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Catégorie : Viêt Nam

Article du voyage en Viêt Nam

Journal de séjour #46 – Le temple de la littérature à Hanoï

Journal de séjour #46 – Le temple de la littérature à Hanoï

Ça pique un peu ce matin, aussi nous profitons de notre petit-déjeuner. Nous tardons même au point que ce sont les femmes de ménage qui nous mettent à la porte. Nous partons dans les rues de la vieille ville afin d’arriver au temple de la littérature. Il s’agit de la première université de Hanoï. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre mais avec un nom pareil je me sens appelée par le lieu. En attendant nous devons survivre à la circulation et à la chaleur.


Après une petite demie-heure de marche nous arrivons sur place. Nous nous acquittons des frais d’entrée et avançons à travers la grande porte. Un jardin nous attend derrière avec de splendides arbres probablement millénaires. Les cours débutèrent en 1076 sous la dynastie des Ly. L’apprentissage se faisait autour de commentaires de textes classiques et des compositions littéraires (d’où le nom du temple). Les études duraient de 3 à 7 ans et après autant d’effort les étudiants pouvaient passer le concours national (base d’enseignement chinois). Les lauréats pouvaient passer un concours supérieur royal afin d’être classés.


L’université s’étend sur 54331m² et comporte cinq parties. Nous continuons sur une place en rénovation. Mais nous pouvons apercevoir quelques-unes des stèles des docteurs, il y en a 82 au total dans l’université. Il s’agit de stèles honorifiques pour les étudiants qui ont réussi leur doctorat. Cela devait encourager les étudiants plus jeunes à se surpasser pour avoir la leur. Chacune est posée sur une statue de tortue, symbole de longévité. Cette tradition s’est imposée depuis 1484 jusqu’en 1779. Un tableau d’honneur qui en jette !


S’ensuit une cour de petites boutiques souvenir qui encadrent un temple confucéen. Le confucianisme est à la base de la société féodale. Les principes majeurs sont le perfectionnement de soi, la direction de la famille, l’équité du gouvernement et le maintien de la paix. Les textes étudiés sont tous des classiques confucéens. Nous pouvons admirer les statues et la décoration. Nous retrouvons des plateaux d’offrandes amusants. Outre les fruits, il y a des gâteaux et des sodas. Probablement sont-ce des denrées peu chères et faciles à offrir.

Enfin, un ensemble de bâtiments à l’arrière rend hommage à quelques-uns des plus illustres diplômés dont trois princes.


L’édifice est très intéressant à voir. Il s’agit d’une belle visite que nous recommandons. Ça n’est pas très long mais ça vaut le détour.
Nous retrouvons Anh pour aller manger. Il nous amène dans un boui-boui et nous garantit un bun exceptionnel. Bœuf et nems plongés dans leur bouillon, on rajoute quelques nouilles : c’est une extase des papilles. Nous sortons prendre un petit jus de canne à sucre pressée pour tasser le tout. Du pur plaisir.


Nous digérons un peu avant de repartir. Bon c’est surtout qu’Anh doit retourner bosser. D’un autre côté, nous devons retourner à l’ambassade du Cambodge pour récupérer nos passeports décorés d’un nouveau visa. Nous entrons dans la cour, on nous fait signe d’attendre un peu. Une fois le rendez-vous précédent sorti, nous pouvons retrouver la personne qui nous avait accueillis la première fois. Tout est prêt ! (Heureusement, nous en aurons peut-être besoin ce soir de nos passeports.) Le temps de demander un ou deux conseils sur les visites et nous repartons. Deux jours auront suffit. Quand on pense au nombre de démarches nécessaires en France…
Nous connaissons bien la route maintenant. Nous retournons au lac pour quelques photos. Nous voyons un joli petit jardin et au milieu du lac la tour de la tortue… Va savoir pourquoi ça s’appelle comme ça.

Nous nous arrêtons à la Poste. Notre spécialité est d’envoyer des cartes du pays précédent avec les timbres du pays suivant. Le décalage est drôle paraît-il. Nous arrivons au nord du lac où un temple peut être visité mais la chaleur nous fait repartir vers l’hôtel. Si nous avons l’occasion ça sera dimanche.

