, l’employé se met à rire (on est content pour lui) et nous dit que c’est l’option C sur la machine. Nous reprenons un ticket avec la bonne option, cette fois tout fonctionne comme sur des roulettes et l’affaire est pliée. Voici quelques vues de la ville, sur le chemin de la poste.

(C’est la caserne des pompiers)


Non loin de la poste se trouve un musée dont on nous a dit le plus grand bien : le musée Pinang Peranakan. Il s’agit de la maison d’un ancien capitaine et marchand d’opium Chinois réhabilitée en musée pour montrer le quotidien de l’époque. Nous allons voir ce que ça donne. Juste en arrivant, on nous propose de rejoindre vite fait une visite guidée qui a déjà commencé. Nous espérons ne pas avoir loupé trop d’étapes et nous greffons au groupe.

Pour l’histoire, quand les Chinois ont migré en Malaisie, ils ont créé cette communauté, aussi appelée Babas (hommes) et Nyonyas (femmes). Tout en gardant une base culturelle chinoise, ils se sont adaptés au mode de vie malais et plus tard à la colonisation britannique. La maison date de la fin du XIXe siècle et a appartenu au capitaine Cina Chung Keng Kwee. Il s’est enrichi avec le commerce de l’opium et a accumulé une belle collection d’objets d’art. Aussi il a même pu construire son propre temple pour ses ancêtres.

(De la porcelaine pour toute occasion, naissance, anniversaire, décès…)

(Le must de la richesse, avoir sa propre pharmacie)

(Le divan à opium)


La visite est très intéressante. Nous pouvons vraiment apprécier le luxe du train de vie de cette famille chinoise. En fait, on y a plus appris sur la culture chinoise qu’en Chine-même. En même temps, là le guide est gratuit. Nous apprenons par exemple que la chauve-souris est un symbole de chance et de bonne fortune. Aussi, que les marches des maisons ou des pas de porte sont plus ou moins grandes en fonction de la richesse. En enjambant les pas de porte, ça oblige le visiteur à baisser la tête devant le maître des lieux, en signe de respect. De même pour entrer et sortir des temples bouddhistes. Enfin, s’il y a des chaises dans les temples, ça n’est pas pour la famille mais pour les ancêtres qui se réveillent la nuit et peuvent ainsi prendre place.


L’anecdote la plus drôle reste autour de la vie conjugale. Le capitaine avait quatre femmes, chacune ayant sa propre maison. Lorsqu’il arrivait dans une maison, il avait un bon moyen de savoir si Madame était disposée ou non à le recevoir. Le lit conjugal est formé de deux lits simples. Selon l’humeur de Madame, ces lits étaient rapprochés ou non. Plus l’espace entre les deux lits était grand, plus l’épouse était fâchée. Plutôt que de discuter, le mari pouvait constater la mauvaise humeur et repartir fissa chez une autre de ses épouses. Au passage, le critère de beauté de l’époque était d’être forte, signe d’opulence. Quant à la rencontre entre les futurs époux, elle se faisait sur une chaise spéciale. Si le courant passait entre eux, ils se donnaient la main, sous l’œil bienveillant des chaperons.


Suite à cette visite, nous nous mettons en quête d’un restaurant. Nous faisons tout le tour de Little India avant de nous résoudre à tenter un des boui-boui devant l’hôtel, plus alléchants.


Nous continuons la visite de la ville en nous enfonçant un peu plus dans le quartier chinois. Nous passons devant des temples et l’un d’eux semble assez connu. Nous nous en approchons quand on nous dit que l’entrée est payante pour celui-ci. Nous avons atteint notre budget visite pour la journée, nous passons notre chemin.

D’autant que des temples chinois, nous en avons déjà vus pas mal. Nous profitons d’un jus de fruits frais en déambulant dans ces rues particulières. Le street-art est une autre qualité de ce quartier. On peut y observer plusieurs peintures cachées au fil des murs. Les objets interagissent avec la peinture.


