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Journal de séjour #87 – Ayutthaya, ancienne capitale

Journal de séjour #87 – Ayutthaya, ancienne capitale

Réveil en douceur par le cri d’un lézard. Oui ça crie un lézard. En fait c’est proche d’un petit cri d’oiseau, c’est assez mignon. Celui-là doit être planqué au niveau de la fenêtre, on l’entend vraiment bien. Bref, nous prenons le temps de nous réveiller et de nous préparer. Pour des raisons d’économies, le petit-déjeuner se fera à la supérette.

Nous remontons l’avenue jusqu’au parc en centre-ville. C’est là que nous verrons les vestiges de l’ancienne capitale. Construite en 1350, la ville a été détruite par l’armée birmane en 1737. Les temples sont aujourd’hui en ruines. La plupart sont des tombes dédiées aux anciens rois. Ils sont construits à différents points et périodes. Nous commencerons par le plus imposant : Wat Mahathat.

(Le corps du Bouddha s’est désintégré, le visage est tombé au sol et un arbre a poussé juste au-dessous.)

Sur la route il nous arrive de croiser des éléphants. Les touristes peuvent les monter le temps d’une balade autour des temples. De temps en temps, nous entendons un barrissement qui me semble plus de protestation qu’autre chose. Nous ne sommes pas sûrs qu’ils soient bien traités. D’autant que des chaînes dépassent de leurs cous. Ça nous saoule de voir ça. Je n’ai rien contre la monte mais il faut espérer qu’au moins les animaux soient bien traités. Le tourisme et ses abus donc…

Parmi les temples que nous voyons, nous nous approchons de Wat Ram et Wat Si Sanphet (trois stupas côte à côte).

Nous continuons à déambuler, passant d’un temple à l’autre. La balade est agréable malgré la pluie fine qui tombe de temps en temps. Alors que nous cherchons les vestiges de l’ancien palais royal, la pluie tombe pour de bon. Nous mettons du temps à trouver la sortie et nous nous mettons en quête d’un boui-boui pour le repas. L’ancien palais ? Il n’en reste plus que la base de la salle du trône et un panneau avec une image de reconstitution. Peu intéressant donc. Nous approchons du dernier temple à visiter quand nous trouvons enfin où nous rassasier. L’endroit ne paie pas de mine mais nous sommes à l’abri et le plat est chaud et bon.

Nous repartons vers notre dernière visite, Wat Ratchaburana, qui a pour particularité d’être visitable. C’est-à-dire que nous n’en ferons pas que le tour, nous pouvons monter à l’intérieur. Pas grand chose à voir, après tout c’est une sépulture, mais il y a des restes de fresques intéressants.

Nous avons vu l’essentiel des visites possibles. Encore que le musée doit être intéressant, on y retrouve les artefacts entreposés dans les tombes royales. Pour autant, nous rentrons nous sécher et travailler un peu.
À 18h nous partons une nouvelle fois au marché. Il y a moins de monde qu’hier, la pluie n’a pas cessée. Nous profitons de goûter les quelques friandises que nous n’avions pas prises la veille. On se régale toujours autant. Un dernier passage à la supérette pour prendre des vivres pour le voyage et nous rentrons finir la soirée à l’auberge.

Journal de séjour #86 – Marché nocturne de Ayutthaya

Journal de séjour #86 – Marché nocturne de Ayutthaya

Nous nous préparons rapidement pour le départ. On doit venir nous chercher à 8h30. Nous avons acheté notre petit-déjeuner à la supérette la veille. Nous prenons notre café et nous patientons. Peu après 8h un taxi demande les clients pour Ayutthaya avec une pancarte au nom de Will. Nous préférons quand ils sont en avance. Le taxi nous dépose à la gare. Le chauffeur nous donne nos billets en nous expliquant où aller, quelle voie, quel train et à quelle heure. Jusqu’ici tout nous semble en règle. Par contre ils ont tous cette manie de nous souhaiter bonne chance en même temps qu’au revoir. Dans d’autres circonstances je n’aurais pas fait attention mais là c’est limite inquiétant.

La gare nous facilite la vie niveau repérage. Devant chaque voie il y a un récapitulatif du train, de la destination, des horaires. Sur les tickets aussi tout est indiqué, on ne peut pas se perdre. Le prix aussi est indiqué soit dit en passant. Si c’est le cas partout, nous pourrons faire le différentiel de combien nous nous sommes fait avoir. Depuis hier nous sommes très cyniques.

Nous sommes en 3e classe. Le bas de l’échelle. D’un autre côté, nous ne voyons pas d’autres classes disponibles quand le train arrive. En fait, il y a juste des bancs en bois et des ventilateurs. Le strict minimum mais on n’en demande pas plus. Ayutthaya est à 80km de Bangkok. Nous pensons y être en une heure mais le billet nous annonce deux heures de trajet. Ça promet d’être une balade agréable malgré les nuages.

Ben la SNCF est peut-être Thaïe… Nous sommes partis avec 40 minutes de retard. Pour le reste le voyage se passe sans accroc. Beaucoup de personnes montent au fur et à mesure des gares. Ce sont toutes des petites gares de campagne, du genre un quai et un bâtiment. Le bruit empêche de dormir mais on profite de l’air qui s’engouffre par les fenêtres, toutes ouvertes. Or donc, deux heures plus tard nous arrivons à Ayutthaya.

Jolie petite gare, nous prenons nos sacs et avançons vers la maison d’hôtes. L’agence nous avait dit que ça se faisait à pieds. Sur le papier oui, c’est un peu plus compliqué en vrai. Ce sont 2km, avec les gros sacs, sous une petite pluie malicieuse (un coup je tombe, un coup je m’arrête), avec un grand pont à traverser et à l’heure du repas. Réellement oui, ça se fait mais on a faim. Nous voyons un restaurant en cours de route, après le pont, nous y faisons une pause.

