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Mois : décembre 2017

Journal de séjour #183 : Le lac Titicaca, las islas del Sol et de la Luna

Journal de séjour #183 : Le lac Titicaca, las islas del Sol et de la Luna

Nous nous levons tôt pour prendre le bateau. Au programme aujourd’hui, la Isla del Sol et la Isla de la Luna. Le bateau est à 8h30. Nous nous préparons et prenons le petit-déjeuner avant de partir à pieds au port. Nous retrouvons la Française qui était dans notre bus hier. Nous nous arrêtons devant le stand de notre compagnie et on nous dit de patienter. Enfin l’embarquement commence. On en aura pour 1h30 de voyage sur le lac. Nous en profitons pour nous reposer.

Nous arrivons en vue de la Isla del Sol quand un organisateur nous explique la suite. Ceux qui vont à l’île pour un séjour débarquent dès maintenant pour aller à leur hôtel. Les touristes d’un jour continuent jusqu’à la Isla de la Luna et reviendront ensuite à la Isla del Sol. Au retour, ils pourront choisir entre visiter l’île avec ou sans guide. Là encore, ils ne descendent pas au même port. Nous paierons le petit supplément pour la visite guidée.

En avant donc pour la Isla de la Luna, à 40 minutes de la Isla del Sol, une heure de visite libre. Nous entamons l’ascension en nous acquittant des 10 bolivianos par personne. Nous arrivons devant le temple des vierges. Il était dédié à l’épouse du soleil et des jeunes femmes s’y recueillaient sous la vigilance d’une mère supérieure, la Mamacona. C’était une sorte de couvent, quoi.

Nous poussons la grimpette plus loin. D’en-haut, nous avons une superbe vue sur le lac Titicaca et sur la Isla del Sol.

Nous redescendons rapidement et rembarquons pour la Isla del Sol. Comme nous avons pris l’option avec guide, nous descendons au niveau du temple du soleil. Encore 10 bolivianos de droits d’entrée… Le temple est très petit. D’après le guide, il date de la période pré-inca. La preuve est que du mortier est présent sur le temple alors que les Incas utilisent une méthode unique de taille et d’empilage des pierres et rien d’autre. Deux grandes cérémonies étaient célébrées pour les solstices. Celui d’été, en décembre, était consacré au soleil, celui d’hiver en juin à la Terre Mère. Des sacrifices y étaient bien sûr de rigueur, plutôt animaliers ou végétaux.

Avant de continuer, notre guide nous offre à chacun une tige d’une plante médicinale, la muna. En l’écrasant et en la frottant entre nos mains, une fragrance en sort et permet de mieux supporter l’altitude. Nous sommes encore à 3800 mètres d’altitude. Selon le guide, ça change. L’un d’eux avait rapporté des feuilles de coca à mâcher pour son groupe…

Une petite marche nous amène jusqu’à un point de vue magnifique du lac Titicaca. On y apprend que l’île portait le même nom que le lac (ou presque niveau prononciation). Titi est le nom d’un petit félidé qui habitait la région et caca signifie la pierre. On peut donc traduire le nom de l’île par “puma de pierre ». Elle ne prit le nom de Isla del Sol qu’à la venue des Incas (et encore, c’est la traduction espagnole qui est restée).
Les habitants y vivent de l’agriculture, de la pêche et maintenant du tourisme aussi. Le lac est rempli de poissons mais c’est l’élevage de la truite qui prime aujourd’hui. Le grand-père de notre guide y aurait même vu une sirène dans sa jeunesse. L’un des plus grands secrets du lac est la cité qui y est engloutie. Un tunnel y a été découvert. Il relierait le lac au Machu Picchu selon la légende. C’est trop dangereux pour aller l’explorer.

Nous repartons en trekking jusqu’à la ville. Actuellement nous ne pouvons voir la partie nord car deux tribus – sur les trois qui composent la population de l’île – sont mécontentes et en bloquent l’accès. En ville, nous ne pouvons que trouver où manger avant de repartir à 15h. Un départ à 16h est possible pour ceux qui veulent.

De retour en ville, nous nous offrons un petit dessert avant de rentrer à l’hôtel pour la soirée.

Journal de séjour #182 : En route pour Copacabana

Journal de séjour #182 : En route pour Copacabana

Ce matin, on se réveille facilement et on se prépare rapidement afin de ne pas rater le bus à 7h30. Après un check-out rapide, le bus vient nous chercher à temps. Une Française qui a pris la même auberge que nous part elle aussi en direction de Copacabana. Du coup on saute dans le bus et on part pour un voyage de 4h dans un bus qui a oublié de revoir ses suspensions. En gros même sur une route goudronnée et plate le bus arrive à me secouer la rate.

3h plus tard le bus s’arrête prêt du lac Titicaca. Une personne nous annonce qu’on doit tous descendre avec nos affaires, prendre un bateau pour passer de l’autre côté du cours d’eau et attendre que le bus passe via un autre bateau… On a eu l’habitude de passer des cours d’eau notamment au Cambodge et le plus souvent on restait dans le bus mais là on ne comprend pas trop mais on suit les instructions.

On sort tous, on prend soin de bien noter le numéro de la plaque, pour retrouver le bus facilement. On se dirige vers le bus tout en papotant avec notre compatriote. On passe par la billetterie, eh oui car il faut payer 2 bolivianos par personne. On passe devant le guichet, on ne voit rien, la vitre est tellement teintée qu’il faut juste déposer les sous devant le comptoir. On aperçoit une main prendre les sous tel un chat caché sous un lit qui récupère le moindre trésor qu’il peut trouver en dehors du lit. Enfin bref la main prend les sous et les troque contre un billet pour prendre le bateau.

