Journal de séjour #51 – Départ pour Hoï An
On peut dire ce qu’on veut, rien de mieux qu’un bon lit pour passer la nuit. On se lève tôt vers 6h et on doit se dépêcher de se préparer et tout ranger avant de prendre le petit-déjeuner. Le bus étant à 8h on veut pouvoir prendre le temps de payer l’hôtel pour tous leurs services (la chambre, le repas, les petits-déjeuners et surtout les tickets de bus). Au passage quand l’hôtel propose autant de services c’est juste parfait, on ne perd pas de temps à aller à la gare la veille, surtout que la navette vient nous chercher devant hôtel, que demande le peuple !
Enfin bon 7h on descend avec nos affaires et on fait le check-out. Elle nous demande si on a utilisé le bar, on répond non, puis elle demande si tout s’est bien passé dans la chambre. Là je réponds que oui tout va bien, mais il y eut un petit souci avec le bouchon de la salle de bain, qui s’était coincé dans l’évacuation d’eau, mais rien de méchant. Du coup elle nous fait un geste commercial avec moins 2% sur les frais bancaires (nous avions décidé de payer par carte). On a rien demandé mais ok ça reste sympa. Je kiffe de plus en plus le pays.
On part prendre le petit-déjeuner, à 2€ par personne. Donc nous, en France, pour deux euros on a un p’tit wrap au Mcdo. Ici t’as un petit-déjeuner quasi à volonté. Je crois que je vais me renseigner pour une éventuelle retraite ici…
Vers 8h15 la navette passe nous prendre, on s’installe. La navette continue son chemin et prend deux familles vietnamiennes avec plein d’enfants. Il y a des “hello” des petits enfants avec un grand sourire et c’est à ce moment que Delphine m’a perdu. Je commence à papoter avec les enfants, à m’amuser avec eux. Arrivés au bus, on constate que c’est un bus couchette (sleeping bus). Mince on pensait prendre un bus normal. Bon on s’installe et on part vers 8h45 pour Hoï An, durée du trajet 4h. Ça va être sympa la vue est magnifique. Vers 9h40 on s’arrête pour manger (si tôt ?), j’en profite pour sortir et prendre quelque photo du coin.
À 12h on arrive enfin à Hoï An. La ville dépayse complètement, c’est une toute petite ville, zéro building ou encore enseigne internationale à la ronde (enfin de ce qu’on a pu voir). Ça change des villes qu’on a visitées. Côté température, il fait très très chaud et c’est une chaleur pesante. On a à peine le temps de mettre nos sacs qu’on se fait aborder par des chauffeurs de taxi ! Non merci on va y aller à pied, juste 10 minutes.
On marche un petit moment, puis on cherche… mince on a dépassé l’hébergement. On revient sur nos pas et on arrive à la maison d’hôtes. Alors c’est dormir encore une fois chez un local, mais pour le coup ça fait un peu pro. Il y a plusieurs chambres et une bonne organisation. Enfin bon on s’installe, elle nous offre à boire puis nous annonce qu’il faut patienter un peu avant que la chambre soit prête. On patiente, même à l’ombre il fait chaud. Delphine en profite pour voir ce qu’on peut faire dans les alentours. La chambre est prête. C’est sympa comme tout, on va être bien 🙂
En sortant de là, on voit avec la fille pour les billets de bus pour My Son et pour Da Lat. Elle nous dit qu’elle peut réserver les billets pour nous et le must on vient nous chercher devant l’hôtel (je vous le dis ils ont une bonne organisation ! ) On se prépare à sortir, elle nous invite à prendre un vélo ! Trop cool, du coup on part faire une balade en ville en amoureux. Pourquoi on ne fait pas le voyage en vélo, tout semble plus simple. On fait d’abord un petit arrêt pour le repas de midi. Delphine a vu le mot « pancake », du coup elle veut manger ce fameux pancake de riz.
Après ce petit repas, on part faire notre balade. Bon même avec la circulation où le code de la route n’a plus sa place, on arrive à se frayer un chemin et on arrive sur une belle petite place. Ça nous fait penser au Sud avec moins de monde. Au niveau de la place, il y a un petit cours d’eau et tout le long on peut voir de chaque côté des magasins ou encore des bars-restaurants. On a imaginé l’endroit en soirée ça doit être très beau.
