Le Pérou en vrac et en Inca

Le Pérou en vrac et en Inca

Le Pérou est une destination merveilleuse et assez surprenante. On y retrouve beaucoup de traits de culture avec la Bolivie. Sans doute l’influence Inca est-elle très forte dans ces deux pays. Voici quelques points surprenants ou récurrents pendant notre visite.

Très touristique. Jusqu’ici le Pérou est le pays le plus touristique visité en Amérique du Sud. Nous avons été dans les lieux les plus emblématiques, il est donc normal de se sentir entourés d’attractions. Les tours, les marchés, les services de rues, les photos… on sent que l’économie est centrée sur le tourisme.

Photo d’alpaga et doña. Partout dans Cusco il est possible de croiser la route de dames habillées à la mode locale et typique inca. Elles portent encore plus de couleurs qu’en Bolivie. Outre pour leurs couleurs flashies, on les remarque car elles se promènent soit avec un agneau soit avec un alpaga tout duveteux. Elles sont une attraction de la ville et il est possible de prendre une photo avec elles.

Photos payantes. Ces images sont bien évidemment payantes mais le droit à l’image ne touche pas que ces dames. Si vous prenez une photo d’une scène de rue ou dans un marché, les locaux peuvent demander à être payés. Ça se voyait déjà en Bolivie. Le mieux est encore de demander la permission de prendre la photo en donnant quelques pièces ou un petit billet. Au moins vous fixez le prix et c’est plus poli !

Fœtus de lama séché. La religion chrétienne s’est imposée avec l’arrivée des Espagnols. Il reste quand même quelques parts de folklore datant d’avant la colonisation et résistants à la modernité. L’une d’elles est les offrandes. Qu’elles soient faites aux saints ou au Saint Père, cela consiste à placer sur les autels des fleurs, de la nourriture ou des décorations. La plus étrange consiste en une offrande à la Pachamama, la Terre Mère, associée le plus souvent à la Vierge Marie. Cela consiste en un fœtus de lama séché. Nous n’avons pas trop demandé comment ça se faisait ou comment ça s’utilisait. Mais on les trouve sur tous les bons marchés.

Bus de luxe. Toutes les compagnies ne sont pas comme ça. On nous en a conseillé une, la Cruz del Sur, et n’en avons jamais dévié. En matière de confort et de sécurité il peut y avoir une réelle différence. Nous l’avons vue entre notre premier bus low-cost et les suivants. De sièges classiques avec des vitres fissurées nous sommes passés à des couchettes et un service digne de l’aéroportuaire. Nous pouvions même choisir notre repas, c’est dire.

Viandes locales. Si le bœuf, le porc et le poulet peuvent se trouver dans tous les restaurants, chacun proposera aussi les viandes d’élevage traditionnelles. Ça commencera avec le lama, puis l’alpaga (plus proche du veau). Mais le met le plus délicat reste le cuy – prononcez “couille ». Il s’agit de cochon d’inde grillé ou à la broche. C’est un met fin et un peu cher. Le seul que nous ayons goûté était dans un buffet, donc ça ne devait pas être les meilleurs morceaux.

Même fournisseur. Où qu’on aille et ce depuis le Chili quasiment, les souvenirs se ressemblent. Que ce soit en boutique ou en marché, seul le nom de la ville change. Ce peuvent être les petites statuettes “artisanales », les ponchos et autres produits en laine de lama ou alpaga, etc. C’est à croire que tout est fait au même endroit. Espérons que ce ne soit pas de l’autre côté du Pacifique…

Conserve ses traditions. Même si le Pérou se développe bien et se modernise, il y a une volonté de garder ses traditions. Peut-être le tourisme aide mais il a fallu qu’elles survivent à la colonisation d’abord. Par exemple, les offrandes ne sont pas toujours faites qu’aux saints. En Bolivie aussi, on continue de fêter Inti, le soleil. Les danses et les histoires d’alors sont toujours les mêmes aujourd’hui. Du côté amazonien, les shamans ont toujours pignons sur rue quand il s’agit de se guérir, de façon médicinale ou spirituelle.

Travail des enfants. Là encore, nous avions déjà observé ce phénomène. Cela va au-delà de l’aide dans les champs. Les enfants sont aussi des vendeurs ambulants, des cireurs de chaussures, etc. Cela se voit moins dans les grandes villes mais en campagne c’est plus qu’évident.

Mille et une visites. Le Pérou ne possède pas la plus grande superficie mais d’un point de vue touristique il touche le jackpot. Centre du monde Inca, on y trouve des ruines plus anciennes encore du côté de Trujillo ou de Nasca. Pour les férus de nature il y a le choix entre la côte désertique, la Cordillère vertigineuse et l’Amazonie secrète. Il y a tant à faire et voir que deux semaines sont clairement insuffisantes.

Chicha et pisco. Niveau alcool, le Pérou a su s’adapter. Les Incas consommaient la chicha, une sorte de bière légère à base de maïs. Avec les Espagnols et l’arrivée du vin, une autre possibilité a germé dans ce pays : le pisco. Le cocktail à base de cette liqueur, le pisco sour, est originaire du Pérou, bien que le Chili tente de récupérer la primeur avec la Vallée de l’Elqui et son village Pisco d’Elqui. Ils ont voulu faire comme le Champagne : l’appellation par la région productrice. Mais rendons à César ce qui est à César.

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