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Mois : décembre 2017

Bilan pratique du Chili

Bilan pratique du Chili

Le Chili est une destination merveilleuse. Il y en a pour tous les goûts. Nous n’avons pas pu aller en Patagonie ou plus au sud malheureusement mais il faudra certainement y retourner un jour.

Durée du séjour : 4 jours en Île de Pâques et 21 jours sur le continent de fin septembre à mi-octobre, 4h de vol entre les deux, 6h et 4h de décalage horaire. Pas besoin de visa pour les passeports français pour un séjour jusqu’à 90 jours.

Météo : variable. Selon le territoire il fera plus ou moins beau et chaud. Le temps est incertain sur l’Île de Pâques, ça change souvent et rapidement. Dans le sud, il fait plutôt froid et ça a été pluvieux pour nous. Plus on va au nord plus il fait chaud jusqu’au désert d’Atacama. Bien sûr plus on monte en altitude, plus il fait froid, et dès que le soleil se couche, les températures chutent.

Localement : De façon générale tout ferme le lundi. D’un autre côté il n’est pas rare que les lundis soient fériés. Surtout en septembre et début octobre. Donc attention aux visites que vous prévoyez. Autant profiter de cette journée pour bouger dans une autre ville ou demander si un tour est disponible.

Calcul du budget : Avec un budget minimum quotidien de 84€, nous devions compter pour cette période 1365€ maximum par personne. Nous avons économisé sur l’Île de Pâques grâce à Couchsurfing. Pour le reste, les menus ont aussi aidé au budget. Les tours en revanche peuvent faire mal au portefeuille. Nous nous en sortons à 1843,56€ à nous deux soit 886€ d’économies.

Hébergement : Sur l’Île de Pâques, Couchsurfing est une excellente option. L’hébergement peut y être cher. D’un autre côté, vu l’état de certaines maisons, ça valait peut-être le coup de payer… on a encore du mal au souvenir du cafard dans nos sacs de couchage. Sur le continent, les auberges sont très bonnes dans l’ensemble.

Repas : La cuisine chilienne est plutôt variée et on se régale tout le temps. Il faut privilégier les menus qui permettent de bien connaître les plats de tous les jours.
Nos recommandations : les empanadas, les alfajores, le vin rouge (vino tinto)…

Transports : Assez abordables.
En ville : On a tout fait à pieds. À Santiago le métro est très bien fait. Attention aux tarifs, ils changent en fonction de la plage horaire.
A travers le pays : Le bus est roi. Il y a énormément de compagnies différentes. Le prix dépend du confort voulu. Le semi cama est un format suffisant pour nous.

Visiter : Selon les régions, les activités sont diverses. La Nature est superbe, l’histoire riche et la culture variée. Il faut donc y prévoir beaucoup de temps.

Le Chili n’est pas forcément une destination à petit budget mais ça reste abordable. Surtout, il y a tant à voir et à faire. C’est une destination superbe qu’il faut prendre le temps de découvrir.

Le Chili en vrac et en divergences

Le Chili en vrac et en divergences

Rapa Nui

Internet. Il s’agit d’une donnée rare et précieuse. Internet coûte si cher sur l’île que peu de personnes ont une connexion privée (en-dehors de l’abonnement téléphonique). Les restaurateurs ne le proposent que très rarement Toutefois, le gouvernement a mis en place des antennes wifi à différents points de la ville. La connexion est capricieuse mais elle est gratuite. Et puis c’est marrant d’aller au parc pour aller sur Internet.

Location voiture. Une obligation pour ceux qui veulent visiter l’île. Il n’y a pas de bus sur place. Le déplacement ne se fait pas à pieds non plus. Le plus simple est de louer son véhicule : voiture, scooter, licorne…

Parler avec les gens. C’est le meilleur moyen de connaître les bons plans et surtout des traits d’histoire de l’île. Les locaux sont fiers de leur patrimoine et seront ravis de le partager.

Une culture riche. Pour les incultes que nous sommes, nous ne nous doutions pas de toute l’histoire autour de Rapa Nui. Nous pensions qu’il ne s’agissait que d’un mystère autour des Moaïs. C’est bien plus complexe que cela. (Voir article ci-après)

Une mentalité à la Corse. Les natifs de l’île sont fiers de leur culture. Ils n’oublient donc pas qu’ils sont d’origine polynésienne. Ils n’acceptent pas toujours de faire partie du territoire chilien juste pour une histoire de “proximité ». Beaucoup souhaitent que l’île redevienne indépendante.