On saute ensuite sur un bateau et on fait la traversée. Il y a tellement de remous que j’ai cru que mes organes se mélangeaient entre eux, à deux doigts de rendre mes biscuits pris pour le petit-déjeuner. Quand on pense que le trajet a duré 10/15 min… On arrive de l’autre côté mais le bus n’est pas arrivé. En fait il n’est toujours pas parti. On l’attend du coup tout en échangeant nos expériences de voyage avec notre compatriote. Le bus arrive, on grimpe dedans et on parcourt le reste du trajet en admirant le lac sur notre passage. On arrive enfin en ville,. Pour le moment ça paye pas de mine, notre priorité reste de trouver l’hôtel avant d’envisager la visite de la ville et autres activités. Petite montée et après un petit kilomètre, on arrive à l’hôtel. Vraiment super on a le droit à une belle vue sur le lac. Par contre Internet ne fonctionne pas du tout…

On fait une réservation auprès de l’hôtel pour visiter la Isla del Sol puis on repart en ville manger un bout dans un resto avec une superbe vue sur le lac.

Puis avant de rentrer à l’hôtel on fait notre réservation pour le bus direction Pérou. On visite une petite église et sachant qu’Internet est capricieux à l’hôtel on décide de choisir un petit restaurant pour squatter le wifi afin de réserver au moins l’hôtel au Pérou. Et ô joie, le wifi marchait du feu de Dieu !!! Bon le service est à la traîne mais on profite du wifi en attendant.

On rentre à  l’hôtel avec de quoi grignoter et malheureusement le lit était très confortable. On s’est endormis comme des ours prêts à hiberner. On se réveille vers 19h (2h de sieste), enfin bon on se lève sinon on ne dormira pas de la nuit. On passera notre soirée à regarder Lalaland avant de se coucher.

Journaux de séjour #180-181 : Court séjourt à La Paz

Journaux de séjour #180-181 : Court séjourt à La Paz

Jour n°180 :

Nous arrivons à La Paz à 8h. La nuit s’est plus ou moins bien passée. Will a moins bien dormi et nous avons oscillé entre le chaud et le froid en fonction des caprices du chauffage. À La Paz, la ville semble immense. On comprend pourquoi on pense que c’est la capitale. Pourtant administrativement parlant, la capitale est toujours Sucre.

Nous récupérons nos sacs et avançons vers l’auberge. Ça n’est pas de tout repos, la ville présente beaucoup de reliefs. Le quartier de l’Alto juste à côté se targue d’être encore plus élevé que Potosí. Enfin arrivés, nous prenons le temps de nous installer et profitons du petit-déjeuner.

Nous sortons pour aller à La Poste. Nous sommes étonnés du prix du colis. On nous dit qu’il partira par avion. Nous allions demander de l’envoyer par bateau quand nous nous sommes rappelé que la Bolivie avait perdu l’accès à la mer pendant la guerre contre le Chili… Bref nous nous acquittons du prix et continuons en ville.

La promenade nous emmène entre des immeubles, sur des trottoirs à peine large. Nous passons sur la grande place de la ville et voyons les bâtiments importants de La Paz.

Nous terminons par un quartier commerçant où se trouve le musée de la coca dont on nous a dit beaucoup de bien. Comme c’est l’heure du repas, le musée est fermé. Nous en profitons pour nous sustenter également dans une crêperie proche.

Nous nous promenons encore un peu avant l’ouverture du musée. Dans l’idée, on vous donne un carnet contenant la traduction des panneaux explicatifs dispersés à travers les deux pièces dont est constitué le musée. En matière de mise en bouche, un bonbon à la coca naturel est proposé. Le goût est assez reconnaissable, nous en reparlerons, et le seul effet notoire a été une anesthésie de la bouche. C’est comme de croquer un clou de girofle.

Pour le contenu, un rappel historique est fait sur l’utilisation des feuilles de coca. Puis sont expliqués son utilisation dans les tribus et pendant la colonisation, ses effets sur l’organisme et l’effet de dépendance dû à sa transformation en cocaïne. Grosso modo, l’utilisation de la feuille de coca se fait depuis la nuit des temps par les tribus indigènes qui la mâchent. Il y a un côté shamanique très puissant. La plante était vue comme un moyen de communiquer avec les esprits et servait dans les cérémonies majeures. Parmi les effets sur le corps, on peut parler d’une aide à l’oxygénation (très important à cette altitude), une réduction de la fatigue par un apport énergétique important… et une certaine ouverture et stimulation d’esprit d’où son côté proche du divin.

Puis les Espagnols sont arrivés. Au départ, la coca a été prohibée car jugée en contradiction avec la religion chrétienne. Avec l’essor de Potosí, on remarqua que les mineurs consommateurs de coca pouvaient travailler plus longtemps et avec moins de nourriture. Le roi Felipe II autorisa à nouveau son utilisation pour améliorer le rendement des mines. La coca devint tellement importante que sa valeur pouvait dépasser celles de l’or et de l’argent.
La médecine se penche sur les propriétés anesthésiantes et excitantes de ces feuilles. Ainsi en créant des dérivés, la médecine avance dans le domaine chirurgical pour l’anesthésiant. Le côté excitant est utilisé par un pharmacien pour créer un vin qui redonne de l’énergie. Un autre aura l’idée de créer une boisson énergisante qu’on connaît sous le nom de Coca-Cola.
Malheureusement, parmi les dérivés de la feuille de coca, le plus utilisé est la cocaïne dont les effets de dépendance sont ravageurs. À cause de cela, l’utilisation de la coca est prohibée sous quasiment toutes ses formes. Pourtant, la feuille est encore utilisée au naturel par certaines industries notamment Coca-Cola. S’il n’y a plus de cocaïne dans la boisson, la feuille est utilisée pour son goût caractéristique.
Dans l’idée, le musée est intéressant. Mais nous aurions lu un livre sur le sujet que ç’aurait été pareil. Il faudrait penser à une meilleure mise en scène de l’histoire de cette feuille aux propriétés si controversées.

En sortant, Will passe dans une boutique d’instruments de musique et en profite pour acheter un charango, une sorte de petit ukulélé mais avec une base plus bombée. A l’origine le charango est fabriqué à partir d’un tatou !

 

Nous repartons vers l’auberge où nous travaillerons un peu avant d’aller manger en ville. L’ambiance est bonne, il y a des musiciens qui chantent « Commandante Che Guevara » !

Jour n° 181 :
Nous avions prévu d’aller sur le site inca de Tihuanaku. Le problème est qu’en regardant nos options avec notre hôte, quoi que nous choisissions, ça a l’air cher pour ce que c’est. Les avis ne sont pas exceptionnels et ne motivent pas à y aller. Le Machu Picchu approchant, nous décidons de nous reposer et d’économiser.

