Journal de séjour #218 : Les champs de café dans le Poas

Journal de séjour #218 : Les champs de café dans le Poas

Nouveau tour à l’horizon. Nous partons dans la région du Poas pour voir les champs de café de Doka. Le volcan Poas n’est pas visitable en ce moment. Peut-être est-ce dû à son activité, toujours en forme, ou au climat du moment, très changeant. Nous partons sous un beau soleil à 6h30 et arrivons vers 8h au petit-déjeuner. Le domaine de Doka est une fabrique de café artisanale, éco-responsable, etc. Nous faisons connaissance avec la baie tout d’abord. Nous en goûtons une et étrangement c’est assez sucré. Nous verrons plus tard ce qui la rend si amère.

Nous en profitons aussi pour prendre un petit-déjeuner !

Nous voyons les différents stades de croissance des plants. Il y a une récolte par an mais il y a de très nombreuses baies pour chaque buissons.

Nous avançons vers les machines et voyons le système de pesée à l’époque coloniale. Les baies sont ensuite plongées dans l’eau pour être nettoyées.

Elles passent ensuite dans une machine qui va les râper pour enlever l’enveloppe des graines. Elle sera réutilisée pour créer du gaz, nécessaire pour faire fonctionner les machines.

Les graines passent à la fermentation, étape qui va supprimer tout le sucre et donc rendre le futur breuvage amer. Après plusieurs jours, les graines sont ensuite séchées. Soit à l’extérieur grâce au soleil, soit en cas de pluie dans une machine. Ce système est plus rapide mais on perd en qualité.

Il faut encore retirer une fine pellicule pour libérer les grains. Dans l’entrepôt de stockage nous voyons d’énormes sacs. Les grains y sont stockés par catégorie de qualité. La machine pour enlever la pellicule citée plus haut étant très chère, les graines sont envoyées en Allemagne et ramenées au Costa Rica… Elle doit vraiment coûter une blinde cette machine. Ou alors mon espagnol a fourché mais je suis sure qu’ils les envoient en Allemagne à un moment-donné.

Il ne reste plus qu’à torréfier les graines un temps précis en fonction du type de café voulu : 17, 19 et 21 minutes pour les cafés de Doka. C’est une entreprise artisanale privilégiant la qualité à la quantité selon leurs dires. En attendant, 60% de leur production est vendue à Starbucks ! Pour autant, ils ne cautionnent pas les boissons créées. Le café se boit noir (sans sucre, ni lait) pour les vrais de vrais. Nous finissons notre visite par un bref aperçu des champs de café. Juste le temps de prendre quelques photos avant de repartir. On peut voir certains buissons avec des graines jaunes et non pas rouges. À part la couleur, il n’y aurait aucune différence. Les buissons peuvent vivre une centaine d’années mais après 25 ans les baies perdent en qualité. Ils sont donc enlevés pour faire place aux jeunes plants. Tout est réutilisé, les racines sont notamment utilisées dans les soupes comme condiment.

Nous partons ensuite vers la laiterie, alternative au tour sur le volcan Poas fermé en ce moment. Leurs spécialités sont le lait, le fromage et… les fraises naturellement. Nous commençons notre tour en montant dans un bus-tracteur. Il commence à pleuvoir, on ne va pas voir grand-chose du paysage. Alors que nous avançons le guide nous explique les activités de la laiterie, le nombre d’hectares de pâturage, quelles vaches sont utilisées, etc. Normalement la traite est mécanique mais on nous ramène à une petite grange où la traite est manuelle. Notamment pour que les touristes s’y essayent, ce que nous avons fait très volontiers. Nous ne sommes pas experts mais nous savons traire les vaches maintenant. Encore une compétence d’acquise.

On peut également voir quelques veaux. Ils sont séparés de leurs mères pour que celles-ci ne soient pas réfractaires à la traite. Si elles sont habituées à ce que leurs petits les tètent, elles retiendront le lait pour eux, instinct maternel oblige. Normalement une seule race de vache est utilisée, reconnue pour la qualité de son lait. Mais ils ont aussi quelques-unes croisées avec une autre race connue pour la quantité du lait.

Nous continuons cette fois vers les serres où sont cultivées les fraises. Là encore, rien de chimique, que du naturel, ou presque. On pousse un peu la nature en faisant pousser les fraisiers dans des blocs de nutriments et d’engrais naturels. On réutilise les stolons, une liane servant à la reproduction du fraisier. La lumière des serres varie en fonction de la luminosité du jour. Des abeilles sont même utilisées pour aider à la pollinisation. Mais ils ont enlevé la reine donc elles ne produisent pas de miel (pas besoin). Elles ne font que se nourrir.

Nous finissons la visite avec la classique dégustation. Les fraises sont naturellement sucrées et les fromages sont aromatisés au poivre, aux herbes ou au piment. C’est un bon apéro.

Nous partons vers notre dernière visite, en passant par un point shopping. On y goûte un vin rouge sucré. On se prend des bouteilles pour Noël et Nouvel An qui approchent. Nous arrivons ensuite à un hôtel qui propose de visiter une réserve et des cascades. Nous traversons tour à tour plusieurs enclos. Volière, papillons, singes, reptilarium et gros chats sont au programme. On peut en traverser certains et approcher les autres. Ça reste des cages même s’ils assurent que c’est une réserve et pas un zoo. La différence ? Peut-être ces animaux retourneront-ils à la nature… Les seuls qu’on ait vus en liberté étaient des colibris. Ils vrombissaient tout autour de nos têtes. Au moins les animaux avaient l’air en bonne santé.

Nous continuons et allons manger au buffet de l’hôtel.

Nous avançons vers une grande cabane où posent des bœufs tirant un des grands chariots typiques de la région. La cabane est meublée à l’ancienne et on peut y déguster une boisson sucrée et un gâteau typiques.

Nous terminons avec le sentier qui nous fait voir plusieurs cascades magnifiques. Le sentier se termine par la boutique souvenir et un bus nous ramenant à l’entrée de l’hôtel.

Il ne nous reste plus qu’à rentrer. La journée se termine tôt, nous en profiterons pour continuer le boulot.

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