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Auteur : william Tettarasar

Journal de séjour #71 – Départ pour Kratié

Journal de séjour #71 – Départ pour Kratié

Réveil forcé vers 7h, notre bus est à 10h mais il faut qu’on prenne le temps de nous préparer, manger, payer et aller jusqu’à la station de bus direction Kratié. On se prépare rapidement, on part prendre notre petit-déjeuner, on prend alors le temps de discuter avec Thomas mais surtout avec les deux autres Français qui souhaitent s’installer dans la ville et ouvrir une pizzeria. Vers 9h30, on se prépare à y aller, on papote une dernière fois avec la famille française, on grimpe dans le tuck-tuck et on dit au revoir à la famille de Thomas. J’espère qu’on aura l’occasion de revenir au Cambodge pour les revoir. C’est vraiment une famille attachante et un vrai plaisir d’échanger avec eux et j’espère pouvoir revenir manger une bonne pizza avec tout ce beau monde 😉

Enfin bref, à 10h on est à la station du bus, on patiente un petit moment avant que le bus ne décide de montrer le bout de son nez. Dans le bus on s’occupe comme on peut mais ça sera surtout du boulot pour avancer le blog. On arrive vers 13h à Kratié, un petit village connu pour ses dauphins du Mékong et c’est la raison principale de notre venue. À peine descendus, Delphine file trouver les sanitaires, moi je descends les sacs et je me fais harponner par un chauffeur qui veut nous emmener. Commence alors la discussion, il me demande 3$ pour aller à l’hôtel. Je lui dis que c’est un peu cher et que j’ai payé moins cher pour une distance plus longue que ça. Bon le chauffeur ne veut rien comprendre, je me dis tant pis je trouverai bien quelqu’un pour moins de 2$.

Une jeune fille discute avec ce même chauffeur, Delphine revient à ce moment-là, je lui explique la situation. Puis le chauffeur revient vers moi et me dit : « la fille 1$ et Delphine et moi 2$ ». Comme c’est sur le chemin pour la fille il arrange le prix de cette façon. Ok ça a l’air correct, on grimpe et on s’en va. Juste le temps d’échanger quelques mots avec la fille, on sait qu’elle est Hollandaise, on arrive à son hôtel. Elle descend et commence à aller dans son hôtel. Je dis à Delphine “Mais elle a payé son trajet ?” Delphine réagit très vite et demande à la fille si elle a payé. Et très vite cette dernière revient sur ses pas en s’excusant et va pour payer. (Ouf sinon c’est nous qui aurions dû payer.)

On arrive à l’hôtel, le personnel se charge rapidement de nos affaires. On prend les clés de notre chambre et on part se poser.

On descend pour aller manger, la carte propose des burgers, allez ça fait longtemps on se laisse tenter. Ben c’était dégueulasse… j’espère que tous les repas ne sont pas comme ça.

On monte dans notre chambre un orage s’approche, du coup on va rester là et se poser. Le soir on se prendra un repas khmer nettement plus délicieux !

Ouais aujourd’hui il n’y a pas grand chose à raconter :/ Mais que voulez-vous 🙂

Journal de séjour #65 – La période la plus sombre du Cambodge

Journal de séjour #65 – La période la plus sombre du Cambodge

La journée commence par un bon gros petit déjeuner. Notre chauffeur est paré, on peut enfin commencer cette journée riche en informations !

 

On traverse la ville, pleins de choses nous interpellent. On prend des photos partout en faisant attention de ne pas avoir un vol à l’arraché. On traverse même un petit village, les enfants nous crient “Hello”, on ne peut pas s’empêcher de leur faire coucou 🙂 On arrive enfin devant le Killing fields. Bon avant de commencer, on va parler d’une page de l’histoire triste du pays, je dirais même la partie sombre du Cambodge. Je vous raconte en deux trois phrases leur histoire pour bien comprendre ce qu’on a vu sur le champ.

Le 17 avril 1975, une troupe de mercenaires arrive à Phnom-Penh et le peuple les accueille comme des héros. En effet le peuple pense que les mercenaires ont réussi à repousser les attaques des Américains (je rappelle que c’est aussi la période qui marque la fin de la guerre du Vietnam). Ces mercenaires appelés Khmers Rouges (c’est le même nom en anglais) sont dirigés par un homme appelé Pol Pot. Pour la petite info, khmer est le nom donné pour qualifier un citoyen cambodgien et rouge la couleur du communisme. Donc les Khmers Rouges annoncent à la population qu’elle doit quitter la ville, abandonner leur maison dans l’heure car l’ennemi arrive dans la capitale. La population les écoute aveuglément et commence alors son exode vers la campagne. Les Khmers abandonnent leurs biens et partent avec le strict nécessaire, qu’ils soient jeunes, âgées, enceintes, malades, tous sans exception doivent quitter la ville. Durant cette marche beaucoup succomberont à cause de la fatigue ou de faim. Mais le plus grave reste qu’en vérité l’ennemi n’allait pas attaquer la capitale, les Khmers Rouges ont menti au peuple afin de prendre le pouvoir du pays.

Le peuple n’aurait jamais pensé qu’à ce moment-là il ne reviendrait plus chez lui. Pendant cette période, on demandait aux gens de la ville de travailler dans les rizières et de produire une quantité de riz impossible à livrer. Les paysans et les plus jeunes étaient pour la plupart enrôlés dans l’armée, tellement plus simple d’avoir une armée illettrée et facile à manipuler. Beaucoup de personnes, dites traîtres à la patrie, ont été envoyées en prison (je reviendrai plus tard sur ce sujet) et d’autres sont alors tuées sur un champ dédié comme le Killing Fields.

En sachant cela, je vais vous expliquer notre visite au Killing Fields ou champ de mort. Tous d’abord, on arrive dans un lieu où on peut voir au loin un monument qui est au centre de la place. À la billetterie, la place comprend un audioguide en français ! Du coup la visite est beaucoup plus compréhensible. On suit l’audioguide et à chaque étape on comprend ce qu’il s’est passé à chaque point du lieu. Le guide contient aussi des témoignages de survivants ou d’anciens Khmers Rouges. Des informations à écouter car leurs témoignages sont très souvent poignants et illustrent la cruauté et les horreurs durant cette période.

Les prisonniers étaient amenés par camion, ligotés, bâillonnés et aveuglés d’un bandeau. On leur disait qu’ils étaient transférés vers une autre prison ou d’autres champs pour éviter un mouvement de panique.

Les Khmers étaient emmenés sur le champ, on les tuait de plusieurs façons mais jamais à l’arme à feu car trop chère et trop bruyante. Il ne faut pas oublier qu’il y a des champs autour et il faut éviter d’éveiller les soupçons des paysans autour. Pour camoufler les cris, une musique était passée en fond sonore et les paysans pensaient qu’il s’agissait simplement d’un rassemblement de l’armée. Les armes étaient donc très diverses, ça pouvait aller du bâton avec des piques, d’un couteau pour trancher la gorge ou des outils utilisés normalement dans les exploitations agricoles. Pour finir, ils jetaient les corps tels quels dans des fosses communes.