L’auberge est sympa et la tenancière est une vieille dame adorable (elle sait dire “je t’aime beaucoup”). La chambre est superbe, nous sommes bien installés. Nous laissons passer la chaleur de l’après-midi et sortons vers 17h pour aller au marché de nuit.

Nous en prenons pleins les yeux et nos papilles frémissent de désir. Au menu ce soir, après une soupe de nouille, un jus de canne et un pilon de poulet frit, une gaufre à la banane, des crêpes de coco au maïs, des espèces de haricots confits et des gâteaux secs de riz. On a eu les yeux plus gros que le ventre, ça va nous tenir toute la nuit et plus. Petit crochet à la supérette pour l’eau et nous rentrons nous reposer.

 

Journal de séjour #85 – Agence touristique ou arnaques ?

Journal de séjour #85 – Agence touristique ou arnaques ?

Nous n’avons rien fait de spécial aujourd’hui hormis travailler un peu. C’est l’occasion pour nous de vous faire un petit laïus sur les arnaques que l’on peut dénicher à Bangkok. Concrètement, ne faites confiance à personne. C’est malheureux à dire mais nous nous sommes fait avoir et nous espérons qu’il n’y aura aucune autre répercussion pour la suite.


Dès notre premier jour de visite un monsieur super gentil nous a donné des conseils sur les tuck-tuck et nous a recommandé une agence de voyage. Et nous voilà les beaux dindons de la farce. Le chauffeur de tuck-tuck très gentil attendait sans doute au coin qu’on se fasse alpaguer par le type. D’ailleurs le fait qu’il nous amène quelque part que nous n’avions pas demandé par la suite aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Mais comme nous n’avions pas d’obligation d’achat, ça nous a rassurés. Enfin le must reste l’agence. Au début nous sommes réticents, mais la dame semble fair-play. Des avis placardés sur le bureau laissent penser que c’est un endroit sûr. Après calcul, d’ailleurs, nous restions dans nos frais sur la partie que nous avons réservée.


Will a vu aujourd’hui des commentaires sur le net expliquant que c’est bel et bien une arnaque. Non seulement notre vendeuse va se faire une belle commission sur notre dos mais en plus nous aurions payé moins cher en faisant notre voyage par nous-mêmes. Espérons que ça s’arrête à ça. Nous verrons par la suite.
Ça nous rappelle deux autres cas similaires. Une dame nous avait gentiment renseignée sur une curiosité locale avant de nous dire “n’allez pas visiter le musée, il y a un marché flottant pas loin, c’est plus sympa…”. Un type nous avait aussi dit qu’il y avait un marché du dimanche mieux que le centre commercial où nous souhaitions manger (ça existe vraiment et c’est super loin). Nous avons décliné pour les deux heureusement. Ça monte quand même à une tentative d’arnaque par jour, dont une qui a réussi. Bravo Bangkok !


Nous avons rendez-vous avec la dame de l’agence cet après-midi pour prendre nos billets de bus et tout. On va tenter de se faire rembourser au moins le trek dans la jungle… Nous partons à pieds vers l’agence qui n’est pas loin au final. S’il a fait beau toute la journée, nous sortons quand de gros nuages commencent à obscurcir le ciel. Nous nous dépêchons mais la pluie tombe au milieu du trajet. C’est une belle averse, heureusement sans orage.
Nous arrivons à l’agence un peu trempés. Nous ne voyons pas notre hôtesse. Nous expliquons que nous étions venus une première fois et que nous venons récupérer les tickets de réservation. Une dame retrouve notre enveloppe et nous montre chaque ticket et leur utilisation. C’est plutôt correct mais on la sent expéditive. Au cas où on demande à annuler le trekking. Bien évidemment ce n’est pas possible, ça a déjà été réglé etc. Bon nous n’insistons pas, nous nous ferons une idée de l’ampleur de l’arnaque sur place.
Avec les tickets nous avons les plaquettes de présentation des hôtels. Un petit tour sur Internet nous apprend que ce sont des petites enseignes correctes. Sauf la dernière qui a l’air un peu médiocre… comme dit plus tôt nous nous forgerons notre propre opinion. Un peu plus rassurés sur le genre des hôtels, nous prenons le temps de nous sécher. L’averse au retour nous a complètement douchés. Nous terminerons avec notre repas dans la cantine habituelle à côté de l’hôtel.

Journal de séjour #84 – Le Bangkok économique

Journal de séjour #84 – Le Bangkok économique

Une nouvelle partie de la ville est à découvrir. Cette fois-ci nous nous dirigerons vers le centre-ville économique de Bangkok. Pour le petit-déjeuner nous faisons plus simple : céréales et brioches de la supérette et café de l’hôtel. C’est parfait et tellement moins onéreux.


Nous traînons un peu et à 10h nous nous mettons en quête d’un tuck-tuck. Notre premier arrêt est un centre de la croix-rouge spécialisé dans la fabrication de sérum contre le venin des serpents. Une représentation est prévue pour 11h. Le premier chauffeur que nous croisons n’accepte pas notre prix et repart. Le second est d’accord et nous prenons la route. Sauf que je vois bien qu’on ne va pas dans la bonne direction. Nous lui laissons une dernière chance de rattraper la bonne route (après tout, il a peut-être une bonne raison de passer par là). Mais il continue sur la mauvaise voie. Nous le faisons s’arrêter et lui remontrons la carte. Effectivement, il n’avait pas du tout compris et il nous redonne un prix (le double). Nous lui disons que non, il était d’accord pour 100 bahts et que ce n’est pas de notre faute s’il s’est planté. Avec un peu de mauvaise foi, il demande 150 bahts. On sent qu’il va nous laisser en plein milieu de la route donc nous acceptons. Il va foncer pour rattraper son retard, ça secoue un peu. Nous arrivons suffisamment à l’avance pour voir les reptiles.

