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Gastronomie khmère à l’est du Cambodge

Gastronomie khmère à l’est du Cambodge

La gastronomie khmère est un petit bijou asiatique qui ravira tous les palais. Les saveurs se mélangent, ça peut être un peu épicé mais ça n’est pas obligatoire. Bref, les spécialités sont diverses et variées et il est recommandé de goûter de tout ! Bon d’accord, j’ai mis mon veto sur la tarentule grillée. Nous n’en avons pas vue en vrai mais un restaurant en proposait à Phnom-Penh.

Les spécialités : Toujours accompagné de riz, le plat est à base de viande et/ou légumes en sauce. Celle-ci souvent à base de lait de coco. Quel qu’il soit, c’est super bon. Ça a commencé avec du amok proposé au poisson (classique) ou au poulet.

Il y a le lok lak aussi, c’est du bœuf mariné. On le trouve aussi au poulet parfois.

Et des curry savoureux !

Plus classique pour la cuisine de tous les jours : un œuf, du riz et des légumes.

Ça marche aussi avec des nouilles.

Les soupes sont proches de ce que nous avons connu en Chine, inclus le gras à la place de la vraie viande.

Il n’y a pas vraiment de nom pour cette recette de poisson, cuisine maison. Idem pour les champignons.

Les desserts : Les bananes caramélisées sont un dessert fabuleux.

Durian… Attention à votre nez ! Ce fruit est très odorant mais le goût est doux et parfumé.

Ramboutans et mangoustines, des fruits que l’on trouve partout et délicieux.

La glace au lait de coco est merveilleuse.

Cuisine occidentale : Pour ceux qui voudrait changer un peu ou retrouver des saveurs plus connues, ça peut être compliqué. Pour du poulet grillé, l’accompagnement est frugal par exemple. Et le goût, c’est pas encore ça.

Les snacks : Parmi nos trouvailles, nous avons le Kit Kat Chunky Peanut Butter ! C’est pas mal.

Les petits-déjeuners : C’est un repas classique si on le prend à la khmère, soit du riz et de l’omelette. Heureusement nous retrouvons nos classiques, comme les œufs-bacon.

Les toasts et salades de fruits.

La crêpe au miel et les pancakes ! La crêpe est plus digeste soit dit en passant.

Les boissons : La bière principale est la Cambodia. Bon déjà qu’elles sont légères les bières asiatiques, là ça bat des records.

Anchor c’est pas mieux.

Il semblerait que ce soit des cidres aromatisés. Ça ne nous a pas beaucoup plu.

On a pu retrouver une bière allemande à Kampong Cham, ça fait du bien.

Les jus de fruits en revanche sont à consommer sans modération. Il faut profiter des saveurs exotiques !

Et vive le jus de canne à sucre aussi.

Ce petit thé glacé est très vivifiant après une bonne promenade.

 

Journal de séjour #80 – Artisanat de Battambang

Journal de séjour #80 – Artisanat de Battambang

Pour cette dernière journée à Battambang, nous retrouvons Ry pour la mâtinée cette fois. Premier arrêt, une ferme de crocodiles. L’élevage de ces charmantes petites bêtes est à des fins alimentaires, éventuellement de maroquinerie. Les premiers que nous voyons sont des petits bébés de quelques jours. On nous les met entre les mains. Le mien essaye de s’échapper, celui de Will ne bouge pas. En même temps il est aveugle (le croco, pas Will). Ils sont mignons, on les adopterait presque.

Sauf qu’en avançant, on en voit un de plusieurs semaines et il a déjà bien grandi. Nous remarquons que certains n’ont pas de queue ou qu’elle a été coupée. On nous dira que les œufs contiennent parfois deux crocodiles et qu’ils se battent. À l’éclosion, il n’est pas rare que l’un se soit fait bouffer la queue, un autre une patte.
Ensuite, les bassins s’enchaînent. Devant chacun, des stalles individuelles sont présentes pour les futures mamans. Les crocodiles les plus âgés servent à la reproduction et ont 10, 15, 20 ans. Il y a plus de 300 animaux dans cette ferme. Pour les besoins c’est assez sommaire. Les crocodiles s’entassent sur les bords ou flottent dans les bassins. Il peut leur arriver de se battre quand ils ont faim. Le régime se compose de poissons et de serpents. Si l’un d’eux est malade, aucun soin n’est apporté. Il survit ou part en perte sèche. Les bassins sont propres cela dit. Ils ont plutôt intérêt à les garder en forme pour la qualité de la viande et de la peau.

Nous laissons les crocodiles à leurs occupations. Il semble que tout le quartier soit dédié à l’élevage. Il y a des fermes tout autour. La concurrence est rude et le prix a pas mal chuté (la ferme récupère quand même 700$ par crocodile).
Nous repartons vers le marché aux poissons pour voir la fabrication du fromage… Tout à fait logique ! Le fromage cambodgien est en fait une pâte de poisson que l’on utilise comme condiment en cuisine. En arrivant nous voyons de grandes zones de séchage du poisson. Mais ce n’est pas celui utilisé pour le fromage. Ces grands poissons sont achetés en Thaïlande pour faire du poisson séché qu’on trouve un peu partout. Leurs arrêtes et les têtes sont broyées pour faire de la nourriture… pour poisson. Vive le cannibalisme.
Les poissons utilisés pour le fromage sont tout petits et viennent de la rivière Tonlé Sap. À Phnom-Penh, ils sont pêchés dans le Mékong. Avec Battambang, ce sont les seules villes à produire cette denrée pour le pays. Les poissons sont entreposés par paquet dans des barriques et recouverts d’eau, puis quelques jours après de gros sels… Toujours sous couvercle, ils se transforment en une pâte très odorante dont les Khmers raffolent. C’est sans doute pour cette raison qu’ils appellent ça du fromage d’ailleurs.


Après cette visite haute en fragrances, nous partons voir la fabrication des feuilles de riz, servant notamment aux rouleaux de printemps. Manque de chance, la mâtinée est nuageuse et ils ont besoin de soleil pour faire sécher les feuilles. Les fours sont donc à l’arrêt mais ça n’est pas sans rappeler la fabrication des vermicelles de riz dans le delta du Mékong.


Pour nous consoler, Ry nous emmène voir la fabrication du vin de riz. C’est une toute petite distillerie que nous voyons. Nous en profitons pour goûter deux variantes : une sucrée imbibée de fruit de jacquier et une plus forte (40° quand même) au cobra. L’idée c’est de laisser une ou deux bestioles dans la bouteille pour embaumer l’alcool. Celui de cobra est à boire avec beaucoup de modération car le venin du serpent n’a pas été retiré avant si j’ai bien compris. En tout cas il y a des traces et il est plus utilisé comme tonique pour les personnes âgées. Dommage je l’ai trouvé meilleur. Apparemment on peut trouver scorpion et tarentule dans les options de vin.


