Le Chili en vrac et en divergences

Le Chili en vrac et en divergences

Rapa Nui

Internet. Il s’agit d’une donnée rare et précieuse. Internet coûte si cher sur l’île que peu de personnes ont une connexion privée (en-dehors de l’abonnement téléphonique). Les restaurateurs ne le proposent que très rarement Toutefois, le gouvernement a mis en place des antennes wifi à différents points de la ville. La connexion est capricieuse mais elle est gratuite. Et puis c’est marrant d’aller au parc pour aller sur Internet.

Location voiture. Une obligation pour ceux qui veulent visiter l’île. Il n’y a pas de bus sur place. Le déplacement ne se fait pas à pieds non plus. Le plus simple est de louer son véhicule : voiture, scooter, licorne…

Parler avec les gens. C’est le meilleur moyen de connaître les bons plans et surtout des traits d’histoire de l’île. Les locaux sont fiers de leur patrimoine et seront ravis de le partager.

Une culture riche. Pour les incultes que nous sommes, nous ne nous doutions pas de toute l’histoire autour de Rapa Nui. Nous pensions qu’il ne s’agissait que d’un mystère autour des Moaïs. C’est bien plus complexe que cela. (Voir article ci-après)

Une mentalité à la Corse. Les natifs de l’île sont fiers de leur culture. Ils n’oublient donc pas qu’ils sont d’origine polynésienne. Ils n’acceptent pas toujours de faire partie du territoire chilien juste pour une histoire de “proximité ». Beaucoup souhaitent que l’île redevienne indépendante.

Prix élevés. Comme c’est une île très isolée, le ravitaillement ne se fait pas facilement. Par exemple, il y eu une pénurie de gaz à notre arrivée et la prochaine livraison n’était pas attendue avant une bonne semaine. De ce fait, tout est cher sur place.

Chili

Chiens. C’est partout pareil. Nous avons croisé un nombre incalculable de chiens sans maître dans les rues. Ils escortent les passants, quémandent dans les restaurants quand ils ne sont pas mis à la porte… Il y a de très beaux toutous et c’est parfois dur de les voir dehors comme ça. Mais c’est rentré dans les mœurs. Certains vont même à renommer les villes comme San Perro de Atacama (perro = chien).

Menus. Pour bien manger au Chili, ça n’est pas compliqué. Le mieux est de trouver une brasserie sympa proposant un menu complet à un prix dérisoire. Pour pas cher, on trouve des options entrée+plat+boisson et/ou dessert. Il n’y a pas forcément du choix mais c’est super bon.

Gastronomie copieuse. Les assiettes sont toujours bien remplies. On ne meurt pas de faim. Ça change des portions asiatiques auxquelles nous nous étions habituées. Il ne faut pas hésiter à demander un doggy bag au final.

La propina. Tips, pourboire, bakchich… en restauration, il sera toujours proposé deux additions possibles. La classique et celle incluant les frais de service. Normalement ça n’est pas obligatoire de les payer mais c’est plutôt de bon ton. En Île de Pâques, on ne vous laisse pas le choix. La propina est toujours incluse. En même temps, c’est le seul moyen pour les serveurs de vivre sur l’île. Leur salaire ne suffit généralement pas.

Habitations en évolution. Les ¾ du temps, nous avons l’impression que les maisons ne sont pas finies. Les toits sont plus souvent faits de tôles, les murs sont un mélange de charpente et de torchis. Pourtant on continue de voir des constructions nouvelles. À se demander pourquoi ils ne finissent pas déjà les anciennes. Pour beaucoup, c’est aussi un choix architectural. Il fait plus frais sous la tôle par exemple.

Street art et graffeurs. C’est une discipline omniprésente un peu partout dans les villes principales. Elles en ont fait une identité. Au point qu’une économie s’est mise en place. Là où des graffeurs agissaient en toute liberté (voir illégalité), des contrats peuvent être mis en place avec la ville ou avec un particulier. Quand un graffeur accepte ce genre de contrat, il peut vivre de son art en demandant une rémunération. Mais il risque de ne plus être reconnu auprès des autres artistes de rue. Il perd l’essence-même du street art lorsque c’est le gouvernement qui fait une demande.

Ancien gouvernement militaire. La dictature de Pinochet a laissé des traces dans l’organisation du pays. La Constitution est encore celle de la dictature. La plupart des institutions sont privatisées. L’éducation par exemple fait partie des plus chères de l’Amérique du Sud. Ça ne semble pas si simple à changer. Beaucoup ne voient pas le gouvernement de Pinochet comme une dictature mais comme un gouvernement militaire.

Certains musées sont gratuits. Nous sommes assez surpris mais la plupart des musées proposent des entrées gratuites à Santiago (on n’a pas essayé ailleurs). De nombreux efforts sont faits au niveau culturel. Peut-être pour contrebalancer le coût de l’éducation ?

Manifestations pour/contre un pays en changement. Évidemment, avec cet environnement politique, beaucoup de mécontentements se font sentir. Des manifestations en faveur ou non du changement ont lieu régulièrement devant l’université principale de Santiago. Dernièrement c’est la loi en faveur de l’avortement (dans des cas précis) qui mécontente les familles hautement catholiques du pays.

Mapuches. Le peuple Mapuche, s’il est reconnu comme peuple indigène du Chili, reste une minorité pas toujours entendue au niveau gouvernemental. Leurs terres sont un éternel débat. Le gouvernement voudrait les récupérer pour diverses raisons économiques. Sauf que ces terres leur appartiennent d’un point de vue historique… Bref c’est une situation compliquée qui tend à s’envenimer.

Les bus. On ne compte pas le nombre de compagnies desservant tout le pays. Il faut regarder sur Internet pour les meilleurs prix mais attention au confort. Les bus longue distance proposent deux types de sièges plus ou moins économiques. Le semi cama permet un assez bon confort. Sans s’incliner totalement, on y dort assez bien. Le salon cama permettrait de s’allonger complètement. Nous ne l’avons pas testé, le semi cama est bien suffisant.

Encourage à la délation dans les bus. La sécurité routière est prise très au sérieux. Avant chaque départ une petite vidéo est lancée rappelant les consignes de sécurité, comme en avion. Surtout ils rappellent la limite de vitesse autorisée (100 km/h), un écran affiche la vitesse en temps réel. En cas de dépassement, un bip retentit. Si le conducteur n’abaisse pas sa vitesse, on peut dénoncer ses agissements sur un site gouvernemental. Ça va loin quand même.

La langue chilienne. Ils nous l’ont tous dit, comprendre le chilien permet de comprendre l’espagnol partout dans le monde. S’il n’y avait que le vocabulaire local, on s’en sortirait. Mais non, ils n’articulent pas et ont un accent à faire peur. Recommencer notre entraînement en espagnol au Chili n’a pas été notre meilleure idée.

Boutiques d’alcool. Pour des raisons de sécurité sûrement, les boutiques vendant de l’alcool sont protégées par une grille. À certaines heures le soir, la grille est fermée mais les ventes continuent. Nous pensions que les commerces étaient fermés (classique) mais on peut toujours demander à acheter. On ne peut simplement pas accéder à la marchandise librement.

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