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Mois : janvier 2018

Journal de séjour #247 : Visite guidée d’Antigua

Journal de séjour #247 : Visite guidée d’Antigua

Les hommes ne vont pas mieux. C’est notre dernière journée à Antigua. Nous avons une visite prévue en français dans l’après-midi. La mâtinée est déjà bien avancée quand nous nous réveillons. Nous voyons avec la famille pour nous retrouver au &Café où nous prenons notre petit-déjeuner Will et moi. Une fois réunis nous faisons un dernier tour de shopping et allons manger afin d’être prêts pour Antigua.
De 6 personnes, nous passons à 3. Nous ferons la visite entre filles… + le guide. Il est facile de trouver un guide pour visiter Antigua. Il suffit d’aller sur la place principale et de repérer les gilets des guides. Attention à ne pas confondre avec les photographes qui portent aussi le gilet, mais avec un appareil photo forcément. Les guides sont plutôt du côté de l’église et certains parlent français. Demandez aux collègues, ils vous les trouveront. Pour les prix, partez sur du 30-40$ US par personne. Si vous êtes plusieurs vous pouvez faire baisser à 25$US par personne.
Nous avions réservé la veille pour ce jour (un lendemain de fêtes nous n’étions pas sûrs d’en trouver). Luis, notre guide, est fin prêt et est très compréhensif quant à la diminution du groupe. Nous commençons par la place et l’église. Grosso modo ce qu’il faut retenir de Antigua est qu’il s’agit de l’ancienne capitale du Guatemala donc de son nom complet Antigua Guatemala : l’ancienne Guatemala. Ce qui l’a déchue de son titre a été le nombre fulgurant de tremblements de terre plus destructeurs les uns que les autres et la guerre civile. Aujourd’hui la ville est essentiellement tournée vers le tourisme. Restaurant, auberges et tours opérateur sont les principales activités présentes. Les habitations sont basses car il faut encore s’attendre à de gros tremblements de terre tous les 50 ans environ. Le nombre de victimes a bien diminué. La dernière fois on en a compté une centaine. Par rapport au millier voir la dizaine de milliers d’avant… bref tout est relatif.

L’église aujourd’hui est différente donc de sa première forme. Assez petite, son orientation est également différente. Elle pointe vers le sud alors que l’ancien autel pointait à l’est. À l’arrière du bâtiment il est possible de visiter les ruines de l’ancienne église. La plupart des murs sont encore debout mais oubliez toit et vitraux. Un passage vers une crypte souterraine est dévoilé. Une rumeur raconte qu’un réseau de tunnels souterrains reliait les églises entre elles mais ça n’a jamais été prouvé.

Parmi nos déambulations, nous passerons devant des architectures typiques de la colonisation que ce soit pour les maisons comme pour un ancien couvent. D’ailleurs nous verrons aussi un détail rappelant quel entrepreneur a fourni l’électricité à la ville.

À côté de l’église se tient la première université du pays. Puis nous avançons vers une autre église qui recèle de trésors patrimoniaux. On y trouve un Christ à la peau noire, créé à l’époque pour favoriser la conversion. Comme le bâtiment a été détruit à de multiples reprises également, c’est aujourd’hui une reconstitution. Mais les objets décoratifs sont d’époque. Ils avaient été récupérés par de riches familles qui ont accepté de les restituer à l’église. Un culte s’y tenait, je n’ai pas osé prendre de photos. Je vous encourage à y aller.

Nous avancerons alors vers un musée du jade. Il semblerait que le jade guatémaltèque soit plus rare que son cousin asiatique. De composition différente, on en trouve moins de par le monde. Les Mayas le travaillaient déjà et créaient de lourds bijoux, ornements et objets. Cette pierre avait quelque chose de sacré. La collection présente au musée est très jolie. Par contre, pas vraiment de photos une fois de plus. Mea culpa, je n’ai pas demandé aussi. Nous n’avons pas vu les artisans non plus car c’est férié. On en apprend plus sur la mythologie maya et le calendrier. Le cycle maya est très précis et diffère de beaucoup du nôtre. Quant à l’astrologie, chaque jour le signe change, ça peut complètement différer d’une année à l’autre. Tout ce que j’ai retenu c’est que dans la famille certains sont nés le jour du serpent, du colibri ou encore de la chauve-souris. Je suis tombé sur le poisson ce qui n’est pas trop mal en fait (jour propice à la médecine, de meilleurs chances de guérir). Will est né le jour du serpent, animal noble car apparenté au serpent à plumes dans la mythologie. Les natifs seraient donc fin diplomates et ne supportent pas les injustices. Rien n’y fait, Will n’aime pas les serpents… C’est un très gros résumé, je vous laisse approfondir le sujet.


Nous continuons vers un ancien couvent reconverti en hôtel. Les murs encore debouts sont gardés intacts et des petits musées sont présents. De l’art catholique d’une part, une rétrospective entre art maya et art moderne de l’autre, une exposition d’argenterie appartenant aux églises aussi… Le cadre est agréable mais ça fait bizarre de voir se côtoyer un ancien lieu saint avec le côté loisir touristique. Il y a un bar au milieu il me semble…


Nous terminons la visite du côté de l’église de la Merced. Nous l’avions déjà vue à plusieurs reprises mais il est vrai qu’elle est vraiment superbe. Par contre je dois maintenant remettre les boule quiès, les festivités reprennent. Qu’importe, la visite est très intéressante et Luis a répondu à toutes nos questions. Nous avons beaucoup apprécié cette visite privée. Il est temps pour nous de rejoindre nos hommes plus ou moins reposés. Nous irons manger et passerons une dernière soirée avant de nous séparer pour la suite du voyage.