Nous repartons vers l’hôtel où nous travaillons une petite heure. Nous ressortons en quête d’une meilleure connexion internet et nous installons chez un barrista qui crée des cafés 3D. En fait la mousse de lait est tellement compacte au-dessus qu’il s’amuse à faire des formes trop mignonnes. On a prié pour Pikachu et Totoro (on ne nous a pas laissé demander si nous voulions une forme particulière). Nous aurons un lion et un nounours. Pas déçus, nous sommes émerveillés de la prouesse.


Nous travaillons encore un peu avant d’aller manger et de nous promener un peu en ville. Enfin nous finirons par faire un gros dodo à l’hôtel.

Journal de séjour #108 – Arrivée à George Town

Journal de séjour #108 – Arrivée à George Town

Nous nous réveillons assez tôt pour nous préparer au départ. Même si tout est fermé, il y a une station de taxis juste en bas de l’hôtel. Nous en profitons pour aller jusqu’au port, avec la pluie nous ne nous sentons pas de marcher. Une fois au port, nous avons déjà nos tickets. Nous allons donc patienter dans un café où nous prenons un petit-déjeuner frugal.

Nous nous dirigeons vers le quai. Encore un peu d’attente, l’embarquement commence à 10h. Nous montons à bord, mettons un pull pour faire face à la climatisation et attendons le départ. La traversée se fait en 3h, nous dormons pendant une bonne partie, bercés par les vagues. Quand nous arrivons à George Town il fait beau. Nous espérons enfin pouvoir nous balader à notre guise.

Nous sortons sur le quai et marchons vers notre hôtel. Il est situé dans un quartier typique de la ville : Little India. Du coup Will se fait alpaguer par un vendeur qui lui parle en tamil. Il passe nickel dans le paysage. Je ne suis qu’une touriste de plus.

Nous savions que l’hôtel ne serait pas facile à trouver (merci les avis sur Internet). En approchant de l’adresse, nous redoublons de vigilance. Effectivement, il n’y a pas de grand panneau indicatif. Nous ne voyons qu’une laverie au nom de l’hôtel. Et il s’agit bien du guichet ! Bref nous entrons. Une dame qui ne parle pas anglais est là. Elle nous fait patienter pendant qu’elle appelle une autre dame. Celle-ci part de je ne sais où pour nous rejoindre. Nous en profitons pour regarder les cartes et prospectus mis à disposition. Pendant ce temps, un type anglais débarque et demande une chambre à notre compagne. Elle a beau lui dire qu’elle ne comprend pas l’anglais, le type continue de lui demander. Nous intervenons en disant qu’une autre personne doit arriver. Il a l’air un peu bizarre mais il attend aussi. Une jeune femme arrive en s’excusant et se met derrière le comptoir. Alors qu’elle allait pour nous installer, le type redemande une chambre. La jeune femme ne comprend pas, elle pensait arriver pour nous. Nous lui faisons signe qu’on attend, nous ne sommes pas pressés. Le monsieur cherche une chambre sans douche commune. Ça tombe bien, il n’y en a pas ici. Il repart aussi vite qu’il est venu.
Nous revenons à nos moutons et discutons bien avec elle. Elle nous montre ce qui est intéressant à voir, à faire, à savoir… encore que niveau restauration elle n’a pas l’air de manger dans le quartier. Elle ne propose rien de meilleur qu’un autre. Nous nous débrouillerons. Nous nous installons enfin. La chambre est petite mais ça ira très bien et effectivement il y a des cabines de douche avec toilettes communes à l’étage. Comment des toilettes dans les douches ? Très commun en Asie de l’est. En tout cas c’est propre. Nous nous reposons un peu dans la chambre et en soirée nous partons à l’assaut de Little India. Nous commencerons avec un bon restaurant indien. Puis nous nous baladons le long des rues où nous voyons des boutiques de bijoux et de saris, des étals de confiseries indiennes et un temple hindou. C’est super et nous avons hâte de nous promener de jour.