Les frais d’entrée sont corrects (200 bahts) et le spectacle est dans 20 minutes. Comme c’est le week-end, c’est une présentation de diverses espèces plus ou moins venimeuses qui nous attend. En semaine c’est à 14h30 et à 11h on trouve une démonstration d’extraction du venin. Nous prenons place dans les gradins qui sont déjà bien remplis. Il s’agit d’une petite cours extérieure cernée de deux ensembles de gradins et au centre un vivarium a été installé. Du monde continue d’arriver et la sécurité est obligée d’ouvrir les gradins d’en-face.

Enfin cela commence, les explications se font en thaï et en anglais alternés. Il s’avère que ces charmants reptiles pullulent dans le pays. Sur les 100 espèces présentes sur le territoire, 61 sont venimeuses. Pour chaque serpent, on va nous expliquer l’effet du venin (s’il y en a), la dangerosité et s’ils sont répandus ou non.
Nous commençons avec des cobras, superbes mais pas taquins. Ils enchaînent entre les crotales, les vipères et finissent avec un superbe boa jaune qui va atterrir sur les épaules des plus courageux. Will qui n’aime pas trop ces bêtes-là prendra aussi son courage à deux mains.

La démonstration terminée, nous pouvons prendre le temps de flâner dans le musée dédié aux mœurs des serpents et dans le vivarium. C’est une visite très intéressante et bien présentée.

Suite à ça, nous prenons un peu de jus de coco à la sauvette et remontons vers le centre-ville.

Nous remontons une rue bordée d’instituts médicaux et de centres de recherche avant de tomber sur le premier signe d’un quartier commerçant : un gigantesque centre commercial. On sent que le standing est élevé (marques de luxe) mais nous repérons à l’étage du dessous le paradis des affamés. Pleins de stands et de restaurants s’enchaînent pour le plaisir des yeux et des papilles. Pour la majorité, ce sont des enseignes japonaises qui sont présentes. Nous essayons de trouver des petites nouveautés pas trop chères mais ça ne va pas être simple.


Nous commençons avec des frites dont le goût est déterminé par une poudre qui va recouvrir les pommes de terre. Pour nous ce sera cheddar et c’est un délice.


Nous continuons avec McDonald’s (ça faisait longtemps) où nous voulons tester les pies bolognaise et maïs. Ils n’avaient plus que la seconde. Ça sera déjà ça. On récupère une barquette de frites au passage, il nous reste de la poudre de cheddar.

Enfin, nous trouvons une espèce de boulangerie. Will prend une ficelle au fromage (et probablement aux algues vu le goût) et un donut au thé vert.

Nous tentons de sortir de cet endroit mais ça n’est pas simple. Pas de sortie où nous le souhaitions, ça sera donc à l’autre bout du magasin. Qu’à cela ne tienne nous trouvons notre route et continuons de déambuler entre les grattes-ciel. Nous retrouvons une ambiance proche des villes chinoises et coréennes. Ça nous fait tout drôle. Nous remontons l’avenue pour aller jusqu’à une tour connue pour proposer un point de vue sur la ville. Ce faisant nous passons à côté du marché indien. Ça n’a plus rien à voir avec le centre commercial.

Arrivés à la tour, on nous annonce le joli tarif de 350 bahts par personne. Juste pour monter un ascenseur et voir la ville ? Non merci. Nous repartons et décidons de rentrer tranquillement à pieds. Nous retraversons le marché indien.

Puis en longeant une nouvelle avenue nous voyons un centre commercial dédié à l’électronique et les nouvelles technologies. À l’étage nous pouvons même apercevoir un coin rétrogaming. Ni une ni deux nous y faisons un tour. Outre un bar geek, nous voyons une boutique de mangas d’occasion et une autre d’anciens jeux plus ou moins officiels.

La visite est sympa, nous prenons une dernière boisson avant de repartir. Quelques kilomètres nous séparent de l’hôtel. Avec la chaleur, la fatigue se met de la partie, nous finirons les deux derniers kilomètres en tuck-tuck.


Nous nous reposons avant d’aller manger. Depuis notre arrivée nous voyons un restaurant avec une file d’attente monstrueuse chaque fois que nous passons devant. Nous partons un peu plus tôt (18h30) pour essayer d’y aller avant la foule. La file est déjà de belle taille. Cela nous laissera le temps d’avoir faim.

La spécialité de ce restaurant est le pad thaï, le plat à goûter en Thaïlande. Nous avons la chance de tomber sur un spécialiste du genre. La file avance assez vite et nous pouvons apprécier le spectacle des cuistots enchaînant les mouvements à l’extérieur du restaurant. Meilleur qu’une vitrine et spectaculaire tant par la vitesse que l’efficacité et l’adresse des marmitons. Nous rentrons dans le restaurant juste quand la pluie se met à tomber. Beau timing. Nous passons commande et nos plats arrivent. C’est un régal, à tomber par terre, ça valait la peine d’attendre.

Nous sortons repus et courons jusqu’à l’hôtel… juste à côté. Hu hu même pas mouillés !

Journal de séjour #83 – Le Bangkok culturel

Journal de séjour #83 – Le Bangkok culturel

Nous nous réveillons de bonne heure. La journée est consacrée à la découverte du centre-ville historique de Bangkok. Les musées, temples et palais présents montrent la grandeur du pays. Nous partons vers le palais en quête d’un petit-déjeuner. Malheureusement toute la rue est dédiée à des boutiques religieuses. On peut y acheter tout son nécessaire à la création d’un autel bouddhiste. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. En suivant mon GPS je pensais arriver au niveau du palais et remonter dans un premier temps vers le musée national. Enfin, il nous suffisait de descendre la rue plein sud pour enchaîner les visites. Sauf qu’un contrôle de police bloque le chemin. Il s’agit du passage de sécurité pour les touristes voulant visiter le palais. Nous demandons à un policier s’il est possible de passer par là pour rejoindre le musée. Il nous répond que c’est possible. Nous passons le contrôle (portique, fouille du sac, détecteur manuel) et Will se fait confisquer son couteau suisse. Il faudra repasser ici pour le récupérer.