Journaux de séjour #244-245-246 : Derniers jours de l’année à Antigua et Pacaya

Journaux de séjour #244-245-246 : Derniers jours de l’année à Antigua et Pacaya

Jour n°243 :

Suite à l’ascension d’Acatenango, nous nous prenons une journée plus tranquille à Antigua. La mâtinée est consacrée au repos. Nous prenons le temps de récupérer notre lessive et de faire le tour de quelques agences touristiques pour quelque information. L’après-midi ne sera guère plus mouvementée. Nous veillerons tard en soirée car nous attendons l’arrivée de ma famille. Elle vient pour le Nouvel An et fera son propre tour du Guatemala pour les vacances.
Jour n°245 :
Retrouvailles en famille. Nous prendrons le temps de visiter Antigua ensemble.
Jour n°246 :
Pour le dernier jour de l’année, nous ferons un dernier volcan accompagnés de ma sœur et de son amoureux. Le volcan Pacaya n’est pas difficile d’après les dires. Cela se fait en une demie-journée. Nous prendrons la formule du matin. Bien que la formule en soirée permette de voir le coucher du soleil, nous voulons être en forme pour le réveillon. Nous nous levons donc pour 8h et partirons comme d’habitude à 8h30. Nous dormirons pendant tout le trajet mais ma soeur me dira que la route à travers la montagne est très jolie.

Nous commençons l’ascension à 10h après nous être acquittés des billets d’entrée. Il faut toujours modérer les propos du personnel en agence. En l’occurrence il faut bien rajouter 30° à la pente imagée. La difficulté est disons simple car il n’y a pas grand chose à grimper (par rapport à Acatenango par exemple) mais ça reste une bonne montée. Le volcan Pacaya est un peu raide aussi, il faut juste compter 1h30 d’ascension (contre 5h pour l’autre).

Sur le chemin nous pouvons voir une centrale électrique utilisant les ondes sismiques pour créer de l’énergie. C’est une entreprise Iranienne travaillant pour le Salvador… Nous pouvons apercevoir vite fait une lagune. Surtout le panorama est déjà bien beau. Nous avons les 3 volcans emblématiques : Fuego, Acatenango et Agua. En nous retournant nous pouvons voir Pacaya encore fumant. La dernière éruption remonte à 2014.


Nous allons encore descendre vers la coulée de lave séchée et voyons le paysage changer en un désert volcanique. De là, il faut trouver un trou de chaleur. À travers les cavités dans la roche, la chaleur du magma encore en activité en-dessous remonte à la surface. Une fois trouvé, c’est l’idéal pour faire griller des chamallows ! Enfin presque. Si on reste longtemps au-dessus, on peut obtenir un chamallow un peu chaud. On a obtenu plus de résultat avec un briquet face au vent. Mais je suis sure qu’avec des cavités plus en hauteur, la chaleur doit être plus intense.

Nous ferons un dernier arrêt à une boutique souvenir plantée sur la lave séchée. Pour l’histoire il semblerait qu’elle ait été faite par les populations alentour, pour remonter la pente après la dernière éruption du Pacaya. Bref petit artisanat local fait avec la roche volcanique c’est sympa. Nous entamons la remontée pour mieux redescendre. Beaucoup plus rapide en tout cas. Nous attendons que tout le monde arrive et retour en ville pour 13h.

Repos obligatoire dans l’après-midi, les hommes tombent malades. Le réveillon s’annonce tranquille. Effectivement, après le repas nous attendrons tranquillement que les feux d’artifices commencent. C’est sympa mais ça nous semble moins impressionnant qu’à Noël…

Journaux de séjour #242 et 243 : Le volcan Acatenango !

Journaux de séjour #242 et 243 : Le volcan Acatenango !

Jour n°242 :

Aujourd’hui est un grand jour, on se prépare à faire un nouveau trekking sur le volcan Acatenango ! Sa particularité ? La vue sur le volcan de fuego qui est toujours en activité, ce qui signifie la possibilité de voir un volcan en éruption ! On ne vous le cache pas, nous avons rencontré quelques voyageurs qui ont eu la chance de faire la grimpette et voir leur photos avec le volcan explosant en arrière-plan m’a motivé de plus de plus à voir ce magnifique spectacle en vrai ! C’est donc avec impatience qu’on attend notre navette à 9h mais à 9h30 toujours aucune trace de ce bus. Notre hôte téléphone à la compagnie, cette dernière annonce qu’ils arrivent, c’est juste qu’ils ont beaucoup de monde à prendre sur le chemin, mais combien de personnes vont faire l’ascension ? On a l’habitude de faire un trekking avec un petit groupe, pas plus de 5 personnes. Arrive alors un guide qui nous dit de grimper dans le mini bus qui est blindé de monde ! On ne peut même pas avoir une place pour se mettre côte à côte. Je m’assoie à côté d’un Français qui m’entend dire “Mais on va tous faire le volcan ?” Il me répond “a priori on est 26 personnes”. Nom de dieu ! Le bus récupère encore d’autres personnes et finit sa course dans un coin de rue.

On nous distribue alors des sacs plastique avec à l’intérieur nos 3 repas (il n’y a quasiment rien dedans). Les guides nous donnent nos tickets pour le trekking en échange de 50 quezales par personne. Puis ils proposent la location de gants, veste et bonnet pour le trekking. On savait qu’il allait faire froid, mais je crois que j’ai sous-estimé le climat. A 11h on décolle enfin et on sort de la ville on arrivera vers 12h au point de départ du trekking !

Arrivés au point du trekking, beaucoup de vendeurs à la sauvette nous harponnent entre la vente des bâtons de marche, de gants ou encore d’eau. Je jette alors mon dévolu sur une fiole de rhum ! Ben quoi il faut bien un truc pour me réchauffer ! Même si je compte sur la présence de Delphine pour me coller à elle pendant la nuit, un petit coup dans le nez ne doit pas faire de mal. Enfin bref, après cette petite pause on attaque enfin la grimpette et là ça ne rigole pas ! On commence à peine le trekking que ça pique déjà ! La pente est assez raide et la terre est sableuse et glissante. On peine à monter et la pente n’est pas du tout courte ! Nos mollets commencent déjà à nous bouder. Si la montée est comme ça pendant 5h on ne va vraiment pas tenir. Surtout que dans notre groupe il y a un jeune garçon de 12 ans environ. Le pauvre n’arrive vraiment pas à faire le trekking. Après 20 bonnes minutes de marche on arrive à un premier point pour faire une pause. La vue est vraiment très belle déjà à cette hauteur, on n’ose même pas imaginer en haut de la montagne.

