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Journaux de séjour #201-202 : Passage à Guayaquil en Équateur

Journaux de séjour #201-202 : Passage à Guayaquil en Équateur

Jour n°201 :

Autour de 3h du matin, un des organisateurs vient nous réveiller. Nous retournons dans le hall pour nous enregistrer. Le bus arrive et nous montons à bord. Nous retournons donc nous coucher. Dans la matinée, on nous sert le petit-déjeuner. Nous n’avons qu’à patienter encore. À 15h nous n’avons toujours pas atteint la frontière. Nous atteignons la dernière ville péruvienne où les repas sont montés à bord. Nous mangeons vite et à 16h nous arrivons à la frontière. Aucun souci mais avec le monde qui attend, on y reste 2h. Nous continuons la route et arrivons au final à Guayaquil à 22h… Nous filons vite vers les taxis et arrivons à l’hôtel où nous pouvons nous reposer.

Jour n°202 :
Nous ne restons qu’une journée sur Guayaquil. D’un autre côté, il n’y a pas grand chose à voir. Le réveil se fait tranquillement mais, alors que nous allions nous préparer, un bruit sourd et une secousse se font sentir. Nous pensons d’abord que quelqu’un est tombé quand une deuxième secousse arrive. Ni une ni deux, nous nous habillons suffisamment et sortons, pieds nus, dans la rue. Notre premier tremblement de terre ! Heureusement il n’y a pas de mal et pas plus de secousses non plus. Nous sommes avec tout le quartier à attendre une dizaine de minutes, nous assurant qu’il n’y a plus de soucis. Il a quand même été recensé à plus de 6 sur l’échelle de Richter. Nous finissons de nous préparer et allons en centre-ville pour le petit-déjeuner. On tombe sur un petit restaurant local très sympa. Nous continuons encore. Nous croisons encore beaucoup de monde à l’extérieur.

Nous faisons du change et continuons sur le bord de mer où les préparatifs de Noël avancent. Apparemment il y a une parade demain mais nous serons partis. Nous allons jusqu’à la grande roue et trouvons le musée d’histoire de la ville en miniatures.

C’est assez sympa, nous étions tous seuls donc nous pouvions profiter des explications. Les miniatures sont très bien faites. Les tribus indigènes vivaient plus ou moins harmonieusement puis les Espagnols arrivèrent. Pour imposer leur domination ils fondèrent plusieurs villes dans le pays. En 1537 un certain Francisco de Orellana crée le port de la future Guayaquil. Après quelques années de développement, la cité sera vite la cible des pirates jusqu’en 1709. La ville agonisera un peu plus avec la fièvre jaune en 1742. Elle se reconstruit rapidement et au XIXe siècle elle devient le centre de la vague indépendantiste du pays. Suite à l’Indépendance, il y a quelques soulèvements encore avant que le pays ne se stabilise et que les innovations ne se multiplient. Juste un gros incendie entre-temps pour détruire les anciennes infrastructures et la ville se reconstruit enfin pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui ! (C’est vraiment résumé donc n’hésitez pas à y faire votre propre tour à l’occasion).

Nous prenons une boisson au niveau de la cafétéria en face du musée.

Nous partons ensuite à l’assaut de la colline Cerro de Santa Ana où le quartier est très sympa. Les maisons sont très colorées. Seule “inquiétude », des policiers sont présents un peu partout. Mais la balade se passe bien et nous atteignons le phare pour un joli point de vue sur la ville.

Nous redescendons et allons manger à KFC. Nous prenons quelques pâtisseries pour la fin de la journée et retournons à l’hôtel en passant par un petit marché de Noël.

En arrivant vers l’hôtel, une odeur de chocolat nous appelle. Une chocolaterie serait dans les environs. Nous trouvons l’entrée de la boutique, quasiment au flair. Nous ne pouvons pas visiter la fabrique mais nous nous délectons des sucreries.

Nous rentrons finalement à l’hôtel et continuons notre travail.

Bilan pratique du Pérou

Bilan pratique du Pérou

Entre Pérou et Bolivie, le cœur des voyageurs balance très souvent. Certains ont préféré l’un, le reste a préféré l’autre. À nous de nous faire notre propre opinion.

Durée du séjour : 16 jours, début novembre, -6h de décalage horaire, 4h en bus entre Copacabana et Puno. Nous aurions dû y rester 1 semaine de plus mais nous avons réduit pour profiter de la Bolivie. Le temps prévu pour voir Trujillo a été également bouffé par Cusco et nos soucis de santé.

Météo : Mitigée. Il aura tantôt fait beau, tantôt chaud et inversement et même le tout mélangé. Chaque région possède son climat et tout est possible. D’une chaleur tropicale au Machu Picchu nous sommes passés à la neige sur la Montagne colorée. Il faut s’attendre à tout.

Localement : Pas de jour férié pendant notre séjour. En revanche un jour de match de football, c’est quelque chose. Il y a des écrans qui s’installent un peu partout, des feux d’artifices, les chauffeurs et les guides vont tout faire pour arriver à l’heure, les transports sont quasiment inexistants… tout le monde sans exception est fan de foot (le football est une religion).

Calcul du budget : Nous sommes partis sur une base minimale de 69€/jour pour nous deux. Pour cette période ça donne avec majoration au maximum du 717€ par personne. Vu le nombre de tours possibles et le Machu Picchu à lui seul, nous savions qu’il n’y aurait pas de réelles économies. Nous nous en sortons quand même à 1152€ à nous deux soit 252€ d’économies. Bon il y a eu des jours moins intenses aussi. Le repos, ça paye !

Hébergement : Ça peut vite grimper dans des pays aussi touristiques. L’auberge de jeunesse reste notre base, surtout à Cusco et à Aguas Calientes où ça ressemblait plus à un mélange avec une maison d’hôtes. Dans l’ensemble, le plus dur est de trouver de l’eau chaude dans les douches semble-t-il. Le problème ne s’est pas présenté pour nous heureusement.

Repas : Pas vraiment de changements, si ce n’est le maïs, encore plus présent qu’avant. Autrement c’est toujours du bœuf, de l’alpaga et pour les plus aisés le cuy.
Nos recommandations : un steak de lama, la soupe de maïs, la chicha, le pisco sour…

Transports : Privilégiez certaines compagnies.
En ville : À pieds, généralement. Le taxi pour les grandes distances. Dans l’ensemble ils sont plutôt raisonnables sur les prix.
A travers le pays : Le bus et une compagnie : Cruz del Sur. Pour des raisons de confort et surtout de sécurité nous n’avons pas cherché à en essayer une autre. C’est du haut de gamme mais ça vaut le coup, surtout pour les longues distances de nuit.

