Journal de séjour #81 – La Thaïlande, pour vous faire rêver
Vous l’attendiez, c’est le grand retour des galères de douane. Aujourd’hui nous partons en Thaïlande ! Notre séjour au Cambodge aura été un peu plus court que les autres pays. Essentiellement parce que nous avons évité certaines régions, plus reculées ou qui n’arrangeaient pas l’itinéraire. Qu’à cela ne tienne, nous voulons y revenir un jour dans ce beau pays.
Encore que nous avons eu un petit bémol au petit-déjeuner ce matin. Nous nous installons à une rue de l’hôtel et profitons de nos bagels quand nous entendons une femme hurler. Au début, je pense à une dispute matinale mais il semble que deux hommes l’encerclent. Will voudrait intervenir, d’un autre côté, les deux messieurs… c’est la police. Tout le quartier vient observer la scène puis retourne à ses pénates. La tenancière du café nous explique que la femme a tenté de voler un hôtel à côté du nôtre. Ce qui nous a embêté c’est qu’une fois la dame attachée (pas de menottes, juste une corde) l’interrogatoire semblait continuer au milieu de la rue. Attendaient-ils une voiture pour l’emmener ? En tout cas, ils n’ont pas bougé le temps que nous sommes restés.
Sur ces entrefaites, nous partons récupérer nos sacs. Pas de soucis de vol pour nous, il y a un Cerbère à l’entrée. Bon d’accord c’est plus le genre à aboyer qu’à mordre mais depuis notre chambre du 3e on l’entend bien le pékinois. Nous patientons et un tuck-tuck se ramène pour faire la navette jusqu’au bus… qui est en fait une voiture. On ne comprend pas trop, on ne nous explique pas trop non plus. Nous embarquons (nos sacs sont déjà dans le coffre), nos passeports sont pris en photo (pour la douane nous dit-on) et roule chauffeur. Il nous explique vaguement que le bus est à la frontière (Will a dû demander quand même).
La voiture fonce à toute vitesse et Will a prié une fois de plus qu’on n’ait pas d’accident. Nous arrivons rapidement à Sisophon, une petite ville proche de la frontière où nous sommes largués à l’agence du bus. Celui-ci devrait arriver d’ici un quart d’heure. Effectivement, un bus rouge à étages déjà bien rempli se gare bientôt.
Nous repartons pour la frontière. Un organisateur nous tend des badges, du même genre que le passage de la frontière sino-vietnamienne, et nous explique le déroulement des opérations. Contrairement à notre passage au Cambodge, bien que nous récupérons le même bus ensuite, il faut prendre nos valises avec nous pour les passer au scanner. Ils ne rigolent pas les Thaïs. La frontière est là, le gros n’importe quoi (pour rester polie) commence. Il faut donc d’abord sortir du territoire cambodgien. Nous avançons tous jusqu’au bâtiment concerné, un petit résidu où tout le monde s’entasse avant de faire des files d’attente. C’est à celui qui récupère un stylo rapidement pour remplir la feuille de départ qu’on a pris soin d’agrafer à notre passeport à l’arrivée dans le pays. Une fois les fiches remplies, les files d’attente peuvent se former. 5 guichets sont présents. Will passe devant moi, il fait une reconnaissance digitale. À mon tour, la même chose est demandée mais mon pouce gauche beugue un peu. À la troisième c’est bon.
Je retrouve Will dehors avec quelques personnes qui se demandent où aller ensuite. Nous suivons ceux qui nous disent “ce côté la Thaïlande”. Nous avançons le long de la route, autour de nous il y a des petits étals mais rien ne nous fait penser à un bâtiment officiel. Nous continuons sur une centaine de mètres avant qu’une dame ne nous fasse signe de traverser la route. Enfin nous arrivons devant un bâtiment plus officiel. À un bureau, on nous donne le papier d’entrée du territoire à remplir. Puis c’est la file d’attente. Nous perdrons beaucoup de temps à patienter. Enfin, Will passe à un guichet, moi un autre. Le temps de vérifier les informations et je passe. Will y est encore. Pour une raison qui m’échappe il montre aussi sa carte d’identité. Finalement il est autorisé à rentrer dans le territoire. Nous ne savons pas pourquoi il a eu cette vérification supplémentaire (encore à cause de la photo peut-être). De l’autre côté, nous sortons et continuons d’avancer. Le scanner des valises n’a pas l’air de fonctionner et au point de contrôle type fouille j’imagine (des panneaux indiquent les messieurs d’un côté, les dames de l’autre) rien ne se fait. Au final nous avons porté nos sacs pour rien. Nous avançons vers le parking où nous attend le bus. Ça y est, nous sommes en Thaïlande !
Petite particularité que j’avais oubliée, ils roulent à gauche. Ça explique pourquoi nous avions dû traverser la route pour rentrer dans le territoire. La campagne pour le reste ressemble à ce qu’on a connu au Cambodge. Il faut dire que ce dernier était beaucoup plus étendu à une époque et englobait le nord de la Thaïlande. En attendant nous avons perdu 2 heures pour traverser la frontière, il nous en reste un bon paquet pour arriver à Bangkok. D’autant que là où nous pensions qu’ils s’arrêteraient pour le repas du midi, ça ne s’est fait que deux heures après le départ. Heureusement qu’il y a des DAB à la station service, nous avons pu retirer quelques bahts. Will en a profité pour faire quelques courses pour nous sustenter.
Encore deux heures et Bangkok apparaît. Et quelle ville ! Des grattes-ciel et des bâtiments jusqu’à perte de vue, des routes aériennes, c’est réellement impressionnant. Par contre nous arrivons en pleine heure de pointe.
Il nous faut encore une bonne heure pour arriver au point de chute. De là, un chauffeur de taxi nous hèle. Nous ne sommes pas si loin de l’auberge et sommes presque prêts à partir à pieds. Cela dépendra de son prix… que nous trouvons trop élevé. Il ne tente pas de négocier, nous non plus. Un tuck-tuck passe par là. Voyons ce qu’il propose. Même prix, toujours non. Ok moitié prix. 100 bahts, 2,5€, ouais ça peut le faire. Le tuck-tuck thaï est plus petit mais plus sécurisé que le cambodgien. C’est une balade sympa et nous arrivons rapidement à l’hôtel. C’est une bonne place, la chambre est très bien, et en centre-ville historique qui plus est. Il existe aussi un centre-ville économique plus à l’est mais ça nous intéresse moins.
Nous sommes claqués. Un repas à l’hôtel, une bière pour nous féliciter et au lit !