On continue à monter et là aussi la montée est très dur, à croire que ça n’est que ça pendant 5h ! Le plus dur ne reste pas tant le degré d’angle mais surtout le terrain glissant. Heureusement qu’on s’aide de nos bâtons de marche pour arriver à grimper.

Après une petite heure de marche on arrive enfin à faire une petite pause pour le repas du midi et ça sera riz avec du poulet. De quoi nous donner un peu de force avant la grimpette.

On reprend le trekking au cœur de la forêt et le terrain n’étant pas facile, notre trek sera ponctué de pauses plus nombreuses.

On arrive à un point où fait une longue pause en groupe. À partir de là on nous dit qu’il y a encore une bonne grimpette raide à faire puis ça sera du “plat” avant d’arriver au camp. On constate alors une belle pente et on traverse même une brume (on se demande si on verra quelque chose au niveau du camp).

On arrive enfin à la hauteur du camp, il nous reste une belle marche à accomplir avant d’arriver. En fonction des groupes nous n’avons pas tous les mêmes emplacements. Lorsqu’on parvient enfin à notre camp, la tristesse et la rage m’envahit, le paysage du volcan en éruption avec la vue sur Antigua est complètement voilé par la brume ! On ne voit absolument rien, ça me rappelle l’ascension de la Montagne Colorée ! Je vous avoue que je ne suis pas fan des trekkings en réalité, malgré le nombre incalculable de treks qu’on a fait pendant le voyage. Mais là on nous a vendu du rêve que ce soient les autres voyageurs qu’on a croisés sur la route ou encore par le responsable qui nous a vendu le tour et là le spectacle soi-disant magnifique d’Acatenango est complètement gâché par une météo hasardeuse ! Fallait que ça tombe sur nous, le destin est cruel ! Le comble reste quand même la répartition des tentes effectuée par les guides, les garçons dorment ensemble et les filles ensemble ! Les couples ? Ben on les sépare ! Pourtant on leur dit qu’on est ensembles mais les guides ne veulent rien entendre !

Qu’à cela ne tienne on se dit qu’on va quand même profiter du camp avec les autres membres du groupe. Mais le froid nous gagne et malgré le cercle très fermé que nous formons autours du feu de camp, on reste frigorifiés ! Les guides ne sont plus présents, pourtant une tasse de café, thé ou chocolat serait la bienvenue mais non rien à l’horizon ! Certains sont même aller dormir sans même manger et d’autres ont préféré rester près du feu. En attendant le repas du soir, on décide de se poser sous une tente ensemble et de se blottir telles des marmottes attendant la fin de l’hiver. L’heure du repas sonne, on rejoint les autres membres du groupe, en tenant tous nos boites de pâtes nature. Les guides prennent une grosse casserole, mettent toutes les pâtes ensemble, ajoutent de la sauce tomate et cuisent tout ensemble. Après le service on part tous se coucher !

Avant de rejoindre nos sacs de couchage, les guides nous informent que si la brume s’est levée demain matin, on se lèvera tous à 4h du matin pour rejoindre le sommet du volcan et voir le lever du soleil. Dans le cas contraire on se lèvera à 7h pour prendre directement le petit-déjeuner avant de redescendre.

Jour n°243 :

Avant de parler de ce jour, parlons de la nuit passée. Lorsqu’on est aller se coucher, il n’y avait pas tant de place que ça. Dans une tente où dorment 4 ours la place devient une denrée rare. De plus comme je suis allé me coucher en dernier pas simple de me faufiler et en plus j’ai fait la bêtise de prendre une place sur le côté de la tente ! Pourquoi une bêtise ? Bon imaginez la tente, petite et le moindre coup de vent fait rentrer l’air dedans car la tente ne ferme pas bien ! De plus les lits n’étaient que des simples sacs de couchage qu’on retrouve à l’armée (donc le genre de truc que tu utilises en été pour dormir à la belle étoile) donc pas du tout adapté au froid ! Et dormir sur le côté de la tente quand il y a du vent, on se réveille très vite avec les coups qu’on se prend sur le visage ! De plus il a plu à ce moment-là donc nos chaussures qui traînaient dehors sont trempées et la tente prenait l’eau ! Mais qui veut ma mort ? Est-ce que c’est un test ? Sérieusement j’ai passé la pire nuit de tout le voyage ! Si vous allez faire Acatenango, préparez-vous bien ne serait-ce que pour passer une bonne nuit de sommeil ! Enfin bref la nuit s’est résumée à des tremblements sous une couette fine et des micros siestes ! Pour Delphine ? À peine mieux. Heureusement que Fred, notre compatriote avait une doudoune en plus à lui prêter.

Donc le lendemain, on nous reveille à 4h du matin car a priori le voile s’est levé et ô joie la vue est juste magnifique ! Bon par contre ça n’en valait pas la peine de passer une nuit aussi affreuse mais ça en valait la peine de faire la grimpette ! Comme il fait encore nuit, on a une belle vue sur la ville illuminée et on peut enfin voir le volcan de fuego en face du camp !