Nous devons surtout préparer nos sacs pour ce soir car nous avons réservé un tour vers la région de Sapa au nord du Vietnam. Le temps de manger un pho à côté de l’hôtel et nous nous préparons. La route se fait en bus couchette, une grande première !

Journal de séjour #45 – La mythique baie d’Halong

Journal de séjour #45 – La mythique baie d’Halong

Notre journée sera consacrée à la baie d’Halong, visite incontournable du Vietnam. Nous commençons avec le petit-déjeuner, plus copieux qu’à l’auberge (des fruits en plus !) Alors que nous patientons pour notre bus, trois personnes arrivent à l’hôtel. Ils ont réservé la même excursion que nous. L’attente permet de faire connaissance, puis c’est au tour de notre guide d’arriver. Le bus est là.

Il faut trois heures pour arriver à la baie. Le temps est nuageux et la pluie s’annonce. Dans la théorie, nous devrions avoir un orage dans la mâtinée et être tranquille pour le reste de la journée. Ça n’a pas loupé. Alors que les rizières défilent derrière la vitre, des trombes d’eau commencent à tomber. Nous faisons une halte dans un commerce en bord de route (ils appellent ça restaurant mais c’est plutôt un moyen de vendre des souvenirs typiques du pays). L’idée c’est de nous faire traverser un supermarché de l’artisanat local pour retrouver le bus de l’autre côté. Tout ça pour la pause pipi. C’est là que l’orage commence. Les orages tropicaux sont nettement plus violents que chez nous. À peine entendons-nous le premier grondement qu’il faut vite mettre les boules quies. En quelques secondes les éclairs sont tellement rapprochés que le tonnerre est un grondement perpétuel. Heureusement ça ne dure qu’une à deux heures. Le temps pour nous d’arriver à la baie d’Halong.


La pluie s’est arrêtée. Ne restent que les nuages et une température idéale. Nous arrivons à la marina. Le hall est immense, nous devons patienter afin d’obtenir nos billets d’accès au bateau. Ça fait un peu parc d’attractions, nous espérions simplement accéder à un petit port et prendre le bateau.

Sortis du hall, nous longeons le quai qui est une sorte d’immense marché dont la seule échappatoire est d’embarquer (ou de se jeter à l’eau).

Notre navire est prêt. Nous devons encore attendre un autre groupe avant de partir. Le temps de récapituler les informations que le guide nous a données dans le bus. Ha Long signifierait “là où sont descendus les dragons”. La légende raconte qu’une invasion chinoise se préparait par voie maritime. Afin de protéger les lieux, des dragons sont descendus dans la baie et se sont entremêlés pour créer un mur défensif. Les Chinois se sont précipités sur la baie et bloqués par les dragons, leurs bateaux se sont crashés les uns sur les autres. La baie est composée de 1969 îles sur 1553m².


Or donc, le deuxième groupe arrive et nous partons. Le bateau avance calmement dans la baie et nous pouvons observer, outre la magnificence des lieux, quelques rochers emblématiques : kissing rocks (ou fighting rocks en fonction de votre humeur), lonely rock (triste non ?), Scoubidou (parait qu’il ressemble à un chien celui-là).

(Kissing/fighting rocks)

(Lonely rock, vraiment tout seul celui-là)

(Scoubidou est le rocher qui dépasse sur la gauche de la paroi en premier plan, on « dirait » un chien hurlant à la lune.)

Le repas est servi rapidement, 10 plats sont annoncés dont les plus typiques restent le poisson braisé (pêché dans la baie), le poulet mariné, les nems et les beignets de poulpe. Délicieux tous autant qu’ils sont.


La première activité est une balade soit en kayak, soit en barque locale. N’ayant rien prévu pour conserver nos affaires au sec, nous choisissons la barque. La balade dure une vingtaine de minutes et permet de faire le tour dans des petites criques merveilleuses. Nous allons au plus près des îles en passant par des petits tunnels naturels. C’est superbe. Petite note, les locaux ont une perche avec eux pour récupérer les déchets flottants dans leur sillage. Ainsi la baie reste propre.