Visiter : Il y en a pour tous les goûts. Du point de vue historique, rien que Cusco vous prend une semaine minimum. Il faut également chercher les perles pré-inca et post-coloniales comme Trujillo et Arequipa. Côté nature il y a trois grandes régions et chacune a ses particularités : désert et mer, montagnes et canyon, jungle et tribus.

De ce dont nous avions entendu, le Pérou ne nous attirait plus autant qu’avant. Beaucoup mettent en avant la Bolivie. Pourtant nous avons adoré ce pays, malgré l’ambiance moins authentique des fois et plus touristique. Il y a tant à faire que ce serait une erreur de négliger les visites. Il n’y a pas que le Machu Picchu, le Pérou est bien plus diversifié.

Le Pérou en vrac et en Inca

Le Pérou en vrac et en Inca

Le Pérou est une destination merveilleuse et assez surprenante. On y retrouve beaucoup de traits de culture avec la Bolivie. Sans doute l’influence Inca est-elle très forte dans ces deux pays. Voici quelques points surprenants ou récurrents pendant notre visite.

Très touristique. Jusqu’ici le Pérou est le pays le plus touristique visité en Amérique du Sud. Nous avons été dans les lieux les plus emblématiques, il est donc normal de se sentir entourés d’attractions. Les tours, les marchés, les services de rues, les photos… on sent que l’économie est centrée sur le tourisme.

Photo d’alpaga et doña. Partout dans Cusco il est possible de croiser la route de dames habillées à la mode locale et typique inca. Elles portent encore plus de couleurs qu’en Bolivie. Outre pour leurs couleurs flashies, on les remarque car elles se promènent soit avec un agneau soit avec un alpaga tout duveteux. Elles sont une attraction de la ville et il est possible de prendre une photo avec elles.

Photos payantes. Ces images sont bien évidemment payantes mais le droit à l’image ne touche pas que ces dames. Si vous prenez une photo d’une scène de rue ou dans un marché, les locaux peuvent demander à être payés. Ça se voyait déjà en Bolivie. Le mieux est encore de demander la permission de prendre la photo en donnant quelques pièces ou un petit billet. Au moins vous fixez le prix et c’est plus poli !

Fœtus de lama séché. La religion chrétienne s’est imposée avec l’arrivée des Espagnols. Il reste quand même quelques parts de folklore datant d’avant la colonisation et résistants à la modernité. L’une d’elles est les offrandes. Qu’elles soient faites aux saints ou au Saint Père, cela consiste à placer sur les autels des fleurs, de la nourriture ou des décorations. La plus étrange consiste en une offrande à la Pachamama, la Terre Mère, associée le plus souvent à la Vierge Marie. Cela consiste en un fœtus de lama séché. Nous n’avons pas trop demandé comment ça se faisait ou comment ça s’utilisait. Mais on les trouve sur tous les bons marchés.

Bus de luxe. Toutes les compagnies ne sont pas comme ça. On nous en a conseillé une, la Cruz del Sur, et n’en avons jamais dévié. En matière de confort et de sécurité il peut y avoir une réelle différence. Nous l’avons vue entre notre premier bus low-cost et les suivants. De sièges classiques avec des vitres fissurées nous sommes passés à des couchettes et un service digne de l’aéroportuaire. Nous pouvions même choisir notre repas, c’est dire.

Viandes locales. Si le bœuf, le porc et le poulet peuvent se trouver dans tous les restaurants, chacun proposera aussi les viandes d’élevage traditionnelles. Ça commencera avec le lama, puis l’alpaga (plus proche du veau). Mais le met le plus délicat reste le cuy – prononcez “couille ». Il s’agit de cochon d’inde grillé ou à la broche. C’est un met fin et un peu cher. Le seul que nous ayons goûté était dans un buffet, donc ça ne devait pas être les meilleurs morceaux.

Même fournisseur. Où qu’on aille et ce depuis le Chili quasiment, les souvenirs se ressemblent. Que ce soit en boutique ou en marché, seul le nom de la ville change. Ce peuvent être les petites statuettes “artisanales », les ponchos et autres produits en laine de lama ou alpaga, etc. C’est à croire que tout est fait au même endroit. Espérons que ce ne soit pas de l’autre côté du Pacifique…

Conserve ses traditions. Même si le Pérou se développe bien et se modernise, il y a une volonté de garder ses traditions. Peut-être le tourisme aide mais il a fallu qu’elles survivent à la colonisation d’abord. Par exemple, les offrandes ne sont pas toujours faites qu’aux saints. En Bolivie aussi, on continue de fêter Inti, le soleil. Les danses et les histoires d’alors sont toujours les mêmes aujourd’hui. Du côté amazonien, les shamans ont toujours pignons sur rue quand il s’agit de se guérir, de façon médicinale ou spirituelle.

Travail des enfants. Là encore, nous avions déjà observé ce phénomène. Cela va au-delà de l’aide dans les champs. Les enfants sont aussi des vendeurs ambulants, des cireurs de chaussures, etc. Cela se voit moins dans les grandes villes mais en campagne c’est plus qu’évident.

Mille et une visites. Le Pérou ne possède pas la plus grande superficie mais d’un point de vue touristique il touche le jackpot. Centre du monde Inca, on y trouve des ruines plus anciennes encore du côté de Trujillo ou de Nasca. Pour les férus de nature il y a le choix entre la côte désertique, la Cordillère vertigineuse et l’Amazonie secrète. Il y a tant à faire et voir que deux semaines sont clairement insuffisantes.

Chicha et pisco. Niveau alcool, le Pérou a su s’adapter. Les Incas consommaient la chicha, une sorte de bière légère à base de maïs. Avec les Espagnols et l’arrivée du vin, une autre possibilité a germé dans ce pays : le pisco. Le cocktail à base de cette liqueur, le pisco sour, est originaire du Pérou, bien que le Chili tente de récupérer la primeur avec la Vallée de l’Elqui et son village Pisco d’Elqui. Ils ont voulu faire comme le Champagne : l’appellation par la région productrice. Mais rendons à César ce qui est à César.

Gastronomie péruvienne – D’Arequipa à Cusco

Gastronomie péruvienne – D’Arequipa à Cusco

La gastronomie péruvienne tourne autour des mêmes saveurs. Elles sont justes revisitées en fonction des restaurants. Ça reste excellent, parfois étonnant.

Les spécialités : Le ceviche est une salade de poisson cru. Très en vogue en Amérique du Sud, on en trouve jusque dans les marchés accompagné de gratin de pommes de terre…

… ou de pâtes. Vu l’étal, je ne me suis pas risquée au ceviche mais Will n’a rien eu et s’est régalé.

La base consiste en du riz, de l’avocat, une viande accompagnée de petits légumes. Classique mais efficace.

Pendant les tours, on vous propose souvent des buffets. Le plus intéressant ce sont les petits bouts de viande devant. Ce sont les fameux cuy : du cochon d’Inde ! En buffet ce n’est pas fameux, viande peu chère sans doute. Normalement c’est un plat coûteux.