Prix élevés. Comme c’est une île très isolée, le ravitaillement ne se fait pas facilement. Par exemple, il y eu une pénurie de gaz à notre arrivée et la prochaine livraison n’était pas attendue avant une bonne semaine. De ce fait, tout est cher sur place.

Chili

Chiens. C’est partout pareil. Nous avons croisé un nombre incalculable de chiens sans maître dans les rues. Ils escortent les passants, quémandent dans les restaurants quand ils ne sont pas mis à la porte… Il y a de très beaux toutous et c’est parfois dur de les voir dehors comme ça. Mais c’est rentré dans les mœurs. Certains vont même à renommer les villes comme San Perro de Atacama (perro = chien).

Menus. Pour bien manger au Chili, ça n’est pas compliqué. Le mieux est de trouver une brasserie sympa proposant un menu complet à un prix dérisoire. Pour pas cher, on trouve des options entrée+plat+boisson et/ou dessert. Il n’y a pas forcément du choix mais c’est super bon.

Gastronomie copieuse. Les assiettes sont toujours bien remplies. On ne meurt pas de faim. Ça change des portions asiatiques auxquelles nous nous étions habituées. Il ne faut pas hésiter à demander un doggy bag au final.

La propina. Tips, pourboire, bakchich… en restauration, il sera toujours proposé deux additions possibles. La classique et celle incluant les frais de service. Normalement ça n’est pas obligatoire de les payer mais c’est plutôt de bon ton. En Île de Pâques, on ne vous laisse pas le choix. La propina est toujours incluse. En même temps, c’est le seul moyen pour les serveurs de vivre sur l’île. Leur salaire ne suffit généralement pas.

Habitations en évolution. Les ¾ du temps, nous avons l’impression que les maisons ne sont pas finies. Les toits sont plus souvent faits de tôles, les murs sont un mélange de charpente et de torchis. Pourtant on continue de voir des constructions nouvelles. À se demander pourquoi ils ne finissent pas déjà les anciennes. Pour beaucoup, c’est aussi un choix architectural. Il fait plus frais sous la tôle par exemple.

Street art et graffeurs. C’est une discipline omniprésente un peu partout dans les villes principales. Elles en ont fait une identité. Au point qu’une économie s’est mise en place. Là où des graffeurs agissaient en toute liberté (voir illégalité), des contrats peuvent être mis en place avec la ville ou avec un particulier. Quand un graffeur accepte ce genre de contrat, il peut vivre de son art en demandant une rémunération. Mais il risque de ne plus être reconnu auprès des autres artistes de rue. Il perd l’essence-même du street art lorsque c’est le gouvernement qui fait une demande.

Ancien gouvernement militaire. La dictature de Pinochet a laissé des traces dans l’organisation du pays. La Constitution est encore celle de la dictature. La plupart des institutions sont privatisées. L’éducation par exemple fait partie des plus chères de l’Amérique du Sud. Ça ne semble pas si simple à changer. Beaucoup ne voient pas le gouvernement de Pinochet comme une dictature mais comme un gouvernement militaire.

Certains musées sont gratuits. Nous sommes assez surpris mais la plupart des musées proposent des entrées gratuites à Santiago (on n’a pas essayé ailleurs). De nombreux efforts sont faits au niveau culturel. Peut-être pour contrebalancer le coût de l’éducation ?

Manifestations pour/contre un pays en changement. Évidemment, avec cet environnement politique, beaucoup de mécontentements se font sentir. Des manifestations en faveur ou non du changement ont lieu régulièrement devant l’université principale de Santiago. Dernièrement c’est la loi en faveur de l’avortement (dans des cas précis) qui mécontente les familles hautement catholiques du pays.

Mapuches. Le peuple Mapuche, s’il est reconnu comme peuple indigène du Chili, reste une minorité pas toujours entendue au niveau gouvernemental. Leurs terres sont un éternel débat. Le gouvernement voudrait les récupérer pour diverses raisons économiques. Sauf que ces terres leur appartiennent d’un point de vue historique… Bref c’est une situation compliquée qui tend à s’envenimer.

Les bus. On ne compte pas le nombre de compagnies desservant tout le pays. Il faut regarder sur Internet pour les meilleurs prix mais attention au confort. Les bus longue distance proposent deux types de sièges plus ou moins économiques. Le semi cama permet un assez bon confort. Sans s’incliner totalement, on y dort assez bien. Le salon cama permettrait de s’allonger complètement. Nous ne l’avons pas testé, le semi cama est bien suffisant.

