Journaux de séjour #177-178 : Sucre et parc du Crétacé

Journaux de séjour #177-178 : Sucre et parc du Crétacé

Jour n°177 :

Nous nous levons pour un départ à Sucre. Certes le bus n’est pas avant 13h mais le petit-déjeuner ne nous attendra pas. Suite au repas, nous nous préparons pour le check-out en laissant nos affaires dans des casiers sous cadenas. Nous partons en ville pour retirer quelques sous. Nous déambulons un peu avant de revenir à l’hôtel et de patienter.

L’heure arrive, nous commandons un taxi avec l’aide de l’auberge. Il ne tarde pas à arriver et le chauffeur nous amène directement au terminus. Il s’agit d’un nouveau bâtiment, différent de celui par lequel nous étions arrivés. Le hall est bien grand et nous nous laissons bercer par tous les cris des vendeurs. Les destinations s’entrecroisent dans une savante cacophonie. Rester dans ce hall peut donner mal à la tête. Nous retrouvons l’agence inscrite sur notre ticket. En échange de notre reçu, la vendeuse nous indique la voie où nous rendre. Avant de partir nous prenons une salteña au seul stand de restauration présent.

Nous descendons ensuite au rez-de-chaussée où il y a l’accès aux voies. Il semble que nous ayons à payer 2 bolivianos par personne pour “utilisation du terminal ». Soit un droit de passage vers les voies. C’est bien la première fois que nous voyons cela. De toute façon nous n’avons pas le choix. Nous arrivons enfin devant notre bus. Nous nous installons et attendons le départ. Une dame apparaît pour contrôler les tickets de péage, la suivante les tickets de bus. Puis nous partons pour 4h de voyage, sans rien de neuf à raconter… Nous avons juste grignoté une spécialité bolivienne de la vente à emporter : du maïs bouilli et de la viande séchée. Pas trop mal mais pas magique non plus.

Nous arrivons à Sucre, au niveau d’un garage ou du bureau de l’agence. Nous récupérons nos sacs et les sortons de leurs sacs de protection, tout en faisant attention à ce que le chien du coin ne fasse pas pipi dessus. Ne riez pas, on l’a vu faire sur le sac voisin. Nous repartons à pieds vers l’auberge qui n’est pas très loin. Nous traversons Sucre et la trouvons très vivante. On nous a dit que c’était une ville étudiante. L’auberge aussi d’ailleurs. Nous nous enregistrons et allons dans notre dortoir. C’est parfait !

Nous faisons quelques réservations pour les jours suivants. Ensuite, nous partons manger en ville. Will a repéré une adresse pour des tacos et burritos. C’est très bon mais nous restons sur notre faim pour la première fois depuis longtemps. En rentrant, nous croisons une dame qui vend des popcorns dans la rue. Nous en prenons un petit sac. Nous passons même devant un chocolatier local et nous laissons tenter par des saveurs inconnues : pêche et quinoa.

Fiers de nos victuailles nous rentrons nous reposer. Ça sera peut-être difficile de dormir, la fête bat son plein dans la cour intérieure. Apparemment ça sera le cas chaque soir.

Jour n°178 :
La fatigue aura eu raison de nous. Malgré les fêtards rentrés tard, nous avons plutôt bien dormi. Nous nous levons tôt pour profiter du petit-déjeuner. Ou plutôt le plus gros buffet qu’on ait vu depuis Hoi An ! On se régale.

Nous nous préparons ensuite à partir pour le parc du Crétacé. Sucre est connue notamment pour son mur de traces de dinosaures. Nous allons voir cela de plus près. Nous savons qu’il faut prendre le bus 4 ou H mais nous ne savons pas d’où. On nous a indiqué une piste depuis le marché central. De là, nous demandons à un agent qui nous explique très gentiment où aller. Un bus H arrive justement, nous sautons dedans et demandons au chauffeur s’il va bien au parc du Crétacé. Heureusement que oui, il avait déjà redémarré entre temps. Le principe du bus est de rouler la porte ouverte pour que les gens puissent monter à n’importe quel moment. Il faut juste le hêler sur la route. De même, si on veut descendre quelque part, il suffit de se lever.