(Délimitation d’une des fosses communes)

Les femmes et les enfants n’étaient pas épargnés et leurs sorts étaient pires. Les femmes étaient bien souvent violées puis tuées et jetées dans une fosse commune pour les femmes. Concernent les enfants, c’est sans doute une des parties les plus horribles à écrire donc si vous êtes un peu sensible sur ce sujet, passez au paragraphe suivant. Ces pauvres enfants étaient tenus par les pieds et frappés à la tête violemment contre un arbre. En un coup, les bébés mourraient la tête explosée contre l’arbre ensanglantée. Ils rejoignaient ensuite leurs mères dans la fosse commune. L’arbre porte même un nom : le Killing Tree. Sur la photo on peut voir des bracelets attachés sur l’arbre en hommage aux innocents.

Sur notre chemin on trouve une boite avec des vêtements et une autre avec des différents ossements (dents, os, etc.). On explique alors que tous les mois ces éléments remontent à la surface à cause de la pluie et du glissement de terrain. Si on en voit pendant la visite sur le terrain, il est demandé de ne pas y toucher. Ils seront récupérés plus tard.

Pour finir on arrive devant le monument où sont entreposés des ossements sur 17 étages (pour la date du 17 avril). Ce lieu est maintenant un symbole à la mémoires des victimes.

Avant de partir on fait un tour au musée, on peut y voir les armes, les tenues officielles des Khmers Rouges et beaucoup de photos d’archives.

On repart vers notre chauffeur qui nous ramène en centre-ville et s’arrête à la prison S21. A ce moment-là il nous demande s’il nous attend ou s’il peut partir. On le laisse partir, on ne sait pas combien de temps va prendre la visite et on n’est pas si loin de l’auberge. On le paye puis on se rend à la prison. Ici la prison S21 ou Tuol Sleng est connue tout comme le Killing Fields. C’est un lieu marquant de l’histoire du Cambodge. Je vais essayer de pas trop en dire sur la prison car l’expérience est unique, à faire absolument, et on comprend mieux les conditions de détention et de torture. À savoir il est vraiment nécessaire de prendre l’audioguide (il existe en français) car les témoignages sont poignants et les explications sont bien travaillées.

S21 était autrefois un lieu où les enfants venaient s’instruire et s’amuser avec leurs camarades d’école. Et oui S21 était un lycée avant de devenir un lieu de torture. Le nom du lycée était même Tuol Svay Prey qui signifie “colline aux manguiers sauvages” et pendant l’occupation des Khmers Rouges ils l’ont renommé Tuol Sleng qui signifie « Colline empoisonnée ». On prend alors le temps de voir la cour intérieure de l’établissement, on remarque alors un panneau avec le règlement intérieur instauré par les Khmers Rouges.(voir photo ci-dessous).

Lorsque les Khmers Rouges ont pris le contrôle du pays, ils ont réquisitionné les établissements scolaires pour en faire des camps de détention. Ici à S21 on compte 4 bâtiments, chacun avec trois étages. Dans chaque bâtiment on trouve des cellules, des lieux de torture ou encore des salles où les détenus étaient enchaînés au sol, obligés de rester allongés. Certains bâtiments ont même des fils barbelés ou des grillages pour éviter que les prisonniers ne se suicident. Y était enfermé tout suspect de trahison au régime et cela représentait toutes les têtes pensantes : lettrés, médecins, professeurs, personnes à lunettes (symbole du savoir)…

Dans la prison, les victimes étaient torturées pour leur demander des aveux, mais rien n’était sensé. En effet, la grande majorité n’avait jamais rien fait et afin d’abréger leurs souffrances plusieurs prisonniers firent des aveux complètement fictifs qui devaient être retranscris sur papier. Les aveux souhaités étaient souvent des balivernes, mais tout ce que voulaient les Khmers Rouges était une preuve de culpabilité. Ils forçaient même les étrangers à avouer qu’ils travaillaient pour la CIA alors que c’étaient de simples touristes. Pol Pot était complètement paranoïaque, il voyait des traîtres et des ennemis partout. C’est cette obsession complètement incompréhensible qui a engendré autant de victimes. Une des ces victimes, Vann  Nath, a réussi à survivre à ce cauchemar et a décidé d’illustrer ces horreurs en peinture. Voici quelques exemples.

(source :arthistoryarchive.com)

(Source : Britannica.com)

Pour finir quelques photos des lieux, à certains endroits on peut voir des tâches sombres au sol…

Je ne vous en dis pas plus, car il faut vraiment le visiter, ne serait-ce qu’écouter les témoignages (peut-être sur un site). Pour finir on trouve un monument à la mémoire de ces morts, certains pays ont aidé à financer la construction de la stèle.

Après ce gros moment émotions, on décide d’aller visiter le Palais Royal. Étant pas loin de l’hôtel, on aimerait profiter du temps qu’on a pour visiter le lieu. On passe à travers pleins de petites rues, on cherche un endroit où manger en même temps mais on ne trouve que des établissements un peu chers. On remarque un institut français qui fait aussi resto, on s’y arrête. L’endroit est vraiment calme et on dirait un repère pour les Français. On se prend un bon sandwich et deux jus de fruits et on repart.

On arrive devant le palais mais un orage approche, on reporte la visite au lendemain. Ça sera boulot à l’hôtel, on se prend quelques nécessités à une boutique, je trouve une canette saveur gingembre (trop bon). Le soir on se prend un plat simple : burger au poulet et frites. Nous faisons la rencontre d’un Français, Mohammed. Étant professeur d’histoire, il est très agréable de papoter avec lui, particulièrement après une telle visite. Nous décidons de nous retrouver demain pour la visite du palais. Ce fut une sacrée journée, les visites nous ont permis de bien comprendre une partie importante du pays. Ils vont sans aucun doute, nous permettre de mieux comprendre son évolution.

Journal de séjour #64 – Promenade de santé à Phnom Penh

Journal de séjour #64 – Promenade de santé à Phnom Penh

On se réveille tranquillement mais la chaleur se fait sentir, même avec le ventilateur qui a tourné toute la nuit. Au programme de la journée, on souhaite aller à l’ambassade de France pour avoir des renseignements sur le paludisme, nous n’avons pris aucun traitement avec nous. On se dit qu’ils doivent avoir les cartes du pays à jour avec les zones à éviter etc. Et on verra ensuite en fonction du temps ce qu’on peut faire.
On se prépare rapidement et on prend notre petit-déjeuner, on teste alors le repas local. Ça sera riz avec omelette pour Delphine et moi du poulet, bon côté originalité on reviendra par contre le poulet est bon.

L’hôtelier demande ce qu’on va faire, on leur explique qu’on prévoit d’aller à l’ambassade de France. Il nous propose un chauffeur (qui est juste à côté de lui) et nous dit qu’il sera pas cher. On fait confiance au chauffeur, d’autant plus qu’on veut pas arriver trop tard, l’ambassade  ferme à 11h. Donc après avoir fini de manger, on grimpe dans le tuck-tuck direction l’ambassade. Le trajet se fait sans encombre et on arrive rapidement, notre chauffeur nous dit qu’il nous attend pas loin pendant qu’on y sera.