Encourage à la délation dans les bus. La sécurité routière est prise très au sérieux. Avant chaque départ une petite vidéo est lancée rappelant les consignes de sécurité, comme en avion. Surtout ils rappellent la limite de vitesse autorisée (100 km/h), un écran affiche la vitesse en temps réel. En cas de dépassement, un bip retentit. Si le conducteur n’abaisse pas sa vitesse, on peut dénoncer ses agissements sur un site gouvernemental. Ça va loin quand même.

La langue chilienne. Ils nous l’ont tous dit, comprendre le chilien permet de comprendre l’espagnol partout dans le monde. S’il n’y avait que le vocabulaire local, on s’en sortirait. Mais non, ils n’articulent pas et ont un accent à faire peur. Recommencer notre entraînement en espagnol au Chili n’a pas été notre meilleure idée.

Boutiques d’alcool. Pour des raisons de sécurité sûrement, les boutiques vendant de l’alcool sont protégées par une grille. À certaines heures le soir, la grille est fermée mais les ventes continuent. Nous pensions que les commerces étaient fermés (classique) mais on peut toujours demander à acheter. On ne peut simplement pas accéder à la marchandise librement.

Gourmandises chiliennes – De Valparaiso à San Pedro de Atacama

Gourmandises chiliennes – De Valparaiso à San Pedro de Atacama

Nous continuons notre tour du Chili gastronomique avec les gourmandises chiliennes depuis Valparaiso à San Pedro de Atacama. Si on y retrouve de précédents classiques, ces régions ont encore de quoi surprendre !

Les spécialités : On ne les présente plus : les empanadas ! Dernièrement on a dit qu’elles étaient cuites au four mais elles peuvent être frites aussi.

Bon là il s’agit de crêpes salées tout ce qu’il y a de plus classique.

A gauche nous voyons une tortilla végétarienne avec une sculpture en sucre sur les courgettes. A droite c’est une poêlée œufs, jambon, champignons. C’était bien bon.

Encore un classique : plat a lo pobre ! Il tient au corps celui-là.

Ça se fait avec du poisson aussi.

Chili con carne ! Je m’attendais à le trouver au Mexique celui-là mais il était déjà excellent au Chili.

Pastel de choclo, ou plus simplement tarte de maïs. Le maïs donne un petit côté sucré, c’est excellent !

Les entrées classiques, soit le potage, le pain et la petite sauce.

Plats universels : Le filet de poulet aux petits légumes. En accompagnement, quand on vous le propose, prenez les purées. Elles sont délicieuses.

Petite potée de lentilles avec du riz.

Une bonne vieille pizza !

Un hamburger maison, ni plus ni moins.

Sur le pouce : Encore un plat servi en bus.

N’oubliez pas de demander à chauffer l’empanada prise à emporter. Froide, c’est pas top. Surtout au fromage.

On en a mangé de ces sandwichs jambon/fromage. D’ailleurs, c’était bien la peine d’apprendre le mot « bocadillo », ici tout le monde utilise sandwich ou sanduche.

Les petits-déjeuners : On nous en a servi dans le bus. Ça m’a fait penser aux boites de survie de la SNCF… Sauf que là c’était juste la compagnie qui l’offrait.

Les tours proposent le petit-déjeuner quand ils commencent à 4-5h du matin. Ils sortent une table et en deux-temps, trois-mouvements on se retrouve avec la complète : cake, fromage, jambon, fruits, jus d’orange, chocolat en poudre, café et thé !

Sinon un classique œufs brouillés est très efficace.

Les desserts : Du côté des pâtisseries, voici des alfajores artisanaux. Ceux-ci sont recouverts de bon chocolat. Les meilleurs goûtés jusqu’ici ! Le fourrage change un peu. Soit au manjar (le classique), soit à la menthe, ou encore aux noix…

Ici nous avons les versions pâtissières. A gauche, c’est le classique (2 biscuits et une couche de manjar au milieu) recouvert de coco râpée. Le second est recouvert de chocolat. C’est très bon mais le premier est un peu étouffe-chrétien.

Tarte citron meringuée, ça on connaît bien. L’autre est une tarte aux fruits rouges, bien délicieuse aussi.

Tarte aux fruits rouges, encore.

Gâteau à… à peu près tout ! Chocolat, une couche de fruits rouges et une autre de fruits exotiques. On a mis du temps à le finir.

Un colejial, une espèce de gâteau au sucre, au lait et aux noix, proche du flan niveau goût. C’est plutôt un gâteau fait à la maison. C’est très bon.

