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Auteur : william Tettarasar

Journal de séjour #172 : Départ pour la Bolivie

Journal de séjour #172 : Départ pour la Bolivie

Réveil un peu difficile à 6h30, mais on se motive pour se préparer et rassembler nos affaires. À 7h20 on patiente devant l’auberge en attendant que notre navette passe nous prendre. Il n’aura pas fallu attendre longtemps, le bus est même là à l’heure 7h30 ! On grimpe, le temps de remplir un formulaire et de prendre les autres voyageurs et on y va, direction le poste de douane pour la sortie du territoire.

Bon arrivés au poste, on sort tous nos passeports et Delphine se rend compte qu’elle n’a plus le papier qu’on lui a donné lorsqu’on est rentré sur le territoire. Elle le cherche tant bien que mal mais rien n’y fait. On pense que lorsqu’on a dû mettre son passeport en caution pour la location des raquettes à Pucón le papier a dû tomber. Enfin bref elle préfère passer en premier et voir ce que ça donne. Le contrôleur lui réclame le papier, elle répond qu’elle ne sait pas où il est. Il cherche le papier dans les pages du passeport puis Delphine précise “je pense l’avoir perdu” (toujours en espagnol). Le contrôleur, sans doute vexé, sermone Delphine en lui disant : “dites dès le début que vous l’avez perdu » (c’était pas un marrant celui-là). Enfin bref elle sort enfin du territoire et moi comme une lettre à la poste. On regrimpe dans le bus, le chauffeur est parti acheter de quoi manger et on file à la frontière de la Bolivie ! Attention, on apprendra plus tard qu’on peut vous taxer si vous ne présentez pas le fameux papier (frontière terrestre uniquement semble-t-il). Ça n’a pas été le cas pour nous.

Après une bonne vingtaine de minutes, on arrive au poste de douane. Sans prétention et le strict minimum, c’est une cabane en plein désert. Après un passage rapide, on prend le temps de manger sous les yeux affamés des mouettes. Le petit-déjeuner est un régal et l’Amérique du Sud me fait adorer l’avocat.

C’est aussi le moment de quitter notre bus et de se diriger vers une jeep. On charge le tout à la méthode enpanadas et on y va ! On sera 6 voyageurs plus le chauffeur, et vu l’ambiance ça promet un super séjour de trois jours. À savoir du Chili à la Bolivie on enlève 1 heure. Cool, du coup on peut profiter d’une heure gagnée.

Premier arrêt, on doit renseigner des informations et payer un droit d’entrée de 150 bolivanos pour pouvoir visiter la réserve. Le papier ne doit pas être perdu ! On souhaite aller aux toilettes après avoir payé. Manque de pot, il faut payer 3 bolivianos. On a juste assez de change pour se payer les activités, donc on va essayer de prendre sur soi. On repart et petit arrêt près de la lagune blanche avec plein de flamants roses et un paysage à couper le soufle.

On enchaîne sur la lagune verte, environ 5 min. en voiture. Jusque-là les noms sont plutôt logiques.

Puis on repart, on aperçoit des montagnes qui ressemblent aux atouts féminins.

On enchaîne ensuite sur le désert de Dalí. Son nom vient du fait que le paysage montre des formes propres aux tableaux de Salvador Dalí, ce côté désertique et déformé.

On s’arrête profiter des thermes. L’eau est vraiment bonne et le paysage sublime avec les flamants roses en arrière-plan. Delphine me réclame maintenant une source d’eau chaude à la maison (déjà que je n’ai pas de place pour Croustibat notre poisson rouge, alors pour les thermes…) Petite particularité pour ces thermes, le fond est tapissé de terre très agréable.

Juste à côté des thermes on prend notre déjeuner, très copieux comme vous pouvez le voir.

On reprend la route et ce sont des geysers qui nous attendent. Perso ça m’a fait penser au Disney Fantasia, avec la lave des volcans. Le guide nous raconte que beaucoup de touristes sont morts cramés en 3 sec. Ils s’approchent trop près et glissent. Donc pas trop envie de s’en approcher.

Quand ta mère te dit de faire une inhalation.

On continue, on voit un geyser assez puissant et lorsqu’on met une pierre dessus cela crée une longue fumée blanche. Donc place à l’imagination…

 

Puis on s’arrête à un endroit où on peut voir de très loin une lagune rose.

On s’en approche et le spectacle est encore plus beau. Des centaines de flamants roses peuplent cette lagune naturellement rose.

On repart pour une dernière étape pour avoir une vue depuis des hauteurs, ça a de quoi vous laisser songeur.

On repart, une longue route nous attend avant d’arriver à notre auberge.

Très rustique à première vue mais l’intérieur est propre et parfait. On sent que c’est un endroit où beaucoup de tours transitent. Il y a quand même un peu de monde. Par contre pour la douche on apprendra qu’il faut payer 10 bolivianos si on veut l’eau chaude… On le prend mal surtout qu’il n’y a qu’une seule douche. Donc pour le monde qu’il y a, ça met un peu de temps. On rappelle, c’est un tour tout inclus sauf les entrées pour les activités nous avait-on dit. Donc l’hygiène ça ne compte pas ?

On nous sert un petit café le temps de se réchauffer et patienter pour la douche. À notre tour on remarque que la porte de la douche ne ferme pas, donc il faut que quelqu’un joue le rôle de Cerbère le temps que l’autre prend une douche. Bien sûr on a joué franc-jeu, on a pris une douche froide. On ne regrette pas, ça nous a réveillés et elle paraissait même bonne (notre peau était glacée, normal qu’on ne sente plus rien). Mais je vous vois venir : « pourquoi ne pas payer 10 piécettes par personnes ? » Ben on est bêtes, au change on a eu à peine plus que la somme demandée pour les activités. On s’est dit pas besoin de plus, puisque le reste est pris en charge. Enfin bref la prochaine fois il faut prendre plus !

Enfin bref après cette douche on s’installe à notre table et avant que le repas ne soit servi on se fait une partie de Uno avec les autres gars de notre groupe. Ça ne se voit pas mais à 6 on a eu le droit à une partie de jeu épique ! Le vainqueur, c’est Delphine. On ne peut pas rivaliser avec une joueuse aussi forte !

On finit par manger puis se coucher très tôt, demain on a une grosse journée qui nous attend.

 

Journal de séjour #167 – Une virée à la Vallée d’Elqui !

Journal de séjour #167 – Une virée à la Vallée d’Elqui !

Petit lever difficile ce matin, mais notre motivation prend le dessus. On se lève et prend le petit-déjeuner à 8h et quelle joie on est les premiers ! On mange tranquillement puis vient un autre groupe de Français et on prend alors le temps de discuter avec eux. Ils vont aussi à la Vallée d’Elqui, du coup on s’organise rapidement pour y aller ensemble. On prépare rapidement nos sandwichs et on décolle pour prendre le bus.