Assez sympas ces petites visites artisanales. Nous faisons l’impasse sur les killing fields, nous avions déjà eu un bel aperçu de l’horreur à Phnom-Penh. Nous repartons à l’hôtel. La chaleur ne nous permet pas de nous promener en ville. Nous retournons à l’Eden coffee pour manger et éventuellement travailler… quand la connexion nous le permet. C’est assez fastidieux en fait. Le Hoc aurait été meilleur mais ils ferment dans l’après-midi.
Nous tentons une nouvelle sortie en fin d’après-midi mais la chaleur est toujours présente et la fatigue avec. Nous nous reposons à l’hôtel avant d’aller manger au Hoc le soir.

En tout cas, on est contents d’avoir fait la connaissance de Ry. Pour notre dernier jour au Cambodge on ne peut qu’aimer de plus en plus ce beau pays. On a vraiment hâte de pouvoir revenir !

Journal de séjour #79 – Train de bambou et chauves-souris à Battambang

Journal de séjour #79 – Train de bambou et chauves-souris à Battambang

Les alentours de Battambang sont au programme du jour. Nous avons rendez-vous à 9h avec Ry, notre chauffeur de tuck-tuck. Nous prenons le temps de prendre le petit-déjeuner dans un café proche. Le Hoc est une association pour les orphelins. Ils grandissent dans une ferme et la production de celle-ci est utilisée dans le café-restaurant. Les plus grands travaillent au restaurant. Le petit-déjeuner est présenté sous forme de petit buffet où tout semble fait maison (pain, yaourt, bananes et même du poisson…) C’est très sympa et très bon.


Nous retrouvons Ry devant l’auberge et décidons de partir un peu plus tôt. Tout d’abord il nous fait faire un petit tour de la ville et des bâtiments datant de la colonisation française. Nous nous arrêtons devant la résidence royale et en apprenons un peu plus sur les photos placardées. On trouve l’ancien roi, décédé il y a 5 ans, sa femme et le nouveau roi, toujours célibataire à ce jour. Ce qui fait un peu tiquer notre guide, c’est que la reine est Vietnamienne. Il ne veut (peut) pas en dire plus mais en recoupant avec ce que nous avait dit Thomas à Kampong Cham, nous comprenons que les Vietnamiens ne seraient pas appréciés et auraient une légitimité à coloniser officieusement le pays…


Nous visitons également un temple dont l’architecture est thaïe et non pas khmère. On peut voir la différence sur les couleurs et les formes des garudas et nagas. On apprend aussi à quoi servent les stupas. Ce sont les tombes bouddhistes. On y place les ossements des défunts. Une stupa peut servir à une personne ou comme caveau de famille. Malheureusement les plus pauvres n’ont droit qu’à la fosse commune à l’intérieur du temple.
Nous comprenons un peu mieux la vie de moine aussi. Les garçons les plus pauvres choisissent souvent ce mode de vie très dur pour avoir de l’instruction. À raison de deux repas par jour et des obligations monadiques, ils vont à l’école et apprennent jusqu’à 3 langues différentes. Une fois instruits, ils peuvent arrêter leur vie de moine et chercher un emploi.


Parmi d’autres endroits, nous passons devant une statue de Naga, dite de la paix. Elle a été érigée à la place d’une autre statue datant de la guerre civile et du régime de Pol Pot. Nous sortons presque de la ville et nous arrêtons devant un Bouddha noir à l’origine du nom de la ville. Beaucoup viennent y prier pour toute raison possible et imaginable.


L’arrêt suivant est en pleine cambrousse, il s’agit d’un train en bambou. Construit pendant la période coloniale, il servait à acheminer la production des champs vers la ville et le marché. Puis les touristes ont adoré le système et c’est devenu une attraction. C’est très sympa et drôle à faire, ça ne va pas très vite mais ça reste impressionnant. C’est juste une plaque de bambous reliée à quatre roues et propulsée par un moteur. Les sièges sont deux coussins. On ne s’accroche à rien et aucune ceinture de sécurité. Il faut juste apprécier la balade à travers champs en ne regardant pas les rails qui ne semblent pas très droits (ça se sent un peu d’ailleurs). Le chemin lui est en ligne droite, pas de virage ou de looping. Un peu cahoteux, ça reste une bonne expérience.

Il n’y a qu’un seul chemin aller-retour. Nous avons souvent croisé des groupes qui allaient en sens inverse. Ils attendent sur le bas côté, leur wagon ayant été démonté. Dès que nous sommes passés, notre chauffeur nous arrête pour donner un coup de main à son collègue. Ils remontent le chariot vite fait et chacun reprend sa route.


Nous arrivons après un long trajet dans un petit village qui n’est autre qu’une succession de petites boutiques le long du rail. Des enfants font aussi du commerce, on est habitués maintenant. Au bout du village, une dame super gentille nous accoste pour qu’on vienne dans sa boutique. Elle est comme toutes les autres mais Will se prend d’amitié pour elle. Nous y prenons une boisson et la dame s’installe avec nous. Elle ne parle pas anglais mais en baragouinant un peu nous arrivons à rire. Elle prend Will en pitié à cause d’un hoquet persistant, elle va même pour lui offrir une bouteille d’eau. Après ce petit moment, nous repartons. La pluie commence à tomber d’ailleurs. À l’autre bout, on nous demande de penser au chauffeur du wagon endiablé, petit bakchich oblige. Nous retrouvons Ry et partons pour une nouvelle visite.


Il en profite pour nous montrer pleins de coins de campagne sympa, un village de pêcheurs musulman, des temples. Il nous montre plusieurs plantes comestibles en route. Il semble que les Cambodgiens mangent de tout, même des chiens, des chats, des rats… Pendant la guerre civile, la population a dû se résoudre à goûter tout ce qu’elle trouvait sur la route. Allant jusqu’à manger des grenouilles crues pour qu’aucune odeur de cuisson n’éveille les soupçons des Khmers rouges. Autrement ils pouvaient accuser le fautif d’avoir voulu voler le pays et c’était la prison assurée.

Sur une note plus joyeuse, Ry nous fait goûter un gâteau de riz cuit dans du bambou. La meilleure invention de l’année à mon sens. Le bambou sert à tout et notamment comme plat. On y insère le riz gluant avec des haricots rouge et du lait de coco. On laisse cuire le bambou pendant 3 heures et tada on obtient un gâteau savoureux et consistant.


