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Mois : septembre 2017

Journal de séjour #93 – Jungle et Bamboo Rafting

Journal de séjour #93 – Jungle et Bamboo Rafting

Le réveil est vraiment difficile pour nous deux, on s’est réveillés à cause d’un coq qui a commencé à chanter à 3h du matin. Je pense très sincèrement que ce coq ne vit pas dans ce pays pour qu’il ait un décalage horaire dans sa tête ! De plus le “lit” était très inconfortable, on avait juste un matelas mais il faut le dire, autant nous mettre par terre que c’était le même effet. L’oreiller aussi était dur, décidément on avait rien pour un bon sommeil réparateur. Du coup on se repose comme on peut et lorsque vient l’heure du réveil, on se prépare rapidement et on prend un bon petit-déjeuner. Bizarrement on a comme un goût de déjà vu…

Après le petit-déjeuner, notre guide toujours aussi vif nous dit qu’on va partir et pendant le trajet j’en profite pour faire connaissance avec un Chilien qui me donne plein de bons plans sur son pays. La suite en Amérique du Sud s’annonce cool. On continue alors notre marche, encore des montées et des descentes que ce soit dans la jungle ou les rizières. On arrive a une cascade et notre guide nous donne 30 minutes, certains se baignent, nous on décide de se poser.

On reprend le chemin, on traverse encore la jungle et cette fois on fait une très grosse montée dans un chemin de terre improvisé. Le chemin est un mélange entre le passage intensif de l’homme donc on sent un chemin qui se dessine sur le sol mais il est aussi créé par la nature. Lorsqu’on fait une montée (ou une descente) c’est très souvent un mélange entre les racines des arbres et la terre qui forment un escalier. Vraiment impressionnant de voir à quel point ça s’harmonise bien dans la jungle.

Le chemin est très long et épuisant, on sent nos pieds frotter dans nos chaussures, on espère ne pas avoir d’ampoules et les descentes sont plus fréquentes et fatigantes. Après plus d’une heure de marche on arrive sur une route. La marche est bien plus facile sur ce terrain. On continue notre chemin et une jeep arrive et s’arrête près de nous. Hooo my Buddha ! Enfin, on saute dans la jeep et direction le restaurant ! Arrivés au restaurant on nous sert des bananes frites (chips sucrées), on mange des nouilles sautées et en dessert de l’ananas, un repas bien mérité ! On se change ensuite, on se met tous en maillot de bain pour le bamboo rafting, autant vous dire on ne sait pas à quoi s’attendre mais on s’y prépare et je n’ai pas pris la Gopro, je préfère jouer la sécurité.

Après manger, on se rend alors au point pour le bamboo rafting. On est tous en maillot de bain et on attend par groupe de 4 l’arrivée du radeau. On voit alors une personne qui navigue sur un engin flottant composé de 8 à 9 bambous attachés côte à côte et mesurant environ 6 à 7 mètres de long. La barque impressionne par son côté rudimentaire mais elle flotte et arrive à supporter des personnes, donc tant qu’elle flotte tout va bien.

N’ayant pas pu prendre de photo sur le moment, voici une image trouvée sur Internet, pour vous illustrer le bamboo rafting

Notre barque arrive, notre groupe s’installe, Delphine devant et moi au fond. (Bon c’est un détail mais vous comprendrez après). Donc le radeau commence sa navigation dans la rivière tantôt calme et tantôt agitée. Cette agitation est souvent liée à des descentes un peu raides mais sans plus. La barque tient le coup et on sent les remous sous chaque bambou. A certains moments, l’eau arrive à cacher la barque mais rien de très effrayant. Notre trajet se fait sur une rivière avec autour des arbres, et parfois on peut voir des hôtels le long de la rivière. Le navigateur conduit la barque avec un long bambou et tel un gondolier il pousse de chaque côté afin de maintenir un trajet agréable. Tout au long du fleuve on peut voir de gros rochers, parfois on les heurte et dans ces cas-là il vaut mieux s’accrocher car même à une faible vitesse le choc peut secouer.

Au cours de notre balade en rafting, le conducteur en manœuvre commence à prendre un virage. Je vois qu’il arrive à esquiver la branche d’un arbre qui barre à moitié le chemin, toutes les personnes de la barque passent mais la courbe du bateau fait que je dois me prendre la branche en pleine poire. Malgré mes appels tout le monde me voit faire un plongeon dans l’eau. J’étais obligé de tomber et j’ai bien fait de m’accrocher vite à la barque car je n’avais pas pied et le courant aurait pu m’emporter. Vu les rochers je suis content d’avoir pris la barque assez vite. Plus de peur que de mal, et au moins je n’aurai pas chaud après cette baignade. J’ai bien fait de pas prendre la Gopro.

Nous croisons des éléphants aussi. Ils se baignent dans la rivière en groupe avec leurs éleveurs. Un éléphanteau est aussi présent et pour qu’il ne se fasse pas emporter il est encadré par deux éléphants adultes et leurs trompes. Des touristes jouent aussi avec eux dans l’eau. Ça a l’air sympa, jusqu’à ce qu’un des éleveurs remarquent notre convoi et demande à son éléphant de nous arroser. Là ça devient plus drôle. Ça l’est moins quand on remarque ensuite des petits ballots verts flotter nonchalamment en suivant le courant. Eh oui, ce sont les crottes des éléphants…

On arrive ensuite à un endroit beaucoup trop dangereux, le conducteur nous dépose à un endroit sur des rochers et nous demande de le rejoindre un peu plus bas. Delphine et moi on se la joue Ice Climber (jeu vidéo) et on s’entraide main dans la main à monter et descendre tous les rochers. On reprend la barque et cette fois-ci Delphine me rejoint à l’arrière. Le couple de Chiliens nous prend en photo et on arrive enfin à destination après 45 minutes de rafting. On se rince un peu puis on prend la route vers notre hôtel.

