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Auteur : Delphine Cambra

Gourmandises en folie – Nord du Vietnam

Gourmandises en folie – Nord du Vietnam

Il est temps de régaler vos yeux avec cet article culinaire dédié aux gourmandises vietnamiennes. Nous commençons avec la partie nord du pays soit Hanoï, Sa Pa et la baie d’Halong. En espérant vous faire saliver un peu, c’est parti !

Les spécialités : Il y a de tout et pour tous les goûts. Les nems restent indétrônables !

La différence avec les rouleaux de printemps ? Ces derniers ne sont pas frits.

Les salades aussi sont bonnes.

Les insectes commencent à venir au menu avec cette sauce pimentée aux fourmis. Idéal avec la viande rouge.

Le cha ca ou le meilleur poisson mijoté que je connaisse. Attention à la petite sauce grise faite à partir de poisson au goût assez prononcé. C’est comparable à du fromage pour les Vietnamiens.

Les soupes en tout genre. C’est un peu comme les Pokémon, goûtez-les toutes ! Ces petites soupes de nouilles en valent vraiment la peine. Pho Bo (soupe de bœuf) et Bo Bun (vermicelles au bœuf, souvent avec un bouillon d’où le rapprochement) sont juste merveilleuses. Au poulet aussi, enfin bref, il faut tout manger !

La baie d’Halong est aussi un festival de spécialités, plutôt maritimes pour le coup avec le poisson, les crevettes crues et en beignets. On s’est régalés.

Les petits-déjeuners : Pour la plupart du temps, on vous propose de l’omelette avec des fruits et des toasts.

Sinon c’est pancakes !

Les fruits : C’est qu’il y en a un paquet à goûter dans ces zones tropicales. Coco (à boire puis à manger), ananas (bien plus sucrés et doux que chez nous), baie de Schtroumpfs (à vous rendre la langue bleue), pamplemousse…

En jus frais c’est encore meilleur.

Oui je mets la canne à sucre dans les fruits et alors ? C’est une plante, le jus en est sucré et c’est mon article alors je fais ce que je veux.

Et même en soda ! La pêche est sympa.

Gourmandises sucrées : Bon d’accord, les roulés sont chinois, nous les avons achetés à Nanning, mais on ne les a goûtés qu’au Vietnam !

Les petits gâteaux sont bons de façon générale. Nous avons pris des valeurs sures en supérette. Sésame ou chocolat, même approbation. Les cookies sont extras.

Les glaces sont sympas, glace vanille et jus de fruits font bon ménage. Aux haricots, c’est particulier mais pas mal du tout en fait.

Les Kit Kat ont tous les goûts, celui que nous avons goûté n’est ni plus ni moins qu’un Kit Kat ball en fait.

Les chips ne sont pas sucrées mais c’est une gourmandise de supérette. En voyage c’est idéal. Celles-là ne m’ont pas trop convaincue à l’inverse de Will. Soi-disant au homard et c’était épicé.

L’alcool : Bon d’accord, nous n’en n’avons pas testé énormément mais la tiger beer, soit la bière, est pas trop mal. Ça reste de l’eau pour nous mais elle a son petit effet. Idem pour la Hanoï Beer et la bière locale. Je n’ai pas de photo de l’alcool de riz de Sa Pa mais c’est excellent quoiqu’un peu fort.

Les burgers : Nous n’avons pas beaucoup essayé de fastfoods américains. Surtout parce qu’on n’en a pas vu ! Il y en a très peu au Vietnam semblerait-il. Par contre, nous avons trouvé un restaurant qui propose des burgers maison. C’était pas mal mais sans plus.

Journaux de séjour #60-61 – L’île de la licorne

Journaux de séjour #60-61 – L’île de la licorne

Oulà rien ne va plus ! Deux jours sur la même page ? Disons que la journée 60 a surtout servi à avancer le travail. Finalement nous n’avions pas d’autres envies de visites à Ho Chi Minh. C’est plus une grande ville, certes emblématique, mais sans plus. Donc nous avons passé la journée au Highlands Coffee et nous sommes repartis à l’hôtel dans l’après-midi. Le temps que le pc fasse sa mise à jour Windows nous sommes allés chercher à manger… Voilà.


Nous nous réveillons donc au 61e jour de notre aventure. Nous avançons plus au sud du Vietnam pour visiter le fameux delta du Mékong. Le bus vient nous chercher à 8h. Le temps de nous préparer, descendre les valises à la consigne de l’hôtel et de prendre un petit-déjeuner.


Premier arrêt à la pagode de Vinh Trang. Nous n’en savons pas plus sur l’histoire du lieu mais nous pouvons y voir notamment trois immenses statues de Bouddha : un classique sur sa fleur de lotus, un gros dodu et bienheureux et un allongé sur le côté. C’est très joli à voir. Nous faisons la connaissance d’un Italien, Joris, très sympa avec qui nous passerons le reste de l’après-midi.


Après trois heures de route, nous arrivons près de l’île Phung d’où nous prenons un bateau pour l’île de la licorne. Elle est nommée d’après l’un des quatre animaux emblématiques du pays, les trois autres étant le dragon, la tortue et le phénix.

La spécialité de cette île est un bonbon à la noix de coco. Nous visitons une petite fabrique sous forme d’atelier où nous pouvons observer toutes les étapes de la fabrication. La noix ouverte, on en extrait la chair qu’on moud en fine poudre. Cette poudre est alors pressée pour en extraire le jus de coco qui est mis à chauffer (avec d’autres ingrédients secrets peut-être) pour donner une pâte souple, base du bonbon. On ajoute ce qu’on veut à la pâte, comme des cacahuètes, et on l’insère par petits bouts dans les moules. Une fois séchés, les bonbons sont sortis du moule et sont mis en papier… de riz. Cela évite qu’ils se collent au vrai papier protecteur. Les bonbons sont super bons, ce sont comme des caramels durs. À laisser fondre sur la langue du coup, sous peine de se casser une dent !

(Pendant ce temps, le cuistot se repose.)


