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Auteur : Delphine Cambra

Journal de séjour #43 – Good morning Vietnam

Journal de séjour #43 – Good morning Vietnam

12 juin 2017. Ça y est dernier jour en Chine, nous passons la frontière vietnamienne tout à l’heure. L’occasion sans doute de vous raconter une énième aventure de douane. Mais nous n’en sommes pas là. Nous profitons du petit-déjeuner de l’auberge, plutôt copieux, ça devrait nous tenir une bonne partie du voyage. Rendez-vous à la gare routière, l’occasion de nous extasier une fois de plus sur la dextérité des deux-roues pour éviter les piétons qui traversent la route.


Sur place, nous nous renseignons sur la voie à prendre et pour être sûrs qu’on ne nous oublie pas nous nous sommes signalés à trois personnes au bas mot. Nous prenons quelques biscuits pour la route et patientons d’embarquer. L’une des dames sollicitées plus tôt s’approche enfin avec deux bouteilles d’eau (sympa !) et nous indique où aller. Le bus est en fait un van de luxe : très confortable, sièges inclinables, prises USB, wifi… Autant dire que les 3 premières heures jusqu’à la frontière se sont très bien passées. Entre paysage et sieste, j’étais sur un nuage. Nous avons pu observer quelques montagnes du sud de la Chine qui surgissent au beau milieu de nulle part. Il y avait seulement un autre passager chinois avec nous.


Nous arrivons à une sorte d’avant-garde type péage où nous présentons nos passeports. Puis nous arrivons au premier poste-frontière. Dès l’arrivée, des Vietnamiens nous sautent dessus pour nous vendre des cartes sim et faire du change. Nous préférons patienter d’être devant les autorités compétentes. On nous remet des badges spécifiant sans doute notre destination. Nous devons patienter une petite heure qu’une navette vienne nous chercher. C’est notre partenaire de voyage qui nous donne le feu vert pour le départ.

La navette nous conduit jusqu’à la frontière à proprement parler. Dans un premier temps, c’est la douane chinoise. Et malgré trois tampons d’entrée et sortie du territoire chinois, ils doivent encore s’y mettre à trois pour identifier Will. Les photos de passeport de plus de cinq ans sont vraiment un problème. Nous passons enfin, petit scanner de la valise oblige et nous sortons du bâtiment. À ce stade, nous sommes sortis du territoire chinois mais nous ne sommes pas encore entrés au Vietnam. Il ne faut vraiment pas se louper pour la suite. Dehors, nous retrouvons notre collègue chinois. Il ne va pas à Hanoï donc sa navette n’est pas la même que la nôtre. Il s’entretient avec une hôtesse en charge des navettes et nous dit de patienter. Notre van n’est donc pas encore arrivé. C’est un grand moment de solitude, nous attendons alors qu’il n’y a rien autour et l’hôtesse n’est pas du genre bavard. Ça a été long mais notre van arrive enfin… pour faire 100 mètres. Il devait juste nous amener d’un bâtiment à un autre. Étrange mais pourquoi pas.

Notre chauffeur nous demande nos passeports et les donne à une autre hôtesse que nous nous empressons de suivre. Elle disparaît derrière la ligne de contrôle d’identité. Avec hésitation, nous la suivons. D’autant que d’autres personnes nous font signe d’avancer. Nous passons le scanner des valises mais nous ne savons pas par où sont partis nos passeports et visas. Nous nous mettons sur le côté. Will reconnaît à nouveau notre collègue chinois (nous le pensions parti depuis longtemps). Il nous demande où sont nos visas et nous lui expliquons notre arrivée dans le bâtiment. Il tente de s’entretenir avec une organisatrice qui le refoule un peu. Peu après apparaît le chauffeur de notre navette. Nous le prenons à partie pour qu’il nous aide à retrouver les passeports. Il s’y met aussi, on nous répond qu’ils vérifient juste les indications et les visas. Sans nos visages en face, nous trouvons ça un peu louche comme façon de faire. L’organisatrice repasse par là, tout le monde lui redemande où c’en est. On sent que ça la gonfle cette histoire. Elle envoie complètement balader notre collègue qui doit rejoindre son bus séance tenante. Notre chauffeur prend le relais et attend avec nous. Enfin, on nous ramène nos passeports en règle. Ça nous aura pris une quinzaine de minutes mais c’est assez angoissant quand on ne comprend pas ce qu’il se passe ni où nous devons aller. Enfin, nous sortons du bâtiment et en territoire vietnamien qui plus est. Le van ne servait pas qu’au lien entre les bâtiments, c’est également notre moyen de transport jusqu’à Hanoï. Il est bien plus rempli cette fois. Nous nous installons au fond et profitons du voyage.


Montagnes et campagne défilent à nouveau sous nos yeux. Encore que Will préfère regarder la route en priant qu’on arrive entier. Notre chauffeur a tendance à doubler n’importe comment, notamment des camions eux-mêmes en train de doubler. Nous avons dû frôler plusieurs fois les véhicules d’en-face. Tout ça dans une ambiance électro-pop, je ne sais même pas si c’est folklorique pour le coup.


Nous faisons halte dans un petit restaurant en bord de route. Et là c’est le drame, nous ne sommes passés par aucun bureau de change au final. Les yuan et les dollars hongkongais ne sont pas exactement la norme ici. Il s’avère que nous avons rattrapé le van précédent et nous retrouvons pour la dernière fois notre collègue chinois. Will lui explique notre situation. Il nous invite à sa table et avant qu’on n’ait pu protester nous nous retrouvons avec de l’ananas et du redbull. Nous discutons bien avec lui en lui expliquant notre voyage. Il nous présente d’autres voyageurs. C’est vraiment un bon moment. Nous n’avions déjà rien à lui offrir en échange et il est encore allé chercher des cocos pour nous. Il était même prêt à nous donner un peu de monnaie mais nous avons réussi à décliner. L’heure du départ sonne pour lui d’abord, puis pour nous. Cette fois nos routes se séparent pour de bon. Nous lui serons toujours reconnaissants pour l’aide qu’il nous a apportée (on a gardé ses coordonnées pour garder contact).


Le voyage continue et sur la fin nous avons aussi sympathisé avec les Chinoises devant nous. Nous sommes à quelques vingt bonnes minutes de Hanoï quand Will m’annonce qu’il a une envie pressante depuis un bon moment et qu’il ne tient plus. Sans doute la coco de midi… Nous hésitons à demander à nous arrêter, nous sommes sur une sorte d’autoroute. Pur hasard, le chauffeur ralentit et se gare sur le côté. Il sort se soulager. Ni une, ni deux, Will profite de l’occasion pour se libérer. Il est plus serein pour la suite. Nous arrivons enfin. Il nous aura fallu 7 heures de route au total avec le passage de la frontière.

Le van ne nous dépose pas en centre-ville ou à la gare. Nous ne pourrons pas prendre le métro donc (en fait il n’y en a pas, il est en construction, mais le plan existe déjà). Des taxis nous hèlent déjà mais sans monnaie locale ça va être compliqué. Premier passage à la banque donc. Malheureusement nous sommes tombés sur une qui ne fait pas le change. Tant pis, ça sera un retrait. Tellement plus facile ici d’ailleurs. Pas une dizaine d’options possibles, on se repère vite. L’un des chauffeurs des taxis nous a attendus (le fourbe). Pas le choix, nous embarquons. Nous sommes rassurés il met le compteur en marche. Arrivés devant l’hôtel il nous demande une somme astronomique mais comme nous ne sommes pas encore habitués et que c’est le prix affiché nous nous exécutons… Première arnaque en règle donc. Ne jamais prendre le taxi ou fixer le prix bien avant. 500000 dong (environ 20 euros) c’est définitivement trop cher. Surtout que nous n’étions pas si loin de la destination (moins de 10 minutes), même en France ç’aurait été abuser ce prix-là. Nous aurions dû payer autour de 20000 dong mais nous ne le savions pas encore.
Bref, nous ne sommes pas au bout de nos peines. À l’hôtel on nous annonce qu’à cause d’un problème de plomberie notre chambre ne sera pas prête avant demain. La réceptionniste enchaîne immédiatement et annonce la solution. Ils ont réservé une chambre pour nous dans une auberge proche. Le prix sera le même et nous pourrons tout payer à la fin. Elle va même appeler (à leurs frais) un taxi pour nous amener jusqu’à l’auberge. Bon ben puisque tout est déjà réglé…
Nous revoilà partis pour une autre auberge quelques rues plus loin. Plus petit standing que l’hôtel mais propret. Nous sympathisons bien avec la réceptionniste. Ce n’est pas très compliqué d’ailleurs, les Vietnamiens sont hyper accueillants (ça change de la Chine). Nous nous installons et attendons un ami d’université de Will, d’origine vietnamienne, qui vit ici. C’est l’occasion de partager un repas typiquement vietnamien avec la cuisine de tout le pays. Un délice ! Nous buvons un dernier jus de fruit avant de prendre un repos bien mérité.