Arrivés à l’hôtel, on se pose au restaurant on avance le boulot. Puis on retourne à notre chambre, on se met à jour sur GOT (ben ouais il y a Internet on en profite). Le soir, on se prend un bon petit plat thaï et au dodo.

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Journal de séjour #92 – Dans la jungle, terrible jungle

Journal de séjour #92 – Dans la jungle, terrible jungle

Le réveil se fait tranquillement. Nous avons merveilleusement dormi bien que ce soit au sol. Nous en avions besoin en tout cas. Petit-déjeuner classique : œufs, toasts, ananas et thé.

Nous patientons avant le départ. Nous sommes les seuls à avoir réservé pour trois jours. Concrètement nous aurions su que deux jours seulement étaient possibles, nous l’aurions fait. Pas grave, nous avons une belle journée en pleine jungle. Tout le monde part et nous patientons encore. Nous repartons avec le même gars que la veille. Pas très loquace mais on avancera bien. Alors que nous allions partir, il s’est souvenu qu’il faudra nous nourrir à midi. Il repart vite fait en scooter chercher des pâtes instantanées. Il revient enfin et nous partons pour de bon.

Tu sais que tu vas souffrir quand ton guide te donne un bâton de bambou pour la marche, alors que tu n’as rien demandé. Nous traversons des rizières puis la forêt. En haut, en bas, c’est intense. C’est beaucoup de grimpette. Le paysage reste incroyable et la vue sur la vallée depuis le point culminant est superbe. Notre guide nous parle un peu des lieux et des plantes. Il nous montre un trou de tarentule… je l’ai supplié de la laisser tranquille, je ne voulais pas la voir en sortir. Il nous donne des petits fruits ressemblant à des poires niveau goût. On passe un bon moment.

Arrivés au point de midi nous sommes en nage. Nous pouvons voir la sueur goutter par tous les pores de notre peau. Will met sa chemise à sécher au soleil et nous reprenons notre souffle. Après un long moment, notre hôte revient de la cuisine avec une marmite de soupe de nouilles agrémentée de légumes du jardin. Pour le reste, nous ne partons pas de suite alors nous pouvons faire une petite sieste. L’endroit étant une maison à la mode locale, nous trouvons une natte suspendue où s’allonger. Nous sommes surpris par une petite pluie, Will a dû récupérer sa chemise, et par le spectacle de poules essayant de voler. Elles se jettent toutes d’un rebord pour atterrir en contrebas, le tout en battant des ailes comme des forcenées… Quelle autre conclusion voulez-vous que nous ayons ? Elles tentent de voler, c’est certain.

Après la sieste nous repartons, toujours en montée. Un des toutous de la résidence nous suit. Nous voyons des plants de café, de thé, d’avocats… ils ont vraiment tout le nécessaire sur place. Pour le reste, c’est toujours de la jungle et des rizières.

Nous arrivons heureux d’en finir à notre refuge de la nuit. On pense avoir marché pas mal de kilomètres mais sur le GPS nous remarquons avoir tourné à peu près aux mêmes endroits. En fait, c’est vraiment histoire de nous balader qu’ils proposent 3 jours. Nous sommes rejoints par un autre groupe avec qui nous discutons bien. Leur guide a l’air cinglé et après l’avoir côtoyé quelques minutes nous ressortons avec des expressions toutes faites : “Oh my Buddha !” “Never try, never know”… c’est sympa.


Il nous raconte à peu près les mêmes histoires que notre guide la veille. On apprend en plus que les filles célibataires s’habillent en blanc et qu’à partir du mariage elles portent pleins de couleurs, que les anciens des tribus ne parlent pas thaï mais leur langage, que les familles ne sont plus aussi nombreuses qu’avant parce qu’avec l’école un enfant coûte cher…
Il a aussi beaucoup de préjugés en fonction de la nationalité des touristes. Ainsi, les Belges, les Allemands et les Hollandais seraient plus friands des ladyboys que les autres habitants de l’Europe. D’ailleurs, il a un truc avec les ladyboys. Il en existerait trois types : les musclés, des sortes de bodybuildeurs efféminés avec une grosse voix, les normaux, des messieurs aux longs cheveux et voix haut-perchée, les réels dont la banane est coupée… Apparemment c’est dû à son histoire personnelle cette fixette sur les ladyboys. Nous apprendrons plus tard que quand il a eu une petite amie (qui allait donc être sa femme), il a eu aussi une amourette avec un ladyboy. Sa petite amie lui a laissé le choix entre elle et lui. Le seul désavantage du ladyboy a été qu’il ne pourrait pas porter d’enfant évidemment. Notre guide s’est donc marié, a deux enfants et a réitéré l’aventure avec un ladyboy un soir qu’il était bourré… ça a l’air douloureux vu sa tête.
Le repas se fait dans une bonne ambiance, les plats diffèrent d’hier heureusement (on aime la variété). Nous finissons avec un whisky fait maison. Pas mal, peu de goût mais il fait son petit effet. Nous partons ensuite nous coucher. C’est un bungalow familial, chaque petit groupe a sa moustiquaire.

Journal de séjour #91 – Welcome to the jungle !

Journal de séjour #91 – Welcome to the jungle !

On se réveille motivés à 6h30, on fait vite nos affaires et on prend notre petit-déjeuner au restaurant de l’hôtel.

