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Articles du voyage en Chili

Journal de séjour #172 : Départ pour la Bolivie

Journal de séjour #172 : Départ pour la Bolivie

Réveil un peu difficile à 6h30, mais on se motive pour se préparer et rassembler nos affaires. À 7h20 on patiente devant l’auberge en attendant que notre navette passe nous prendre. Il n’aura pas fallu attendre longtemps, le bus est même là à l’heure 7h30 ! On grimpe, le temps de remplir un formulaire et de prendre les autres voyageurs et on y va, direction le poste de douane pour la sortie du territoire.

Bon arrivés au poste, on sort tous nos passeports et Delphine se rend compte qu’elle n’a plus le papier qu’on lui a donné lorsqu’on est rentré sur le territoire. Elle le cherche tant bien que mal mais rien n’y fait. On pense que lorsqu’on a dû mettre son passeport en caution pour la location des raquettes à Pucón le papier a dû tomber. Enfin bref elle préfère passer en premier et voir ce que ça donne. Le contrôleur lui réclame le papier, elle répond qu’elle ne sait pas où il est. Il cherche le papier dans les pages du passeport puis Delphine précise “je pense l’avoir perdu” (toujours en espagnol). Le contrôleur, sans doute vexé, sermone Delphine en lui disant : “dites dès le début que vous l’avez perdu » (c’était pas un marrant celui-là). Enfin bref elle sort enfin du territoire et moi comme une lettre à la poste. On regrimpe dans le bus, le chauffeur est parti acheter de quoi manger et on file à la frontière de la Bolivie ! Attention, on apprendra plus tard qu’on peut vous taxer si vous ne présentez pas le fameux papier (frontière terrestre uniquement semble-t-il). Ça n’a pas été le cas pour nous.

Après une bonne vingtaine de minutes, on arrive au poste de douane. Sans prétention et le strict minimum, c’est une cabane en plein désert. Après un passage rapide, on prend le temps de manger sous les yeux affamés des mouettes. Le petit-déjeuner est un régal et l’Amérique du Sud me fait adorer l’avocat.

C’est aussi le moment de quitter notre bus et de se diriger vers une jeep. On charge le tout à la méthode enpanadas et on y va ! On sera 6 voyageurs plus le chauffeur, et vu l’ambiance ça promet un super séjour de trois jours. À savoir du Chili à la Bolivie on enlève 1 heure. Cool, du coup on peut profiter d’une heure gagnée.

Premier arrêt, on doit renseigner des informations et payer un droit d’entrée de 150 bolivanos pour pouvoir visiter la réserve. Le papier ne doit pas être perdu ! On souhaite aller aux toilettes après avoir payé. Manque de pot, il faut payer 3 bolivianos. On a juste assez de change pour se payer les activités, donc on va essayer de prendre sur soi. On repart et petit arrêt près de la lagune blanche avec plein de flamants roses et un paysage à couper le soufle.

On enchaîne sur la lagune verte, environ 5 min. en voiture. Jusque-là les noms sont plutôt logiques.

Puis on repart, on aperçoit des montagnes qui ressemblent aux atouts féminins.

On enchaîne ensuite sur le désert de Dalí. Son nom vient du fait que le paysage montre des formes propres aux tableaux de Salvador Dalí, ce côté désertique et déformé.

On s’arrête profiter des thermes. L’eau est vraiment bonne et le paysage sublime avec les flamants roses en arrière-plan. Delphine me réclame maintenant une source d’eau chaude à la maison (déjà que je n’ai pas de place pour Croustibat notre poisson rouge, alors pour les thermes…) Petite particularité pour ces thermes, le fond est tapissé de terre très agréable.

Juste à côté des thermes on prend notre déjeuner, très copieux comme vous pouvez le voir.

On reprend la route et ce sont des geysers qui nous attendent. Perso ça m’a fait penser au Disney Fantasia, avec la lave des volcans. Le guide nous raconte que beaucoup de touristes sont morts cramés en 3 sec. Ils s’approchent trop près et glissent. Donc pas trop envie de s’en approcher.

Quand ta mère te dit de faire une inhalation.

On continue, on voit un geyser assez puissant et lorsqu’on met une pierre dessus cela crée une longue fumée blanche. Donc place à l’imagination…

 

Puis on s’arrête à un endroit où on peut voir de très loin une lagune rose.

On s’en approche et le spectacle est encore plus beau. Des centaines de flamants roses peuplent cette lagune naturellement rose.

On repart pour une dernière étape pour avoir une vue depuis des hauteurs, ça a de quoi vous laisser songeur.

On repart, une longue route nous attend avant d’arriver à notre auberge.

Très rustique à première vue mais l’intérieur est propre et parfait. On sent que c’est un endroit où beaucoup de tours transitent. Il y a quand même un peu de monde. Par contre pour la douche on apprendra qu’il faut payer 10 bolivianos si on veut l’eau chaude… On le prend mal surtout qu’il n’y a qu’une seule douche. Donc pour le monde qu’il y a, ça met un peu de temps. On rappelle, c’est un tour tout inclus sauf les entrées pour les activités nous avait-on dit. Donc l’hygiène ça ne compte pas ?

On nous sert un petit café le temps de se réchauffer et patienter pour la douche. À notre tour on remarque que la porte de la douche ne ferme pas, donc il faut que quelqu’un joue le rôle de Cerbère le temps que l’autre prend une douche. Bien sûr on a joué franc-jeu, on a pris une douche froide. On ne regrette pas, ça nous a réveillés et elle paraissait même bonne (notre peau était glacée, normal qu’on ne sente plus rien). Mais je vous vois venir : « pourquoi ne pas payer 10 piécettes par personnes ? » Ben on est bêtes, au change on a eu à peine plus que la somme demandée pour les activités. On s’est dit pas besoin de plus, puisque le reste est pris en charge. Enfin bref la prochaine fois il faut prendre plus !

Enfin bref après cette douche on s’installe à notre table et avant que le repas ne soit servi on se fait une partie de Uno avec les autres gars de notre groupe. Ça ne se voit pas mais à 6 on a eu le droit à une partie de jeu épique ! Le vainqueur, c’est Delphine. On ne peut pas rivaliser avec une joueuse aussi forte !

On finit par manger puis se coucher très tôt, demain on a une grosse journée qui nous attend.

 

Bilan pratique du Chili

Bilan pratique du Chili

Le Chili est une destination merveilleuse. Il y en a pour tous les goûts. Nous n’avons pas pu aller en Patagonie ou plus au sud malheureusement mais il faudra certainement y retourner un jour.

Durée du séjour : 4 jours en Île de Pâques et 21 jours sur le continent de fin septembre à mi-octobre, 4h de vol entre les deux, 6h et 4h de décalage horaire. Pas besoin de visa pour les passeports français pour un séjour jusqu’à 90 jours.

Météo : variable. Selon le territoire il fera plus ou moins beau et chaud. Le temps est incertain sur l’Île de Pâques, ça change souvent et rapidement. Dans le sud, il fait plutôt froid et ça a été pluvieux pour nous. Plus on va au nord plus il fait chaud jusqu’au désert d’Atacama. Bien sûr plus on monte en altitude, plus il fait froid, et dès que le soleil se couche, les températures chutent.