La seconde activité est la visite d’une grotte découverte en 1993 par un local qui s’était mis en tête d’aller au sommet de l’île. L’Unesco passant par là l’année suivante, la grotte a été aménagée pour le tourisme. Il n’empêche que l’escalier pour y aller est un peu raide (mais facile d’accès quand même) et les coulées de calcaire restent intactes. Un chemin a été aménagé et des lumières colorées permettent une bonne visibilité. L’espace de la grotte impressionne. Le plafond est soutenu par 4 grandes colonnes naturelles, ce qui a donné le nom de Hall Céleste à la grotte.


Il est malheureusement déjà temps de rentrer. Encore une vingtaine de minutes en bateau, en grignotant de la pastèque et de l’ananas, et nous revoilà au port. Nous nous séparons de l’autre groupe et nous voilà repartis en bus jusqu’à Hanoï. Encore un arrêt dans une boutique pour touristes. Les statues présentes dans la boutique ne sont pas de la décoration, ce sont bien des produits à vendre. Pour les emporter, pas de problèmes. Ils ont les tarifs d’acheminement des statues jusqu’au port le plus proche de chez vous.

Arrivés en ville, nous nous décidons à manger avant de retourner à l’hôtel.

Journal de séjour #44 – Le visa pour le Cambodge

Journal de séjour #44 – Le visa pour le Cambodge

Première nuit à Hanoï dans notre chambre de secours, on a plutôt bien dormi, on sent qu’on était bien fatigués la veille. On se prépare, on entend un très gros orage dehors, bon on descend prendre le petit-déjeuner. Et on voit effectivement énormément d’eau au sol dehors, on va attendre que ça se calme. Pas trop de choix pour le petit-déjeuner, à part la boisson café ou thé, et en plat deux toasts et une omelette mélangée avec des petits légumes.

Après le petit-déjeuner, on parle plutôt bien avec la réceptionniste qui est juste adorable. Elle veut aider à tout prix et nous entraîne même à prononcer quelques mots vietnamiens. Puis elle nous annonce que l’autre chambre est disponible, mais nous demande si on veut rester ici. Choix cornélien, la chambre est bien mais avec des fourmis et l’espace qu’on a n’est pas top, mais le service est top et on peut bien discuter avec elle. On décide toutefois de prendre l’autre chambre, on reste sur ce qui était prévu au départ, donc autant s’y tenir. On descend alors avec nos affaires. Là on nous explique qu’il faut attendre un petit peu avant d’y aller, le temps qu’ils nettoient notre chambre. Euh ok, pour nous si une chambre est dite « prête » on peut alors s’y installer. Mais on patiente dans le hall. Une bonne demie-heure après, on lui demande où ça en est. C’est qu’on a un visa à faire et on a l’impression de perdre notre temps, elle appelle son collègue puis nous indique que la chambre est prête… (bien fait de demander). Elle propose de prendre un taxi, on refuse et on préfère y aller à pied, ce n’est pas très loin mais on n’avait pas remarqué que la pluie était encore présente (très peu). Ça ne nous empêche pas d’y aller. Arrivés à l’hôtel, on nous donne les clés et on s’installe enfin dans notre superbe chambre.

On se prépare vite fait et on part direction l’ambassade du Cambodge pour faire notre visa ! Vous allez nous dire “mais pourquoi ne pas l’avoir fait avant, en même temps que les visas chinois et vietnamien ?” et là je vous réponds “tout simplement car nous avons fait la demande avant de partir, mais l’ambassade du Cambodge en France nous a signalé que c’était trop tôt, le visa n’est valable que 3 mois après son émission mais ils nous ont dit que c’était possible de le faire en étant à Hanoï. » Voilà vous savez tout. On reprend ?

Bon on sort et on se fait quelques kilomètres à travers la ville pour rejoindre l’ambassade. On passe à côté du lac… On y repassera un jour. Il fait une chaleur à cuire des œufs sur le bitume, je fonds sur place en laissant des gouttes de Nesquik derrière moi. On arrive devant l’ambassade. On voit la porte fermée, on voit à côté des soldats qui gardent l’entrée. On leur demande si c’est fermé, ils nous montrent les horaires d’ouverture. On est arrivés 30 minutes trop tard, les portes sont fermées…

Obligés d’attendre 14h. On s’installe à un café en face et on prévient Anh, mon collègue d’université, de notre position. On se prend deux boissons pour moins de 2€, le scandale XD. Jus de goyave pour Delphine et moi un jus de citron.