Bon le bus ne part qu’à 9h mais on doit faire le check-out vers 7h30 et prendre le temps de déposer nos affaires dans la consigne. Vers 8h30 après avoir tout préparé et fait le check-out, on s’installe au restaurant en attendant le bus. Les autres membres du groupe nous rejoignent petit à petit et le guide ne tarde pas à pointer son nez. Puis lorsque tout le monde est près on nous demande de venir prendre le véhicule, et là on se retrouve devant une grande jeep. On grimpe tous dedans et on part direction la jungle ! Un petit arrêt pour récupérer deux autres personnes puis on se lance dans notre expédition !

Après une bonne demie-heure de route, la jeep effectue un petit arrêt dans un marché pour effectuer quelques achats avant d’aller à la jungle. J’en profite pour prendre un bâton de canne à sucre ! Alors pour la petite info, quand je suis allé en Inde il y a très très longtemps, je me souviens avoir grignoté ces petits bâtons et je voulais absolument que Delphine connaisse ça. Donc j’en prend un, mais j’aurais dû me fier à l’état du bâton. En le mâchouillant je me rends compte qu’il n’a pas beaucoup de sucre… Dommage, dès que j’en trouve un autre je retenterais ma chance.

On repart et on commence enfin notre excursion ! Nous empruntons un chemin de terre puis on commence à voir passer dans notre paysage des éléphants ! Après environ 15 minutes de route on s’arrête près d’un endroit où il y a 3 éléphants. Notre guide s’approche vers nous et nous demande qui souhaite monter à dos d’éléphant ? Personne ne veut sauf une, je pense que les avis sont partagés, nous ça ne nous donne pas vraiment envie. On descend de la jeep puis on commence à les prendre en photos. C’est triste à dire, mais ils ont l’air triste ces éléphants. Raison de plus de pas vouloir monter dessus. Mais on doit attendre que la fille finisse son tour pour repartir. Pour passer le temps on achète un sachet de canne à sucre et on va les donner à un éléphanteau ! Il est trop mignon et il est plus grand que nous et il a juste 3 mois ^^ C’est du beau bébé à cet âge !

Lorsque la fille revient, on repart en jeep et cette dernière nous dépose à un endroit où un autre guide nous attend. Il nous prend en charge et on commence à le suivre dans la jungle. Commence alors un ballet où chacun se suit en file indienne et on passe plusieurs obstacles, des descentes et des montées (un classique), marcher sur les rizières en terrasse ou suivre un petit cours d’eau mais en n’ayant qu’un petit chemin de terre ne dépassant pas les 20 cm de largeur (ça se corse un peu). Puis on commence à faire des pirouettes afin d’éviter de tomber en sautant par-dessus un cours d’eau, d’éviter de glisser sur des rochers pleins de mousse ou encore d’escalader un rocher qui bloque le chemin. On remarque alors que l’esprit de groupe s’installe très rapidement, celui qui a réussi à passer va aider celui qui est derrière lui et ainsi de suite. Pour faire connaissance quoi de mieux que de pouvoir s’entraider à passer des obstacles.

On s’arrête près d’un cours d’eau, l’endroit idéal pour manger notre repas sur une feuille de bananier. On profite aussi de ce moment pour se reposer et on reprend ensuite notre marche. Très sincèrement la marche nous a tous épuisés, ma chemise absorbe toute la transpiration et j’en suis même arrivé à un point où j’ai littéralement mouillé la chemise. C’est incroyable comme la chaleur et l’effort ne font vraiment pas bon ménage et de plus la marche est souvent soutenue. On n’a qu’une envie, c’est de se reposer. On arrive enfin à la chute d’eau, on nous laisse alors 2h. Ça nous laisse le temps de faire trempette, idem pour des motos…

   

Après cette pause relaxante, on reprend la route, on ne fait que des montées, on en peut plus de ces montées, on passe devant des éléphants, on en profite pour les caresser !

On reprend notre route, encore des montées. On passe devant une petite école construite par des associations et le guide en profite pour montrer aux filles comment faire des bulles avec des feuilles, oui oui faire des bulles avec les feuilles.

Puis après une bonne heure de marche on arrive enfin à notre auberge. C’est beau comme tout et la vue est juste magnifique. Notre guide nous montre notre chambre, bon on la partage avec deux autres personnes et ça se traduit par un matelas au sol avec une moustiquaire. On a fait plus rude que ça.

On en profite pour prendre une bonne douche, faire une machine (à la locale) et on passe notre temps à échanger avec nos camarades de groupe. Le soir on nous sert un bon repas avec du riz et du poulet à la sauce curry. Enfin bon, un bon repas comme à la maison ! Notre guide nous rejoint dans la soirée pour nous expliquer les traditions locales et nous pousse quelques chansonnettes.

Concernant les traditions locales elles concernent surtout la relation de couple. Il faut savoir que dans la région une femme doit se marier avant qu’elle ait plus de 20 ans sinon elle est considérée comme une vieille fille, de même pour un garçon qui dépasse les 30 ans. Les filles n’attendent que ça, de se marier, car sinon elles ne peuvent plus fonder leur famille. Dans la tradition, c’est la fille qui fait sa demande à l’homme et c’est elle qui paye la cérémonie. Le couple ne doit pas vivre ensemble tant qu’ils ne sont pas mariés ! Il est déconseillé de se marier entre personnes du même village (un peu comme si on se mariait avec quelqu’un de la famille), du coup ça se fait entre différents villages. Lorsqu’un couple se marie, c’est pour la vie, plus possible de faire marche arrière et le mari doit aller vivre avec la famille de la mariée. Pour finir, il est interdit d’avoir plusieurs femmes mais une seule tribu l’autorise. Mais si l’homme prend une seconde femme c’est lui qui doit payer le mariage et avoir les sous pour subvenir à ses besoins. (Autant garder une seule femme, c’est suffisant non ?)