On traverse le cours d’eau via un pont et on s’arrête prendre des photos. Puis à un moment deux femmes nous accostent. Elles portent des fruits avec leur panier, on prend une photo et je demande à porter leur panier. J’en remplace une le temps d’une photo, même Delphine joue le jeu. Elles nous demandent d’acheter un fruit. Bon elles sont gentilles, je prends un régime de bananes. Elle m’en demande 100 mille dongs, un peu cher mais bon, je me dis elles sont sympas, on paye et là l’autre femme vient et nous demande 20 mille dongs pour la photo. Sérieux ? Delphine est dégoûtée “quelle arnaque” surtout qu’on avait l’air de bien rigoler avec ces dames. Je ne vous cache pas la peine que ça m’a fait de voir qu’elle voulait monnayer la photo. Bon on la lui paye et on se dit “c’est le jeu après tout”.
On s’installe à un bar, ça sera un thé au gingembre très frais pour moi et un smoothie mangue pour la petite.
On repart, on continue notre balade. On longe le cours d’eau, on voit un petit marché, on s’y promène, puis ensuite on rentre, chassés par la chaleur et la nécessité de prendre une bonne douche froide. On rentre tranquillement, puis on décide de rester dans notre chambre avant d’aller manger (le temps d’en profiter pour avancer le blog). Vers 21h on part manger. Une visio avec une amie en France (oui je parle de toi Sandra 🙂 ) nous a fait passer le temps à une vitesse qu’on n’a pas vu que le soir était déjà là.
On sort, on voit une dame âgée qui s’occupe elle aussi de la maison (sans doute la maman de notre hôtesse). Elle nous propose les vélos, on dit qu’on va juste au restaurant pas trop loin. En arrivant ici le matin, la rue avait l’air de grouiller de petits restos et là à 21h plus rien. La rue animée a laissé sa place à l’obscurité et le calme plat, à part le bruit de quelques scooters de passage et la lumière des maisons d’hôtes aux alentours. La dame nous indique une direction pour aller manger. On suit alors ses indications et on arrive dans un petit boui-boui. On teste, on en a déjà fait des tas. Lui on espère que ça sera pareil. On nous place sur une table et on commande. “Fleurs de bananier, porc et crevette” et “riz avec œuf”. C’était trop bon ! On a tout mangé, des vrais diables de Tasmanie.
On rentre repus. On se prépare à aller se coucher. Je vais pour prendre une crème hydratante dans mon sac et là, vision d’horreur, je vois un cafard près du sac de Delphine. Le choc mitigé, l’endroit fait très propre mais il y a ce truc-là, on ne sait pas quoi faire. Mais moment de coopération avec Delphine on arrive à le chasser en-dehors de la chambre. Dis comme ça on dirait des warriors mais en pratique ça a duré genre 20 minutes entre les “qu’est-ce qu’on fait ? », “j’ai entendu dire qu’il faut pas les écraser car l’odeur en attire d’autres” “mais comment il est rentré” ou encore “ y a-t-il une vie ailleurs ?” Enfin bref on a même fait des recherches sur Internet et du coup petite information pour briller en soirée genre repas de famille ou beuverie avec les copains. Il ne faut pas écraser les cafards femelle car si elles ont leurs œufs sur elles, lorsqu’on les écrase, les œufs se dispersent et éclosent. D’où la « venue » d’autres cafards. Voilà, voilà c’est cadeau. Bref on chasse le truc à coup de produit anti-moustique et on s’assure qu’il n’y en a pas d’autres. Ça nous rassure pas trop de dormir en sachant que c’est possible.
Autre moment de frayeur, mais plus de la surprise qu’autre chose, en voyant un petit lézard (je n’aime pas les lézards). Mais dans quelle chambre on est tombés, on s’enferme dans la jolie moustiquaire et on remarque la petite veilleuse. Donc on la branche, elle n’a pas l’air de marcher. On éteint la lumière et là la veilleuse s’enclenche. Du coup on se dit que c’est pour éviter de faire entrer les insectes qui recherchent l’obscurité. On avait vu sur Internet que le cafard a une photophobie donc une peur de la lumière. Ce qui explique la présence de cette veilleuse. Bon on va se coucher, on ne peut pas se permettre de veiller tard. Demain on visite les ruines de My Son, il faut être en forme.