Nous remontons donc toute la rue en longeant le palais et arrivés à la grande place nous ne pouvons pas continuer là où nous le souhaitions. Un barrage est présent que ce soit pour les véhicules comme les passants. On sent qu’il y a une grosse cérémonie ce week-end mais on ne sait pas quoi. Bref, la place est bloquée, il faut encore continuer plus loin et faire le tour derrière le musée. En chemin, nous apercevons des boutiques de restauration. Nous nous installons vite fait pour un gâteau de riz et mangue (très cher puisqu’en face du palais…)

Deux spécialités thaïes (le thaï tea et le mango sticky rice) – excellents !

La faim sustentée, nous repartons et sortons du périmètre de sécurité du palais. Nous remontons encore une rue, passons un temple et enfin nous arrivons au musée national. Nous nous acquittons des frais d’entrée (200 bahts par personne) et laissons le sac à la conciergerie (obligatoire). Le musée est composé de plusieurs bâtiments, chacun ayant son exposition. Il s’agit en fait du Palais de Devant (traduction littérale), construit en 1782 en même temps que le Grand Palais. Ce fut la résidence de 5 vice-rois jusqu’en 1885, puis il fut abandonné. Le roi Chulalongkorn (Rama V) en fit le musée royal en 1887. Depuis il a évolué en musée national.


Nous pouvons donc déjà apprécier l’architecture des lieux. Ensuite, la première salle est remplie de statues (Bouddha essentiellement) mais sans l’audioguide nous n’avons pas eu d’explications historiques…

Puis nous avons vu la chapelle Buddhaisawan. Les fresques sont sublimes.


Plus loin nous avons vu la Maison Rouge, une bâtisse traditionnelle en teck. A priori c’est une chambre royale.


Nous continuons avec l’ancienne salle du trône reconvertie en salle du trésor royal. On y trouve divers objets du quotidien, de cérémonie ou de transport.Une exposition temporaire rend hommage au roi décédé. Il semblait être un passionné de culture et aurait tout fait pour garder les anciennes traditions en accord avec l’évolution de la modernité du pays.

 

Deux ailes de chaque côté présentent les différentes périodes artistiques du pays. Toujours à travers des statues hindoues ou bouddhistes. D’ailleurs on apprend que la période Lopburi correspond à l’influence khmère, le Cambodge étant étendu au nord de la Thaïlande actuelle à l’époque.

Enfin la dernière salle présente les chariots funéraires royaux et c’est vrai que ça en jette. Le plupart des salles est en rénovation mais nous avons déjà un bel aperçu de l’art thaï.

Nous repartons maintenant vers le palais royal. La foule est beaucoup plus dense à midi. Nous prenons le temps de changer nos shorts en pantalons (vive les zips). Nous passons à nouveau la sécurité (plus expéditive) puis le mur d’enceinte. Nous suivons la foule jusqu’à la billetterie. Will voit au loin le tarif : 500 bahts par personne. On ressort illico. Si nous n’avions que la Thaïlande à visiter, pas de problème mais là le budget va en se restreignant.

Nous repartons chercher le couteau suisse de Will et descendons plus bas vers le Wat Pho (100 bahts par personne et on vous offre une petite bouteille d’eau fraîche). Nous nous arrêtons pour manger dans une bicoque du marché juste à côté.

Wat Pho est un complexe de temples ayant une importance capitale dans l’histoire du pays. Il a été considéré comme la première université du pays et nombre d’étudiants y ont appris la médecine et notamment les massages. Il est surtout connu pour abriter le plus grand Bouddha couché en or au monde (43 mètres de long pour 15 de haut). Il est réellement gigantesque et prend toute la place du petit bâtiment dans lequel il est confiné. On en profite aussi pour faire des dons. Pour 20 bahts, on nous donne une coupelle pleine de pièces. Il faut les répartir le long d’une rangée de jarres disposées pour les dons. Le reste du complexe est composé d’immenses stupas et d’une collection incroyable de statues de Bouddha. On y a vu aussi un employé nourrir un écureuil trop chou !

Nous sortons de l’autre côté et nous dirigeons vers la dernière étape : le musée du Siam. Malheureusement, il est en rénovation aussi et à plus grande échelle que le musée national. L’entrée n’est pas payante (pour l’instant ?) et nous ne voyons que trois petites salles. Elles donnent l’impression d’un musée expérimental ou très moderne avec une interaction de la part des visiteurs. Bref nous n’y avons pas appris grand chose mais nous avons fait de la musique avec un pong lang, une sorte de xylophone thaï en bambou.

 

Nous avons fait le tour des principaux lieux de ce centre-ville. Nous repartons vers l’hôtel pour laisser passer la chaleur avant d’aller manger.

Journal de séjour #82 – Khao San road et ses commerces

Journal de séjour #82 – Khao San road et ses commerces

Le lit est trop confortable, ça va devenir problématique pour se lever. Autant y aller tranquillement pour aujourd’hui. D’abord nous prenons le petit-déjeuner dans un café repéré la veille. Un peu cher pour ce que c’est mais ça reste bon.


Nous avons récupéré une carte de la ville et repéré le bureau de poste le plus proche. Nous aurons besoin de faire un colis. À l’hôtel, nous prenons le temps de trier toutes les affaires à envoyer. La poste est dans un quartier commerçant où les backpackers aiment se promener. Ça nous fera une bonne visite au passage. Nous passons devant un premier complexe de temples et avançons vers le quartier. McDonald’s, Burger King, oui nous devons approcher. La poste est bien là, nous prenons le temps de faire notre colis. Attention, il est interdit d’envoyer des statues ou des représentations de Bouddha quelle qu’elle soit. Nous avons vu hier un panneau publicitaire géant sur la route disant de montrer du respect envers l’image de Bouddha qui n’est ni une décoration ni un tatouage… Ça a l’air assez strict. D’autant que des échoppes en vendent des statuettes.


En ressortant nous nous perdons dans une petite rue commerçante où un étal m’attire par une sorte de dessert fait de riz et de mangue (mango stick rice). C’est trop bon. Will en profite pour se prendre un smoothie à la mangue.