Salade de quinoa ! Avec le maïs, c’est un des ingrédients fétiches des Incas.

Salade de riz… c’est bon aussi.

Salade d’avocat, un petit classique.

En buffet toujours, on retrouve notamment les haricots rouges et des sortes de crackers. Ça n’est pas courant mais ça se trouve de temps en temps.

Poulet, riz, petits légumes et crackers. La base vous disais-je.

Les steaks de tout type de viande. Bœuf, lama, alpaga… Tout est bon, parfois sec cela dit.

Un petit plat de cuisine quotidienne : une omelette au chou-fleur ! Et du fromage par-dessus. Yep, c’est du fromage. L’omelette est excellente !

On trouve également plusieurs restaurants italiens. Donc c’est la fête aux pastas !

Bon la sauce pesto c’est pas encore ça mais c’est pas mal.

Une raclette andine ! Oui c’est une spécialité française au départ mais avec les produits péruviens c’est excellent ! Le fromage est succulent pour une fois et la charcuterie de lama est délicieuse.

Les soupes se trouvent sur toutes les cartes et font du bien en montagne.

La meilleure reste la crème de maïs !

Les plats en bus : Avec la compagnie Cruz del Sur vous êtes assurés d’avoir un repas sur chaque trajet. C’est similaire à un service dans l’aviation.

Il y a même des petits-déjeuners ! Un peu limite par contre.

Les fastfoods : Une petite salade de pâtes. Ici aussi elles nagent dans l’huile.

Des sandwichs assez classique, encore que le premier était aux falafels. C’était bien bon.

Autant le premier ressemble à un hamburger un peu défraîchi, autant le second, vous ne devinerez jamais… c’est un croissant farci ! C’était quand même bon.

Cette enseigne ne propose rien de plus original qu’une autre. Sauf le soda peut-être qui est à l’ananas.

Sandwichs classiques. Pour ceux qui cherchent des baguettes c’est foutu. Le pain est toujours brioché.

Au départ, nous voulions tester une assiette poulet/riz comme ils en ont le secret dans les KFC d’Amérique du Sud. Mais ils n’en avaient plus. Ça sera le wrap classique.

Un petit MacDonald’s avec les « signatures » du moment. On est rarement déçus avec ces hamburgers-là.

Un concurrent de KFC comme il y en a à tous les coins de rue. Le poulet, c’est aussi une institution ici.

Les petits-déjeuners : Nous restons toujours sur le classique pain-confiture.

Parfois nous sommes chanceux et nous avons des œufs.

Dans certains cas, on nous met à disposition de la charcuterie et du fromage, mais c’est pas top.

Une fois, on s’est fait plaisir avec pancakes, toasts, jus de fruits et tout et tout !

Les sucreries : Nous avons trouvé une crêperie française ! Pour Halloween, elles étaient colorées en vert ou en rose.

La glace au fromage ou helado de queso. En fait il n’y a pas du tout de fromage dedans. C’est à base de coco, de lait, d’œufs et de cannelle. Ça ressemblerait à du fromage d’où le nom. Mais c’est en fait un délice sucré.

On trouve en haut à gauche des petits alfajores (2 biscuits et du manjar au milieu), des losanges chocolatés ou fruités à base d’on ne sait quoi, du chocolat péruvien. Le tout est très bon quoique plus ou moins sucré. Les fruits ne sont pas top, nous pensions que c’était comme des fruits de la passion. Les feuilles de coca aident pas mal à la respiration en altitude. Si vous ne trouvez pas ça top à mâcher vous pouvez vous en faire un thé. Aucun effet secondaire bizarre je vous rassure (hallucinations ou autre).

On les trouve aussi en bonbons comme avec ces petits caramels.

Encore du chocolat péruvien, aux noix du Brésil !

Petite crème glacée sans doute artisanale, avec sa petite madeleine. Pour bien finir la raclette.

Glace McFlurry avec du Kit Kat. C’est bien bon.

Les chips à la banane sont un classique mais celle-là sont aromatisées au fromage. C’est particulier mais pourquoi pas. On ne présente plus les cookies, les barres de céréales. Le Snickers crispy est très bon si vous ne connaissez pas encore. Le chocolat est toujours aussi délicieux.

Encore un Snickers au beurre de cacahuètes, un Milky Way que nous ne connaissions pas, des amandes recouvertes de chocolat et du chocolat à la coca. Tout est très bon !

Petits biscuits pour faire passer le temps. C’est sympa.

Pour les petits-déjeuners sur le pouce, ces petites céréales au quinoa sont plutôt bonnes.

Les boissons : Une bièraubeurre ! Bon c’était particulier, on l’a sirotée doucement.

Ceci est du thé à base des écorces des graines de cacao. C’est génial comme truc !

On nous a servi une autre boisson typique pendant une visite. C’était bien bon mais on ne sait pas ce que c’était.

Moccachinos (ou mocchachini ?), ça fait son petit effet rien qu’en le regardant.

Le pisco sour ! Le cocktail idéal et typique du Pérou. La liqueur de pisco est mélangée à un sirop citronné et couronnée d’œuf battu.

La chicha morana est la bière inca. Elle est fabriquée à base de maïs. Il y a un petit goût sucré et je n’ai pas l’impression que ce soit vraiment alcoolisé, malgré l’appellation « bière ». C’est très bon.

Bien que ce qui me fasse sourire soit la bestiole, il y a bien un petit alcool de kiwi dans ce verre. C’était bien bon d’ailleurs.

La Cusquena est la bière classique au Pérou.

Journal de séjour #200 : Archéologie à Trujillo

Journal de séjour #200 : Archéologie à Trujillo

Cette journée à Trujillo s’annonce tranquille. Nous commençons par le petit-déjeuner et faisons le check-out tout en laissant nos bagages. Nous ne tardons pas trop, des travaux sont en cours dans l’hôtel.
Nous remontons tout le centre-ville jusqu’au terminal de bus. Nous voulons réserver rapidement nos billets pour ce soir. Poisse du matin, le système informatique est en panne. Il devrait fonctionner à nouveau d’ici une demie-heure. Nous patientons avec un jus d’ananas au restaurant d’en-face. Nous y retournerons pour manger ce soir. Retour au guichet et le logiciel fonctionne ! Rendez-vous est pris pour 23h30 ce soir. Nous passerons la frontière demain matin et en milieu d’après-midi nous serons à Guayaquil.

