Journal de séjour #213 : De Quito à San José via… Miami ?
La beauté de l’aviation c’est de nous faire passer par Miami pour un trajet Quito (Équateur) – San José (Costa Rica). Cela implique notamment de faire la demande de l’Esta, le “visa » américain. Même si nous ne faisons que changer d’avion ! Bref, nous l’avions fait avant de partir donc pas de soucis de ce côté. Nous devions partir à 00h58. Pour je ne sais quelle raison, nous ne partirons qu’à 1h40. Normalement ça ne devrait pas trop impacter notre changement, nous avons 5h30 d’attente entre les deux avions à Miami. C’est un petit avion avec 3 places de chaque côté du couloir. Le placement fait que nous sommes dans la même rangée mais pas côte à côte. Nous demandons un peu partout qui serait suffisamment aimable pour échanger de place. Ça impliquerait de passer au milieu d’une rangée de trois. L’une accepte seulement si celle du siège proche couloir se décale au milieu. Besoin de place pour son genou qui lui fait mal… Nous nous tournons vers l’intéressée qui refuse catégoriquement. Elle est claustrophobe, elle a besoin du couloir. La première tente quand même de changer d’allée avec un steward mais apparemment il faut payer pour ça. Tant pis, Will et moi abandonnons. Au final tout ce beau monde s’endort et nous nous réveillons à l’atterrissage à 6h.
La nuit n’a pas été particulièrement agréable mais nous devons être d’aplomb pour la douane américaine, réputée pour son zèle. Nous descendons de l’avion et intégrons la première file d’attente. Il y a beaucoup de monde qui attend. Nous arrivons alors non pas à un guichet mais à une borne. Nous enregistrons nos passeports nous-mêmes, empreintes digitales comprises, et une petite feuille s’imprime. Selon les informations du feuillet nous sommes redirigés vers une longue file d’attente… qui nous entraîne à un guichet. Rebelote pour la vérification d’identité, feuillet à l’appui, les empreintes digitales aussi. À quoi a servi l’étape précédente ? Pas la moindre idée. Vérification de notre bonne foi peut-être. Nous nous attendions à un interrogatoire quelconque mais non. Un coup de tampon et “welcome to the United States of America !”. Dixit un panneau, c’est même pas l’agent qui nous accueille. Nous récupérons nos valises et arrivons au niveau de la douane. Ça me fait un peu peur, on a ramené des cacahuètes de l’Équateur (c’était un cadeau de dernière minute de la part de nos hôtes…). C’est à peine si le douanier regarde notre feuille. Il est au téléphone, il faut le comprendre. Nous nous retrouvons un peu ahuris dans le terminal. Ça a été facile en fait. Même Will est passé comme une lettre à La Poste. Nous verrons pour la sortie du territoire.
Donc nous avons passé une heure pour les contrôles. Ce qui n’est pas si long au final. Nous nous attendions vraiment à pire. Nous sommes au terminal 4, nous devons aller au terminal 3. Nous nous renseignons pour la navette. Une dame nous montre la direction. En fait nous arrivons directement au terminal 3, 100m plus loin quoi. Nous montons au niveau des enregistrements. Autre particularité de notre vol, nous devons nous réenregistrer. Ça n’est pas un transit classique où tout est pris en charge et il n’y a qu’à passer par la sécurité avant de réembarquer. Là nous avons récupéré les valises et retournons à l’enregistrement avec pesée, etc.
Apparemment il faut passer par une borne automatique. Là où ça coince c’est que nous n’avons pas de vol retour. Un agent nous remarque et nous explique que dans notre cas nous devons passer par les comptoirs. Nous nous y rendons et faisons l’enregistrement de façon classique. Nous allons ensuite vers les portes d’embarquement.
Le premier contrôle est assez risible. On y vérifie juste le temps passé sur le territoire. Pour le scanner, il faut juste sortir la nourriture des sacs, en plus des objets habituels. Nous passons tous par le scanner intégral testé en Australie. Nous récupérons tout sans souci et pouvons nous rendre au hall d’embarquement. Nous nous arrêtons à une sandwicherie au passage et prenons le petit-déjeuner. Il est 9h, nous ne décollons qu’à 11h. Encore un peu de patience.
Dans l’avion nous ne sommes pas côte à côte une fois de plus, mais l’un derrière l’autre. Nous retentons de faire bouger les gens mais sans succès. Je somnolerai pendant tout le vol. Je me réveille juste à temps pour récupérer des chips auprès de l’hôtesse. 3h après et 1h de décalage horaire en moins nous atterrissons à San José. Nous devons encore passer l’immigration. Ça nous prend énormément de temps, beaucoup de personnes sont présentes. Pour la peine nous mangeons un sandwich dans la file d’attente. Nous y arrivons au bout de 2h.
Nous récupérons les valises et allons vers la douane. J’ai un peu peur car nous avons coché à peu près toutes les cases de la fiche : nourriture, produits détaxés, médicaments et nous avons été dans des endroits naturels ou des élevages il n’y a pas longtemps. Nos sacs sont passés au scanner, comme tout le monde, et basta ! Pour être sûrs que tout va bien, nous voulons expliquer ce que nous avons coché mais on nous dit qu’il n’y a pas de soucis et que nous pouvons passer. Ok !
Nous trouvons le chauffeur de notre auberge et nous filons vers le centre-ville. Avec les bouchons nous perdons encore un peu de temps. Nous arrivons enfin et pouvons apprécier le confort de notre chambre. L’employée qui s’occupe des tours est Française. Ça va nous faciliter la tache. Nous passons la fin d’après-midi à préparer notre séjour au Costa Rica. Nous ne sortirons que pour aller retirer des sous, il nous reste un sandwich pour le repas du soir. Ce qui est drôle c’est que pour accéder aux caisses automatiques il faut scanner la carte bleue. La porte s’ouvre alors sur le sas. Sympa comme sécurité.