On se dirige vers le bâtiment tout blanc, on passe la sécurité après avoir déposé nos sacs, téléphones et présenté nos papiers d’identité. On se rend à l’accueil et une Cambodgienne nous reçoit avec un français parfait sans accent. On lui explique la situation, elle comprend tout à fait mais pour éviter de dire des bêtises elle préfère nous renvoyer vers l’Institut Pasteur un peu plus loin sur la même rue, elle nous conseille également l’hôpital Calmette ou encore la Pharmacie de la Gare. Tous ces complexes ont le personnel qui parle français (merci la colonisation). On sort, on demande à notre chauffeur de nous emmener à l’Institut Pasteur attenant à l’hôpital, il nous emmène avec plaisir puis nous dit qu’il va patienter plus haut dans la rue. On rentre dans l’Institut, beaucoup de Cambodgiens viennent se faire soigner (on trouve qu’il y a quand même beaucoup de personnes), beaucoup de panneaux sont écrits en français mais on ne voit pas l’Institut en lui-même. On a atterri à l’entrée de l’hôpital, l’Institut est juste à côté. On s’y rend et on rentre enfin dans le bâtiment, le personnel parle anglais et nous propose d’aller directement consulter le médecin pour avoir nos réponses. On patiente, on trouve un panneau qui annonce que Madame Simone Veil avait inauguré ce lieu à l’époque où elle était encore ministre, quand on pense qu’elle vient de nous quitter cette semaine…

Au bout de 10 minutes, on nous demande d’aller voir le médecin. La femme parle français. Après lui avoir expliqué notre situation elle nous dit qu’elle a le vaccin pour combattre le virus mais pas de médicament préventif. Elle conseille d’aller voir à la Pharmacie de la Gare pour se procurer les médicaments nécessaires. On repart alors vers notre chauffeur et on lui promet que cette fois-ci c’est le dernier arrêt avant de rentrer à l’hôtel. Il nous emmène alors à la Pharmacie de la Gare, c’est marqué en français “Pharmacie de la gare”. Apparemment l’endroit est connu des Cambodgiens. Là aussi le personnel parle français, il nous explique les différents comprimés qu’ils ont (très chers pour certains). On opte pour le médoc’ à prendre une fois par semaine. On sort de là, enfin on peut se permettre de voyager dans les coins un peu sensibles ! Youhou ! On rentre à l’hôtel, notre chauffeur était au top, on lui paie 10$ et il nous propose de nous emmener le lendemain aux Killing Fields (loin de la ville) et à la prison S21, on accepte d’autant plus qu’on compter y aller, c’est un lieu emblématique du Cambodge. Le rdv est fixé demain à 8h30 !

On voit qu’il nous reste pas mal de temps devant nous et comme le musée national de Phnom-Penh n’est pas très loin de notre logement, on décide alors d’y faire un petit tour. On traverse les rues de la ville, beaucoup de choses nous interpelle : entre le barbier/coiffeur sur le trottoir ou encore la reprise d’un jeu vidéo comme enseigne de café. Vraiment là, le Cambodge me plaît de plus en plus. J’en profite pour me prendre une petite boisson au jus de la passion (très bon mais extrêmement sucré).

On arrive très vite devant le musée, le jardin autour du bâtiment est extrêmement beau et le bâtiment reprend un peu le style des temples cambodgiens. Concernant le musée nous ne pouvions pas y prendre de photos. On découvre une rapide histoire du Cambodge à travers des collections d’art ancien. Grosso-modo il existe trois périodes importantes, avant, pendant et après Angkor. Nous voyons surtout d’anciennes statues hindoues et bouddhistes. Nous apprendrons à connaître le serpent Naga et l’oiseau Garuda. La visite est très sympa et les collections superbes.

Après cette minute culture générale, on rentre à l’hôtel et on se prend une petite bière et un burger, très bon au passage.

Sachant qu’il va pleuvoir dans l’après-midi (c’est tous les jours comme ça), on préfère rester à l’hôtel et avancer notre blog. Le soir on se prend un plat typique khmer (extrêmement bon, j’aime ce pays, enfin surtout sa nourriture).

 

Journal de séjour #63 – Départ pour le Cambodge

Journal de séjour #63 – Départ pour le Cambodge

Dimanche 2 juillet 2017. Petite journée en prévision, nous avons juste prévu de faire le voyage entre le Vietnam et le Cambodge par voie terrestre, à savoir le bus. Le réveil n’est pas trop difficile, on se prépare rapidement et on descend nos affaires. On nous signale qu’il nous reste bien 1h avant le départ, on en profite pour aller dans la boulangerie qu’on a testée avant d’aller visiter le marché flottant. On se prend alors notre petit-déjeuner tranquillou.

On repart patienter à l’hôtel, vers 8h40 un bus vient nous chercher, le bus est super confortable, pourquoi tous les bus ne sont pas comme ça ? Un guide nous prend nos passeports, sans doute pour faciliter le passage à la frontière. On prend alors la route, adieu Vietnam, tu vas nous manquer. Je dis adieu mais c’est sûrement un « à bientôt », j’ai envie de revenir ne serait-ce que pour visiter les autres régions.

2h après, on arrive vers la frontière, on nous demande de sortir, on passe dans un bâtiment et on attend tous devant un policier qui tamponne chaque passeport. Pas besoin de se présenter devant lui, il est dans sa bulle et tamponne chaque passeport et les donne un à un. On est dans les derniers quand Delphine et moi on récupère nos passeports. Ça y est, on est officiellement sortis du Vietnam ! On sort puis on grimpe dans le bus. Ce dernier avance d’environ 150 mètres puis on redescend et on confie nos passeports à un responsable. Il nous demande de passer dans le bâtiment. Alors c’est vraiment bizarre, on nous demande de passer par ce bâtiment, aucune fouille, aucun passage dans un portique, rien. On traverse les différents couloirs et on ressort, ça y est, on est au Cambodge ? Oui faut croire, on grimpe dans le bus, ce dernier commence à partir… Euh on n’a pas nos passeports oO On demande à un autre passager, ce dernier nous dit qu’on va dans un restaurant, on va attendre là-bas et ils vont nous donner les passeports à ce moment. Bon on est rassurés. On se dirige bien vers le restaurant et ce dernier nous permet encore de payer en dong, mais aussi en riel et en dollar US ! On préfère patienter, on n’a qu’une envie : retrouver nos passeports.

Le bus repart, on nous donne enfin nos passeports. Le trajet va durer 4h, le temps de se divertir en regardant des mini-films chinois (très drôles au passage) et d’admirer le paysage cambodgien. On arrive enfin à Phnom-Penh ! La capitale est très animée, beaucoup de motos, tuck-tucks… A peine arrivés, on nous accoste en criant “Sir ! Tuck-tuck ?” Obligés de refuser, on doit prendre le temps de récupérer nos affaires. On retire des sous, le distributeur nous balance des dollars, ça confirme de plus en plus le fait que le pays utilise des dollars.