Alors que nous grignotons notre gourmandise, nous observons de grandes chauves-souris frugivores. En plein midi, elles font la sieste à l’ombre des arbres mais nous pouvons voir pointer leurs têtes rousses de temps en temps. Aujourd’hui protégées, elles étaient aussi un plat de choix pour la population khmère.


Nous nous arrêtons au niveau de vestiges angkoriens, Wat Banan, pour déjeuner. Un petit plat de riz, du bœuf et de l’ananas en prime pour Will. Ry nous fait goûter un énième fruit du pays, très sucré.

Pendant qu’il fait sa sieste, nous grimpons les 350 marches qui nous séparent des vestiges. Ce sont 5 tours sur le modèle d’Angkor qui surplombent la vallée. L’endroit a son charme. Nous rencontrons 3 Français qui demandaient à connaître le barattage de lait que n’expliquait pas leur guide papier. Nous discutons un moment avant de redescendre.

La dernière étape de la journée se trouve aussi en hauteur. La montagne Phnom Kdong est truffée de grottes qui ont servi comme lieu d’exécution pendant la guerre civile. Aujourd’hui c’est le point d’envol de milliers de chauves-souris. Le trajet se fait à travers les rizières. Des nuages lourds de pluie s’amoncellent autour de la montagne. Heureusement le temps d’y arriver ils se sont décalés un peu.

Entre la montée vers les killing caves et le temps incertain nous décidons de nous faire monter à moto. N’étant pas rassurée par l’engin (pure inquiétude naturelle) et vue la montée, je m’accroche de toutes mes forces à la selle. Will relativise un peu plus. Au niveau des grottes, nous n’avons pas le temps d’avancer qu’un gamin nous fait la visite (texte appris par cœur). C’est vite fait d’un autre côté. Nous dépassons un temple pour voir une représentation des tortures possiblement infligées. Les statues sont vraiment horribles (pas pris de photo pour la peine). Puis nous arrivons à un escalier. Sur la gauche, une ouverture dans le vide laisse présager une belle chute. Bien vu, ils y jetaient les bébés et les enfants. En descendant l’escalier nous arrivons au point de chute et il est évident que personne n’en réchappait. Comme c’est très sombre nous ne voyons pas grand chose. Il y a juste un Bouddha pour prier les victimes et deux autels pour les ossements et les vêtements.

Nous repartons pour la suite. Un petit bakchich pour notre “guide” (il ne connaît rien d’autre que son texte). De nouveau les motos pour monter encore vers un temple à flan de montagne. Nous l’avions aperçu depuis la route. Des singes s’y promènent. Nous croisons nos trois compatriotes avec qui nous partageons quelques impressions. Malheureusement nous n’avons pas vu le chemin menant effectivement au temple. Nous avons apprécié la vue sur les champs depuis une stupa.

 

Nous faisons vite le tour et redescendons à moto vers la buvette où nous attend Ry. Nous nous installons en attendant le coucher du soleil et la sortie des dames de la nuit. Alors que le ciel s’assombrit, une flopée de petites chauves-souris insectivores s’échappe de la montagne et provoque un fleuve aérien de petits points noirs. Elles filent vers les campagnes pour se nourrir en un flot discontinu. Cela peut durer plus d’une heure. Une sortie de l’autre côté de la montagne en laisserait s’échapper sans discontinuer pendant deux heures. Au bout d’un moment nous profitons que tout le monde soit encore subjugué pour partir en tuck-tuck. Ry nous arrête en bord de champs et nous pouvons encore mieux apprécier le spectacle. Elles volent juste au-dessus de nos têtes.

Nous terminons la journée en retournant à Battambang et en réservant la mâtinée du lendemain pour le nord de la ville cette fois. Nous retournons manger au Hoc qui nous plaît bien avant de profiter d’une nuit de sommeil bien méritée.

Journal de séjour #78 – Arrivée à Battambang

Journal de séjour #78 – Arrivée à Battambang

Le départ pour Battambang approche et nous disons au revoir au personnel de l’hôtel. Ils ont vraiment été adorables et aux petits soins, nous aurions pu anticiper notre retraite ici. D’autant que l’un d’eux nous a fait un petit mot-origami nous souhaitant une bonne santé. C’est touchant.
La navette arrive et nous partons à la gare routière où nous attend le bus. 4h de route seront nécessaires pour atteindre Battambang. Une halte dans un village à mi-chemin nous fait découvrir une nouvelle saveur : le cricket. Cette charmante bestiole est grillée avec différents arômes ce qui donne un excellent apéritif, assez nutritif d’ailleurs. En sandwich avec un peu de pain, ça doit être délicieux. Je n’ai pas d’équivalent pour le goût mais il y a un côté chips.

Le trajet se passe sans encombre. L’auberge proposait de venir nous chercher gratuitement, nous n’allions pas nous en priver. Bien nous en a pris, le bus ne s’est pas arrêté en centre-ville mais en bordure dans un coin paumé. Une armée de chauffeurs de tuck-tuck attendait là et l’un d’eux a bien la pancarte de l’hôtel avec le nom de William dessus.


Ry sera donc notre chauffeur. Il en profite pour nous proposer ses services le temps de notre séjour. D’habitude nous déclinons ce genre de demande car nous ne sommes jamais fixés à l’avance sur ce que nous souhaitons voir et dans quel ordre. Nous faisons confiance aux hôtels pour ça. Mais Ry a un bon moyen de se vendre : un calepin avec les avis de ses clients. Le tripadvisor des tuck-tuck, c’est la première fois qu’on voit ça. Il nous propose également une carte avec les différents itinéraires à faire. Le temps du trajet jusqu’à l’hôtel pour nous décider et nous l’embauchons pour la journée du lendemain.
L’auberge n’est pas d’un haut standing mais c’est propre et plutôt sécurisé. La chambre est simple mais le wifi ne traverse pas la porte… Nous recherchons un café où manger et préparer notre voyage en Thaïlande.


L’Eden est au bord de la rivière, à quelques pas de l’auberge. Cuisine plutôt américaine, ça nous changera un peu. Je me prends un sandwich falafel et Will du poulet pané. C’est délicieux et très copieux. Nous profitons de la connexion pour l’après-midi.
Nous rentrons un peu tôt, toujours pour nous reposer un peu. Demain promet d’être une longue journée.