12h30, Anh nous rejoint et nous emmène dans un petit coin qu’on n’aurait jamais trouvé. Même si on passait devant l’endroit, on n’aurait jamais su qu’on trouverait un restaurant ici. De ce que nous dit Anh, avant c’était une maison, mais comme les héritiers étaient nombreux, pour éviter de séparer la maison à parts égales, ils en ont fait un restaurant. D’où cette sensation d’aller chez quelqu’un pour manger. Aujourd’hui présentation du cha ca, plat de poisson avec des vermicelles. Je peux vous dire qu’on a très très bien mangé. Une petite sauce au poisson accompagnait le plat. Très odorante, elle ne plaît pas à tous et serait l’équivalent du fromage vietnamien. A petite dose, c’est plutôt bon. Pour finir on a même eu droit à un petit flan coco.

(Si, si, c’est dans le « restaurant » ça)

On repart, Anh m’aide à avoir une carte sim avant de reprendre le taf. J’ai enfin Internet où et quand je veux (vive Pokémon Go !!!) Désolé, je m’égare ! On repart vers l’ambassade, on rentre, on nous invite à nous installer à une table dehors et à remplir un formulaire. On fait ça plutôt bien, on a quelques soucis concernant notre entrée dans le pays et notre logement bon on verra ça avec la personne. Dès qu’on a fini on nous demande de faire une photocopie de nos pièces d’identité. Pour cela il faut aller à une officine de l’autre côté de la rue. Delphine part d’un air elfique et moi je range nos affaires avant de soumettre nos demandes. Delphine arrive en me demandant de la monnaie puis elle repart. Elle revient enfin photocopies en main et on rentre dans le bureau du responsable. La personne a une certaine prestance, bien habillée. La salle sent l’encens. Il nous invite à nous asseoir et demande les documents qu’on a remplis. Il nous demande notre logement, on dit qu’on fait un tour du monde, qu’on n’a pas encore cherché pour le logement mais qu’on peut revenir le lendemain avec plus d’informations. Il comprend notre voyage donc il laisse tomber. Pareil pour l’information concernant notre moyen de transport pour rentrer dans le pays. On lui dit par bus mais on verra surtout en fonction. Il accepte alors la demande et nous demande de payer. Alors suivez bien c’est là que ça devient amusant.

Il nous demande pour chacun 37 donc on se dit 37000 dong soit 74000 pour nous deux. Je lui donne un billet de 100 000 et là il refuse l’argent et nous dit 74 dollars US. Un grand moment de solitude comme le chante si bien Tété. Euh… on explique qu’on n’a pas de dollars sur nous, on n’a même pas des euros. Puis la situation devient compliquée, où va-t-on trouver 74$. Bon pas de panique on reprecise sa demande en montrant le montant sur la calculette du smartphone, il confirme. On part chercher l’argent et on revient de suite ! On sort, on regarde sur Internet la banque la plus proche. Bon ça va, elle est juste dans une autre rue. On y va, on rentre dans la banque et on demande à faire du change pour avoir des dollars. Là ils nous disent qu’ils ne font pas de change mais que d’autres banques dans la même rue le font. Bon on ressort, on va dans une autre banque heureusement pas très loin et au pire une autre banque lui fait face. Donc on rentre dans cette banque, on demande à faire du change, ils nous installent à un guichet. Là, j’échange rapidement avec le banquier en lui disant j’ai juste besoin de 74$ pour payer le visa, il dit pas de soucis et me dit il faut juste le montant équivalant en dong à savoir à peu près 1780000 dong… Somme que nous n’avons pas sur nous donc on s’excuse auprès de la banque et on part vite vers un distributeur pour retirer les sous. On teste alors la machine de la banque, la transaction est annulée. Bon on va essayer à celle d’en face, on teste et enfin on a l’argent. On repart vers la banque on fait le change, ils nous donnent la somme exacte 74$. Puis je lui demande s’il peut me faire du change sur d’autres monnaies. J’en profite, j’ai quand même sur moi plusieurs yuan et même des dollars hongkongais. Il me répond “certaines banques le font”. Je lui demande “est-ce que vous le faites ?” et là il me dit qu’il peut le faire. Ouf ! On fait le change, il y en a quand même pour 2 millions de dong !!! On a bien fait de changer les sous !