Ensuite nous repartons plus loin sur l’île pour une dégustation de thé au miel puis, plus loin, de fruits au son de chants vietnamiens traditionnels. Cette fois c’est Clémentine, une de nos compatriotes, qui vient grossir les rangs de notre petit groupe.

Nous sommes conduits à des pirogues menées à deux rameurs. Sur fleuve comme sur route, la circulation c’est n’importe quoi et nous frôlons les pirogues tamponneuses à ce stade. En fait, c’est super rare et la balade à l’ombre des cocotiers est très sympa. On peut voir de gros têtards sur les côtés. Aucune de leur aînées en revanche…


Nous arrimons près du bateau à moteur du départ, montée à bord pour aller manger, enfin ! Cela se passe dans un restaurant où des activités en tout genre sont proposées. Nous prenons le temps de manger. C’est assez frugal (riz, porc et haricots) et si nous souhaitons plus (genre un gros poisson à la broche), il faudra payer.

Il nous reste un peu de temps pour profiter des lieux. Malheureusement, la balade à vélo, les hamacs, toute activité en fait est payante. Nous nous amusons juste à faire le tour des lieux en observant ce qui se fait. Nous passons une passerelle de bambous et voyons un bassin de crocodiles. Des touristes ont loué des cannes à pêche de fortune au bout desquelles un morceau de viande est accroché. Vous aurez compris, l’idée est de donner un peu d’exercice aux reptiles qui tenteront d’attraper un morceau qui s’envole au gré des envies du touriste. C’est assez dérangeant en soi, d’autant que le crocodile est au menu du restaurant. Espérons que ce ne soit pas le dîner.


Plus amusant nous avons vu des passerelles étroites sur lesquels il faut passer à vélo sans tomber à l’eau en-dessous, des bulles géantes de plastiques pour devenir des hamsters aquatiques, des passages de deux cordes (une pour les pieds, une pour les mains) du genre accrobranche mais sans harnais. La seule protection disponible est le gilet de sauvetage. Nous profitons donc des spectacles avant de partir.


Un coup de bateau pour rentrer au port, deux heures de bus pour arriver à Can Tho et nous voilà à l’hôtel. Après une petite pause bien méritée, nous cherchons un restaurant proche. Le seul que nous trouvons ne propose pas de carte en anglais. Nous nous fions à l’interprète du restaurant. Ça a été long car elle voulait absolument nous refiler une grosse soupe avec nouilles, viande et légumes au prix de quatre repas à lui seul. Faire comprendre “on n’a pas très faim” c’est une chose mais alors commander des nouilles avec du bœuf en est une autre. Cette fois elle est restée bloquée sur des nouilles aux fruits de mer. Ça a pris le temps qu’il fallait mais nous avons finalement eu nos nouilles… au poulet. Victoire ! On peut rentrer se coucher satisfaits après quelques courses.

Journal de séjour #57 – Les dunes de sable de Mui Né

Journal de séjour #57 – Les dunes de sable de Mui Né

Réveil avant l’aube. Bien obligés si nous voulons voir le soleil se lever sur les dunes de Mui Né. Nous attendons la jeep devant l’hôtel. La nuit est encore bien présente et la jeep met bien du temps. Nous pensons presque qu’on nous a oubliés quand on se fait klaxonner. Nous grimpons à l’arrière du véhicule, les places étant déjà toutes prises. Au final nous serons 9 sans compter le chauffeur. Nous prenons la route dans la fraîcheur du petit matin qui s’installe doucement. Les doigts roses de l’aube commencent à toucher l’horizon au-dessus de la mer. Notre chauffeur s’emballe et réussit quand même à se faire doubler par plus rapides encore.

Nous arrivons aux dunes de sable blanc sous un ciel déjà bien éclairé. Là on nous propose de louer un quad ou de nous faire mener en jeep. Nous choisissons la méthode radine, nous marcherons en haut de la dune la plus proche. Elle n’est certes pas la plus élevée mais la vue est déjà superbe. Les dunes s’étendent sur plusieurs kilomètres donnant l’impression d’être dans le désert. Nous contemplons l’astre solaire se lever doucement.


Après en avoir pris plein les mirettes, nous partons vers les dunes suivantes : les dunes de sable rouge. Beaucoup plus proches de la ville, celles-ci arborent une couleur plus sombre. Ici, des enfants louent des espèces de planches souples pour faire de la luge sur les dunes. Mais comme nous sommes radins, nous apprécieront simplement la vue et à pieds.


L’arrêt suivant c’est le marché des pêcheurs. Truffes sensibles s’abstenir. L’odeur est bien pire que nos marchés aux poissons. Des dunes de crabes (déjà morts) s’amoncellent. Des paniers remplis de poissons attendent au soleil. Pour le côté folklorique c’est sympa à voir. Nous voyons les bateaux de pêche au loin, des groupes de marchands qui discutent, c’est très vivant (en-dehors de la marchandise). Nous ne nous sommes pas trop attardés.


Le dernier arrêt est un déjà-vu pour nous. Il s’agit de la source des fées. Nous préférons nous installer en terrasse et siroter un jus de canne en attendant les autres. La jeep nous arrête ensuite devant l’hôtel où nous pouvons enfin prendre notre petit-déjeuner. Une bonne omelette et nous revenons dans la chambre. Will a la bonne idée de s’allonger et je le suis. Nous nous réveillons à 14h.


Après quelques heures de travail nous filons à la plage profiter des quelques rayons restants avant la fin de la journée. Le soleil se couche assez tôt. Dès 18h, il commence à faire sombre. Nous décidons d’aller manger et nous laissons tenter par un des mets exotiques de la carte. Crocodile au menu ce soir. C’est plutôt bon. La sauce est excellente et il faut bien en napper la viande car celle-ci peut avoir un léger arrière-goût marin. Le crocodile est au poisson ce que le gibier est à la viande. Niveau consistance par contre, c’est une chair très ferme, limite caoutchouteuse. C’est vraiment à tester !


Le reste de la soirée se passe tranquillement à l’hôtel. D’autant que nous partons demain matin pour Ho Chi Minh !