Journal de séjour #77 – Farniente et massage khmer

Journal de séjour #77 – Farniente et massage khmer

Aujourd’hui est aussi placé sous le signe du repos, cocooning même. Plus ou moins remise, je ne suis pas non plus en grande forme. Nous nous détendons tranquillement le matin. Nous avons prévu de retrouver Clémentine que nous avions rencontrée à Ho Chi Minh pendant notre tour sur le delta. À 11h nous prenons le tuck-tuck vers le centre-ville.
Nous arrivons suffisamment tôt pour retourner à l’étal de vêtements sur le marché. La vendeuse nous reconnaît et est contente de nous voir. Nous en profitons pour prendre encore quelques souvenirs. Nous revenons au point de rendez-vous et Clémentine nous rejoint bientôt.
Elle est au Cambodge en tant que bénévole dans une petite école à Phnom-Penh. De son expérience, l’éducation n’est pas aisée, ni même abordable. Les enfants restent jusqu’à leurs 6 ans, après quoi ils sont en âge de travailler. Il n’y a aucun mobilier, à peine un tableau. Les enfants apprennent, jouent et font la sieste dans la même pièce. Pour beaucoup, c’est le seul endroit où ils ont accès à une douche et une lessive. La plupart reviennent avec les mêmes vêtements. L’une d’entre eux vit chez sa grand-mère, ses parents travaillent à la campagne et envoient l’argent. Ça me rappelle ce que disait le guide de la veille. Il est plus cher de vivre en ville car le salaire part dans tous les frais. À la campagne, la plupart des légumes et de la viande est élevée sur place et n’est pas achetée. Enfin, parmi l’encadrement scolaire, le personnel n’est pas ou peu formé à l’éducation en elle-même. Une seule personne doit former le reste de ses collègues. Pas toutes les écoles sont comme ça. D’autres bénévoles ont atterri dans des standings plus proches de ce que nous connaissons. Mais les plus pauvres n’ont pas cette chance.

Nous partons sur des discussions plus légères et après un jus de fruit de rigueur nous nous avançons à nouveau vers le marché. Nous passons un début d’après-midi tranquille à nous promener en évitant des averses. Pour cela nous nous planquons dans un café. Les-dites averses ne durent que quelques minutes. La fatigue me rattrape déjà et on est obligés de raccourcir notre rencontre. Ce qui est dommage d’ailleurs car c’est encore un bon moment de passé.


Le tuck-tuck nous ramène à l’hôtel et pour me détendre nous décidons de commander un massage khmer. Une petite douche et un peu de patience, les masseuses doivent venir d’un institut externe à l’hôtel. Enfin c’est parti pour une heure de massage. Très détendant mais un peu musclé quand même. Pourtant on nous avait assuré que c’était plus doux que le massage thaï… ça n’est pas rassurant pour ce dernier. Nous sortons de là un peu groggys mais ça nous a fait du bien.
Nous décidons de manger, il est quand même 17h… Je me sens encore un peu patraque. Will décide de nous faire couler un bain dans le bassin de notre chambre. On y tient à deux sans problèmes. Par contre c’est long à remplir cet engin. Le temps que l’eau chaude remplisse la baignoire, le bain est devenu tiède et on a vu une bonne partie des gags du Palmashow sur Youtube… ça ne m’a pas aidé du coup. A savoir, Will est arrivé à flotter dans le bain, pour vous donner une idée de la profondeur et de la largeur de la baignoire. Demain c’est le départ pour Battambang, je préfère me coucher tôt.

Journal de séjour #76 – Angkor Vat et ses merveilles

Journal de séjour #76 – Angkor Vat et ses merveilles

Le réveil nous cueille frais et dispos. Le petit-déjeuner se passe bien, les vitamines font enfin effet. Le transport arrive plus tôt qu’hier. Ils ont même dépêché une voiture spécialement pour nous. On nous ramène à l’agence d’où partira la navette. Nous y croisons le guide de la veille qui nous reconnaît et nous demande si ça va mieux. Super gentil ! Mais ce ne sera pas notre guide aujourd’hui.

La seule billetterie où acheter le pass pour accéder aux temples d’Angkor.

Premier arrêt donc, le guichet d’achat du pass. Ce sont soit les tickets pour une journée soit pour plusieurs jours. Vu le prix nous ne prenons qu’une journée (37$ par personne – quasiment le double pour 3 jours). Pour rappel nous payons en plus le moyen de transport et le guide. Heureusement nous avons trouvé la solution économique avec le tour tout inclus (13$ par personne). Autrement il faut compter 15$ la journée de tuck-tuck et le guide en français à 55$ (service de l’hôtel). Bref, petite photo obligatoire pour le pass (non-cessible du coup), on nous met en garde contre la perte du ticket (soumise à une amende de 100$ et plus en fonction du nombre de journées…) Ils ne veulent vraiment pas perdre un seul jour de vente.


Enfin nous partons vers le site. Nous sommes un petit groupe de 7, ça va être sympa. Notre guide se présente et il en a déjà fait des choses : militaire, moine et maintenant guide. Notre première visite est directement dédiée à Angkor Vat, le temple emblématique qui se trouve sur le drapeau du pays. D’ailleurs on nous racontera que les couleurs sont liées pour le bleu à la royauté, le rouge au peuple et le blanc au bouddhisme. 95% de la population est bouddhiste. Le reste se partage en hindouistes, chrétiens et musulmans.
Le temple d’Angkor donc est le premier présent sur le site. Il a été construit de 1113 à 1150 par le roi Suryavarman II. Ne pas confondre avec l’ensemble du site d’Angkor qui a été choisi par Jayavarman I comme capitale (les premiers temples de la régions datent des années 800). Aujourd’hui c’est une belle route goudronnée qui y mène jonchée de petits étals sur les côtés… Heureusement, passées les douves via un pont flottant, le temple présente toute sa splendeur. Le mur d’enceinte présente plusieurs entrées. La principale au milieu est réservée au roi et à la reine. Directement sur les côtés ce sera pour les ministres et les prêtres. Les plus reculées sont réservées au bas peuple.


Nous dépassons les singes (attention à vos affaires) et nous avons déjà perdu quelqu’un. Il faut dire qu’avec la foule il faut rester concentré sur notre guide qui file à toute vitesse… Nous arrivons à retrouver notre électron libre peu après. Notre guide nous trouve les bons coins pour les photos malgré la foule et nous en apprenons un peu plus sur l’histoire des lieux.
La période angkorienne s’étale du IXe au milieu du XIVe siècle. Venues d’Inde, avec qui les échanges étaient nombreux, deux religions cohabitaient : l’hindouisme et le bouddhisme. La première a été promue en tant que religion d’État par le roi. Les temples construits à cette époque sont dédiés aux divinités hindoues principales : Vishnou, Shiva, Brama. Le temple d’Angkor est dédié à Vishnou. Il a été bâti pour être orienté vers l’ouest. Ainsi, on venait y prier pour les solstices et aux pleines lunes. Pour le construire, on acheminait les pierres par voie navale ou grâce aux éléphants.


