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Mois : juin 2017

Gourmandises coréennes suite et fin

Gourmandises coréennes suite et fin

Par la suite, nous retrouvons la plupart des plats goûtés précédemment. Autant vous faire une compilation (oui ça va plus vite aussi).
KFC à Gwangju : Cette fois nous goûtons le burger à la sauce coréenne, c’est-à-dire avec des crevettes ! Super bon. Par contre les frites c’est pas encore ça. Ils ont eu l’idée de mettre du fromage fondu dessus (très bien) mais ce n’est pas le cheddar et l’emmental que nous connaissons bien. On ne sait pas ce que c’est honnêtement, je n’appellerai même pas ça du fromage.


Les viennoiseries françaises : La reprise est une bonne idée, mais ne vous attendez pas à trouver nos baguettes. Tout est brioché. C’est très bon, idéal pour le goûter.


Jus de mangue/coco : Délicieux, très agréable, la coco est en petits morceaux gélifiés dans le jus de mangue.


Porc pané : Décidément nous adorons ce cordon bleu coréen. Décliné à plein de sauces, ça s’accompagne de tout. Ici, algues nori et oignons confits.


La gaufre glacée : Principe assez simple, on remplace le cornet par une gaufre souple et on remplit de ce qu’on veut. Nutella, glace, fruits, chantilly, oréo… et ça n’est que la mienne celle-là.


Mango bar : Un jus très sucré à la mangue, Will est devenu accro. Ce n’est qu’en Chine qu’on les a vus sous forme de Mister Freeze. Il faut les faire glacer au congélateur. L’ouverture doit en être plus facile…


Confiserie séchée : Provenance et composition inconnues. On a pensé à du miel et de la châtaigne vu le paquet mais ça ne ressemble à rien de connu. Pour la consistance on a l’impression de mâcher des tranches de polyester. C’est bof… pas d’autre mot.


Chips : on trouve les chips classiques au goûts de plus en plus farfelus mais je voulais tester ces petits crakers. Très bons d’ailleurs, un petit snack sympa.


Melon ouyou : C’est hyper cher mais très bon. Niveau goût ben c’est du melon jaune.


Nouilles et gâteaux de riz : Ultra épicé, il faut éponger un peu la sauce. Autrement c’est très bon mais les gâteaux de riz sont bourratifs. À prendre pour deux personnes.


Riz au poulpe : Encore plus épicé que le précédent mais tout aussi savoureux. Mention spéciale Will !


Nuggets à Daejeon : Sans os, un max de crème et d’oignons par-dessus et chips maison à volonté. Oui nous nous sommes fait plaisir.


Donuts : Sans doute la chaîne est américaine, je ne sais pas s’il y a des spécialités coréennes. Ça nous a donné envie en tout cas. Ce jour-là nous avons pris un gâteau chocolat-coco (un régal) et un donut en forme de cœur à la fraise (choupi). C’était tellement bon qu’on a dû manger les photos (on n’en retrouve qu’une).


Fruits en sirop : On retrouve notre classique à la pêche mais aussi plus local avec la mangue. C’est super ces petits formats.
Biscuits coco : Petits biscuits apéro très sympa.
Pop-corn ail/beurre : On en trouve aussi au fromage ou autre, comme les chips en fait. Passé le premier a priori étrange, c’est pas mal. Très gras par contre.
Biscuits churros : Ça ressemble à des biscuits pour chien mais ce sont bien des churros à croquer. Plutôt sucre roux ou sucre vanillé niveau goût.


Cookies : Nous connaissons les classiques pépites de chocolat mais ça peut être aussi un biscuit mou fourré aux fruits, ici à la pomme. C’est super bon.


Soupe de nouilles à Séoul : Un petit classique asiatique avec des nouilles dans leur bouillon, des haricots mungo et n’importe quelle autre garniture type œuf, poulpe, etc.


Thés en salon : Très colorés et parfumés, ça vaut le coup de s’y arrêter. Avec les petits gâteaux de riz Yumilgwa et Yakgwa pour accompagner, ça passe bien. En haut, un thé Omija, ça vient d’une vigne locale, au goût très particulier (connu pour en compiler 5 : salé, sucré, aigre, piquant, amer). En bas, un thé Daechu, à la jujube donc, plus fruité que le précédent.