Un des Français sait qu’on peut prendre un bus plus facilement qu’en passant par le terminal. Du coup on le suit et après quelques demandes à des passants on s’approche du point où les bus peuvent nous prendre. D’un coup un bus nous klaxonne, un mec nous crie “ Pisco d’Elqui ?” Yep tu tombes bien XD du coup on grimpe tous et en route pour Pisco d’Elqui ! Pendant la route, le paysage défile et on a de quoi patienter, on en a pour 2h de trajet.

Vers 11h on arrive au village, très joli et très calme, on s’y sent bien. On commence notre balade vers un vigneron avec un trajet de 4km à pieds. Le paysage de la vallée se dévoile petit à petit et c’est merveilleux ! Les photos parlent mieux que des mots !

Arrivés à un vignoble, on croise un groupe de 4 Français avec qui on prend le temps d’échanger et surtout de se donner des bons plans pour la suite du voyage. On prend le temps de manger nos sandwichs maison et on commence la visite.

On découvre les cuves, les alambics et les fûts où sont produits et conservés les différents produits du vignoble. Outre le vin rouge, une liqueur est produite spécifiquement dans cette région : le pisco. Si on part de la même vigne, la fermentation et la conservation sont complètement différentes.

Et on finit avec la dégustation. Bon on attendait que ça ! Alors il y a de quoi refaire ton cycle digestif et réveiller un éléphant dans le coma ! Le vin rouge est plutôt sucré, le pisco en revanche à 35° ou 40° est très fort.

Après ce réveil organique, on reprend notre route. Même paysage mais dans l’autre sens, toujours aussi beau. On se prend un petit rafraîchissement, kiwi pour Delphine et pastèque pour moi et on repart. On fait un petit tour dans un petit marché local et on saute dans le prochain bus direction La Serena.

On arrive en ville vers 17h, on retourne à l’auberge et on profite pour se reposer. Un des responsables de l’auberge nous informe que cette nuit les musées sont gratuits. Du coup ça nous motive à sortir. A l’heure de manger, on sort prendre une empanada et on va au musée que l’on croyait fermé.

Le musée archéologique étant en fait en rénovation, on ne peut voir qu’une partie de la collection et assister à un petit spectacle pour enfant sur la culture Mapuche.

On fait vite le tour puis on rentre à l’hôtel. Une bonne ambiance y règne, il y a pas mal de Français. Du coup on reste toute la nuit à bavarder avant d’aller se coucher.

Journal de séjour #150 – En route pour l’Île de Pâques

Journal de séjour #150 – En route pour l’Île de Pâques

Après avoir rassemblé nos affaires, on profite du reste de notre temps à papoter avec Helen une autre couchsurfeuse de Lucie. Même si le plus souvent je passe plus de temps avec le fils de Lucie. Vient alors le moment où on doit se rendre à l’aéroport, notre avion est à 3h du matin, mais il faut qu’on soit présents 3h avant pour l’enregistrement, soit à minuit. Pour ne pas déranger Lucie plus longtemps on lui demande de nous déposer à 22h.

A l’heure fatidique, Lucie s’est endormie (raison de plus pour partir plus tôt). Son fils la réveille et on prend la route. On arrive assez vite à l’aéroport. Il n’y a pas beaucoup de monde mais nous pensons qu’à minuit le reste des passagers ne manquera pas de pointer son nez. Nous attendons alors 2h dans l’aéroport. Au départ nous ne faisons que nous promener mais bon on préfère rester assis et essayer de dormir. De plus Internet est payant dans l’aéroport donc pour passer le temps c’est pas la joie. Quand on pense à tous les aéroports en Asie où Internet est gratuit, ici on peut se brosser.

Bon vient le moment où on peut faire l’enregistrement, nous prenons nos billets et avant de passer le contrôle nous déclarons nos bijoux détaxés. Tout se passe bien à ce niveau et on passe la porte de sécurité. On arrive dans une grande salle où se trouvent les différents magasins en dutyfree, les restaurants. Les chaises pour patienter sont remplacées par des fauteuils extrêmement confortables à tel point qu’on s’est endormis dessus avant d’embarquer. On se réveille 10 min avant l’embarcation. On remarque qu’il y a plus de monde autour de nous, mais le réveil est très dur et l’envie de dormir devient forte. Au moment où on s’installe dans l’avion, on vous l’avoue, ça a été le trou noir. On s’est endormis comme des ours au début de l’hiver. Je me souviens juste qu’à un moment on nous a demandé si on voulait manger. On a rejeté l’offre et on s’est endormis l’un sur l’autre, de vrais marmottes.

Il y avait de quoi s’occuper pourtant…

Même une prise 🙁

Au réveil (si on peut appeler ça un réveil car on ne voulait absolument pas se réveiller) on arrive sur l’île de Pâques, il est 13h. L’île est belle vue de l’avion et lorsqu’on y arrive on remarque une statue d’un oiseau qui nous accueille. Moi qui pensais voir un Moaï. Bon il faut croire qu’on ne connaît pas assez cette culture.

On met un peu de temps avant de passer la frontière, il y a beaucoup de monde ce jour-là mais la file avance et on passe enfin toutes les portes sans souci, ça change de l’Asie ! Sortis de l’aéroport, l’environnement est vraiment différent. C’est plat autour de nous et il y a des petites maisons sans prétention. On doit rejoindre notre hôtesse Lía à son restaurant. On continue notre chemin et on arrive dans une grande rue qui ne fait que descendre. Tout au long de cette rue on trouve des restaurants, des boutiques de souvenirs ou encore des loueurs de véhicules.

On arrive enfin au restaurant de Lía, on s’y installe, on fait connaissance avec notre hôtesse et on profite des lieux pour manger un petit plat. Pendant le repas, on prend le temps de papoter avec Lía. Elle parle très bien anglais, du coup l’échange se fait très bien et on profite même pour mieux organiser notre visite de l’île.

Petit hic sur l’île, Internet est très cher. Pas beaucoup de personnes ont Internet chez elles. Du coup l’État a mis en place des bornes Wi-Fi un peu partout sur l’île, c’est le seul moyen d’avoir Internet. Du coup obligés d’aller dans un parc pour avoir du Wi-Fi. Après notre repas, Lía nous accompagne chez elle, on pose enfin nos valises. Pendant que Lía retourne au travail, nous on sort faire un tour à la banque et on constate qu’il y a de plus en plus de chiens sur cette île. Bon il n’y a pas l’air d’avoir de fourrière. On s’achète de quoi grignoter si besoin et on essaye Internet gratuit. Bon on arrive à peine à lire nos mails mais ça sera suffisant.

On rentre, on s’affale sur le canapé et on s’endort ! C’est que le voyage nous a fatigués depuis 3h du matin, on a vraiment besoin d’une sieste.