Nous flânons le long des boutiques pour arriver dans la rue marchande incontournable, Khao San Road. Ben il n’y a que des boutiques de vêtements, des centres de massage et des restaurants branchés. Bref, pas à mon goût j’ai préféré notre chemin de traverse.


En allant plus au sud, on arrive sur le musée national. Avant, nous décidons de nous arrêter dans un restaurant indien. C’est comme à la maison, dira Will.


Pour rejoindre le musée, c’est un peu compliqué car une route genre la rocade barre le chemin. Mais en contournant et en traversant où c’est possible, nous arrivons au musée. Il est déjà 15h30. Un employé à l’entrée nous indique que le musée ferme à 16h. C’est vrai qu’on n’a pas pensé à regarder ça. Mais très gentil, le monsieur nous explique que c’est le jour de Bouddha (ça nous rappelle la Corée du Sud). Il y a notamment un temple qui est ouvert gratos juste aujourd’hui et il y a un Bouddha géant là-bas. Par contre ça ferme dans une heure et à pieds c’est pas possible. Il nous explique quel tuck-tuck choisir. Les gouvernementaux ont le drapeau du pays peint sur le côté du toit. Il en hèle un justement. Il lui demande de nous amener au Bouddha puis à l’office du tourisme et négocie pour seulement 60 bahts ! Négocier est un bien grand mot. En tant que local, il a juste demandé et c’était bon. L’affaire conclue, il nous dit “à demain” pour le musée.
Notre chauffeur discute avec nous, il est très sympa. On arrive devant le temple, il nous dit qu’il nous attend. Le Bouddha est effectivement très grand. Mais ce qui nous surprend le plus, c’est le soin et le détail apporté à l’architecture du temple. Ce sont des mosaïques brillantes qui encadrent les ouvertures et c’est vraiment beau. À l’intérieur, nous n’osons pas prendre de photo mais les fresques sont superbes également. Nous remarquons tout autour du temple un mur d’étagères où sont placées des urnes (funéraires probablement). Nous demandons à notre chauffeur et on nous répondra qu’il s’agit d’anciens ministres… Ben il y en a un paquet ! Bon leur famille aussi y ont droit mais quand même.

Nous partons vers l’office du tourisme. Nous ne savons pas à quoi nous attendre. Le monsieur nous y a envoyés parce que nous lui avons dit rester 3 semaines. Au départ nous pensions plus glaner quelques informations et voilà que notre interlocutrice commence à chercher les prix pour hébergement et transport pour tout le séjour. Nous décidons de couper la poire en deux et de réserver avec elle la première moitié vers le nord. Elle nous crée un itinéraire aux petits oignons avec trek dans la jungle… ça promet. Apparemment c’est l’agence d’État et donc les prix sont plus intéressants. D’autant qu’ils enlèvent quelques taxes soit 20% de réduction en plus. Après calcul il s’avérera que nous restons effectivement sur notre budget. À condition de faire attention à ce qu’on mange et au prix des activités qui ne sont pas inclus. Mais c’est jouable, donc j’imagine que seuls nous aurions sans doute payé le même prix, voir plus.
En sortant, notre chauffeur nous a attendus (le pauvre, ça a duré assez longtemps pour qu’il fasse une sieste). Il propose de nous ramener à l’hôtel mais avant il nous demande un petit service. S’il nous amène chez un certain tailleur, il reçoit un coupon pour de l’essence gratuite. Pas d’obligation d’achats pour nous, il suffit de tourner un quart d’heure. Ok pour nous. Ça doit arriver souvent car le vendeur ne s’y trompe pas en voyant nos dégaines. Il est prêt à nous faire asseoir et regarder un catalogue pour 15 minutes. Aimable mais sans plus. Nous regardons quand même un peu les cravates en soie. Nous repartons à vide, notre chauffeur est content, il a eu son coupon. Retour à l’hôtel donc, pas d’arnaque sur le prix fixé. Nous nous reposons un peu avant d’aller manger au boui-boui d’à-côté.

Journal de séjour #81 – La Thaïlande, pour vous faire rêver

Journal de séjour #81 – La Thaïlande, pour vous faire rêver

Vous l’attendiez, c’est le grand retour des galères de douane. Aujourd’hui nous partons en Thaïlande ! Notre séjour au Cambodge aura été un peu plus court que les autres pays. Essentiellement parce que nous avons évité certaines régions, plus reculées ou qui n’arrangeaient pas l’itinéraire. Qu’à cela ne tienne, nous voulons y revenir un jour dans ce beau pays.
Encore que nous avons eu un petit bémol au petit-déjeuner ce matin. Nous nous installons à une rue de l’hôtel et profitons de nos bagels quand nous entendons une femme hurler. Au début, je pense à une dispute matinale mais il semble que deux hommes l’encerclent. Will voudrait intervenir, d’un autre côté, les deux messieurs… c’est la police. Tout le quartier vient observer la scène puis retourne à ses pénates. La tenancière du café nous explique que la femme a tenté de voler un hôtel à côté du nôtre. Ce qui nous a embêté c’est qu’une fois la dame attachée (pas de menottes, juste une corde) l’interrogatoire semblait continuer au milieu de la rue. Attendaient-ils une voiture pour l’emmener ? En tout cas, ils n’ont pas bougé le temps que nous sommes restés.


Sur ces entrefaites, nous partons récupérer nos sacs. Pas de soucis de vol pour nous, il y a un Cerbère à l’entrée. Bon d’accord c’est plus le genre à aboyer qu’à mordre mais depuis notre chambre du 3e on l’entend bien le pékinois. Nous patientons et un tuck-tuck se ramène pour faire la navette jusqu’au bus… qui est en fait une voiture. On ne comprend pas trop, on ne nous explique pas trop non plus. Nous embarquons (nos sacs sont déjà dans le coffre), nos passeports sont pris en photo (pour la douane nous dit-on) et roule chauffeur. Il nous explique vaguement que le bus est à la frontière (Will a dû demander quand même).
La voiture fonce à toute vitesse et Will a prié une fois de plus qu’on n’ait pas d’accident. Nous arrivons rapidement à Sisophon, une petite ville proche de la frontière où nous sommes largués à l’agence du bus. Celui-ci devrait arriver d’ici un quart d’heure. Effectivement, un bus rouge à étages déjà bien rempli se gare bientôt.