Thé burdock : A mille lieux du thé en salon, nous avions l’impression de boire de la fumée de cigarette. Nous l’avons pris pour la référence au papa de Sangoku (Dragon Ball). Ben ça n’est pas lui rendre hommage.


Burger et frites cheddar : Ça n’est pas un fastfood mais un petit restaurant qui propose une cuisine américaine. Vous savez ce que je pense des frites au fromage coréen, celles-ci étaient nettement meilleures. Le burger en revanche est une belle découverte.


Plats en gargote : On y trouve des brochettes, du riz et des petits légumes, des soupes de nouilles… tout pour plaire.


KFC : Encore ? Oui mais ils proposent aussi des plats sympa genre un peu de riz, du poulet pané et la petite sauce qui va avec. On se régale !


La neige de glace : Un procédé sympa pour rendre le yaourt glacé encore plus léger avec des petits fruits pour accompagner. Ça rend bien.


Le café instantané Starbucks : On nous avait donné ça en test dans cette enseigne. Du café philtre à utiliser à peu près n’importe où on trouve de l’eau chaude. L’idée est bonne, ça s’adapte à la taille de la tasse. Dégueulasse…


Actimel : Enfin, on pense que c’est l’équivalent. Très acide, ça n’a pas remporté les suffrages, ça reste apprécié en Corée du Sud.


Porc pané : oui encore, c’était à la patate douce celui-là ! Je dois réussir à le refaire, je serai trop triste sans ça.


Crêpes : Arrêt obligatoire, je ne m’attendais pas à trouver une crêperie en Corée du Sud. C’est super, salée ou sucrée. On est loin des classiques bretons mais c’est bien revisité. En croque-monsieur ou avec des crevettes, en glace comme en cheesecake ! Excellent !

Librairies coréennes – Est-ce si différent ?

Librairies coréennes – Est-ce si différent ?

En tant que libraire, je me sens obligée de faire un comparatif entre les pratiques commerciales des différents pays. Avec la Corée du Sud ça commence fort et j’imagine un parallèle avec l’enseigne où je travaille. Une grande partie est donc dédiée à mes collègues. De prime abord, il faut voir que le livre n’est pas très présent en Corée du Sud, que ce soit dans les métros, dans les parcs ou autre. Les Coréens sont surtout sur leurs smartphones. Lisent-ils des e-books ?  Je n’ai donc pas pu observer un grand nombre de librairies non plus. Celle décrite ci-après est surtout une grande chaîne nationale. A Gwangju, nous avions un peu de temps devant nous. J’en ai profité pour observer ce qui change par rapport à nos standards français. Je ne parlerai donc pas des étagères, des tables où s’empilent les nouveautés… jusque-là rien de très neuf. Il y a de l’espace, c’est lumineux. Chaque catégorie d’ouvrage est repérable grâce à de grandes lettres suspendues au plafond. La signalétique est efficace. Nous retrouvons à l’entrée un mur de best-sellers.


Dans ce centre commercial, la librairie forme un angle et possède jusqu’à quatre entrées. Naturellement, à chacune d’elle est postée une caisse. Certains ouvrages étant dans des bacs à l’extérieur, une caisse a été placée en-dehors de la librairie, dans la galerie. Des espaces de lecture sont aménagés dont un en cercle et isolé du reste par des étagères présentant à nouveau les best-sellers. Évidemment cet espace se trouve près d’une entrée donc une caisse. Autres articles directement mis en avant : les soldes. Pas de livres dans ces bacs, on y retrouve des articles de papeterie et high-tech. Cette librairie propose bien d’autres articles que les livres. Papeterie, CD, “design”, high-tech, chaussettes… c’est un espace quasi-multimedia qui s’offre à nous. Cela prend d’ailleurs la moitié de l’espace de vente.


Je me permets donc une retransposition par rapport à nos propres rayons (petites dédicaces obligatoires). Tout d’abord, les livres (quand même le cœur du métier chez nous). Pas de grandes modifications de ce côté, vous pouvez vaquer à vos occupations habituelles… (j’entends déjà Thomas soupirer d’aise) Sauf en jeunesse ! Outre les coloriages et activités manuelles, on récupère les jeux de société, de construction, des maquettes, etc. (z’êtes contentes Mag et Laëtitia ?) On récupère aussi des PLV sympa, en forme de robot par exemple.