En fin d’après-midi, Lía rentre chez elle et nous apporte un four en nous expliquant qu’elle n’a plus de gaz et que le prochain bateau viendra ravitailler l’île dans 3 semaines (faut pas crever de faim…). On papote encore avec elle, on lui donne les perles qu’elle nous a demandées de Tahiti, et pour finir elle nous aide a préparer notre voyage sur l’île et le Chili.

Vient l’heure pour Lía de retourner bosser, nous on mange nos restes du midi (il y avait beaucoup trop). On fait la rencontre d’un chat qui demande des câlins (on ne savait pas qu’elle avait un chat). On tente une nouvelle session internet et on remarque que près du parc il y a une petite cabane avec possibilité de boire un verre dans un endroit couvert. On sort avec l’ordinateur, on se pose dans ce petit restaurant et on commande 2 jus de fruits et là, déçus, on est à 10 mètres du routeur wifi et on n’arrive pas à l’avoir (Internet sur l’Île de Pâques est en carton !) On décide alors de boire nos jus de fruit puis on s’assoit sur un banc en pleine nuit et dans le froid. On n’a pas tenu longtemps, on est vite rentrés puis on s’est couchés. la fatigue a eu le dessus, on a hâte de visiter l’île.

Journal de séjour #116 – En route pour Singapour !

Journal de séjour #116 – En route pour Singapour !

Réveil un peu dur ce matin, il est 6h10, on se prépare très vite. Heureusement qu’on a fait nos valises la veille. Vers 6h45 on descend rejoindre un de nos hôtes qui nous a proposé la veille de nous accompagner au terminus du bus. En nous voyant prêts il décide de partir et on le suit. On traverse les rues de Malacca et le soleil n’est toujours pas levé. Les chauves-souris profitent de cette dernière heure pour batifoler entre elles, les voitures commencent à venir et la ville se réveille de sa torpeur. On arrive près de l’arrêt du bus et le bus arrive au même moment. On se dépêche de le prendre, on prend nos tickets (seulement 1 ringgit par personne, dire qu’on a payé 35 au taxi) et on se dirige vers la station de bus.

Vers 7h on arrive à la station, notre gardien nous accompagne près des différents points de ventes des tickets. On le remercie infiniment pour son aide et on part prendre nos tickets. On prend alors le premier bus pour Singapour (52 ringgits pour nous deux, environ 10€) et on patiente sagement devant la station du bus le temps de remplir les papiers pour l’immigration. A 8h on embarque dans le bus. On pense que le trajet durera 4h.

Vers 11h30, on arrive à Johor Bahru, la dernière ville avant Singapour. Le bus s’arrête à un endroit, beaucoup de personnes descendent et il ne reste ensuite que 7 personnes pour la direction de Singapour. Vers 11h50, on arrive à la frontière de la Malaisie, on nous demande de sortir pour effectuer la sortie du territoire. Bon pour cette petite formalité, pas besoin de prendre nos gros backpacks. On les laisse dans le bus et on se rend dans un grand espace. On effectue très rapidement la sortie du territoire et on rejoint le bus de l’autre côté de la station. Le bus repart et petite remarque que Delphine et moi nous faisons : le bus part et on n’est que 5 ? On était sûrs d’avoir vu 7 personnes (dont nous), il manque pour nous un couple de Chinois. Ça n’a pas l’air de choquer le chauffeur. Bon dans la soute on n’est que trois à avoir mis nos affaires et les Chinois n’en faisaient pas partie. Ils devaient sans doute quitter le bus là. (Bizarre que je vous raconte ça, mais attendez la suite elle est plus fun)

On continue notre chemin en bus et ce dernier s’arrête pour faire le passage à la frontière à Singapour. Il nous dit 20 minutes, bon on fonce et on arrive devant les différents postes de contrôle. Sur le coup on voit une file avec peu de monde on prend alors place, mais voilà le policier a des doutes sur un gars donc il appelle la sécurité et ces derniers mettent un temps fou pour venir. Une fille se fait contrôler et là aussi elle doit attendre la sécurité. Encore une fois l’attente est interminable, on décide alors de changer de file et cette dernière est bien plus rapide. Je passe en premier et la femme (bon même si je m’entends bien avec la policière) me demande un contrôle facial (normal), contrôle digital (oui pour être sûr) et mes papiers d’identité français (sérieusement ?). Bon elle me demande même si je voyage seul ou avec quelqu’un, là je dénonce comme un malpropre Delphine puis elle tamponne mes papiers (j’en finirais jamais avec la police à l’étranger). Enfin bon Delphine passe comme un ministre, manquait plus que le tapis rouge. (Nota de Delphine : on a bien rigolé à propos du changement sur le visage de Will, la policière et moi.) Puis on passe le scanner pour les bagages sans problème.

Sur ce, on se dépêche de rejoindre le bus et là, miracle… on ne le voit pas. Bon on commence à le chercher et oui il n’est plus là. C’est qu’il avait hâte de rentrer et nous qu’est-ce qu’on va faire ? Du coup il a fait le même coup au couple de Chinois ? Le pire c’est qu’on est à la frontière donc impossible de partir à pieds par une autre voie que celle du bus qui mène directement sur l’autoroute. Du coup un chauffeur indien nous interpelle, il sent qu’on est lâchés et comme c’est un gars sympa il nous propose de nous emmener. Super gentil hein ? Ah j’ai pas précisé, il veut qu’on le paye. Le truc c’est qu’on n’a pas pensé à faire du change avant (on n’est pas malins, c’est vrai, mais au départ on a payé pour qu’on nous emmène au centre-ville, pas juste à la frontière). Sur ce, il nous demande de lui payer en monnaie malaisienne : 100 Rg, pour nous deux. On est dégoûtés de payer aussi cher mais bon on ne va pas rester là. On prend le bus et on part en direction du centre-ville.

La route est un peu longue mais on arrive enfin à Singapour. La ville est très grande, les immeubles sont très hauts et variés. De plus la verdure est omniprésente, un vrai bonheur. On s’arrête à un endroit un peu loin de notre hôtel. On décide alors de prendre le chemin de l’hôtel en espérant trouver un bureau de change entre-temps, puis un truc à se mettre sous la dent.

On trouve une banque après un petit moment de marche mais une personne nous dit qu’ils ne font pas de change et qu’il faut se rendre dans un centre commercial un peu plus loin. On reprend la route et ça commence à nous gonfler, l’arrivée à Singapour n’est pas vraiment idyllique. On arrive enfin à trouver un bureau de change. Youhou ! On en profite pour se payer un petit thé frais et on prend la direction de notre auberge de jeunesse. Arrivés sur place, l’auberge est vraiment sympa, même si c’est en chambre partagée. Les gens sont supers, on pose nos affaires et on ressort faire un tour en ville. On voulait voir un petit temple hindou mais bon ce dernier est en restauration, on restera juste sur une petite balade.

