Journaux de séjour #196 et 197 : Cusco et la Montagne colorée

Journaux de séjour #196 et 197 : Cusco et la Montagne colorée

Jour n°196 :

Aujourd’hui, pas grand chose à raconter. Normalement nous souhaitions faire le tour concernant la Montagne colorée connue sous le nom de la “Rainbow Montain”. Malheureusement étant arrivés tard la veille, il était donc trop tard pour réserver le tour pour le lendemain. Tant pis, on en profite pour faire une micro grasse mâtinée !

On se prépare ensuite pour aller en ville. Plusieurs choses à faire et surtout acheter nos billets de bus pour Trujillo. Ayant passé beaucoup trop de temps au Pérou, nous décidons de sauter Lima et partir directement en direction de Trujillo avant d’aller en Équateur. Sur ce nous rejoignons le terminal de bus à pieds (on en profite, tant qu’il ne pleut pas, vu le sale temps).

Arrivés au terminal de bus, on prend nos tickets pour Lima (bus de 20h) et on décide d’acheter le billet pour Trujillo arrivés sur place car le prix juste pour aller à Lima coûte 300 soles à nous deux… Bon on paye un confort et surtout une sécurité de voyage. De plus nous avons le repas le soir et le petit-déjeuner inclus. Pas mal pour un bus de nuit.

On repart en taxi à cause de la pluie puis on rentre à notre auberge. On fera la rencontre d’un autre Français avec qui on passera l’après-midi avant de retrouver nos compatriotes rencontrés au Machu Picchu. À 17h donc, nous avions rdv au musée du chocolat mais on croise nos confrères au niveau du musée du pisco sur le chemin. Nous remontons alors ensembles vers le musée du chocolat. Arrivés sur place, le musée est très simpliste, on comprend alors sa gratuité. Le musée explique concrètement comment on fait le chocolat de la fève à sa conception et nous donnera des chiffres comme le nombre de consommateurs de chocolat par pays et autant vous dire que les Suisses maintiennent leur réputation de mangeurs de chocolat. Puis on passe à la dégustation : chocolat, pâte à tartiner et surtout pisco au chocolat la meilleure partie de la visite. Avant d’aller manger on se partage une tablette de chocolat aux noix du Brésil, puis on part au restaurant.

Ce soir c’est restaurant français et au menu raclette ! On rejoint le restaurant, on prend l’apéro en attendant le Français rencontré plus tôt à l’auberge. Lorsque nous sommes enfin au complet, on attaque la raclette. Ben dis donc ça m’avait manqué !

Notre soirée ne durera pas plus longtemps, on doit se coucher tôt. On quitte nos amis de voyage en espérant pouvoir les revoir en France !

En arrivant à l’auberge on se couche le plus vite, mais des nouveaux arrivants bruyants arrivent tard à l’auberge et n’arrêtent pas de faire du bruit. Le respect ils ne connaissent pas. Mais bon on arrive quand même à s’endormir de fatigue.

 

Jour n°197 :

Réveil à 2h40 du matin, on se prépare assez vite malgré la fatigue et on se rend compte que le comité qui nous a dérangé la veille est aussi du tour. Les mecs rentrent tard et ils savent qu’ils doivent se réveiller à 3h du mat’, c’est pas humain… Heureusement, ils seront dans un autre groupe.

Enfin bref, on se tient prêts à 3h30 pour le départ, mais notre van a du retard (1h pour être précis). Donc à 4h30 et sous une légère pluie, notre van passe enfin nous prendre et part en direction de la Montagne colorée. Le voyage durera 2h environ. Le van nous arrête alors à un restaurant pour qu’on puisse prendre notre petit-déjeuner et on explique en même temps le planning de la journée et les précautions à prendre concernant l’ascension. Il faut savoir que nous commençons le trek à 4500 mètres d’altitude et que le sommet est à 5200 mètres ! Donc l’oxygène se fait rare et la montée est plus rude. Ils nous recommandent des bâtons de marche, des bonbons (pour le sucre) ou encore des feuilles de coca pour aider à l’oxygénation.