Journal de séjour #179 – Sucre, capitale de la Bolivie

Journal de séjour #179 – Sucre, capitale de la Bolivie

Nous nous réveillons tôt et essayons de ne pas réveiller nos fêtards. Après le petit-déjeuner, nous rangeons toutes nos affaires et déposons nos sacs à la consigne pour le check-out. Nous restons à la réception car nous nous sommes inscrits à une visite guidée de la ville. Nous discutons avec des Françaises qui viennent d’arriver. On entend dire que la grève des transports continue et que ça pourrait affecter notre bus vers La Paz ce soir. Nous demandons à la réception s’ils peuvent confirmer le départ. Après coup de fil, tout est parfait. Nous devrons prendre un taxi en revanche.

Le tour va commencer et nous sommes assez nombreux à le faire. Nous retrouvons même notre Australien et sa copine. En avant pour la balade.

Nous commençons par monter vers le couvent de Santa Anna. Sur la route nous voyons les effets de la grève. Des bus bloquent l’accès à plusieurs routes, obligeant les voitures à faire des détours et demi-tours.

De la place nous pouvons voir la ville de Sucre. Aujourd’hui le couvent a été réhabilité en école. Seule l’église a encore une vocation religieuse. D’ailleurs une drôle d’histoire existe entre les nones et les prêtres de la ville. Nous avançons un peu plus loin devant les quartiers des prêtres. C’est ici qu’ils rencontraient dans le plus grand secret les nones pour passer un peu de bon temps. Un tunnel étroit relie le couvent à ces habitations. Il va même jusqu’au cimetière. Évidemment, les fruits de ces amours clandestins ne devaient pas voir le jour. De nombreux foetus ont été retrouvés ensevelis rien que dans le tunnel. D’autres ont dû être enterrés au cimetière. Le tunnel étant étroit, j’ai laissé Will y faire un tour.

Nous descendons ensuite la colline jusqu’à un musée des arts indigènes. L’architecture date de la colonisation et a été gardée telle quelle comme beaucoup d’habitations à Sucre. On apprend que les peuples indigènes de Sucre ont tenu tête aux Espagnols pendant un temps. Ces derniers ont capturé un indigène et lui ont promis de le libérer sous réserve qu’il leur livre le secret des mines d’or. Il envoya un message à ses tribus pour demander à ce qu’ils donnent de l’or aux Espagnols. Les shamans virent l’ambition espagnole par des rituels et les tribus décidèrent de ne pas répondre à l’appel. L’indigène fut écartelé et les Espagnols vinrent conquérir les terres de Sucre en ayant la main mise sur les mines d’or.

Nous descendons encore en ville et nous arrêtons devant une église importante pour l’Histoire. Un jour, deux hommes furent emmenés en prison par la milice espagnole en réclamant l’indépendance du pays. Leurs cris ont attirés les passants et un prêtre reprit les appels à l’indépendance en sonnant la cloche de son église jusqu’à ce qu’elle se brise. Les appels ont fait leur bonhomme de chemin et la vague de la révolution s’est étendue depuis Sucre sur tout le pays et même au-delà. C’est toute l’Amérique du Sud qui s’est réveillée à partir de ce jour.

Nous passons ensuite au marché central où l’on peut faire ses courses bien sûr mais aussi manger un plat typique de la ville. Nous avons testé un sandwich au chorizo qui était très bon.

Nous repartons à nouveau vers la première université de la ville, qui est aussi la seconde d’Amérique du Sud, historiquement parlant. En tant que symbole de l’avancée du pays, elle a même été représentée sur le billet de 100 bolivianos. Elle est gérée pour moitié par les enseignants et pour l’autre moitié par les étudiants. Le conseil se tient donc de façon équitable et si l’une des parties commence à manquer à son devoir, elle est reprise à l’ordre par la seconde. Les étudiants ont donc un certain pouvoir et des manifestations ont souvent lieu pour revendiquer tel ou tel droit. D’ailleurs dans un hall plus loin, une fresque a été peinte en l’honneur d’un soulèvement qui a fait 3 morts parmi les étudiants.

L’économie de la ville repose sur trois piliers. Le premier est la vente du ciment qui continue d’être produit à échelle nationale à côté des empreintes des dinosaures vues hier. La seconde est l’éducation car même si l’université ne coûte rien en terme de droit d’entrée, un étudiant doit payer son loyer, sa nourriture, ses affaires, etc. Même les plus riches étudiants préfèrent les universités publiques de Sucre aux universités privées du pays car on leur reprochera d’avoir payé leur diplôme sans avoir rien appris. La dernière repose sur le tourisme.
Nous arrivons sur la grande place de la ville. Les grands bâtiments administratifs l’entourent. Sucre est la capitale du pays d’un point de vue administratif. Mais pour certaines raisons, seul le pouvoir judiciaire est encore présent en ville. Les pouvoirs législatif et exécutif sont à La Paz maintenant. Nous remontons vers un autre musée consacré à l’art textile des indigènes qui est encore à l’honneur dans la ville.

Nous revenons ensuite à l’hôtel où on nous offre une bonne limonade.

Pour la suite, nous partons manger avec un couple rencontré à l’auberge. L’un d’eux a des origines indiennes et sa copine crée des colliers à partir de fils et d’une gemme. Nous sympathisons et allons demander à monter en collier le cristal de sel que nous avons emporté de la vallée de la lune à San Pedro de Atacama. Il s’avère que le cristal est trop fragile. Tant pis, je me fais faire un collier à partir des quartz qu’elle propose. Nous passons l’après-midi à papoter avec les Françaises de ce matin. Le départ approche. Nous récupérons des “lunch box » proposées par l’hôtel et attendons le taxi. Nous arrivons bien en avance au terminal. Nous devons retrouver le bureau de notre agence. De là nous nous enregistrons et on nous demande de laisser nos bagages derrière le comptoir. Nous ne sommes que moyennement rassurés de les laisser en échange d’un ticket. Nous descendons quand même vers les voies et devons nous acquitter des droits d’utilisation du terminal. Nous avançons vers notre voie et pouvons observer la façon dont les bagages sont acheminés vers les bus. Depuis l’étage, une corde et un crochet font descendre bagages, sacs, courrier, glaciaires et même un lit… on a vu passer le sommier par pièce et le matelas en prime. Un bus de la même compagnie part un peu avant le nôtre. Nous nous rassurons en ne voyant pas nos bagages partir dans celui-là. Quand notre bus arrive, nous attendons de voir passer nos bagages avant d’embarquer.