On se prépare rapidement et on commence le trekking. A priori on a 1h30 de montée ! On commence alors l’ascension mais Delphine a beaucoup de difficultés à monter. L’altitude et surtout la montée dès le réveil ne l’aident pas. Me concernant et malgré une nuit difficile je me sentais d’aplomb à faire la montée mais j’ai préféré aider Delphine à grimper ! Pour que vous imaginiez mieux on grimpe à flanc de falaise, sur du sable volcanique donc pas du tout stable ! Et surtout avec un vent qui nous glace ! Nous ne sommes pas préparés à ça ! Arrivés à mi-chemin, on nous annonce que la brume est revenue (on l’a constaté pendant la grimpette) et d’après les guides, même en arrivant en haut on ne verrait rien ! On décide alors de ne pas se forcer, on fait demi-tour et on rejoint très vite notre camp et on attend le reste du groupe qui a continué. Le brouillard se lève petit à petit et on assiste à un beau lever du soleil et le volcan pète le feu ! Enfin !

Après ce joyeux spectacle on prend le petit-déjeuner un peu à la va-vite, un petit chocolat chaud et des céréales et à 8h on part en direction du bus.

La descente se fait bien plus facilement que la montée et on profite enfin de la vue que nous avions manqué la veille !

Enfin arrivés au premier stop on se repose un peu avec les autres membres du groupe. On finit ensuite par finir la descente vers le bus, on goûtera une petite confiserie au chocolat.

Très franchement cette montée n’était pas forcément la plus dure physiquement mais plus moralement. Le froid de la nuit et surtout cette tristesse concernant la vue gâchée par le brouillard. En tout cas le trekking du volcan Acatenango est un incontournable de la région. Nous faisons partie des rares malchanceux par rapport à la météo (5% il paraît). N’hésitez pas à relever le challenge, ça le vaut franchent.

Journal de séjour #241 : Les ruines d’Iximche

Journal de séjour #241 : Les ruines d’Iximche

Nous nous réveillons tôt. À 8h doit passer la navette pour visiter les ruines d’Iximche. Ces ruines mayas se trouvent sur la route de Panajachel et peuvent se visiter très rapidement. Notre navette va effectivement nous laisser sur le bas-côté de la route avant de repartir pour Panajachel ou autre. Nous sommes aux environs de Tecpan. Nous traversons la route via un pont et arrivons à attraper le premier tuck-tuck. Nous le partageons un petit moment avant d’aller aux ruines d’Iximche.

Le site est plutôt joli. Il ne reste que la base des bâtiments. Sans guide il y a peu d’indices pour comprendre l’utilisation des lieux. La balade est simplement agréable. Encore que des tableaux explicatifs nous en disent plus sur l’histoire et le quotidien. On ne saura simplement pas quel bâtiment a servi à quoi.

Parmi les quelques explications que nous avons pu glâner, voici un résumé. Les Mayas ont vécu sur un large territoire depuis le sud du Mexique au nord du Costa Rica. Le territoire est tellement grand que le développement des Mayas s’est fait de façon inégale. 3 grandes périodes ressortent : la période préclassique (-2000 à 250), la période classique (250 à 1000), la période postclassique (jusqu’au XVIe siècle avec l’arrivée des Espagnols). Les grands sites mayas retrouvés ont connu leur apogée à des périodes différentes. Pendant la période postclassique, de nombreuses guerres avaient lieu entre les différentes tribus mayas. Iximche a été fondée à ce moment-là en 1475.

Deux peuples mayas se battaient pour contrôler la région : les K’iché et les Kaqchikel. Les premiers étaient les plus conquérants, les seconds les dissidents. Les Kaqchikel ont fondé Iximche et les K’iché ont tenté plusieurs fois de la conquérir en vain. La cité a été détruite et reconstruite plusieurs fois. Puis en 1524 le conquistador Pedro de Alvarado arrive à Iximche.

Les Kaqchikel avaient été avertis par des envoyés Aztèques de l’arrivée des Espagnols 14 ans avant. Quand Pedro de Alvarado se présenta à Iximche, les seigneurs de la ville concluèrent des accords pacifiques. Le conquistador partit en conquête d’autres territoires au Salvador et à son retour il proclame Iximche cité espagnole en monde maya. Ça plait moyen aux Kaqchikel qui doivent faire face à de fortes demandes de construction, d’extraction d’or et à la cruauté hispanique en général. En septembre 1524 ils évacuent la ville en secret et se cachent dans les montagnes pour organiser la résistance. La ville sera incendiée en 1526 par les Kaqchikel et finalement la capitale espagnole sera bougée ailleurs. Les Espagnols restent plus forts. En 1528 un impôt est prévelevé chez les Mayas et en 1540 Pedro de Alvarado fait exécuter un des leaders d’Iximche pour l’exemple. La ville finit alors de péricliter, plus personne ne vivant entre ses murs.

Au fond du site, nous arrivons sur un lieu de rites mayas et des shamans sont présents pour une démonstration… du moment que vous êtes accompagné d’un guide. Nous trouvons en revanche des explications sur le quotidien.

Les cérémonies s’ordonnent de façon différente : des offrandes d’encens, d’aliments ou d’objets, le sacrifice d’animaux et d’humains, l’autosacrifice de prêtres ou de nobles. L’encens vient de la période postclassique, on le brûlait dans les temples ou pendant des processions. Des objets antérieurs à la création d’Iximche ont été retrouvés, il y avait sans doute un culte de reliques. La musique accompagnant les rites venait de flûtes et ocarinas. Les sacrifices animaliers devaient nourrir les dieux mais aucune preuve qu’il y en ait eu à Iximche… si ce n’est la présence de récipients connus pour récolter le sang des sacrifices chez les Aztèques (ils ont beaucoup influencé la période postclassique). L’autosacrifice consistait à se faire saigner les oreilles ou la langue à l’aide d’un couteau d’obsidienne. Le sacrifice humain se faisait à certaines occasions comme le jeu de la pelote (les perdants) ou après une prise de guerre. On arrachait le coeur avant de décapiter l’offrande.

La société était organisée en trois groupes : la noblesse, le peuple et les esclaves. En haut de la société, les rois (ils viennent par deux) avaient en charge la politique et l’armée, aux prêtres la religion, les nobles récoltaient l’impôt et se chargeaient des échanges avec l’extérieur. La noblesse vivait au centre d’Iximche. Les pyramides s’élevaient en l’honneur des morts importants car ils étaient considérés comme divins. Dans les premiers temps les Mayas adoraient les forces naturelles puis pendant la période postclassique le panthéon maya se mit en place et le culte du guerrier se développa.