La seconde enceinte, assez éloignée des douves, est décorée de fresques monumentales racontant diverses histoires.

L’une d’elle est une histoire de bataille entre deux familles pour accéder au pouvoir. Une autre est la représentation du paradis et de l’enfer hindous. Pour accéder au paradis, ce n’est pas nécessaire de croire, du moment que les préceptes de bonne conduite ont été suivis dans la vie sur Terre (ne pas tuer, ne pas mentir, ne pas voler…) Les supplices de l’enfer sont imaginés en fonction de ce dont le défunt s’est rendu coupable. On y arrache la langue des menteurs, on passe sous un rouleau le ventre des femmes ayant avorté, les meurtriers sont poignardés un peu partout…


La dernière fresque que nous verrons est une légende hindoue appelée le barattage du lait. Les dieux et les démons enviaient l’immortalité de Vishnou. Ils lui demandèrent de devenir comme lui. Il fallait pour cela créer un élixir, l’eau sainte, à partir de la mer de lait (sans doute une mer cosmique). L’idée de Vishnou a été de placer une montagne au milieu de la mer. Il demanda au serpent géant Naga de se nouer en son milieu à la montagne, la tête allant dans un camp, la queue dans l’autre. Les démons d’un côté, les divinités de l’autre, chaque camp tire sur son bout de serpent à tour de rôle pour battre le lait avec la montagne. Le processus ne se fit pas sans sacrifice… Les poissons et les crocodiles vivant sous le lait ont tous été broyés. Sous la pression, Naga cracha son venin menaçant d’empoisonner tout le monde. Vishnou dut avaler le poison et devint bleu. Enfin, la montagne faillit se renverser plusieurs fois, ce qui aurait détruit le monde. Vishnou, en grand arbitre de tout ça, se transforma en tortue et se plaça sous la montagne pour qu’elle restât stable. Cela prit 1000 ans et finalement l’eau sainte fut créée. Alors qu’elle devait servir les deux camps, les démons tentèrent de s’en emparer. Mais Vishnou appela des danseuses célestes (très aguicheuses) qui firent diversion. Les démons admirèrent le spectacle, oubliant de boire, ce qui permit aux divinités de se délecter de l’eau sainte (cul sec).

 

Voici quelques images de reprise de la fresque (sans doute plus claires pour mieux comprendre nos propos) :

(Source http://www.allgodscollections.com)

(Source : http://www.wikiwand.com)

Les fresques et le temple étaient sans doute peints à l’époque. On retrouve encore de rares traces de rouge sur les fresques. Il semble que le roi représenté était en or. Du blanc devait recouvrir le reste des murs.
Pour prier, les fidèles arrivaient donc par l’ouest. Ils repartaient à l’opposé toujours par le système de porte rappelant la place de chacun. Sauf que pour le roi et la reine, pas d’escaliers pour redescendre. La voie s’arrête net, pile poil la hauteur pour grimper sur un éléphant et repartir royalement.


Enfin au centre se trouve le temple à proprement parler. 37 hautes marches amènent au sommet, représentant les strates du paradis. Un autel devait y être érigé pour Vishnou mais tout a été remplacé par une statue de Bouddha par la suite. Malheureusement avec le monde, nous n’avons pas eu le temps d’y monter.


Nous repartons donc, avec une pause coco et toilettes cachées un peu plus loin dans le jardin. Une fois tout le monde frais, nous avançons vers la première enceinte et retraversons le pont flottant. Nous retrouvons au bus une des femmes du groupe qui s’était détachée plus tôt par inadvertance et que nous n’avions pu retrouver avant. Le guide avance vraiment rapidement.
Le deuxième temple que nous visitons est le temple Bayon. Il se trouve dans l’enceinte de l’ancienne cité royale de Ta Phrom dont il ne reste aujourd’hui que quelques pierres et les ponts au-dessus d’autres douves, remplies autrefois de crocodiles.

Le temple de Bayon fait partie des plus jeunes (période 1181-1218). C’est un temple bouddhiste car le roi Jayavarman VII changea la religion d’État. Tout en gardant un certain respect de l’hindouisme, les deux continuèrent de cohabiter. En revanche, plus le bouddhisme s’étendit et plus les temples changèrent. L’architecture est gardée mais les statues à l’intérieur sont remplacées par des Bouddha. Bayon a dès le départ une architecture pensée par le bouddhisme. Chaque tour est surmontée de quatre visages de Bouddha souriant et pointant vers les points cardinaux. Ce sont surtout les 4 grandes valeurs du bouddhisme qui sont mises en avant : la bonté, la miséricorde… On y retrouve des fresques de la vie de tous les jours ou de batailles contre les musulmans. Le plus curieux c’est qu’on y trouve aussi des représentations de linga, hommage hindou à la fertilité.

Il est temps pour nous d’aller manger. On nous trouve un petit restaurant khmer à côté d’un lac. Très sympa, on finit dans des hamacs à l’ombre d’une paillote.

Nous repartons vers le dernier temple de la journée. Celui-ci fut érigé pour la mère du roi Jayavarman VII mais il fallut fuir les lieux à cause d’une invasion. Le temple ne fut jamais réellement fini et, laissé à l’abandon, les arbres en devinrent les maîtres. De gros travaux de restauration ont été entrepris pour redonner une forme au temple mais les arbres sont restés les gardiens.

Notre dernière étape est de grimper une colline sacrée d’où le coucher de soleil est splendide à voir. Il faut faire assez vite car le sommet n’est réservé qu’à 300 personnes à la fois. Plus de 2000 auront été sur le site d’Angkor aujourd’hui. La grimpette se fait très facilement. Nous attendons un peu car le sommet est déjà plein. Mais certains repartent, le coucher du soleil est dans une bonne heure et demie. Enfin, on nous remet des badges nous autorisant à monter au sommet. Un petit autel y a été érigé. Beaucoup ont déjà pris place pour voir le coucher. Tout autour, la jungle cache les temples dont on aperçoit à peine une tour de temps à autre.