Localement : De façon générale tout ferme le lundi. D’un autre côté il n’est pas rare que les lundis soient fériés. Surtout en septembre et début octobre. Donc attention aux visites que vous prévoyez. Autant profiter de cette journée pour bouger dans une autre ville ou demander si un tour est disponible.

Calcul du budget : Avec un budget minimum quotidien de 84€, nous devions compter pour cette période 1365€ maximum par personne. Nous avons économisé sur l’Île de Pâques grâce à Couchsurfing. Pour le reste, les menus ont aussi aidé au budget. Les tours en revanche peuvent faire mal au portefeuille. Nous nous en sortons à 1843,56€ à nous deux soit 886€ d’économies.

Hébergement : Sur l’Île de Pâques, Couchsurfing est une excellente option. L’hébergement peut y être cher. D’un autre côté, vu l’état de certaines maisons, ça valait peut-être le coup de payer… on a encore du mal au souvenir du cafard dans nos sacs de couchage. Sur le continent, les auberges sont très bonnes dans l’ensemble.

Repas : La cuisine chilienne est plutôt variée et on se régale tout le temps. Il faut privilégier les menus qui permettent de bien connaître les plats de tous les jours.
Nos recommandations : les empanadas, les alfajores, le vin rouge (vino tinto)…

Transports : Assez abordables.
En ville : On a tout fait à pieds. À Santiago le métro est très bien fait. Attention aux tarifs, ils changent en fonction de la plage horaire.
A travers le pays : Le bus est roi. Il y a énormément de compagnies différentes. Le prix dépend du confort voulu. Le semi cama est un format suffisant pour nous.

Visiter : Selon les régions, les activités sont diverses. La Nature est superbe, l’histoire riche et la culture variée. Il faut donc y prévoir beaucoup de temps.

Le Chili n’est pas forcément une destination à petit budget mais ça reste abordable. Surtout, il y a tant à voir et à faire. C’est une destination superbe qu’il faut prendre le temps de découvrir.

Le Chili en vrac et en divergences

Le Chili en vrac et en divergences

Rapa Nui

Internet. Il s’agit d’une donnée rare et précieuse. Internet coûte si cher sur l’île que peu de personnes ont une connexion privée (en-dehors de l’abonnement téléphonique). Les restaurateurs ne le proposent que très rarement Toutefois, le gouvernement a mis en place des antennes wifi à différents points de la ville. La connexion est capricieuse mais elle est gratuite. Et puis c’est marrant d’aller au parc pour aller sur Internet.

Location voiture. Une obligation pour ceux qui veulent visiter l’île. Il n’y a pas de bus sur place. Le déplacement ne se fait pas à pieds non plus. Le plus simple est de louer son véhicule : voiture, scooter, licorne…

Parler avec les gens. C’est le meilleur moyen de connaître les bons plans et surtout des traits d’histoire de l’île. Les locaux sont fiers de leur patrimoine et seront ravis de le partager.

Une culture riche. Pour les incultes que nous sommes, nous ne nous doutions pas de toute l’histoire autour de Rapa Nui. Nous pensions qu’il ne s’agissait que d’un mystère autour des Moaïs. C’est bien plus complexe que cela. (Voir article ci-après)

Une mentalité à la Corse. Les natifs de l’île sont fiers de leur culture. Ils n’oublient donc pas qu’ils sont d’origine polynésienne. Ils n’acceptent pas toujours de faire partie du territoire chilien juste pour une histoire de “proximité ». Beaucoup souhaitent que l’île redevienne indépendante.

Prix élevés. Comme c’est une île très isolée, le ravitaillement ne se fait pas facilement. Par exemple, il y eu une pénurie de gaz à notre arrivée et la prochaine livraison n’était pas attendue avant une bonne semaine. De ce fait, tout est cher sur place.

Chili

Chiens. C’est partout pareil. Nous avons croisé un nombre incalculable de chiens sans maître dans les rues. Ils escortent les passants, quémandent dans les restaurants quand ils ne sont pas mis à la porte… Il y a de très beaux toutous et c’est parfois dur de les voir dehors comme ça. Mais c’est rentré dans les mœurs. Certains vont même à renommer les villes comme San Perro de Atacama (perro = chien).

Menus. Pour bien manger au Chili, ça n’est pas compliqué. Le mieux est de trouver une brasserie sympa proposant un menu complet à un prix dérisoire. Pour pas cher, on trouve des options entrée+plat+boisson et/ou dessert. Il n’y a pas forcément du choix mais c’est super bon.

Gastronomie copieuse. Les assiettes sont toujours bien remplies. On ne meurt pas de faim. Ça change des portions asiatiques auxquelles nous nous étions habituées. Il ne faut pas hésiter à demander un doggy bag au final.

La propina. Tips, pourboire, bakchich… en restauration, il sera toujours proposé deux additions possibles. La classique et celle incluant les frais de service. Normalement ça n’est pas obligatoire de les payer mais c’est plutôt de bon ton. En Île de Pâques, on ne vous laisse pas le choix. La propina est toujours incluse. En même temps, c’est le seul moyen pour les serveurs de vivre sur l’île. Leur salaire ne suffit généralement pas.

Habitations en évolution. Les ¾ du temps, nous avons l’impression que les maisons ne sont pas finies. Les toits sont plus souvent faits de tôles, les murs sont un mélange de charpente et de torchis. Pourtant on continue de voir des constructions nouvelles. À se demander pourquoi ils ne finissent pas déjà les anciennes. Pour beaucoup, c’est aussi un choix architectural. Il fait plus frais sous la tôle par exemple.

Street art et graffeurs. C’est une discipline omniprésente un peu partout dans les villes principales. Elles en ont fait une identité. Au point qu’une économie s’est mise en place. Là où des graffeurs agissaient en toute liberté (voir illégalité), des contrats peuvent être mis en place avec la ville ou avec un particulier. Quand un graffeur accepte ce genre de contrat, il peut vivre de son art en demandant une rémunération. Mais il risque de ne plus être reconnu auprès des autres artistes de rue. Il perd l’essence-même du street art lorsque c’est le gouvernement qui fait une demande.

Ancien gouvernement militaire. La dictature de Pinochet a laissé des traces dans l’organisation du pays. La Constitution est encore celle de la dictature. La plupart des institutions sont privatisées. L’éducation par exemple fait partie des plus chères de l’Amérique du Sud. Ça ne semble pas si simple à changer. Beaucoup ne voient pas le gouvernement de Pinochet comme une dictature mais comme un gouvernement militaire.

Certains musées sont gratuits. Nous sommes assez surpris mais la plupart des musées proposent des entrées gratuites à Santiago (on n’a pas essayé ailleurs). De nombreux efforts sont faits au niveau culturel. Peut-être pour contrebalancer le coût de l’éducation ?

Manifestations pour/contre un pays en changement. Évidemment, avec cet environnement politique, beaucoup de mécontentements se font sentir. Des manifestations en faveur ou non du changement ont lieu régulièrement devant l’université principale de Santiago. Dernièrement c’est la loi en faveur de l’avortement (dans des cas précis) qui mécontente les familles hautement catholiques du pays.