A notre retour, on s’achète des nouilles pour le repas du soir et on se pose tranquillement dans notre auberge de cette grosse journée.

Journal de séjour #113 – Balade dans Cameron Highlands

Journal de séjour #113 – Balade dans Cameron Highlands

On se lève très tôt ce lundi, nous avons notre tour prévu à 8h30, donc on se dépêche de se préparer et d’aller prendre un bon petit-déjeuner. On commence par aller dans le restaurant de la veille au soir, il annonçait l’ouverture à 7h et c’est bien ça sauf qu’il n’est pas prêt. Il nous dit d’attendre 15 minutes. Bon nous ne voulons pas perdre de temps, on continue notre chemin et on trouve un autre petit resto plus disposé à nous recevoir. On se commande alors un dosai et un roti (comme à la maison) et on repart se préparer avant le départ.

Vers 8h on se tient prêt devant l’hôtel car on sait que le conducteur peut passer à cette heure-ci. On constate alors un véritable ballet de mini-vans passer devant nous avec plus ou moins de personnes embarquées mais aucun ne s’arrête pour nous. Puis au bout de 20 minutes, un homme vient vers nous. On le reconnaît c’est l’homme qui travaille à l’office de tourisme. Il vient pour le tour et nous signale qu’on ne sera que nous pour le tour. En gros on a le droit à un tour privé au prix d’un tour normal. On se sent extrêmement privilégiés et c’est pas plus mal, au moins le guide nous apprendra plus de choses et on ira à notre rythme.

Sur la route, Alan, notre guide, prend le temps de nous raconter l’histoire de la ville, l’évolution de l’agriculture locale, ainsi que le développement du tourisme et les impacts sur la ville. Bien sûr il est content que la ville profite de cet argent qui rentre mais les dégâts sur l’environnement et la pollution le minent énormément. Le plus inquiétant c’est que les touristes viennent prendre des photos sans connaître la nature. Rien de plus triste que d’admirer un lieu sans en connaître son histoire. Mais curieux comme nous sommes, on l’inonde de questions et nos échanges ne sont que plus agréables.

La montée vers la montagne est plus simple en jeep, mais les secousses ont de quoi surprendre ma rate. On admire le paysage au bord de la route et nous admirons avec émerveillement les champs de thé qui épousent les formes des montagnes.

Arrivés en haut de la montagne, environ à 2100 mètres d’altitude, on se sent chanceux car il n’y a pas beaucoup de touristes et nous nous apprêtons à rentrer dans la Mossy Forest. Drôle de nom n’est-ce-pas ? La forêt de mousse. Elle porte bien son nom car la mousse tapisse les arbres et c’est assez impressionnant l’épaisseur que ça peut prendre. Mais notre guide nous dit que c’est aussi un endroit parfait pour se reposer (Take a rest) et il enchaîne en nous disant que le nom de la forêt vient de “Mossy for rest”. Un beau petit jeu de mot. Pendant notre promenade, notre guide ne manquera pas de nous faire partager son savoir, entre l’explication des noms des plantes, la faune, etc.

Guidés par ses explications à travers la forêt, on prend le temps d’apprécier le calme, le chant des oiseaux et des cigales. La fraîcheur de l’altitude en cette mâtinée et l’absence de moustiques rendent la promenade agréable et surtout décontractante. Vient le moment où nous devons faire demi-tour et sur le chemin du retour nous voyons défiler un groupe de touristes, qui contrairement à nous n’a pas bénéficié de la sagesse et de l’enseignement de notre guide. Ils avancent, prennent des photos et nous avons l’impression qu’ils ne prennent pas le temps d’apprécier la beauté de la nature. Arrivés sur le parking nous voyons pleins de mini-vans et de jeeps garés devant l’entrée de la forêt. Il faut croire qu’on est arrivés à temps pour profiter égoïstement de la forêt. Puis le guide nous confesse qu’au début il enseignait aux gens les vertus médicinales des plantes. Mais comme les touristes revenaient plus tard pour cueillir les plantes, l’État a interdit aux guides de révéler leurs bienfaits.

 

Quelle tristesse de savoir qu’il y a des personnes qui ne peuvent pas se contenter d’un enseignement. Elles sont obligées de revenir en catimini pour se servir. Au final c’est nous qui sommes punis d’une valeur essentielle, d’une connaissance qui bien souvent se transmet et au final on perd ce lien pour ensuite devenir esclave d’Internet (c’était le coup de gueule de William, merci pour votre attention).

Sur ce, on continue notre visite à travers les champs de thé. Comme nous faisons la visite un lundi, nous ne pouvons malheureusement pas visiter le lieu où ils transforment les feuilles de thé en produit à infuser. (Conseil : si vous allez à Cameron Highlands, faites les visites du mardi au vendredi, le week-end il y a trop de monde !). Alan nous emmène donc à un endroit idéal pour les photos et nous explique qu’ici c’est essentiellement le thé noir qui est produit. Les cueillettes se font toutes les 3 semaines (c’est plutôt un bon rendement à ce niveau). On peut aussi voir une différence de couleur lorsqu’on regarde les champs. Le vert clair signifie que les feuilles de thé sont prêtes à être coupées tandis que la couleur vert foncé montre que les feuilles ont été cueillies. Pour finir la coupe ne se fait plus à la main mais avec une machine, deux personnes utilisent une machine qui va découper et collecter les feuilles. Après nous avoir dit ces quelques mots, il nous propose de descendre à travers les champs en prenant soin de ne pas abîmer les plantes et surtout d’emprunter le chemin adéquat et il nous récupérera un peu plus bas sur la route. Du coup on s’exécute, on descend à travers les champs de thé, on prend le chemin, on se fait une belle photo et on grimpe dans la voiture.

On continue notre visite vers un temple bouddhiste. Nous devions faire la visite d’une ferme aux papillons mais bon on préfère passer ça. (On peut faire ce qu’on veut avec un guide privé). Arrivés sur place, l’endroit n’est pas trop grand mais il impose un certain respect par son calme et le paysage qu’il offre. Alan nous accompagne et nous explique que parfois lorsque les gens pauvres n’ont pas de lieu où dormir, ils peuvent venir dans ce type de temple. Les moines les logent dans un petit studio pour eux. Les moines leur donnent le gîte et le couvert mais ils doivent aider à entretenir les lieux. À l’inverse du Cambodge où les pauvres peuvent devenir moines et avoir accès à l’instruction, ici ils ont juste un toit et ils doivent en échange donner de leur temps pour travailler. Ils partent quand ils le souhaitent. C’est un bon moyen d’aider les gens à se réinsérer dans la vie de tous les jours.