Nous repartons en centre-ville et allons visiter le musée archéologique de la ville. Il y a plusieurs sites autour datant d’époques diverses pré-inca. N’ayant pas le temps de les visiter, le musée est une belle opportunité d’en apprendre plus. C’était assez court mais la collection vaut le détour. Après une explication de la Préhistoire locale, nous avons une explication de l’évolution artisanale avec la civilisation Cupinisque. Présente entre 1500 et 500 avant J.-C.,on peut observer les restes de poteries et de métallurgie. Le site majeur appartenant à cette civilisation est dans la vallée de Moche et s’appelle Caballo Muerto. Cette civilisation laisse place aux Salinar puis aux Gallinazo. Les sites ayant survécu de ces civilisations ont pour particularité d’être fortifiés. Voici donc les prémices de la guerre sur le territoire. A partir du IXe siècle de notre ère, ce sont les Chimu qui dominent la région. On retrouvera la capitale d’alors Chan Chan qui régnera quelques 6 siècles. Ils finirent annexés à leur tour par les Incas.

Nous repartons vers la place des armes et mangeons au McDonald’s. Nous repartons ensuite à l’hôtel pour travailler avant de partir.

Avant de rentrer à l’hôtel, William se fait enfin couper les cheveux. La dernière coupe date du Vietnam.

Le soir tombe et nous partons vers le centre-ville trouver un taxi. Celui-ci nous propose d’emblée un prix honnête. Nous arrivons sans problème au terminal. Par contre, il n’a pas de monnaie. Will a dû essayer plusieurs commerces avant de pouvoir changer son billet en petites coupures. Nous nous installons au restaurant de ce matin. Nous sommes en bonne position pour voir le 2e round du match Pérou/Nouvelle-Zélande. Les qualifications pour la Coupe du Monde sont rudes et on sent que les Péruviens en veulent. À la mi-temps nous passons juste en face au terminal où le match continue. Un bus doit partir à 22h30 mais ils attendront que le match se termine juste avant, sur une victoire péruvienne heureusement. Nous patientons pour notre propre bus. Malheureusement, 23h30 arrive et toujours rien. Les organisateurs passent des coups de fil. Au final ils nous annoncent un départ à 3h du matin ! Nous n’avons pas d’explications mais le match me semble en être la cause. Nous nous gelons dans le hall quand les organisateurs nous invitent à monter à bord d’un bus à l’arrêt pour que nous soyons mieux installés. Quand notre propre bus sera là, ils nous réveillerons.

Journaux de séjour #198-199 : De Cusco à Trujillo via Lima

Journaux de séjour #198-199 : De Cusco à Trujillo via Lima

Jour n°198 :

Il est temps de partir de Cusco. Nous avons un peu traîné sur l’emploi du temps, nous devons vite filer vers l’Équateur. Ça ne se fera pas en un jour, nous devons remonter tout le pays. Pour aujourd’hui notre but sera simplement Lima. Notre départ est prévu à 14h. Nous avons encore un peu de temps pour quelques courses touristiques. Dernier petit tour en ville avant de partir. Will en profite pour se faire cirer les pompes. On s’attend à l’arnaque et ça n’a pas loupé. De 2 soles, le cireur est passé à 25 après avoir passé un produit protecteur bien consciencieusement. Évidemment avec une chaussure de faite, impossible de dire non. Pour le principe on a baissé le prix à 20 soles en disant – toujours avec le sourire quand même – qu’il aurait pu nous prévenir avant. J’aurais dû tester 15 soles… Will repart avec des chaussures quasi-neuves, il est tout content. Quant à moi, je porte fièrement toute la terre des pays visités.

Retour à l’auberge pour préparer les affaires. Il nous reste du riz et des fruits pour le repas. Nos estomacs sont quasiment rétablis. Nous disons au revoir à Maribel qui nous a bien accueillis et partons en quête d’un taxi. C’est la partie la plus simple de la journée. Arrivés au terminal, nous devons patienter un peu. Nous enregistrons les bagages, nous passons les contrôles d’identité puis de sécurité avant de monter à bord. Comme d’habitude avec cette compagnie, un employé passe et filme nos visages… on ne sait pas pourquoi. Nous partons bientôt, en route pour 20h de trajet. Nous regardons des films (7 soeurs pour moi et Journal d’un dégonflé pour Will), passons le temps comme on peut avant de finalement nous endormir.

La vue du premier étage du bus (cool quand on est devant !)

Jour n°199 :
Le voyage vers Lima continue. Nous devrions arriver autour de 10h. Un petit-déjeuner est servi. Lima n’a pas l’air très jolie comme capitale. Beaucoup nous ont dit que ça n’était pas nécessaire de s’y attarder. Ça tombe bien en rempile avec un bus pour cet après-midi.

Au terminal, nous récupérons nos affaires et demandons le premier bus pour Trujillo. C’est notre dernier point de chute avant l’Équateur. De là nous verrons comment aller là-bas. Nous repartons donc à 12h30. Petit hic, l’employée ne nous a pas parlé des repas servis durant le trajet. D’habitude on nous demande toujours si on veut poulet ou autre. Comme elle repart de suite après nous avoir délivré nos tickets, nous en concluons qu’il n’y en aura peut-être pas. Par acquis de conscience, nous finissons à la cafétéria et prenons un sandwich et une salade.
Arrive le moment d’embarquer. À la porte 2 – comme indiquée par l’employée lors de l’achat du billet – il n’y a personne. Nous avançons vers un autre guichet où les valises sont enregistrées en deux secondes et demandons notre chemin. C’est bien vers eux que nous enregistrons nos bagages avant d’aller porte 3… Nous montons à bord et patientons pour les 9h de trajet à venir. Au final il y avait bien un repas. Nous nous forçons à manger un peu.

Nous arrivons enfin à Trujillo, il est 22h30. Nous essayons de demander les billets pour Guayaquil en Equateur mais c’est fastidieux. Tu sens la fin de journée… De toute façon la caisse est fermée mais on nous assure qu’il reste des places pour demain soir. Nous nous mettons d’accord sur un prix avec un chauffeur de taxi (qui nous prend 15 soles parce qu’il se fait tard) et en route ! Nous pensions aller à l’hôtel mais notre sympathique chauffeur en profite pour acheter un sandwich à son fils… il commence aussi à nous parler des ruines alentours. On sent qu’il veut nous vendre le truc mais nous ne sommes là que pour une journée. Nous arrivons enfin à l’hôtel. Nous discutons un peu avec la propriétaire qui est Française avant d’aller nous coucher comme des bienheureux.

Journaux de séjour #196 et 197 : Cusco et la Montagne colorée

Journaux de séjour #196 et 197 : Cusco et la Montagne colorée

Jour n°196 :

Aujourd’hui, pas grand chose à raconter. Normalement nous souhaitions faire le tour concernant la Montagne colorée connue sous le nom de la “Rainbow Montain”. Malheureusement étant arrivés tard la veille, il était donc trop tard pour réserver le tour pour le lendemain. Tant pis, on en profite pour faire une micro grasse mâtinée !