Mapuches. Le peuple Mapuche, s’il est reconnu comme peuple indigène du Chili, reste une minorité pas toujours entendue au niveau gouvernemental. Leurs terres sont un éternel débat. Le gouvernement voudrait les récupérer pour diverses raisons économiques. Sauf que ces terres leur appartiennent d’un point de vue historique… Bref c’est une situation compliquée qui tend à s’envenimer.

Les bus. On ne compte pas le nombre de compagnies desservant tout le pays. Il faut regarder sur Internet pour les meilleurs prix mais attention au confort. Les bus longue distance proposent deux types de sièges plus ou moins économiques. Le semi cama permet un assez bon confort. Sans s’incliner totalement, on y dort assez bien. Le salon cama permettrait de s’allonger complètement. Nous ne l’avons pas testé, le semi cama est bien suffisant.

Encourage à la délation dans les bus. La sécurité routière est prise très au sérieux. Avant chaque départ une petite vidéo est lancée rappelant les consignes de sécurité, comme en avion. Surtout ils rappellent la limite de vitesse autorisée (100 km/h), un écran affiche la vitesse en temps réel. En cas de dépassement, un bip retentit. Si le conducteur n’abaisse pas sa vitesse, on peut dénoncer ses agissements sur un site gouvernemental. Ça va loin quand même.

La langue chilienne. Ils nous l’ont tous dit, comprendre le chilien permet de comprendre l’espagnol partout dans le monde. S’il n’y avait que le vocabulaire local, on s’en sortirait. Mais non, ils n’articulent pas et ont un accent à faire peur. Recommencer notre entraînement en espagnol au Chili n’a pas été notre meilleure idée.

Boutiques d’alcool. Pour des raisons de sécurité sûrement, les boutiques vendant de l’alcool sont protégées par une grille. À certaines heures le soir, la grille est fermée mais les ventes continuent. Nous pensions que les commerces étaient fermés (classique) mais on peut toujours demander à acheter. On ne peut simplement pas accéder à la marchandise librement.

Gourmandises chiliennes – De Valparaiso à San Pedro de Atacama

Gourmandises chiliennes – De Valparaiso à San Pedro de Atacama

Nous continuons notre tour du Chili gastronomique avec les gourmandises chiliennes depuis Valparaiso à San Pedro de Atacama. Si on y retrouve de précédents classiques, ces régions ont encore de quoi surprendre !

Les spécialités : On ne les présente plus : les empanadas ! Dernièrement on a dit qu’elles étaient cuites au four mais elles peuvent être frites aussi.

Bon là il s’agit de crêpes salées tout ce qu’il y a de plus classique.

A gauche nous voyons une tortilla végétarienne avec une sculpture en sucre sur les courgettes. A droite c’est une poêlée œufs, jambon, champignons. C’était bien bon.

Encore un classique : plat a lo pobre ! Il tient au corps celui-là.

Ça se fait avec du poisson aussi.

Chili con carne ! Je m’attendais à le trouver au Mexique celui-là mais il était déjà excellent au Chili.

Pastel de choclo, ou plus simplement tarte de maïs. Le maïs donne un petit côté sucré, c’est excellent !

Les entrées classiques, soit le potage, le pain et la petite sauce.

Plats universels : Le filet de poulet aux petits légumes. En accompagnement, quand on vous le propose, prenez les purées. Elles sont délicieuses.

Petite potée de lentilles avec du riz.

Une bonne vieille pizza !

Un hamburger maison, ni plus ni moins.

Sur le pouce : Encore un plat servi en bus.

N’oubliez pas de demander à chauffer l’empanada prise à emporter. Froide, c’est pas top. Surtout au fromage.

On en a mangé de ces sandwichs jambon/fromage. D’ailleurs, c’était bien la peine d’apprendre le mot « bocadillo », ici tout le monde utilise sandwich ou sanduche.

Les petits-déjeuners : On nous en a servi dans le bus. Ça m’a fait penser aux boites de survie de la SNCF… Sauf que là c’était juste la compagnie qui l’offrait.

Les tours proposent le petit-déjeuner quand ils commencent à 4-5h du matin. Ils sortent une table et en deux-temps, trois-mouvements on se retrouve avec la complète : cake, fromage, jambon, fruits, jus d’orange, chocolat en poudre, café et thé !

Sinon un classique œufs brouillés est très efficace.

Les desserts : Du côté des pâtisseries, voici des alfajores artisanaux. Ceux-ci sont recouverts de bon chocolat. Les meilleurs goûtés jusqu’ici ! Le fourrage change un peu. Soit au manjar (le classique), soit à la menthe, ou encore aux noix…

Ici nous avons les versions pâtissières. A gauche, c’est le classique (2 biscuits et une couche de manjar au milieu) recouvert de coco râpée. Le second est recouvert de chocolat. C’est très bon mais le premier est un peu étouffe-chrétien.

Tarte citron meringuée, ça on connaît bien. L’autre est une tarte aux fruits rouges, bien délicieuse aussi.

Tarte aux fruits rouges, encore.

Gâteau à… à peu près tout ! Chocolat, une couche de fruits rouges et une autre de fruits exotiques. On a mis du temps à le finir.

Un colejial, une espèce de gâteau au sucre, au lait et aux noix, proche du flan niveau goût. C’est plutôt un gâteau fait à la maison. C’est très bon.

C’est une espèce de pop-corn sucré. Ils ont des maïs énormes là-bas !

Voilà à quoi ressemble le fruit chirimoya. Ils aiment bien en faire des glaces.

Les boissons : Starbucks le retour ! Bon on en a profité, ils proposaient leur fameuse boisson d’Halloween.

Les jus de fruits encore et toujours !

Un soda local, pas très bon à notre goût…

Le pisco sour est un cocktail à base de liqueur de pisco. Assez sucré, il y a un petit goût citronné. C’est excellent !

La fameuse liqueur de pisco dont nous avons fait la dégustation. Seule, elle arrache un peu. Bizarrement on sent plus passer la 35° que la 40°. On dirait un alcool désinfectant.

Gastronomie chilienne – De l’Île de Pâques à Pucon

Gastronomie chilienne – De l’Île de Pâques à Pucon

Le Chili a été l’occasion de redécouvrir quelques ingrédients peu utilisés en Asie. Ça nous avait manqué. C’est l’occasion de revenir sur la gastronomie chilienne avec le début de notre voyage en Amérique du Sud.

Les spécialités : On commence fort avec les empanadas ! Ces espèces de « gâteaux » cuits au four et fourrés à… n’importe quoi sont un régal. Viande, végétarienne, fromage, elles sont toutes excellentes. Au restaurant ou à emporter avant de prendre son bus c’est génial et pas cher !

Ils ont aussi un truc avec les frites qu’ils recouvrent de sauce et de viande. La poutine n’a qu’à bien se tenir !

A partager c’est encore meilleur !

Les quesadillas peuvent être monstrueuses selon où vous les prenez. Ce sont donc des tortillas fourrées à de tout mais surtout avec du fromage en garniture. Fromage = queso -> quesadillas, CQFD !

Les tortillas, elles, sont simplement des galettes de maïs fourrées. C’est super bon évidemment !