Bilan pratique de la Chine

Bilan pratique de la Chine

L’heure du bilan a sonné. Nous n’avons survolé qu’une petite partie de la Chine et encore une partie plutôt urbaine. Il est possiblement plus difficile d’accéder aux campagnes, ne serait-ce que par la barrière de la langue mais ç’aurait pu être intéressant.

Durée du séjour : 22 jours, 2 heures de vol depuis Séoul, +6h de décalage par rapport à la France. Mois : mai-juin. Budget quotidien : 101,5€ pour deux personnes au quotidien. Budget max : 1400€ par personne sur place. Nous pensions traverser la frontière par ferry mais ça nous prenait plus d’une journée à un prix exorbitant. Ç’aura été l’avion en low-cost, une cinquantaine d’euros par personne hors frais de bagage.

Météo : très chaud. Pour l’essentiel nous avons eu beaucoup de soleil, éventuellement quelques nuages. La pollution n’avait pas encore totalement obscurci le ciel. On a eu deux ou trois jours de pluie en tout. Du coup il faut s’attendre à du 30-35° quotidien.

(1 jour d’intervalle…)

Localement : Les vacances sont un concept un peu flou. S’il y a un jour férié dans la semaine, il faudra bosser en week-end pour le rattraper. Donc à part 3 jours fériés national, il n’y a rien de notable à observer pendant notre période. Et encore c’est juste pour le billet de train que ça a été problématique, il n’y avait plus de couchette disponible. Quel que soit l’endroit où vous voulez aller, gardez l’adresse écrite en kanji (écriture chinoise). Très peu de Chinois parlent anglais et votre GPS en écriture latine est incompréhensible pour eux. Le chinois en romaji (écriture latine des mots chinois non-traduits) n’a aucun sens à leurs yeux. Le marchandage est un sport national. À moins que le prix soit clairement affiché, il faut réussir à baiser le prix de moitié, voir plus. Soit on y va au culot en demandant le prix puis en fixant le nôtre. Soit on demande le prix, d’un coup on n’est plus intéressé et on commence à partir et là le vendeur te rattrape et les négociations commencent. Toujours rester aimable et souriant, ça se passe dans la bonne humeur et la bonne volonté de chacun.

Calcul du budget : de la même façon que la Corée du Sud, le budget a été un peu gonflé. Ce qui nous a fait une bonne surprise au final. 1719€ dépensés à nous deux. Soit une économie de 500€ par personne, on avait vraiment tablé trop cher. Encore que nous n’avons pas compté les souvenirs (et il y en a).

Hébergement : Nous sommes restés sur la même base de Booking, chambre et douche privative. Toutefois en voulant aller à l’économie, nous avons eu des surprises avec Pékin et Hong Kong. Ce sont les villes les plus chères. Donc il ne faut pas s’attendre au grand luxe pour des prix équivalents ailleurs. Nous avons tenté un couchsurfing qui s’est révélé être une auberge de jeunesse en dortoir. Bon c’était sympa mais ça ne nous a pas donné envie de recommencer.

(Ça, c’est à Pékin, 26€ par nuit)

(Shanghai… même prix…)

Repas : Les plats ne sont pas nécessairement épicés, il faut se méfier des sauces rouges. Par contre, c’est gras dans l’ensemble. Les fritures s’en donnent à cœur joie, les viandes dans les soupes sont des morceaux de gras. Les bouchées vapeur sont une bonne alternative. C’est savoureux mais pour notre pécule ce sont souvent les soupes de nouilles ou de vermicelles que nous prendrons. Nos enseignes de fastfood se mettent aussi à la page et l’on y trouve des recettes propres au pays.
Nos recommandations : soupes de nouilles, raviolis et pains vapeur. Ce sont les mets que nous avons préféré. N’ayez pas peur de manger dans des boui-boui. Nous n’avons eu aucun souci par manque d’hygiène ou je-ne-sais-quoi.

Transports : Assez abordables.
En ville : Le métro est présent quasiment partout, ne vous en privez pas. On s’y repère plus facilement qu’on ne le pense. Préparez vos sacs aux contrôles systématiques. Le bus ne nous a pas paru abordable linguistiquement parlant. Nous avons pas mal marché mais ça n’est pas une si bonne idée. Les villes sont tellement plus grandes que chez nous. Même leurs “petites” villes doivent faire la taille de nos plus grandes agglomérations. Si vous êtes perdus, demandez votre chemin à un agent. La police est votre meilleure amie. Pour les taxis, négociez le prix à l’avance et assurez-vous qu’il a compris l’adresse.


A travers le pays : Le train, il n’y a que ça de vrai. À la rigueur, l’avion quand vous voulez gagner du temps. Le train reste plus économique. À voyager de nuit, vous économisez une chambre d’hôtel. D’autant que ça n’est pas si terrible, du moment que vous avez une couchette. Prenez celle du bas si vous avez le vertige, c’est à peine plus cher que celles du haut. Préparez votre passeport, il est demandé à chaque réservation de billets. Les contrôles sont systématiques aux entrées des gares et des aéroports. Selon votre départ, en gare on vous indiquera une salle d’attente. Il faut se mêler à la bousculade générale quand le train est en approche. Enfin, vous savez l’heure à laquelle vous partez mais rarement celle à laquelle vous arrivez. Ça peut même être plus tôt que ce qui était annoncé. Il ne faut pas hésiter à se faire connaître des contrôleurs pour qu’ils vous fassent signe quand vous arrivez à la bonne gare.

Visiter : Assez cher, la haute saison démarre en mai et se termine en octobre. D’autant qu’en plus du billet d’entrée, des suppléments peuvent être demandés en fonction de vos visites. Il faut prévoir le budget en conséquence. Les guides sont payants que ce soit l’audioguide ou le guide assermenté qui se regroupe en meute à l’entrée des sites touristiques. La plupart du temps des panneaux explicatifs en anglais sont présents et c’est déjà suffisant pour faire une bonne visite.

Finalement, sortis du choc culturel, on peut apprécier la vie chinoise. Ça se modernise énormément. L’utilisation des smartphones se démocratise à son extrême. C’est assez sécurisé, nous n’avons pas eu de problèmes. Par contre, nous sommes arrivés à saturation de la mentalité chinoise et un peu de la nourriture.

La Chine en vrac et en curiosités

La Chine en vrac et en curiosités

La Chine est un pays déroutant. Nous y retrouvons une certaine modernité sur bien des points mais pour d’autres les traditions ou les habitudes perdurent. Ce méli-mélo donne un peu le vertige mais il faut s’y habituer pour apprécier le pays. Voici donc un listing de ce qui nous a surpris ou marqués pendant ce voyage. Les idées reçues risquent d’en prendre un coup.