On repart direction l’ambassade, on lui donne les sous puis d’un coup l’ambassadeur me regarde et me dit “down your short”. Euh quoi ? Je regarde mon pantalon, je ne comprends pas, je regarde si j’ai quelque chose dessus. Il répète “your short, please, down” et là je comprends. Comme j’avais chaud, j’ai retroussé les bas de mon pantalon pour en faire un short mais faut croire que ce n’est pas permis ou mal élevé de mettre en avant ses mollets poilus. Donc je remets mon pantalon en état et il me remercie. Bon après ça on part, il nous dit de revenir jeudi dans l’après-midi pour récupérer nos visas. On repart soulagés, enfin on a fait nos papiers, on rentre tranquillement à l’hôtel, on y reste le temps d’attendre Anh.

Le soir, Anh nous prévient d’un contre-temps, mais nous invite à faire un tour dans un quartier où il y a beaucoup de Français. On prend l’adresse et on part voir l’endroit. Au passage je m’achète un petit polo et on arrive dans la rue. Enfin il a fallu essayer plusieurs boutiques. Dans la première, je demande s’ils ont ma taille en me montrant sous mon plus beau profil mais la vendeuse a rigolé en disant que non, ça irait pas. Les Asiatiques sont vraiment petits. La rue est effectivement un endroit très vivant avec pleins d’étrangers, on se trouve un petit restaurant, Mr. Tong, vraiment super bon et pas cher.

On part, on se prend une de ces fameuses glaces roulées au fruit de la passion. Puis on rentre, demain est une grosse journée, on part pour la fameuse baie d’Halong !

Journal de séjour #43 – Good morning Vietnam

Journal de séjour #43 – Good morning Vietnam

12 juin 2017. Ça y est dernier jour en Chine, nous passons la frontière vietnamienne tout à l’heure. L’occasion sans doute de vous raconter une énième aventure de douane. Mais nous n’en sommes pas là. Nous profitons du petit-déjeuner de l’auberge, plutôt copieux, ça devrait nous tenir une bonne partie du voyage. Rendez-vous à la gare routière, l’occasion de nous extasier une fois de plus sur la dextérité des deux-roues pour éviter les piétons qui traversent la route.


Sur place, nous nous renseignons sur la voie à prendre et pour être sûrs qu’on ne nous oublie pas nous nous sommes signalés à trois personnes au bas mot. Nous prenons quelques biscuits pour la route et patientons d’embarquer. L’une des dames sollicitées plus tôt s’approche enfin avec deux bouteilles d’eau (sympa !) et nous indique où aller. Le bus est en fait un van de luxe : très confortable, sièges inclinables, prises USB, wifi… Autant dire que les 3 premières heures jusqu’à la frontière se sont très bien passées. Entre paysage et sieste, j’étais sur un nuage. Nous avons pu observer quelques montagnes du sud de la Chine qui surgissent au beau milieu de nulle part. Il y avait seulement un autre passager chinois avec nous.


Nous arrivons à une sorte d’avant-garde type péage où nous présentons nos passeports. Puis nous arrivons au premier poste-frontière. Dès l’arrivée, des Vietnamiens nous sautent dessus pour nous vendre des cartes sim et faire du change. Nous préférons patienter d’être devant les autorités compétentes. On nous remet des badges spécifiant sans doute notre destination. Nous devons patienter une petite heure qu’une navette vienne nous chercher. C’est notre partenaire de voyage qui nous donne le feu vert pour le départ.

La navette nous conduit jusqu’à la frontière à proprement parler. Dans un premier temps, c’est la douane chinoise. Et malgré trois tampons d’entrée et sortie du territoire chinois, ils doivent encore s’y mettre à trois pour identifier Will. Les photos de passeport de plus de cinq ans sont vraiment un problème. Nous passons enfin, petit scanner de la valise oblige et nous sortons du bâtiment. À ce stade, nous sommes sortis du territoire chinois mais nous ne sommes pas encore entrés au Vietnam. Il ne faut vraiment pas se louper pour la suite. Dehors, nous retrouvons notre collègue chinois. Il ne va pas à Hanoï donc sa navette n’est pas la même que la nôtre. Il s’entretient avec une hôtesse en charge des navettes et nous dit de patienter. Notre van n’est donc pas encore arrivé. C’est un grand moment de solitude, nous attendons alors qu’il n’y a rien autour et l’hôtesse n’est pas du genre bavard. Ça a été long mais notre van arrive enfin… pour faire 100 mètres. Il devait juste nous amener d’un bâtiment à un autre. Étrange mais pourquoi pas.