C’est une espèce de pop-corn sucré. Ils ont des maïs énormes là-bas !

Voilà à quoi ressemble le fruit chirimoya. Ils aiment bien en faire des glaces.

Les boissons : Starbucks le retour ! Bon on en a profité, ils proposaient leur fameuse boisson d’Halloween.

Les jus de fruits encore et toujours !

Un soda local, pas très bon à notre goût…

Le pisco sour est un cocktail à base de liqueur de pisco. Assez sucré, il y a un petit goût citronné. C’est excellent !

La fameuse liqueur de pisco dont nous avons fait la dégustation. Seule, elle arrache un peu. Bizarrement on sent plus passer la 35° que la 40°. On dirait un alcool désinfectant.

Gastronomie chilienne – De l’Île de Pâques à Pucon

Gastronomie chilienne – De l’Île de Pâques à Pucon

Le Chili a été l’occasion de redécouvrir quelques ingrédients peu utilisés en Asie. Ça nous avait manqué. C’est l’occasion de revenir sur la gastronomie chilienne avec le début de notre voyage en Amérique du Sud.

Les spécialités : On commence fort avec les empanadas ! Ces espèces de « gâteaux » cuits au four et fourrés à… n’importe quoi sont un régal. Viande, végétarienne, fromage, elles sont toutes excellentes. Au restaurant ou à emporter avant de prendre son bus c’est génial et pas cher !

Ils ont aussi un truc avec les frites qu’ils recouvrent de sauce et de viande. La poutine n’a qu’à bien se tenir !

A partager c’est encore meilleur !

Les quesadillas peuvent être monstrueuses selon où vous les prenez. Ce sont donc des tortillas fourrées à de tout mais surtout avec du fromage en garniture. Fromage = queso -> quesadillas, CQFD !

Les tortillas, elles, sont simplement des galettes de maïs fourrées. C’est super bon évidemment !

Petit manque de vocabulaire de notre part. On a demandé un « budin » en pensant à la saucisse de chez nous. J’ai pas compris le coup du gratin sur le moment, mais c’était bien ça.

Lomo a lo pobre ou n’importe quoi a lo pobre, c’est la pièce de bœuf ou autre accompagnée de frites, oignons et œufs. C’est très riche, on a bien fait de se le partager celui-là. Excellent d’ailleurs !

Les haricots rouges font leur entrée ! Je pensais plus les trouver au Mexique mais je suis bien contente de n’avoir pas eu à attendre aussi longtemps.

Les soupes et potages sont souvent en entrée des menus de brasserie. Elles sont toutes très bonnes (légumes, poulet…)

Spécialités vénézuéliennes ! Et pourquoi pas, on n’y va pas en plus. Les tequenos sont des bâtons de fromage (excellent) et la arepa est une sorte de sandwich fromage/viande avec du pain pita (un peu sec selon Will mais bon).

Chez les Mapuches, nous avons eu pour apéritif des graines de je ne sais quoi grillées à la poêle.

Le repas végétarien qui a suivi était excellent ! Petits pains, champignons, bouchées, miel, confiture maison… C’était génial !

Redécouvertes : Les spaghetti se trouvent à peu près partout en Amérique du Sud. Avec une vraie sauce bolognaise on se régale.

Les petits pains en apéritif sont accompagnés d’une petite sauce. C’est très agréable.

Salade de crudités, un petit classique. Bon ça se trouve un peu partout en fait.

Au dîner, pour faire simple, ça fait apéro dînatoire. Sans être fabuleuse, la charcuterie nous avait manqué.

En dessert, une crêpe n’est jamais de refus. Surtout au manjar, ou dulce de leche, un caramel doux bien particulier à l’Amérique du Sud.

Dans les menus, on trouve souvent le filet de poulet et ses frites.

Sur le pouce : Des paninis ! Faits avec amour, ils étaient bons.

Dans le bus… ça fait très repas d’avion mais c’est sympa.

Doggis est une enseigne spécialisée dans les hot-dogs. Sympa mais sans plus.

Dans le genre fait-maison, saucisses-pâtes, nickel.

Et croque-monsieur ! On n’avait plus fait ce petit plat depuis nos études…

Petit-déjeuner : Ça va du classique petits pains, confiture et œufs…

Aux toasts avec œufs et guacamole.

Voir le chocolat chaud/croissant, mais c’est limite du luxe à ce stade.

Enfin pour les plus gourmands, on trouve les formules complètes avec de tout au point que ça déborde de la table !