On passe une très bonne soirée avec notre guide et les autres membre du groupe, mais la fatigue prend le dessus. On se couche très tôt dans notre petit matelas et on s’endort comme des gros bébés.

Journal de séjour #90 – Arrivée à Chiang Mai

Journal de séjour #90 – Arrivée à Chiang Mai

Réveil aux aurores pour un départ en bus à Chiang Mai. 6-7h de route quand même. Notre hôte nous emmène en voiture jusqu’à la gare routière et prend les billets pour nous. Nous patientons un peu et embarquons pour un départ à 7h.

Ben c’est un bus et de la route donc rien de très passionnant. Quoique les paysages sont beaux. Nous sommes juste heureux d’arriver. Théoriquement quelqu’un devait venir nous chercher mais l’hôtel n’a pas dû être prévenu. Nous sommes obligés de prendre le premier tuck-tuck venu. Apparemment c’est toute une entreprise au nom de “bus rouges”. Donc les prix sont non-négociables, ils ont une vraie grille tarifaire. Tant pis, on a faim et on veut rentrer.


Notre chauffeur se trompe d’hôtel en premier lieu, ça nous rallonge un peu la route mais on peut voir le centre-ville comme ça. C’est assez moderne et on ne compte plus les fast-food. Nous prendrons sans doute le temps de visiter par la suite. Enfin nous arrivons à l’hôtel. La résidence a l’air sympa, il y a un restaurant et une piscine. C’est moins classe qu’à Siem Riep cela dit mais ça rend bien. Nous prenons notre chambre, on nous dit qu’il y a une cession d’information concernant notre trekking un peu plus tard. J’avais vu des commentaires peu reluisants sur cette adresse et c’est vrai qu’un coup de peinture et de nouveaux meubles ne seraient pas du luxe. Mais ça reste correct pour l’usage qu’on va en faire : dormir.

Enfin nous sommes autorisés à aller manger. Il est quand même 15h. Le restaurant propose des plats sympas à des prix corrects, ça nous va. La serveuse met du temps à nous remarquer. Elle est prise par sa partie de CandyCrush en même temps. Mais nous arrivons à nous faire servir.

Il nous reste une heure avant le point d’information, Will décide de faire une sieste et j’avance le boulot. Nous sortons pour le rassemblement. Nous serons une dizaine à partir dans la jungle. Notre guide nous explique le programme et ce qu’il faut emmener avec nous. Une fois tout cela vu, nous essayons de glaner quelques informations pour la suite du voyage. Ça nous fait un rappel de l’agence touristique aussi nous prenons toutes les informations avec nous pour comparer sur Internet avant d’acheter. Du coup, nous pensions passer une journée à Chiang Rai, on nous propose un tour pour ça, définitivement trop cher. Nous le ferons par nos propres moyens. En revanche pour les transports dans le sud, ça reste convenable. La commission qu’il se prend est conséquente mais pas énorme et surtout on arrive sur la période de fête de fullmoon et ensuite des vacances du pays pour le jour de la reine. Autant réserver de suite, nous avons vu que ça ne posait pas de problèmes. En ne prenant que les transports nous pouvons faire ce que nous voulons avec les logements, c’est un bon ratio. Dernière étape de la journée, les courses habituelles pour le lendemain. Comme nous avons mangé tard, un smoothie banane pour le dîner suffira.

Journal de séjour #89 – La vieille ville de Sukhothai

Journal de séjour #89 – La vieille ville de Sukhothai

Après une petite grasse matinée nous nous préparons pour visiter la vieille ville de Sukhothaï, une autre ancienne capitale de la Thaïlande. Nous prenons le petit-déjeuner à l’auberge.

Des bus font la liaison avec la vieille ville qui est quand même à 14 km de la nouvelle. Nous attendons le long de la route principale et rapidement un bus apparaît. En fait de bus ou de navette, il s’agit plutôt d’un tuck-tuck géant. Nous grimpons à l’arrière et nous laissons emporter.

La première chose que l’on vous montre en descendant du bus, c’est la location de vélos à la journée. À 30 bahts la journée, ça serait dommage de ne pas en profiter. Surtout que le temps est au beau fixe. Nous enfourchons nos montures et nous dirigeons vers le guichet d’entrée juste en face. Bon on a droit à un supplément de 10 bahts pour les vélos. Nous aurions préféré être mis au courant, après c’est vraiment histoire de taxer vue la somme.

Enfin, nous pouvons accéder à la beauté des temples de Sukhothaï. La ville a été la première capitale du pays, en 1238, après que le Siam proclame son indépendance vis-à-vis du Cambodge. Elle cédera la place ensuite à Ayutthaya. Dans l’enceinte, on peut trouver 5 sites à visiter. Le plus grandiose et au centre de tout est le Wat Mahathat. On peut y voir un certains nombres de stupas et de Bouddhas bien conservés. Nous pouvons imaginer toute l’importance et la beauté du lieu à l’époque.


Les temples suivants sont de moins grande envergure mais restent aussi charmants. L’un d’entre eux a la particularité d’être encore dans la veine artistique de l’hindouisme. Il a sans doute été remanié ensuite pour devenir un temple bouddhiste.

Les suivants sont plutôt un ensemble simple stupa + Bouddha.

Avant de repartir, on s’arrête près d’un mémorial. Devant, une dame propose d’acheter des sachets remplis d’animaux vivants (poissons, grenouilles ou encore tortues) pour environ 100 baths. Quel intérêt ? A priori ça porterait chance de libérer ces animaux dans un lac. Nous ne croyons pas trop à ça, surtout que ces pauvres bêtes sont relâchées pour sans doute être recapturées par la suite… Mais nous voyons que certains locaux exercent ce rituel. Ils se rendent alors au bord du lac qui est tout juste à côté et récitent une prière avant de relâcher ces animaux pour une liberté provisoire.