Notre petit groupe s’installe mais à la réflexion il y a bien trop de nuages. Pas de coucher du soleil pour nous. Nous prenons l’initiative de redescendre où notre guide attend afin de rentrer plus tôt. Ç’aurait pu marcher si l’un de nos camarades ne s’était distrait en cours de route. Alors qu’il dit nous rejoindre dans une minute, nous atteignons le bas de la colline sans plus de nouvelles. Il nous rejoindra au bout de 20 bonnes minutes… Enfin nous repartons en ville.
Notre guide nous dépose les uns après les autres mais notre hôtel étant caché dans une ruelle, peu facile à atteindre, on nous propose de nous laisser au coin de la rue. Une fois descendus, nous faisons un tour à la supérette et nous regardons nos GPS. Nous ne sommes pas du tout au coin de la rue. Nous marchons donc un bon moment alors que la nuit tombe avant d’arriver à l’hôtel. Nous mangeons un morceau avant d’aller nous coucher.

Ce fut une très belle journée. Pourtant nous regrettons un peu de ne pas avoir pris un guide privatif avec l’hôtel. Nous espérons revenir un jour avec les finances suffisantes. Ce qui nous a bloqués avec le tour, c’est que nous sommes soumis à la dynamique du groupe. Je suis sure que nous pouvions suivre la cadence du guide mais les autres ont imposé des temps d’attente que nous aurions pu utiliser à d’autres choses. Autrement, Angkor reste un endroit enchanteur et mystérieux et nous avons pris beaucoup de plaisir à visiter tous ces temples.

Journaux de séjour #74-75 – Musée national d’Angkor !

Journaux de séjour #74-75 – Musée national d’Angkor !

Dormir dans un petit hôtel de luxe ça fait du bien. On ne se réveille pas trop tard et on se dirige vers le restaurant pour prendre le petit-déjeuner.

Avant de partir en ville, on demande à l’hôtel de nous emmener en centre-ville en tuck-tuck (le trajet aller est gratuit, autant en profiter). L’hôtel nous passe alors un téléphone (un petit Nokia pour les plus curieux), il y a le numéro de l’hôtel préenregistré et on peut les appeler à n’importe quel moment pour leur demander de venir nous chercher. Quelle que soit notre position en centre-ville la course coûte 2$. Pratique, au moins on sait que le prix ne sera pas plus élevé. On prend le téléphone et on prend le tuck-tuck direction le centre-ville.

On arrive près du vieux marché, le quartier est très vivant. Il y a pleins de restaurants, de bars, d’instituts de massage. Enfin bref pleins de petits commerces où dépenser son argent. On décide de rejoindre le musée national, on mettra environ 15 à 20 minutes en remontant une route.

On arrive devant le musée, c’est grand c’est beau. On doit laisser notre sac à l’entrée et arrivés vers la caisse on voit que l’entrée est payante. Delphine pensait que c’était gratuit, on sort notre flyer (carte de la ville avec de la pub autour) et elle lui montre que c’est marqué “free”. La dame nous explique que c’est le flyer qui est gratuit, pas l’entrée. Bon on aura essayé, mais on n’a jamais vu quelqu’un payer pour un flyer… On paye l’entrée et on prend l’audioguide.

Bon on ne va pas vous faire un détail du musée surtout qu’on n’a pas le droit de prendre de photos. Mais en gros, le musée se décline en plusieurs salles, pour plusieurs thématiques. Le bâtiment n’est pas très grand mais c’est assez pour comprendre l’essentiel de chaque partie. On retrouve alors :

Une galerie au 1000 statues de Bouddha : un lieu impressionnant par la diversité et la taille des différents Bouddha présents dans la salle. Le petit plus reste une pancarte qui explique toutes les différentes positions du Bouddha et leur signification. Le saviez-vous que le Bouddha couché signifie l’accomplissement dans la quête du Nirvana ? Enfin bref une salle où on aime prendre le temps d’observer ces statues.

Une galerie sur la civilisation khmère : donc pour rappel un Khmer c’est le terme employé pour désigner un Cambodgien, c’est aussi le terme pour désigner la langue du pays. Dans cette salle on y retrouve les fondements de la civilisation khmère. On retrouve beaucoup de statues pré-angkoriennes, angkoriennes et post-angkoriennes. De quoi comprendre les bases de cette civilisation.

Une galerie sur la religion et les croyances khmères. Là aussi c’est un fondement pour comprendre la présence des différents types de statues dans les monuments et temples du pays. On comprend mieux la présence de deux religions : l’hindouisme et le bouddhisme.

Une galerie sur les grands rois khmers. Typique dans l’histoire d’un pays, je ne vais pas vous faire toute une chronologie, par contre retenez au moins ce nom : Suryavarman II. C’est ce roi qui a ordonné la construction d’Angkor Vat mais ce dernier n’était plus en vie lors de son achèvement.

Puis au premier étage on retrouve des galeries consacrées à Angkor Vat, Angkor Thom, l’histoire des pierres (tablettes où les récits en khmer étaient inscrits) et les anciens costumes.

En conclusion, ce musée vaut vraiment le détour. Je vous conseille fortement de le faire avant de visiter les différents sites d’Angkor et d’apprécier au mieux votre découverte de ces monuments. De plus, je vous encourage à prendre l’audioguide pour vous imprégner au mieux de la culture khmère. On n’avait qu’une envie, c’était de rester dans le musée tellement l’enseignement était fascinant.

On sort du musée. On profite qu’il n’y ait pas trop de pluie pour retourner au point de largage du tuck-tuck. Sur le passage un petit tour à la poste s’impose, puis arrivés à l’endroit on se pose dans un petit resto mexicain (et pourquoi pas ?) on mange comme des bienheureux !

Après avoir fait le plein on se dirige vers une agence de tourisme pour avoir des informations sur le Pass pour Angkor. Il doit être acheté avant d’aller sur les lieux. On arrive dans l’agence, une dame garde deux petits bambins derrière son bureau. On lui demande quelques renseignements puis rapidement on se décide pour prendre un tour avec l’agence. C’est vraiment moins cher comparé à l’hôtel. Pour 13$ on fait le tour et on a un guide, à l’hôtel c’est 15$ le tour plus 40$ le guide anglais (comptez 10$ en plus pour qu’il parle français). Bon on prend le moins cher, on réserve donc pour le lendemain.

Avant de rentrer on fait un tour au vieux marché. Delphine est un requin quand il s’agit de marchander. Au final on arrive à économiser et on sympathise même avec la vendeuse. On arrive même à trouver des objets qu’on n’oserait pas acheter…

On rentre se reposer et en fin de journée on décide de piquer une tête dans la piscine d’eau douce, oui je précise d’eau douce car l’hôtel dispose aussi d’une piscine d’eau salée (Halala la vie dans un hôtel de luxe !). Un beau moment pour croiser un beau petit lapin tout blanc et tester la Go Pro sous l’eau !