On se prépare ensuite pour aller en ville. Plusieurs choses à faire et surtout acheter nos billets de bus pour Trujillo. Ayant passé beaucoup trop de temps au Pérou, nous décidons de sauter Lima et partir directement en direction de Trujillo avant d’aller en Équateur. Sur ce nous rejoignons le terminal de bus à pieds (on en profite, tant qu’il ne pleut pas, vu le sale temps).

Arrivés au terminal de bus, on prend nos tickets pour Lima (bus de 20h) et on décide d’acheter le billet pour Trujillo arrivés sur place car le prix juste pour aller à Lima coûte 300 soles à nous deux… Bon on paye un confort et surtout une sécurité de voyage. De plus nous avons le repas le soir et le petit-déjeuner inclus. Pas mal pour un bus de nuit.

On repart en taxi à cause de la pluie puis on rentre à notre auberge. On fera la rencontre d’un autre Français avec qui on passera l’après-midi avant de retrouver nos compatriotes rencontrés au Machu Picchu. À 17h donc, nous avions rdv au musée du chocolat mais on croise nos confrères au niveau du musée du pisco sur le chemin. Nous remontons alors ensembles vers le musée du chocolat. Arrivés sur place, le musée est très simpliste, on comprend alors sa gratuité. Le musée explique concrètement comment on fait le chocolat de la fève à sa conception et nous donnera des chiffres comme le nombre de consommateurs de chocolat par pays et autant vous dire que les Suisses maintiennent leur réputation de mangeurs de chocolat. Puis on passe à la dégustation : chocolat, pâte à tartiner et surtout pisco au chocolat la meilleure partie de la visite. Avant d’aller manger on se partage une tablette de chocolat aux noix du Brésil, puis on part au restaurant.

Ce soir c’est restaurant français et au menu raclette ! On rejoint le restaurant, on prend l’apéro en attendant le Français rencontré plus tôt à l’auberge. Lorsque nous sommes enfin au complet, on attaque la raclette. Ben dis donc ça m’avait manqué !

Notre soirée ne durera pas plus longtemps, on doit se coucher tôt. On quitte nos amis de voyage en espérant pouvoir les revoir en France !

En arrivant à l’auberge on se couche le plus vite, mais des nouveaux arrivants bruyants arrivent tard à l’auberge et n’arrêtent pas de faire du bruit. Le respect ils ne connaissent pas. Mais bon on arrive quand même à s’endormir de fatigue.

 

Jour n°197 :

Réveil à 2h40 du matin, on se prépare assez vite malgré la fatigue et on se rend compte que le comité qui nous a dérangé la veille est aussi du tour. Les mecs rentrent tard et ils savent qu’ils doivent se réveiller à 3h du mat’, c’est pas humain… Heureusement, ils seront dans un autre groupe.

Enfin bref, on se tient prêts à 3h30 pour le départ, mais notre van a du retard (1h pour être précis). Donc à 4h30 et sous une légère pluie, notre van passe enfin nous prendre et part en direction de la Montagne colorée. Le voyage durera 2h environ. Le van nous arrête alors à un restaurant pour qu’on puisse prendre notre petit-déjeuner et on explique en même temps le planning de la journée et les précautions à prendre concernant l’ascension. Il faut savoir que nous commençons le trek à 4500 mètres d’altitude et que le sommet est à 5200 mètres ! Donc l’oxygène se fait rare et la montée est plus rude. Ils nous recommandent des bâtons de marche, des bonbons (pour le sucre) ou encore des feuilles de coca pour aider à l’oxygénation.

On sort du resto, on se prend quelques bonbons et on saute dans le bus direction la montagne. On paye nos tickets d’entrée (10 soles par personne) et on rejoint l’entrée de l’ascension. On peut apercevoir plusieurs locaux avec des chevaux à leur coté. Ils proposent à ceux qui le souhaitent de faire la montée en cheval mais à 90 soles. Nous on refuse, on sent qu’on peut le faire par nous-mêmes et surtout savoir si nos corps sont prêts pour cette épreuve.

On passe le contrôle des tickets et on commence alors la grimpette de 6km. La distance est ridicule mais la montée a de quoi vous épuiser. On commence alors avec une petite distance plate puis la montée se fait petit à petit. Le temps n’aide pas non plus, c’est un mélange entre pluie et neige. De plus la terre fait place à de la boue, du coup certains endroits deviennent vraiment glissants.

On voit les autres personnes nous dépasser à dos de cheval accompagnés du guide à côté. Quand tu vois que le guide arrive à tenir le même rythme que le cheval avec des sandales sans chaussettes et sans gants… ces gens sont des surhommes !

On passe les différents panneaux nous annonçant les km effectués et arrivés au deux derniers km, ça se corse. Le manque d’oxygène se fait sentir. En faite la montée n’est pas dure à faire mais le besoin d’oxygéner les muscles et le cerveau se fait sentir. On s’oblige alors à prendre beaucoup de pauses ou encore d’avancer pas à pas.

Notre guide nous rattrape et nous donne un produit qu’on doit alors frotter avec nos mains puis inhaler. Ça fait l’effet d’une bouffée d’air. C’est assez surprenant, mais ça aide à tenir le cap. Arrivés à 5 km, on voit tous les chevaux décharger leurs clients. Dans ce plateau les chevaux ne peuvent pas avancer plus, il faut faire le dernier km à pieds. Pour nous ça ne change rien, par contre on a beau voir le sommet notre corps a du mal à suivre. L’épreuve demande bien plus que du mental, il faut que le corps puisse supporter l’environnement qui n’est pas du tout facile. Je suis obligé de me tenir sur mon bâton de marche et prendre 5 bonnes minutes pour reprendre mon souffle. Une femme me voit essoufflé, elle me propose de boire son infusion aux feuilles de coca. Je refuse gentiment, mais elle insiste. Bon je me laisse tenter, ça ne peut pas me faire de mal. Je lui rends la bouteille qu’elle a bien failli me laisser. En tout cas on arrive à reprendre nos forces et on se rend enfin au sommet !

On atteint notre but ! Enfin les 5200 mètres atteints mais notre récompense n’est pas à la hauteur de notre effort. Un immense brouillard camoufle la vue.

On pensait au moins voir la Montagne colorée enneigée, on demandait un minimum syndical, ben non rien ! On aura au moins la fierté de l’avoir fait !

Ce qu’on devait voir à gauche ! Merci la neige et le brouillard !