On continue notre tour, on arrive devant un Bouddha, on fait une petite prière pour nous souhaiter un bon voyage, santé à nos familles et proches. Puis on repart vers un autre autel. Ce dernier présente un dieu à plusieurs bras et il permet aux gens de connaître une réponse à leurs vœux. Comment ? Bon je vous explique. On prend avec nos deux mains un grand pot qui contient plein de bâtons. Chaque bâton a un numéro différent des autres. Le prieur se met à genoux et prie très fort sur un sujet qui lui tient à cœur (avoir un enfant, avoir un diplôme, guérir d’une maladie, etc.) et tout en priant il doit faire un mouvement de haut en bas avec le pot (c’est assez rythmé, environ toutes les deux secondes). Au bout d’un moment un bâton tombe du pot, il faut le ramasser et voir le chiffre indiqué puis se reporter à une petite étagère et prendre le papier associé au numéro. Dessus on peut voir ce que l’avenir vous réserve. Intense n’est-ce pas ? On n’a pas testé, car je pense que les personnes qui le font ont une volonté très forte et comme nous ne sommes pas de cette croyance nous avons plus peur d’offenser qu’autre chose. Puis on est du genre à se laisser surprendre concernant notre avenir.

On repart, notre guide nous dépose en ville, il a été formidable. Pour le reste de la journée on décide d’aller manger indien dans un petit resto et on passera l’après-midi à avancer notre travail. Le soir on se fera un autre petit resto indien (on est des chanceux je vous le dis). Puis on se repose, demain Malacca nous attend.

Journal de séjour #93 – Jungle et Bamboo Rafting

Journal de séjour #93 – Jungle et Bamboo Rafting

Le réveil est vraiment difficile pour nous deux, on s’est réveillés à cause d’un coq qui a commencé à chanter à 3h du matin. Je pense très sincèrement que ce coq ne vit pas dans ce pays pour qu’il ait un décalage horaire dans sa tête ! De plus le “lit” était très inconfortable, on avait juste un matelas mais il faut le dire, autant nous mettre par terre que c’était le même effet. L’oreiller aussi était dur, décidément on avait rien pour un bon sommeil réparateur. Du coup on se repose comme on peut et lorsque vient l’heure du réveil, on se prépare rapidement et on prend un bon petit-déjeuner. Bizarrement on a comme un goût de déjà vu…

Après le petit-déjeuner, notre guide toujours aussi vif nous dit qu’on va partir et pendant le trajet j’en profite pour faire connaissance avec un Chilien qui me donne plein de bons plans sur son pays. La suite en Amérique du Sud s’annonce cool. On continue alors notre marche, encore des montées et des descentes que ce soit dans la jungle ou les rizières. On arrive a une cascade et notre guide nous donne 30 minutes, certains se baignent, nous on décide de se poser.

On reprend le chemin, on traverse encore la jungle et cette fois on fait une très grosse montée dans un chemin de terre improvisé. Le chemin est un mélange entre le passage intensif de l’homme donc on sent un chemin qui se dessine sur le sol mais il est aussi créé par la nature. Lorsqu’on fait une montée (ou une descente) c’est très souvent un mélange entre les racines des arbres et la terre qui forment un escalier. Vraiment impressionnant de voir à quel point ça s’harmonise bien dans la jungle.

Le chemin est très long et épuisant, on sent nos pieds frotter dans nos chaussures, on espère ne pas avoir d’ampoules et les descentes sont plus fréquentes et fatigantes. Après plus d’une heure de marche on arrive sur une route. La marche est bien plus facile sur ce terrain. On continue notre chemin et une jeep arrive et s’arrête près de nous. Hooo my Buddha ! Enfin, on saute dans la jeep et direction le restaurant ! Arrivés au restaurant on nous sert des bananes frites (chips sucrées), on mange des nouilles sautées et en dessert de l’ananas, un repas bien mérité ! On se change ensuite, on se met tous en maillot de bain pour le bamboo rafting, autant vous dire on ne sait pas à quoi s’attendre mais on s’y prépare et je n’ai pas pris la Gopro, je préfère jouer la sécurité.

Après manger, on se rend alors au point pour le bamboo rafting. On est tous en maillot de bain et on attend par groupe de 4 l’arrivée du radeau. On voit alors une personne qui navigue sur un engin flottant composé de 8 à 9 bambous attachés côte à côte et mesurant environ 6 à 7 mètres de long. La barque impressionne par son côté rudimentaire mais elle flotte et arrive à supporter des personnes, donc tant qu’elle flotte tout va bien.

N’ayant pas pu prendre de photo sur le moment, voici une image trouvée sur Internet, pour vous illustrer le bamboo rafting

Notre barque arrive, notre groupe s’installe, Delphine devant et moi au fond. (Bon c’est un détail mais vous comprendrez après). Donc le radeau commence sa navigation dans la rivière tantôt calme et tantôt agitée. Cette agitation est souvent liée à des descentes un peu raides mais sans plus. La barque tient le coup et on sent les remous sous chaque bambou. A certains moments, l’eau arrive à cacher la barque mais rien de très effrayant. Notre trajet se fait sur une rivière avec autour des arbres, et parfois on peut voir des hôtels le long de la rivière. Le navigateur conduit la barque avec un long bambou et tel un gondolier il pousse de chaque côté afin de maintenir un trajet agréable. Tout au long du fleuve on peut voir de gros rochers, parfois on les heurte et dans ces cas-là il vaut mieux s’accrocher car même à une faible vitesse le choc peut secouer.

Au cours de notre balade en rafting, le conducteur en manœuvre commence à prendre un virage. Je vois qu’il arrive à esquiver la branche d’un arbre qui barre à moitié le chemin, toutes les personnes de la barque passent mais la courbe du bateau fait que je dois me prendre la branche en pleine poire. Malgré mes appels tout le monde me voit faire un plongeon dans l’eau. J’étais obligé de tomber et j’ai bien fait de m’accrocher vite à la barque car je n’avais pas pied et le courant aurait pu m’emporter. Vu les rochers je suis content d’avoir pris la barque assez vite. Plus de peur que de mal, et au moins je n’aurai pas chaud après cette baignade. J’ai bien fait de pas prendre la Gopro.

Nous croisons des éléphants aussi. Ils se baignent dans la rivière en groupe avec leurs éleveurs. Un éléphanteau est aussi présent et pour qu’il ne se fasse pas emporter il est encadré par deux éléphants adultes et leurs trompes. Des touristes jouent aussi avec eux dans l’eau. Ça a l’air sympa, jusqu’à ce qu’un des éleveurs remarquent notre convoi et demande à son éléphant de nous arroser. Là ça devient plus drôle. Ça l’est moins quand on remarque ensuite des petits ballots verts flotter nonchalamment en suivant le courant. Eh oui, ce sont les crottes des éléphants…

On arrive ensuite à un endroit beaucoup trop dangereux, le conducteur nous dépose à un endroit sur des rochers et nous demande de le rejoindre un peu plus bas. Delphine et moi on se la joue Ice Climber (jeu vidéo) et on s’entraide main dans la main à monter et descendre tous les rochers. On reprend la barque et cette fois-ci Delphine me rejoint à l’arrière. Le couple de Chiliens nous prend en photo et on arrive enfin à destination après 45 minutes de rafting. On se rince un peu puis on prend la route vers notre hôtel.