Journal de séjour #107 – Le wildlife park de Langkawi

Journal de séjour #107 – Le wildlife park de Langkawi

Au réveil nous essayons d’organiser notre voyage en Malaisie. D’abord nous cherchons où prendre le petit-déjeuner. Ça n’est pas simple, tout est fermé autour de nous. Il est quand même 9h. Nous trouvons un fastfood genre KFC ouvert. Les formules petit-déjeuner sont simples mais nous nous en contenterons. Nous demandons pour les commerces, apparemment ils n’ouvrent pas avant 10h30-11h. Nous repartons à l’hôtel pour travailler.

Après avoir fait le tour des destinations possibles, nous décidons de ne faire que la partie ouest. L’est semble être composé de plages pour l’essentiel. Nous décidons de mettre plutôt le cap sur Singapour par l’ouest. Nous n’avons plus qu’à savoir comment rejoindre notre prochaine destination : George Town. En face du fastfood nous avons vu un bureau pour les ferries. Nous commençons par là. Malheureusement pour acheter un billet il faut aller jusqu’au port. Nous partons à pied, ça n’est pas si loin.
Après cette petite marche nous allons vers les guichets de vente. Chacun s’occupe d’une destination. Il est bon de savoir que George Town se trouve sur l’île de Penang, destination annoncée. Autrement nous serions toujours là-bas à chercher la ville. Ça se fait en 3h nous dit-on. Parfait, nous réservons pour le lendemain.
Nous avons enfin le champ libre pour visiter Langkawi. Le temps n’est pas fabuleux, nous jetons notre dévolu sur un petit parc zoologique à tendance ornithologique. Nous prenons le premier taxi de la file. Le chauffeur est très sympa et nous discutons de tout et de rien. Nous prenons quelques informations sur le pays.

Arrivés au parc, nous sommes de suite pris en charge pour aller au guichet. Outre le billet d’entrée, il est possible d’acheter des sachets de nourriture pour les animaux. Nous n’en prendrons qu’un. Première photo souvenir, on nous installe sur un banc, quelques perruches et perroquets derrière nous et nous tenons à la main : Will un bel ara et moi une jolie perruche verte. On aura la photo développée à la fin du parcours.
En entrant, le stand des sachets de nourriture nous attend. Nous donnons le ticket reçu à l’entrée et la dame nous tend un assez gros sachet. Nous découvrons à l’intérieur plusieurs petits sachets de contenances différentes. Il y a des coupes de légumes, des cacahuètes et des graines à base de poisson. On nous explique qu’à chaque enclos on nous dira si on peut nourrir les animaux et avec quoi. C’est super bien fait, on peut vraiment nourrir plusieurs types d’oiseaux et directement à la main. Chaque écriteau explique bien ce que mange chacun, visuel à l’appui donc pas de barrière de la langue. Un soigneur se trouve quasiment dans chaque allée pour s’assurer que tout se passe bien et que les visiteurs ne font pas n’importe quoi.

Nous commençons avec des aras, puis des flamants roses, des émeus… Nous sentons que les animaux ont l’habitude, ils s’approchent quand ils veulent une friandise. Et aucun coup de bec ! Ils sont assez doux et ne nous pincent pas les doigts.

Outre les oiseaux, nous voyons quelques mammifères. Des suricates, des ratons-laveurs, des loutres… Will devient dingue quand il voit que ces dernières suivent ses mouvements. Il s’improvise dresseur et les fait courir d’un coin à l’autre de leur enclos. Il les a vraiment hypnotisées. Nous reviendrons de ce côté un peu plus tard, apparemment on peut tenir un raton dans nos bras à 15h.


De façon générale, les animaux sont en cages, plus ou moins grandes selon les espèces. D’un autre côté, ils ne montrent que des petits animaux. Des informations sur les différentes espèces permettent d’en savoir plus sur chacune. Les oiseaux ont un peu plus de liberté. Il y a des aires de visite et ils peuvent alors voler librement dans l’aire qui leur est allouée.