Notre chauffeur nous demande nos passeports et les donne à une autre hôtesse que nous nous empressons de suivre. Elle disparaît derrière la ligne de contrôle d’identité. Avec hésitation, nous la suivons. D’autant que d’autres personnes nous font signe d’avancer. Nous passons le scanner des valises mais nous ne savons pas par où sont partis nos passeports et visas. Nous nous mettons sur le côté. Will reconnaît à nouveau notre collègue chinois (nous le pensions parti depuis longtemps). Il nous demande où sont nos visas et nous lui expliquons notre arrivée dans le bâtiment. Il tente de s’entretenir avec une organisatrice qui le refoule un peu. Peu après apparaît le chauffeur de notre navette. Nous le prenons à partie pour qu’il nous aide à retrouver les passeports. Il s’y met aussi, on nous répond qu’ils vérifient juste les indications et les visas. Sans nos visages en face, nous trouvons ça un peu louche comme façon de faire. L’organisatrice repasse par là, tout le monde lui redemande où c’en est. On sent que ça la gonfle cette histoire. Elle envoie complètement balader notre collègue qui doit rejoindre son bus séance tenante. Notre chauffeur prend le relais et attend avec nous. Enfin, on nous ramène nos passeports en règle. Ça nous aura pris une quinzaine de minutes mais c’est assez angoissant quand on ne comprend pas ce qu’il se passe ni où nous devons aller. Enfin, nous sortons du bâtiment et en territoire vietnamien qui plus est. Le van ne servait pas qu’au lien entre les bâtiments, c’est également notre moyen de transport jusqu’à Hanoï. Il est bien plus rempli cette fois. Nous nous installons au fond et profitons du voyage.


Montagnes et campagne défilent à nouveau sous nos yeux. Encore que Will préfère regarder la route en priant qu’on arrive entier. Notre chauffeur a tendance à doubler n’importe comment, notamment des camions eux-mêmes en train de doubler. Nous avons dû frôler plusieurs fois les véhicules d’en-face. Tout ça dans une ambiance électro-pop, je ne sais même pas si c’est folklorique pour le coup.


Nous faisons halte dans un petit restaurant en bord de route. Et là c’est le drame, nous ne sommes passés par aucun bureau de change au final. Les yuan et les dollars hongkongais ne sont pas exactement la norme ici. Il s’avère que nous avons rattrapé le van précédent et nous retrouvons pour la dernière fois notre collègue chinois. Will lui explique notre situation. Il nous invite à sa table et avant qu’on n’ait pu protester nous nous retrouvons avec de l’ananas et du redbull. Nous discutons bien avec lui en lui expliquant notre voyage. Il nous présente d’autres voyageurs. C’est vraiment un bon moment. Nous n’avions déjà rien à lui offrir en échange et il est encore allé chercher des cocos pour nous. Il était même prêt à nous donner un peu de monnaie mais nous avons réussi à décliner. L’heure du départ sonne pour lui d’abord, puis pour nous. Cette fois nos routes se séparent pour de bon. Nous lui serons toujours reconnaissants pour l’aide qu’il nous a apportée (on a gardé ses coordonnées pour garder contact).


Le voyage continue et sur la fin nous avons aussi sympathisé avec les Chinoises devant nous. Nous sommes à quelques vingt bonnes minutes de Hanoï quand Will m’annonce qu’il a une envie pressante depuis un bon moment et qu’il ne tient plus. Sans doute la coco de midi… Nous hésitons à demander à nous arrêter, nous sommes sur une sorte d’autoroute. Pur hasard, le chauffeur ralentit et se gare sur le côté. Il sort se soulager. Ni une, ni deux, Will profite de l’occasion pour se libérer. Il est plus serein pour la suite. Nous arrivons enfin. Il nous aura fallu 7 heures de route au total avec le passage de la frontière.