Les fesses à l’air. Histoire de commencer par quelque chose de cocasse, les Chinois sont adeptes de la culotte fendue pour les bambins. Plutôt sans couche qu’avec. Il est courant de voir des petits se promener cul nul un peu partout. Nous avons pensé que c’était dû à un problème d’hygiène (avec la chaleur et la sueur) ou au prix des couches culottes. Mais c’est simplement une habitude traditionnelle nous a-t-on dit.

L’enfant-roi. La famille est construite sur un système pyramidal. On compte 4 grands-parents pour 2 parents et un seul enfant. Il est donc la prunelle des yeux de la famille qui est assez permissive. La politique de l’enfant unique n’existe plus en Chine depuis 2016. Pourtant elle reste bien ancrée dans les esprits et il est encore rare de trouver des frères et sœurs. Les gamins sont donc assez libres, ils courent partout, crient, font des caprices…

Les aînés d’abord. Malgré la pyramide précédemment décrite, les aînés ne sont pas le socle familial, sauf peut-être au sens traditionnel du terme. C’est-à-dire qu’ils prennent soin des enfants mais ils sont à la charge des parents. Ce sont ces derniers qui travaillent pour nourrir tout le monde. Concernant les aînés, ils ont une mentalité bien à eux. À croire qu’après avoir trimé des années pour en arriver là, ils profitent d’une forme de liberté et se sentent un peu tout permis.

Premier arrivé, premier servi. Nous retrouvons donc le système coréen où si quelqu’un veut te passer devant, il va le faire. Quitte à se bousculer ou à se faufiler. Les personnes âgées restent les championnes à ce jeu. Et va essayer de protester, on va te rire au nez. Que ce soit dans une file d’attente ou pour prendre une photo, il y a peu de respect à l’espace privatif de chacun.

(Ça ne se voit peut-être pas mais on se marche littéralement dessus pour une photo.)

Culture du patrimoine inexistante. Là encore c’est une particularité des anciens. Il n’y a aucun respect du patrimoine ou des monuments. Des interdictions sont visibles de partout : ne pas toucher, ne pas prendre de photos, ne pas jeter sur la voie publique… ça ne va absolument pas les arrêter pour le faire. Il semblerait que ce soit dû à la Révolution culturelle de Mao dans les années 1960. Il fallait alors faire table rase du passé (très sommairement). Espérons que les nouvelles générations feront évoluer ces pratiques.

Un tourisme ciblé pour les Chinois. A contrario, un très grand effort est fait maintenant pour que les sites historiques soient restaurés et visitables. Le tarif est préférentiel pour les Chinois par rapport aux étrangers. Les panneaux d’explications sont principalement en chinois, éventuellement en anglais. Il y a les fameux panneaux d’interdictions. Les sites patrimoniaux ressemblent de plus en plus à des attractions.

Communiste ou capitaliste ? Disons que le commerce ne leur est pas inconnu. Des échoppes peuvent être trouvées partout. Au beau milieu des palais ou des temples, il est très facile de se trouver quelque chose à boire ou à grignoter. Cela va du petit étal au beau milieu d’une visite à tout un quartier commerçant qui a poussé en face du site. Enfin, ils sont adeptes du supplément pendant la visite. On peut payer le parc, mais si l’on veut visiter la pagode à l’intérieur c’est plus cher…

(On sort à peine du site de l’armée en terre cuite à plusieurs kilomètres de la ville)

Parler anglais c’est bien, parler chinois c’est mieux. Disons qu’on peut être contents quand on tombe sur des Chinois parlant anglais. La jeune génération s’y met volontiers un peu plus. Autrement il faut se débrouiller avec un traducteur. C’est bluffant de voir des homologues français(es en l’occurrence) passer à la langue chinoise, ça en jette. Par contre, il faut penser que les noms de lieux sont aussi à traduire. Quand on prend un taxi, c’est l’adresse chinoise qu’il faut avoir. Quand on réserve un train, il faut écrire en chinois la ville où l’on veut se rendre. Évidemment notre prononciation n’étant pas si compréhensible pour eux, avoir ces informations à l’écrit est un plus.

L’étranger est une curiosité. C’est marrant au début, ça peut lasser sur la fin. Il ne faut pas être surpris si un Chinois vous demande une photo ou un selfie. Bien sûr, l’étranger est encore plus remarquable selon la couleur. La peau, les cheveux, les yeux… une couleur bien distincte du paysage commun et c’est la « célébrité » assurée. C’est dire si Will a eu du succès. Pourtant on nous a dit qu’une forme de racisme pouvait exister. Notamment lorsque l’on veut marchander, il serait plus facile d’obtenir des rabais pour les peaux pâles. De notre expérience, j’étais surtout plus radine et moins gentille que Will.

Le marchandage. Point très important dans le rapport commercial avec les Chinois, il faut marchander. C’est culturel, c’est comme ça, ils auront moins d’intérêt pour vous si vous êtes des pigeons acceptant le premier prix venu. Disons qu’ils vous traiteront comme tels et n’hésiteront pas à vous arnaquer. Quelque part, c’est mérité. Ça passe du simple au double. Selon les endroits, ce ne sera pas possible pour autant. Souvent, c’est clairement indiqué qu’un prix affiché ne peut être mis au rabais. Il faut tenter le coup, si ce n’est pas possible on vous le dira de suite.

Commerciaux. Attirer le chaland ressemble à un sport sous des airs de fête nationale. L’idée c’est de faire le plus de bruits et de mouvements possibles. Micro en main, présentation d’articles, agitation de panneaux fléchés… Le mieux reste l’espèce de comédie musicale qu’on a pu voir à Pékin. Les gars chantaient au rythme d’une chorégraphie, rien ne les arrête. Dans un magasin, le vendeur peut devenir ton ombre. C’est presque effrayant.

Nature. J’entends par là qu’ils sont assez détendus sur certains aspects. Il n’est pas rare de voir ces messieurs se balader le bidon à l’air, surtout par forte chaleur. Ils crachent. C’est un fait, on peut les entendre se racler le fin fond de la trachée à des kilomètres à la ronde. Ils ne se cachent pas pour le faire.

Passer son temps au travail. Dans les boutiques, il n’est pas rare de voir les employés en caisse patienter comme ils peuvent. Ça va du grignotage à la petite télévision pour regarder une série. En revanche, si cette dernière l’intéresse plus que toi, il ne faut pas s’en offusquer. c’est comme ça et c’est normal.

La vitesse de construction. A l’inverse, ils ne doivent pas s’ennuyer en chantier. Les constructions se font à une rapidité sans nom. C’est bien simple, le métro n’est pas encore construit qu’on en trouve déjà le plan à jour sur Internet ! (Ça nous a valu quelques soucis de repérages d’ailleurs.) Les normes ne sont pas toujours au top, mais on nous a dit que ça n’était pas important. Ça ne les dérange pas de défaire pour refaire derrière.

La sécurité. Autre point où ils ne rigolent pas, c’est sur la sécurité. Le nombre de contrôles et de fouilles est impressionnant. Dès qu’il y a une porte ou un passage d’affluence, on retrouve des portiques et des scanners pour les sacs. Les liquides sont soigneusement analysés (si la boisson a déjà été ouverte, on va te demander de boire à la bouteille). Donc en métro, à l’entrée des sites touristiques ou des gares, ce sont des passages obligés, faits avec plus ou moins de sérieux. Nous avons même vu une fois à l’entrée du métro un contrôle d’identité.

Pas de dégradation. A l’inverse de la culture, les infrastructures de façon générale ne sont pas dégradées (autrement que par le temps). On ne voit pas de graffiti et les rues sont (étonnamment ?) propres. Le recyclage est également bien présent avec des poubelles bien spécifiques : ça se recycle ou non.

Pauvreté. Nous avons souvent eu l’occasion de croiser des personnes, âgées pour la plupart, ramassant les bouteilles en plastique dans les poubelles. C’est une forme de recyclage officieux qui permet d’avoir un salaire. Quand on les voit, autant leur donner nos bouteilles vides directement.