Cependant on prend du plaisir à faire sonner une cloche (ça ne fait de mal à personne), la cloche apporte bonheur et sérénité, on ne va pas s’en priver ?

La balade à travers le parc à vélo est très agréable. Nous profitons du soleil. Pour le repas, nous nous calons dans un boui-boui à côté du loueur de vélo.

Avant de repartir à la nouvelle ville nous décidons de nous éloigner un peu du parc principal. En effet, le site est beaucoup plus vaste que ça. La partie « temples » terminée, nous pouvons nous rendre aux vestiges de l’ancienne ville. Là encore il faut payer pour entrer à l’intérieur. Nous en ferons juste le tour des douves à vélo et nous voyons au loin une grande bâtisse, ancien temple ou ancien palais… Nous pouvons encore profiter de quelques temples en bord de route.

Il est temps de repartir. Nous rendons nos vélos et reprenons le bus. En approchant de la ville, le chauffeur nous demande où il doit nous déposer : à gauche nous partons vers la gare routière, à droite vers la nouvelle ville. Will ne reconnaît pas la route et demande à gauche. Je redemande au chauffeur les directions et nous reconnaissons nous être trompés, nous voulions aller au centre-ville. Heureusement notre chauffeur a pu tourner rapidement.
De retour en ville, nous faisons quelques courses avant de repartir vers l’hôtel. Nous y croisons trois Français que nous avons déjà vus à Ayutthaya. En discutant nous comprenons qu’ils ont eu la même arnaque à l’agence touristique. Nous rions de notre mésaventure commune et nous papotons un moment. Le temps tourne un peu à l’orage, ce qui n’est pas pour me rassurer. D’autant qu’il faudra bientôt nous rendre au marché nocturne pour grignoter. Le temps a l’air de tenir, nous tentons une sortie. Rien à signaler, nous croisons à nouveau les Français qui nous font goûter quelques-uns de leurs insectes tout juste achetés. Puis nous nous séparons pour manger dans un énième boui-boui. Nous traversons un pont pour y aller et la rivière en-dessous est en crue. Elle déborde sur les côtés du pont qui n’est renforcé que par des sacs de sable.
Nous ne nous attardons pas trop, la pluie commence à tomber. Le temps de prendre quelques desserts et nous sommes de retour à notre bungalow.

Journal de séjour #88 – Direction Sukhothai !

Journal de séjour #88 – Direction Sukhothai !

Aujourd’hui tout le monde voulait qu’on se réveille, car après le réveil programmé à 6h15, un gecko à notre fenêtre commence à imiter le coq au lever du jour, suivi par les chants des oiseaux et pour finir les chiens qui aboient. Donc après cette symphonie animalière on se lève et on se prépare rapidement, car notre départ est prévu pour 8h. On se prend un petit café vers 7h, puis vers 7h45 on descend et on patiente pour la navette. Je vais voir la responsable pour lui demander les tickets de bus pour Sukhothai et elle me dit que le bus vient à 8h30 et lorsqu’il sera là elle nous passera les tickets. Bon ben on patiente tranquillement en terrasse.

Vers 8h10, un tuck-tuck vient nous chercher, une dame qui travaille à l’auberge nous accompagne pour les billets ainsi que deux autres filles.

Arrivés à la station de bus on patiente et on reçoit nos tickets. Le temps passe et après une petite investigation on apprendra que le bus nous prendra à 9h30. On a hâte de grimper dans ce bus !

Vers 9h45 le bus se décide enfin à montrer le bout de son capot. On est nombreux à partir pour cette ville. On grimpe et on s’installe, a priori on table sur 5 voir 6h de route (d’après le GPS).

Sur la route, on en profite pour se regarder une série et on se repose un peu. Vers 13h le bus s’arrête à un endroit pour manger, on en profite pour se faire un brin de toilette et on se prend un petit plat pour deux. De quoi tenir l’estomac.

On repart assez vite. Le trajet met un peu de temps mais on arrive enfin à destination vers 16h30. On remarque de drôles d’interdictions, sans doute trop d’abus.

Puis on décide d’aller à pied à l’auberge. Sur le GPS 15 minutes, on est un peu loin mais on le tente malgré les prix tentants des tuck-tuck. Ça nous permet aussi de visiter la ville. On arrive enfin dans le quartier de notre logement, c’est bien indiqué et tranquille. On suit les panneaux jaunes et on arrive enfin au bungalow. À l’accueil tout se passe bien et on accède à notre bungalow.

C’est pas mal, il y a tout le confort, que demande le peuple. On prend le temps de se reposer avant que la nuit tombe, on sait que la ville dispose d’un marché nocturne et on aimerait le voir. Vers 18h on sort de notre tanière, on sent qu’il va peut-être pleuvoir, du coup on en profite pour prendre un parapluie mis à disposition par notre hébergeur. (Ça c’est cool !) On prend la direction du marché, on croise une petite fille qui nous fait un grand “Hello” elle vient même nous serrer la main. Trop mimi choupinette ! Enfin bon on arrive sur la route principale où se trouve le marché et bizarrement on trouve qu’il n’y a pas grand-chose. Il y a effectivement des stands mais ça n’est pas une rue dédiée au marché. On tombe de haut mais on fait quand même le tour, je me prends des brochettes de poulet. On trouve un stand d’insectes, on goûte alors les vers à soie (ça a un goût de pois chiche), puis on finit notre tour par un petit gâteau blanc (pas trop compris la composition, sans doute une meringue mais le goût n’est pas le même) et on se prend une petit crêpe locale à la confiture d’ananas.

