Journal de séjour #172 : Départ pour la Bolivie
Réveil un peu difficile à 6h30, mais on se motive pour se préparer et rassembler nos affaires. À 7h20 on patiente devant l’auberge en attendant que notre navette passe nous prendre. Il n’aura pas fallu attendre longtemps, le bus est même là à l’heure 7h30 ! On grimpe, le temps de remplir un formulaire et de prendre les autres voyageurs et on y va, direction le poste de douane pour la sortie du territoire.
Bon arrivés au poste, on sort tous nos passeports et Delphine se rend compte qu’elle n’a plus le papier qu’on lui a donné lorsqu’on est rentré sur le territoire. Elle le cherche tant bien que mal mais rien n’y fait. On pense que lorsqu’on a dû mettre son passeport en caution pour la location des raquettes à Pucón le papier a dû tomber. Enfin bref elle préfère passer en premier et voir ce que ça donne. Le contrôleur lui réclame le papier, elle répond qu’elle ne sait pas où il est. Il cherche le papier dans les pages du passeport puis Delphine précise “je pense l’avoir perdu” (toujours en espagnol). Le contrôleur, sans doute vexé, sermone Delphine en lui disant : “dites dès le début que vous l’avez perdu » (c’était pas un marrant celui-là). Enfin bref elle sort enfin du territoire et moi comme une lettre à la poste. On regrimpe dans le bus, le chauffeur est parti acheter de quoi manger et on file à la frontière de la Bolivie ! Attention, on apprendra plus tard qu’on peut vous taxer si vous ne présentez pas le fameux papier (frontière terrestre uniquement semble-t-il). Ça n’a pas été le cas pour nous.
Après une bonne vingtaine de minutes, on arrive au poste de douane. Sans prétention et le strict minimum, c’est une cabane en plein désert. Après un passage rapide, on prend le temps de manger sous les yeux affamés des mouettes. Le petit-déjeuner est un régal et l’Amérique du Sud me fait adorer l’avocat.
C’est aussi le moment de quitter notre bus et de se diriger vers une jeep. On charge le tout à la méthode enpanadas et on y va ! On sera 6 voyageurs plus le chauffeur, et vu l’ambiance ça promet un super séjour de trois jours. À savoir du Chili à la Bolivie on enlève 1 heure. Cool, du coup on peut profiter d’une heure gagnée.
Premier arrêt, on doit renseigner des informations et payer un droit d’entrée de 150 bolivanos pour pouvoir visiter la réserve. Le papier ne doit pas être perdu ! On souhaite aller aux toilettes après avoir payé. Manque de pot, il faut payer 3 bolivianos. On a juste assez de change pour se payer les activités, donc on va essayer de prendre sur soi. On repart et petit arrêt près de la lagune blanche avec plein de flamants roses et un paysage à couper le soufle.
On enchaîne sur la lagune verte, environ 5 min. en voiture. Jusque-là les noms sont plutôt logiques.
Puis on repart, on aperçoit des montagnes qui ressemblent aux atouts féminins.
On enchaîne ensuite sur le désert de Dalí. Son nom vient du fait que le paysage montre des formes propres aux tableaux de Salvador Dalí, ce côté désertique et déformé.
On s’arrête profiter des thermes. L’eau est vraiment bonne et le paysage sublime avec les flamants roses en arrière-plan. Delphine me réclame maintenant une source d’eau chaude à la maison (déjà que je n’ai pas de place pour Croustibat notre poisson rouge, alors pour les thermes…) Petite particularité pour ces thermes, le fond est tapissé de terre très agréable.
Juste à côté des thermes on prend notre déjeuner, très copieux comme vous pouvez le voir.
On reprend la route et ce sont des geysers qui nous attendent. Perso ça m’a fait penser au Disney Fantasia, avec la lave des volcans. Le guide nous raconte que beaucoup de touristes sont morts cramés en 3 sec. Ils s’approchent trop près et glissent. Donc pas trop envie de s’en approcher.
Quand ta mère te dit de faire une inhalation.
On continue, on voit un geyser assez puissant et lorsqu’on met une pierre dessus cela crée une longue fumée blanche. Donc place à l’imagination…
Puis on s’arrête à un endroit où on peut voir de très loin une lagune rose.
On s’en approche et le spectacle est encore plus beau. Des centaines de flamants roses peuplent cette lagune naturellement rose.
On repart pour une dernière étape pour avoir une vue depuis des hauteurs, ça a de quoi vous laisser songeur.
On repart, une longue route nous attend avant d’arriver à notre auberge.
Très rustique à première vue mais l’intérieur est propre et parfait. On sent que c’est un endroit où beaucoup de tours transitent. Il y a quand même un peu de monde. Par contre pour la douche on apprendra qu’il faut payer 10 bolivianos si on veut l’eau chaude… On le prend mal surtout qu’il n’y a qu’une seule douche. Donc pour le monde qu’il y a, ça met un peu de temps. On rappelle, c’est un tour tout inclus sauf les entrées pour les activités nous avait-on dit. Donc l’hygiène ça ne compte pas ?
On nous sert un petit café le temps de se réchauffer et patienter pour la douche. À notre tour on remarque que la porte de la douche ne ferme pas, donc il faut que quelqu’un joue le rôle de Cerbère le temps que l’autre prend une douche. Bien sûr on a joué franc-jeu, on a pris une douche froide. On ne regrette pas, ça nous a réveillés et elle paraissait même bonne (notre peau était glacée, normal qu’on ne sente plus rien). Mais je vous vois venir : « pourquoi ne pas payer 10 piécettes par personnes ? » Ben on est bêtes, au change on a eu à peine plus que la somme demandée pour les activités. On s’est dit pas besoin de plus, puisque le reste est pris en charge. Enfin bref la prochaine fois il faut prendre plus !
Enfin bref après cette douche on s’installe à notre table et avant que le repas ne soit servi on se fait une partie de Uno avec les autres gars de notre groupe. Ça ne se voit pas mais à 6 on a eu le droit à une partie de jeu épique ! Le vainqueur, c’est Delphine. On ne peut pas rivaliser avec une joueuse aussi forte !
On finit par manger puis se coucher très tôt, demain on a une grosse journée qui nous attend.