Le peuple était composé de marchands, d’artisans, ouvriers, guerriers, etc. Ils étaient soumis à l’impôt et donnaient aux nobles tout ce dont ils avaient besoin (nourriture, vêtements, etc.) Une partie était formée par des membres de peuples conquis et amenés à Iximche. Ils avaient un peu moins de droits et plus de devoirs mais ils n’étaient pas esclaves. Eux étaient les prisonniers de guerre. Ils vivaient dans la servitude dans l’attente d’être sacrifiés. Sur la fin d’Iximche il semble qu’une espèce de bourgeoisie commença à se former, destabilisant le pouvoir en place.

Après une bonne heure et demie de balade, nous repartons vers la ville. Seul petit souci, il n’y a aucun tuck-tuck à l’horizon. Nous commençons le retour à pieds. Nous nous arrêtons à un restaurant au bord de la route et goûterons une estofada, spécialité locale.

Nous repartons et espérons être à temps au rendez-vous pour la navette retour. En marchant nous faisons quand même du stop mais rien ne fonctionne. Enfin, un bus local faisant la liaison Tecpan et Iximche passe. Il s’arrête pour nous et nous arrivons en ville assez tôt. Nous nous faisons déposer à l’entrée du village, histoire de visiter. Rien de bien neuf, nous prendrons quand même une glace au passage.

Nous arrivons en avance au rendez-vous et attendons au bord de la route. Enfin la navette s’arrête et retour à Antigua. Nous préparons notre excursion du lendemain et travaillons dans l’après-midi.

Journaux de séjour #239-240 : Joyeux (?) Noël à Antigua

Journaux de séjour #239-240 : Joyeux (?) Noël à Antigua

Jour n°239 :

Nous nous sentons mieux ce matin. Nous prendrons le petit-déjeuner à l’hôtel. Nous sommes à la veille de Noël et nous ne prévoyons rien jusqu’au soir. Nous sortirons en ville pour voir la place principale, une belle église et le marché d’Antigua. En nous promenant nous faisons le tour de quelques boutiques d’artisanat très sympas. Nous grignotons quelques fruits, nos estomacs ne sont pas complètement rétablis.

Une fois notre promenade terminée, nous rentrons nous préparer pour ce soir. Les Guatémaltèques sortent en général tôt donc vers 19h nous nous rendons à notre ancien hôtel pour profiter du bar en terrasse. L’ambiance est encore très calme. Nous prenons un verre et mangeons un peu. De temps en temps, un feu d’artifices est lancé ici ou là. Même notre terrasse sert de rampe de lancement. C’est assez joli mais la fête ne commence pas vraiment.

Encore affaiblis, nous décidons de rentrer tôt et passerons les fêtes devant un film de Noël sur Netflix. Pour une fois, c’est à minuit qu’Antigua se réveille. Jusqu’ici les pétards cessaient après 22h. Ce soir à minuit pétante (lol), les véritables feux d’artifices commencent. En France, ils durent en moyenne 15-20 minutes. Ici c’est au bout de 2h que ça commence à se calmer. Nous espérons être en forme pour le Nouvel An.

Jour n° 240 :
Le jour de Noël doit être festif à l’extrême pensons-nous. Nous n’avons jamais vu une ville aussi calme depuis le début de notre aventure, d’autant plus Antigua. Déjà, pas de petit-déjeuner possible à l’hôtel. Nous sortons et demandons à tout hasard au Terrace s’ils ont quelque chose en réserve. Sur la route nous pouvons voir les rues pavées de débris de pétards. Au bar, rien de prévu à part des assiettes de fruits. On nous invite à nous servir. Nous passerons un moment à papoter avec un Québécois. L’appétit étant revenu, nous allons vers la grande place chercher une adresse ouverte. Nous trouvons une bonne adresse où nous bruncherons.

Étant donnée l’activité de la ville au ras des pâquerettes, nous rentrons travailler pour la journée. Sur le chemin, midi ayant sonné, des pétards se font à nouveau entendre. Pas de feux d’artifices en journée, juste des pétards. Tout pour me déplaire. Encore une journée en boule quiès.

Journaux de séjour #237-238 : Une journée à Quetzaltenango (Xela)

Journaux de séjour #237-238 : Une journée à Quetzaltenango (Xela)

Jour n°237 :

Nous nous réveillons tranquillement. La journée sera consacrée à la visite de Quetzaltenango. Dans l’ensemble ce sera assez rapide, il n’y a pas grand-chose à voir. Normalement, l’intérêt de la ville tient dans ses sources naturellement chaudes. La région est volcanique et bien que les sources sentent le souffre leurs propriétés bénéfiques sont bien présentes. Nous ne les verrons pas à cause d’une mauvaise période féminine, merci Dame Nature ! Or donc, nous allons commencer avec un bon petit-déjeuner au restaurant de la veille.

Nous partons ensuite sur la grande place, photo emblématique de la ville car l’architecture y est la plus soignée. Bien sûr on y trouve la cathédrale et sans doute quelques bâtiments administratifs d’importance. L’ambiance est à Noël, nous croisons même une petite vendeuse d’allumettes. Le temps de se rappeler le conte, séquence émotion.

Nous décidons de continuer vers la colline d’où on nous a vanté un magnifique point de vue. Le chemin est un peu long mais agréable. Nous arrivons bientôt en vue du chemin quand un passant nous dit de faire attention. On y aurait recensé beaucoup de voleurs sur la colline. Le monsieur repart sur cette mise en garde. En grande pétocharde, je décide de ne pas prendre de risque. Nous nous rabattons sur une boulangerie proche. Nous récupérons quelques gourmandises avant de revenir dans le centre de Quetzaltenango.