Journal de séjour #56 – Coquillages et crustacés à Mui Né

Journal de séjour #56 – Coquillages et crustacés à Mui Né

Départ de Da Lat pour Mui Né, sans trop de regret il faut le dire. Le plus intéressant restera la route pour y aller par-delà la montagne. 4 heures de route auront suffi pour retrouver le soleil et la mer. Mui Né est une station balnéaire au sud du pays toute en longueur sur le bord de mer.


Nous avons trouvé un hôtel restaurant proche de notre point de chute. Une petite marche et nous voilà installés. Ne manque plus qu’à nous rassasier.

La carte du restaurant est extrêmement fournie et notamment avec des plats… tropicaux ? Tortue, crocodile, serpent, requin… bon ce qui est inquiétant c’est qu’il n’est noté nulle part “selon arrivage”. Tout serait-il congelé ? Nous allons nous en tenir à des plats connus.


Pour l’après-midi, nous ne sommes pas loin de la source des fées. Nous nous préparons pour une petite marche au soleil. Nous suivons la route avant de bifurquer sur un sentier qui se termine dans la rivière. Tout le monde se déchausse et remonte le courant.

L’eau est fraîche et nous arrive à la cheville. Le sable est fin et doux. C’est agréable au possible et nous apprécions d’autant plus le paysage de roche calcaire et de sable rouge. Nous remontons jusqu’à la cascade en passant devant un petit zoo et une ferme d’autruches (aussi sur la carte du restaurant). Nous nous attendions presque à devoir envoyer quelques billets pour voir apparaître une grande fée (trop joué à Zelda je crois). Mais si l’endroit reste féerique, aucune créature prodigieuse à l’horizon.


Pour le retour, nous décidons de prendre la voie de la plage. Il y a toute une vie ici. D’abord des petits crabes, puis des petits coquillages et crustacés. Pas vraiment de touristes, ce qui doit être rare. Cela dit la plage est tellement grande que tout le monde y a sa place.

En revanche, une petite partie a fait baisser notre enthousiasme. Des déchets s’amoncelaient sur quelques mètres et quelques poissons morts s’étaient échoués. Enfin, quelques égouts versent directement dans la mer. Notre partie de plage est propre heureusement pour nous. Nous avons encore le temps de voir des pêcheurs (de crabe ?) le long du rivage, puis nous rentrons. Il est encore tôt mais la fatigue se fait sentir. Nous mangeons un petit dessert avant d’aller nous coucher.

Journal de séjour #55 – Les jardins de Da Lat

Journal de séjour #55 – Les jardins de Da Lat

Cette journée s’annonce très tranquille. À part faire le tour du lac, il n’y a pas grand chose à voir dans les environs. D’autant que la météo ne nous aide pas. Réveil en douceur, nous cherchons un endroit pour le petit-déjeuner. Nous voyons beaucoup de cafés sur le chemin mais comme leur nom l’indique ils ne servent que des boissons. Enfin nous en trouvons un qui sert un petit-déjeuner. Ça sera de l’omelette au menu. Ça nous cale bien mais ce n’est pas ce que nous retiendrons de l’endroit. Tout d’abord on nous sert un sachet de graines de tournesol pour nous faire patienter. Nous nous doutons que ça va être facturé mais nous l’acceptons. Nous remarquerons la lenteur et le manque de réaction des serveuses. J’ai dû fixer la cuisine un bon moment avant qu’il y en ait une pour nous apporter les boissons (l’omelette était gobée depuis un moment déjà).

Et pour finir, nous avons eu le malheur de choisir la mauvaise table. Branlante et nous n’avions rien pour la caler. Ça n’aurait pas été un problème si la panière contenant les sauces ne s’était renversée sous un basculement. La sauce soja est conservée dans des sortes de petites théières en céramique. Elles se sont donc explosées dans la chute. Outre que personne ne nous a aidés à ramasser (c’est ton problème, tu t’en occupes), nous avons dû régler les deux saucières. Et encore, si Will ne s’était pas excusé (une fois de plus) au moment de régler, nous aurions pu partir sans qu’ils s’en souviennent. Je suis d’accord pour régler les bêtises que nous faisons. Toutefois, en France, je n’ai jamais eu à payer pour des pots cassés par inadvertance (surtout que pour moi c’est la table qui est en cause). Admettons, nous sommes à l’étranger, c’est peut-être comme ça ici. Ce qui me met la puce à l’oreille, c’est le fait que si nous n’en avions pas reparlé, nous aurions pu repartir de suite. Ce n’était pas sur la note après tout. D’autant que le prix m’a paru excessif. Pas énorme mais excessif pour deux petits bouts de vaisselle. J’ai peur de devenir paranoïaque et de voir des arnaques partout dès qu’on nous fait payer un supplément. Pour autant, ça nous a bien échauffés pour la journée.

Nous nous baladons en bord du lac donc. Nous pensions louer un pédalo en forme de cygne mais le temps est trop incertain. Nous voyons les nuages sombres s’amonceler à l’horizon. Nous continuons à marcher jusqu’au jardin botanique.

Il s’agit de l’attraction touristique du coin, c’est un grand jardin floral aménagé de façon coquette. Il fait bon s’y promener. Après ce n’est pas non plus le truc le plus fou du siècle (je vous l’avais dit, nous sommes échauffés).


Retour le long du lac, petit arrêt au Lotteria pour une glace… Bon d’accord il y a une arène PokémonGo à côté. Nous voulions tester les raids  tout juste lancés. Nous sommes rentrés juste après, la pluie commençait à tomber.


Sincèrement ce qui nous a sauvé la journée a été la soirée. Nous avons mangé au restaurant de la veille et c’était toujours aussi bon. Quoique je ne sais pas à quel poisson correspond le snake fish, mais c’est bon. Nous terminons avec une boisson prise sur le stand de l’hôtel.