Panneaux solaires. On en retrouve sur les toits des grandes villes et en très grand nombre. Il est probable que les habitants aient eu une aide de l’État. Il semble que la pollution au quotidien ne soit pas si énorme que ça. Ce sont les industries qui polluent l’atmosphère chinoise.

(Ce ne sont pas des transats géants sur les toits.)

Véhicules électriques. C’en est impressionnant de constater le nombre de voitures et surtout de motos électriques dans ce pays. De façon générale, les motos sont bien moins chères qu’en France, tandis que la voiture reste un luxe presque plus cher que chez nous. Quand on pense au temps que ça met pour se développer chez nous, ça nous fait pâlir.

Pas de code de la route. Il faut bien un bémol, outre qu’on ne les entend pas arriver, il faut s’attendre à ce qu’ils surgissent de partout. Traverser une route revient à voir sa vie défiler devant soi. Les conducteurs n’ont aucun sens de la priorité (d’où qu’elle soit d’ailleurs). Les piétons sont au bas de la chaîne véhiculaire. Heureusement, qu’ils klaxonnent en permanence.

Fumeurs. C’est un détail qui revient comme ça. Les espaces non-fumeurs n’ont pas l’air d’exister. Fumer en restaurant est toujours possible, à notre grand regret.

Les étages. Là-dessus ils sont logiques. Le premier étage correspond au rez-de-chaussée. Donc quand on vous dit 3e étage sans ascenseur c’est déjà moins terrible qu’en France.

Eau bouillante en libre service. Dans les trains ou dans les supérettes, même dans les salles d’attente de gare, on retrouve des bornes d’eau chaude. Envie de nouilles déshydratées ?

Ils mangent du chien. Dans l’ensemble c’est faux. De nos jours, on ne trouve plus de viande de chien dans les restaurants… Sauf quelques cas en campagne où ça se fait encore mais c’est clairement indiqué. Théoriquement donc, nous n’en avons jamais mangé pendant notre séjour.

Le salaire moyen. Il dépend de la ville ou de la province. Ce n’est jamais le même, le niveau de vie étant très fluctuant à travers tout le pays.

Les librairies en Chine

Les librairies en Chine

Les Chinois sont férus de nouvelles technologies. L’innovation à ce niveau bât son plein. Pourtant nous avons quand même eu l’occasion de voir quelques librairies à travers le pays. Ça n’est sûrement pas l’objet de détente ou d’informations le plus utilisé mais c’est déjà plus répandu qu’en Corée du Sud, physiquement en tout cas. La vente donc se fait par plusieurs biais. Cela va du distributeur de livres (comme pour des canettes) à la librairie sur plusieurs étages. La vente en ligne est sans doute développée à son extrême également. On nous a dit que les Chinois en étaient friands au point de ne plus faire que ce type d’achat. Je ne compte pas non plus la vente de e-books que je n’ai pas pu observer.
Le distributeur automatique de livres est assez surprenant pour le noter. Il s’agit en réalité d’une borne de prêt automatique et non de vente. Ça me fait penser aux boîtes associatives de lecture, où l’on prend un livre en échange d’un autre. Sauf qu’il faut sa carte de bibliothèque et qu’on n’échange rien (ça ne doit certainement pas être gratuit non plus…). Nous avons vu ce système dans un coin touristique de la capitale assez éloigné du centre-ville. Je ne sais pas si on peut en trouver ailleurs en ville ou même dans le pays.


La librairie de quartier est à l’image des boutiques chinoises de façon générale. Installée dans un garage ou plusieurs garages à la suite, les murs sont recouverts d’étagères et le reste de l’espace par des tables où s’empilent les ouvrages. Il ne doit pas vraiment y avoir de classification et rien n’est informatisé. C’est un peu le souk (ici à Xi’an). Autrement, c’est la librairie classique, que nous avons retrouvée dans le métro.

Ce sont les pros de l’empilage. Quitte même à décorer les meubles ou les réserves.


Les grandes librairies se forment sur plusieurs étages. Pour l’une d’entre elles, elle était équipée du système de recherche de titres à disposition des usagers. Un écran tactile est accroché au mur et un client peut le consulter pour rechercher des informations sur un titre. En revanche ce système est moins avancé qu’en Corée du Sud. Aucun plan de la librairie n’apparaît pour trouver le livre. D’un autre côté nous avons eu plus de mal à comprendre les options proposées en chinois. Peut-être sommes-nous passés à côté de quelque chose. D’autre part, dans la fiche information du produit, un QR Code est généré. Cette technologie est utilisée systématiquement et au quotidien par les Chinois. Donc on peut penser qu’un usager peut télécharger la fiche du produit sur son téléphone, voir même le commander en ligne directement via son smartphone. Qui sait ?


Enfin, les rayons sont également un peu différents. Bien sûr les livres restent le fonds de commerce de base. On retrouve aussi la musique et les films avec les CDs et les DVDs/Blurays. Mais l’art est souvent vendu au même endroit. Pour la plupart nous retrouvons tout le nécessaire à la calligraphie, au même titre que la papeterie. La peinture est également bien présente. Enfin, l’artisanat y a fait sa place. Cela va des éventails peints à la pierre sculptée en passant par la céramique et le jade.


La plus grande enseigne proposait des stands d’objets technologiques. Sans aller jusqu’à composer un rayon, des stands semblent alloués à des marques qui peuvent vendre leurs produits. Cela ne se fait qu’avec des objets connectés ou électroniques à ce qu’il nous a semblé. Si c’est effectivement une autre enseigne qui vend ses produits, la librairie reçoit-elle une commission en plus de la location du rayon ? Est-ce d’ailleurs une location, un partenariat ou juste le rayon “technologies” construit différemment ? Nous n’avons pas pu creuser ces questions.

(Marrant comme les livres apparaissent dans le noir quand la technologie rayonne…)

Le rayon le plus excentrique de cette librairie reste la vente de meubles d’études ou de bureaux pour les enfants au rayon jeunesse. Même si nous retrouvons des romans et des coloriages, ça me fait penser que le livre serait en premier lieu un objet d’études et de recherches. L’éducation de l’enfant étant une priorité absolue, l’espace de travail doit être agencé avec soin.

Pour terminer, une petite parenthèse concernant le rayon manga. Nous avons vu cela dans une boutique spécialisée à Hong Kong. Chaque titre est plastifié. Protection contre la poussière, les frottements sur l’étagère ? A mon avis, c’est le coup dur pour les clients qui confondent le rayon avec une bibliothèque. Je ne pense pas qu’il soit possible de demander au vendeur d’enlever le plastique. C’est assez commun en Asie en réalité.

Le petit goodies qui ne sert à rien mais que je trouve chou. Dans cette même librairie, on peut acheter des peluches genre nounours ou lapin pour les habiller ensuite avec la tenue d’un héros de manga.

Malheureusement il n’y avait pas foule dans les librairies visitées. Sauf la librairie manga mais elle est bien placée (gros quartier de geeks dans la rue principale). Encore qu’à Hong Kong, on sent une différence dans l’ambiance et dans la fréquentation, plus chaleureuse et plus forte. L’objet reste plus présent en Chine qu’en Corée du Sud par exemple. L’important est d’arriver à conjuguer ce produit avec les nouvelles technologies du quotidien.

Gastronomie chinoise : Hong Kong vs. le sud

Gastronomie chinoise : Hong Kong vs. le sud

Dernière partie de notre périple culinaire, nous arrivons à Hong Kong avant de repartir vers Foshan et Nanning au sud de la Chine. Voyons si la gastronomie chinoise change d’une frontière à une autre.

Soupes de nouilles : Un classique donc. Nous avons pris des garnitures un peu différentes : champignons pour moi et boulettes de poulpe pour Will. C’est assez bon. Les secondes viennent d’un restaurant spécialisé, les vermicelles sont préparés sur place. En garniture, nous trouvons des raviolis ou dumplings. Sans dire que nous n’avons mangé que ça, c’est le plat qu’on retrouve le plus facilement. Il faut juste changer les garnitures pour renouveler.