Notre guide nous félicite, on prend des photos puis on attaque la descente. Bon le retour se fait très vite et facilement. Delphine prend des photos du paysage qui se laisse enfin voir. Arrivés au bus, on s’y installe et d’un coup je me laisse envahir par une sensation de fatigue. Delphine pense que je suis fiévreux. Je n’ai qu’une envie, dormir, et mes yeux ne peuvent pas rester ouverts. Je me repose le temps que le bus se remplisse et qu’on se rende au restaurant pour prendre le repas. Arrivés au restaurant impossible de manger correctement, je n’ai qu’une hâte rentrer à l’appartement. Le guide profite du repas pour s’excuser à cause du temps et nous montre en image ce qu’on aurait dû voir et nous explique les différentes couleurs dues aux minéraux. Puis on saute dans le bus direction Cusco.

On fera deux arrêts pour voir quelques paysages, avant de rentrer en ville.

Arrivés à notre auberge, je m’empresse de prendre une bonne douche, des médicaments, un bon repas et au dodo ! La journée était longue et même si on n’a pas pu voir ce qu’on voulait c’était une sacrée montagne à faire !

Journal de séjour #194-195 : Le Machu Picchu, nouvelle merveille du monde

Journal de séjour #194-195 : Le Machu Picchu, nouvelle merveille du monde

Grande journée en perspective, nous allons visiter le Machu Picchu. Pour être tranquilles, nous avons choisi d’y aller pour l’après-midi. Bien nous en a pris ! Nous avons eu une pensée émue pour nos compatriotes qui se sont levés à 4h pour la grimpette sous la pluie et l’orage. Nous l’avons entendu depuis notre lit douillet. Nous nous préparons quand même, les nuages ne se sont pas levés entre-temps. Outre l’imperméable, il faut penser à appliquer une bonne dose d’anti-moustique. Ces petites bêtes sont virulentes dans la région et on a vu le résultat sur nombre de promeneurs… c’est pas joli à voir.
Nous retrouvons d’abord Marcio et Valentina, un couple rencontré la veille, qui feront la grimpette avec nous. Nous trouvons un joli petit restaurant pour le petit-déjeuner. Par chance ils font aussi les sandwichs pour ce midi. Nous récupérons aussi des capes de pluie en plastique bien moches mais qui recouvriront aussi les sacs. Nous sommes parés.

À 11h nous prenons le chemin vers la montée du Machu Picchu. Nous passons le point de contrôle avant un pont. Enfin le chemin inca se présente à nous. Il semblerait que les marches soient d’origine (XVe). Nous croisons très vite le reste de notre groupe, terminant la virée matinale. Il semble que ça ait été moins pis qu’imaginé. Les nuages se sont un peu levés dans la mâtinée leur laissant voir le site. À nous de grimper et de nous rendre compte.

La pluie s’arrête rapidement et finalement c’est la chaleur qui nous entoure. Nous montons tranquillement, nous avons le temps. Selon l’état physique et le papotage, il faut compter entre 40 minutes et 1h30. Nous avons été plus proches de ce dernier. En haut nous sommes récompensés par la vue sur le portail d’entrée, le restaurant et la file d’attente pour les bus. À 15$ l’aller, nous sommes contents de l’avoir snobbé. Nous sommes du genre à mieux apprécier un site en fonction de l’effort fourni. Nous mangeons nos sandwichs bien mérités. D’autant que nous ne sommes pas autorisés à manger dans le site même. Nous en profitons pour chercher un guide parlant français. En groupe, il est plus facile de répartir le prix. C’est quand même du 150 soles. Si vous êtes seuls et que vous souhaitez engager un guide, n’hésitez pas à former un plus grand groupe avec d’autres touristes pour réduire les frais. Bref, Alain sera notre guide pour cette excursion.

Pour passer l’entrée il faut présenter son ticket et son passeport. On ne plaisante pas avec ça, les entrées sont très réglementées. On nous demande même de laisser nos bâtons de marche à la consigne. Grâce à Alain nous les garderons dans le sac. Seules les personnes âgées ou à mobilité réduite peuvent s’en servir (encore heureux). De toute façon nous sommes sur un sommet, il n’y a pas beaucoup de grimpette supplémentaire. Passés les cerbères, nous pouvons enfin apprécier la vue sur le Machu Picchu. En fait nous devons passer un petit quartier de greniers avant de vraiment la voir. La ville s’étend sur tout le plateau. Son nom véritable a été oublié, alors elle porte le nom de la montagne sur laquelle elle a été construite : Machu Picchu.

De nombreuses explications ont été proposées pour donner la fonction du Machu Picchu. Celle retenue par notre guide est le lieu d’apprentissage. Afin d’unifier les différents peuples alentours, les Incas avaient pour habitude d’échanger les connaissances (plutôt que de conquérir). Les chefs de tribus étaient alors invités à Cusco pour en apprécier la qualité de vie. Or la jungle amazonienne s’étend de l’autre côté des Andes. Machu Picchu aurait été construite à l’attention des tribus amazoniennes. Ainsi elles n’avaient pas besoin d’aller jusqu’à Cusco. Cela explique que le palais n’ait pas été habité à plein temps ainsi que la présence de nombreux artisans. La fin de Machu Picchu n’est pas due à une invasion ou une attaque. Aucun signe de guerre n’a été trouvé. Il semble qu’elle se soit juste éteinte, probablement suite à une guerre civile qui a ébranlé le monde inca. Deux frères se sont affrontés pour la royauté et les jeunes sont partis prendre part aux combats. Ils n’en sont jamais revenus et la ville est tombée dans l’oubli, laissant les anciens s’éteindre peu à peu.
Nous pouvons aujourd’hui contempler les vestiges conservés par la végétation qui les a recouverts. Quelques habitations ne tiennent plus debout mais c’est le résultat de la première fouille effectuée sur les lieux en 1912. La technique étant impossible à reproduire, même aujourd’hui, les maisons ne peuvent être remises sur pied.

D’ailleurs on peut observer quelques constructions avec mortier. C’est une technique architecturale pré-inca. Les Incas l’utilisaient de temps en temps pour ne pas oublier les techniques anciennes. Normalement les pierres étaient taillées et empilées d’une façon qui reste un mystère.

Le palais n’est pas immense mais il contenait tout le confort possible et notamment des toilettes privées. L’Inca, le roi donc, étant le fils du dieu Soleil sur Terre, ne pouvait être vu comme un humain et donc faire ses besoins comme tout le monde. Les humains classiques allaient dans les champs en terrasse, ça fertilisait la terre au passage.

Pas simple pour y accéder.

Oui c’est ça les chiottes !

Les temples sont divers et souvent assez petits aussi. Le temple du soleil était pourvu de deux fenêtres, une pour chaque solstice. Le temple de la création était pourvu de trois fenêtres, une pour chaque monde de la mythologie. On a ainsi des trilogies qui se répètent : futur, présent, passé ; air, terre, souterrain ; condor, puma, serpent. Enfin on trouve une sorte de cadran solaire assez sophistiqué pour servir d’horloge et de calendrier.