Évidemment, il n’y avait plus de soda pour faire la mienne. Pour autant, le gérant est parti fissa en scooter pour en acheter. J’aurais pu choisir une autre boisson, mais il ne m’en a pas laissé le temps. Dans les hôtels au Vietnam, on ne rigole avec l’hospitalité. Nous patientons gentiment sur nos tabourets et quelques minutes après il revient, soda en main, en continuant de s’excuser. C’est plutôt moi qui m’excuse d’avoir dû le faire partir comme ça. D’autant que les restaurants sont tous en train de fermer pour la nuit, je ne sais pas jusqu’où il a dû aller pour trouver une supérette. En tout cas, ça en valait le coup, la boisson est super bonne.

Journal de séjour #50 – La Cité pourpre de Hué

Journal de séjour #50 – La Cité pourpre de Hué

Arrivée à 7h à Hué. Nous avons plutôt bien dormi, le bus était un peu plus spacieux. Ça n’empêche pas les réveils intermittents mais nous ne sommes pas fatigués en arrivant. Nous avons maintenant l’habitude de dire non à toute personne nous sautant dessus à la descente. Toujours poliment et avec le sourire mais ferme. Nous refusons des taxis, des motos, des tuck-tuck… nous ne sommes pas si loin de l’hôtel, ça serait dommage de ne pas profiter d’une marche vivifiante.
Nous longeons le fleuve et pouvons repérer un quai pour une navette vers différents points touristiques. Nous verrons si nous avons le temps dans la journée. Nous partons déjà demain. À l’hôtel nous sommes accueillis comme des princes. Les portiers nous délestent de nos sacs avant qu’on ait fait un pas. La réceptionniste nous offre de nous installer et le temps de faire l’administratif on nous présente une assiette de fruits et des jus. Quand on sait que c’est du 14€ pour 2 la nuit avec petit-déjeuner… c’est ridicule. On avait entendu parler du sens de l’accueil vietnamien, ben nous ne sommes pas déçus.


Nous arrivons tôt donc nous savions que la chambre ne serait pas prête avant cet après-midi. On nous détrompe rapidement, ce sera prêt dans une heure… Le temps pour leur interprète de nous expliquer en français ce qu’il y a à visiter. Nous ne sommes pas loin de la Cité interdite – aussi connue sous le nom de Cité pourpre. Une traversée sur le fleuve nous emmène à une pagode et trois tombes royales. Techniquement il est possible de tout faire dans la journée. Mais comme nous souhaitons nous reposer un peu, nous jetons notre dévolu sur le palais, ce pourquoi nous voulions venir au départ.
Nous prenons notre temps, un bon petit-déjeuner (tant qu’à faire), notre chambre (nickel) et même une douche. Will commence et remarque que l’eau ne s’écoule pas dans la baignoire. Rien de bien grave, le bouchon a réussi à se coincer dans le tuyau d’évacuation. Will bataille un peu mais réussit à l’enlever. Oui c’est un petit détail mais gardez-le en tête pour demain. Bref, nous partons donc à l’aventure.


Première étape : le coiffeur. Will a très vite chaud quand ses cheveux sont trop longs. Nous nous sommes fait indiquer l’adresse d’un coiffeur. D’autant que grâce à Anh nous savons quel prix demander. Parce qu’évidemment le coiffeur a voulu nous faire casquer un peu plus. Bon d’accord ce n’est pas le coiffeur de rue (littéralement, un miroir contre un arbre, une chaise sur le trottoir et en avant la musique) mais ce n’est pas non plus un beau salon. La pièce doit faire 5m² au mieux, une couchette pour le bac (le shampoing se fait allongé avec un petit massage) et un siège pour la coupe. Donc à l’annonce du prix nous faisons demi-tour. Ok, ok, moitié prix. Will n’a plus qu’à montrer une photo avant départ et il passe de suite à la coupe. Le coiffeur se la joue Edward aux mains d’argent. Un peigne et une tondeuse (sans sabot) et il commence à enlever la masse capillaire. Ça nous a fait un peu flipper mais il est très pro et égalise très facilement les côtés et l’arrière. Il finit le haut aux ciseaux et termine à la tondeuse avec la barbe. Le résultat est très bien, nous en sommes presque étonnés. Will lui laisse un pourboire du coup.


Petit crochet par l’hôtel car nous avons oublié de réserver le bus pour le lendemain. Et ça repart ! Nous traversons le pont pour arriver dans le centre-ville. C’est agréable de longer le fleuve. Nous passons par un jardin.

Nous espérons trouver un restaurant une fois les fortifications passées. Mais nous nous retrouvons directement devant l’entrée du palais, aussi décidons-nous d’aviser après. Quelques règles de conduite sont à prévoir. Outre les plus évidentes, il faut surtout éviter les tenues trop courtes et on ne peut pas prendre de photo des intérieurs. On aime quand même assez le passage sur la pêche et la chasse interdite. Ensuite il ne faut pas se tromper, il y a une entrée pour les Vietnamiens et une entrée pour les étrangers (je ne sais pas pourquoi).


Ces consignes en tête, nous avançons dans le palais. Nous commençons par la salle du trône (un classique) où nous pouvons apprécier un décor de colonnes laquées rouges et d’un trône entouré de décorations en or. Ça en jette mais ça n’a pas l’air confortable (remarque, dans les autres pays non plus). Comme je prends une photo de toutes les explications je suis bien embêtée. Je tente quand même et m’approche timidement du gardien. Dès que je commence à lui parler, je comprends que l’anglais et lui ça fait deux. Par mot-clé et geste je lui indique le panneau d’explication (éloigné du trône heureusement) et il m’accorde une seule photo. Qui ne tente rien n’a rien ! Surtout que de suite après je l’entends gronder des touristes (Chinois) qui ont tenté de prendre une photo du trône avec leurs smartphones. Ce n’est pas comme le musée de Shanghai, quand on dit “pas de photo” c’est pas la peine d’essayer. Il y a un gardien dans chaque salle.