La compagnie est sans doute plus haute de gamme, en tout cas on ne nous a pas menti sur son confort. Bien meilleur que les bus chiliens, nous pouvons bien nous allonger. Pourtant il me semble avoir demandé des semi-camas mais j’ai un doute d’un coup. Bref, la nuit se passera bien, avec un arrêt toilettes à 2h du matin…

Journaux de séjour #177-178 : Sucre et parc du Crétacé

Journaux de séjour #177-178 : Sucre et parc du Crétacé

Jour n°177 :

Nous nous levons pour un départ à Sucre. Certes le bus n’est pas avant 13h mais le petit-déjeuner ne nous attendra pas. Suite au repas, nous nous préparons pour le check-out en laissant nos affaires dans des casiers sous cadenas. Nous partons en ville pour retirer quelques sous. Nous déambulons un peu avant de revenir à l’hôtel et de patienter.

L’heure arrive, nous commandons un taxi avec l’aide de l’auberge. Il ne tarde pas à arriver et le chauffeur nous amène directement au terminus. Il s’agit d’un nouveau bâtiment, différent de celui par lequel nous étions arrivés. Le hall est bien grand et nous nous laissons bercer par tous les cris des vendeurs. Les destinations s’entrecroisent dans une savante cacophonie. Rester dans ce hall peut donner mal à la tête. Nous retrouvons l’agence inscrite sur notre ticket. En échange de notre reçu, la vendeuse nous indique la voie où nous rendre. Avant de partir nous prenons une salteña au seul stand de restauration présent.

Nous descendons ensuite au rez-de-chaussée où il y a l’accès aux voies. Il semble que nous ayons à payer 2 bolivianos par personne pour “utilisation du terminal ». Soit un droit de passage vers les voies. C’est bien la première fois que nous voyons cela. De toute façon nous n’avons pas le choix. Nous arrivons enfin devant notre bus. Nous nous installons et attendons le départ. Une dame apparaît pour contrôler les tickets de péage, la suivante les tickets de bus. Puis nous partons pour 4h de voyage, sans rien de neuf à raconter… Nous avons juste grignoté une spécialité bolivienne de la vente à emporter : du maïs bouilli et de la viande séchée. Pas trop mal mais pas magique non plus.

Nous arrivons à Sucre, au niveau d’un garage ou du bureau de l’agence. Nous récupérons nos sacs et les sortons de leurs sacs de protection, tout en faisant attention à ce que le chien du coin ne fasse pas pipi dessus. Ne riez pas, on l’a vu faire sur le sac voisin. Nous repartons à pieds vers l’auberge qui n’est pas très loin. Nous traversons Sucre et la trouvons très vivante. On nous a dit que c’était une ville étudiante. L’auberge aussi d’ailleurs. Nous nous enregistrons et allons dans notre dortoir. C’est parfait !

Nous faisons quelques réservations pour les jours suivants. Ensuite, nous partons manger en ville. Will a repéré une adresse pour des tacos et burritos. C’est très bon mais nous restons sur notre faim pour la première fois depuis longtemps. En rentrant, nous croisons une dame qui vend des popcorns dans la rue. Nous en prenons un petit sac. Nous passons même devant un chocolatier local et nous laissons tenter par des saveurs inconnues : pêche et quinoa.

Fiers de nos victuailles nous rentrons nous reposer. Ça sera peut-être difficile de dormir, la fête bat son plein dans la cour intérieure. Apparemment ça sera le cas chaque soir.

Jour n°178 :
La fatigue aura eu raison de nous. Malgré les fêtards rentrés tard, nous avons plutôt bien dormi. Nous nous levons tôt pour profiter du petit-déjeuner. Ou plutôt le plus gros buffet qu’on ait vu depuis Hoi An ! On se régale.

Nous nous préparons ensuite à partir pour le parc du Crétacé. Sucre est connue notamment pour son mur de traces de dinosaures. Nous allons voir cela de plus près. Nous savons qu’il faut prendre le bus 4 ou H mais nous ne savons pas d’où. On nous a indiqué une piste depuis le marché central. De là, nous demandons à un agent qui nous explique très gentiment où aller. Un bus H arrive justement, nous sautons dedans et demandons au chauffeur s’il va bien au parc du Crétacé. Heureusement que oui, il avait déjà redémarré entre temps. Le principe du bus est de rouler la porte ouverte pour que les gens puissent monter à n’importe quel moment. Il faut juste le hêler sur la route. De même, si on veut descendre quelque part, il suffit de se lever.

Au bout d’une vingtaine de minutes, nous arrivons au parc du Crétacé. La zone ressemble surtout à une usine. Le chauffeur du bus nous fait signe de rentrer à l’intérieur. Nous voyons effectivement une montée vers le parc après l’espèce de portail. Nous nous acquittons des frais d’entrée ainsi que des frais de photographie. Le prochain tour en anglais commence dans une quinzaine de minutes. Nous attendons un peu.
La visite commence par une vidéo de mise en scène de la vie des dinosaures juste avant que la météorite à l’origine de leur extinction ne s’écrase. C’est plutôt intéressant.

Nous continuons ensuite sur un chemin encerclé de diverses statues de dinosaures en taille réelle. C’étaient vraiment de grosses bestioles.

Le guide nous présente chaque espèce avec un mégaphone. Bien obligé, ils ont poussé le réalisme jusqu’à inclure des cris probables de dinosaures. Ce qui fait qu’on ne comprend qu’à moitié les explications. Nous sommes ensuite amenés dans une petite salle où le guide nous explique à quels dinosaures appartiennent les empreintes que nous allons voir. Nous pouvons reconnaître celles d’un carnivore à ses trois doigts bien dessinés. Les herbivores ont plutôt le pied circulaire.