On rentre tranquillement à notre hôtel, demain une belle journée de visite s’annonce

Journal de séjour #87 – Ayutthaya, ancienne capitale

Journal de séjour #87 – Ayutthaya, ancienne capitale

Réveil en douceur par le cri d’un lézard. Oui ça crie un lézard. En fait c’est proche d’un petit cri d’oiseau, c’est assez mignon. Celui-là doit être planqué au niveau de la fenêtre, on l’entend vraiment bien. Bref, nous prenons le temps de nous réveiller et de nous préparer. Pour des raisons d’économies, le petit-déjeuner se fera à la supérette.

Nous remontons l’avenue jusqu’au parc en centre-ville. C’est là que nous verrons les vestiges de l’ancienne capitale. Construite en 1350, la ville a été détruite par l’armée birmane en 1737. Les temples sont aujourd’hui en ruines. La plupart sont des tombes dédiées aux anciens rois. Ils sont construits à différents points et périodes. Nous commencerons par le plus imposant : Wat Mahathat.

(Le corps du Bouddha s’est désintégré, le visage est tombé au sol et un arbre a poussé juste au-dessous.)

Sur la route il nous arrive de croiser des éléphants. Les touristes peuvent les monter le temps d’une balade autour des temples. De temps en temps, nous entendons un barrissement qui me semble plus de protestation qu’autre chose. Nous ne sommes pas sûrs qu’ils soient bien traités. D’autant que des chaînes dépassent de leurs cous. Ça nous saoule de voir ça. Je n’ai rien contre la monte mais il faut espérer qu’au moins les animaux soient bien traités. Le tourisme et ses abus donc…

Parmi les temples que nous voyons, nous nous approchons de Wat Ram et Wat Si Sanphet (trois stupas côte à côte).

Nous continuons à déambuler, passant d’un temple à l’autre. La balade est agréable malgré la pluie fine qui tombe de temps en temps. Alors que nous cherchons les vestiges de l’ancien palais royal, la pluie tombe pour de bon. Nous mettons du temps à trouver la sortie et nous nous mettons en quête d’un boui-boui pour le repas. L’ancien palais ? Il n’en reste plus que la base de la salle du trône et un panneau avec une image de reconstitution. Peu intéressant donc. Nous approchons du dernier temple à visiter quand nous trouvons enfin où nous rassasier. L’endroit ne paie pas de mine mais nous sommes à l’abri et le plat est chaud et bon.

Nous repartons vers notre dernière visite, Wat Ratchaburana, qui a pour particularité d’être visitable. C’est-à-dire que nous n’en ferons pas que le tour, nous pouvons monter à l’intérieur. Pas grand chose à voir, après tout c’est une sépulture, mais il y a des restes de fresques intéressants.

Nous avons vu l’essentiel des visites possibles. Encore que le musée doit être intéressant, on y retrouve les artefacts entreposés dans les tombes royales. Pour autant, nous rentrons nous sécher et travailler un peu.
À 18h nous partons une nouvelle fois au marché. Il y a moins de monde qu’hier, la pluie n’a pas cessée. Nous profitons de goûter les quelques friandises que nous n’avions pas prises la veille. On se régale toujours autant. Un dernier passage à la supérette pour prendre des vivres pour le voyage et nous rentrons finir la soirée à l’auberge.

Journal de séjour #86 – Marché nocturne de Ayutthaya

Journal de séjour #86 – Marché nocturne de Ayutthaya

Nous nous préparons rapidement pour le départ. On doit venir nous chercher à 8h30. Nous avons acheté notre petit-déjeuner à la supérette la veille. Nous prenons notre café et nous patientons. Peu après 8h un taxi demande les clients pour Ayutthaya avec une pancarte au nom de Will. Nous préférons quand ils sont en avance. Le taxi nous dépose à la gare. Le chauffeur nous donne nos billets en nous expliquant où aller, quelle voie, quel train et à quelle heure. Jusqu’ici tout nous semble en règle. Par contre ils ont tous cette manie de nous souhaiter bonne chance en même temps qu’au revoir. Dans d’autres circonstances je n’aurais pas fait attention mais là c’est limite inquiétant.

La gare nous facilite la vie niveau repérage. Devant chaque voie il y a un récapitulatif du train, de la destination, des horaires. Sur les tickets aussi tout est indiqué, on ne peut pas se perdre. Le prix aussi est indiqué soit dit en passant. Si c’est le cas partout, nous pourrons faire le différentiel de combien nous nous sommes fait avoir. Depuis hier nous sommes très cyniques.

Nous sommes en 3e classe. Le bas de l’échelle. D’un autre côté, nous ne voyons pas d’autres classes disponibles quand le train arrive. En fait, il y a juste des bancs en bois et des ventilateurs. Le strict minimum mais on n’en demande pas plus. Ayutthaya est à 80km de Bangkok. Nous pensons y être en une heure mais le billet nous annonce deux heures de trajet. Ça promet d’être une balade agréable malgré les nuages.

Ben la SNCF est peut-être Thaïe… Nous sommes partis avec 40 minutes de retard. Pour le reste le voyage se passe sans accroc. Beaucoup de personnes montent au fur et à mesure des gares. Ce sont toutes des petites gares de campagne, du genre un quai et un bâtiment. Le bruit empêche de dormir mais on profite de l’air qui s’engouffre par les fenêtres, toutes ouvertes. Or donc, deux heures plus tard nous arrivons à Ayutthaya.