Delphine commence à avoir un peu mal à la tête. Au dîner, elle se sent un peu mal et nous décidons d’aller voir un médecin. Le personnel de l’hôtel nous procure un tuck-tuck qui nous attendra pendant la consultation. Il s’avère que c’est un bon coup de fatigue : entre la chaleur et les déplacements, ça aide pas. Quelques vitamines pour aider et une prescription pour du repos ! Espérons que ça ira pour Angkor Vat demain…

Journée 75 :

Suite à l’incident d’hier soir, la nuit n’a pas été de tout repos. Malheureusement nous avions réservé pour Angkor et nous ne voulons pas rater ça. La navette a mis énormément de temps pour arriver (nous pensions qu’ils s’étaient perdus en route). Delphine a tenu jusqu’au guichet pour acheter le pass d’une journée. Avant de payer nous sommes revenus vers le guide pour demander de repousser la sortie au lendemain pour nous. Très compréhensif, il a appelé le tuck-tuck de l’hôtel en expliquant la situation. Bref, retour à l’hôtel et elle a passé une journée entière à se reposer (dormir). La santé s’améliorant à la fin de la journée, nous voyons le jour suivant sous de meilleurs auspices.

Journal de séjour #73 – Direction Siem Reap !

Journal de séjour #73 – Direction Siem Reap !

La journée commence par un bon petit-déjeuner, avant de prendre notre bus pour Siem Reap.

Vers 8h un petit bus vient nous chercher devant l’hôtel et commence sa ronde autour de la ville pour prendre d’autres personnes. Le bus se remplit vite (il n’y a qu’une vingtaine de places) mais le plus drôle c’est qu’on a l’impression que le bus fait aussi office de taxi improvisé (il s’arrête quand quelqu’un lui fait signe, il l’embarque et l’arrête dans la ville d’à-côté). De plus il fait aussi office de postier car il prend des gros colis ou encore une télévision pour ensuite le donner à d’autres dans une autre ville. Tant que c’est sur le trajet et que le minibus a de la place, autant en profiter.

Sur le trajet le bus se dirige vers le Mékong, puis grimpe sur un bac (un bateau qui sert juste à transporter des véhicules et marchandises à travers un fleuve). Franchement on pensait prendre un pont plus loin mais au final la traversée se passe bien. On trouve quelques petits vendeurs, un WC et c’est plutôt agréable de faire ce petit tour en bateau.

Le trajet continue, on fait un arrêt pour manger un bout (à 10h) trop tôt pour nous, mais on se prend une glace.

On reprend le long chemin pour Siem Reap. Vers 13h30/14h on arrive enfin à destination. Le bus nous laisse en centre-ville mais par rapport à l’hôtel on est un peu loin. Du coup on prend un tuck-tuck. Ce dernier est très gentil, mais il souhaite devenir notre chauffeur pendant le séjour, dur de gérer cette situation. On ne sait pas ce qu’on va faire pendant notre séjour et surtout on ne sait pas quand. Bien sûr nous allons visiter Angkor mais on ne sait pas si on y va dès le lendemain. Arrivés à destination, on explique clairement au chauffeur qu’on ne peut pas se permettre de le laisser croire qu’on pourra l’appeler, sachant qu’on ne sait pas nous-mêmes ce qu’on va faire. Je lui paye sa course et lui donne un petit pourboire. C’est triste, on sent que c’est la basse saison pour eux, mais on n’y peut rien à ce niveau.

On rentre dans une belle cour, on est accueillis comme des rois, on nous demande de nous asseoir, de prendre un verre de jus de fruit et on nous donne une serviette bien fraîche. Ouah quel accueil. On nous demande nos passeports et de patienter tranquillement. Puis une dame s’approche de moi, fléchit les genoux et se met à ma hauteur pour me parler. Je l’invite à s’asseoir mais elle préfère rester telle quelle. (Sans doute la procédure qui l’oblige la pauvre.) Puis elle nous explique comment se passera notre séjour ici. Vient le moment où on monte à notre chambre, 2 employés portent nos gros sacs et la dame prend le sac à dos de Delphine. On rentre, un seul mot “Ouah” ! La chambre est grande, ca sent bon, et quelle surprise mon nom est écrit sur le lit !

Bon ils ont souhaité la bienvenue à la personne qui a réservé la chambre donc normal que l’on ne voit pas Delphine. Ça en jette, un employé me dit “it’s you William ?” “yes it’s me ! “ Tout content il me tend la main, ravi de me rencontrer. Ben dis donc, on fait le tour de la chambre, la baignoire est juste immense. On rentre largement Delphine et moi (je veux la même chez moi). La dame sourie en nous voyant contents et nous demande même notre ressenti. Ben ouais c’est pas normal, pour nous en France cette chambre est au moins à 150€ la nuit. Ici on l’a pour 17$, c’est juste une bonne opportunité. La femme nous fait faire un tour de la chambre puis nous laisse nous reposer.

On descend manger un bout au restaurant, on mange extrêmement bien. Puis on se repose de la journée. On finira par manger un truc le soir dans le resto puis se coucher. On va se plaire dans cet hôtel.

Journal de séjour #72 – Les dauphins de Kratié

Journal de séjour #72 – Les dauphins de Kratié

Le seul intérêt touristique de Kratié est l’observation des dauphins du Mékong, une espèce malheureusement en voie de disparition. Bien sûr, l’envie de voir des dauphins sauvages est forte. Mais j’aimerais surtout me rendre compte des conditions dans lesquelles le tourisme se fait. Même en période basse, nous avons eu du mal à trouver une chambre libre. Nous avons dû augmenter le budget pour ne pas tomber n’importe où. Il y aura donc probablement du monde. C’est avec ces réflexions en tête que nous attaquons le petit-déjeuner.


Nous partons en tuck-tuck pendant un long moment. Le point d’observation est très éloigné de la ville. On nous dépose sur une petite place marchande où se trouve le guichet. Le prix est assez excessif (9$ par personne) mais espérons que cela contribue à la survie de l’espèce. Réellement il n’y a aucune infrastructure à entretenir et très peu de personnel… Les tickets en poche nous avançons vers le quai. C’est plutôt un escalier qui descend de la rive vers le Mékong. Quelques bateaux attendent les touristes, rien d’excessif non plus.