Prêts pour la partie historique ? La Cité impériale est assez récente, elle a été bâtie de 1804 à 1833. Détruite par les guerres en 1947 et 1968, elle est en cours de restauration. 147 bâtiments la composaient sur 36,3 hectares. C’était le centre politique et les habitations des empereurs de la dynastie Nguyen (1802-1845), de leur famille et de leur cour. Les fonctions des bâtiments sont réparties selon comme suit : au sud l’administration et les cérémonies royales, aux coins sud-est et sud-ouest les temples dédiés à des rituels, le centre (appelé Cité pourpre) pour l’empereur que ce soit pour le travail quotidien ou pour ses appartements, à l’ouest les résidences des Impératrices mères, à l’est les ateliers des artisans et artistes royaux, au nord les jardins et autres amusements de la famille impériale.
Commençons au sud-ouest avec les ensembles de temples. Ces photos vous donneront un aperçu de l’architecture des lieux. Les temples étaient dédiés à des cérémonies religieuses. Selon le temple, les femmes y étaient autorisées ou non, même l’Impératrice. Chaque temple a été érigé à la mémoire d’un ou plusieurs empereurs.

Nous continuons dans la partie ouest, soit les résidences des Impératrices mères (la grand-mère de l’empereur et la deuxième femme de son père…). Les deux palais sont séparés par des murs. Actuellement le second est en rénovation. Le bâtiment moderne (ci-après) a été construit en 1927 pour remplacer une bâtisse de bois. On trouvait dans ce palais jusqu’à un opéra pour le divertissement de la Grande Impératrice mère. Il ne reste aujourd’hui qu’un petit pavillon pour ses réceptions.

Nous passons dans la partie centrale et au nord vers les jardins.

En redescendant au sud-est, nous passons devant un théâtre, toujours pour les plaisirs impériaux. Il a été modifié en collège de musique au XXe siècle et de 1962 à 1990 en collège des arts. Nous sommes ressortis du palais par la porte est. Le quartier des artisans a « gardé » sa fonction et n’est pas sans rappeler des boutiques de souvenirs maintenant.


Le principe de cette Cité interdite est le même que pour chaque palais asiatique. Ce sont des salles séparées par des jardins et des murs, la fonction de chacune étant aussi segmentée. La particularité de celui-ci est la présence de petits temples en l’honneur des précédents souverains, en plus des bâtiments de fonction et des pièces à vivre. C’est super sympa à visiter et beaucoup plus agréable qu’en Chine, ne serait-ce que parce qu’il y a moins de monde. Seul bémol, la restauration n’est pas finie et beaucoup de pièces n’étaient pas accessibles. Mais nous avons vu l’essentiel. Pour la petite histoire, on a pu manger dans le palais. Il y a une sorte de cafétéria, qui est une chaîne nationale je pense. Ça n’est pas merveilleux mais c’est suffisamment copieux. Avec un petit jus de canne pour faire passer le tout et nous étions au point pour la visite. Ça nous a quand même pris deux petites heures.


Nous aurions pu continuer à nous promener dans la ville mais avec la chaleur et la fatigue nous sommes rentrés travailler un peu. La soirée s’est terminée à l’hôtel où nous avons aussi dîné avec des spécialités de Hué : une soupe de bœuf épicée et des gâteaux de riz aux crevettes. Ça a nettement rattrapé le repas de ce midi ! Nous n’avions plus qu’à nous allonger sur notre matelas de mousse pour sombrer au pays des rêves.

Journal de séjour #48 – La clé des champs

Journal de séjour #48 – La clé des champs

Le réveil aurait pu être en douceur si le coq ne s’était mis à chanter (faussement en plus) à 5h du matin. D’autant que celui du voisin lui donne le change (beaucoup mieux d’ailleurs). Nous avons quand même le temps de nous rendormir un peu avant le petit-déjeuner. Pancakes, banane et sirop de canne, c’est parfait.


Notre guide nous retrouve sur place et nous annonce un trekking plus petit mais en montée et descente. Évidemment nous sommes rejoints par la cavalerie des dames du village voisin. Moins nombreuses cela dit, ce sont surtout des préados et deux-trois femmes âgées. Nous repartons dans la joie et la bonne humeur au milieu des rizières et surtout des nuages. Nous sommes à mille mètres d’altitude et si nous n’avons pas la pluie les nuages sont bien restés. Ça donne une allure un peu mystique au paysage, d’autant plus lorsque nous traversons des petites forêts de bambou.

Pour ceux qui se demandent, oui les enfants vont à l’école. C’est même très important dans leur culture. C’est juste que nous sommes en période de vacances. Par contre, les plus jeunes ont vraiment l’air affamés, ça n’est pas très rassurant. Aucun (ou très peu) ne part de son village et très vite les traditions l’emportent. Le mariage se fait très jeune. Notre guide (19 ans) a déjà deux enfants. Les hommes sont sûrement aux champs pendant que les femmes s’occupent du commerce et du tourisme. Toute la production sert aux villages, rien n’est exporté ou vendu même dans le reste du pays. Ce ne sont que quelques tonnes récoltées par an.


Pas d’incident notoire, si ce n’est qu’il y a eu quelques chutes dans notre groupe. Pour éviter cela, ma guide, une des anciennes, a créé un bâton de marche pour William avec un bambou. J’en ai récupéré un aussi, ce qui m’a permis de ne pas tomber lorsque ma botte s’est fait la malle. Syndrome de Cendrillon oblige, mon pied s’enfonce gentiment dans la boue et ma botte en reste prisonnière alors que je me défaisais du piège. C’est en équilibre sur un pied, le bâton planté, que j’ai attendu l’aide… de la gamine qui me suivait. C’était la guide de Will donc forcément il suivait plus loin. Pour nous réconforter de la traversée, ma guide nous ramène des espèces de baies qui rendent la langue bleue.


La balade se termine au village avec le shopping tant attendu. Will a réussi à payer sa jeune guide juste pour le service rendu. Elle n’a pas bien compris le principe (ça ne se fait pas par ici). Quant à la mienne, j’ai pu négocier un peu pour un bracelet, histoire d’être tranquille surtout. Un petit pont suspendu pour atteindre le restaurant et nous attendons que les autres aient fini. Au repas, une bonne soupe de nouilles pour nous réchauffer. Les nuages ne sont pas levés et dès que nous nous arrêtons de marcher on se refroidit vite.