Nous repartons pour la frontière. Un organisateur nous tend des badges, du même genre que le passage de la frontière sino-vietnamienne, et nous explique le déroulement des opérations. Contrairement à notre passage au Cambodge, bien que nous récupérons le même bus ensuite, il faut prendre nos valises avec nous pour les passer au scanner. Ils ne rigolent pas les Thaïs. La frontière est là, le gros n’importe quoi (pour rester polie) commence. Il faut donc d’abord sortir du territoire cambodgien. Nous avançons tous jusqu’au bâtiment concerné, un petit résidu où tout le monde s’entasse avant de faire des files d’attente. C’est à celui qui récupère un stylo rapidement pour remplir la feuille de départ qu’on a pris soin d’agrafer à notre passeport à l’arrivée dans le pays. Une fois les fiches remplies, les files d’attente peuvent se former. 5 guichets sont présents. Will passe devant moi, il fait une reconnaissance digitale. À mon tour, la même chose est demandée mais mon pouce gauche beugue un peu. À la troisième c’est bon.
Je retrouve Will dehors avec quelques personnes qui se demandent où aller ensuite. Nous suivons ceux qui nous disent “ce côté la Thaïlande”. Nous avançons le long de la route, autour de nous il y a des petits étals mais rien ne nous fait penser à un bâtiment officiel. Nous continuons sur une centaine de mètres avant qu’une dame ne nous fasse signe de traverser la route. Enfin nous arrivons devant un bâtiment plus officiel. À un bureau, on nous donne le papier d’entrée du territoire à remplir. Puis c’est la file d’attente. Nous perdrons beaucoup de temps à patienter. Enfin, Will passe à un guichet, moi un autre. Le temps de vérifier les informations et je passe. Will y est encore. Pour une raison qui m’échappe il montre aussi sa carte d’identité. Finalement il est autorisé à rentrer dans le territoire. Nous ne savons pas pourquoi il a eu cette vérification supplémentaire (encore à cause de la photo peut-être). De l’autre côté, nous sortons et continuons d’avancer. Le scanner des valises n’a pas l’air de fonctionner et au point de contrôle type fouille j’imagine (des panneaux indiquent les messieurs d’un côté, les dames de l’autre) rien ne se fait. Au final nous avons porté nos sacs pour rien. Nous avançons vers le parking où nous attend le bus. Ça y est, nous sommes en Thaïlande !
Petite particularité que j’avais oubliée, ils roulent à gauche. Ça explique pourquoi nous avions dû traverser la route pour rentrer dans le territoire. La campagne pour le reste ressemble à ce qu’on a connu au Cambodge. Il faut dire que ce dernier était beaucoup plus étendu à une époque et englobait le nord de la Thaïlande. En attendant nous avons perdu 2 heures pour traverser la frontière, il nous en reste un bon paquet pour arriver à Bangkok. D’autant que là où nous pensions qu’ils s’arrêteraient pour le repas du midi, ça ne s’est fait que deux heures après le départ. Heureusement qu’il y a des DAB à la station service, nous avons pu retirer quelques bahts. Will en a profité pour faire quelques courses pour nous sustenter.
Encore deux heures et Bangkok apparaît. Et quelle ville ! Des grattes-ciel et des bâtiments jusqu’à perte de vue, des routes aériennes, c’est réellement impressionnant. Par contre nous arrivons en pleine heure de pointe.

Il nous faut encore une bonne heure pour arriver au point de chute. De là, un chauffeur de taxi nous hèle. Nous ne sommes pas si loin de l’auberge et sommes presque prêts à partir à pieds. Cela dépendra de son prix… que nous trouvons trop élevé. Il ne tente pas de négocier, nous non plus. Un tuck-tuck passe par là. Voyons ce qu’il propose. Même prix, toujours non. Ok moitié prix. 100 bahts, 2,5€, ouais ça peut le faire. Le tuck-tuck thaï est plus petit mais plus sécurisé que le cambodgien. C’est une balade sympa et nous arrivons rapidement à l’hôtel. C’est une bonne place, la chambre est très bien, et en centre-ville historique qui plus est. Il existe aussi un centre-ville économique plus à l’est mais ça nous intéresse moins.

Nous sommes claqués. Un repas à l’hôtel, une bière pour nous féliciter et au lit !

Bilan pratique du Cambodge

Bilan pratique du Cambodge

Le Cambodge est un pays sublime. Là encore un coup de cœur s’y est fait. Pourtant notre séjour y a été plus court par rapport à d’autres pays. Une erreur d’itinéraire sans doute. Nous avons privilégié une courbe du nord vers l’ouest. Partir au sud nous aurait fait faire un détour et nous n’avons pas osé nous aventurer dans la jungle à l’est du pays. Ça sera sans doute à faire une prochaine fois (oui on compte bien revenir dans chaque pays visité !)
Durée du séjour : 18 jours, 6h de bus depuis Ho Chi Minh + 1h pour la douane. Une demande de visa est obligatoire mais très facile à faire, depuis une ambassade ou même depuis la frontière ! Pour deux personnes, ça nous a coûté 74$.
Météo : chaud, à tendance orageuse. La période de juillet est le commencement de la saison des pluies. Cela veut dire que c’est encore agréable pour visiter. En plus c’est la basse saison, les prix sont donc plus avantageux. Le plus souvent, la pluie ne vient qu’en fin d’après-midi ou se manifeste par petites ondées dans la journée (plus rare pour nous). Attention, si le vent se lève et que de gros nuages arrivent, rentrez vite l’orage n’est pas loin et là c’est une vraie saucée qui vous attend.