Notre hôtel n’est pas très loin mais en marchant avec nos 20kg chacun et sous le soleil de plomb mon t-shirt a changé de couleur. Arrivés à mi-chemin je sors mon portable pour vérifier mon chemin. Deux jeunes filles qui passaient par là me conseillent d’éviter de sortir le téléphone comme je le fais, car l’une d’elle s’est fait arracher son téléphone par un scooter. Donc le vol à l’arraché se fait dans le pays donc il faut vraiment faire attention, je la remercie et on continue notre marche. On arrive vers le quartier de l’hôtel, un hôtelier m’accoste “venez chez moi, j’ai de la place” je lui dis “ on a déjà réservé un hôtel “ Il me demande le nom et moi je dis “ Happy Guesthouse”. Il me répond « c’est la rue derrière » bon on lui fait confiance, on cherche et on trouve toujours rien, puis le nom de la rue ne correspond pas. On retourne dans l’autre rue où j’étais sûr que je trouverais l’hôtel, je cherche avec le numéro et là j’ai un beug. L’hôtelier ressort et me dit “vous voulez venir ?” je lui demande le nom de son hôtel il me répond “Good Morning GuestHouse”. Je vérifie ma réservation c’est bien ce nom, mais pourquoi ai-je pensé Happy Guesthouse ? Enfin bon on fait l’entrée, il nous demande de payer, on dit ok, il demande en dollars, du coup on en profite pour lui demander est-ce que ça se fait partout en dollars et il nous informe que tout le monde utilise les deux monnaies. Étonnés on paye en dollars, il nous rend la monnaie en riels. Bizarre au début, mais il faut qu’on travaille la conversion lorsqu’ils nous rendent la monnaie dans une autre devise. On nous donne la clef, enfin on a la chambre ! On se pose le temps de se rafraîchir un peu.

On descend manger un bout, oui à 16h mais c’est notre seul vrai repas de la journée et on attaque la spécialité du pays le amok au poisson et curry très bon ! Mais plein d’arêtes. On prend le temps de papoter avec l’hôtelier, on en profite il parle bien anglais. On apprend les base du khmer (langue cambodgienne) puis vient la pluie. Une pluie qui te nettoie un camion en 30 secondes, la force de la pluie et les tonnerres font sursauter Delphine sur place, on a l’impression de voir un chat qui saute au plafond. On remonte alors dans notre chambre, la terrasse où on s’est installés prend l’eau. On restera dans notre chambre, à faire la lessive et se reposer du voyage.

Journal de séjour #62 – Le marché flottant sur le Mékong

Journal de séjour #62 – Le marché flottant sur le Mékong

Réveil tôt à 5h du matin, on a beau essayer de prendre 5 ou 10 minutes en plus mais on doit se forcer à se lever, au programme le marché flottant du delta du Mékong. 5h55 la réception nous appelle pour qu’on descende, on était justement sur le point de partir. À 6h petit-déjeuner, on confie nos clefs, on veut récupérer nos passeports mais la réception nous dit d’attendre la fin du petit-déjeuner. Bon on s’installe et on prend le temps de manger.

6h30, on retourne vers la réception, on nous dit qu’ils doivent vérifier la chambre et qu’on doit encore attendre… Il nous envoie bouler encore une fois après 10 minutes. Notre guide arrive, il sent qu’on attend nos passeports, il demande au réceptionniste. Puis il se retourne vers moi en me demandant si on a utilisé le bar. Je réponds “non”, il transmet ma réponse au gars qui nous rend nos passeports. Je ne sais vraiment pas pourquoi il a attendu le guide surtout que les Vietnamiens autour de nous les avaient leurs papiers et pas nous. Enfin bon on grimpe dans le même bus que la veille et on va voir le marché flottant.

Le bus nous dépose près d’un quai et on grimpe sur un bateau pour rejoindre le marché. Le trajet va durer 20 bonnes minutes, d’après le guide on doit parcourir 6 km. Sur le trajet on se laisse bercer par les vagues et le paysage.

On arrive enfin près du marché. Les bateaux de marchands se collent à nous et attachent une corde pour s’amarrer à notre bateau. Du coup ils se laissent tracter le temps pour eux d’exposer et vendre leurs marchandises souvent des fruits et légumes, des boissons ou encore des plats. C’est fascinant la façon qu’ils ont pour se promener sur leurs petits bateaux sans avoir peur de tomber dans cette eau marron opaque. Quelques photos pour illustrer mes propos.

(Il y a quand même un réfrigérateur sur son bateau.)

Petite note historique : le marché existe depuis le XVe siècle et pour connaître le produit vendu par les bateaux on peut voir au bout d’un bambou le produit attaché.

Après cette petite virée maritime, on fait halte non loin du marché flottant vers une zone terrestre pour voir comment sont fabriqués les feuilles de riz (pour les nems) et les vermicelles de riz. Ici le riz est écrasé pour en faire de la farine, ensuite ils ont font une pâte liquide. Sur un four adapté dont le foyer est alimenté par les coquilles du riz, on verse une louche de ce liquide et la cuisson se fait avec la vapeur. On obtient alors les feuilles de riz. Pour obtenir des vermicelles de riz on utilise les feuilles séchées au soleil, on les pose sur une machine qui va les découper. Voilà vous savez tout.

A l’arrière des ateliers se tient la boutique où l’on peut acheter tout type de souvenirs et surtout on peut grignoter des grenouilles grillées. Délicieuses !

On reprend notre visite, on reprend notre bateau qui nous emmène dans une plantation de fruits, j’en deviens fou. J’adore le fruit du jacquier et là j’en vois partout.

(Fruit du dragon)

(Fruits du jacquier)

(Ananas)

(Bananes)

(Des espèces de baies)

(Des canards ! Bon d’accord, il y a des fèves de cacao à droite)

On a la possibilité d’en acheter, on fait l’impasse on ne peut pas trop se le permettre et puis on connaît déjà ces fruits (merci papa et maman). Par contre je vois un Fanta violet. Sur le moment je pense que c’est saveur raisin et en voyant de plus près je vois des myrtilles. Ouah je le prends, trop envie de goûter. Ben ça a le goût de réglisse XD bon perso j’adore mais Delphine a fait une moue.

Après ce petit tour dans les plantations, on reprend le bateau et on revient vers le port où se trouvait le bus. Ce dernier nous emmène vers un petit restaurant typique. On voit alors dans un aquarium des crapauds, ma faim s’est dissipée. Le restaurant propose même du rat. Bon n’ayant pas très faim, on se prend un petit plat pour deux (riz poulet) on verra pour les saveurs exotiques dans un autre pays.

Après manger on part pour Ho Chi Minh, 4h de route en bus. On a hâte de se poser. Arrivés à Ho Chi Minh vers 16h, on dépose nos affaires à l’hôtel et on récupère nos gros sacs dans la bagagerie, puis on s’empresse d’aller à un bureau de change pour avoir des billets cambodgiens. On se rend alors dans une agence de tourisme qui propose aussi de changer l’argent. On arrive à changer nos dong mais aussi nos quelques billets yuan et won qui traînaient dans le portefeuille. La chance, dans certaines banques, ils ne voulaient pas faire le change. N’ayant pas les sous sur eux, ils partent je ne sais où pour faire le change. En attendant on voit sur leur bureau une collection de petites pièces, mais pas d’euro en vue. Obligé d’apporter ma pierre à l’édifice, je leur donne une pièce de mon portefeuille en leur disant “voilà de quoi compléter la collection” elle l’accepte et la range avec les autres pièces ^^. Vient le moment où ceux qui sont partis nous chercher l’argent cambodgien arrivent et nous disent qu’ils n’ont pas assez de monnaie. Du coup ils nous font le change en dollars américains. On reste perplexes mais a priori au Cambodge le dollar serait utilisé partout. On verra bien sur place. On fonce manger un Burger King, on s’achète deux trois trucs pour la route puis on part se coucher, une grosse journée nous attend demain.