Boulangerie chinoise : Nettement meilleure que celle trouvée à Shanghai (influence occidentale ?). Ça reste sur une base de toast et de brioche, ici coco. Le petit donut est un plus. Nous avons pu tester un café salé… Curieux oui, succulent encore plus.

Soupe de nouilles et pain perdu : On ne présente plus la première. Accompagnée de poulet frit, c’est très bon. Quant au pain perdu, c’est une version salée de la recette. Le pain est revenu dans de l’œuf et du lait sans doute mais aussi un peu de sel et c’est accompagné de beurre et de miel. C’est une idée, peut-être pas la meilleure mais pourquoi pas.

McCafé : Une autre facilité pour le petit-déjeuner. Les toasts sont servis avec du fromage frais.

Desserts glacés : Share Tea est une entreprise assez développée en Chine et c’est l’idéal pour un dessert ou une boisson fraîche et fruitée. Évidemment ce n’est pas la seule dans ce genre, nous en avons trouvé une autre sympa à Nanning, Chadaefu. Quant aux glaces, on les a trouvées à côté de cette dernière. Vraiment pas top…

(Taro et pamplemousse)

Bonbons : Ça ressemble à du chewing-gum mais ce sont des petits bonbons à la mangue, très bons. Les petits marshmallows sont fourrés à la fraise, c’est pas mal. La barre chocolatée ? La marque peut vous parler si vous mangez des Célébrations. On ne le retrouve pas en France, c’était l’occasion d’en goûter une barre. Will adore ça.

MacDonald’s : Les hamburgers « signature » sont à faire, par exemple le poulet-ananas (très bon). Les frites sont au fromage et au bacon. La glace est sympa cela dit, le coulis vert est au thé matcha.

Les bouchées vapeur : Sous forme de petits pains, c’est délicieux. Le fourrage peut être à peu près n’importe quoi.

Gâteau de riz gluant : Si on nous en a offert à une occasion particulière, on peut retrouver ce plat en restaurant assez simplement aussi. Celui-ci était nettement plus gros par contre.

Starbucks Coffee : Le retour ! En même temps dans un centre commercial assez huppé, on ne trouve que ça. Les cakes banane/noix et chocolat sont très bons.

Boui-boui : Pas vraiment de menu. On choisit parmi les aliments ceux que nous souhaitons retrouver dans notre assiette. Un petit coup de wok et à table ! L’un des meilleurs repas !

Idéal en train : Nouilles déshydratées et chips. Faut bien manger…

Ragoût de bœuf : C’est pas mal du tout mais pourquoi ne mangent-ils que le gras de la viande !

Cordon bleu : De poulet ! Acheté en petit étal dans la rue, c’est très bon mais super chaud. Attention au fromage qui coule du coup.

Des plats savoureux de Luoyang à Shanghai

Des plats savoureux de Luoyang à Shanghai

Nous continuons notre listing de plats testés en Chine avec la seconde partie de notre périple. Nous nous trouvons plus au centre du pays et voyageons de Luoyang jusqu’à Shanghai. Deux destinations, deux fois plus de plaisirs pour les papilles (?)

Cheveux d’ange : Ces sont des filaments de miel très fins qui s’entremêlent en un petit gâteau avec l’effet cheveux d’ange. A l’intérieur, on y trouve des cacahuètes. Ça devient pâteux dans la bouche mais nous avons adoré. Faites attention, ça colle aux dents !

Fondue chinoise : Dans l’idée, un bouillon est préparé en cuisine et vous commandez ce que vous souhaitez y mettre. Nous avons eu des petits champignons, des racines de lotus, des nouilles et pleins de petits légumes. Le tout accompagné de brochettes, c’est démentiel !

Madeleines : Ces petits gâteaux sont l’équivalent des madeleines. Idéal pour un petit-déjeuner sur le pouce.

Nouilles et saucisse au temple : Achetés au temple Shaolin, ces mets sont passables niveau goût. Un peu secs à force de cuisson, c’était vraiment pour nous sustenter. Les saucisses sont particulièrement sucrées (dégueulasses).

Jus de pomme : Assez chimique, ne serait-ce que par la couleur. C’est gazéifié.

KFC : Nous ne l’avions pas encore testé celui-là. Mon hamburger présente un mélange poulet/crevette (intéressant) et Will en a pris un avec un filet de poulet.

Petit-déjeuner chinois : Typique de Luoyang, cette soupe de bœuf est un régal. Pensez à rajouter les espèces de tagliatelles servies à part.

Brioche : Petites brioches industrielles, c’est assez copieux (merci Amélie).

Nouilles instantanées : Toute personne prenant le train est amenée à emporter avec elle ce plat déshydraté. De l’eau chaude est mise à disposition dans tous les wagons.

Starbucks Coffee : Un classique pour les « pauvres » européens paumés. Pour grignoter ou se désaltérer, ou encore pour patienter, c’est l’idéal.

Viande panée et bœuf aux petits oignons : La viande panée nageait dans l’huile, à prendre avec modération donc. Le bœuf est excellent en revanche.

Autres plats en boui-boui : Beaucoup de plats différents peuvent être commandés. Nous avons jeté notre dévolu sur des galettes de maïs (très bonnes mais huileuses), un canard pané (savoureux mais un peu maigre en viande), des boulettes de viande, dites boulettes de lion (assez grasses).

Brunch européen : On trouve toutes les cuisines à Shanghai. Donc une petite pause dans les plats asiatiques est bienvenue. Petit velouté de potiron, œufs, croissant, yaourt, céréales et jambon fumé (oh oui tu m’as manqué toi).

Taco Bell : L’occasion fait le larron, nous n’avions jamais vu cette enseigne américaine auparavant. C’est pas mal, surtout les quesadillas. Les boissons ne sont pas terribles par contre. Tout ce que vous voyez appartient au même menu, idéal à partager.

Boulangerie chinoise : Nous avons vu cette boutique proche de notre hôtel. Pour le pain c’est pas encore ça. Un toast sucré et une brioche pour le petit-déjeuner, ça rend plutôt bien. En revanche, à choisir pour les boissons, prenez un jus de fruit ou un yaourt à boire car les cafés et chocolats sont dégueulasses.

Panures en snack : Beaucoup font la queue pour obtenir une de ces galettes fourrées ou du poulet pané aux épices. On les comprend, c’est super bon.

Jus de fruits : Rien de tel pour se rafraîchir, ici nous avons pris passion et ananas.

Ichido café : Meilleur que Starbucks sur plusieurs points. Les boissons et les pâtisseries sont du même acabit. Toutefois, les prix sont moins chers et le wifi est accessible facilement. Nous aurions dû découvrir cet endroit plus tôt. Malheureusement j’ai l’impression qu’ils ne courent pas les rues.

Grignotages en règle : Il fait tellement chaud que pour avoir un peu de chocolat, il faut en prendre entre deux biscuits. Les graines de tournesol ne sont pas salées. Elles ont un espèce d’arrière-goût sucré qui ne nous a pas plu. Le petit fruit rouge n’est pas du lychee mais une sorte de petite prune séchée (nous n’avons pas aimé). La mangue séchée est toujours un régal. Les corn sticks ou bâtonnets de maïs sont très bons également.

Les dumplings : Ce sont les raviolis chinois. Une pâte de riz fourrée de toutes sortes de garnitures, grillée d’un côté pendant que l’autre est cuite à la vapeur. C’est super bon ! La petite soupe au bœuf accompagne bien. Enfin ce n’est pas une bière mais une canette de thé, pas trop mal.

Glace MacDonald’s : Nous avons testé celle à l’ananas, c’est super bon.

Burger King : Menu italien, juste de nom. La sauce des frites est une bolognaise et les hamburgers sont classiques : steak, fromage, bacon et quelques feuilles de salade. Ce n’est pas le meilleur jusque-là.

