Journal de séjour #109 – La vieille ville de George Town

Journal de séjour #109 – La vieille ville de George Town

Nous prenons notre temps ce matin. Nous restons encore deux nuits à George Town donc nous décidons de suivre nos envies. Nous trouvons une sorte de boulangerie où nous prenons le petit-déjeuner.


Nous partons ensuite vers la poste. Nous entrons dans un premier bâtiment un peu austère. Nous demandons si c’est bien ici la poste, ce à quoi on nous répond par l’affirmative. Nous montrons les cartes postales à envoyer et là on nous indique le bâtiment d’à-côté… ça devait être le coin professionnel ou administratif. À la poste, plusieurs guichets s’offrent à nous. Apparemment il faut prendre un ticket pour l’attente. Nous, on veut bien mais c’est le système intelligent qui te sort un numéro d’attente en fonction de ta démarche. Tout est écrit en malais sur la machine. Pas un seul instant ils ont pensé que des touristes auraient besoin d’eux. Tant pis, on prend le premier bouton qui vient. Nous allons vers notre guichet. Quand nous expliquons qu’en fait on ne sait pas où aller pour des timbres, l’employé se met à rire (on est content pour lui) et nous dit que c’est l’option C sur la machine. Nous reprenons un ticket avec la bonne option, cette fois tout fonctionne comme sur des roulettes et l’affaire est pliée. Voici quelques vues de la ville, sur le chemin de la poste.

(C’est la caserne des pompiers)


Non loin de la poste se trouve un musée dont on nous a dit le plus grand bien : le musée Pinang Peranakan. Il s’agit de la maison d’un ancien capitaine et marchand d’opium Chinois réhabilitée en musée pour montrer le quotidien de l’époque. Nous allons voir ce que ça donne. Juste en arrivant, on nous propose de rejoindre vite fait une visite guidée qui a déjà commencé. Nous espérons ne pas avoir loupé trop d’étapes et nous greffons au groupe.

Pour l’histoire, quand les Chinois ont migré en Malaisie, ils ont créé cette communauté, aussi appelée Babas (hommes) et Nyonyas (femmes). Tout en gardant une base culturelle chinoise, ils se sont adaptés au mode de vie malais et plus tard à la colonisation britannique. La maison date de la fin du XIXe siècle et a appartenu au capitaine Cina Chung Keng Kwee. Il s’est enrichi avec le commerce de l’opium et a accumulé une belle collection d’objets d’art. Aussi il a même pu construire son propre temple pour ses ancêtres.

(De la porcelaine pour toute occasion, naissance, anniversaire, décès…)

(Le must de la richesse, avoir sa propre pharmacie)

(Le divan à opium)


La visite est très intéressante. Nous pouvons vraiment apprécier le luxe du train de vie de cette famille chinoise. En fait, on y a plus appris sur la culture chinoise qu’en Chine-même. En même temps, là le guide est gratuit. Nous apprenons par exemple que la chauve-souris est un symbole de chance et de bonne fortune. Aussi, que les marches des maisons ou des pas de porte sont plus ou moins grandes en fonction de la richesse. En enjambant les pas de porte, ça oblige le visiteur à baisser la tête devant le maître des lieux, en signe de respect. De même pour entrer et sortir des temples bouddhistes. Enfin, s’il y a des chaises dans les temples, ça n’est pas pour la famille mais pour les ancêtres qui se réveillent la nuit et peuvent ainsi prendre place.


L’anecdote la plus drôle reste autour de la vie conjugale. Le capitaine avait quatre femmes, chacune ayant sa propre maison. Lorsqu’il arrivait dans une maison, il avait un bon moyen de savoir si Madame était disposée ou non à le recevoir. Le lit conjugal est formé de deux lits simples. Selon l’humeur de Madame, ces lits étaient rapprochés ou non. Plus l’espace entre les deux lits était grand, plus l’épouse était fâchée. Plutôt que de discuter, le mari pouvait constater la mauvaise humeur et repartir fissa chez une autre de ses épouses. Au passage, le critère de beauté de l’époque était d’être forte, signe d’opulence. Quant à la rencontre entre les futurs époux, elle se faisait sur une chaise spéciale. Si le courant passait entre eux, ils se donnaient la main, sous l’œil bienveillant des chaperons.


Suite à cette visite, nous nous mettons en quête d’un restaurant. Nous faisons tout le tour de Little India avant de nous résoudre à tenter un des boui-boui devant l’hôtel, plus alléchants.


Nous continuons la visite de la ville en nous enfonçant un peu plus dans le quartier chinois. Nous passons devant des temples et l’un d’eux semble assez connu. Nous nous en approchons quand on nous dit que l’entrée est payante pour celui-ci. Nous avons atteint notre budget visite pour la journée, nous passons notre chemin.

D’autant que des temples chinois, nous en avons déjà vus pas mal. Nous profitons d’un jus de fruits frais en déambulant dans ces rues particulières. Le street-art est une autre qualité de ce quartier. On peut y observer plusieurs peintures cachées au fil des murs. Les objets interagissent avec la peinture.


Nous repartons vers l’hôtel où nous travaillons une petite heure. Nous ressortons en quête d’une meilleure connexion internet et nous installons chez un barrista qui crée des cafés 3D. En fait la mousse de lait est tellement compacte au-dessus qu’il s’amuse à faire des formes trop mignonnes. On a prié pour Pikachu et Totoro (on ne nous a pas laissé demander si nous voulions une forme particulière). Nous aurons un lion et un nounours. Pas déçus, nous sommes émerveillés de la prouesse.


Nous travaillons encore un peu avant d’aller manger et de nous promener un peu en ville. Enfin nous finirons par faire un gros dodo à l’hôtel.

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