Encore une petite marche, plus facile cette fois, se profile pour rejoindre la navette qui nous ramènera à Sa Pa. Nous croisons des buffles sur la route qui repartent vers les champs avec leur gardienne. Ils nous ont laissé un gros cadeau sur le chemin (en montée). Disons qu’on n’a pas pu faire autrement que de traverser ce chemin bou(s)eux pour avancer. Il y a eu suffisamment de flaques d’eau pour se nettoyer les pieds par la suite.


La navette arrive, nous aurons marché 10 km aujourd’hui. À l’hôtel, nous payons le deuxième jour de location des bottes et Will paye le service de nettoyage de ses chaussures (ça prend une heure). Nous pensions partir avec le bus de 16h mais par un quiproquo que je n’explique pas nous sommes prévus à 21h. Ça ne nous arrange pas, c’est 6h de route et nous voulons arriver le soir-même. Heureusement dans ce pays il n’y a pas de problème, que des solutions. Un petit coup de fil, on nous confirme qu’il reste de la place et hop nous voilà prévus pour 16h. Reste à récupérer les chaussures de Will mais petit coup de flip sur le timing. Nous demandons si ça sera bon et on nous confirme que nous les aurons 20 minutes avant le départ. Ce qui est effectivement le cas. Nous ne les reconnaissons pas d’ailleurs. Elles sont comme neuves, elles brillent presque.


Nous partons prendre le bus. Rebelotte pour les couchettes. Cette fois nous prenons celles du fond. Basses de plafond mais on a la place pour les pieds. Will arrive enfin à s’endormir. Arrivés à 22h, nous prenons juste le temps de manger un burger bien mérité. De retour à l’hôtel, il nous faut encore réserver le bus du lendemain et faire une petite lessive pour enlever la poussière et la boue. Le sommeil ne manquera pas ce soir.

Journal de séjour #47 – Les rizières de Sapa

Journal de séjour #47 – Les rizières de Sapa

Le sommeil fut léger et intermittent. Entre les cahots de la route, les longs arrêts et juste l’inconfort ce fut une assez longue nuit. Le réveil n’a pas été doux non plus. Le chauffeur nous a expulsés à coup de Gangnam style remixé et à fond les baffles. Nous sortons donc du bus un peu confus, il est 5h30 (du matin), et le panorama me fait penser à un petit village de montagne suisse. Voici Sa Pa.


Nous voyons beaucoup de femmes locales (plus rien à voir avec la Suisse). Elles nous sautent dessus et nous demandent si nous avons déjà réservé. Comme c’est le cas elles nous laissent tomber sur le bord de la route, complètement esseulés. Nous ne savons pas où aller et patientons un peu. Un homme vient alors avec une liste et récupère tous les paumés dont nous faisons partie. Rebelote avec un autre bus un peu plus loin. Notre petit groupe complet, nous avançons vers un hôtel pour prendre le petit-déjeuner. Riz, banane, pancakes… tout ce qu’il faut pour assurer une bonne journée de marche. Ce sont quand même 12 km qui nous attendent.


Nous patientons en faisant connaissance et croisons deux Canadiennes qui nous ont bien conseillés. D’abord, nous devons savoir que des femmes du village que nous allons visiter nous accompagneront sur le chemin. Nous aurons l’obligation de leur acheter quelque chose à la fin du trekking. Chacune choisit une personne et l’accompagne tout le long. C’est comme ça et pas autrement. Ensuite, comme il a plu dans la nuit, nous pouvons louer des bottes en caoutchouc pour la marche. Malheureusement Will n’en trouve pas à sa taille mais il pourra faire laver les siennes au retour. Pour moi, je m’en sors avec le modèle enfant me semble-t-il. Je peux laisser mes chaussures à l’hôtel. 9h30 il est l’heure de partir.


Effectivement, un groupe de femmes habillées de façon colorée (comme notre guide) nous attend dès la sortie de l’hôtel. Nous n’avons pas fait deux mètres qu’en me retournant je vois Will en pleine conversation avec une dame âgée. Il a déjà sa partenaire. La mienne sera une jeune femme avec son bébé sur le dos. Nous avançons tous les quatre et sortons de la ville.

Nous comprenons rapidement pourquoi les bottes sont utiles. La route se change immédiatement en un chemin de terre à travers champs de maïs. Plus d’une fois nous avons dû prendre appui sur nos partenaires locales qui sont de vraies chèvres à l’inverse. La compagne de Will avec son bagout et son sourire me fait penser à la grand-mère de Moana. Elle reste pour moi la vieille folle. Elle nous a fait passer par des endroits soi-disant plus faciles. Du coup, j’imagine à peine ce que ça a dû être pour les autres. Car nous nous sommes éloignés du reste du groupe à un moment. Nous avons coupé à travers bois et j’ai quand même réussi à ne glisser qu’une seule fois mais en emportant femme et enfant au passage. Tout le monde va bien je vous rassure et à entendre les rires derrière moi Will aussi a dû faire de belles frayeurs à la vieille folle dont trois fois où il aurait pu finir sur les fesses.


C’était épique mais on a bien ri et elles nous ont vraiment bien aidés. Entre la boue et la roche glissantes, nous n’y serions pas arrivés sans elles. Heureusement la pluie n’était pas de la partie et le soleil a même pointé un rayon ou deux. Pour quel résultat ? Jugez-en par les photos.
Des rizières en terrasse à perte de vue. Nous en avons longées beaucoup. Logées entre les montagnes et traversées par une rivière, c’est splendide. Nous avons même eu la chance d’apercevoir quelques cultivateurs préparer une future rizière et planter sa voisine.


Nous arrivons vers 13h au village où nous déjeunerons mais avant ça : shopping obligatoire ! Pendant la traversée, nos compagnes nous ont tricoté un cœur avec des herbes alentour. Cela signifie quelque part que nous leur sommes attachés. Nous ne faisons des affaires qu’avec elles et chacun la sienne. On ne peut donc pas payer un truc pour deux… En guise de babiole, elles nous présentent des sacs tissés. Oui, c’est joli mais ça ne nous intéresse pas. Nous demandons quelque chose de plus petit car nous voyageons longtemps. Ça devient des pochettes tissées. C’est donc à un prix déraisonnable (pour le Vietnam – 150000 dong chacune) que nous arrivons à nous défaire de nos adorables pots de colle. Mais vu l’aide qu’elles nous ont apportée ç’aurait été déloyal de ne pas prendre quelque chose. Je crois de toute façon que c’est impossible. C’est dommage de finir sur une touche transactionnelle alors que nous avons passé de très bons moments en leur compagnie. Elles nous ont quand même offert un bracelet chacun en guise d’au revoir.