Petit manque de vocabulaire de notre part. On a demandé un « budin » en pensant à la saucisse de chez nous. J’ai pas compris le coup du gratin sur le moment, mais c’était bien ça.

Lomo a lo pobre ou n’importe quoi a lo pobre, c’est la pièce de bœuf ou autre accompagnée de frites, oignons et œufs. C’est très riche, on a bien fait de se le partager celui-là. Excellent d’ailleurs !

Les haricots rouges font leur entrée ! Je pensais plus les trouver au Mexique mais je suis bien contente de n’avoir pas eu à attendre aussi longtemps.

Les soupes et potages sont souvent en entrée des menus de brasserie. Elles sont toutes très bonnes (légumes, poulet…)

Spécialités vénézuéliennes ! Et pourquoi pas, on n’y va pas en plus. Les tequenos sont des bâtons de fromage (excellent) et la arepa est une sorte de sandwich fromage/viande avec du pain pita (un peu sec selon Will mais bon).

Chez les Mapuches, nous avons eu pour apéritif des graines de je ne sais quoi grillées à la poêle.

Le repas végétarien qui a suivi était excellent ! Petits pains, champignons, bouchées, miel, confiture maison… C’était génial !

Redécouvertes : Les spaghetti se trouvent à peu près partout en Amérique du Sud. Avec une vraie sauce bolognaise on se régale.

Les petits pains en apéritif sont accompagnés d’une petite sauce. C’est très agréable.

Salade de crudités, un petit classique. Bon ça se trouve un peu partout en fait.

Au dîner, pour faire simple, ça fait apéro dînatoire. Sans être fabuleuse, la charcuterie nous avait manqué.

En dessert, une crêpe n’est jamais de refus. Surtout au manjar, ou dulce de leche, un caramel doux bien particulier à l’Amérique du Sud.

Dans les menus, on trouve souvent le filet de poulet et ses frites.

Sur le pouce : Des paninis ! Faits avec amour, ils étaient bons.

Dans le bus… ça fait très repas d’avion mais c’est sympa.

Doggis est une enseigne spécialisée dans les hot-dogs. Sympa mais sans plus.

Dans le genre fait-maison, saucisses-pâtes, nickel.

Et croque-monsieur ! On n’avait plus fait ce petit plat depuis nos études…

Petit-déjeuner : Ça va du classique petits pains, confiture et œufs…

Aux toasts avec œufs et guacamole.

Voir le chocolat chaud/croissant, mais c’est limite du luxe à ce stade.

Enfin pour les plus gourmands, on trouve les formules complètes avec de tout au point que ça déborde de la table !

Les desserts : Les crackers, depuis Mo’orea on ne s’en passe plus. Les alfajores sont des gâteaux typiques dont on trouve plusieurs déclinaisons. La base c’est presque du macaron : deux biscuits et une garniture au milieu, mais au manjar pas aux fruits. Ici, ils sont entourés d’une fine meringue. C’est bon, pas mal sucré quand même.

Petite glace maison et gaufre au chocolat-noisette. On en bave !

Les palmeras sont des galettes dont la composition est assez simple : sucre, beurre et farine ! Ça se grignote bien.

Ces petits biscuits sont très sucrés mais aussi très bons.

Les bonbons sont sympas à essayer. Les écoliers sont les plus chanceux. Ça se vend surtout devant les écoles…

Le kuchen est un mélange entre le gâteau et le crumble, souvent à la pomme ou aux noix. C’est extrêmement bon !

Des churros ! Bon ils étaient un peu légers ceux-là mais trempés dans le chocolat c’est un régal.

Je ne pensais pas trouver du turron ici. Il s’agit d’une sorte de nougat espagnol. Il est moins bon qu’en Espagne mais c’est sympa à grignoter.

Le super 8 est une barre chocolatée à base de gaufrettes. C’est sympa mais sa particularité est qu’on le trouve de partout et surtout qu’il se vend de partout, même à la sauvette.

Les Chiliens sont friands de glace. Aux fruits elles sont excellentes surtout quand il y en a qu’on ne connaît même pas comme maracuya.

Les boissons : Les jus de fruits et milkshakes ont la part belle. Ils sont excellents.

Nous connaissions cette marque en bouteille chez nous. Ici ce sont des canettes géantes. Je ne me souvenais pas que c’était si sucré en revanche.

Le maté est une spécialité hypercaféinée. Elle réveille plus facilement que le café. Sa particularité est qu’il se partage… dans la même tasse ! D’ailleurs, celle-ci a une forme bien spécifique et s’accompagne d’une petite pipe-cuillère pour mieux apprécier le breuvage. C’est un peu amer mais comme pour les thés il existe pleins de goûts.

Le mote con huesillo a été la découverte à Santiago. Il s’agit d’une sorte d’Ice Tea avec une pêche au sirop et de l’ebly. Dis comme ça c’est bizarre mais en fait c’est super bon. Will est devenu accro.

Les chocolats chauds peuvent être de petites merveilles. Ils sont souvent servis avec de la cannelle saupoudrée.

Mieux encore, le submarino est un chocolat chaud de luxe. Du lait chaud et une belle barre de chocolat à faire fondre juste en le plongeant dans la tasse.

La bière de Rapa Nui ! Elle est plutôt forte en goût.

La cuello negro est également très bonne.

Le terremoto est un cocktail bien fameux. Très sucré, il fait tourner la tête plus rapidement qu’on ne le pense.

Journaux de séjour #170-171 : Le geyser del Tatio

Journaux de séjour #170-171 : Le geyser del Tatio

Jour n°170 :

Réveil à 4h du matin. Nous avons rendez-vous à 5h pour aller voir le geyser del Tatio. Il s’agit du troisième plus grand geyser du monde, le plus grand d’Amérique du Sud et probablement l’un des plus hauts. Nous nous habillons chaudement car tant que le soleil n’est pas levé, les températures sont glaciales. D’autant que nous allons monter à plus de 4400m d’altitude. À ce stade, le sommet du Mont-Blanc n’est plus très loin. Nous patientons dehors devant l’auberge. Nous regardons les étoiles, bien plus brillantes et nombreuses que chez nous. D’autres personnes de l’auberge nous rejoignent. Ils y vont aussi. Un van s’arrête mais nous sommes les seuls appelés. Nous ne serons donc pas dans le même groupe. Notre bus sera rempli au maximum. Ça fait un groupe de 17 personnes. Heureusement pour nous 3 d’entre elles auront besoin de la version anglaise de la visite.
Nous arrivons à 7h aux geysers. Nous avons tenté de rattraper le sommeil perdu pendant la route. Le soleil pointe timidement ses rayons. Il fait -3°C… Pourtant de l’eau bouillonne autour de 80°C et de la vapeur s’échappe sur tout le terrain. Plusieurs geysers se sont formés sur toute cette partie. Nous apprendrons pendant la visite comment se forment les geysers et ce qui crée le timing d’éruption. Grosso modo, les plaques tectoniques qui forment la croûte terrestre ont tendance à se chamailler dans la région. D’où la formation de volcans, montagnes et apparition de tremblements de terre. La vie souterraine est donc mouvementée. L’eau froide des nappes phréatiques bouge aussi et rencontre la lave. Cette rencontre de mauvais augure dégage des gaz qui vont vouloir remonter à la surface. La croûte est constellée de tuyaux naturels par où le gaz et l’eau devenue bouillante vont s’échapper et jaillir avec toute la force dont la pression les aura dotés. Ces tuyaux sont plus ou moins gros et sont plus ou moins bouchés par des minéraux. Soit il n’y a aucun obstacle et le geyser sera continu. Soit il faudra attendre que le tuyau se remplisse jusqu’à ras-bord avant que le trop-plein ne déborde.