Nous avançons vers le mur. Nous pouvons déjà voir les traces. Des casques de chantier nous sont prêtés afin que nous nous approchions au maximum du mur. En bas, un chantier semble en effet en cours. Nous descendons vers le pied du mur. De là nous pouvons mieux apprécier les empreintes. C’est assez impressionnant. Notre guide nous explique alors la formation de cet immense fossile.

Au même endroit se trouvait un lac en période du Crétacé. Les dinosaures y venaient se désaltérer. Le mur correspond à la berge d’alors. Les empreintes laissées se sont fossilisées suite à des dépôts de sédiments portés par le vent. Avec la pluie, les sédiments se sont liés les uns aux autres, puis se sont solidifiés en plaque. Avec le temps, le processus se répète jusqu’à créer plusieurs couches superposées. Enfin la tectonique des plaques finit le chef-d’oeuvre en soulevant ces plaques à la verticale pour former une montagne.
Des centaines de milliers d’années plus tard, la ville de Sucre s’étend grâce à son usine de ciment. En recherchant des matières premières, la montagne est creusée et les plaques sont découvertes une à unes jusqu’à faire apparaître le mur d’empreintes. Depuis le musée a été construit pour faire revivre ce témoignage du passé. Plus instruits, nous terminons notre visite dans le restaurant du musée. La dame est très gentille et c’est plutôt bon.

 

Une petite glace en dessert et nous partons en quête d’un bus. Nous passons devant des taxis qui nous hèlent en disant qu’il n’y a pas de bus. Et comment sommes-nous arrivés jusqu’ici grands dadais ? Nous les saluons poliment avant de reprendre la route. Sauf que nous attendons vraiment un moment sans qu’aucun bus n’arrive. Nous voyons filer quelques taxis qui ralentissent quand même devant nous, histoire de nous faire changer d’avis. On se laissera convaincre au final et partirons en taxi partagé.
En ville, nous descendons au marché central pour remonter tranquillement vers l’hôtel. L’après-midi c’est boulot. À un moment nous entendons de l’agitation en ville. On nous expliquera qu’il y a une grève des transports… ça n’était donc pas une feinte de la part des chauffeurs de taxis. Qui sont les dadais maintenant ? Nous finirons la soirée dans un petit restaurant végétarien qui s’est révélé très bon. La soirée sera tranquille, quoique nous rencontrons un drôle d’Australien qui n’a pas l’air de tenir en place. Plutôt gamin, il se joindra à nous avec sa copine au tour de demain.

Journal de séjour #176 : Le musée de la Moneda à Potosí

Journal de séjour #176 : Le musée de la Moneda à Potosí

Pour cette journée, nous nous levons tôt pour les visites à Potosi et surtout pour le petit-déjeuner qui n’est plus servi après 9h30. C’est assez frugal d’ailleurs. Nous prenons nos affaires et allons à La Moneda, la visite historique de Potosí. Sur place, nous prenons nos tickets et on nous indique que le prochain guide français est à 10h30. Il nous reste 1h, autant en profiter pour faire un tour dans la vieille ville. Nous poussons jusqu’au marché mais en ce dimanche matin, il n’y a pas grand monde.

Nous continuons notre balade et passons devant les petits stands de rue. Nous nous dirigeons vers le couvent pour nous renseigner sur les horaires de visite. Ça tombe bien, il n’est ouvert que l’après-midi le dimanche. Nous verrons si l’envie nous prend d’y faire un tour.
Nous retournons patienter dans le hall de La Moneda. La visite va bientôt commencer. Malheureusement il faut payer un supplément pour les photos. Pis encore pour des vidéos. Bref, vous n’aurez que le récapitulatif de la visite.

Potosí est bâtie dans une région montagneuse. Les Incas du coin avaient remarqué des gisements d’argent non loin. Pas de chance, chaque fois qu’ils ont voulu en extraire, le volcan le plus proche se mettait à gronder. Ils en ont conclu que la Terre Mère, Pachamama, ne voulait pas de ça ici. La montagne est devenue sacrée. Puis les Espagnols sont arrivés et ont essayé de trouver cette montagne sacrée d’après les indications des Incas. Ils ne trouvèrent au début que quelques gisements. Pendant ce temps, un Inca rendu sur la montagne pour quelque affaire se trouva bloqué là-haut car ses lamas lui ont fait faux-bond. Il fit un feu pour la nuit. L’argent présent à la surface de la montagne s’est mis à briller sous cette lumière. Ainsi, les Espagnols trouvèrent le bon coin où creuser. Les gisements sont tellement riches que le roi d’Espagne ordonne qu’une fonderie monétaire soit construite à Potosí. Elle datait du XVIe siècle et ce n’est pas celle-là que nous visitons aujourd’hui.
Par la suite l’extraction allant bon train, une nouvelle fonderie fut construite, bien plus grande et plus moderne. Il en sortait tellement de monnaie que Potosí approvisionnait depuis les États-Unis jusqu’en Espagne. Le réal était à l’époque ce que le dollar est aujourd’hui : une devise internationale.
Le musée aujourd’hui permet de connaître tous ces détails historiques et la façon dont les pièces ont été fabriquées. La Moneda est un bâtiment extrêmement grand. Il est composé de cinq cours aux utilisations diverses. Outre les fonderies et les bureaux des artisans, on y trouvait tout un complexe administratif et les appartements des fonctionnaires. Ces salles permettent maintenant d’exposer un certain nombre d’oeuvres boliviennes. La plupart ne sont pas signées, soit que le sujet fut religieux et donc l’artiste n’en attendait pas la gloire, soit qu’elles aient été peintes par des Incas analphabètes. Ou à qui on n’a pas donné l’occasion de signer.
L’une des oeuvres significatives est la Vierge à la montagne. Elle raconte bien l’histoire de Potosí d’une part. D’autre part, elle est une bonne représentation de la façon dont les Espagnols ont converti les Incas de la région. La Vierge est représentée d’après un texte de Saint-Jean avec un soleil au niveau de sa tête et une lune à ses pieds. Il n’en fallait pas plus aux Incas pour faire le rapprochement avec la Pachamama sous forme de montagne et les divinités du soleil et de la lune.