Le van ne nous dépose pas en centre-ville ou à la gare. Nous ne pourrons pas prendre le métro donc (en fait il n’y en a pas, il est en construction, mais le plan existe déjà). Des taxis nous hèlent déjà mais sans monnaie locale ça va être compliqué. Premier passage à la banque donc. Malheureusement nous sommes tombés sur une qui ne fait pas le change. Tant pis, ça sera un retrait. Tellement plus facile ici d’ailleurs. Pas une dizaine d’options possibles, on se repère vite. L’un des chauffeurs des taxis nous a attendus (le fourbe). Pas le choix, nous embarquons. Nous sommes rassurés il met le compteur en marche. Arrivés devant l’hôtel il nous demande une somme astronomique mais comme nous ne sommes pas encore habitués et que c’est le prix affiché nous nous exécutons… Première arnaque en règle donc. Ne jamais prendre le taxi ou fixer le prix bien avant. 500000 dong (environ 20 euros) c’est définitivement trop cher. Surtout que nous n’étions pas si loin de la destination (moins de 10 minutes), même en France ç’aurait été abuser ce prix-là. Nous aurions dû payer autour de 20000 dong mais nous ne le savions pas encore.
Bref, nous ne sommes pas au bout de nos peines. À l’hôtel on nous annonce qu’à cause d’un problème de plomberie notre chambre ne sera pas prête avant demain. La réceptionniste enchaîne immédiatement et annonce la solution. Ils ont réservé une chambre pour nous dans une auberge proche. Le prix sera le même et nous pourrons tout payer à la fin. Elle va même appeler (à leurs frais) un taxi pour nous amener jusqu’à l’auberge. Bon ben puisque tout est déjà réglé…
Nous revoilà partis pour une autre auberge quelques rues plus loin. Plus petit standing que l’hôtel mais propret. Nous sympathisons bien avec la réceptionniste. Ce n’est pas très compliqué d’ailleurs, les Vietnamiens sont hyper accueillants (ça change de la Chine). Nous nous installons et attendons un ami d’université de Will, d’origine vietnamienne, qui vit ici. C’est l’occasion de partager un repas typiquement vietnamien avec la cuisine de tout le pays. Un délice ! Nous buvons un dernier jus de fruit avant de prendre un repos bien mérité.

Planning et itinéraire

Planning et itinéraire

Voici donc notre itinéraire prévisionnel. Selon les pays, nous serons amenés à traverser d’autres frontières, comme ça, pour le fun, parce que c’est possible en fait. Attendons-nous à des modifications ou des surprises (nous l’espérons en tout cas) !

Si vous tombez sur cette page alors que vous recherchez des infos sur un pays particulier… ben nous n’y sommes pas encore allés ><. Un peu de patience…

Départ de Paris le 1er mai 2017

  • Corée du Sud du 2 au 21 mai 2017
  • Chine du 21 mai au 12 juin 2017
  • Vietnam du 12 juin au 2 juillet 2017
  • Cambodge du 2 au 23 juillet 2017
  • Thaïlande du 23 juillet au 13 août 2017
  • Malaisie du 14 août au 03 septembre 2017
  • Nouvelle-Zélande du 04 au 12 septembre 2017
  • Tahiti du 11 au 26 septembre 2017
  • Île de Pâques du 26 au 30 septembre 2017
  • Chili du 30 septembre au 15 octobre 2017
  • Pérou du 16 octobre au 5 novembre 2017
  • Équateur du 6 au 27 novembre 2017
  • Costa Rica du 28 novembre au 8 décembre 2017
  • Nicaragua du 9 au 15 décembre 2017
  • Honduras du 16 au 22 décembre 2017
  • Guatemala du 23 au 30 décembre 2017
  • Belize du 31 décembre 2017 au 7 janvier 2018
  • Mexique du 8 au 28 janvier 2018
  • Bonus : Miami du 28 au 29 janvier 2018

Voici une petite carte éditée un peu rapidement. Les tracés correspondent aux vols en avion (j’avais voté pour le dirigeable…), le reste sera terrestre (pied, bus, train, chevaux et licorne).