Il y existe deux types de geysers. L’un formera autour de lui une sorte de cône par agglomération de minéraux, l’autre sera directement la sortie du tuyau et formera comme une micro-piscine autour de lui. Comme tout le terrain est constellé de ces tuyaux naturels, il faut bien marcher sur le terrain balisé. De belles couleurs apparaissent au pied des geysers. La roche a vu sa couleur modifiée par l’existence de bactéries survivant dans ces eaux. Alors qu’avant les années 1970 les chercheurs pensaient qu’aucune vie n’était possible à cette température. Ils ont dû changer leur théorie et utilisent maintenant ces bactéries dans la recherche pharmaceutique et autres…

Au loin, on peut également observer une machine. À une époque, d’autres chercheurs ont voulu quantifier la production d’énergie par les geysers. Malheureusement, en plantant de plus en plus de ces machines, des geysers artificiels sont apparus. Ce faisant le milieu naturel a été modifié. La rivière qui descend jusqu’à San Pedro de Atacama s’est réchauffée et la faune locale en a été affectée. Bien sûr ce n’est que lorsqu’il a été démontré que le danger pouvait affecter les habitants que le projet a été abandonné. Le geyser du Tatio n’est pas classé comme une réserve naturelle. Seul l’intérêt touristique le préserve.

Suite à ces explications, le petit-déjeuner nous attend. Une table a été sortie et des petits pains, jambon, fromage et confiture nous attendent. Will se prend d’affection pour les mouettes et les nourrit. Malheureusement il ne faut pas en abuser pour ne pas les habituer.
Nous repartons alors vers un autre site. Nous voyons ce qui a dû être un ancien complexe thermal. Mais l’eau est beaucoup trop chaude ici pour que ça ait marché.

Nous repartons à nouveau. Nous descendons plus en aval pour arriver devant la rivière. Là, nous apprécions le paysage et notre guide nous explique la vie des quelques oiseaux alentours.

À nouveau, nous repartons pour le petit village de Machuca. Il a failli péricliter car les habitants partaient en ville trouver du travail. Pourtant l’intérêt patrimonial a repris le dessus et il s’agit maintenant d’un arrêt pour les touristes afin de voir la vie locale. Autrement ils vivent de l’élevage des lamas dont ils utilisent la laine et… la viande. Il y avait du monde pour goûter les brochettes. Nous attendrons la Bolivie pour goûter.
Nous avons préféré monter la colline jusqu’à l’église. Elle a été reconstruite suite à des tremblements de terre mais elle doit faire partie des premières églises construites sur le territoire… il y a quelques 300 ans environ. La culture locale a conservé un peu de croyances anciennes conjuguées au christianisme. Ainsi pour conjurer le mauvais œil apporté par les vapeurs de soufre, la croix chrétienne est entourée de laine de lama colorée.

Nous sommes encore en altitude, on sent notre souffle plus court que d’ordinaire. Mais la balade vaut la peine. Nous repartons à nouveau et nous arrêtons pour prendre quelques flamants roses en photo. Ce sont des oiseaux emblématiques de la région. On les trouve plus facilement au niveau des lagunes. En passant nous voyons également des vigognes. Ces cousins du lama vivent en liberté.

Nous redescendons alors jusqu’à San Pedro de Atacama. Il est midi quand nous y arrivons. Nous nous posons un peu avant de partir manger en centre-ville. Nous trouvons une bonne adresse au menu très correct. Nous passerons le reste de l’après-midi à travailler.
Jour n°171 :
La mâtinée se fait tranquillement. Nous commençons par aller à La Poste avant de prendre un bon petit-déjeuner.
Ensuite c’est lessive et boulot. Puis nous ressortons manger et nous prenons assez d’eau pour 3 jours de désert (vivement demain !). Rebelote pour le boulot jusqu’en soirée. Ça sera nouilles instantanées pour le repas. La connexion Internet est excellente autant en profiter et laisser nos membres se reposer. Demain nous partons pour la Bolivie !

Journaux de séjour #168-169 – La Vallée de la Lune à San Pedro de Atacama

Journaux de séjour #168-169 – La Vallée de la Lune à San Pedro de Atacama

Jour n°168 :

C’est notre dernière journée à La Serena. Nous n’avons qu’à patienter jusqu’à notre départ à 17h45. Le matin servira essentiellement à préparer nos affaires et remettre la chambre en ordre pour le check-out. On en profite pour prendre une douche tant qu’on le peut. Nous disons également au revoir à tous les Français que nous avons rencontrés. Nous sortons enfin pour retirer quelques sous et se trouver une adresse pour manger. Ça sera un énième menu avec des spécialités locales.

Nous revenons à l’auberge pour passer le temps dans l’après-midi. Nous prenons nos sacs et partons suffisamment tôt pour la gare routière. Ainsi, nous achetons des sandwichs pour le soir. Nous patientons et comme souvent nous n’avons aucune idée de la voie où le bus s’arrêtera. Je vais demander à tout hasard au guichet. Le type aurait pu me répondre en russe que ç’aurait été pareil. Il me semble que quand on lit l’incompréhension sur le visage de son interlocuteur, on fait un effort. Pas les Chiliens ! Ou peu, disons… Bref, retour devant les voies et attendons de voir quand le bus se pointera. Il est vrai qu’au final c’est suffisamment bien indiqué entre la compagnie, la destination et l’horaire. Impossible de se tromper.

Nous laissons nos sacs contre tickets et montons à l’étage. Pour une fois qu’on nous met tout devant avec la vitre panoramique, il faut que celle-ci soit dégueulasse. Beaucoup d’insectes meurent à chaque trajet. Et vu les traces, ce doit être de sacrés bestiaux. En revanche l’intérieur est plus confortable que les autres compagnies. Ça n’est pourtant pas la plus chère. En plus, pendant le trajet, le contrôleur nous ramène un plateau repas et par la suite une couverture. Nous n’avions pas eu ça avec les autres. Le seul hic a été le lecteur DVD qui reprenait du début chaque film… alors que nous n’en n’avons jamais vu la fin. C’est dommage on commençait à se passionner pour le remake d’Alerte à Malibu. Tant pis, nous allons dormir tout du long de toute façon.