Dernière option de visite possible, le cimetière. C’est étrange mais il semble que ce soit un lieu agréable pour s’y promener. Nous faisons la route et arrivons devant les portes. Effectivement les tombes sont colorées, de forme étrange pour certaines. Ça reste un cimetière et décidons de ressortir sans trop réveiller les morts. Encore qu’avec la musique tout autour, c’est à se demander pourquoi nous ne voyons pas un ou deux squelettes danser.

 » La mémoire des vivants fait la vie des morts » Ou encore  » La mémoire des vivants fait revivre les morts »

La visite s’achève bien plus tôt que prévu. Nous retournons à l’auberge pour travailler jusqu’au soir. Nous ressortons pour manger au McDonald’s et prendrons des churros à un vendeur de rue. L’un, l’autre ou les deux, mal nous en a pris…

Ah oui, sur le chemin du retour à l’hôtel on a croisé une pharmacie qui vend naturellement des Ferrero Rocher !

Jour n° 238 :
Nous nous réveillons barbouillés. Will surtout est pris de nausées. C’est d’autant plus embêtant que nous retournons à Antigua aujourd’hui. Le taxi arrive et nous partons à 8h. Le taxi nous ramène à Los Encuentros et une fois de plus nous attendons la navette suivante. Nous repartons un peu plus tard et arrivons enfin à Antigua, 3h de route depuis Quetzaltenango.

Nous trouvons vite notre hôtel et nous installons. Will a vraiment besoin de se reposer et je ne me sens pas de manger non plus. Pendant qu’il dort, je vais simplement me renseigner sur deux-trois trucs à notre prochain hôtel. De retour, je veille sur Will qui me fait une poussée de fièvre. En fin d’après-midi, ça va beaucoup mieux. Nous demandons une simple soupe au restaurant de l’hôtel, histoire de reprendre des forces. Nous resterons la soirée à nous reposer.

Journal de séjour #236 : Le marché de Chichicastenango

Journal de séjour #236 : Le marché de Chichicastenango

Réveil aux aurores. Nous avons vu hier comment nous rendre à Chichicastenango pour visiter l’un des plus gros marchés du pays. Comme la route vers San Pedro de la Laguna est fermée en ce moment, nous y rendre par nos propres moyens n’est pas simple. Il faudrait prendre le ferry jusqu’à Panajachel, puis un bus ou une camionnette jusqu’à Los Encuentros et changer ensuite pour Chichicastenango. Nous avons donc choisi la facilité et avons commandé une navette.

Nous partons donc à 6h30 pour prendre le ferry. Nous attendons au port et 10 minutes après le bateau arrive, déjà bien plein depuis San Juan de la Laguna. Le trajet se fait sans heurt. Il n’y a pas beaucoup de circulation à cette heure donc le lac Atitlan est calme. Nous profitons de la vue, le soleil commence à poindre par-dessus les montagnes alentours. Seul bémol nous devons tenir nos sacs à l’avant pour qu’ils ne glissent pas vers les autres passagers. Arrivés à Panajachel, nous avons une heure devant nous. Le temps de se prendre un bon petit-déjeuner avant de partir.

La navette n’arrivera pas avant 8h15 au final. Ça fait un peu de retard, nous espérons avoir du temps à Chichicastenango. Le problème avec les décisions dernière minute c’est qu’il y a toujours des imprévus à pallier. Dans l’idée on est partis sans avoir réservé d’hôtel (on ne trouvait rien sur Internet) et nous avons appris que c’était la féria depuis la veille… Dans le cas où nous ne trouvions pas d’hôtel, nous décidons de partir le jour-même à Quetzaltenango. Bref, on n’est pas près de profiter du marché. (Voici des photos inattendues pendant la durée de ce voyage.)

Nessie vers la droite et le Yeti vers la gauche… Quoi ?!

Mais comment il tient ? Et pendant combien de temps ?

Les bus au Guatemala ils ont trop la classe !

1h de route ont suffi mais il y a effectivement beaucoup de monde. À la sortie de la navette, des guides divers et variés nous sautent déjà dessus. Personnellement j’ai déjà mis mes boules quiès pour ne pas entendre les gros pétards. Mais Will qui ne sait pas dire non (avec conviction du moins) est déjà alpagué. Nous n’avons même pas encore eu le temps de récupérer nos bagages… Peut-être cela nous fera-t-il gagner du temps. Nous expliquons la situation rapidement. Nous partons en quête d’un hôtel. Après trois refus, nous nous rabattons sur l’idée du départ à Quetzaltenango dans l’après-midi. Nous revenons au point de départ où se trouve son agence. Entre-temps nous avons essayé de déposer nos sacs à l’office du tourisme. D’habitude ils acceptent mais avec la féria et le marché c’est hors de question. Nous nous arrêtons à l’hôtel en face de l’agence. Nous congédions notre guide avec un petit pourboire, il nous a bien aidés quand même. À l’hôtel nous expliquons vouloir déposer nos bagages pour quelques heures. Ils refusent, ils ont eu des problèmes avec ça, etc. Nous n’avançons pas beaucoup avec ça. Nous demandons le prix de la navette, nous pourrions éventuellement laisser les sacs dans le bus. Ça nous semble un peu cher. Nous déclinons et allons voir avec l’agence en face. Pas besoin de traverser la rue, un autre guide nous attendait… Nous arrivons à négocier le prix et nous décidons pour cette option. Nous déposons enfin nos sacs au fond de l’agence. Il n’y a plus qu’à piquer un peu d’Internet à l’hôtel (5 quetzales quand même) et nous réservons dans la première auberge à Quetzaltenango pour ce soir.
Il ne nous reste plus qu’à retirer des sous. Nous trouvons la machine mais non content de nous balancer les billets à la figure (ça se passe dans des cabines privées heureusement) il nous manque un gros billet. Nous rentrons dans la banque et attendons que le guichet soit libre. Explications, reçu en main, attente… Le verdict tombe, c’est à notre banque de réintégrer les sous sur notre compte. Ça valait la peine d’attendre. Les obligations sont terminées ! Il est 11h, la navette est à 16h, nous pouvons profiter du marché.