Journal de séjour #59 – Promenade et visite à Ho Chi Minh

Journal de séjour #59 – Promenade et visite à Ho Chi Minh

Aujourd’hui on prévoit une journée de visite tranquille à Ho Chi Minh. Au programme le musée de la ville et un petit temple. Le réveil se fait en douceur mais pour Delphine… Il faut croire qu’elle est un mets d’exception pour les moustiques, la pauvre s’est fait piquer sur les jambes et en-dessous du pied. Ils sont terribles les moustiques ici. Nous, on a des moustiques qui ont au moins la politesse de nous signaler leur présence avec leurs bourdonnements mais ici ils sont en mode ninja, on ne les voit pas et on ne les entend pas. Me concernant, j’ai aussi des piqûres dont trois qui forment un triangle des Bermudes au niveau du pied.

Passons, on sort de la chambre et on réserve nos places pour le delta du Mékong (un des lieux à voir quand on est au Vietnam). L’hôtel propose un tour intéressant et on opte pour le séjour de deux jours. Pour finir on prend aussi les billets pour le Cambodge, ça sera un bus de 6h de trajet pour Phnom Penh, la capitale cambodgienne. On part contents d’avoir tout réservé et on se dirige vers un Starbucks pour prendre le petit-déjeuner.

Après ce petit repas, on part en direction du musée qui se trouve dans un petit parc. On prend le temps de voir les petites enseignes et les alentours de la ville.

On arrive enfin près du parc, le musée est fermé entre 11h et 13h30. Mince il est 12h. Bon on fait demi-tour et on se dirige vers la pagode de l’empereur de jade (environ 15 minutes à pied). On en profite pour voir beaucoup de choses qui nous interpellent comme des ouvriers qui dorment à même le sol, voir même sur un hamac, des oiseaux enfermés dans une cage toute petite. Je vous jure dans ces moments j’ai Pierre Perret qui n’arrête pas de chantonner dans ma tête “ouvrez, ouvrez, la cage aux oiseaux”.

Enfin bon on trouve la pagode. Alors on n’a pas pris beaucoup de photos par respect du lieu, mais si vous avez la possibilité, allez y jeter un œil, ça vaut le détour. Pour vous dire avec sincérité, elle n’est pas très imposante ou encore très impressionnante. De toutes les pagodes qu’on a vues, celle-ci a un cachet authentique. Rien de très neuf, mais l’atmosphère qui y règne impose le silence et l’admiration du lieu. Les sculptures sur bois sont d’une extrême finition et on prend plaisir à observer les lieux.

On sort de la pagode et on se dirige vers un Macdo. Vue l’heure, le musée n’est toujours pas ouvert. On se prend une spécialité du moment dû à la sortie du film Moi, Moche et Méchant 3 et du coup il y a plein de trucs à manger aux couleurs des Mignons mais surtout à la saveur “Banana” 🙂 On en profite du coup, un Mcflurry et un Frappé.

On continue notre balade vers le musée, on avance un petit pécule et on accède au musée. L’histoire du Vietnam remonte à la Préhistoire, de nombreux vestiges attestent d’activités humaines depuis le Paléolithique. Entre 4000 et 2000 avant J.-C., des dynasties ont commencé à se former, notamment les rois Hung à la base de la culture vietnamienne. Il faudra attendre longtemps avant que le pays soit unifié, à cause des invasions et des occupations chinoises. En 1009, la dynastie des Ly travaille réellement à l’édification du pays. Sous les Tran (à partir de 1225) ce sont les Mongols qui sont repoussés. En 1407, rebelotte pour une occupation chinoise. En 1428, la dynastie des Le reprend le pouvoir. Mais des soulèvements continuent d’opérer du XVIe au XVIIe siècles. Il faut attendre 1771 pour qu’une dernière insurrection instaure la dynastie des Tay Son qui deviendra la dynastie Nguyen. Au début du XIXe siècle, ils ne sont pas assez puissants pour contrer les colonialistes français. 1930, le Parti Communiste Indochinois se forme et en 1945 l’indépendance est proclamée.

Le plus intéressant dans ce musée est la collection de statues et frontons typiques de l’art cham collectée à travers tout le pays. Nous retrouvons des dieux hindous et des lingas très stylisés. Bon les gardiens avaient le dos tourné alors…

On ressort vers 15h30, on se dirige vers une enseigne qu’on voit plusieurs fois dans la ville : Popeye. Je vous rassure, pas d’épinards à mon grand regret mais du poulet un peu comme à KFC. On dirait que l’enseigne vient des USA, ça parle de cuisine de Louisiane. Enfin bon on teste le poulet c’est pas mal, dommage de ne pas le voir en France.

Après ce petit repas, vers 16h, on rentre à l’hôtel, on se prend une bonne douche puis on s’installe dans un Highlands Coffee. Au programme session boulot, Internet à l’hôtel est en carton donc obligés de se poser dans un petit bar-café pour taffer, et franchement on est posés. En plus Internet marche nickel, pas de limite de temps, on va sans doute repasser ici dans la semaine. Nous ressortons à la nuit tombée. Le temps de prendre une dernière glace et au lit !

Journal de séjour #58 – Direction Ho Chi Minh

Journal de séjour #58 – Direction Ho Chi Minh

Réveillés par un coq complètement cassé, il nous réveille alors qu’il est 4h du matin. On se recouche pour ne se lever que 2h après. À notre réveil, on se prépare rapidement et on prend un petit-déjeuner, œufs brouillés pour Delphine et un smoothie banane me concernant. Je ne suis pas d’humeur à manger.On attend 8h, le temps que le bus arrive. On ne l’a pas trop attendu, il arrive dans les temps. Encore un bus couchette, on nous installe en haut et au fond. Sérieux je crois que c’est un meilleur spot, rien pour me gêner les pieds et Delphine et moi on est côte à côte, le voyage s’annonce bien.

Le bus prend du temps, pour ramasser les autres voyageurs et on finit par partir vers 9h30. On compte à peu près 4 – 5 heures de voyage. Pendant la route on a la chance de voir de jolis paysages. Bon ok, il fait moche.

On arrive vers 13h, la ville est très grande et on sent qu’elle se développe beaucoup. On voit des enseignes connues : KFC, Burger King et même l’enseigne de beignets Dunking Donuts. On arrive sur une rue où les enseignes ne sont que des tours opérateurs (bus et visite de lieux). On prend nos affaires et on commence à partir, on voit un couple de touristes qui s’approche dans notre direction. Le monde est petit il faut croire, ce sont les personnes qui ont pris le même bus que nous lorsque nous avons fait Hoï An vers Da Lat. On papote quelques minutes et on reprend notre marche. On s’arrête manger à Burger King. Un bon burger ça fait du bien, on pensait trouver une spécialité comme en Corée du Sud mais rien de très neuf.

Après ce petit repas on part vers l’hôtel, pas très loin (5 minutes à pied). On nous donne la clef et on s’enferme dans la chambre. Le temps pour nous de faire un point sur tout et mettre en place l’itinéraire de nos visites.