Jour n°169 :

Arrivée à Calama à 8h. Nous récupérons nos sacs sous les divers cris “taxis ? » qui nous entourent. Ça faisait longtemps, c’est plutôt en Asie qu’on a eu ça. Nous déclinons et partons vers les agences pour demander le prochain bus vers San Pedro de Atacama. En fait, c’est comme pour la Vallée d’Elqui. Il faut se mettre sur le bas-côté et héler le premier bus qui passe. Nous nous mettons en position. Les chauffeurs des taxis, comprenant la manœuvre, nous indiquent le meilleur spot, là où le bus s’arrêtera pour sûr. Au final, il y en a un qui revient vers nous en disant qu’un bus va partir depuis le parking du terminal. Nous demandons au chauffeur qui confirme la destination et nous fait embarquer avec deux-trois autres personnes. Sympa ce système.

 

La route est belle, désertique, jusqu’à San Pedro de Atacama. Nous y arriverons deux heures après. Nous avons juste à remonter la rue depuis le terminus pour arriver à l’auberge. Nous avons du mal à trouver, aucune enseigne n’est présente. Nous allions passer la rue quand on se fait héler par Felipe, le propriétaire. Oui, c’était le bon endroit ! Bon il a ouvert il y a deux semaines, c’est tout frais. La chambre est simple, la cuisine est grande et il y a deux salles de bain. C’est très bien. Il nous parle aussi des tours. Apparemment, comme il est aussi chauffeur, les tours qu’il propose sont moins chers. Du genre prix d’une personne pour deux. Nous lui faisons confiance pour deux tours mais on nous a parlé d’un bon plan pour le tour final. Le résultat est que nous commençons cet après-midi par la Vallée de la Lune.

Ça ne commence qu’à 16h, nous avons le temps de faire un tour en ville. C’est assez facile d’ailleurs parce que San Pedro de Atacama est un village. L’architecture y est pittoresque, on n’y voit que des agences, des restaurants et des boutiques souvenirs. Vu la population majoritairement touristique, il y a un petit côté Côte-d’Azur en plein été. Sauf que c’est en plein désert…

Nous faisons le tour des agences afin de repérer le moins cher pour passer en Bolivie. Il existe des tours de 3 jours permettant de passer la frontière et d’y rester. À La Serena, une des Françaises nous a donné le meilleur prix. Nous nous basons là-dessus pour choisir. Comme nous parlons de faire des comparatifs, chacun propose sa petite ristourne. Au final nous nous en sortons pour 85000 pesos par personne. Pour trois jours, c’est correct. D’un autre côté, ç’aurait sans doute été moins cher en Bolivie mais passons…

Nos emplettes terminées, nous nous autorisons à déjeuner sur la place de la ville.

Le nouveau copain de Delphine

Nous repartons vers l’auberge et attendons notre chauffeur pour le tour vers la Vallée de la Lune. À l’heure dite, un guide vient toquer à la fenêtre. Nous partons en van en ville pour récupérer les autres. L’espace est optimisé à fond, nous serons 8 personnes. Tout le monde parle espagnol, le tour se fera en espagnol. Nous pouvons demander la version anglaise à tout moment si nécessaire.

Il s’agit d’un désert de sel où des carrières ont été installées à une époque. Depuis les années 1970, il est devenu plus rentable d’acheter du sel ailleurs que d’en extraire. Aujourd’hui il est possible de visiter les lieux qui ont gardé un paysage magnifique.

Plus nous nous avançons et plus le blanc prend de l’ampleur. Les minéraux de sel se forment par évaporation du peu d’eau qui s’infiltre lorsqu’il pleut. Il s’agit de la région la plus sèche du monde. Même le Sahara reçoit un volume d’eau annuel 10 fois supérieur à ce désert.

Une formation rocheuse particulière est appelée “les 3 Maries ». C’est l’érosion par le vent qui leur a donné cette formation en prière. Aujourd’hui, deux sont bien visibles. La troisième qui était la plus grande s’est renversée suite à un touriste qui a voulu prendre une photo de trop prêt il y a trois ans.

Suite aux changements climatiques, il n’y a pas nécessairement plus de pluie dans le désert. Mais il y a plus d’orages et plus violents qui plus est. Notre guide a dû écourter une visite il y a quelques temps car le temps tournait dangereusement à l’orage. Au point que les cheveux de tous les touristes se dressaient sur leurs têtes. Un de ses collègues a vu un touriste se faire gentiment électrocuter alors qu’un éclair avait frôlé sa perche à selfies.

En attendant, tous les minéraux présents dans le sol du désert forment des cristaux de sel à évaporation de l’eau de pluie. Sur certains murs, ces cristaux prennent une autre forme par l’écoulement des eaux. Quand l’eau s’évapore, un petit claquement caractéristique accompagne la formation des cristaux. On a l’impression que le désert pétille.

Le plus grand mur de roche que l’on peut observer est appelé l’amphithéâtre. Il est vrai qu’il a une forme particulière.

Nous en avons profité aussi pour grimper une dune. Ça nous a donné un bon point de vue sur la Vallée de la Lune.

Nous finissons la visite par la traversée d’une grotte. Rien de trop compliqué, encore qu’il faille parfois avancer accroupis et toujours faire attention à sa tête. Il est possible d’observer une nouvelle formation de sel par condensation cette fois.

La visite de la Vallée de la Lune s’achève mais il reste encore deux choses à voir. Nous faisons un petit détour à travers déserts pour observer de haut la Vallée de la Mort. Au temps pour son histoire, nous n’en savons pas plus. Nous nous dépêchons d’atteindre la Porte du Coyote pour le coucher de soleil. Depuis cette falaise, il est vrai que c’est superbe à voir. On apprend également une histoire locale sur les indigènes. Un des volcans en fond est nommé d’après un grand roi de l’époque. Celui-ci avait un frère, son bras droit, donc le volcan voisin fut nommé d’après celui-ci. Enfin, à l’autre bout de la vallée, un dernier volcan a été nommé d’après la femme du souverain. Pourquoi est-elle si loin ? demande-t-on. Alors qu’il revient de plusieurs mois (voir années) de campagnes guerrières, le roi se rend compte d’une idylle entre sa femme et son frère. Quelles répercussions ? Il bannit sa femme (d’où l’éloignement) et il décapite son frère. Il est vrai qu’il manque la tête à ce volcan… Je suis assez surprise, d’habitude c’est plutôt l’inverse il me semble.

Nous apprécions les couleurs alors que le soir tombe, ainsi que les températures. Nous rentrons à San Pedro de Atacama où nous prendrons juste le temps de commander une pizza pour ce soir. Nous nous couchons tôt, le réveil va être dur demain.

Journal de séjour #167 – Une virée à la Vallée d’Elqui !

Journal de séjour #167 – Une virée à la Vallée d’Elqui !

Petit lever difficile ce matin, mais notre motivation prend le dessus. On se lève et prend le petit-déjeuner à 8h et quelle joie on est les premiers ! On mange tranquillement puis vient un autre groupe de Français et on prend alors le temps de discuter avec eux. Ils vont aussi à la Vallée d’Elqui, du coup on s’organise rapidement pour y aller ensemble. On prépare rapidement nos sandwichs et on décolle pour prendre le bus.

Un des Français sait qu’on peut prendre un bus plus facilement qu’en passant par le terminal. Du coup on le suit et après quelques demandes à des passants on s’approche du point où les bus peuvent nous prendre. D’un coup un bus nous klaxonne, un mec nous crie “ Pisco d’Elqui ?” Yep tu tombes bien XD du coup on grimpe tous et en route pour Pisco d’Elqui ! Pendant la route, le paysage défile et on a de quoi patienter, on en a pour 2h de trajet.