Le plus bel effort se fera en papeterie. On garde la carterie, la papeterie scolaire (qu’on peut presque réduire), les beaux carnets… exit les beaux stylos par contre et on met les lunettes de soleil à la place (avoue que ça te plairait Gosia) et des lunettes de marque en prime. Le high-tech n’a pas à être modifié. En Corée du Sud ça se résume à des coques de smartphone fantaisies (Samsung) et des écouteurs… Le design devrait être encore plus mignon et choupi si possible. Quant aux jeux qu’on a remontés en jeunesse (mais de quoi vas-tu t’occuper Virginie ?) on remplace tout par des bonbons, des chaussettes (c’était pas une blague), des parfums d’intérieur… faites jouer votre imagination à ce stade !


Chers amis libraires, il y a quand même une chose qui va changer votre métier… Les postes informatiques de recherche sont utilisés directement par les clients. Une interface claire, genre site internet, une barre de recherche pour un titre, un auteur… la liste de références apparaît et il y a juste à sélectionner. La fiche produit est claire. Même en coréen, je remarque les informations classiques (titre, auteur, éditeur, ISBN, résumé, visuel). Le must reste le petit plan de la librairie avec l’indication du rayon où chercher (section D, étagère A, que sais-je encore). Ce que je n’ai pas vu c’est si l’ouvrage est disponible (en stock ou à la commande) et le stock théorique en magasin. Enfin, on peut imprimer un ticket avec les infos dessus. Suppositions : on l’utilise pour garder les indications du rayon pendant la recherche en magasin, on le laisse à un libraire pour qu’il cherche à notre place ou pour qu’il le commande. Eh oui, c’est un poste de recherche exclusivement. Faut quand même que les libraires bossent un peu. Ils doivent passer les commandes et conseiller quand même. Mais avouez que la recherche en moins, ça vous ferait du bien. D’ailleurs en parlant de commandes, je n’ai pas vu de point de retrait… bon ben je vais continuer à voyager moi ! (Marie, Alice, vous venez ?)


Cette chaîne de librairie doit vraiment être grande pour avoir développé un tel outil. Petit plus, il y a une immense garderie dans le centre commercial (ça va plaire à Emilie). Ce doit être en partenariat avec la librairie et donc elle propose des produits (jeux surtout) que les parents pourront acheter par la suite si les enfants se sont bien amusés. On se le tente ?


Ayant vu une autre librairie coréenne, je peux dire que c’était la seule du genre. En effet, le seul point notable de celle-là a été l’effort autour de la déco. Une colonne a été peinte en arbre et le coin jeunesse était tapissé de gros coussins colorés.
Enfin, le gros point négatif que j’ai trouvé a été l’accueil du client. C’est aussi calme qu’une bibliothèque et il manque la chaleur humaine que nous recherchons habituellement dans ce genre de lieux. Ça n’est peut-être que culturel mais dans d’autres commerces, on entend clairement le “ang ha se yo” (bonjour). On vous invite même à rentrer à coup de mégaphone des fois. Allez savoir pourquoi c’est si morne… Peut-être est-ce juste à cause du produit ? Le seul autre type de librairie vu en Corée du Sud a été un petit kiosque à la gare. Genre kiosque à journaux mais pour les livres… et les chips.
J’espère trouver d’autres librairies pour comparer tout cela et vous écrire d’autres articles sur le sujet !

Journal de séjour #20 – Gangnam Style

Journal de séjour #20 – Gangnam Style

Journée en douceur, on se prend la mâtinée pour avancer dans notre boulot, prendre le petit déjeuner. Vers 14h on décide (nos ventres décident) de sortir pour aller manger. On entend depuis notre chambre une fanfare dans la rue d’à côté, on sort et on constate qu’il y a un événement aujourd’hui. Il est consacré aux traditions coréennes, il y a des petits stands mais pas grand monde. Une estrade avec de la bonne musique traditionnelle a été montée en revanche !

On repart pour manger, on avait aperçu une crêperie la vieille. Oui une crêperie ! Mais le design des crêpes nous a interpellés. Du coup on a foncé et c’est super bon !!!

On part direction Gangnam !!! Oui le quartier chic mais surtout pour le quartier du fameux Gangnam Style ! Ayant une ligne de métro moins directe pour Gangnam, nous avons dû marcher une dizaine de minutes pour arriver à destination. L’endroit grouille de monde, on commence par se rendre au Kukkiwon pour voir une représentation de taekwondo mais bon, pas grand monde et on ne comprend pas trop quoi faire. On repart du coup, on revient sur nos pas. Sur la place Gangnam, on trouve une estrade. Bon j’entends déjà « on veut une vidéo ! » Il n’y aura pas de vidéo, juste une photo. Delphine ne voulait pas et moi j’ai trop de dossiers les enfants.