Les desserts : Les crackers, depuis Mo’orea on ne s’en passe plus. Les alfajores sont des gâteaux typiques dont on trouve plusieurs déclinaisons. La base c’est presque du macaron : deux biscuits et une garniture au milieu, mais au manjar pas aux fruits. Ici, ils sont entourés d’une fine meringue. C’est bon, pas mal sucré quand même.

Petite glace maison et gaufre au chocolat-noisette. On en bave !

Les palmeras sont des galettes dont la composition est assez simple : sucre, beurre et farine ! Ça se grignote bien.

Ces petits biscuits sont très sucrés mais aussi très bons.

Les bonbons sont sympas à essayer. Les écoliers sont les plus chanceux. Ça se vend surtout devant les écoles…

Le kuchen est un mélange entre le gâteau et le crumble, souvent à la pomme ou aux noix. C’est extrêmement bon !

Des churros ! Bon ils étaient un peu légers ceux-là mais trempés dans le chocolat c’est un régal.

Je ne pensais pas trouver du turron ici. Il s’agit d’une sorte de nougat espagnol. Il est moins bon qu’en Espagne mais c’est sympa à grignoter.

Le super 8 est une barre chocolatée à base de gaufrettes. C’est sympa mais sa particularité est qu’on le trouve de partout et surtout qu’il se vend de partout, même à la sauvette.

Les Chiliens sont friands de glace. Aux fruits elles sont excellentes surtout quand il y en a qu’on ne connaît même pas comme maracuya.

Les boissons : Les jus de fruits et milkshakes ont la part belle. Ils sont excellents.

Nous connaissions cette marque en bouteille chez nous. Ici ce sont des canettes géantes. Je ne me souvenais pas que c’était si sucré en revanche.

Le maté est une spécialité hypercaféinée. Elle réveille plus facilement que le café. Sa particularité est qu’il se partage… dans la même tasse ! D’ailleurs, celle-ci a une forme bien spécifique et s’accompagne d’une petite pipe-cuillère pour mieux apprécier le breuvage. C’est un peu amer mais comme pour les thés il existe pleins de goûts.

Le mote con huesillo a été la découverte à Santiago. Il s’agit d’une sorte d’Ice Tea avec une pêche au sirop et de l’ebly. Dis comme ça c’est bizarre mais en fait c’est super bon. Will est devenu accro.

Les chocolats chauds peuvent être de petites merveilles. Ils sont souvent servis avec de la cannelle saupoudrée.

Mieux encore, le submarino est un chocolat chaud de luxe. Du lait chaud et une belle barre de chocolat à faire fondre juste en le plongeant dans la tasse.

La bière de Rapa Nui ! Elle est plutôt forte en goût.

La cuello negro est également très bonne.

Le terremoto est un cocktail bien fameux. Très sucré, il fait tourner la tête plus rapidement qu’on ne le pense.

Journaux de séjour #170-171 : Le geyser del Tatio

Journaux de séjour #170-171 : Le geyser del Tatio

Jour n°170 :

Réveil à 4h du matin. Nous avons rendez-vous à 5h pour aller voir le geyser del Tatio. Il s’agit du troisième plus grand geyser du monde, le plus grand d’Amérique du Sud et probablement l’un des plus hauts. Nous nous habillons chaudement car tant que le soleil n’est pas levé, les températures sont glaciales. D’autant que nous allons monter à plus de 4400m d’altitude. À ce stade, le sommet du Mont-Blanc n’est plus très loin. Nous patientons dehors devant l’auberge. Nous regardons les étoiles, bien plus brillantes et nombreuses que chez nous. D’autres personnes de l’auberge nous rejoignent. Ils y vont aussi. Un van s’arrête mais nous sommes les seuls appelés. Nous ne serons donc pas dans le même groupe. Notre bus sera rempli au maximum. Ça fait un groupe de 17 personnes. Heureusement pour nous 3 d’entre elles auront besoin de la version anglaise de la visite.
Nous arrivons à 7h aux geysers. Nous avons tenté de rattraper le sommeil perdu pendant la route. Le soleil pointe timidement ses rayons. Il fait -3°C… Pourtant de l’eau bouillonne autour de 80°C et de la vapeur s’échappe sur tout le terrain. Plusieurs geysers se sont formés sur toute cette partie. Nous apprendrons pendant la visite comment se forment les geysers et ce qui crée le timing d’éruption. Grosso modo, les plaques tectoniques qui forment la croûte terrestre ont tendance à se chamailler dans la région. D’où la formation de volcans, montagnes et apparition de tremblements de terre. La vie souterraine est donc mouvementée. L’eau froide des nappes phréatiques bouge aussi et rencontre la lave. Cette rencontre de mauvais augure dégage des gaz qui vont vouloir remonter à la surface. La croûte est constellée de tuyaux naturels par où le gaz et l’eau devenue bouillante vont s’échapper et jaillir avec toute la force dont la pression les aura dotés. Ces tuyaux sont plus ou moins gros et sont plus ou moins bouchés par des minéraux. Soit il n’y a aucun obstacle et le geyser sera continu. Soit il faudra attendre que le tuyau se remplisse jusqu’à ras-bord avant que le trop-plein ne déborde.

