Journal de séjour #210 : Voyage à la mitad del mundo

Journal de séjour #210 : Voyage à la mitad del mundo

Nous n’avons rien de prévu aujourd’hui. Nous allons déjeuner à la boulangerie comme hier. Nous revenons travailler à l’auberge. Nous croisons Alejandro qui nous propose d’aller visiter la mitad del mundo. Départ prévu à 12h. Un autre pensionnaire nous accompagne. Sur la route nous mangeons des empanadas frites, ça change un peu du Chili.

Nous arrivons au musée Intiñan qui explique les différents phénomènes dus à cette partie du monde qu’est l’Équateur. Tout d’abord nous avons droit à la danse du soleil pratiquée normalement pour la fête du soleil.

Ensuite on nous présente quelques spécificités amazoniennes. Ça va de la faune locale follement effrayante aux coutumes indigènes autrement moins sympathiques. Nous savons maintenant comment faire des têtes réduites !

Nous continuons la visite avec des explications sur le mode de vie indigène. Selon les tribus, cela a plus ou moins changé depuis que la modernité les a découverts. Certains sont recensés et reconnus par l’état équatorien, d’autres expriment expressément le souhait de rester à l’écart du monde. D’ailleurs la notion de frontière leur est totalement inconnue en-dehors de leurs propres territoires. Si vous mettez le pied dedans, malheur à vous !

Nous passons ensuite aux ateliers didactiques pour comprendre la physique équatorienne. Comme nous sommes à la limite des deux hémisphères, soit la mitad del mundo, il y a des phénomènes physiques bien particuliers. Du point de vue solaire, les cadrans y sont hyper précis. Surtout au moment des équinoxes (jour et nuit de même durée), à midi pile, il n’y a plus d’ombre du tout pour une minute ou deux.

Une ligne au sol a été marquée pour désigner l’équateur, la latitude 0. Si l’on observe les siphons d’un côté et de l’autre, ils ne tourneront pas dans le même sens. Il en va de même pour les cyclones. Dans l’hémisphère sud ils tourneront dans le sens des aiguilles d’une montre, dans l’hémisphère nord, c’est l’inverse. Sur la ligne équatoriale, l’eau tombe droite, aucun siphon ne se crée. Il faut savoir que plus on s’éloigne de l’équateur, plus le risque de cyclone augmente.

Autre particularité, la gravité est un peu différente. Nous sommes au point le plus éloigné du centre de la Terre, la gravité est donc un peu plus faible. Cela affecterait l’équilibre. Il y est possible de faire tenir un œuf sur un clou avec plus ou moins de facilité. Nous avons essayé et c’est moins facile qu’il n’y paraît. Seul Will a réussi à le faire tenir 2 secondes.

Enfin, l’équilibre de chacun est affecté aussi. Si on essaye de suivre la ligne équatoriale comme un équilibriste, les forces des deux hémisphères essayent de vous tirer d’un côté ou de l’autre. Donc on a l’équilibre d’un ivrogne. C’est assez fascinant à vivre comme phénomène.

Nous terminons avec une dernière cabane appartenant à la tribu vivant anciennement sur ce terrain. La maison est d’origine et survit au temps et aux éventuels tremblements de terre. Tous les accessoires ont appartenu à la dernière représentante de la tribu, aujourd’hui décédée. On trouve même des cuys, des cochons d’Inde, comme ingrédient principal de la cuisine.

La visite s’achève, nous prenons juste le temps de tamponner nos passeports avec la latitude 0 avant de repartir.

Nous arriverons plusieurs heures après à cause des bouchons. N’ayant pas très faim, nous nous reposons bien au chaud sous la couette.

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