Le Costa Rica en vrac et bilan pratique
Nous passons de l’Amérique du Sud à l’Amérique Centrale. Finis les Incas, bonjour les Mayas. Bon la colonisation ayant également été espagnole, dans l’ensemble la culture retrouvée est de prime abord assez identique. Quelques perles sont à prévoir quand même.
Nature omniprésente. 25% du Costa Rica est classé en réserves naturelles protégées. Imaginez ¼ de votre pays ! Si beaucoup d’animaux se cachent au plus profond de ces jungles, certains acceptent de se montrer à l’homme. Il faut être observateur et patient mais nous sommes généralement récompensés. Attention à vos affaires quand même, les singes et les ratons laveur sont de sacrés farceurs.
Très cher. Il s’agit de la destination la plus chère d’Amérique Centrale. Logements et visites gonflent le budget. Une bonne alternative pour les amateurs de nature est le Nicaragua nous a-t-on dit. Après en une semaine grâce aux tours nous avons pu voir deux parcs majeurs et aurions pu grimper sur un volcan s’il n’avait pas été fermé.
Extrêmement touristique. Même si l’on vient au Costa Rica pour profiter d’une nature préservée, nous ne sommes pas les seuls. Triste à dire mais certains parcs sont plus peuplés que d’autres et il est dur de se retrouver en petit comité. À Manuel Antonio notamment, le sentier est bien balisé et un autre est actuellement en construction. Le mieux est de prendre les visites les plus matinales, quand les animaux se sentent encore un peu chez eux (bon surtout parce qu’il fait moins chaud).
Pura Vida. Sur la côte Atlantique, l’ambiance est plutôt tranquille, à la cool. On vous dira souvent Pura Vida dont l’équivalent le plus proche est Hakuna Matata, dixit notre guide. La population est d’ailleurs plus mate de peau. Ça donne une ambiance jamaïcaine absolument géniale.
Fastfoods. À San José, et a priori dans tout le Costa Rica, une sortie en famille réussie se fait dans les fastfoods. Sans doute la population ne peut pas se permettre un restaurant par mois. Du coup ce sont les grandes enseignes qui se sont multipliées.
La monnaie. Normalement les achats se font en colón, la monnaie costaricaine. Mais en terme touristique, le dollar US prime. Les visites sont en dollars US, les pensions et les souvenirs aussi. Il ne faut pas négliger pour autant le colón. Pour des petits achats, la restauration ou dans les marchés ça reste quand même la base.
La musique. Ils adorent la musique, on en entend partout, dans n’importe quel commerce. La musique à fond les baffles n’est pas trop mon truc mais au Costa Rica c’est une norme générale. D’ailleurs, la musique change peu d’un continent à l’autre. Amérique du Sud ou Centrale, même combat ! Il doit y avoir 5 chansons qui passent en boucle toute la journée.
Bilan pratique
Le Costa Rica est une destination idyllique aux allures de jardin d’Eden. Toutefois, le Paradis a un coût. Pour gagner du temps nous avons enchaîné les tours. Nous nous sommes fait plaisir mais à quel prix ?
Durée du séjour : 8 jours, 7h de décalage horaire, vol depuis Quito via Miami. ESTA obligatoire pour tout passage sur le sol des États-Unis ! Même pour quelques heures. Il y a aussi la partie récupération des bagages pour les réenregistrer qui est sympa. Aucun souci cela dit, ils sont cools à Miami. Pas besoin de visa pour un séjour de moins de 90 jours pour les passeports français au Costa Rica.
Météo : humide et chaud. Il n’est pas rare de voir alterner soleil et pluie en journée. Selon les endroits, le changement est constant et rapide. Il faut donc toujours se tartiner de crème solaire et garder son k-way à portée de main.
(Devant le bateau…)
(… derrière le bateau. Véridique !)
Localement : Rien à signaler. Pas de fête endiablée. Faites simplement attention, selon les moments il n’est pas toujours possible de visiter certains endroits ou de voir certaines choses. Par exemple, la ponte des tortues est soumise à la saisonnalité naturelle. La visite d’un volcan peut être annulée en fonction de l’activité de celui-ci. Votre voyage sera donc façonné par la nature, peu importe les promesses des agences. Il faut accepter les aléas du direct et d’autant plus s’en émerveiller même.
Calcul du budget : La base que nous avions calculée était clairement risquée du moment que nous prenions des visites en agence. J’ignore si nous aurions dépensé autant pour un séjour plus long mais fait main. En attendant, voici les chiffres. Avec une base minimale de 112,75€ par jour pour deux, nous atteignons un budget maximum par personne de 586,3€ pour tout le séjour. Nous arrivons à 1106,77€ pour nous deux pour une bonne semaine. Petite économie de 65,83€ par rapport au budget maximum ! Bon c’est sans compter l’achat des souvenirs, très coûteux… mais quand même !
Hébergement : Les hôtels sont de toute forme et de tout budget. Avec un tour, nous avons été logés dans des bungalows plutôt luxueux (avec les singes pour faire coucou à la fenêtre !). À San José nous étions dans un petit hôtel de bon standing et à Libéria dans une auberge de jeunesse… Plus le lieu est touristique, plus le prix augmente évidemment. Mais les prestations aussi, ne l’oublions pas.
Repas : C’est assez simple généralement. Il faut juste remplacer le maïs de l’Amérique du Sud par les haricots noirs, les frijoles. Les plats sont accompagnés de tortillas de maïs en guise de pain.
Nos suggestions : gallo pinto, frijoles, banane verte caramélisée (maduro)…
Transports : Les navettes !
En ville : Toujours à pieds et pour les grandes distances le taxi.
A travers le pays : Le bus. Il nous a été proposé de louer une voiture mais nous n’étions pas sûrs de faire une réelle économie. Autrement, les tours vous font voyager en navette de partout.
Visiter : Ce qui prime ici sont les merveilles naturelles. La faune et la flore sont omniprésentes. Mais il ne faut pas oublier que des tribus indigènes ont habité le Costa Rica. Il y a des savoirs-faire ancestraux que l’on peut retrouver en musée à San José et d’autres plus actuels dans les manufactures.
Le Costa Rica est une destination magnifique à la nature préservée. Il ne faut pour autant pas oublier la dimension touristique. Vous serez rarement seuls à visiter les lieux. D’un autre côté, ça donne une idée d’où regarder lorsque vous cherchez un animal en pleine jungle. Suivez les regards des autres groupes !