Toutes les pierres utilisées sont des chutes venant de la montagne. Les Incas vénéraient celle-ci et ne taillaient pas de carrière. Les gros blocs tombés naturellement étaient disloqués par un système de chauffage de la pierre puis par des pressions grâce à des barres de fer dans les fentes créées naturellement. Il n’y avait plus qu’à descendre les pierres et les rempiler après une petite taille technique. Seule la partie visible était polie. Pour ne pas tailler le sommet de la montagne tout en créant des chemins utilisables, ils remplissaient de gravier et de terre les terrasses et ce jusqu’au sommet, recouvrant les pics.

Ce qu’on retiendra du Machu Picchu au final c’est la technique architecturale. Nous finissons la visite deux heures après. Comme il n’est pas permis de repartir en arrière (des agents y veillent sur tout le site), nous sortons de l’enceinte et en profitons pour tamponner nos passeports au sigle du Machu Picchu. Nos tickets nous autorisent à y rentrer à nouveau pour faire une partie plus excentrée. Il s’agit du chemin vers la puerta del sol ou vers un pont suspendu. Les deux prennent du temps pour y aller, aussi nous ne montons que jusqu’à la maison du gardien pour la photo emblématique de Machu Picchu avec le Hayna Picchu en toile de fond.

Il est temps de redescendre si l’on ne veut pas se faire surprendre par la nuit. Pour reposer nos gambettes, nous ne faisons que la première partie de la descente par les marches. Puis nous suivons la route des bus. C’est un peu plus long mais plus reposant. Nous arrivons fourbus et émerveillés à Aguas Calientes.
Nous prenons le temps d’une douche. Petit bémol, notre logeuse nous demande si nous accepterions de déprivatiser notre dortoir. Deux autres personnes sont arrivées et ça serait dommage qu’elle loupe l’occasion. Pour nous remercier, elle nous a concocté une omelette au chou-fleur. Super bon ! Bon au départ ça n’aurait dû être que pour Will car il lui a dit qu’elle était sa mama péruvienne. On ne pouvait lui faire plus beau compliment. Suite à ça nous retrouvons le reste du groupe pour diner. Ça a été une merveilleuse journée !

Jour n°195 :
De la marche encore pour aujourd’hui. Nous retournons à Cusco. Nous commençons comme hier par le petit-déjeuner et nous reformons le groupe pour partir à 10h30. Il faut être à 14h à Hydroelectrica, autant partir avec un peu d’avance.

On ne l’a pas acheté mais on a trouvé fun la traduction « littérale ». On fait pareil en France ?

La route se fait tranquillement jusqu’à ce que la météo s’en mêle. Nous sommes partis sous un magnifique soleil et à mi-parcours nous sentons les gouttes tomber. Nous avons tout juste le temps de nous abriter sous la tole d’un des rares “restaurants » au bord de la route avant qu’une saucée tropicale ne tombe. Nous entendons même l’orage gronder au loin. Heureusement, c’est bien une pluie tropicale, au bout de 40 minutes ça s’arrête. Nous repartons de plus belle.

Nous arrivons à temps à Hydroelectrica. Nous mangeons nos sandwichs en attendant d’entendre nos noms criés par un des nombreux chauffeurs présents. Nous voyageons avec le grupo Perú, nous devons nous tenir prêt. Nous entendons de tout et notre groupe français se disloque mais toujours rien pour nous. Arrive enfin le moment où j’entends “Grupo Perú ». Le chauffeur était planqué en retrait et en plus son bus n’annonçait pas le nom de l’agence (c’était le cas à l’aller). Il ose encore annoncer à tous qu’on s’est “perdus » alors qu’on poireaute depuis une heure… Évidemment pour rattraper le retard, il fonce sur le chemin en serpentin le long de la falaise. Bref nous arrivons quand même sains et saufs à Cusco à 21h30.
Nous passons par la place des armes pour retourner à l’hôtel. Une foule monstrueuse encadre un écran géant. Match de qualification pour la Coupe du Monde Pérou/Nouvelle-Zélande, coup d’envoi à 22h. Nous comprenons mieux pourquoi il était pressé le chauffeur. Nous passons tout ce beau monde et montons vers l’auberge. Le coup d’envoi doit approcher, nous profitons d’un petit feu d’artifices d’encouragement. Nous rentrons vite et posons nos affaires. Un petit appel à Maribel pour dire que nous sommes rentrés. Nous en profitons pour lui demander si elle a bien réservé pour la Montagne colorée demain mais ça n’est pas le cas. Tant pis ça sera le surlendemain. Pour l’instant nous avons rendez-vous avec les autres pour le repas. Nous repartons vers la place des armes et échouons à KFC. Nous espérions y trouver un plat de riz car nous ne nous sentons toujours pas très bien Will et moi et le voyage ne nous a pas aidés. Pas de chance ils n’en ont plus. On fera avec un wrap. Du coup on profite aussi de l’ambiance football. Les Péruviens sont très impliqués, surtout quand leurs joueurs s’approchent des buts. Malheureusement ça sera un match nul 0-0. Nous aurions bien voulu voir un cas de victoire. Nous rentrons simplement à nos pénates pour nous reposer de ce long périple.

Journaux de séjour #191-192-193 : Repos avant le départ pour le Machu Picchu

Journaux de séjour #191-192-193 : Repos avant le départ pour le Machu Picchu

Jour 191 :

Au réveil je ne me sens pas mieux. Nous avons bien fait d’annuler la Montagne Colorée. Je passe la mâtinée au lit. Nous sortons pour déjeuner et visiter le musée du Machu Picchu non loin de l’auberge.
Pas de photo permise. Il s’agit d’un petit musée dédié à la découverte du site en 1911 par un Américain. Il avait un projet ambitieux soutenu par son gouvernement et celui du Pérou de cartographier la région et de retrouver une cité inca perdue au passage. Les agriculteurs locaux l’ont peu à peu amené au Machu Picchu. Nous voyons quelques-unes des poteries trouvées sur le site à l’époque. Nous retraçons avec elles les recherches et les hypothèses autour du quotidien de cette cité. L’une d’elle est que Machu Picchu serait une résidence secondaire de la famille royale. Il y a effectivement un immense palais sur place. Le temple du soleil et le cadran solaire ne diffèrent pas d’autres cités. D’après les objets retrouvés sur place, c’était aussi une place forte de l’artisanat, que ce soit en poterie ou en ferronnerie. Le mode de vie était plutôt sain si on étudie l’état des momies exhumées. Le maïs était probablement le composant majeur des repas. Ils en faisaient d’ailleurs un alcool, une sorte de bière, appelée chicha.
Après cette courte visite, nous rentrons nous reposer.

(Les trois photos ci-dessus sont des captures écran du Google Map du musée)

Jour 192 :

Pas de changements niveau santé. Je dirai même que c’est au tour de Will de se sentir un peu mal. Ça n’est peut-être pas une tourista au final, même Maribel, notre hôtesse, se sent barbouillée. Nous sortons juste pour faire quelques courses en vue de notre route pour le Machu Picchu.