10 min. avant de se faire arnaquer de 100 quetzales par le distributeur ! (On était heureux, jeunes et innocents)

C’est vraiment immense et tentaculaire. Il s’étend sur presque toute la ville. Malheureusement nous ne pouvons aller jusqu’à l’église où ont lieu les festivités parce que c’est aussi de là que sont lancés les gros pétards que nous entendrons toute la journée. Nous profitons des couleurs et de la foule. Beaucoup de stands se ressemblent, nous trouvons le tout moins joli que San Juan de la Laguna au final.

Nous nous arrêtons pour manger dans un boui-boui. Nous n’avons aucune idée de ce que nous avons commandé. Ça serait de la dinde a priori. C’est super bon en tout cas. Nous sortons et continuons notre tour. Nous nous retrouvons devant le même hôtel qu’au départ, un peu ahuris… Au final, on en fait vite le tour.

Nous patienterons un temps à l’hôtel en sirotant une bière. Nous ressortons quand même en tentant d’autres rues. Il y a moins de monde l’après-midi et c’est plus agréable. Nous pouvons vraiment prendre le temps de regarder les échoppes et de faire notre négoce (toujours plus facile sur les marchés). Nous apprécierons presque plus ce calme avant remballage des étals.

Au passage, on trinque à nos 9 ans de relation ça se fête non ?

Nous arrivons quand même plus tôt à l’agence. Ça tombe bien, notre chauffeur privé aussi. Nous partirons avec un peu d’avance. En fait, nous allons jusqu’à la prochaine ville Los Encuentros pour attraper la navette faisant la liaison Antigua-Quetzaltenango. Nous attendons un moment… une heure en fait, avant que la navette n’arrive. Il y a beaucoup de circulation à Antigua, il y a toujours des retards. Peu importe nous nous installons et c’est parti pour la dernière heure et demie.

Heureusement, la navette s’arrête pile devant l’hôtel ! En plus, l’auberge est super jolie avec une cour intérieure. Nous nous installons vite et filons manger au restaurant d’en-face. Grâce à l’auberge non-seulement nous avons une boisson gratuite mais aussi une réduction sur la note. En plus c’est super bon. Nous n’en demandions pas tant. Retour à l’auberge et au lit ! Cette journée aura été épuisante.

Journal de séjour #235 – Visite de San Juan de la Laguna

Journal de séjour #235 – Visite de San Juan de la Laguna

Réveil tranquille, nous décidons de ne pas trop nous fouler. Plusieurs options s’offrent à nous. Il est possible de prendre le bateau pour aller à Santiago et visiter pour la journée. Nous n’avons réservé aucun tour pour les volcans ou les champs de café. Nous préférons aller à pieds pour la peine. Le petit village de San Juan de la Laguna n’est pas loin et fait partie des moins touristiques autour du lac Atitlan. Avant de nous mettre en route nous nous rendons auprès de notre boutique de jus de fruits préférée pour y déguster le petit-déjeuner. Tout en un : muesli, banane, oreo, nutella ou beurre de cacahuètes ! Ça devrait nous tenir un moment.

Nous prenons alors la route qui devient vite très poussiéreuse. Nous montons un petit moment, ça nous donne un aperçu de San Pedro. Puis la descente enchaîne pour nous montrer San Juan. Le village est connu pour le textile et a une fabrique de chocolat d’après un petit fascicule local. Nous avançons dans le village. À 10h la ville se réveille vraiment doucement. D’habitude tout le monde est sur le pont dès 6h avec le soleil. Peut-être la ville s’est-elle adaptée au rythme touristique finalement.


Nous arrivons devant une première fabrique de textile artisanale. Il s’agit d’une association pour les femmes seules ou au chômage, bref en difficulté. Elles créent des écharpes, des nappes, des robes, etc., à l’ancienne. Chaque objet vendu porte le nom de sa créatrice. Ainsi chacune est rémunérée en fonction de la vente. Quand nous arrivons une dame est déjà à l’oeuvre sur son métier. Avec sa collègue, elle nous montre très volontiers comment sont formés les motifs sur le métier à tisser, comment sont créés les pelotes et les patrons. Nous voyons aussi les différents éléments naturels utilisés pour la teinture. Nous ferons un tour dans la boutique et remercierons ces dames pour leur démonstration.

Nous continuons notre visite à la recherche de la chocolaterie. Nous passons devant l’Église. Nous ne restons pas longtemps pour ne pas troubler l’office en cours. En avançant, nous voyons un panneau indiquant la direction d’un café artisanal. Nous suivons les flèches, nous éloignant peu à peu de San Juan de la Laguna.

Nous arrivons devant le Tata café, un endroit tranquille attenant à une école de langue pour les touristes. Nous sommes bien accueillis et ni une ni deux on nous présente la fabrication du café. Tout se fait à la main, il n’y a aucune machine. C’est une petite plantation où tout pousse naturellement. La récolte, le trempage, le décorticage, le séchage, la torréfaction… tout à la main. Pire encore qu’au Costa Rica. Le café s’avère très bon, avec un arôme et un goût assez forts.

En plus de proposer cette dégustation, le gérant nous explique les différentes activités de la maison. Les bénévoles du monde entier sont les bienvenus. Ils peuvent y apprendre l’espagnol et aider aux tâches quotidiennes. Ils sont logés chez des familles à San Juan de la Laguna en pleine immersion culturelle. C’est très agréable de discuter avec eux. Vient le moment où l’on doit y aller.

On pose même pour la page facebook de Tata café (n’hésitez pas à aller y faire un tour, ne serait-ce que si vous êtes intéressé pour apprendre l’espagnol et dormir chez les locaux)

Nous prenons un autre chemin qui nous ramène directement au port.