Au bout d’une vingtaine de minutes, nous arrivons au parc du Crétacé. La zone ressemble surtout à une usine. Le chauffeur du bus nous fait signe de rentrer à l’intérieur. Nous voyons effectivement une montée vers le parc après l’espèce de portail. Nous nous acquittons des frais d’entrée ainsi que des frais de photographie. Le prochain tour en anglais commence dans une quinzaine de minutes. Nous attendons un peu.
La visite commence par une vidéo de mise en scène de la vie des dinosaures juste avant que la météorite à l’origine de leur extinction ne s’écrase. C’est plutôt intéressant.

Nous continuons ensuite sur un chemin encerclé de diverses statues de dinosaures en taille réelle. C’étaient vraiment de grosses bestioles.

Le guide nous présente chaque espèce avec un mégaphone. Bien obligé, ils ont poussé le réalisme jusqu’à inclure des cris probables de dinosaures. Ce qui fait qu’on ne comprend qu’à moitié les explications. Nous sommes ensuite amenés dans une petite salle où le guide nous explique à quels dinosaures appartiennent les empreintes que nous allons voir. Nous pouvons reconnaître celles d’un carnivore à ses trois doigts bien dessinés. Les herbivores ont plutôt le pied circulaire.

Nous avançons vers le mur. Nous pouvons déjà voir les traces. Des casques de chantier nous sont prêtés afin que nous nous approchions au maximum du mur. En bas, un chantier semble en effet en cours. Nous descendons vers le pied du mur. De là nous pouvons mieux apprécier les empreintes. C’est assez impressionnant. Notre guide nous explique alors la formation de cet immense fossile.

Au même endroit se trouvait un lac en période du Crétacé. Les dinosaures y venaient se désaltérer. Le mur correspond à la berge d’alors. Les empreintes laissées se sont fossilisées suite à des dépôts de sédiments portés par le vent. Avec la pluie, les sédiments se sont liés les uns aux autres, puis se sont solidifiés en plaque. Avec le temps, le processus se répète jusqu’à créer plusieurs couches superposées. Enfin la tectonique des plaques finit le chef-d’oeuvre en soulevant ces plaques à la verticale pour former une montagne.
Des centaines de milliers d’années plus tard, la ville de Sucre s’étend grâce à son usine de ciment. En recherchant des matières premières, la montagne est creusée et les plaques sont découvertes une à unes jusqu’à faire apparaître le mur d’empreintes. Depuis le musée a été construit pour faire revivre ce témoignage du passé. Plus instruits, nous terminons notre visite dans le restaurant du musée. La dame est très gentille et c’est plutôt bon.

 

Une petite glace en dessert et nous partons en quête d’un bus. Nous passons devant des taxis qui nous hèlent en disant qu’il n’y a pas de bus. Et comment sommes-nous arrivés jusqu’ici grands dadais ? Nous les saluons poliment avant de reprendre la route. Sauf que nous attendons vraiment un moment sans qu’aucun bus n’arrive. Nous voyons filer quelques taxis qui ralentissent quand même devant nous, histoire de nous faire changer d’avis. On se laissera convaincre au final et partirons en taxi partagé.
En ville, nous descendons au marché central pour remonter tranquillement vers l’hôtel. L’après-midi c’est boulot. À un moment nous entendons de l’agitation en ville. On nous expliquera qu’il y a une grève des transports… ça n’était donc pas une feinte de la part des chauffeurs de taxis. Qui sont les dadais maintenant ? Nous finirons la soirée dans un petit restaurant végétarien qui s’est révélé très bon. La soirée sera tranquille, quoique nous rencontrons un drôle d’Australien qui n’a pas l’air de tenir en place. Plutôt gamin, il se joindra à nous avec sa copine au tour de demain.

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