Source : otourdumonde.wordpress.com

Nous continuons ensuite avec la salle des machines. Au départ, les pièces étaient frappées au marteau sur de petits établis. Les lingots d’argent devaient être applatis au marteau également. Pour accélérer la manoeuvre, le roi d’Espagne fit envoyer une machine à Potosí. D’autres ont été fabriquées sur le même modèles. Des rouages immenses prenaient sur un étage. En-dessous, des mûles actionnaient la machine, au-dessus, la presse entrait en action pour affiner le lingot en une plaque mince. Puis une presse manuelle permettait la création des pièces.
Autour de la dernière cour, les forges s’actionnaient sans discontinuer. Alors que la création et la frappe des pièces étaient faites par des employés, les forges étaient actionnées par des esclaves noirs dans un premier temps puis par des prisonniers indigènes et espagnols. Plus habitués au climat, ils mourraient moins vite… Les minéraux arrivaient par blocs (en forme d’ananas) et étaient fondus en lingots. Avant et après chaque étape de la création des pièces, on pesait la quantité d’argent obtenue après transformation pour s’assurer qu’il n’y ait pas de vol. On peut aussi observer quelques coffres aux systèmes de protection assez ingénieux.
Une petite parenthèse nous amène à une forge réhabilitée en chapelle. De nombreuses églises ont été construites à Potosí. Plusieurs ont dû fermer et leurs collections ont été récupérées en partie par le musée. On y trouve notamment des momies de bébés qui ont été retrouvées dans un des murs d’une église. C’était d’usage à l’époque et avec le climat les corps se sont momifiés.
Outre une collection d’objets du quotidien en argent, nous finissons la visite avec les machines plus modernes : à vapeur, puis électriques. Malgré les avancées technologiques, La Moneda ferme ses portes. Les pièces étant maintenant en étain et la Bolivie ne bénéficiant pas de ce minerai au naturel, les pièces sont maintenant fabriquées au Canada et au Chili. C’est d’abord en Espagne que les nouvelles pièces furent fabriquées. Puis le Canada proposa un service moins cher, suivi du Chili. Le contrat avec le Canada n’est pas tout à fait fini, seules les pièces de 5 bolivianos y sont fabriquées. Quant au Chili, les relations diplomatiques ne sont pas au beau fixe. Ça risque de changer à nouveau.
La visite de La Moneda vaut vraiment le détour. On regretterait presque de ne pas rester suffisamment longtemps pour visiter les mines. Nous finissons à temps la visite pour aller manger. Nous retournons à notre restaurant d’hier et c’est toujours un régal. Nous y retrouvons même un couple de Français qui a fait la visite avec nous. Nous échangeons quelques informations touristiques avant de repartir. La fatigue due à l’altitude nous ramène à nos pénates où nous avançons le boulot pour l’après-midi. Le soir nous nous réconfortons avec une pizza.

Journal de séjour #175 : direction Potosí

Journal de séjour #175 : direction Potosí

Petit réveil vers 6h, on se prépare rapidement en espérant pouvoir prendre le petit-déjeuner. Ce dernier est servi à 7h30 mais on doit être à la station de bus à la même heure. On se rend à la salle à manger à 7h et, joie, le petit-déjeuner est servi et il est riche et varié, j’aurais été déçu de passer à côté.

On fait le check-out et on se rend au bus, très facile à trouver car les Boliviens nous aident avec le sourire à le trouver. On s’installe et on se régale de toute la place qu’on peut avoir. Notre bus a un trajet de 4h, on devrait arriver pour 12h.

Avant d’arriver le bus prend des passagers sur son chemin pour les déposer à plusieurs kilomètres sur la route. Il faut dire que même si on n’est pas très loin de Potosí la route donne sur une région montagneuse avec beaucoup de virages ce qui explique la durée du trajet. 30 min. avant l’arrivée, le bus prend sur son trajet un homme avec une grosse valise. Ce dernier ne s’assoit pas, il reste debout dans le couloir du bus et commence à faire un discours en vantant les mérites d’une crème. Son discours n’est pas du tout axé sur la cosmétique mais sur la santé. Il explique en clair qu’ils vivent dans un pays où ils doivent faire attention au soleil, au froid, que ces facteurs attaquent la peau, etc. et que sa crème permet de guérir des maladies comme le cancer. Il utilise des mots très forts et s’exprime avec tellement de conviction qu’il arrive à vendre plusieurs pots de sa crème “miracle”. Si la crème miracle qui guérit des cancers se trouvait dans des bus en Bolivie ça se saurait, non ?

Enfin bon, on arrive autour de 12h à Potosí. La ville est belle, par contre pour rejoindre l’auberge le trajet ne se passe pas comme on le souhaitait. La distance n’est pas si loin environ 2/3 km mais avec une route en montée, le manque d’oxygène à 4000 mètres d’altitude et les 20kg de bagages qu’on porte chacun je vous laisse imaginer la scène. On a cru décéder sur place.

On arrive tant bien que mal à l’auberge. On en profite pour faire une machine (après trois jours dans le désert, il faut bien ça) et on part manger un bout dans un resto en ville. Le restaurant est bien noté et surtout connu, à voir le standing on sent qu’on va payer cher. On aura dépensé 120 bolivianos (15 euros) mais quand tu sais qu’on arrive à manger pour 50 BS on peut dire que pour le pays on a plutôt bien mangé. Et ça les vaut !

On rentre à l’auberge, on voulait faire des visites dans l’après-midi mais je me suis pris un gros coup de fatigue. Impossible de quitter le lit avec cette migraine. Du coup Delphine en profite pour avancer notre taf et finalement on ne sortira pas le soir. Ça sera film, série et grignotage.