Il y existe deux types de geysers. L’un formera autour de lui une sorte de cône par agglomération de minéraux, l’autre sera directement la sortie du tuyau et formera comme une micro-piscine autour de lui. Comme tout le terrain est constellé de ces tuyaux naturels, il faut bien marcher sur le terrain balisé. De belles couleurs apparaissent au pied des geysers. La roche a vu sa couleur modifiée par l’existence de bactéries survivant dans ces eaux. Alors qu’avant les années 1970 les chercheurs pensaient qu’aucune vie n’était possible à cette température. Ils ont dû changer leur théorie et utilisent maintenant ces bactéries dans la recherche pharmaceutique et autres…

Au loin, on peut également observer une machine. À une époque, d’autres chercheurs ont voulu quantifier la production d’énergie par les geysers. Malheureusement, en plantant de plus en plus de ces machines, des geysers artificiels sont apparus. Ce faisant le milieu naturel a été modifié. La rivière qui descend jusqu’à San Pedro de Atacama s’est réchauffée et la faune locale en a été affectée. Bien sûr ce n’est que lorsqu’il a été démontré que le danger pouvait affecter les habitants que le projet a été abandonné. Le geyser du Tatio n’est pas classé comme une réserve naturelle. Seul l’intérêt touristique le préserve.

Suite à ces explications, le petit-déjeuner nous attend. Une table a été sortie et des petits pains, jambon, fromage et confiture nous attendent. Will se prend d’affection pour les mouettes et les nourrit. Malheureusement il ne faut pas en abuser pour ne pas les habituer.
Nous repartons alors vers un autre site. Nous voyons ce qui a dû être un ancien complexe thermal. Mais l’eau est beaucoup trop chaude ici pour que ça ait marché.

Nous repartons à nouveau. Nous descendons plus en aval pour arriver devant la rivière. Là, nous apprécions le paysage et notre guide nous explique la vie des quelques oiseaux alentours.

À nouveau, nous repartons pour le petit village de Machuca. Il a failli péricliter car les habitants partaient en ville trouver du travail. Pourtant l’intérêt patrimonial a repris le dessus et il s’agit maintenant d’un arrêt pour les touristes afin de voir la vie locale. Autrement ils vivent de l’élevage des lamas dont ils utilisent la laine et… la viande. Il y avait du monde pour goûter les brochettes. Nous attendrons la Bolivie pour goûter.
Nous avons préféré monter la colline jusqu’à l’église. Elle a été reconstruite suite à des tremblements de terre mais elle doit faire partie des premières églises construites sur le territoire… il y a quelques 300 ans environ. La culture locale a conservé un peu de croyances anciennes conjuguées au christianisme. Ainsi pour conjurer le mauvais œil apporté par les vapeurs de soufre, la croix chrétienne est entourée de laine de lama colorée.

Nous sommes encore en altitude, on sent notre souffle plus court que d’ordinaire. Mais la balade vaut la peine. Nous repartons à nouveau et nous arrêtons pour prendre quelques flamants roses en photo. Ce sont des oiseaux emblématiques de la région. On les trouve plus facilement au niveau des lagunes. En passant nous voyons également des vigognes. Ces cousins du lama vivent en liberté.

Nous redescendons alors jusqu’à San Pedro de Atacama. Il est midi quand nous y arrivons. Nous nous posons un peu avant de partir manger en centre-ville. Nous trouvons une bonne adresse au menu très correct. Nous passerons le reste de l’après-midi à travailler.
Jour n°171 :
La mâtinée se fait tranquillement. Nous commençons par aller à La Poste avant de prendre un bon petit-déjeuner.
Ensuite c’est lessive et boulot. Puis nous ressortons manger et nous prenons assez d’eau pour 3 jours de désert (vivement demain !). Rebelote pour le boulot jusqu’en soirée. Ça sera nouilles instantanées pour le repas. La connexion Internet est excellente autant en profiter et laisser nos membres se reposer. Demain nous partons pour la Bolivie !