Jour 193 :

Heureusement, nous nous sentons mieux. La grande virée pour le Machu Picchu peut commencer. Le bus est à 8h30, Maribel nous accompagne jusqu’à la place des armes. Nous entendons bientôt quelqu’un crier nos noms. Nous nous installons dans un minibus et c’est parti pour 6h de route. Celle-ci s’avérera longue et sinueuse. Les chauffeurs se font la course pour notre plus grand déplaisir. Surtout lorsque la piste se fait à flanc de falaise ! Petite pause déjeuner et ça repart. Nous arrivons enfin à Hydroelectricas. Il ne s’agit pas d’une ville, tout juste un point de chute pour ceux qui veulent rejoindre Machu Picchu Pueblo, alias Aguas Calientes.

Deux possibilités s’offrent aux touristes. Le train permet de rejoindre la ville très rapidement mais ça coûte un bras. Les pieds sont un moyen de locomotion lent mais tellement plus économique. Surtout, on peut y apprécier le paysage et même apercevoir quelques ruines en haut de la montagne. Les touristes partent généralement en petits groupes ou en solo et suivent la route des rails. Nous suivons le mouvement.
On nous avait dit que c’était plat. Pourquoi donc trouvons-nous une montée dès le départ du parcours ? D’accord, c’est l’unique sur tout le chemin mais quand même. Pour le reste ce sont 10km de plat dont la seule difficulté est d’éviter les rares trains passant par-là. Ils s’annoncent bien à l’avance et ne sont pas très rapides, c’est assez simple. Le paysage est sympa et l’ambiance chaleureuse. Nous papotons avec deux Français sur la route.

 

2h30 après, nous arrivons à Aguas Calientes, le point de chute des visiteurs du Machu Picchu. Il était temps, à 17h30 le soleil commence à se coucher. Nos compagnons retrouvent des connaissances et nous nous intégrons à tout un groupe de compatriotes, bières à l’appui. Après l’effort, le réconfort !

 

Nous terminons la journée en trouvant notre hôtel. Nous avions réservé une chambre pour nous mais, surprise, nous voilà dans un dortoir. Nous demandons à notre logeuse ce qu’il en est. En fait, nous avons privatisé un mini-dortoir de 4 personnes… Soit ! Autre particularité, il n’y a pas de verrou. Il n’y a pas de voleurs ici, nous répond-on. Nous n’avons rien contre les locaux, mais on préfère être prévoyant. Bref, on laisse filer. Nous nous préparons pour retrouver notre petit groupe sur la place pour aller manger.
Nous trouvons un restaurant qui a l’air bien sympa. En revanche, difficile de gérer les menus, les boissons et les happy hours pour 8 personnes, des fois indécises. Le repas se fait dans l’allégresse mais se termine avec une note salée. On nous demande 20% de frais de service. Les hommes se lèvent et vont voir le patron. Certes, des arrangements et des demandes ont été faites par-ci par-là. Le pourboire reste à l’appréciation du client. Le patron n’insiste pas. Toutefois, il faudra se méfier de ce genre de note qui peut être courante au village.

Journal de séjour #190 : La Vallée Sacrée inca

Journal de séjour #190 : La Vallée Sacrée inca

Grande journée, nous visitons la Vallée Sacrée. Le tour commence à 8h30. Nous prenons le petit-déjeuner et notre hôtesse nous conduit près de la place des armes pour le bus. Nous attendons et un monsieur nous fait signe. Génial, à ce soir ! Ça n’a pas été aussi simple pour le départ.
Tout d’abord, nous nous entassons dans un minibus. On a failli rester debout dans l’allée. Ça n’était que la navette pour nous amener au bus. Là deux bus sont présents. Quelqu’un hurle quelle direction prend chacun. Évidemment le nôtre est de l’autre côté de la route… à plusieurs voies. Autant se faire tirer comme des lapins. Nous y arrivons et le bus est déjà plein. J’ai une place mais Will reste debout avec deux autres personnes. Évidemment ça va à l’encontre des règles de sécurité. Nous sortons tous les 4. Nous devons encore attendre, on ne sait quoi.
Enfin, on nous demande de retraverser la route. Une voiture arrive et nous embarquons là-dedans. Nous ne savons toujours pas ce qu’il se passe. Le chauffeur nous amène à un autre bus qui apparemment a encore de la place. Notre souci c’est qu’on nous demande le ticket de réservation du tour… qu’on ne nous a jamais donné. Le guide ne comprend pas comment ça se fait. Après deux-trois coups de fil, c’est bon nous pouvons embarquer !

On fait un tour dans un grand marché mais nous descendons surtout pour les toilettes avant de commencer nos visites.

Le tour commence donc à 9h30… Nous commencerons avec le site de Pisac. Il s’agissait d’un village essentiellement agricole. On peut y observer de superbes terrasses. Au niveau des habitations, on peut remarquer les greniers de stockage car ce sont les seules bâtisses avec des fenêtres pour aérer les récoltes. Les terrasses étaient très à la mode en cette période car outre l’aspect agricole amélioré, elles maintenaient la stabilité du terrain. Nous pouvons également y observer les tombes des agriculteurs. Elles ont été profanées par les conquistadors qui cherchaient de l’or…

Nous partons ensuite vers le nouveau village de Pisac. Petit arrêt commercial dans une bijouterie. Nous repartons à nouveau pour manger. Un buffet est proposé, nous avons la flemme de chercher ailleurs et suivons tout le monde.

Nous repartons pour le plus beau site de la journée, Ollantaytambo. Là encore il y a des terrasses et des greniers mais on observe surtout la technique architecturale avec le temple du soleil. On peut observer le marquage sur les pierres supports où sont insérées les pierres du dessus. Également, la précision de la taille et des angles. Les plus grandes pierres sont taillées expressément pour les temples et les palais. Le temple du soleil servait surtout à identifier le jour du solstice d’été. Ainsi les Incas étaient à jour sur le calendrier des récoltes.

Nous continuons la visite vers Chinchero où nous faisons un autre arrêt commercial. On nous explique comment sont faites les teintures de la laine.

La nuit est tombée lorsque nous atteignons le dernier site à visiter : l’église de Chinchero. Il s’agit d’une des plus anciennes, construite sur un ancien palais.

Nous retournons à Cusco vers 20h et rentrons au plus vite à l’auberge. Les visites étaient intéressantes, l’aspect commercial de certains arrêts nous a moins plus. Le souci vient surtout du mal de ventre qui m’a accompagné toute la journée. Il fallait bien que la tourista pointe son nez à un moment donné… ça n’empêche pas Will de se faire un petit fast-food.