De là nous faisons un peu de shopping, même s’ils sont durs à la négoce. En remontant vers le centre-ville, je me rends compte qu’il y a plusieurs de ces petites fabriques-associations pour femmes. J’aurais presque dû rentrer pour comparer les produits avec celle que nous avions visitée… Mais restons dans l’idée que tout est cool et génial, sans entourloupe.

Nous grimpons jusqu’à la chocolaterie. Nous arrivons à temps pour une présentation sur la fabrication du chocolat. Moulu à l’ancienne sur une pierre volcanique, selon le pourcentage de cacao, ils rajoutent du sucre de canne voir un peu de lait. Nous profitons des diverses tablettes en vente. Nous ferons une dégustation avec la famille pour le Nouvel An.

Après ces quelques emplettes nous repartons à San Pedro de la Laguna.

Nous irons manger un ceviche et un poisson dans une adresse qu’on nous a recommandée. Nous donnerons les restes du poisson au chat du port qu’ils ont surnommé Ceviche… Nous rentrerons alors à l’hôtel pour la fin d’après-midi.

Alors que tout était calme à San Juan de la Laguna, les pétarades reprennent à San Pedro…

Journal de séjour #234 – Départ pour San Pedro de la Laguna

Journal de séjour #234 – Départ pour San Pedro de la Laguna

Nous nous levons tôt et essayons de ne pas réveiller notre colocataire qui a dû veiller très tard. Nous rassemblons nos affaires et allons régler nos nuits. La navette devait arriver entre 7h30 et 8h pour nous amener à Panajachel. Elle n’arrive qu’à 8h15. Nous grimpons et partons pour 3h de route avec un petit arrêt dans un restaurant avec petite boutique locale. Nous en profitons pour prendre des sablés typiques.

Une fois arrivés à Panajachel nous pouvons voir que la population a gardé les vêtements d’époque. Tout le monde s’habille à la mode maya, surtout ces dames. Les robes sont très colorées mais bien différentes de la mode inca.

Nous descendons la route jusqu’au ferry pour atteindre San Pedro de la Laguna. En fait de ferry ce sont d’assez petites embarcations. On nous indique assez facilement l’embarcation de notre destination. Nous attendons qu’elle se remplisse et dix minutes après nous sommes sur le lac Atitlan. Nous pouvons apprécier la vue, le lac est entouré de volcans divers. C’est superbe !

Bon le bateau secoue un peu à cause des nombreux passages des autres embarcations. Il faut un peu s’accrocher mais rien d’insurmontable. Nous arrivons au bout d’une demie-heure à San Pedro de la Laguna. Nous n’avons plus qu’à trouver notre hotel.

Après une petite marche nous arrivons à l’hôtel mais personne à l’accueil. Il y a une clé avec un petit mot accrochée à la porte. C’est bien celle de notre chambre semble-t-il. Alors que nous allions partir en quête, la propriétaire arrive et nous fait visiter les lieux.

Nous nous installons et partons manger. Ça ne va pas être simple, des gamins lancent des pétards dans les rues. Nous prenons le premier restaurant venu. Chouette, ils proposent des falafels.

Nous allons faire un petit tour en ville. La promenade est sympa mais le bord du lac est plus agréable que le centre-ville. On fait vite le tour de San Pedro de la Laguna. Nous terminons avec un jus de légumes frais.

Nous retournons à l’hôtel et y passerons une soirée tranquille. Encore que, outre les garçons dans les rues, des pétards sont lancés par la ville de façon ponctuelle. Et pas des petits ! Je passe une bonne partie de la journée et de la nuit avec des boule quiès.

 

Journal de séjour #233 – Folle soirée à Antigua

Journal de séjour #233 – Folle soirée à Antigua

Nous avons une petite journée à Antigua. Comme nous y reviendrons plus longtemps par la suite, nous laissons de côté la ville et organisons la suite du séjour. Nous commençons par un bon petit-déjeuner à l’hôtel. Nous allons ensuite voir notre hôtel du week-end prochain et demandons à laisser quelques affaires. N’ayant pas fait de colis depuis un moment nos sacs débordent.

Un gros toutou à l’auberge (il y en a même deux)

Nous demandons quelques informations sur les visites et allons comparer avec notre hôtel actuel. Bref rien de très passionnant jusqu’à 16h.

Des soirées sont régulièrement organisées par l’auberge, nous allons profiter un peu de ce pub crawl. Dans l’idée nous allons passer par trois bars différents avec des activités sympas. Nous rejoignons tout le monde sur la terrasse et en avant !

Dans le premier bar, c’est un bière pong qui est organisé. Déjà qu’on nous offre un shooter dans chaque bar, nous nous limiterons à une bière dans chaque. En attendant, malgré notre inexpérience nous avons réussi à faire un peu boire l’équipe adverse.

Le second est plus propice à la danse. Nous nous contenterons de taper la discute avec deux locaux autour de la culture guatémaltèque et des lieux à voir.

Le dernier bar sera plus l’occasion pour nous de tenter la revanche au billard. Nous restons toujours sur une égalité depuis le début de ce voyage. Le départ annoncé nous empêche de finir la partie mais c’était encore une fois très serré.

De retour à l’auberge, la plupart continue la fête. On ira même proposer de la cocaïne à Will. Nous ne mangeons pas de ce pain-là. Will devra même refuser le pétard proposé en guise de consolation. Nous préférons sortir avec deux autres comparses vers le marché, en espérant trouver de quoi manger malgré l’heure tardive (20h…) Nous ferons tout le tour mais c’est peine perdue. Nous rentrons commander une montagne de nachos à l’hôtel. Au passage nous rencontrons des Thaïlandaises avec qui nous prenons plaisir à repenser nos souvenirs. Nous assisterons à l’éruption très éloignée d’un volcan connu pour son activité continue, volcán de fuego. Déjà de là c’est impressionnant. Petits joueurs nous irons nous coucher à 22h. C’est que nous partons tôt demain.