Localement : C’est la période basse pour nous. Ça signifie que les commerces, les hôtels et surtout les tuck-tuck sont désespérés. Vous serez hélés de toute part. Il faudra dire non malgré les têtes de chiens battus. Et il ne faut pas hésiter à marchander aussi. Sur les marchés vous pouvez vous y donner à cœur joie.


Calcul du budget : Le plus cher reste les visites, enfin Angkor Vat pour être précis. Pour cette période nous avions compté un budget de 857€ par personne au maximum. Nous sommes arrivés à 1092,11€ pour deux soit une économie de 311€ par personne. Ce pays est encore très abordable mais… ils ont doublé les prix pour Angkor Vat cette année, le palais royal de Phnom-Penh aussi. Si le pays évolue ailleurs, on peut penser que les prix vont augmenter aussi.
Hébergement : Cela va de la petite maison d’hôtes à la campagne et au confort simple (mais très bien) à l’hôtel semi-luxe avec bichonnage à fond. Les prix sont très corrects et avec Booking on a été assez privilégiés. Le confort s’est retrouvé un peu partout. Il n’y a pas une adresse que nous ne recommanderions pas.


Repas : Amusez-vous ! Les plats ne sont que moyennement épicés et ils sont tous délicieux. Même les insectes ! Bon, à Siem Riep vous pouvez vous amuser avec les restaurants occidentaux. Les menus sont faits pour les touristes.
Nos recommandations : Amok, bamboo cake, lok lak…


Transports : Assez abordables, confort moyen. Routes en terre la plupart du temps, attendez-vous à être secoués.
En ville : Aucun métro et nous ne nous sommes pas essayé au bus. Après réflexion existe-t-il un réseau urbain ? Le meilleur moyen de se déplacer reste le tuck-tuck. Il faut juste faire attention au prix et marchander au maximum avant départ.
A travers le pays : Le bus toujours. Ce sont des bus tout ce qu’il y a de plus classique. Encore que nous avons eu l’impression que c’étaient de vieux bus européens qu’on mettait en retraite au Cambodge. Pas d’incident à déclarer pour autant, nous n’avons jamais eu de panne ou d’accident. Les distances étant relativement courtes, nous n’avons pas eu besoin de voyager de nuit. Je ne sais même pas si c’est possible.


Visiter : Seul Angkor Vat bat des sommets en matière de budget. Le reste est très abordable. La campagne à vélo est superbe. La seule petite arnaque a été le péage au niveau des petits temples à Kampong Cham. Mais la somme est tellement dérisoire que se plaindre serait pour la forme. Les visites à Phnom-Penh des killing fields et de S21 sont dures émotionnellement. Mais c’est une partie de l’histoire qu’il faut connaître pour comprendre le pays. On ne peut pas faire l’impasse là-dessus.


Le Cambodge n’est pas le pays le plus développé que nous ayons visité. Pour autant on y trouve tout le confort nécessaire, les gens y sont super gentils et aiment parler de leur pays, les visites sont grandioses même pour les plus modestes. On aime y prendre son temps, discuter avec les locaux et se laisser mener par le courant ou bercer dans un hamac. Nous avons adoré y séjourner et nos rencontres en ont fait un beau coup de cœur.

Le Cambodge en vrac et en débrouille

Le Cambodge en vrac et en débrouille

Le Cambodge était notre quatrième destination depuis le début du voyage, nous trouvons moins d’éléments surprenants propres au pays. En effet, certaines habitudes ou traits de culture se retrouvent dans la plupart des pays d’Asie du sud-est. Pourtant nous trouvons encore quelques perles à vous raconter.
Les chasses d’eau. Connaissez-vous les chasses d’eau manuelles ? Nous avions déjà pu connaître cette particularité dans les stations services mais nous avons eu à l’utiliser quotidiennement, chez Thomas par exemple. Un seau d’eau et une petite bassine pour transvaser l’eau dans la cuvette et on en parle plus. Ça fonctionne tout aussi bien. Petit détail supplémentaire : en Asie de l’est il est souvent demandé de ne pas jeter le papier toilette usagé dans la cuvette mais dans la poubelle. Les canalisations se bouchent facilement… Aussi, les toilettes ne sont à la turque que dans les lieux publics heureusement.


Un petit jet d’eau. Toujours dans la salle d’eau, un tuyau relié à un robinet assez puissant est présent dans la plupart des pays d’Asie de l’est. À quoi sert-il ? Par nos déductions, il peut servir au nettoyage de la salle d’eau. Plus besoin de faire des allers-retours au robinet ou d’utiliser un sceau pour rincer. Un jet d’eau et c’est fini. D’un autre côté, c’est très utile pour des fins moins avouables… Nous avons rarement trouvé de brosse pour nettoyer la cuvette. Bref ce jet d’eau à des propriétés récurantes intéressantes.
Les salles d’eau. Autant continuer le laïus sur les salles de bain en Asie de l’est. Il faut bel et bien parler de salles d’eau car ce sont pour l’essentiel de petites pièces servant à tout type d’ablution. Toilettes, douche et lavabo sont dans la même pièce, quel que soit l’espace. La douche n’est d’ailleurs qu’un petit système de chauffe-eau équipé d’un pommeau. Il n’y a ni cloison, ni rideau séparant les différents éléments. L’eau s’écoule par un système d’évacuation qui sert aussi lorsque vous nettoyez. En fait, il faut juste penser à sortir le papier toilette et à baisser le couvercle des toilettes lorsque vous voulez prendre votre douche.