Journaux de séjour #168-169 – La Vallée de la Lune à San Pedro de Atacama

Journaux de séjour #168-169 – La Vallée de la Lune à San Pedro de Atacama

Jour n°168 :

C’est notre dernière journée à La Serena. Nous n’avons qu’à patienter jusqu’à notre départ à 17h45. Le matin servira essentiellement à préparer nos affaires et remettre la chambre en ordre pour le check-out. On en profite pour prendre une douche tant qu’on le peut. Nous disons également au revoir à tous les Français que nous avons rencontrés. Nous sortons enfin pour retirer quelques sous et se trouver une adresse pour manger. Ça sera un énième menu avec des spécialités locales.

Nous revenons à l’auberge pour passer le temps dans l’après-midi. Nous prenons nos sacs et partons suffisamment tôt pour la gare routière. Ainsi, nous achetons des sandwichs pour le soir. Nous patientons et comme souvent nous n’avons aucune idée de la voie où le bus s’arrêtera. Je vais demander à tout hasard au guichet. Le type aurait pu me répondre en russe que ç’aurait été pareil. Il me semble que quand on lit l’incompréhension sur le visage de son interlocuteur, on fait un effort. Pas les Chiliens ! Ou peu, disons… Bref, retour devant les voies et attendons de voir quand le bus se pointera. Il est vrai qu’au final c’est suffisamment bien indiqué entre la compagnie, la destination et l’horaire. Impossible de se tromper.

Nous laissons nos sacs contre tickets et montons à l’étage. Pour une fois qu’on nous met tout devant avec la vitre panoramique, il faut que celle-ci soit dégueulasse. Beaucoup d’insectes meurent à chaque trajet. Et vu les traces, ce doit être de sacrés bestiaux. En revanche l’intérieur est plus confortable que les autres compagnies. Ça n’est pourtant pas la plus chère. En plus, pendant le trajet, le contrôleur nous ramène un plateau repas et par la suite une couverture. Nous n’avions pas eu ça avec les autres. Le seul hic a été le lecteur DVD qui reprenait du début chaque film… alors que nous n’en n’avons jamais vu la fin. C’est dommage on commençait à se passionner pour le remake d’Alerte à Malibu. Tant pis, nous allons dormir tout du long de toute façon.

Jour n°169 :

Arrivée à Calama à 8h. Nous récupérons nos sacs sous les divers cris “taxis ? » qui nous entourent. Ça faisait longtemps, c’est plutôt en Asie qu’on a eu ça. Nous déclinons et partons vers les agences pour demander le prochain bus vers San Pedro de Atacama. En fait, c’est comme pour la Vallée d’Elqui. Il faut se mettre sur le bas-côté et héler le premier bus qui passe. Nous nous mettons en position. Les chauffeurs des taxis, comprenant la manœuvre, nous indiquent le meilleur spot, là où le bus s’arrêtera pour sûr. Au final, il y en a un qui revient vers nous en disant qu’un bus va partir depuis le parking du terminal. Nous demandons au chauffeur qui confirme la destination et nous fait embarquer avec deux-trois autres personnes. Sympa ce système.

 

La route est belle, désertique, jusqu’à San Pedro de Atacama. Nous y arriverons deux heures après. Nous avons juste à remonter la rue depuis le terminus pour arriver à l’auberge. Nous avons du mal à trouver, aucune enseigne n’est présente. Nous allions passer la rue quand on se fait héler par Felipe, le propriétaire. Oui, c’était le bon endroit ! Bon il a ouvert il y a deux semaines, c’est tout frais. La chambre est simple, la cuisine est grande et il y a deux salles de bain. C’est très bien. Il nous parle aussi des tours. Apparemment, comme il est aussi chauffeur, les tours qu’il propose sont moins chers. Du genre prix d’une personne pour deux. Nous lui faisons confiance pour deux tours mais on nous a parlé d’un bon plan pour le tour final. Le résultat est que nous commençons cet après-midi par la Vallée de la Lune.