Le soir, on décide de profiter de la ville. On sort, on prend une rue derrière l’hôtel. La rue est très animée entre bars, salons de massage et une variété de restaurants qui permet de voyager juste en traversant une rue. Envie de manger italien ? Indien ? Ou encore un bar à salade ? Y a de tout même un autre Burger King, un Starbucks et autre barrista. Le quartier est vraiment bien animé et très centré jeune et beaucoup de touristes s’y retrouvent. Par contre étant une grande rue beaucoup de scooters et voitures circulent donc il faut faire un peu attention.

On trouve un petit restaurant qui n’a pas l’air trop cher. On prend alors quelques plats, très bons mais finalement un poil cher pour ce que c’est.

On rentre, on reste quand même fatigués de la journée. Demain c’est balade dans la ville.

Journal de séjour #54 – Da Lat, le Annecy vietnamien ?

Journal de séjour #54 – Da Lat, le Annecy vietnamien ?

On entend le bus s’arrêter, les lumières s’allument et le chauffeur nous crie « 10 min de pause toilette ». On se réveille, on regarde l’heure : 2h du matin. On se recouche. Une nouvelle annonce se fait, on se réveille, il est 4h du matin, toujours la pause toilette. On se recouche. 5h10 on se réveille avec sursaut, le chauffeur s’est arrêté à une ville et crie à tout le monde de descendre. Il nous dit qu’un autre bus va venir nous chercher. Dur le réveil, on se sent sales même en ayant pris une douche la veille. On donne notre destination à une dame, elle nous dit que pour Da Lat le bus arrive à 7h. Super, 1h40 d’attente, bon on profite pour faire un brin de toilette.

J’aperçois en face de la rue un vendeur de café. Depuis La route des arômes, l’enseigne où j’ai bossé un mois, je me dis je vais aller voir ce vendeur de café. D’autant plus qu’il vend le café en grain, je vois marqué arabica, robusta, moka et cuba, juste des mots qui me parlent. Je traverse la rue, je me prends un café. Ben il était noyé dans l’eau, ça passe mais ça ne vaut pas le café qu’on a, surtout que la méthode de préparation laisse à désirer.

7h10 la navette est là, un petit bus de 20 places. On s’installe et on part, on est prêt pour un long voyage. Vers 9h, le bus fait une pause de 40 minutes, on en profite pour regarder une série. Pour les plus curieux OITNB et oui quand on a Internet on se met à jour. On fera pareil pour GOT ! On repart, le chauffeur en mode j’en ai rien à secouer, il part la porte ouverte…

Et on commence à prendre la route qui devient plus compliquée. Le chemin fait plein de zigzag et le bus a du mal à monter. Le chauffeur jongle avec les différents rapports de vitesse mais le bus s’essouffle à la moindre pente raide. De plus certaines parcelles de la route sont en travaux, obligé de rouler sur de la terre pour monter. Entre les virages serrés qui me font glisser de la chaise et les secousses qui martyrisent ma rate, on est pas prêts d’arriver. On pense que le trajet va durer 3h…

11h40, on arrive enfin à Da Lat, très jolie petite ville qui fait penser à un petit village de montagne et ce lac rappelle un peu Annecy. De plus la température est bonne pour une fois (22°) mais le temps s’annonce orageux. On se dépêche de prendre nos affaires et on part à l’hôtel. 12h on arrive enfin à l’hôtel, on nous donne les clés de la chambre et on se repose. Quand on y pense on a fait environ 18h de voyage, on n’a qu’une envie, prendre une bonne douche.

Bon suite à ça, on va manger au Lotteria (petite pensée pour la Corée du Sud). Envie de changer, on se prend pleins de trucs qui nous coûtent 188000 dong soit moins de 8€. Ben même à ce prix c’est vraiment cher pour ce qu’on a mangé. C’était pathétique, on mange mille fois mieux dans un boui-boui à 40000 dong, je suis dégoûté.

On part de là, il pleut énormément, on décide de se calfeutrer dans notre chambre, autant avancer le site. Le soir on décide d’aller manger en face de l’hôtel, un vrai régal et tout ça pour 80000 dong. On y repassera sûrement demain.

Puis on décide de faire une marche digestive vers le centre-ville et on aperçoit un grand marché de nuit, on apprendra plus tard qu’il est tout le temps là. On se fait notre petite promenade et au retour on se prend une p’tite boisson sur un stand devant l’hôtel (sans doute leur stand). Curaçao pour moi et macchiato framboise pour Delphine.

Notre hôte nous demande ce qu’on a fait, on papote, puis il nous demande ce qu’on va faire le lendemain. On lui dit nos projets, puis il nous suggère d’aller voir le “Chicken church” Bon j’ai rien compris sur le moment, Delphine me dit « je crois qu’il a dit “Chicken Church”. » Moi tout étonné mais c’est quoi, une église à la gloire des poules ? Puis il redit le terme en montrant la direction et là Delphine me dit « Ah non je crois qu’il veut dire “Christian Church”. » Ah cette blague, sérieux ! Bon après ce fou rire, on rentre nous coucher, demain une grosse balade s’annonce.

Journal de séjour #53 – Dis, comment on fait de la soie ?

Journal de séjour #53 – Dis, comment on fait de la soie ?

Vive les grasses mâtinées ! Bon il est 8h mais pour nous c’est beaucoup ! On se prépare vite car on veut pouvoir faire la ferme de vers à soie avant de rendre les clefs de la chambre. On sort, on se prend un bon petit-déjeuner.

Puis on part vers la ferme. Bon petite difficulté pour y accéder mais on s’y fait. Sur le plan, c’est dans la même rue que notre auberge. Sauf que c’est une sortie, il faut faire le tour du pâté de maisons pour y rentrer. On rentre dans ce lieu super beau, le sol est couvert de pavés, il y un coin bar ombragé et un grand coin pour les réceptions de mariage. Bon c’est quand même bien beau tout ça. On se fait accueillir par une jeune femme qui nous prend en charge. Elle nous installe au coin-bar et nous offre un rafraîchissement : un jus de mûres. Connais pas mais c’est super bon. Elle nous explique le déroulement de la visite et on part faire notre tour.

On voit alors plusieurs machines, elles sont le patrimoine de l’entreprise et les souvenirs d’une activité vieille de 400 ans. Elles sont l’héritage de la culture chame puis vietnamienne. On nous montre ensuite les différentes étapes de conception et d’utilisation du fil de soie. Pour vous amis lecteurs, vous qui avez envie de savoir comment sont faites vos chemises en soie, voici le procédé !

On commence par le commencement : les vers à soie sont d’abord nourris à coup de feuilles de mûriers. En fonction de leur âge soit ils passent leur temps à manger, soit à manger et dormir (pourquoi on ne vit pas comme ça ?)

Sous 2-3 semaines, les vers passent par une phase où ils tissent leurs cocons et s’y enferment. Comme pour l’étape de la chrysalide avec les chenilles. Les cocons sont naturellement blancs mais entreposés trop longtemps à l’extérieur ils deviennent jaunes. Pour une belle soie, tout doit se faire dans une place ombragée. Les mites retirées de cocons jaunes servent à la reproduction.

(Ils sont en plein tissage.)