On part boire une boisson bien fraîche !!! Puis on repart vers notre métro. D’un coup on s’arrête et on regarde des gens taper sur des balles avec une batte de base-ball !!! Trop cool comme aux US ! Du coup on regarde comment ça fonctionne et je me lance. Donc il y a un petit portique en libre accès, on insère soit un billet de 1000 won ou deux pièces de 500. On prend la batte, on se met en position (mode :NY – Yankees de New-York) et je loupe quelques balles (échauffement !) puis je commence à prendre la main. Vraiment sympa comme endroit pour se défouler !

On repart, on prend la direction de l’hôtel. On s’arrête dans un petit market acheter deux trois bricoles, on se prend deux donuts et deux glaces. A l’hôtel, Delphine vérifie l’arrêt du bus pour le lendemain (départ à Pékin depuis l’aéroport d’Incheon). Le temps de préparer nos affaires et de nous préparer pour la Chine. Oui car la Chine n’a pas la même politique que nous concernant Internet. La censure est présente et le gouvernement a le droit de voir nos échanges donc autant s’y préparer.

Journal de séjour #19 – Un dernier palais coréen : Deoksugung

Journal de séjour #19 – Un dernier palais coréen : Deoksugung

Une petite journée nous attend. Comme nous partons en Chine d’ici quelques jours, nous maximisons le temps passé à boucler le travail en Corée du Sud (19/05 -> 09/06 : ça aura même pas suffit lol, merci les connexions chinoises). Nous prévoyons tout de même de sortir l’après-midi. Nous sommes à Séoul, nous pouvons quand même en profiter. Nous mangeons un cordon bleu coréen, à base de patate douce cette fois, et partons en balade.
Notre promenade nous ramène à la rivière Cheonggyecheon que nous remontons vers le City Hall, le centre économique disons. Nous souhaitons visiter le palais Deoksugung que nous avions vu lors de notre premier jour.


Nous n’attendons pas la relève de la garde que nous avions déjà vue. Ce palais est beaucoup plus petit que les deux autres. Pour l’histoire, il a d’abord été la maison du prince Wolsan (XVe siècle), puis celle du grand frère du roi Seongjong et même par la suite celle de très hauts dignitaires. Puis le roi Seonjo (fin XVIe) y a habité car les deux autres palais avaient été détruits par les Japonais. C’est resté un palais secondaire jusqu’au milieu du XIXe siècle. Enfin le roi puis empereur Gojong (fin XIXe) s’y installe et modernise l’endroit comme il souhaiterait moderniser son empire. On y retrouve donc des bâtiments d’architecture coréenne et d’autres plus occidentaux. Une salle de réception en plein air présente même un savant mélange des deux styles (architecte russe A. I. Sabatin). La salle du trône reprend les mêmes caractéristiques traditionnelles : une allée à plusieurs voies, les dragons et les phénix symboles de royauté, le trône entouré du soleil et de la lune représentant le couple royal… Les bâtiments occidentaux servaient aux appartements privés et des fois comme salle de réception. Ils ont été dessinés par l’architecte anglais J.R. Harding (pour ceux que ça intéresse).


Le jardin est très reposant, nous en profitons pour une pause thé glacé, au gingembre pour Will. Nous voyons passer la relève de la garde à coup de tambours et clochettes. C’est un peu mélancoliques que nous repartons vers l’auberge. Nous arrivons bientôt à la fin de notre séjour en Corée du Sud et, même si l’aventure ne fait que commencer, il faut avouer que ce pays est déjà un coup de cœur. Il y a tellement à voir et à découvrir que nous y serions bien restés plus longtemps. Qu’à cela ne tienne, nous y reviendrons.