 

Gourmandises chinoises et nordistes

Gourmandises chinoises et nordistes

La Chine étant un immense pays, imaginez combien la gastronomie peut être variée ! Pourtant avec notre petit budget, nous n’y avons pas fait complètement honneur. Par exemple, dans les gourmandises incontournables de Pékin, nous n’avons pas goûté au classique canard laqué. En revanche, c’est le terrain de jeu idéal pour les passionnés de restauration rapide. Nous commençons donc par ce premier article avec les mets testés pour vous (bon d’accord surtout pour nous) dans la partie nord du pays avec Pékin et Xi’an (à partir de Starbucks).

Dico’s : Le fast-food chinois, un équivalent de MacDonald’s mais plus local. Ainsi nous retrouvons de l’ananas avec du poulet pané ou des crevettes entre deux galettes de riz. Surprenant mais pas du meilleur effet gustatif. Soit dit en passant, les portions asiatiques sont plus petites que les européennes.

Brochette de fruits caramélisés : Parmi les surprises des petits boui-boui, ce dessert est le bienvenu. On peut choisir celles exclusivement à la jujube mais le mieux reste encore le panaché exotique.

Un jus de fruit fumant : On ne sait pas ce qui a été rajouté pour l’effet. Du bicarbonate sans doute. Plus fun que bon.

Le petit-déjeuner français : Servi dans une auberge de jeunesse. En tout point comme chez nous, la salade de fruits exotiques en plus peut-être. Oui, les croissants viennent sans doute d’un supermarché.

Jus de poire : Acheté en supermarché, plutôt agréable mais à boire frais.

Poêlée chinoise : Voilà un plat un peu plus classique et disons accessible pour la cuisine du quotidien. Du riz, des œufs brouillés aux tomates, une petite laitue poêlée, des champignons et haricots dans leur sauce pimentée. Très bon et nourrissant.

Soupes chinoises : Avec du bœuf ou du canard, la base est souvent la même, un mélange de nouilles et de haricots mungo. C’est pas mal mais nous n’avons pas l’habitude de manger le gras quand on commande de la viande. C’est rarement la chair qui est servie.

Limonade : En fait il existe plusieurs variétés de cette boisson. Ici c’est citron et c’est très rafraîchissant.

Les petits-déjeuners MacDonald’s : Plus variés qu’en France il me semble, ça va du wrap avec des œufs brouillés au classique œufs/bacon (idéal pour faire un burger en kit).

Limonade : Autre marque possible. Will adore le citron alors…

Chichi : Ça n’est pas vraiment la spécialité du coin mais dans une rue parallèle à la Cité Interdite il y avait plein de petites boutiques qui en proposaient. Et on avait faim alors… Très sec en revanche, mais consistant.

Jus ??? : Quand je vous disais qu’il y avait d’autres parfums ! Celui-là a été un casse-tête gustatif. Le goût ne nous est pas inconnu mais impossible de le remettre en version liquide. Les ingrédients sont écrits en chinois en plus. Après avoir demandé à notre hôtesse, nous avons confirmé notre hypothèse. C’est du cheesecake !

Chips au miel : Et au lait ? Ça donne un goût sucré et doux qui m’a bien plu.

Gâteaux secs aux noisettes : Petit snack sympa, facile à emporter.

Glace à la mangue : Avec la chaleur pékinoise, ce genre de gourmandise fait beaucoup de bien. Il faut en profiter, tous les fruits exotiques sont présents ou presque.

Poulet kung pao : Un petit classique chinois, la sauce en est épicée. C’est très savoureux et très bon, surtout avec les cacahuètes qui vont avec.

Petits pains : Idéaux au petit-déjeuner, ces petits pains vapeur fourrés à la viande sont un régal. Un peu secs en revanche, pour ceux que ça gêne il faut ajouter une sauce.

Thé vert au jasmin : Frais, c’est un régal contre le soleil.

Curry de bœuf et nouilles épicées : Le premier est très bon, toujours du gras pour la viande par contre. Les nouilles sont bonnes aussi mais je ne savais pas que c’était si pimenté quand je les ai commandées >< et la viande qui flotte au-dessus n’est pas terrible.

Thé glacé à la rose : Techniquement ce sont des boutons de roses au fond il nous semble. Très bon en tout cas, Will a pris ça à la gare.

Starbucks Coffee : Parmi les nouveautés pour nous, il y a eut le latté noisettes (celui avec un cœur) et le muffin était chaud, ce qui n’était pas mal. D’ailleurs je ne suis pas sure que cette recette aux graines diverses existe en France (?) Le roulé est à la noisette.

Soupes de nouilles et raviolis : La soupe de nouilles est un classique qui n’est plus à présenter. Celle aux raviolis en revanche… On ne s’y attendait pas et c’est très bon.

Crackers de blé : Pour grignoter en voyage, ces petites galettes sucrées sont efficaces. Elles nous ont tenus un moment. Ça ressemble à des Smacks en galette.

Les desserts MacDonald’s : Nous fêtons le retour de la « pie » de McDo. Ici c’est plutôt à l’ananas. On retrouve notre petit cornet vanille et pour le McFlurry c’est un coulis de fruit qui vous attend. La »pie » existe aussi au taro, reconnaissable à sa couleur violette. Il s’agirait d’un mélange patate douce et gluten de riz. C’est très sucré et super bon.

Mr. Lee : C’est un fast-food mais avec des plats chinois. Ça commence avec une boisson aux pois, super bonne, et une sorte de lassi à la rose. Quant aux plats, ça va de la soupe de nouilles (c’est hyper populaire dans le nord du pays, mais pas que) au poulet pané, riz au poulet… La deuxième fois on a même eu droit à des gâteaux de riz gluants gratuits. Bon d’accord c’était dû à une fête nationale mais c’est sympa quand même.

Grignotage en folie : On a donc un jus de lychee et un jus de banane, une gelée de lychee (un peu gluant mais appétissant), des Tucs aux algues (c’est très bizarre mais on s’y fait bien) et des Oréo gâteau d’anniversaire (et pourquoi pas, c’est pas mal).

Gruau de maïs et beignet de rillettes : Ça se trouve au petit-déjeuner et c’est pas mal. Les petits pains frits par contre sont trop concentrés en huile.

Barbecue coréen : Petit écart mais on pensait qu’il y aurait de la fondue. Ça reste juste excellent ! La bière exotique est un peu étrange mais pas mal.

Les douceurs du marché musulman : Tellement à goûter, je pense que nous avons quand même bien fait le tour. A savoir dans l’ordre : la brochette de poulpe est épicée, le fruit de jacquier est très bon, la galette aux graines de tournesol remplit bien l’estomac, le gâteau de riz/semoule n’est pas ce qui nous a le plus ravis. Le second jour c’était plutôt banane panée (très bon), glace fumante (marrant) et jus de grenade (succulent).

Share juice : Cette enseigne est géniale pour ce qui est de prendre un petit dessert glacé que ce soit une glace, un smoothie ou un jus de fruits. On a essayé pas mal de recettes et c’est devenu notre glacier à Xi’an.

(Jus de mangue)

(Jus de pamplemousse)

(Thé au pamplemousse et mangue avec sa petite glace)

Gourmandises sucrées : Nous étions obligés de tester les bonbons chinois. En haut, des espèces de tiges sucrées (sympa) et des galettes de nougatine au sésame (miam). En-dessous, des cacahuètes enrobées de je ne sais quoi, des chewing-gum aux fruits et un bonbon gélifié et piquant en forme de glace, ça passe bien disons.

Plat réchauffé : Dans tous les trains, des chariots proposent ce type d’assiette. C’est pas trop mal et ça cale bien. A faire si vous en avez l’occasion !