Au repas, nous avions quelques plats à disposition. Entre les nems, le poulet aux oignons, le concombre à l’ail et le tofu grillé, nous avons encore bien mangé. Une petite averse tombe à ce moment-là mais nous sommes à l’abri. Seul hic, des petites filles entre 6 et 10 ans viennent nous vendre des bracelets et autres breloques à coups de sourires tristes et supplications. Malheureusement il ne faut pas se laisser attendrir où vous vous trouvez sur la paille en moins de temps qu’il en faut pour le dire. C’est en mode sans-cœur donc que je leur dis non. Will a beaucoup plus de mal à s’en défaire, on sent qu’il est plus gentil. Qu’à cela ne tienne, nous finissons le repas sans achat autre que la boisson.


Nous repartons pour encore deux kilomètres, sur route cailloutée cette fois, pour atteindre l’auberge où nous allons dormir. Nous avons choisi de dormir chez l’habitant, nous arrivons donc dans une petite maison avec mezzanine pour accueillir les visiteurs. On nous a réservé une chambre à part, nous avons donc un lit double et sa moustiquaire au rez-de-chaussée. On nous sert du thé et nous avons un temps libre jusqu’à la fin de l’après-midi. Papotage de groupe, nous nous offrons quelques bières, ce qui permet à nos hôtes de nous servir des cacahuètes grillées et salées sans doute par leur soin. Certains vont prendre leur douche, d’autres se reposent, d’autres encore vont se balader… Will ? Il fait sa lessive.


À cinq heures, notre hôtesse principale nous emmène dans le jardin pour prendre quelques petites choses pour le repas. Nous cueillons du maïs, quelques haricots et du piment vert. Puis nous les préparons pour la cuisine. Tout le monde est mis à contribution, qui émince des champignons, qui s’occupe des oignons, certains de râper quand les autres coupent. Et c’est ainsi que nous savons enfin ce qu’il y a dans les nems (je ne dirai rien).

Nous préparons les tables, le temps que la cuisson se fasse et nous nous retrouvons devant un festin. Pendant que nous mangeons, nous avons l’occasion de trinquer à coup d’alcool de riz vietnamien, très bon mais (extrêmement) fort. Nous finirons la soirée à passer des chansons qui nous plaisent de tous les genres. Nous devrons encore marcher demain, nous décidons de nous coucher tôt pour rattraper la nuit précédente.

Journal de séjour #46 – Le temple de la littérature à Hanoï

Journal de séjour #46 – Le temple de la littérature à Hanoï

Ça pique un peu ce matin, aussi nous profitons de notre petit-déjeuner. Nous tardons même au point que ce sont les femmes de ménage qui nous mettent à la porte. Nous partons dans les rues de la vieille ville afin d’arriver au temple de la littérature. Il s’agit de la première université de Hanoï. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre mais avec un nom pareil je me sens appelée par le lieu. En attendant nous devons survivre à la circulation et à la chaleur.


Après une petite demie-heure de marche nous arrivons sur place. Nous nous acquittons des frais d’entrée et avançons à travers la grande porte. Un jardin nous attend derrière avec de splendides arbres probablement millénaires. Les cours débutèrent en 1076 sous la dynastie des Ly. L’apprentissage se faisait autour de commentaires de textes classiques et des compositions littéraires (d’où le nom du temple). Les études duraient de 3 à 7 ans et après autant d’effort les étudiants pouvaient passer le concours national (base d’enseignement chinois). Les lauréats pouvaient passer un concours supérieur royal afin d’être classés.


L’université s’étend sur 54331m² et comporte cinq parties. Nous continuons sur une place en rénovation. Mais nous pouvons apercevoir quelques-unes des stèles des docteurs, il y en a 82 au total dans l’université. Il s’agit de stèles honorifiques pour les étudiants qui ont réussi leur doctorat. Cela devait encourager les étudiants plus jeunes à se surpasser pour avoir la leur. Chacune est posée sur une statue de tortue, symbole de longévité. Cette tradition s’est imposée depuis 1484 jusqu’en 1779. Un tableau d’honneur qui en jette !


S’ensuit une cour de petites boutiques souvenir qui encadrent un temple confucéen. Le confucianisme est à la base de la société féodale. Les principes majeurs sont le perfectionnement de soi, la direction de la famille, l’équité du gouvernement et le maintien de la paix. Les textes étudiés sont tous des classiques confucéens. Nous pouvons admirer les statues et la décoration. Nous retrouvons des plateaux d’offrandes amusants. Outre les fruits, il y a des gâteaux et des sodas. Probablement sont-ce des denrées peu chères et faciles à offrir.

Enfin, un ensemble de bâtiments à l’arrière rend hommage à quelques-uns des plus illustres diplômés dont trois princes.


L’édifice est très intéressant à voir. Il s’agit d’une belle visite que nous recommandons. Ça n’est pas très long mais ça vaut le détour.
Nous retrouvons Anh pour aller manger. Il nous amène dans un boui-boui et nous garantit un bun exceptionnel. Bœuf et nems plongés dans leur bouillon, on rajoute quelques nouilles : c’est une extase des papilles. Nous sortons prendre un petit jus de canne à sucre pressée pour tasser le tout. Du pur plaisir.


