Journaux de séjour #180-181 : Court séjourt à La Paz

Journaux de séjour #180-181 : Court séjourt à La Paz

Jour n°180 :

Nous arrivons à La Paz à 8h. La nuit s’est plus ou moins bien passée. Will a moins bien dormi et nous avons oscillé entre le chaud et le froid en fonction des caprices du chauffage. À La Paz, la ville semble immense. On comprend pourquoi on pense que c’est la capitale. Pourtant administrativement parlant, la capitale est toujours Sucre.

Nous récupérons nos sacs et avançons vers l’auberge. Ça n’est pas de tout repos, la ville présente beaucoup de reliefs. Le quartier de l’Alto juste à côté se targue d’être encore plus élevé que Potosí. Enfin arrivés, nous prenons le temps de nous installer et profitons du petit-déjeuner.

Nous sortons pour aller à La Poste. Nous sommes étonnés du prix du colis. On nous dit qu’il partira par avion. Nous allions demander de l’envoyer par bateau quand nous nous sommes rappelé que la Bolivie avait perdu l’accès à la mer pendant la guerre contre le Chili… Bref nous nous acquittons du prix et continuons en ville.

La promenade nous emmène entre des immeubles, sur des trottoirs à peine large. Nous passons sur la grande place de la ville et voyons les bâtiments importants de La Paz.

Nous terminons par un quartier commerçant où se trouve le musée de la coca dont on nous a dit beaucoup de bien. Comme c’est l’heure du repas, le musée est fermé. Nous en profitons pour nous sustenter également dans une crêperie proche.

Nous nous promenons encore un peu avant l’ouverture du musée. Dans l’idée, on vous donne un carnet contenant la traduction des panneaux explicatifs dispersés à travers les deux pièces dont est constitué le musée. En matière de mise en bouche, un bonbon à la coca naturel est proposé. Le goût est assez reconnaissable, nous en reparlerons, et le seul effet notoire a été une anesthésie de la bouche. C’est comme de croquer un clou de girofle.

Pour le contenu, un rappel historique est fait sur l’utilisation des feuilles de coca. Puis sont expliqués son utilisation dans les tribus et pendant la colonisation, ses effets sur l’organisme et l’effet de dépendance dû à sa transformation en cocaïne. Grosso modo, l’utilisation de la feuille de coca se fait depuis la nuit des temps par les tribus indigènes qui la mâchent. Il y a un côté shamanique très puissant. La plante était vue comme un moyen de communiquer avec les esprits et servait dans les cérémonies majeures. Parmi les effets sur le corps, on peut parler d’une aide à l’oxygénation (très important à cette altitude), une réduction de la fatigue par un apport énergétique important… et une certaine ouverture et stimulation d’esprit d’où son côté proche du divin.

Puis les Espagnols sont arrivés. Au départ, la coca a été prohibée car jugée en contradiction avec la religion chrétienne. Avec l’essor de Potosí, on remarqua que les mineurs consommateurs de coca pouvaient travailler plus longtemps et avec moins de nourriture. Le roi Felipe II autorisa à nouveau son utilisation pour améliorer le rendement des mines. La coca devint tellement importante que sa valeur pouvait dépasser celles de l’or et de l’argent.
La médecine se penche sur les propriétés anesthésiantes et excitantes de ces feuilles. Ainsi en créant des dérivés, la médecine avance dans le domaine chirurgical pour l’anesthésiant. Le côté excitant est utilisé par un pharmacien pour créer un vin qui redonne de l’énergie. Un autre aura l’idée de créer une boisson énergisante qu’on connaît sous le nom de Coca-Cola.
Malheureusement, parmi les dérivés de la feuille de coca, le plus utilisé est la cocaïne dont les effets de dépendance sont ravageurs. À cause de cela, l’utilisation de la coca est prohibée sous quasiment toutes ses formes. Pourtant, la feuille est encore utilisée au naturel par certaines industries notamment Coca-Cola. S’il n’y a plus de cocaïne dans la boisson, la feuille est utilisée pour son goût caractéristique.
Dans l’idée, le musée est intéressant. Mais nous aurions lu un livre sur le sujet que ç’aurait été pareil. Il faudrait penser à une meilleure mise en scène de l’histoire de cette feuille aux propriétés si controversées.

En sortant, Will passe dans une boutique d’instruments de musique et en profite pour acheter un charango, une sorte de petit ukulélé mais avec une base plus bombée. A l’origine le charango est fabriqué à partir d’un tatou !

 

Nous repartons vers l’auberge où nous travaillerons un peu avant d’aller manger en ville. L’ambiance est bonne, il y a des musiciens qui chantent « Commandante Che Guevara » !

Jour n° 181 :
Nous avions prévu d’aller sur le site inca de Tihuanaku. Le problème est qu’en regardant nos options avec notre hôte, quoi que nous choisissions, ça a l’air cher pour ce que c’est. Les avis ne sont pas exceptionnels et ne motivent pas à y aller. Le Machu Picchu approchant, nous décidons de nous reposer et d’économiser.

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