Arrivés à l’hôtel, on se pose au restaurant on avance le boulot. Puis on retourne à notre chambre, on se met à jour sur GOT (ben ouais il y a Internet on en profite). Le soir, on se prend un bon petit plat thaï et au dodo.

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Journal de séjour #91 – Welcome to the jungle !

Journal de séjour #91 – Welcome to the jungle !

On se réveille motivés à 6h30, on fait vite nos affaires et on prend notre petit-déjeuner au restaurant de l’hôtel.

Bon le bus ne part qu’à 9h mais on doit faire le check-out vers 7h30 et prendre le temps de déposer nos affaires dans la consigne. Vers 8h30 après avoir tout préparé et fait le check-out, on s’installe au restaurant en attendant le bus. Les autres membres du groupe nous rejoignent petit à petit et le guide ne tarde pas à pointer son nez. Puis lorsque tout le monde est près on nous demande de venir prendre le véhicule, et là on se retrouve devant une grande jeep. On grimpe tous dedans et on part direction la jungle ! Un petit arrêt pour récupérer deux autres personnes puis on se lance dans notre expédition !

Après une bonne demie-heure de route, la jeep effectue un petit arrêt dans un marché pour effectuer quelques achats avant d’aller à la jungle. J’en profite pour prendre un bâton de canne à sucre ! Alors pour la petite info, quand je suis allé en Inde il y a très très longtemps, je me souviens avoir grignoté ces petits bâtons et je voulais absolument que Delphine connaisse ça. Donc j’en prend un, mais j’aurais dû me fier à l’état du bâton. En le mâchouillant je me rends compte qu’il n’a pas beaucoup de sucre… Dommage, dès que j’en trouve un autre je retenterais ma chance.

On repart et on commence enfin notre excursion ! Nous empruntons un chemin de terre puis on commence à voir passer dans notre paysage des éléphants ! Après environ 15 minutes de route on s’arrête près d’un endroit où il y a 3 éléphants. Notre guide s’approche vers nous et nous demande qui souhaite monter à dos d’éléphant ? Personne ne veut sauf une, je pense que les avis sont partagés, nous ça ne nous donne pas vraiment envie. On descend de la jeep puis on commence à les prendre en photos. C’est triste à dire, mais ils ont l’air triste ces éléphants. Raison de plus de pas vouloir monter dessus. Mais on doit attendre que la fille finisse son tour pour repartir. Pour passer le temps on achète un sachet de canne à sucre et on va les donner à un éléphanteau ! Il est trop mignon et il est plus grand que nous et il a juste 3 mois ^^ C’est du beau bébé à cet âge !

Lorsque la fille revient, on repart en jeep et cette dernière nous dépose à un endroit où un autre guide nous attend. Il nous prend en charge et on commence à le suivre dans la jungle. Commence alors un ballet où chacun se suit en file indienne et on passe plusieurs obstacles, des descentes et des montées (un classique), marcher sur les rizières en terrasse ou suivre un petit cours d’eau mais en n’ayant qu’un petit chemin de terre ne dépassant pas les 20 cm de largeur (ça se corse un peu). Puis on commence à faire des pirouettes afin d’éviter de tomber en sautant par-dessus un cours d’eau, d’éviter de glisser sur des rochers pleins de mousse ou encore d’escalader un rocher qui bloque le chemin. On remarque alors que l’esprit de groupe s’installe très rapidement, celui qui a réussi à passer va aider celui qui est derrière lui et ainsi de suite. Pour faire connaissance quoi de mieux que de pouvoir s’entraider à passer des obstacles.

On s’arrête près d’un cours d’eau, l’endroit idéal pour manger notre repas sur une feuille de bananier. On profite aussi de ce moment pour se reposer et on reprend ensuite notre marche. Très sincèrement la marche nous a tous épuisés, ma chemise absorbe toute la transpiration et j’en suis même arrivé à un point où j’ai littéralement mouillé la chemise. C’est incroyable comme la chaleur et l’effort ne font vraiment pas bon ménage et de plus la marche est souvent soutenue. On n’a qu’une envie, c’est de se reposer. On arrive enfin à la chute d’eau, on nous laisse alors 2h. Ça nous laisse le temps de faire trempette, idem pour des motos…

   

Après cette pause relaxante, on reprend la route, on ne fait que des montées, on en peut plus de ces montées, on passe devant des éléphants, on en profite pour les caresser !

On reprend notre route, encore des montées. On passe devant une petite école construite par des associations et le guide en profite pour montrer aux filles comment faire des bulles avec des feuilles, oui oui faire des bulles avec les feuilles.

Puis après une bonne heure de marche on arrive enfin à notre auberge. C’est beau comme tout et la vue est juste magnifique. Notre guide nous montre notre chambre, bon on la partage avec deux autres personnes et ça se traduit par un matelas au sol avec une moustiquaire. On a fait plus rude que ça.

On en profite pour prendre une bonne douche, faire une machine (à la locale) et on passe notre temps à échanger avec nos camarades de groupe. Le soir on nous sert un bon repas avec du riz et du poulet à la sauce curry. Enfin bon, un bon repas comme à la maison ! Notre guide nous rejoint dans la soirée pour nous expliquer les traditions locales et nous pousse quelques chansonnettes.

Concernant les traditions locales elles concernent surtout la relation de couple. Il faut savoir que dans la région une femme doit se marier avant qu’elle ait plus de 20 ans sinon elle est considérée comme une vieille fille, de même pour un garçon qui dépasse les 30 ans. Les filles n’attendent que ça, de se marier, car sinon elles ne peuvent plus fonder leur famille. Dans la tradition, c’est la fille qui fait sa demande à l’homme et c’est elle qui paye la cérémonie. Le couple ne doit pas vivre ensemble tant qu’ils ne sont pas mariés ! Il est déconseillé de se marier entre personnes du même village (un peu comme si on se mariait avec quelqu’un de la famille), du coup ça se fait entre différents villages. Lorsqu’un couple se marie, c’est pour la vie, plus possible de faire marche arrière et le mari doit aller vivre avec la famille de la mariée. Pour finir, il est interdit d’avoir plusieurs femmes mais une seule tribu l’autorise. Mais si l’homme prend une seconde femme c’est lui qui doit payer le mariage et avoir les sous pour subvenir à ses besoins. (Autant garder une seule femme, c’est suffisant non ?)

On passe une très bonne soirée avec notre guide et les autres membre du groupe, mais la fatigue prend le dessus. On se couche très tôt dans notre petit matelas et on s’endort comme des gros bébés.

Journal de séjour #88 – Direction Sukhothai !

Journal de séjour #88 – Direction Sukhothai !