Journal de séjour #41 – Foshan = IP Man

Journal de séjour #41 – Foshan = IP Man

Nous ne nous sommes pas arrêtés à Foshan par hasard. Il s’avère que c’est le village où a grandi IP Man, le maître du Wing Chun par excellence. Parmi ses élèves, on peut compter Bruce Lee. Nous avions donc dans l’idée de visiter le musée qui lui est dédié avant de partir.
Le réveil ne se fait pas sans regret, le lit étant très confortable. Mais il faut nous rendre au musée avant midi, heure limite d’utilisation de la chambre. Nous partons vers le métro, nous n’avons qu’une station à faire. Nous retrouvons le centre commercial où nous sommes arrivés la veille, le musée est juste derrière. Malgré la pluie d’hier et les nuages aujourd’hui, il fait déjà très chaud et nous gardons un œil sur le temps afin de prendre une douche avant de repartir. Qu’à cela ne tienne nous prenons les tickets pour le musée de Foshan. Cela englobe plusieurs petits bâtiments autour d’une jolie cour. Chaque bâtiment raconte l’histoire d’un personnage illustre de la ville. IP Man en fait bien sûr partie.


L’exposition qui lui est dédiée se trouve sur la gauche. Outre un récapitulatif de son histoire, nous voyons surtout des photos et quelques objets lui ayant appartenu. C’est assez petit au final, lire une biographie aurait suffit. Né en 1892 à Foshan, il fait preuve d’un certain don pour le kung-fu de type Wing Chun très tôt. En 1949, il déménage à Hong Kong où il enseigne son art. Plus qu’une simple forme de combat, il développe l’esprit du kung-fu : un esprit sain dans un corps sain. Il s’est assuré d’être un modèle de vertu pour ses élèves. Lui-même a grandi avec les préceptes stricts du confucianisme malgré un environnement aisé.


Dans un autre bâtiment, l’accent est mis sur un autre maître du kung-fu connu pour être aussi un herboriste : Huang Feihong. Né en 1856, il apprend le kung-fu et le métier d’herboriste avec son père. A l’âge de 13 ans, il part en apprentissage avec un maître du Hong Boxing. Sa spécialité était d’incarner un lion se battant, possiblement avec l’attirail de fête que l’on voit parfois (pour le Nouvel An par exemple). À certaines heures, des représentations doivent être données car un espace de spectacle est présent. Malheureusement, ça ne colle pas avec notre emploi du temps.

Enfin un temple confucéen et des autels divers sont disséminés autour de la cour. Nous pouvons apprécier l’architecture des lieux. Les détails des toits, des poutres ou des ornements sont splendides. Il y a même un petit bassin avec des tortues ! Beaucoup de vœux y sont faits, vu le nombre de pièces jetées. En revanche aucune idée de la légende qui accompagne la statue.


Pour finir, une place à l’arrière du musée me faisait espérer une surprise pour Will. Elle s’appelle la place des carpes, je m’attendais donc à un autre bassin. Nous avons été surpris mais par la présence d’une estrade où jouaient des enfants. C’est une pièce de théâtre chantée, genre théâtre scolaire. Pour ce qu’on en connaît c’est très bien fait. La jeune fille chante comme un chat mais c’est l’effet recherché (je vous assure, elle miaulait presque). Le bassin ? Les carpes sont en fait une mosaïque au sol. On en a vu dépasser une nageoire sous les tabourets du public. En passant, nous avons entendu une musique qui n’a rien à voir avec le spectacle. Ça n’est pas la première fois que nous l’entendons en Chine mais nous ne savions pas d’où ça venait. Il s’agit de la musique de Disneyland “it’s a small world” mais genre camionnette de vendeur de glaces américain. Sauf que ce ne sont pas des glaces, il s’agit d’un camion citerne qui balance de l’eau sur les routes…
Retour à l’hôtel, une bonne douche pour se rafraîchir, nous traînons un peu. À 11h45 le téléphone de la chambre sonne. Elle me parle un chinois parfait à l’autre bout de la ligne mais ce sont les circonstances qui me font penser qu’elle nous met dehors. Peut-être m’insultait-elle d’ailleurs, qu’en sais-je. Nous leur rendons la carte et cherchons un taxi pour la gare, la marche de la veille n’ayant rien donné pour les bus. Comme celui-ci laisse tourner le compteur, nous pouvons voir que celui d’hier nous a effectivement arnaqués du double. Je savais que j’avais le bon prix !
Bref, le reste de la journée se solde par une longue attente à Macdo (à côté de la gare et il y a du wifi illimité). Quelques recherches sur le Vietnam de plus en plus proche sont de rigueur.

Un truc drôle à la supérette. Nous discutions gaiement et nous ouvrons la porte de la supérette. Nous stoppons notre conversation d’un coup… “Let it goooooo !”, titre phare de la Reine des Neiges en anglais, retentit à nos oreilles. Sympa la radio locale, je vais l’avoir en tête toute la soirée maintenant. Puis au contrôle à la gare un des gardiens nous parle en chinois. Je lui réponds Faguo (France en chinois) à tout hasard et apparemment c’était la bonne réponse. Il a enchaîné tout content (il n’a peut-être pas vu le doute dans mes yeux) et là j’étais larguée, on a bien ri. Nous sommes en campagne en fait, on sent que les étrangers sont inexistants ou presque dans la population. Rebelotte pour l’attente avant de faire notre voyage en couchette. Du bas, si on s’est bien compris avec l’hôtesse hier. Direction Nanning ! Arrivée prévue à 6h.

Journal de séjour #39 – Bouddha géant Tian Tan

Journal de séjour #39 – Bouddha géant Tian Tan

Les hauteurs et la méditation nous attendent. Au programme aujourd’hui nous allons voir le Bouddha géant de Hong Kong. La paix intérieure commence par un bon petit-déjeuner. McCafé est devenu notre repaire.

Cela commence ensuite par une petite ascension en téléphérique. Nous prenons le métro jusqu’à l’île concernée, en frôlant Disneyland. Nous n’en voyons que le train navette aux fenêtres en forme de Mickey. Même pas le temps de prendre la photo que nous sommes déjà partis. Dans le métro, Will attire l’attention d’un très grand monsieur. Celui-ci demande : “Indien ?” – “Oui, mais Français”. Monsieur est de Bombay, il est vrai que nous nous en doutions un peu (délit de faciès). C’était fugace mais sympa.
Nous trouvons le passage vers le téléphérique. Ça n’est pas compliqué, nous trouvons soit des panneaux soit un hôte chinois nous indiquant gentiment le chemin. À la caisse, nous voyons différentes gammes de prix plus ou moins exorbitants. On peut ne choisir que l’aller, l’aller-retour et le type de cabine, soit classique (rien de très innovant) soit avec une vitre en guise de sol. C’est génial de pouvoir observer combien de mètres vous séparent du plancher des vaches. Outre le fait que j’ai le vertige, c’est trop cher pour ce que c’est. Un aller-retour simple je vous prie merci.


C’est superbe, nous avons une vue sur la baie de Hong Kong et même l’aéroport juste à côté. C’est assez agréable comme voyage, ça vaut mieux d’ailleurs on en a pour une demie-heure. À six dans la cabine, nous admirons le paysage qui défile. Nous l’apercevons enfin. Le Bouddha géant se détache nettement entre la forêt environnante et le ciel. Il a déjà l’air splendide.


Arrivée en douceur et le jeu de l’attrape-touriste commence. Juste avant de partir, un employé nous a pris en photo. À peine descendus de la cabine, notre photo est imprimée et même mise en boule à neige. Je ne m’attendais pas à la dernière, il faut avouer que ça fait son petit effet. Nous avons plutôt préféré un jeu de Uno pour nos longs trajets… et parce qu’il est estampillé Mario !


Nous arrivons dans un petit village qui a dû pousser avec le tourisme. Il n’y a que des boutiques d’artisanat et des restaurants (dont Starbucks). Nous prenons le temps de frapper sur les tambours à l’entrée du village. Chacun a un idéogramme spécifique, Will s’est occupé du bonheur et moi de la chance. Parmi les attractions présentes, il y a une dégustation de thé, une espèce de cinéma proposant un film autour du Bouddha, un chemin vers un des plus anciens villages de pêcheurs de Hong Kong… Le temps étant assez nuageux, nous nous cantonnerons à la statue et au temple.


