Journaux de séjour #219-220 : Passage à Rivas depuis Liberia
Jour n°219 :
Ce matin nous préparons nos affaires et allons prendre le petit-déjeuner à la première heure. Nous allons prendre le bus jusqu’à Liberia. Cette petite ville a pour principal atout d’être proche de la frontière avec le Nicaragua. Nous raccourcissons notre séjour au Costa Rica car avec les tours nous avons gagné beaucoup de temps. Plutôt que de faire des redits, autant consacrer plus de temps au Nicaragua dont on nous a vanté tant de mérites ces quelques jours. Nous faisons le check-out et attendons notre taxi. Nous allons jusqu’au terminal de bus dédié à la route de Liberia. Le prochain bus part dans 15 minutes, c’est parfait. Un peu d’attente et nous voilà en route. Il nous faudra 4h30 de route avec un long arrêt pour se restaurer.
À Liberia, nous trouvons rapidement l’auberge. Notre hôte nous fait la surprise de parler français. Le séjour va être sympa. Il fait assez chaud, nous resterons à l’ombre tout l’après-midi à bosser et jouer avec le chien ou le chaton. Le soir nous irons grignoter dans le premier boui-boui du coin.
Jour n°220 :
Nous nous réveillons assez tôt. Je profite du petit-déjeuner de l’auberge, Will ne se laisse pas tenter. Puis nous disons au revoir et partons au terminal de bus. De là nous demandons quel bus part à la frontière. Des hommes nous proposent de faire du change devant le bus mais on nous a bien conseillé d’attendre d’être à Rivas au Nicaragua. Nous passons l’offre et allons nous installer dans le bus.
Le trajet est à peine confortable et a duré 1h30. Nous descendons du bus sans aucune explication sur la suite. Des dames nous accostent pour nous faire payer une taxe. Nous savons qu’il y a effectivement une taxe quelconque à payer mais on se méfie des gens qui vous accostent dès la sortie du bus. Nous sommes rejoints par un couple canadien aussi perdu que nous. Nous décidons d’avancer ensemble vers le bâtiment principal. Il s’agit bien de la sortie du territoire. Ils nous demandent si nous avons payé la taxe. Nous demandons où aller. Nous ressortons et contournons le bâtiment jusqu’au bureau des transports. On y paye le bus pour retourner à Liberia ou San José et le ticket de taxe de passage de la frontière. Ça se fait rapidement et nous retournons nous faire tamponner la sortie du territoire. Ça ne prend pas beaucoup de temps, il n’y a pas grand monde.
Cette étape accomplie, nous devons marcher quelques centaines de mètres sur la route pour atteindre la douane du Nicaragua. On doit payer une autre microtaxe, on ne sait pas pourquoi. Puis nous avançons vers les guichets vides. On nous pose deux-trois questions de routine du genre le temps qu’on reste, où on va, l’adresse de l’hôtel et notre profession. Enfin on nous demande de payer à nouveau une taxe pour les droits d’entrée. Il ne s’agit pas de visa mais d’une taxe due au passage des frontières par voie terrestre. Je ne sais pas s’ils la demandent quand on arrive par avion. En tout cas, ça passe nickel. Nous faisons juste un petit retour en arrière pour dépenser les pièces costaricaines difficilement changeables et nous passons dans la deuxième salle pour le scan des valises. Au final, nous arrivons sans encombres au Nicaragua. Au passage Will devait voyager avec un drone au départ, mais nous ne l’avons pas pris car nous savions qu’au Nicaragua le drone aller être confisqué et ça se voit puisqu’ils scannent les sacs ! Nos acolytes canadiens vont jusqu’à Granada. Nous nous arrêtons avant à Rivas. À quatre nous pouvons négocier un bon prix pour un taxi. Nous prenons cette option. Une demie-heure plus tard nous arrivons à notre auberge à Rivas.
On se dit au revoir et bonjour à Julieta notre hôtesse. L’auberge est simple, ça nous rappelle l’adresse à Malacca en Malaisie. L’idée c’est qu’on se sent comme à la maison.
Nous demandons une adresse pour le midi et en avant à travers cette charmante petite ville. On en fait vite le tour et arrivons au restaurant conseillé. Il est vrai qu’on se régale.
Nous faisons un peu de change à la banque. Ça nous prend du temps, il y a un monde fou. Puis nous rentrons à l’auberge sous une pluie battante. Il faut s’y habituer, le temps change toutes les 5 minutes. Nous resterons à l’auberge pour avancer le boulot jusqu’au soir. D’ailleurs à la nuit tombée nous entendons des pétards plus ou moins proches. Julieta nous explique que du 28 novembre au 7 décembre c’est comme ça et ça va crescendo. Le 7, dans deux jours, on célèbre la Vierge Marie et donc pleins de festivités sont à prévoir. Tiens ça nous rappelle notre fête des Lumières à Lyon, à un jour près. Sauf que si nous aimons nous en mettre plein les mirettes, ici ils préfèrent se pêter les tympans. Chacun son truc mais je préfère largement le nôtre. Nous sortirons manger, moi équipée de mes boule quies. Une nouvelle spécialité locale s’offre à nous. Sur la fin les pétarades reprennent de plus belle. Nous comprendrons en sortant qu’ils tirent un feu d’artifices, peut-être depuis l’église juste à côté. Nous nous éloignons un peu pour profiter du spectacle avant de rentrer sous notre moustiquaire.