Nous digérons un peu avant de repartir. Bon c’est surtout qu’Anh doit retourner bosser. D’un autre côté, nous devons retourner à l’ambassade du Cambodge pour récupérer nos passeports décorés d’un nouveau visa. Nous entrons dans la cour, on nous fait signe d’attendre un peu. Une fois le rendez-vous précédent sorti, nous pouvons retrouver la personne qui nous avait accueillis la première fois. Tout est prêt ! (Heureusement, nous en aurons peut-être besoin ce soir de nos passeports.) Le temps de demander un ou deux conseils sur les visites et nous repartons. Deux jours auront suffit. Quand on pense au nombre de démarches nécessaires en France…
Nous connaissons bien la route maintenant. Nous retournons au lac pour quelques photos. Nous voyons un joli petit jardin et au milieu du lac la tour de la tortue… Va savoir pourquoi ça s’appelle comme ça.

Nous nous arrêtons à la Poste. Notre spécialité est d’envoyer des cartes du pays précédent avec les timbres du pays suivant. Le décalage est drôle paraît-il. Nous arrivons au nord du lac où un temple peut être visité mais la chaleur nous fait repartir vers l’hôtel. Si nous avons l’occasion ça sera dimanche.

Nous devons surtout préparer nos sacs pour ce soir car nous avons réservé un tour vers la région de Sapa au nord du Vietnam. Le temps de manger un pho à côté de l’hôtel et nous nous préparons. La route se fait en bus couchette, une grande première !

Journal de séjour #45 – La mythique baie d’Halong

Journal de séjour #45 – La mythique baie d’Halong

Notre journée sera consacrée à la baie d’Halong, visite incontournable du Vietnam. Nous commençons avec le petit-déjeuner, plus copieux qu’à l’auberge (des fruits en plus !) Alors que nous patientons pour notre bus, trois personnes arrivent à l’hôtel. Ils ont réservé la même excursion que nous. L’attente permet de faire connaissance, puis c’est au tour de notre guide d’arriver. Le bus est là.

Il faut trois heures pour arriver à la baie. Le temps est nuageux et la pluie s’annonce. Dans la théorie, nous devrions avoir un orage dans la mâtinée et être tranquille pour le reste de la journée. Ça n’a pas loupé. Alors que les rizières défilent derrière la vitre, des trombes d’eau commencent à tomber. Nous faisons une halte dans un commerce en bord de route (ils appellent ça restaurant mais c’est plutôt un moyen de vendre des souvenirs typiques du pays). L’idée c’est de nous faire traverser un supermarché de l’artisanat local pour retrouver le bus de l’autre côté. Tout ça pour la pause pipi. C’est là que l’orage commence. Les orages tropicaux sont nettement plus violents que chez nous. À peine entendons-nous le premier grondement qu’il faut vite mettre les boules quies. En quelques secondes les éclairs sont tellement rapprochés que le tonnerre est un grondement perpétuel. Heureusement ça ne dure qu’une à deux heures. Le temps pour nous d’arriver à la baie d’Halong.


La pluie s’est arrêtée. Ne restent que les nuages et une température idéale. Nous arrivons à la marina. Le hall est immense, nous devons patienter afin d’obtenir nos billets d’accès au bateau. Ça fait un peu parc d’attractions, nous espérions simplement accéder à un petit port et prendre le bateau.

Sortis du hall, nous longeons le quai qui est une sorte d’immense marché dont la seule échappatoire est d’embarquer (ou de se jeter à l’eau).

Notre navire est prêt. Nous devons encore attendre un autre groupe avant de partir. Le temps de récapituler les informations que le guide nous a données dans le bus. Ha Long signifierait “là où sont descendus les dragons”. La légende raconte qu’une invasion chinoise se préparait par voie maritime. Afin de protéger les lieux, des dragons sont descendus dans la baie et se sont entremêlés pour créer un mur défensif. Les Chinois se sont précipités sur la baie et bloqués par les dragons, leurs bateaux se sont crashés les uns sur les autres. La baie est composée de 1969 îles sur 1553m².


Or donc, le deuxième groupe arrive et nous partons. Le bateau avance calmement dans la baie et nous pouvons observer, outre la magnificence des lieux, quelques rochers emblématiques : kissing rocks (ou fighting rocks en fonction de votre humeur), lonely rock (triste non ?), Scoubidou (parait qu’il ressemble à un chien celui-là).

(Kissing/fighting rocks)

(Lonely rock, vraiment tout seul celui-là)

(Scoubidou est le rocher qui dépasse sur la gauche de la paroi en premier plan, on « dirait » un chien hurlant à la lune.)

Le repas est servi rapidement, 10 plats sont annoncés dont les plus typiques restent le poisson braisé (pêché dans la baie), le poulet mariné, les nems et les beignets de poulpe. Délicieux tous autant qu’ils sont.


La première activité est une balade soit en kayak, soit en barque locale. N’ayant rien prévu pour conserver nos affaires au sec, nous choisissons la barque. La balade dure une vingtaine de minutes et permet de faire le tour dans des petites criques merveilleuses. Nous allons au plus près des îles en passant par des petits tunnels naturels. C’est superbe. Petite note, les locaux ont une perche avec eux pour récupérer les déchets flottants dans leur sillage. Ainsi la baie reste propre.


La seconde activité est la visite d’une grotte découverte en 1993 par un local qui s’était mis en tête d’aller au sommet de l’île. L’Unesco passant par là l’année suivante, la grotte a été aménagée pour le tourisme. Il n’empêche que l’escalier pour y aller est un peu raide (mais facile d’accès quand même) et les coulées de calcaire restent intactes. Un chemin a été aménagé et des lumières colorées permettent une bonne visibilité. L’espace de la grotte impressionne. Le plafond est soutenu par 4 grandes colonnes naturelles, ce qui a donné le nom de Hall Céleste à la grotte.


Il est malheureusement déjà temps de rentrer. Encore une vingtaine de minutes en bateau, en grignotant de la pastèque et de l’ananas, et nous revoilà au port. Nous nous séparons de l’autre groupe et nous voilà repartis en bus jusqu’à Hanoï. Encore un arrêt dans une boutique pour touristes. Les statues présentes dans la boutique ne sont pas de la décoration, ce sont bien des produits à vendre. Pour les emporter, pas de problèmes. Ils ont les tarifs d’acheminement des statues jusqu’au port le plus proche de chez vous.

Arrivés en ville, nous nous décidons à manger avant de retourner à l’hôtel.