Jolie petite gare, nous prenons nos sacs et avançons vers la maison d’hôtes. L’agence nous avait dit que ça se faisait à pieds. Sur le papier oui, c’est un peu plus compliqué en vrai. Ce sont 2km, avec les gros sacs, sous une petite pluie malicieuse (un coup je tombe, un coup je m’arrête), avec un grand pont à traverser et à l’heure du repas. Réellement oui, ça se fait mais on a faim. Nous voyons un restaurant en cours de route, après le pont, nous y faisons une pause.

L’auberge est sympa et la tenancière est une vieille dame adorable (elle sait dire “je t’aime beaucoup”). La chambre est superbe, nous sommes bien installés. Nous laissons passer la chaleur de l’après-midi et sortons vers 17h pour aller au marché de nuit.

Nous en prenons pleins les yeux et nos papilles frémissent de désir. Au menu ce soir, après une soupe de nouille, un jus de canne et un pilon de poulet frit, une gaufre à la banane, des crêpes de coco au maïs, des espèces de haricots confits et des gâteaux secs de riz. On a eu les yeux plus gros que le ventre, ça va nous tenir toute la nuit et plus. Petit crochet à la supérette pour l’eau et nous rentrons nous reposer.

 

Journal de séjour #85 – Agence touristique ou arnaques ?

Journal de séjour #85 – Agence touristique ou arnaques ?

Nous n’avons rien fait de spécial aujourd’hui hormis travailler un peu. C’est l’occasion pour nous de vous faire un petit laïus sur les arnaques que l’on peut dénicher à Bangkok. Concrètement, ne faites confiance à personne. C’est malheureux à dire mais nous nous sommes fait avoir et nous espérons qu’il n’y aura aucune autre répercussion pour la suite.


Dès notre premier jour de visite un monsieur super gentil nous a donné des conseils sur les tuck-tuck et nous a recommandé une agence de voyage. Et nous voilà les beaux dindons de la farce. Le chauffeur de tuck-tuck très gentil attendait sans doute au coin qu’on se fasse alpaguer par le type. D’ailleurs le fait qu’il nous amène quelque part que nous n’avions pas demandé par la suite aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Mais comme nous n’avions pas d’obligation d’achat, ça nous a rassurés. Enfin le must reste l’agence. Au début nous sommes réticents, mais la dame semble fair-play. Des avis placardés sur le bureau laissent penser que c’est un endroit sûr. Après calcul, d’ailleurs, nous restions dans nos frais sur la partie que nous avons réservée.


Will a vu aujourd’hui des commentaires sur le net expliquant que c’est bel et bien une arnaque. Non seulement notre vendeuse va se faire une belle commission sur notre dos mais en plus nous aurions payé moins cher en faisant notre voyage par nous-mêmes. Espérons que ça s’arrête à ça. Nous verrons par la suite.
Ça nous rappelle deux autres cas similaires. Une dame nous avait gentiment renseignée sur une curiosité locale avant de nous dire “n’allez pas visiter le musée, il y a un marché flottant pas loin, c’est plus sympa…”. Un type nous avait aussi dit qu’il y avait un marché du dimanche mieux que le centre commercial où nous souhaitions manger (ça existe vraiment et c’est super loin). Nous avons décliné pour les deux heureusement. Ça monte quand même à une tentative d’arnaque par jour, dont une qui a réussi. Bravo Bangkok !


Nous avons rendez-vous avec la dame de l’agence cet après-midi pour prendre nos billets de bus et tout. On va tenter de se faire rembourser au moins le trek dans la jungle… Nous partons à pieds vers l’agence qui n’est pas loin au final. S’il a fait beau toute la journée, nous sortons quand de gros nuages commencent à obscurcir le ciel. Nous nous dépêchons mais la pluie tombe au milieu du trajet. C’est une belle averse, heureusement sans orage.
Nous arrivons à l’agence un peu trempés. Nous ne voyons pas notre hôtesse. Nous expliquons que nous étions venus une première fois et que nous venons récupérer les tickets de réservation. Une dame retrouve notre enveloppe et nous montre chaque ticket et leur utilisation. C’est plutôt correct mais on la sent expéditive. Au cas où on demande à annuler le trekking. Bien évidemment ce n’est pas possible, ça a déjà été réglé etc. Bon nous n’insistons pas, nous nous ferons une idée de l’ampleur de l’arnaque sur place.
Avec les tickets nous avons les plaquettes de présentation des hôtels. Un petit tour sur Internet nous apprend que ce sont des petites enseignes correctes. Sauf la dernière qui a l’air un peu médiocre… comme dit plus tôt nous nous forgerons notre propre opinion. Un peu plus rassurés sur le genre des hôtels, nous prenons le temps de nous sécher. L’averse au retour nous a complètement douchés. Nous terminerons avec notre repas dans la cantine habituelle à côté de l’hôtel.

Journal de séjour #84 – Le Bangkok économique

Journal de séjour #84 – Le Bangkok économique

Une nouvelle partie de la ville est à découvrir. Cette fois-ci nous nous dirigerons vers le centre-ville économique de Bangkok. Pour le petit-déjeuner nous faisons plus simple : céréales et brioches de la supérette et café de l’hôtel. C’est parfait et tellement moins onéreux.