Journal de séjour #174 : le salar d’Uyuni

Journal de séjour #174 : le salar d’Uyuni

Cette nuit est un peu difficile pour nous, on se lève vers 1h du mat’ et impossible de se rendormir. Un moment on décide d’aller aux toilettes mais la poignée de la porte ne veut pas coopérer. Au bout de 10 min. d’acharnement je décide d’y aller plus en douceur et avec un mouvement du poignet la porte veut bien s’ouvrir. Enfin bref, on somnole mais sans plus jusqu’à 4h du matin, heure où on doit se lever. Donc on se prépare la tête dans le brouillard et on charge la voiture à 5h. La nuit nous dévoile un ciel étoilé vraiment magnifique, j’aurais jamais cru voir autant d’étoiles dans le ciel. On décolle, commence alors une course avant que le soleil ne pointe son nez. On roulera pendant une bonne demie-heure avant d’arriver à Inkahuasi. C’est une petite formation rocheuse s’élevant en plein désert de sel. On paye le ticket à 30 bolivianos par personne et on grimpe rapidement le rocher envahi de cactus. C’est la course contre la montre.

Arrivés en haut le paysage est vraiment beau.

Puis on se fait une photo de groupe.

Et une photo en amoureux !

On redescend tranquillement et on prend les photos qu’on n’a pas pu prendre à l’aller.

De loin on voit que le guide prépare le petit-déjeuner et arrivés devant la table c’est un repas riche qui nous attend.

Après le petit-déjeuner on se promène autour du rocher puis notre guide vient nous chercher et on reprend notre route en direction du désert de sel. On s’arrête en plein milieu de nulle part. Comme le désert est très grand, l’idée c’est de jouer avec l’horizon et la perspective. Du coup on a le droit à des photos sympas.

Et voilà comment sont faites les photos !

Photo de groupe !

Comme vous pouvez le voir, c’est du sel ! On vous le confirme, on a goûté.

On se dirige à un endroit avec pleins de drapeaux. Je suis dégoûté, il n’y a pas la France ni l’Inde. Par contre il y a la Corrse et le Jura… Bon on prend nos photos, on visite le premier hôtel de sel du monde, puis on voit une sculpture du Dakar (la fameuse course faite dans les déserts).

On part ensuite dans un petit village, Colchani. On s’arrête dans une rue avec pleins de petits étals à droite et à gauche. Bon ils vendent tous la même chose, il faut juste trouver le produit le moins cher et à son goût. On finit par trouver un cendrier en forme de tatou, on ne fume pas mais lorsqu’on a des invités fumeurs à la maison ils auront un beau cendrier. De plus il reste beau à voir. Nous l’avons acheté après demande sur le restant des activités à payer. Au final, on aurait pu l’avoir cette douche chaude la première nuit…

Après ce petit tour on mange sur place, on teste les toilettes qui méritent d’être vues. Pas de chasse d’eau, il faut verser l’eau via une bassine qui se trouve dans le couloir. Ça rappelle le Cambodge, sauf qu’au Cambodge le seau d’eau se trouve à côté de la cuvette.

Après cela on part en direction du cimetière de train près de Uyuni. On peut voir beaucoup de trains abandonnés. Ils servaient à l’activité minière de la région jusqu’à ce qu’elle périclite. On en profite pour voir ces épaves et prendre des photos.

Pour finir on va dans le centre de Uyuni et notre tour de trois jours se finit autour de 14h. Si on avait su, on n’aurait pas pris un hôtel pour le soir, mais on aurait pris un bus directement pour Potosí. Enfin bon, ayant une bonne ambiance avec le groupe, on décide de rejoindre notre hôtel, acheter nos billets de bus pour le lendemain puis passer l’après-midi avec le reste du groupe.

Journal de séjour #173 : Grimpette en Bolivie

Journal de séjour #173 : Grimpette en Bolivie

Ben c’est qu’on dort bien dans ce lit, surtout avec 4 couvertures. Il faut croire que tout les 1000 mètres d’altitude c’est une couverture en plus. Enfin bref on se prépare rapidement, on prend un bon petit-déjeuner et on part en premier lieu à la valle de Rocas.

Bon je ne vous le cache pas, c’est super beau et on a qu’une envie, faire de la grimpette. Avec les autres gars on monte tandis que Delphine se fait un sang d’encre mais la vue est magnifique. (Ils ont mis un temps fou à redescendre et je ne les voyais plus derrière les rocs !)

À partir de ce moment si on peut grimper, on le fait. On part voir le dromadaire, un peu difficile mais on s’entraide et on y arrive.

Puis on passe à un autre et là Delphine veut aussi grimper donc je reste en bas pour la prendre en photo.

La photo est top, cependant je vois un accès qui me permet de faire d’autres photos du groupe. Je me lance et je prends mes photos.

Ce que je vois du groupe de mon point de vue

Ce que le groupe voit de son point de vue

Puis je vois un accès pour prendre plus de hauteur. Je tente le coup et heureusement que l’autre groupe est rester à son point. J’ai le droit à une photo superbe !!!

Oui ça ne se voit pas mais je suis tout en haut ^^

On continue à prendre des photos avant de repartir.

On continue, on voit une lagune avec pleins de flamants roses.

On se dirige ensuite vers la lagune noire, il y a pleins de lamas et le paysage est vraiment très beau !

On grimpe dans la jeep pour un autre point un peu plus loin : le canyon de l’anaconda. La forme vient du cours d’eau qui rappelle un serpent et surtout sa longueur.

Une envie pressante se fait sentir. On en profite avec Delphine pour se soulager devant un paysage qu’on aura pas deux fois. Vu le nombre de papiers présents nous n’aurons pas été les seuls.

On saute dans la jeep puis on se rend dans un petit village juste pour se restaurer.

Après ce festin, on part pendant au moins 1h et on arrive dans une ville presque abandonnée. On apprendra par la suite que c’était un point minier. On se prend une bonne bière et on visite les alentours.

Pour finir on se dirige à notre hôtel, près du désert de sel. Sa particularité : c’est un hôtel de sel. Du coup on peut voir le sol recouvert de gros sel et les murs sont complètement blancs.

Même déroulement que la veille, on a le droit à un café et un repas. Ici obligés de payer un ticket pour prendre une douche chaude. Ticket qu’on n’aura finalement pas utilisé (je ne comprends pas le système bolivien pour le coup). À la fin du repas, avec le groupe on se fait un petit Uno avant d’aller se coucher à 21h30. Oui c’est tôt, mais le lendemain on doit se lever à 4h du matin pour voir le lever du soleil.