Vers 11h on arrive au village, très joli et très calme, on s’y sent bien. On commence notre balade vers un vigneron avec un trajet de 4km à pieds. Le paysage de la vallée se dévoile petit à petit et c’est merveilleux ! Les photos parlent mieux que des mots !

Arrivés à un vignoble, on croise un groupe de 4 Français avec qui on prend le temps d’échanger et surtout de se donner des bons plans pour la suite du voyage. On prend le temps de manger nos sandwichs maison et on commence la visite.

On découvre les cuves, les alambics et les fûts où sont produits et conservés les différents produits du vignoble. Outre le vin rouge, une liqueur est produite spécifiquement dans cette région : le pisco. Si on part de la même vigne, la fermentation et la conservation sont complètement différentes.

Et on finit avec la dégustation. Bon on attendait que ça ! Alors il y a de quoi refaire ton cycle digestif et réveiller un éléphant dans le coma ! Le vin rouge est plutôt sucré, le pisco en revanche à 35° ou 40° est très fort.

Après ce réveil organique, on reprend notre route. Même paysage mais dans l’autre sens, toujours aussi beau. On se prend un petit rafraîchissement, kiwi pour Delphine et pastèque pour moi et on repart. On fait un petit tour dans un petit marché local et on saute dans le prochain bus direction La Serena.

On arrive en ville vers 17h, on retourne à l’auberge et on profite pour se reposer. Un des responsables de l’auberge nous informe que cette nuit les musées sont gratuits. Du coup ça nous motive à sortir. A l’heure de manger, on sort prendre une empanada et on va au musée que l’on croyait fermé.

Le musée archéologique étant en fait en rénovation, on ne peut voir qu’une partie de la collection et assister à un petit spectacle pour enfant sur la culture Mapuche.

On fait vite le tour puis on rentre à l’hôtel. Une bonne ambiance y règne, il y a pas mal de Français. Du coup on reste toute la nuit à bavarder avant d’aller se coucher.

Journaux de séjour #165-166 – De Valparaíso à La Serena

Journaux de séjour #165-166 – De Valparaíso à La Serena

Jour n°165 :

Cette journée s’annonce peu passionnante. De Valparaíso à La Serena, il n’y a que 300km. Mais il faudra 8h en bus. Comme il n’y a pas de bus de nuit, nous partons tôt à 8h. Nous quittons la maison de Felipe à l’aube et allons au terminal de bus. Nous sommes suivis par le chien de Felipe qui semble nous avoir adoptés. Les toutous changent de maître comme de chemise ici. Nous finissons par le renvoyer avant qu’il ne s’éloigne trop de chez lui.

À la gare routière, nous retrouvons le bureau où nous avions acheté nos billets. Ils doivent nous donner les infos du bus à prendre. C’est un peu tôt donc c’est fermé. On en profite pour s’acheter des sandwichs juste à côté. Drôle de système ! On commande à un comptoir, on nous donne un ticket à remettre en caisse, on paye, le ticket nous est rendu avec un tampon dessus, on retourne au premier comptoir où on nous remet notre commande contre ticket… Sophistiqué le système. Bref, le bureau des bus est ouvert.

La dame regarde nos billets et nous donne le nom d’enseigne du bus, le nom du terminus et la voie où attendre. Nous attendons devant la voie mais le bus qui se gare ne correspond en rien à celui que nous devons prendre. Chic ! Je commence à regarder autour. Plus loin je vois un bus de notre agence. À tout hasard je vais demander. C’est bien notre bus. Nous nous installons et je regarde les informations que la dame a griffonné à la va-vite sur le billet. Quand on vous donne une voie, il est fort à parier que ce soit une fourchette qu’on vous donne. J’avais mal compris mais c’était entre la voie 1 et 8. À nous de retrouver le bon dans tout ça quoi ! Bon nous y sommes arrivés, autant profiter du paysage.

Il est 16h quand nous arrivons à La Serena. Nous trouvons facilement notre route jusqu’à l’hôtel. La ville a l’air très sympa. Il y a une grande rue commerçante très jolie, c’est vivant. L’auberge aussi est sympa. Il y a une terrasse d’où l’on peut admirer la ville. Nous ressortons pour faire un petit tour et pour manger un bout avant de rentrer.

Jour n°166 :

Nous nous levons tranquillement ce matin, le petit-déjeuner nous attend. Nous repartons vers le terminal de bus pour prendre nos billets pour la suite et pour nous renseigner sur notre prochaine visite dans la vallée de l’Elqui. Des bus partent toutes les heures jusqu’à Pisco de Elqui, autant se pointer demain comme des fleurs.

Nous repartons en ville, passons devant un jardin japonais. Nous verrons plus tard si ça nous tente. Nous remontons les rues jusqu’au marché. Nous faisons quelques courses que nous posons à l’auberge. Nous repartons pour manger. J’avais repéré une crêperie la veille. Nous décidons donc d’y faire un tour.

Nous revenons à l’auberge en prenant un dessert au passage. La ville n’est pas très grande et le musée est fermé. Nous passerons l’après-midi à travailler nos divers projets. Nous ne nous attardons pas trop en soirée car décidément, il fait super beau mais on gèle dès que le soleil se couche.

Journal de séjour #163-164 – Visite de Valparaíso

Journal de séjour #163-164 – Visite de Valparaíso

Jour n°163 : Nous arrivons tôt à Valparaíso, la tête un peu dans le brouillard. Une fois sur place, nous attendons l’arrivée de Felipe, notre hôte. Il s’agit d’un ami de Lía qui a une chambre à louer en ville. Nous sommes un peu en avance et devons donc l’attendre. À son arrivée, nous partons en camionnette, Will sur l’espace arrière. Nous montons dans les hauteurs dans ce qui a l’air d’être un quartier typique de la ville. Ça a donc des allures de bidonville, type favela brésilienne, en plus sûr quand même. Nous passons par des escaliers étranges avant d’arriver dans les hauteurs. La maison est faite de bric et de broc dans un esprit traditionnel de la ville : charpente en bois, toit de tôle et une espèce de torchis pour maintenir le tout. Cela dit ça a son charme et la chambre est propre et nette. Ce qui ne sera pas tout à fait le cas de la cuisine et de la salle de bain. Pour finir, la vue est superbe. Au final on aime bien ce côté bohème.

Bref, nous nous installons et papotons un peu avec Felipe. Internet ne fonctionnant pas chez lui, notre première mission consistera à trouver un café qui en propose. Nous décidons donc de partir en quête. Nous descendons les rues jusqu’au marché et bifurquons en ville. Bien évidemment nous sommes un jour férié. Donc tout est fermé. Nous trouvons sur la carte l’adresse d’un Starbucks et nous hâtons dans cette direction. Nous arrivons à l’heure pour le déjeuner et oui c’est ouvert. Nous pouvons préparer un peu la suite.