La mauvaise surprise vient que nous sommes 4 à avoir nos tickets, 2 autres personnes seules sont arrivées en même temps que nous. Nous pensions partager la même barque, ce qui n’aurait dérangé personne. D’autant que niveau place, c’est large. Malheureusement, chaque “groupe” a droit à sa barque. 3 bateaux partent du quai. Je peux comprendre qu’il faut justifier les salaires de ceux qui restent à quai mais ça ne me semble pas écolo. Ce sont des bateaux à moteur et ils font un sacré boucan. Ça commence mal.

Nous approchons de la zone d’observation et peu à peu les moteurs s’éteignent. Nous continuons alors à la rame. Un bon point. Nous rejoignons un groupe de touristes en kayak. L’hôtel ne nous a pas proposé cette option, c’est dommage. Bref, nous nous arrêtons près de plantes qui dépassent de l’eau afin de laisser le bassin tranquille.
Le but du jeu c’est d’attendre que les dauphins viennent respirer à la surface et pour ça il faut… tendre l’oreille. On les entend avant de les voir. Ils ne font pas de grands soufflets comme leurs cousins marins. Ils remontent aussi plus régulièrement. Nous pouvons voir la bosse de leurs têtes sombres, puis l’aileron avant qu’ils ne plongent. Difficile de dire combien ils sont. Je dirai une quinzaine. Nous restons tous silencieux à les observer. Ils n’approchent pas les bateaux et nous ne bougeons pas. Il me semble avoir aperçu plusieurs fois une nageoire plus petite suivre un des spécimens, une mère et son petit peut-être.


Les kayakistes repartent. Nous nous laissons un peu porter par le courant pour changer de point de vue. Ça a duré 20 minutes. Puis nous entendons un autre bateau arriver. Notre rameur nous propose de rentrer pour laisser la place. S’il y a un relais entre les barques, ça peut être un moyen de réguler le nombre de personnes sur l’eau. Nous repartons contents d’avoir pu observer ces dauphins fluviaux. J’aurais encore un bémol pourtant, j’aurais préféré qu’on s’éloignât plus du bassin avant de remettre le moteur.
Nous accostons et partons retrouver notre chauffeur qui nous amène cette fois à une montagne où est construite une pagode.

Après certaines grimpettes à notre actif, c’est plus une colline qu’une montagne mais passons. Il y a effectivement quelques marches mais rien d’insurmontable. Il y a un petit complexe monastériel découpé en trois niveaux. Après la première volée de marche nous arrivons au niveau des salles de vie des moines, les communs, et une petite bibliothèque. Une deuxième volée de marches et nous arrivons dans un lieu de méditation à ce qu’il semble. Les derrières marches nous amènent au sanctuaire de Bouddha. C’est modeste mais on a une vue sur toute la campagne à travers les arbres. Le plus intéressant reste un ensemble de statues, Bouddha au centre d’une assemblée, qui semble plutôt tourné vers la vallée que vers le temple. Bouddha nous tourne le dos et ça nous donne l’impression qu’ainsi il veille sur la campagne environnante.

Nous redescendons tranquillement avant de repartir vers l’hôtel. Beaucoup de maisons sont construites le long de la route en terre ou pseudo-goudronnée. Nous les voyons défiler jusqu’à arriver en ville. Elles ont parfois l’air fragile mais le plus impressionnant sont les escaliers menant à l’étage. A croire que tout le budget de la construction part là-dedans.


Nous prenons le repas à l’hôtel. Le reste de l’après-midi est dédié au blog. Il n’y a pas grand-chose d’autre à voir en ville d’une part et d’autre part le temps est plutôt couvert.

Après l’orage d’hier, nous n’osons pas sortir. Nous profiterons plus de Siem Reap les prochains jours. Arrivent le dîner et le temps de nous coucher.

Journal de séjour #71 – Départ pour Kratié

Journal de séjour #71 – Départ pour Kratié

Réveil forcé vers 7h, notre bus est à 10h mais il faut qu’on prenne le temps de nous préparer, manger, payer et aller jusqu’à la station de bus direction Kratié. On se prépare rapidement, on part prendre notre petit-déjeuner, on prend alors le temps de discuter avec Thomas mais surtout avec les deux autres Français qui souhaitent s’installer dans la ville et ouvrir une pizzeria. Vers 9h30, on se prépare à y aller, on papote une dernière fois avec la famille française, on grimpe dans le tuck-tuck et on dit au revoir à la famille de Thomas. J’espère qu’on aura l’occasion de revenir au Cambodge pour les revoir. C’est vraiment une famille attachante et un vrai plaisir d’échanger avec eux et j’espère pouvoir revenir manger une bonne pizza avec tout ce beau monde 😉

Enfin bref, à 10h on est à la station du bus, on patiente un petit moment avant que le bus ne décide de montrer le bout de son nez. Dans le bus on s’occupe comme on peut mais ça sera surtout du boulot pour avancer le blog. On arrive vers 13h à Kratié, un petit village connu pour ses dauphins du Mékong et c’est la raison principale de notre venue. À peine descendus, Delphine file trouver les sanitaires, moi je descends les sacs et je me fais harponner par un chauffeur qui veut nous emmener. Commence alors la discussion, il me demande 3$ pour aller à l’hôtel. Je lui dis que c’est un peu cher et que j’ai payé moins cher pour une distance plus longue que ça. Bon le chauffeur ne veut rien comprendre, je me dis tant pis je trouverai bien quelqu’un pour moins de 2$.

Une jeune fille discute avec ce même chauffeur, Delphine revient à ce moment-là, je lui explique la situation. Puis le chauffeur revient vers moi et me dit : « la fille 1$ et Delphine et moi 2$ ». Comme c’est sur le chemin pour la fille il arrange le prix de cette façon. Ok ça a l’air correct, on grimpe et on s’en va. Juste le temps d’échanger quelques mots avec la fille, on sait qu’elle est Hollandaise, on arrive à son hôtel. Elle descend et commence à aller dans son hôtel. Je dis à Delphine “Mais elle a payé son trajet ?” Delphine réagit très vite et demande à la fille si elle a payé. Et très vite cette dernière revient sur ses pas en s’excusant et va pour payer. (Ouf sinon c’est nous qui aurions dû payer.)

On arrive à l’hôtel, le personnel se charge rapidement de nos affaires. On prend les clés de notre chambre et on part se poser.

On descend pour aller manger, la carte propose des burgers, allez ça fait longtemps on se laisse tenter. Ben c’était dégueulasse… j’espère que tous les repas ne sont pas comme ça.

On monte dans notre chambre un orage s’approche, du coup on va rester là et se poser. Le soir on se prendra un repas khmer nettement plus délicieux !

Ouais aujourd’hui il n’y a pas grand chose à raconter :/ Mais que voulez-vous 🙂