Aujourd’hui tout le monde voulait qu’on se réveille, car après le réveil programmé à 6h15, un gecko à notre fenêtre commence à imiter le coq au lever du jour, suivi par les chants des oiseaux et pour finir les chiens qui aboient. Donc après cette symphonie animalière on se lève et on se prépare rapidement, car notre départ est prévu pour 8h. On se prend un petit café vers 7h, puis vers 7h45 on descend et on patiente pour la navette. Je vais voir la responsable pour lui demander les tickets de bus pour Sukhothai et elle me dit que le bus vient à 8h30 et lorsqu’il sera là elle nous passera les tickets. Bon ben on patiente tranquillement en terrasse.

Vers 8h10, un tuck-tuck vient nous chercher, une dame qui travaille à l’auberge nous accompagne pour les billets ainsi que deux autres filles.

Arrivés à la station de bus on patiente et on reçoit nos tickets. Le temps passe et après une petite investigation on apprendra que le bus nous prendra à 9h30. On a hâte de grimper dans ce bus !

Vers 9h45 le bus se décide enfin à montrer le bout de son capot. On est nombreux à partir pour cette ville. On grimpe et on s’installe, a priori on table sur 5 voir 6h de route (d’après le GPS).

Sur la route, on en profite pour se regarder une série et on se repose un peu. Vers 13h le bus s’arrête à un endroit pour manger, on en profite pour se faire un brin de toilette et on se prend un petit plat pour deux. De quoi tenir l’estomac.

On repart assez vite. Le trajet met un peu de temps mais on arrive enfin à destination vers 16h30. On remarque de drôles d’interdictions, sans doute trop d’abus.

Puis on décide d’aller à pied à l’auberge. Sur le GPS 15 minutes, on est un peu loin mais on le tente malgré les prix tentants des tuck-tuck. Ça nous permet aussi de visiter la ville. On arrive enfin dans le quartier de notre logement, c’est bien indiqué et tranquille. On suit les panneaux jaunes et on arrive enfin au bungalow. À l’accueil tout se passe bien et on accède à notre bungalow.

C’est pas mal, il y a tout le confort, que demande le peuple. On prend le temps de se reposer avant que la nuit tombe, on sait que la ville dispose d’un marché nocturne et on aimerait le voir. Vers 18h on sort de notre tanière, on sent qu’il va peut-être pleuvoir, du coup on en profite pour prendre un parapluie mis à disposition par notre hébergeur. (Ça c’est cool !) On prend la direction du marché, on croise une petite fille qui nous fait un grand “Hello” elle vient même nous serrer la main. Trop mimi choupinette ! Enfin bon on arrive sur la route principale où se trouve le marché et bizarrement on trouve qu’il n’y a pas grand-chose. Il y a effectivement des stands mais ça n’est pas une rue dédiée au marché. On tombe de haut mais on fait quand même le tour, je me prends des brochettes de poulet. On trouve un stand d’insectes, on goûte alors les vers à soie (ça a un goût de pois chiche), puis on finit notre tour par un petit gâteau blanc (pas trop compris la composition, sans doute une meringue mais le goût n’est pas le même) et on se prend une petit crêpe locale à la confiture d’ananas.

On rentre tranquillement à notre hôtel, demain une belle journée de visite s’annonce

Journaux de séjour #74-75 – Musée national d’Angkor !

Journaux de séjour #74-75 – Musée national d’Angkor !

Dormir dans un petit hôtel de luxe ça fait du bien. On ne se réveille pas trop tard et on se dirige vers le restaurant pour prendre le petit-déjeuner.

Avant de partir en ville, on demande à l’hôtel de nous emmener en centre-ville en tuck-tuck (le trajet aller est gratuit, autant en profiter). L’hôtel nous passe alors un téléphone (un petit Nokia pour les plus curieux), il y a le numéro de l’hôtel préenregistré et on peut les appeler à n’importe quel moment pour leur demander de venir nous chercher. Quelle que soit notre position en centre-ville la course coûte 2$. Pratique, au moins on sait que le prix ne sera pas plus élevé. On prend le téléphone et on prend le tuck-tuck direction le centre-ville.

On arrive près du vieux marché, le quartier est très vivant. Il y a pleins de restaurants, de bars, d’instituts de massage. Enfin bref pleins de petits commerces où dépenser son argent. On décide de rejoindre le musée national, on mettra environ 15 à 20 minutes en remontant une route.

On arrive devant le musée, c’est grand c’est beau. On doit laisser notre sac à l’entrée et arrivés vers la caisse on voit que l’entrée est payante. Delphine pensait que c’était gratuit, on sort notre flyer (carte de la ville avec de la pub autour) et elle lui montre que c’est marqué “free”. La dame nous explique que c’est le flyer qui est gratuit, pas l’entrée. Bon on aura essayé, mais on n’a jamais vu quelqu’un payer pour un flyer… On paye l’entrée et on prend l’audioguide.

Bon on ne va pas vous faire un détail du musée surtout qu’on n’a pas le droit de prendre de photos. Mais en gros, le musée se décline en plusieurs salles, pour plusieurs thématiques. Le bâtiment n’est pas très grand mais c’est assez pour comprendre l’essentiel de chaque partie. On retrouve alors :

Une galerie au 1000 statues de Bouddha : un lieu impressionnant par la diversité et la taille des différents Bouddha présents dans la salle. Le petit plus reste une pancarte qui explique toutes les différentes positions du Bouddha et leur signification. Le saviez-vous que le Bouddha couché signifie l’accomplissement dans la quête du Nirvana ? Enfin bref une salle où on aime prendre le temps d’observer ces statues.

Une galerie sur la civilisation khmère : donc pour rappel un Khmer c’est le terme employé pour désigner un Cambodgien, c’est aussi le terme pour désigner la langue du pays. Dans cette salle on y retrouve les fondements de la civilisation khmère. On retrouve beaucoup de statues pré-angkoriennes, angkoriennes et post-angkoriennes. De quoi comprendre les bases de cette civilisation.

Une galerie sur la religion et les croyances khmères. Là aussi c’est un fondement pour comprendre la présence des différents types de statues dans les monuments et temples du pays. On comprend mieux la présence de deux religions : l’hindouisme et le bouddhisme.

Une galerie sur les grands rois khmers. Typique dans l’histoire d’un pays, je ne vais pas vous faire toute une chronologie, par contre retenez au moins ce nom : Suryavarman II. C’est ce roi qui a ordonné la construction d’Angkor Vat mais ce dernier n’était plus en vie lors de son achèvement.

Puis au premier étage on retrouve des galeries consacrées à Angkor Vat, Angkor Thom, l’histoire des pierres (tablettes où les récits en khmer étaient inscrits) et les anciens costumes.