C’est ce qu’il se passe dans la seconde aire de visite qui est une grande volière où les volatiles sont libres d’aller et venir. Une plus petite volière y est incluse pour retenir des oiseaux de plus petit gabarit comme des microperruches. On nous y donne des graines pour qu’elles viennent manger dans nos mains. C’est trop mignon. On nous reprend en photo aussi. M’en moque, il n’y a aucune obligation d’achat. Nous voyons également une espèce de croisement entre un cervidé et une souris : c’est tout petit avec une bonne tête.


Nous continuons à déambuler jusqu’à une bijouterie. Elle est plantée au beau milieu du parcours et nous sommes obligés de la traverser. Avant de sortir tout à fait, nous repartons en arrière pour voir le raton-laveur. Il y en a un tout blanc dans sa cage. Apparemment ça n’est pas un cas d’albinisme mais bien une espèce à part entière. Le soigneur nous en ramène un “classique”, gris avec bandeau noir. Il nous le place dans nos bras un à un. Il a l’air posé et profite des câlins. C’est assez doux mais pas autant qu’un chat, le poil reste un peu “sauvage”. Nous ne le gardons pas trop longtemps, ne serait-ce que sinon il commence à avoir la bougeotte. Nous préférons le laisser tranquille.

Nous repartons dans le bon sens et traversons complètement la bijouterie. La troisième aire est à l’air libre. Ce sont des animaux plus gros qui ont besoin d’espace comme des autruches ou encore un troupeau de biches. Ça tombe bien, nous arrivons pile à l’heure pour les nourrir. C’est différent de notre petit sachet de graines, on nous tend des petites bassines de légumes et graminées. Malgré la petite pluie, nous allons dans l’enclos avec le soigneur et nous les voyons limite charger pour leur repas. Heureusement, elles se bousculent entre elles mais nous ne sommes pas piétinés. Ça nous a bien fait rire.

Restent un enclos de petits lapins trop choupis et une cage pour un couple de singes. Les soigneurs nous ont à la bonne, ils nous donnent des quartiers de pomme à donner aux singes. Will redevient fou et commence à leur parler.

Nous repartons vers la dernière partie : les rapaces. Ceux-là sont en cage mais pas tous. Ils en sortent certains peut-être à destination de photos avec les touristes. Ces aigles pêcheurs sont la mascotte de Langkawi. Nous sommes restés jusqu’à les voir se nourrir. Ils en font un petit show ce qui leur permet de voler et de se mettre en condition de chasse. Ça n’est pas long et tant mieux, nous n’aimons pas le côté bêtes de foire.

Nous finissons avec les fameuses photos, hors de prix évidemment. Nous repartirons bredouilles, encore que les souvenirs restent. Il est plus de 16h quand nous sortons. Comme il pleut averse, nous en profitons pour manger au restaurant indien voisin. Un régal, Will se croit à la maison.

En revanche, il pleut toujours à la sortie et aucun taxi à l’horizon. On nous dit qu’il faut en commander un au guichet. Nous donnons l’adresse de l’hôtel et la dame appelle. Le prix donné est un peu plus cher qu’à l’aller, nous allons pour protester quand elle nous explique que c’est parce qu’on le fait venir depuis la ville. Il est vrai que nous avions pris le nôtre directement au port. De toute façon nous n’avons pas trop le choix et acceptons. En plus nous devons régler la course auprès d’elle… M’est avis qu’elle s’est pris une petite commission sur notre dos la dame. Bref, on s’en fout, nous attendons sagement notre taxi. Après un bon moment il apparaît enfin, à peine un bonjour qu’il part chercher sa prime au guichet. Le voyage du retour se fait dans le calme. Mais nous arrivons à bon port donc nous n’avons pas à nous plaindre. Nous passerons la soirée à l’hôtel.