Lorsque le cocon est bien formé, les éleveurs les récupèrent et les font bouillir dans l’eau, sur un four adapté. L’eau permet de mieux tirer les différents filins qui vont former un seul et unique fil de soie. Il en faut une bonne quinzaine pour arriver à concevoir un fil résistant. Pendant que le fil est extrait, il s’enroule autour d’une plaque afin d’être structuré. Évidemment les vers sont morts ébouillantés dans leurs cocons.

Ensuite ils sont séchés, plongés dans la couleur souhaitée et mis en bobine. Puis les bobines sont utilisées pour faire les tissus. Pour cela ils utilisent une machine en bois et grâce aux mouvements du pied la personne actionne un mécanisme qui permet à la bobine d’effectuer un va-et-vient (gauche-droite) afin de créer le tissu. Les images parlent mieux que des mots XD

Les étapes sont extrêmement bien séquencées, on arrive à comprendre de façon simple et rapide la conception des différents tissus en soie. Elle nous montre même la conception d’une ceinture en motif avec une autre machine. Là c’est carrément un autre niveau ! La dame arrive à savoir quelle pierre lever ou baisser pour faire les différents motifs et rien n’est inscrit dessus. Ensuite elle fait passer les fils et les compacte avec un objet qui ressemble à un gros couteau. On apprendra par la suite que la dame a un savoir-faire qui vient de sa région au sud du pays, une technique typique de son village, et du coup ils ont fait appel à ses compétences.

À savoir : la visite qu’on a effectuée c’est juste une visite de plusieurs stands pour faire comprendre aux visiteurs le procédé étape par étape. La production en masse se fait autre part, ils ont même des implantations un peu partout dans le pays et le procédé est semi-automatique (moitié machine pour les tâches répétitives comme le travail du fil et moitié humain concernant le travail avec les bestioles). Après avoir vu tout cela, on passe à la boutique, mais la femme ne nous force pas du tout la vente. Au contraire elle nous invite à nous asseoir autour d’une table dans cette très belle boutique et nous offre une bouteille d’eau. Ensuite elle nous explique comment reconnaître un vêtement 100% soie !

Elle utilise alors un briquet et enflamme un bout de tissu. On constate alors que la flamme brûle mais stoppe net très vite et lorsqu’elle enlève la partie brûlée, les cendres partent facilement sous ses doigts. Ça c’est un signe qui prouve que le tissu est 100% en soie. Si le tissu brûle à moitié et s’éteint moyennement, c’est un mélange soie/coton. Si le tissu brûle et lorsqu’on l’éteint on remarque qu’il a fondu, c’est un mélange polystyrène. Donc retenez surtout que sur la soie le feu ne prend pas comme un combustible contrairement au coton ou autre. Je peux vous dire que pendant le test on était content de ne pas avoir d’alarme incendie ! Après ce petit cours on décide de faire un tour dans la boutique, je m’offre alors une cravate et on prend du plaisir à échanger avec la vendeuse qui parle français !

On sort de la boutique il est 11h, on se dépêche d’aller à l’hôtel, j’ai besoin d’une bonne douche et de ranger nos affaires. On sort un peu avant 12h, on fait le check-out et on laisse nos affaires à l’hôtel. On part s’installer dans un bar, le temps pour nous poser. La serveuse est sympa elle nous offre un petit jus de maïs, on en devient presque accro à ça.

On rentre à l’hôtel et on passe l’après-midi là-bas à bosser. On sort juste vers 13h30 pour manger, on trouve un boui-boui mais lorsqu’on voit la viande on se dit qu’on va prendre du tofu qui n’était pas mauvais du tout.

Puis on rentre à l’auberge, on se prend un jus de canne à sucre et on bosse dans le hall tranquillement jusqu’à 17h, heure où on doit prendre le bus pour Da Lat. On rassemble nos affaires, le bus doit arriver entre 17h et 17h30, on attend patiemment sous le ventilateur. 17h30 toujours rien… ça commence à devenir long. Notre hôtesse nous rassure « il devrait arriver et il y a beaucoup de monde qui devrait partir ». Bon on lui fait confiance. 18h, toujours rien… Ce moment qui t’enseigne la patience quand même mais on positive.

18h10 – la navette arrive enfin ! C’est pas trop tôt, on embarque, elle nous emmène en centre-ville et nous dépose, puis on nous dit d’attendre, le bus couchette va arriver. On attend 30 secondes, le bus arrive et nous prend ! Cette fois-ci la place est parfaite, même si mes pieds sont dans une cellule, ils ont de la place. Seul inconvénient on est en haut donc obligés de garder nos sacs sur nous. Mais on arrive à trouver une solution et on part. Le bus fait plein d’arrêts pendant la nuit même pour aller manger. On est tellement HS qu’on se réveille à peine et on s’endort très vite. C’est un bon point, ça aide à passer le temps plus vite. On a hâte d’arriver.

Journal de séjour #52 – Les ruines de My Son

Journal de séjour #52 – Les ruines de My Son

Malgré la frayeur de la veille, on s’est endormis de fatigue (tant mieux). On se prépare rapidement et on pense à bien fermer nos sacs pour éviter d’avoir des invités dedans. On descend prendre le petit-déjeuner, extrêmement copieux, j’ai du mal à tout manger.

On attend patiemment notre navette pour 8h afin de partir pour les ruines My Son. Notre hôtesse arrive en scooter avec des provisions, on lui raconte notre nuit, elle est extrêmement désolée et elle nous dit qu’elle va nettoyer la chambre à fond et faire le nécessaire pour la bête. Nous, on lui a bien dit qu’on comprenait, on sait que ça peut arriver donc il n’y a pas de soucis et on lui fait confiance. Elle propose de manger autre chose pour ce matin, comme des fruits, Delphine demande alors une banane avant de partir, elle part de ce pas la chercher. D’un coup une autre hôtesse arrive et nous dit « le bus est là, allez-y », bon super, il est là plus tôt que prévu. On part, on s’installe dans le bus et on commence à partir et à ce moment-même on voit notre hôtesse avec une assiette à la main avec la banane de Delphine et elle nous voit partir d’un air un peu confus. Mince on a oublié de la prévenir pour le fruit. On s’excusera au retour.

On prend la navette à 7h59 du coup, le chauffeur prend une autre personne et nous emmène au bus. On monte dans ce dernier qui est vide. Super un bus pour trois, on s’installe et le bus commence sa route. Pendant son trajet, le bus s’arrête plusieurs fois pour prendre d’autres voyageurs et petit à petit il se remplit très vite. Delphine dort comme un gros bébé sur moi pendant que j’écris ce texte.

9h40, notre guide prend la parole dans le bus, il parle avec un anglais bien clair et nous annonce qu’il va faire un point sur qui rentre en bateau ou en bus pour le retour, il prend les sous pour le ticket d’entrée et pour finir il nous donne une carte à garder sur soi pour pouvoir rentrer au retour.

9h57 notre guide sort son étendard avec le drapeau vietnamien et annonce fièrement : “Now we are this team : Team Vietnam !” Il est carrément au taquet, on sent qu’on va bien s’amuser avec lui. Nous arrivons enfin sur le site.

On commence à partir, on se dirige vers une station de bus électriques (ce sont plus des grandes golfettes à 12 places) on monte dedans et on traverse une jungle.