En conclusion, ce musée vaut vraiment le détour. Je vous conseille fortement de le faire avant de visiter les différents sites d’Angkor et d’apprécier au mieux votre découverte de ces monuments. De plus, je vous encourage à prendre l’audioguide pour vous imprégner au mieux de la culture khmère. On n’avait qu’une envie, c’était de rester dans le musée tellement l’enseignement était fascinant.

On sort du musée. On profite qu’il n’y ait pas trop de pluie pour retourner au point de largage du tuck-tuck. Sur le passage un petit tour à la poste s’impose, puis arrivés à l’endroit on se pose dans un petit resto mexicain (et pourquoi pas ?) on mange comme des bienheureux !

Après avoir fait le plein on se dirige vers une agence de tourisme pour avoir des informations sur le Pass pour Angkor. Il doit être acheté avant d’aller sur les lieux. On arrive dans l’agence, une dame garde deux petits bambins derrière son bureau. On lui demande quelques renseignements puis rapidement on se décide pour prendre un tour avec l’agence. C’est vraiment moins cher comparé à l’hôtel. Pour 13$ on fait le tour et on a un guide, à l’hôtel c’est 15$ le tour plus 40$ le guide anglais (comptez 10$ en plus pour qu’il parle français). Bon on prend le moins cher, on réserve donc pour le lendemain.

Avant de rentrer on fait un tour au vieux marché. Delphine est un requin quand il s’agit de marchander. Au final on arrive à économiser et on sympathise même avec la vendeuse. On arrive même à trouver des objets qu’on n’oserait pas acheter…

On rentre se reposer et en fin de journée on décide de piquer une tête dans la piscine d’eau douce, oui je précise d’eau douce car l’hôtel dispose aussi d’une piscine d’eau salée (Halala la vie dans un hôtel de luxe !). Un beau moment pour croiser un beau petit lapin tout blanc et tester la Go Pro sous l’eau !

Delphine commence à avoir un peu mal à la tête. Au dîner, elle se sent un peu mal et nous décidons d’aller voir un médecin. Le personnel de l’hôtel nous procure un tuck-tuck qui nous attendra pendant la consultation. Il s’avère que c’est un bon coup de fatigue : entre la chaleur et les déplacements, ça aide pas. Quelques vitamines pour aider et une prescription pour du repos ! Espérons que ça ira pour Angkor Vat demain…

Journée 75 :

Suite à l’incident d’hier soir, la nuit n’a pas été de tout repos. Malheureusement nous avions réservé pour Angkor et nous ne voulons pas rater ça. La navette a mis énormément de temps pour arriver (nous pensions qu’ils s’étaient perdus en route). Delphine a tenu jusqu’au guichet pour acheter le pass d’une journée. Avant de payer nous sommes revenus vers le guide pour demander de repousser la sortie au lendemain pour nous. Très compréhensif, il a appelé le tuck-tuck de l’hôtel en expliquant la situation. Bref, retour à l’hôtel et elle a passé une journée entière à se reposer (dormir). La santé s’améliorant à la fin de la journée, nous voyons le jour suivant sous de meilleurs auspices.

Journal de séjour #73 – Direction Siem Reap !

Journal de séjour #73 – Direction Siem Reap !

La journée commence par un bon petit-déjeuner, avant de prendre notre bus pour Siem Reap.

Vers 8h un petit bus vient nous chercher devant l’hôtel et commence sa ronde autour de la ville pour prendre d’autres personnes. Le bus se remplit vite (il n’y a qu’une vingtaine de places) mais le plus drôle c’est qu’on a l’impression que le bus fait aussi office de taxi improvisé (il s’arrête quand quelqu’un lui fait signe, il l’embarque et l’arrête dans la ville d’à-côté). De plus il fait aussi office de postier car il prend des gros colis ou encore une télévision pour ensuite le donner à d’autres dans une autre ville. Tant que c’est sur le trajet et que le minibus a de la place, autant en profiter.

Sur le trajet le bus se dirige vers le Mékong, puis grimpe sur un bac (un bateau qui sert juste à transporter des véhicules et marchandises à travers un fleuve). Franchement on pensait prendre un pont plus loin mais au final la traversée se passe bien. On trouve quelques petits vendeurs, un WC et c’est plutôt agréable de faire ce petit tour en bateau.

Le trajet continue, on fait un arrêt pour manger un bout (à 10h) trop tôt pour nous, mais on se prend une glace.

On reprend le long chemin pour Siem Reap. Vers 13h30/14h on arrive enfin à destination. Le bus nous laisse en centre-ville mais par rapport à l’hôtel on est un peu loin. Du coup on prend un tuck-tuck. Ce dernier est très gentil, mais il souhaite devenir notre chauffeur pendant le séjour, dur de gérer cette situation. On ne sait pas ce qu’on va faire pendant notre séjour et surtout on ne sait pas quand. Bien sûr nous allons visiter Angkor mais on ne sait pas si on y va dès le lendemain. Arrivés à destination, on explique clairement au chauffeur qu’on ne peut pas se permettre de le laisser croire qu’on pourra l’appeler, sachant qu’on ne sait pas nous-mêmes ce qu’on va faire. Je lui paye sa course et lui donne un petit pourboire. C’est triste, on sent que c’est la basse saison pour eux, mais on n’y peut rien à ce niveau.

On rentre dans une belle cour, on est accueillis comme des rois, on nous demande de nous asseoir, de prendre un verre de jus de fruit et on nous donne une serviette bien fraîche. Ouah quel accueil. On nous demande nos passeports et de patienter tranquillement. Puis une dame s’approche de moi, fléchit les genoux et se met à ma hauteur pour me parler. Je l’invite à s’asseoir mais elle préfère rester telle quelle. (Sans doute la procédure qui l’oblige la pauvre.) Puis elle nous explique comment se passera notre séjour ici. Vient le moment où on monte à notre chambre, 2 employés portent nos gros sacs et la dame prend le sac à dos de Delphine. On rentre, un seul mot “Ouah” ! La chambre est grande, ca sent bon, et quelle surprise mon nom est écrit sur le lit !

Bon ils ont souhaité la bienvenue à la personne qui a réservé la chambre donc normal que l’on ne voit pas Delphine. Ça en jette, un employé me dit “it’s you William ?” “yes it’s me ! “ Tout content il me tend la main, ravi de me rencontrer. Ben dis donc, on fait le tour de la chambre, la baignoire est juste immense. On rentre largement Delphine et moi (je veux la même chez moi). La dame sourie en nous voyant contents et nous demande même notre ressenti. Ben ouais c’est pas normal, pour nous en France cette chambre est au moins à 150€ la nuit. Ici on l’a pour 17$, c’est juste une bonne opportunité. La femme nous fait faire un tour de la chambre puis nous laisse nous reposer.

On descend manger un bout au restaurant, on mange extrêmement bien. Puis on se repose de la journée. On finira par manger un truc le soir dans le resto puis se coucher. On va se plaire dans cet hôtel.