On sort du resto, on se prend quelques bonbons et on saute dans le bus direction la montagne. On paye nos tickets d’entrée (10 soles par personne) et on rejoint l’entrée de l’ascension. On peut apercevoir plusieurs locaux avec des chevaux à leur coté. Ils proposent à ceux qui le souhaitent de faire la montée en cheval mais à 90 soles. Nous on refuse, on sent qu’on peut le faire par nous-mêmes et surtout savoir si nos corps sont prêts pour cette épreuve.

On passe le contrôle des tickets et on commence alors la grimpette de 6km. La distance est ridicule mais la montée a de quoi vous épuiser. On commence alors avec une petite distance plate puis la montée se fait petit à petit. Le temps n’aide pas non plus, c’est un mélange entre pluie et neige. De plus la terre fait place à de la boue, du coup certains endroits deviennent vraiment glissants.

On voit les autres personnes nous dépasser à dos de cheval accompagnés du guide à côté. Quand tu vois que le guide arrive à tenir le même rythme que le cheval avec des sandales sans chaussettes et sans gants… ces gens sont des surhommes !

On passe les différents panneaux nous annonçant les km effectués et arrivés au deux derniers km, ça se corse. Le manque d’oxygène se fait sentir. En faite la montée n’est pas dure à faire mais le besoin d’oxygéner les muscles et le cerveau se fait sentir. On s’oblige alors à prendre beaucoup de pauses ou encore d’avancer pas à pas.

Notre guide nous rattrape et nous donne un produit qu’on doit alors frotter avec nos mains puis inhaler. Ça fait l’effet d’une bouffée d’air. C’est assez surprenant, mais ça aide à tenir le cap. Arrivés à 5 km, on voit tous les chevaux décharger leurs clients. Dans ce plateau les chevaux ne peuvent pas avancer plus, il faut faire le dernier km à pieds. Pour nous ça ne change rien, par contre on a beau voir le sommet notre corps a du mal à suivre. L’épreuve demande bien plus que du mental, il faut que le corps puisse supporter l’environnement qui n’est pas du tout facile. Je suis obligé de me tenir sur mon bâton de marche et prendre 5 bonnes minutes pour reprendre mon souffle. Une femme me voit essoufflé, elle me propose de boire son infusion aux feuilles de coca. Je refuse gentiment, mais elle insiste. Bon je me laisse tenter, ça ne peut pas me faire de mal. Je lui rends la bouteille qu’elle a bien failli me laisser. En tout cas on arrive à reprendre nos forces et on se rend enfin au sommet !

On atteint notre but ! Enfin les 5200 mètres atteints mais notre récompense n’est pas à la hauteur de notre effort. Un immense brouillard camoufle la vue.

On pensait au moins voir la Montagne colorée enneigée, on demandait un minimum syndical, ben non rien ! On aura au moins la fierté de l’avoir fait !

Ce qu’on devait voir à gauche ! Merci la neige et le brouillard !

Notre guide nous félicite, on prend des photos puis on attaque la descente. Bon le retour se fait très vite et facilement. Delphine prend des photos du paysage qui se laisse enfin voir. Arrivés au bus, on s’y installe et d’un coup je me laisse envahir par une sensation de fatigue. Delphine pense que je suis fiévreux. Je n’ai qu’une envie, dormir, et mes yeux ne peuvent pas rester ouverts. Je me repose le temps que le bus se remplisse et qu’on se rende au restaurant pour prendre le repas. Arrivés au restaurant impossible de manger correctement, je n’ai qu’une hâte rentrer à l’appartement. Le guide profite du repas pour s’excuser à cause du temps et nous montre en image ce qu’on aurait dû voir et nous explique les différentes couleurs dues aux minéraux. Puis on saute dans le bus direction Cusco.

On fera deux arrêts pour voir quelques paysages, avant de rentrer en ville.

Arrivés à notre auberge, je m’empresse de prendre une bonne douche, des médicaments, un bon repas et au dodo ! La journée était longue et même si on n’a pas pu voir ce qu’on voulait c’était une sacrée montagne à faire !

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