Nous traînons un peu et à 10h nous nous mettons en quête d’un tuck-tuck. Notre premier arrêt est un centre de la croix-rouge spécialisé dans la fabrication de sérum contre le venin des serpents. Une représentation est prévue pour 11h. Le premier chauffeur que nous croisons n’accepte pas notre prix et repart. Le second est d’accord et nous prenons la route. Sauf que je vois bien qu’on ne va pas dans la bonne direction. Nous lui laissons une dernière chance de rattraper la bonne route (après tout, il a peut-être une bonne raison de passer par là). Mais il continue sur la mauvaise voie. Nous le faisons s’arrêter et lui remontrons la carte. Effectivement, il n’avait pas du tout compris et il nous redonne un prix (le double). Nous lui disons que non, il était d’accord pour 100 bahts et que ce n’est pas de notre faute s’il s’est planté. Avec un peu de mauvaise foi, il demande 150 bahts. On sent qu’il va nous laisser en plein milieu de la route donc nous acceptons. Il va foncer pour rattraper son retard, ça secoue un peu. Nous arrivons suffisamment à l’avance pour voir les reptiles.

Les frais d’entrée sont corrects (200 bahts) et le spectacle est dans 20 minutes. Comme c’est le week-end, c’est une présentation de diverses espèces plus ou moins venimeuses qui nous attend. En semaine c’est à 14h30 et à 11h on trouve une démonstration d’extraction du venin. Nous prenons place dans les gradins qui sont déjà bien remplis. Il s’agit d’une petite cours extérieure cernée de deux ensembles de gradins et au centre un vivarium a été installé. Du monde continue d’arriver et la sécurité est obligée d’ouvrir les gradins d’en-face.

Enfin cela commence, les explications se font en thaï et en anglais alternés. Il s’avère que ces charmants reptiles pullulent dans le pays. Sur les 100 espèces présentes sur le territoire, 61 sont venimeuses. Pour chaque serpent, on va nous expliquer l’effet du venin (s’il y en a), la dangerosité et s’ils sont répandus ou non.
Nous commençons avec des cobras, superbes mais pas taquins. Ils enchaînent entre les crotales, les vipères et finissent avec un superbe boa jaune qui va atterrir sur les épaules des plus courageux. Will qui n’aime pas trop ces bêtes-là prendra aussi son courage à deux mains.

La démonstration terminée, nous pouvons prendre le temps de flâner dans le musée dédié aux mœurs des serpents et dans le vivarium. C’est une visite très intéressante et bien présentée.

Suite à ça, nous prenons un peu de jus de coco à la sauvette et remontons vers le centre-ville.

Nous remontons une rue bordée d’instituts médicaux et de centres de recherche avant de tomber sur le premier signe d’un quartier commerçant : un gigantesque centre commercial. On sent que le standing est élevé (marques de luxe) mais nous repérons à l’étage du dessous le paradis des affamés. Pleins de stands et de restaurants s’enchaînent pour le plaisir des yeux et des papilles. Pour la majorité, ce sont des enseignes japonaises qui sont présentes. Nous essayons de trouver des petites nouveautés pas trop chères mais ça ne va pas être simple.


Nous commençons avec des frites dont le goût est déterminé par une poudre qui va recouvrir les pommes de terre. Pour nous ce sera cheddar et c’est un délice.


Nous continuons avec McDonald’s (ça faisait longtemps) où nous voulons tester les pies bolognaise et maïs. Ils n’avaient plus que la seconde. Ça sera déjà ça. On récupère une barquette de frites au passage, il nous reste de la poudre de cheddar.

Enfin, nous trouvons une espèce de boulangerie. Will prend une ficelle au fromage (et probablement aux algues vu le goût) et un donut au thé vert.

Nous tentons de sortir de cet endroit mais ça n’est pas simple. Pas de sortie où nous le souhaitions, ça sera donc à l’autre bout du magasin. Qu’à cela ne tienne nous trouvons notre route et continuons de déambuler entre les grattes-ciel. Nous retrouvons une ambiance proche des villes chinoises et coréennes. Ça nous fait tout drôle. Nous remontons l’avenue pour aller jusqu’à une tour connue pour proposer un point de vue sur la ville. Ce faisant nous passons à côté du marché indien. Ça n’a plus rien à voir avec le centre commercial.

Arrivés à la tour, on nous annonce le joli tarif de 350 bahts par personne. Juste pour monter un ascenseur et voir la ville ? Non merci. Nous repartons et décidons de rentrer tranquillement à pieds. Nous retraversons le marché indien.

Puis en longeant une nouvelle avenue nous voyons un centre commercial dédié à l’électronique et les nouvelles technologies. À l’étage nous pouvons même apercevoir un coin rétrogaming. Ni une ni deux nous y faisons un tour. Outre un bar geek, nous voyons une boutique de mangas d’occasion et une autre d’anciens jeux plus ou moins officiels.

La visite est sympa, nous prenons une dernière boisson avant de repartir. Quelques kilomètres nous séparent de l’hôtel. Avec la chaleur, la fatigue se met de la partie, nous finirons les deux derniers kilomètres en tuck-tuck.


Nous nous reposons avant d’aller manger. Depuis notre arrivée nous voyons un restaurant avec une file d’attente monstrueuse chaque fois que nous passons devant. Nous partons un peu plus tôt (18h30) pour essayer d’y aller avant la foule. La file est déjà de belle taille. Cela nous laissera le temps d’avoir faim.

La spécialité de ce restaurant est le pad thaï, le plat à goûter en Thaïlande. Nous avons la chance de tomber sur un spécialiste du genre. La file avance assez vite et nous pouvons apprécier le spectacle des cuistots enchaînant les mouvements à l’extérieur du restaurant. Meilleur qu’une vitrine et spectaculaire tant par la vitesse que l’efficacité et l’adresse des marmitons. Nous rentrons dans le restaurant juste quand la pluie se met à tomber. Beau timing. Nous passons commande et nos plats arrivent. C’est un régal, à tomber par terre, ça valait la peine d’attendre.

Nous sortons repus et courons jusqu’à l’hôtel… juste à côté. Hu hu même pas mouillés !