Gentillesse. Même topo qu’au Vietnam, nous n’avons eu que des bons contacts. Les gens sont super sympas et prennent le temps de discuter. Ils ont à cœur de montrer leur culture et leur histoire. Ils ne se prennent pas la tête.
Évolution lente. L’histoire du Cambodge est marquée par des événements encore très récents. Même si cela fait une quarantaine d’années maintenant, les séquelles sont telles que le pays évolue lentement. Les villes se développent, un centre commercial est en construction dans une petite ville comme Kampong Cham. Les villes touristiques ont tout le confort. Mais, vous ne trouverez pas encore le métro ou de hauts grattes-ciel et le niveau de vie est encore bas, surtout en campagne.
Émission TV et musique. Dans le même genre, la culture poursuit aussi une évolution un peu lente. Nous avons eu l’occasion de voir des clips musicaux faisant penser à des musiques indiennes des années 1980. Avec Internet, la plupart des musiques américaines actuelles sont entendues un peu partout. Mais les productions khmères n’ont pas l’air de suivre le mouvement.
Fuite des cerveaux. La cause directe vient du régime de Pol Pot. Les intellectuels étaient exécutés sans autre forme de procès. Ainsi beaucoup ont dû fuir leur pays. Certains reviennent, comme Thomas, mais ce n’est pas le cas de tous. Aujourd’hui encore, les élites partent du pays. Au départ, la perspective d’études à l’étranger permet d’imaginer un meilleur travail. Puis le mode de vie, plus moderne peut-être, finit de retenir les jeunes générations. Si celles-ci reviennent, une évolution plus rapide pourraient se mettre en place.
Cohabitation des religions. La population est aujourd’hui massivement bouddhiste. Quelques musulmans et chrétiens ont su s’installer aussi et toute la cohabitation se fait de façon pacifique. Ils ont plutôt l’habitude. Très tôt dans l’histoire du Cambodge, on a vu cohabiter deux religions : l’hindouisme et le bouddhisme. Même si l’une des deux était promue en tant que religion d’état, le respect de l’autre a toujours été présent et surtout il continue de l’être.


Autels devant/dans les maisons. C’est une tradition plutôt bouddhiste mais dans et devant la plupart des maisons on retrouve des autels devant lesquels les habitants déposent chaque jour une offrande et brûlent de l’encens. Ces autels sont dédiés aux ancêtres, pour qu’ils reposent en paix et ne manquent de rien dans l’au-delà, et servent à la protection de la maison et de ses habitants.

Escaliers. D’un point de vue architectural, la plupart des maisons en campagne sont sur pilotis. Cela prévient des inondations et des crues des rivières alentours. Mais ce qui reste particulier est la forme des escaliers. Si le reste de la maison semble assemblé de bric et de broc, les escaliers, à l’extérieur, sont ouvragés de façon plus ou moins ostentatoire. Peut-être s’agit-il d’un moyen pour montrer l’enrichissement d’une famille… Nous n’en savons rien mais ça nous a interpellés.

(Et encore, on en a vu des plus ouvragés.)

Le carburant en bouteille. Nous avons été surpris de voir beaucoup de petits commerces en bord de route proposant des carburants en bouteille. Au départ, nous avons cru que c’étaient des jus de fruit, mais ça nous avait semblé bizarre (couleur…). Le carburant est vendu au litre, plus simple et plus rapide. Il existe pourtant des stations service mais elles ne sont pas légions.

Le bus taxi/poste. Prendre le bus est plutôt facile. Mais pour les locaux, le concept de transport est poussé à l’extrême. Il n’est pas rare que quelqu’un attendant sur le bas côté fasse signe au chauffeur de s’arrêter pour rejoindre tout le monde. Ils demandent aussi à s’arrêter quelques temps après, à un arrêt qui ne correspond en rien à un abribus. Le bus devient donc un taxi. Dans le même style, il sert au transport de colis et de marchandises. On amène à la gare routière le colis à remettre avec l’adresse et le nom du destinataire et la livraison se met en place. Quelque part c’est pratique ça évite de partir à vide et ça rentabilise niveau écologie. Nous avions déjà vu ce système au Vietnam, notamment avec la livraison d’un scooter. Si, si, il rentrait dans la soute à bagages.
Plusieurs options téléphoniques. Selon ce que vous voulez faire avec votre téléphone, un opérateur téléphonique proposera un meilleur forfait qu’un autre. Plus de SMS chez l’un, plus d’appels chez l’autre… Au Cambodge, il n’est pas rare de posséder deux ou trois portables, chacun avec un abonnement différent en fonction de l’usage que vous voulez en faire. Apparemment ils s’y retrouvent mieux comme ça niveau budget.

Gourmandises khmères à l’ouest du Cambodge

Gourmandises khmères à l’ouest du Cambodge

Nous reprenons la session culinaire avec ce qui a été goûté à l’ouest du pays. Les gourmandises khmères ne changent pas beaucoup d’une région à l’autre mais on se régale toujours autant.

Les spécialités : Amoks et lok lak se sont enchaînés. C’est tellement bon et les saveurs changent selon la cuisine où vous atterrissez.

Il fallait quand même que nous testions quelques insectes. Ces grillons sont excellents, on dirait des chips. L’assaisonnement est sympa.

Le petit-déjeuner : Ce sont les éternels toasts et pancakes qui sont proposés. 

Plus simple, on peut retrouver quelques fruits et du poisson séché. Quelque part c’est sans doute plus sain aussi.

Les desserts : Nous avons eu droit à un indémodable, la glace.

Mais le plus intéressant restent les desserts locaux comme cette soupe de lait de coco chauffé avec des morceaux de bananes et de cacahuètes ! Je vous laisse imaginer l’extase des papilles.

Mention spéciale : le bambou cake ! On a adoré, c’est juste super bon.

La cuisine occidentale : Comme c’est une zone très touristique, l’ouest s’est mis à la mode et propose des tonnes de plats occidentaux. Outre les hamburgers…

… nous trouvons des cordons bleus de poulet.

Et même un restaurant mexicain !

Ce hamburger aux falafels est intéressant.

Sticks de fromage, un peu écœurant avec la friture à force.

De même nous n’avons plus l’habitude des desserts américains très gras.

Si les chips continuent de nous accompagner pendant le voyage, nous étions contents de la pause chocolatée.

Les boissons : Jus de fruits à gogo !

L’alcool de riz est excellent. Après il faut s’habituer à ce qu’il y ait des choses étranges dedans. J’ai préféré celui au cobra.