Le palais de Changdeokgung

Le palais de Changdeokgung

Construit en 1405, il s’agissait d’un palais secondaire. Le palais de Changdeokgung a été détruit pendant l’occupation japonaise (1592-1598). Reconstruit en 1610, il est devenu le palais principal pendant 270 ans. D’un point de vue architectural, il n’a pas été construit selon les méridiens (comme c’est le cas de Gyeongbokgung) mais en fonction de la topographie, pour le côté harmonie… En 1917, un incendie a détruit le palais et pour le reconstituer des pièces entières du palais de Gyeongbokgung y ont été transposées. Depuis 1991 de gros travaux de conservation et rénovation ont dû être mis en place à cause des ravages du temps. Aujourd’hui le palais présente un ensemble de bâtiments bien préservés et magnifiques à voir.
L’entrée n’est donc pas centrée par rapport à la salle du trône en accord avec la géomancie. D’autant que le sanctuaire royal de Jongmyo (nous ne l’avons pas vu, donc nous ne savons pas à quoi il sert) était alors érigé dans son prolongement. La porte actuelle date de 1609. Elle possède un étage servant de poste de surveillance. Cette entrée servait surtout aux processions et autres cérémonies.


À gauche de la salle du trône, divers bâtiments servaient aux affaires du gouvernement et à l’arrière la salle Seonwonjeon renferme les portraits bénis des anciens monarques. Ces salles commémoratives sont des sanctuaires appelés Jinjeon. Il en existe plusieurs à travers les différents palais et même tout le pays. Celui-ci est une reconstitution et n’est pas ouvert au public. Il avait été détruit pendant l’occupation japonaise. Un autre avait été construit entre-temps dans le jardin secret et a été gardé pour les cérémonies officielles (peut-être libre d’accès celui-là).


La salle du trône porte le nom de Injeongjeon. On y accède par une autre cour intérieure qui reprend l’allée royale à 3 voies de l’autre palais. Le roi y faisait ses conférences et recevait les envoyés étrangers. À l’arrière un jardin en terrasse donne sur le mont Maebong. On pensait alors que l’énergie de la montagne se déversait dans le palais. On n’aperçoit que les arbres de là, il faut imaginer la montagne derrière.


À droite de la salle du trône, une cour aux allures de jardin amène aux divers autres bâtiments du palais. Tout d’abord le Seonjeongjeon, la salle du conseil, servait aux rapports et séminaires autour des affaires du pays. C’est le seul bâtiment aux tuiles bleues (pourquoi ? je n’en sais rien mais c’est joli).


Puis le Huijeongdang représente les appartements du roi, salle de travail et chambre accessoirement. Détruit par l’incendie de 1917, il fait partie des bâtiments reconstruits avec des pièces du palais voisin. Il n’est pas reconstruit à l’identique. Pour les besoins du roi, il est modernisé. On peut y trouver une place de parking à l’entrée, des installations électriques, un confort plus moderne. À l’arrière se tiennent les appartements de la reine nommés Daejojeon.


Enfin, on arrive aux appartements du prince couronné et donc futur roi. Ils portent le nom de Seongjeonggak. Ils servent essentiellement de salle d’étude et de bibliothèque. Mais pendant l’occupation japonaise (celle du XXe siècle je pense), c’était devenu un hôpital.


Si l’on continue plus loin, on arrive à l’entrée du jardin secret. Il y a encore quelques bâtiments tenus à l’écart. En 1847, le roi Heonjong dut prendre une concubine car la reine ne pouvait avoir d’enfant. Il construisit un complexe à l’écart comprenant une bibliothèque, les appartements de la concubine et ceux de l’ancienne Reine Mère à la fin de sa régence. Tout a été construit dans un style plus chinois de la période Qin, plus sobre et moins coloré.


Ce palais est aussi beau que son voisin, plus moderne dans l’architecture. Nous aurions eu le budget, nous aurions volontiers visité le jardin secret. Cela dit c’est déjà une très belle visite déjà !

Journal de séjour #18 – La vie de palais ?

Journal de séjour #18 – La vie de palais ?

De retour à Séoul, il est temps de visiter les palais que nous n’avons pas pu voir. Surtout le palais de Changdeokgung. Nous avons de la chance, il n’est pas loin de notre auberge de jeunesse. Nous nous préparons tranquillement et en route. Le temps de traverser la rue en fait et nous nous retrouvons au guichet.


Nous prenons nos tickets et avançons dans la première cour. Pas de guide cette fois, nous arrivons trop tard (ou trop tôt) d’une bonne heure. Mais des panneaux nous documentent assez sur les lieux. Comme d’habitude, je ferai un autre article sur l’histoire de ce palais. En tout cas c’est aussi une vraie merveille à visiter même s’il est un peu plus petit que le palais de l’ouest. Le jardin secret semble en être le bijou mais en raison d’un ticket d’entrée supplémentaire et au tarif plus élevé nous ne l’avons pas visité (nous l’avons appris plus tard, le bon plan c’est un ticket qui fait l’ensemble des palais et leurs jardins).