Nous faisons un aller-retour jusqu’à l’appartement pour poser quelques affaires et revenir à la place où notre visite de l’après-midi nous attend. Dans le même genre qu’à Santiago, c’est à Valparaíso que les visites O’top ont commencé. Cet après-midi nous rencontrons Sarah et serons un petit groupe de six. Si quelques points d’histoire font redits avec ce que nous avions vu avec Jonathan à Santiago, beaucoup restent très différents.

Nous commençons donc sur une place importante car la plupart des sièges sociaux nationaux des métiers de la marine se trouvent autour. De plus, une statue a été érigée en l’honneur des victimes de la guerre du Pacifique. Il est intéressant de noter que le Chili a été vainqueur de cette guerre et s’est enrichi grâce aux mines de salpêtre. Ça n’est donc pas le pays ayant payé le plus lourd tribut dans cette histoire. Cette statue a été commandée par Pinochet, grand homme militaire. Ça devient moins étonnant de voir ce type de monument du coup.

Nous nous dirigeons vers le port car c’est ici que tout a commencé. Le fondateur de Valparaíso était Pedro de Valdivia. Les lieux lui ont fait penser à sa région natale et il décide donc d’y développer un port. La ville est restée modeste jusqu’à la ruée vers l’or aux États-Unis. Des navires entiers devaient remonter toute la côte de l’Amérique latine avant d’arriver à la côte ouest des États-Unis. Valparaíso devint alors l’escale obligatoire des migrants. Beaucoup s’y plurent et restèrent en ville. Malheureusement en 1914, le canal du Panama est inauguré et le passage n’est plus obligatoire au sud. Valparaíso est ruinée. La délinquance se développe et cette réputation la poursuit aujourd’hui encore.

Petite parenthèse à ce sujet. Beaucoup nous ont dit de Valparaíso que la ville est superbe mais qu’il faut y faire très attention. Même notre hôte Felipe nous a mis en garde. En fait, il s’agit de bon sens comme à Bangkok ou Paris. Le vrai problème c’est le vol à l’arraché mais ça n’arrive pas souvent ou dans certains quartiers à certaines heures. Plutôt par un manque d’attention des touristes. Nous n’avons jamais été ennuyés en tout cas.

Ce qui a donné du regain à la ville, c’est l’Unesco qui a classé plusieurs quartiers au patrimoine mondial. Les touristes ont donc commencé à venir et la ville retrouve un second souffle. L’un des quartiers est accessible depuis le port. Pour les autres il faut prendre un des ascenseurs de la ville. En réalité très peu fonctionnent actuellement. Certains sont en rénovation, d’autres à l’abandon. Nous allons en tester un pour monter sur le cerro allegre, la colline joyeuse.

Le nom de la colline vient de son utilisation à une certaine époque. C’était le quartier de la fête et des plaisirs des marins. Aujourd’hui c’est un joli quartier résidentiel où il fait bon se promener. On a une jolie vue sur la ville et le musée des beaux-arts aussi.

On y trouve notamment beaucoup d’art de rue. Notre premier mural présente deux ethnies du Chili et notamment les Mapuches. Nous en apprenons encore plus sur eux. Par exemple, quand il faut envoyer un émissaire ou un représentant du peuple pour quelque raison, ce sera toujours des femmes mapuches. On apprend également les formes de répression qu’exerce le gouvernement contre cette ethnie. De plus en plus, le gouvernement veut retirer leurs terres aux Mapuches pour la culture de l’eucalyptus. Outre que ces terres sont les leurs depuis des temps immémoriaux, les Mapuches ne voient pas d’un bon œil la culture d’un arbre qui assèche tellement la terre que plus rien ne pousse derrière. Il y a actuellement des affrontements à ce sujet. Le gouvernement envoie des milices armées dans les villages pour “récupérer ses terres ». Nous ne développerons pas plus le sujet, ne serait-ce que par manque de connaissances, mais nous trouvons important de rapporter ce laïus.

Nous continuons sur la colline suivante et empruntons un escalier coloré pour admirer de grandes fresques. Grâce à Sarah nous pouvons faire la différence entre le tag, le graffiti et le mural. Un tag sera plus de l’ordre d’une signature ou d’un mot peint à la va-vite, un graffiti sera un peu plus élaboré (formes, couleurs…), un mural est une peinture plus ou moins grande. Nous en apprenons plus sur un graffeur particulier, originaire de Chiloé. Chacune de ses fresques a un lien avec sa culture et la mer.

Plus loin nous pouvons voir une nouvelle fresque d’Inti. Elle représente la complexité et la diversité des peuples et ethnies du Chili.

Nous nous arrêtons à une petite adresse sympa où Sarah nous offre un petit verre de pisco. La boutique est tellement géniale qu’on se prend une empanada et des alfajores. On a hésité à se prendre un chocolat chaud, ils ont l’air délicieux. Mais nous avons estimé que ça serait abuser pour nos estomacs.

Nous passons encore devant une église protestante. Lorsque les colons vinrent s’installer, seule la religion catholique était autorisée. Les Anglais et les Allemands avaient du mal à suivre un culte protestant. Ils construisirent une première église, sans faste ni croix, en faisant passer le bâtiment pour un centre communautaire. Dès que d’autres cultes furent autorisés, ils construisirent une autre église, plus proche d’un standing cultuel.

Nous terminons devant un autre ascenseur qui nous permettra de revenir en ville. Nous faisons un dernier rappel historique de ce qu’a été la dictature avant de nous quitter. La visite a été très remplie et nous sommes heureux de l’avoir faite. Sarah a été une guide géniale et efficace. Nous pouvons apprécier la ville à sa juste valeur grâce à elle. Après quelques courses nous rentrons à la maison et nous reposons.

Jour n°163 :

Nous profitons de cette belle journée pour une dernière étape de visite à Valparaíso. Nous commençons par acheter les billets de bus pour le lendemain. Puis nous remontons le marché et les petites rues. Nous passons devant un des ascenseurs laissé à l’abandon. Heureusement les escaliers, eux, sont toujours fonctionnels.

Nous remontons encore plus haut sur la colline. On peut apercevoir la mer en contrebas derrière nous. Nous continuons de monter quand les premiers signes de ce que nous cherchons apparaissent. Des carreaux de poésie chilienne sont collés aux murs des maisons. Chacune a son vers et elles se partagent souvent le poète.

En vérité, nous recherchons une maison particulière. Pablo Neruda, poète incontournable du Chili et prix Nobel de littérature en 1971, a habité Valparaíso, entre autres. Sa maison nous apparaît enfin et il faut dire que l’artiste avait du goût. La vue sur la ville et la mer est imprenable et l’architecture est superbe. L’intérieur doit aussi être remarquable mais nous ne prendrons pas le temps de la visiter.

Nous repartons après nous être imprégnés des lieux, direction le centre-ville. Au passage nous croisons un des graffeurs de Valparaíso en plein travail. Son mural commence à prendre forme. Nous papotons un peu et le félicitons pour son travail. Nous descendons encore. Arrivés en ville, nous mangeons une des ces fameuses formules pour pas cher.

Nous finissons la journée au Starbucks pour avancer notre travail. Nous ne rentrerons pas trop tard. Nous croisons Felipe qui est en famille ce soir. Nous ne l’embêtons pas trop et lui disons au revoir car le bus est à 8h demain matin.