Ça ne commence qu’à 16h, nous avons le temps de faire un tour en ville. C’est assez facile d’ailleurs parce que San Pedro de Atacama est un village. L’architecture y est pittoresque, on n’y voit que des agences, des restaurants et des boutiques souvenirs. Vu la population majoritairement touristique, il y a un petit côté Côte-d’Azur en plein été. Sauf que c’est en plein désert…

Nous faisons le tour des agences afin de repérer le moins cher pour passer en Bolivie. Il existe des tours de 3 jours permettant de passer la frontière et d’y rester. À La Serena, une des Françaises nous a donné le meilleur prix. Nous nous basons là-dessus pour choisir. Comme nous parlons de faire des comparatifs, chacun propose sa petite ristourne. Au final nous nous en sortons pour 85000 pesos par personne. Pour trois jours, c’est correct. D’un autre côté, ç’aurait sans doute été moins cher en Bolivie mais passons…

Nos emplettes terminées, nous nous autorisons à déjeuner sur la place de la ville.

Le nouveau copain de Delphine

Nous repartons vers l’auberge et attendons notre chauffeur pour le tour vers la Vallée de la Lune. À l’heure dite, un guide vient toquer à la fenêtre. Nous partons en van en ville pour récupérer les autres. L’espace est optimisé à fond, nous serons 8 personnes. Tout le monde parle espagnol, le tour se fera en espagnol. Nous pouvons demander la version anglaise à tout moment si nécessaire.

Il s’agit d’un désert de sel où des carrières ont été installées à une époque. Depuis les années 1970, il est devenu plus rentable d’acheter du sel ailleurs que d’en extraire. Aujourd’hui il est possible de visiter les lieux qui ont gardé un paysage magnifique.

Plus nous nous avançons et plus le blanc prend de l’ampleur. Les minéraux de sel se forment par évaporation du peu d’eau qui s’infiltre lorsqu’il pleut. Il s’agit de la région la plus sèche du monde. Même le Sahara reçoit un volume d’eau annuel 10 fois supérieur à ce désert.

Une formation rocheuse particulière est appelée “les 3 Maries ». C’est l’érosion par le vent qui leur a donné cette formation en prière. Aujourd’hui, deux sont bien visibles. La troisième qui était la plus grande s’est renversée suite à un touriste qui a voulu prendre une photo de trop prêt il y a trois ans.

Suite aux changements climatiques, il n’y a pas nécessairement plus de pluie dans le désert. Mais il y a plus d’orages et plus violents qui plus est. Notre guide a dû écourter une visite il y a quelques temps car le temps tournait dangereusement à l’orage. Au point que les cheveux de tous les touristes se dressaient sur leurs têtes. Un de ses collègues a vu un touriste se faire gentiment électrocuter alors qu’un éclair avait frôlé sa perche à selfies.

En attendant, tous les minéraux présents dans le sol du désert forment des cristaux de sel à évaporation de l’eau de pluie. Sur certains murs, ces cristaux prennent une autre forme par l’écoulement des eaux. Quand l’eau s’évapore, un petit claquement caractéristique accompagne la formation des cristaux. On a l’impression que le désert pétille.

Le plus grand mur de roche que l’on peut observer est appelé l’amphithéâtre. Il est vrai qu’il a une forme particulière.

Nous en avons profité aussi pour grimper une dune. Ça nous a donné un bon point de vue sur la Vallée de la Lune.

Nous finissons la visite par la traversée d’une grotte. Rien de trop compliqué, encore qu’il faille parfois avancer accroupis et toujours faire attention à sa tête. Il est possible d’observer une nouvelle formation de sel par condensation cette fois.

La visite de la Vallée de la Lune s’achève mais il reste encore deux choses à voir. Nous faisons un petit détour à travers déserts pour observer de haut la Vallée de la Mort. Au temps pour son histoire, nous n’en savons pas plus. Nous nous dépêchons d’atteindre la Porte du Coyote pour le coucher de soleil. Depuis cette falaise, il est vrai que c’est superbe à voir. On apprend également une histoire locale sur les indigènes. Un des volcans en fond est nommé d’après un grand roi de l’époque. Celui-ci avait un frère, son bras droit, donc le volcan voisin fut nommé d’après celui-ci. Enfin, à l’autre bout de la vallée, un dernier volcan a été nommé d’après la femme du souverain. Pourquoi est-elle si loin ? demande-t-on. Alors qu’il revient de plusieurs mois (voir années) de campagnes guerrières, le roi se rend compte d’une idylle entre sa femme et son frère. Quelles répercussions ? Il bannit sa femme (d’où l’éloignement) et il décapite son frère. Il est vrai qu’il manque la tête à ce volcan… Je suis assez surprise, d’habitude c’est plutôt l’inverse il me semble.

Nous apprécions les couleurs alors que le soir tombe, ainsi que les températures. Nous rentrons à San Pedro de Atacama où nous prendrons juste le temps de commander une pizza pour ce soir. Nous nous couchons tôt, le réveil va être dur demain.