Arrivés là-bas on voit un grand site en ruine. Le guide nous emmène sur un spot et nous dit “allez-y c’est le meilleur endroit pour prendre des photos !” Dès qu’il voit un gardien sur le paysage dans nos appareils il lui crie : “Eh bouge de là, on veut une belle photo !” Complètement taré mais drôle.

Il nous emmène ensuite dans un endroit ombragé et nous raconte l’histoire de ces ruines, leur découverte et surtout comment elles ont été détruites. Je peux vous dire qu’après ça on est déçus d’être Français ou Américain. Bon en clair voici ce qu’il faut retenir. Le site a été découvert par les Français, ils cherchaient un endroit où chasser et bim voilà qu’ils trouvent ce site. M. Parmentier se la joue conservateur et décide de prendre (piller) des trésors et de couper (profaner) la tête de certaines statues sur le site juste pour sa collection personnelle. On retiendra alors que la tête de Shiva se trouve au Louvre et que, malgré les demandes du Vietnam, le musée préfère la garder chez lui. Donc voici le moment où t’es dégoûté d’être un bouffeur de gastéropodes assaisonnés à l’ail et au persil.


Le site de My Son est un endroit qui a une grande particularité. En effet les monuments ont été érigés avec des briques mais aucun ciment ou mortier n’a été utilisé pour les lier entre elles. Cette méthode impressionne beaucoup de chercheurs et ces derniers malgré leurs recherches n’arrivent toujours pas à comprendre comment les briques arrivent à tenir alors que le système d’emboîtement a l’air très simpliste. Lorsqu’on regarde de plus près certaines parties des monuments sont cimentées. On apprendra par la suite que c’est suite aux attaques de bombes que les habitants ont essayé de restaurer les monuments. Quoi ?! Je ne vous ai pas parlé des attaques de bombes.


Bon vous connaissez tous la guerre du Vietnam, les fameux Viêt Cong donc les fameux vietnamiens communistes. Ces derniers ont trouvé refuge dans le site de My Son et les Américains, attentionnés comme on le sait, ont choisi une technique plus que délicate pour les déloger, des attaques de bombes (voilà la partie où t’es dégoûté d’être Américain). Mais bon même si le guide le dit avec un sourire « le passé c’est le passé », tu sens qu’il est un peu déçu et il n’hésite pas à le rappeler. On voit encore des trous provoqués par les bombardements.

Sur une note plus joyeuse, on apprend que le site était surtout un lieu de culte avec des influences hindouistes très fortes. Le peuple venait s’y recueillir quelques fois dans l’année et leur village était un peu plus loin. Les monuments portent beaucoup de sculptures d’éléphants. On trouve des statues de Shiva, Ganesh et sur chaque fenêtre on retrouve 3 piliers représentant Shiva, Krishna et Vishnou.

Bon alors là c’est la partie un peu olé olé. Il y a deux grands monuments dans le site qui symbolisent les parties génitales : Linga, le pilier de l’homme, et Yoni, le jardin secret des femmes. Alors écoutez bien, c’est chelou. Le rite veut que les prêtres renversent le linga dans le trou du yoni et versent dedans un liquide blanc (un mélange de lait de vache et d’eau sacrés, bande de cochons). Ensuite ce liquide se déverse le long d’un petit canal et il était récupéré dans un récipient. Le roi doit alors boire le contenu et le reste devait être disposé dans l’autel. Vive la prospérité, la paix et tout le tatouin !


Un des vestiges du site a eu “l’opportunité” d’être protégé contre les ravages du temps. La collectivité de la région a décidé de mettre en place un abri avec une toiture en métal. Mais ils ont constaté au fil du temps que le monument tombait de plus en plus en ruine comme s’il fondait. Après quelques recherches ils ont constaté que sous la tonnelle la chaleur était beaucoup plus forte (60° sous la toiture alors qu’il fait 35°). Il aurait mieux valu le laisser comme ça…

Les vestiges datent quand même du IVe siècle pour les plus anciens. Le peuple à l’origine de ces monuments est appelé Cham. Ils ont été influencés par l’hindouisme indien et se sont installés au centre et au sud du Vietnam, créant le royaume Champa. My Son en était la capitale politique et religieuse. Au XIIIe siècle, le royaume Champa périclite. Aujourd’hui il existe encore des descendants de la nation et de la culture Cham, ils vivent pour l’essentiel dans le sud du Vietnam. Les vestiges laissés à l’abandon dans la jungle n’ont pu être reconstitués que grâce aux photos de M. Parmentier. La reconstitution est donc incomplète car le temps et la nature avaient déjà fait beaucoup de ravages à l’époque. Trois sites sont encore visitables : le principal dont les photos ont déjà été montrées, le temple « fondu » juste au-dessus et un troisième reconstitué par des Italiens uniquement grâce aux photos françaises. C’est là qu’on pratiquait la cérémonie du linga, on y trouve donc d’autres détails de décoration un peu chelous.

Bon après ce cours d’histoire sous un soleil à me faire fondre (rigolez, mais j’ai laissé des flaques de Nesquik partout), on repart et on fait une petite pause fraîcheur, je me prends un soda qui à première vue serait saveur raisin. Mais en le buvant ça avait plus le goût de réglisse, chouette ! Bon moi j’adore la réglisse mais Delphine c’est pas du tout son dada, tant pis ça fera plus pour moi ^^ Mais on se prend aussi deux petites glaces, rien de nouveau niveau goût, on a juste pris chocolat et fraise.

On se dirige ensuite vers la station de bus et on prend notre route direction Hoï An. Arrivés sur place on se prend le premier boui-boui du coin. Poulet rôti et ravioles grillées. Puis on rentre à l’hôtel.

On avait prévu d’aller à la plage en fin d’après-midi mais le temps n’avait pas l’air de coopérer. Du coup on est restés à notre hébergement. En soirée on sort pour aller manger. On évite l’erreur de la veille à savoir sortir trop tard, mais on ne trouve pas grand chose pour manger. On va vers un lieu, ils ne nous proposent que des pâtes ou des jus de fruits. On passe, puis on décide d’aller où on a mangé la veille. Cette fois-ci crevettes grillées à l’ail et frites.

On pensait avoir beaucoup de choses à manger. Manqué ! Du coup on retourne voir le bar qui fait des jus de fruits pour se prendre un smoothie. Mais les deux filles ne parlent pas anglais et leur menu n’est qu’en vietnamien. Bon on tente de décrypter le menu. D’un coup, les filles nous ramène une jeune fille de 8 ou 9 ans en disant “She speaks English !!” Euh ok, puis elles insistent pour que la petite parle anglais avec nous. Elle est timide, la pauvre, on commence à la ménager en commençant par lui parler puis on lui demande les différentes saveurs proposées. Elle répond plutôt bien en traduisant les différents fruits. À son âge je ne connaissais pas autant de fruits en anglais. Ça force le respect, Delphine et moi, on reste sur le cul. On prend alors un smoothie mangue, elle dit le prix, mince je n’ai pas assez. Delphine va du coup chercher la monnaie à la chambre (genre 30 mètres de là) et moi je m’amuse avec le toutou XD Il a un truc avec mes pieds (l’odeur sans doute). Delfe arrive assez vite, on paye puis on finit notre soirée à l’appartement. On va bien dormir surtout que là, il n’y a pas de cafard.