Nous recherchons un restaurant pour le midi. Nous trouvons une espèce de gargote entre l’étal de marché et le restaurant de quartier. On passe commande au comptoir puis on s’installe dans la salle arrière. Une fois que la dame a fini de cuisiner, elle nous appelle et on récupère le plateau. Nous nous régalons toujours et à des prix plus modestes. Il faut savoir que nous avons trouvé cette perle juste à côté d’un restaurant plus huppé qui faisait la promotion de leur poulet au ginseng, spécialité coréenne. Nous avons bien senti que le standing n’était pas le même…


Pour l’après-midi, nous avons prévu de visiter le quartier se tenant entre les deux grands palais réputé pour avoir gardé quelques maisons traditionnelles. C’était le quartier noble où l’aristocratie vaquait à ses occupations. Les maisons ont été réhabilitées par la suite en hanok, des auberges traditionnelles. Il faut se perdre dans les petites rues pour espérer apercevoir cette architecture à l’ancienne. De plus quelques musées autour des arts coréens sont disséminés un peu partout. Ce qui fait surtout l’attraction ici c’est de pouvoir louer un hanbok, le vêtement traditionnel, pour une heure ou deux. À la rigueur, j’aurais bien voulu ne faire qu’une photo avec mais, dans la boutique où nous avons demandé, ça ne leur a pas plu. Bref, nous nous baladons en croisant régulièrement des écolières ou des touristes habillés à l’ancienne. Le soleil cogne et le quartier en pente nous fatiguent un peu, malgré les boissons rafraîchissantes essayées sur le parcours. Nous revenons à l’auberge pour nous reposer un peu.


La soirée a été le théâtre de quelques déconvenues. Nous avions repéré un restaurant qui avait l’air pas mal pour le menu. En passant devant nous apprenons qu’il ferme à 19h30. Comme quoi, certains quartiers sont un peu plus mornes la nuit. Nous nous dirigeons vers le centre-ville où nous espérons retrouver une carte dans le même genre. À croire que c’était le seul à faire du porc pané. Le reste ne nous tentant pas et l’heure passant nous avons échoué au KFC pour essayer un menu qu’on ne trouve pas en France. Pas trop mal d’ailleurs, on a quand même bien fait de n’en prendre qu’un pour deux.

Pour le dessert, nous avions remarqué une enseigne plus proche de l’auberge proposant de la neige de glace. Intrigués nous y allons ce soir et en demandons une à la mangue. Ils n’en font plus à cette heure-ci. Devant nos mines dépitées, ils ont fini par accepter de nous en faire une exceptionnellement. Sont chics quand même ! Et c’était super bon !


Nous rentrons tout contents de notre journée. Bien sûr nous n’aurions pas bien fini sans une petite mésaventure de plus. De retour à notre chambre nous nous occupons un peu, on se prépare à dormir, ce qui implique notamment d’aller aux toilettes. J’en reviens tranquillement et le temps de m’allonger on entend de l’eau couler d’un coup. Un tuyau derrière la chasse fuit. Je ne sais pas s’il s’est décollé ou autre mais j’enfile les premières sandales venues pour descendre à la réception, laissant Will stopper l’arrivée d’eau. Évidemment personne à l’accueil, il est minuit mais tout est encore grand ouvert. Je croise une autre locataire au rez-de-chaussée, lui explique la situation et elle m’assure qu’elle prévient un responsable dès qu’elle en voit un.
Je remonte, Will a pu bloquer l’arrivée d’eau. Il a aussi tenté d’appeler un responsable sur le téléphone mis à disposition dans la chambre… Aucune tonalité, en fait il n’est même pas branché, l’engin. Nous attendons un peu, Will décide de descendre à son tour. Il revient une dizaine de minutes plus tard avec un responsable qui ne peut rien faire de plus pour ce soir. Il avait l’air déjà content que l’eau ne coule plus. Il repart aussi vite qu’il est venu… Le temps pour Will de me raconter sa rencontre avec un Belge et une Indonésienne pendant qu’il était en bas (ça en a l’air mais c’est pas une blague) et au lit !