Le palais de Gyeongbokgung
Une des visites obligatoires de Séoul est le palais de Gyeongbokgung. Initialement construit au XIVe siècle, il a été le siège de la royauté jusqu’à sa destruction pendant l’occupation japonaise. Il n’a été reconstruit que très tardivement en 1990. Les bâtiments d’origine ayant disparu, seuls les plus représentatifs de l’époque ont été restaurés. L’espace restant a été réhabilité en jardins et promenades. Petit bémol à la restauration, les peintures de l’époque permettaient de conserver les couleurs pendant plus d’un siècle, celle d’aujourd’hui sont refaites tous les 20 ans.
On passe par trois portes monumentales pour accéder à la cour principale, pavée d’une allée à trois voies. Celle du milieu pour le roi et la reine, celle de gauche pour les hauts gradés et celle de droites pour les hauts fonctionnaires. Approchant le bâtiment principal, des marches sculptées montrent l’emblème du couple royal : deux phénix. Deux lions escortent l’écusson, représentant la justice.
En haut des marches se trouve la salle du trône, servant à tout type d’occasion, couronnement, anniversaires, cérémonies diverses et variées… Le plus impressionnant reste la sculpture au plafond de deux dragons peints à la feuille d’or. Les balustrades de pierre entourant l’édifice sont garnies de statues des animaux du zodiaque et de ceux représentant les points cardinaux.
Chaque bâtiment est séparé des autres par un petit mur d’enceinte, séparant ainsi les fonctions de chacun. À gauche donc, nous retrouvons une salle de bal et autres divertissements et un bâtiment qui a servi de salle d’études. C’est notamment là que le roi Sejong (XVe) aurait mis au point le système d’écriture syllabique coréen. Pour la petite histoire, jusqu’ici seuls les nobles et hauts dignitaires maîtrisaient l’écriture qui était chinoise. Comme son peuple se plaignait de n’y rien comprendre, le roi s’est donc attelé à un système syllabique plus simple à comprendre et à maîtriser… je n’ai pas essayé mais on va le croire.
Derrière la salle du trône se trouvent les appartements du roi. Les ? Le bâtiment est de taille modeste et la pièce principale peu décorée. À cette époque taoïste, l’humilité est de rigueur, même (surtout ?) pour un monarque.
Suivent les appartements de la reine, un peu plus colorés (féminité oblige ?). Ce qui va étonner ici c’est la présentation du système de chauffage. L’hiver étant assez rude, il a fallu trouver un système efficace et économique. Les architectes ont conçu des chauffages au sol. En clair, les bâtiments sont surélevés et des trappes sont créées dans la base pour y placer les combustibles. Quand à l’air vicié, il ressort par des cheminées attenantes aux murs d’enceintes. Ces cheminées sont décorées avec soin, notamment dans le jardin de la reine. D’ailleurs c’est un jardin à quatre étages, un pour chaque saison et garnis de fleurs de chacune d’elles.
Enfin, on arrive aux appartements de la mère du roi. Théoriquement elle n’a aucun rôle politique, sauf si le roi est couronné en bas-âge. Mais en tant qu’aînée, elle a un certain pouvoir pour le quotidien de son fils. On lui rend hommage chaque jour et c’est elle qui choisit les concubines du roi (jusqu’à 2 officielles…).
Le reste du palais est un grand jardin où l’on trouve sur un petit lac le salon de thé des époux royaux, plus loin la bibliothèque et un temple qui sert de musée aujourd’hui.
On remercie bien fort notre guide coréenne pour toutes ces informations. Vive les visites guidées gratos !
Ce palais est un réel enchantement. Nous aurions bien pris plus de temps à flâner dans le jardin mais il faut aussi voir les autres merveilles de ce beau pays.