Journal de séjour #172 : Départ pour la Bolivie

Journal de séjour #172 : Départ pour la Bolivie

Réveil un peu difficile à 6h30, mais on se motive pour se préparer et rassembler nos affaires. À 7h20 on patiente devant l’auberge en attendant que notre navette passe nous prendre. Il n’aura pas fallu attendre longtemps, le bus est même là à l’heure 7h30 ! On grimpe, le temps de remplir un formulaire et de prendre les autres voyageurs et on y va, direction le poste de douane pour la sortie du territoire.

Bon arrivés au poste, on sort tous nos passeports et Delphine se rend compte qu’elle n’a plus le papier qu’on lui a donné lorsqu’on est rentré sur le territoire. Elle le cherche tant bien que mal mais rien n’y fait. On pense que lorsqu’on a dû mettre son passeport en caution pour la location des raquettes à Pucón le papier a dû tomber. Enfin bref elle préfère passer en premier et voir ce que ça donne. Le contrôleur lui réclame le papier, elle répond qu’elle ne sait pas où il est. Il cherche le papier dans les pages du passeport puis Delphine précise “je pense l’avoir perdu” (toujours en espagnol). Le contrôleur, sans doute vexé, sermone Delphine en lui disant : “dites dès le début que vous l’avez perdu » (c’était pas un marrant celui-là). Enfin bref elle sort enfin du territoire et moi comme une lettre à la poste. On regrimpe dans le bus, le chauffeur est parti acheter de quoi manger et on file à la frontière de la Bolivie ! Attention, on apprendra plus tard qu’on peut vous taxer si vous ne présentez pas le fameux papier (frontière terrestre uniquement semble-t-il). Ça n’a pas été le cas pour nous.

Après une bonne vingtaine de minutes, on arrive au poste de douane. Sans prétention et le strict minimum, c’est une cabane en plein désert. Après un passage rapide, on prend le temps de manger sous les yeux affamés des mouettes. Le petit-déjeuner est un régal et l’Amérique du Sud me fait adorer l’avocat.

C’est aussi le moment de quitter notre bus et de se diriger vers une jeep. On charge le tout à la méthode enpanadas et on y va ! On sera 6 voyageurs plus le chauffeur, et vu l’ambiance ça promet un super séjour de trois jours. À savoir du Chili à la Bolivie on enlève 1 heure. Cool, du coup on peut profiter d’une heure gagnée.

Premier arrêt, on doit renseigner des informations et payer un droit d’entrée de 150 bolivanos pour pouvoir visiter la réserve. Le papier ne doit pas être perdu ! On souhaite aller aux toilettes après avoir payé. Manque de pot, il faut payer 3 bolivianos. On a juste assez de change pour se payer les activités, donc on va essayer de prendre sur soi. On repart et petit arrêt près de la lagune blanche avec plein de flamants roses et un paysage à couper le soufle.

On enchaîne sur la lagune verte, environ 5 min. en voiture. Jusque-là les noms sont plutôt logiques.

Puis on repart, on aperçoit des montagnes qui ressemblent aux atouts féminins.

On enchaîne ensuite sur le désert de Dalí. Son nom vient du fait que le paysage montre des formes propres aux tableaux de Salvador Dalí, ce côté désertique et déformé.

On s’arrête profiter des thermes. L’eau est vraiment bonne et le paysage sublime avec les flamants roses en arrière-plan. Delphine me réclame maintenant une source d’eau chaude à la maison (déjà que je n’ai pas de place pour Croustibat notre poisson rouge, alors pour les thermes…) Petite particularité pour ces thermes, le fond est tapissé de terre très agréable.

Juste à côté des thermes on prend notre déjeuner, très copieux comme vous pouvez le voir.

On reprend la route et ce sont des geysers qui nous attendent. Perso ça m’a fait penser au Disney Fantasia, avec la lave des volcans. Le guide nous raconte que beaucoup de touristes sont morts cramés en 3 sec. Ils s’approchent trop près et glissent. Donc pas trop envie de s’en approcher.

Quand ta mère te dit de faire une inhalation.

On continue, on voit un geyser assez puissant et lorsqu’on met une pierre dessus cela crée une longue fumée blanche. Donc place à l’imagination…

 

Puis on s’arrête à un endroit où on peut voir de très loin une lagune rose.

On s’en approche et le spectacle est encore plus beau. Des centaines de flamants roses peuplent cette lagune naturellement rose.

On repart pour une dernière étape pour avoir une vue depuis des hauteurs, ça a de quoi vous laisser songeur.

On repart, une longue route nous attend avant d’arriver à notre auberge.

Très rustique à première vue mais l’intérieur est propre et parfait. On sent que c’est un endroit où beaucoup de tours transitent. Il y a quand même un peu de monde. Par contre pour la douche on apprendra qu’il faut payer 10 bolivianos si on veut l’eau chaude… On le prend mal surtout qu’il n’y a qu’une seule douche. Donc pour le monde qu’il y a, ça met un peu de temps. On rappelle, c’est un tour tout inclus sauf les entrées pour les activités nous avait-on dit. Donc l’hygiène ça ne compte pas ?

On nous sert un petit café le temps de se réchauffer et patienter pour la douche. À notre tour on remarque que la porte de la douche ne ferme pas, donc il faut que quelqu’un joue le rôle de Cerbère le temps que l’autre prend une douche. Bien sûr on a joué franc-jeu, on a pris une douche froide. On ne regrette pas, ça nous a réveillés et elle paraissait même bonne (notre peau était glacée, normal qu’on ne sente plus rien). Mais je vous vois venir : « pourquoi ne pas payer 10 piécettes par personnes ? » Ben on est bêtes, au change on a eu à peine plus que la somme demandée pour les activités. On s’est dit pas besoin de plus, puisque le reste est pris en charge. Enfin bref la prochaine fois il faut prendre plus !

Enfin bref après cette douche on s’installe à notre table et avant que le repas ne soit servi on se fait une partie de Uno avec les autres gars de notre groupe. Ça ne se voit pas mais à 6 on a eu le droit à une partie de jeu épique ! Le vainqueur, c’est Delphine. On ne peut pas rivaliser avec une joueuse aussi forte !

On finit par manger puis se coucher très tôt, demain on a une grosse journée qui nous attend.