Petite marche jusqu’à la statue qui nous contemple sereinement du haut de son escalier. Après une petite grimpette (trop facile maintenant), nous pouvons apprécier les détails de la sculpture. Bouddha est entouré de six compagnes lui donnant des offrandes. L’ensemble est sculpté avec finesse et donne une impression de zen, colossale quand même.


Le temple se trouve en contrebas. Nous sentons qu’ils ont les dons nécessaires à l’entretien de la bâtisse. Sans être neuves, les colonnes ne présentent aucun défaut et la peinture est intacte. Comme d’habitude nous ne pouvons pas prendre de photo dans ce lieu sacré. Nous n’avons que l’extérieur. Disons que niveau dorure, ils font fort. Tout est resplendissant du sol au plafond. Notamment la salle des 10000 Bouddhas, remplie de petites statuettes dorées. Le mur est percé en entier de petites alcôves où sont posées les fameux Bouddhas. Ça donne une mosaïque saisissante d’effet. Ce qui nous a le plus surpris finalement, ce sont les offrandes. Généralement des plateaux de nourriture, de fruits ou des sacs de riz sont déposés devant les statues principales. Ici, nous voyons un café dans son gobelet et des plateaux de Ferrero Rocher… N’oublions pas que c’est la nourriture des dieux. Quand je vous dis qu’ils ont les moyens dans ce temple !


La visite est très belle mais nous décidons de partir. Nous faisons un petit détour par un bassin de carpes monstrueuses par la taille. L’une d’elle s’est prise pour un dauphin et a tenté de sauter par-dessus le rebord. Il faut savoir que dès que quelqu’un approche un bassin, ces poissons font un sacré remue-ménage. Ils ont sans doute l’habitude d’être nourris par le premier passant. Nous reprenons la route vers le funiculaire.


De nouveau la photo souvenir est prise. On y aura droit à l’arrivée. D’autant que Will m’assure y faire une drôle de tête. Le voyage se passe bien. On sent que ça souffle, il y a pas mal de vent, mais la cabine reste hyperstable. À l’arrivée ça ne loupe pas, la photo est déjà imprimée. Parmi les arguments de vente de notre interlocuteur, “funny face” revient souvent. Will s’est amusé à faire un visage de carpe, yeux et bouche grands ouverts, tandis que moi j’ai accroché le flash. Ça n’est pas naturel de rayonner comme ça… Passons !

Nous cherchons un petit restaurant, il est quand même 15h quand nous arrivons dans le quartier de l’hôtel. Nous échouons dans un boui-boui qui sert des raviolis et pains vapeur. Jolis et même très bons !


Comme nous repartons demain et que le voyage en Chine touche à sa fin, nous voulons envoyer un colis pour nous débarrasser de deux trois choses. Ça tombe bien la Poste est juste à côté. Ça ne se passe pas tout à fait comme à Pékin. D’abord nous payons une boîte en bonne et due forme. Ça n’est pas un carton qui traînait par là. À la pesée, nous nous délestons quand même de deux kilos. De plus, on arrive à faire partir les gâteaux de riz coréens achetés à Séoul. Du moment qu’on n’envoie rien du style briquet, aérosol, parfum, vernis à ongle et être vivant, ils sont plus permissifs à Hong Kong. Par contre, si le colis n’est pas remis en France, il repart à l’adresse de l’hôtel (on n’avait que celle-là sur place). Bien évidemment, nous choisissons la livraison par bateau en deux mois. C’est plus drôle et moins cher.


Nous pensions travailler un peu pour le reste de l’après-midi mais évidemment la connexion internet de l’hôtel saute dès qu’on allume le pc. Bref, ça n’a pas été très fructueux. Nous préparons nos sacs pour le lendemain quand Will nous fait une petite frayeur. Il m’annonce que les billets de bus sont dans une boite partie à la Poste tout à l’heure. Soi-disant que c’était pour les protéger. Heureusement pour nous, il a juste voulu m’effrayer et me montre les billets bien présents. J’espère que ce genre de blague va lui passer, autrement je vais me charger aussi de la paperasse… Une soupe et au lit !

Journal de séjour #37 – Village fortifié à Hong Kong

Journal de séjour #37 – Village fortifié à Hong Kong

Pour notre première journée à Hong Kong nous avons prévu une visite un peu éloignée. Aussi nous nous préparons un peu : quelques bouteilles d’eau et surtout un énorme petit-déjeuner à la boulangerie du coin.

Bon nous prévoyons aussi la suite et cherchons la gare pour retourner en Chine. Léger quiproquo dans le métro, là où nous pensions faire un changement de ligne, nous faisons un changement d’arrêt. C’est peut-être un détail pour vous mais pour nous ça veut dire un rachat de ticket. Si ça n’était que ça… en plus là où sur la carte nous voyions la gare hier, il n’y a que des travaux devant nos yeux ébahis aujourd’hui. Par acquis de conscience nous allons dans le centre commercial juste derrière où nous reprendrons le métro plus tard. Après demande, il s’avère que le train ne se prend qu’à Shenzhen la ville chinoise (la frontière donc) au nord de Hong Kong. Mais il est possible de prendre le bus d’ici.
Il y a donc bien une gare mais routière. Nous trouvons le guichet et faisons notre demande. Nous sommes tombés sur la seule hongkongaise qui ne parle pas anglais ! Sa collègue intervient, nous voyons les différents horaires, nous réservons, nous attendons… et attendons encore. Quoi ? Comme d’habitude, aucune idée mais nos billets sont longs à émettre (une mise à jour Windows ?). Notre interlocutrice s’absente, nous nous asseyons dans la salle d’attente. J’ai cru m’endormir et enfin nous avons nos billets de bus !
Il est presque midi quand nous partons pour notre visite du jour. Le métro n’est pas donné mais c’est super rapide. Nous avons prévu de voir un ancien village fortifié à l’origine de la métropole. Eh bien, le quartier s’est quelque peu modernisé disons. Quelques immeubles étaient en construction aux alentours. Bon nous nous en doutions mais le trail annoncé par le guide Internet nous a déçus de prime abord. Une petite pagode par-ci, un autel par-là, nous sommes loin du village imaginé. Nous continuons quand même jusqu’à un sanctuaire dédié aux ancêtres du clan fondateur. Le style nous permet d’imaginer le type de maison que ça pouvait donner à l’époque. Nous poussons jusqu’au musée où nous sommes récompensés de nos efforts. Oui il y a la climatisation mais ça n’est pas que ça. L’histoire du clan est bien détaillée avec des exemples culturels et des objets du quotidien.

Nous avons donc vu dans l’ordre la Pagode du Rassemblement des Étoiles (construite il y a 600 ans pour repousser les mauvais esprits et porter chance aux étudiants qui passent leurs concours), un autel pour To Tei Kung (dieu de la terre), un autel pour les étudiants, le hall des ancêtres du clan, et après le musée, un autre temple datant de plus de 700 ans, la salle d’étude dont on ne retrouve aujourd’hui que l’entrée.

Au début du XIIe siècle de nombreux clans ont commencé à migrer depuis le nord du pays vers le sud. Grâce à leur richesse, ils ont érigé des villages dans les Nouveaux Territoires de Hong Kong avec une culture bien particulière. Le clan Tang fait partie des principaux et s’est établi sur la montagne Ping. Ils ont développé leur culture sur 800 ans. Ils se sont installés sur une terre au bon feng shui, c’est-à-dire qu’entre la montagne, les vallées fertiles et les rivières ça pouvait le faire. Par contre à cause de raids de pirates, la baie étant assez proche, il fallut créer des villages fortifiés pour se défendre. Outre les activités du village, les distractions étaient pour l’essentiel le combat de criquets et l’entraînement aux arts martiaux. En tant que fermiers et éleveurs, les terres étaient distribuées de telle sorte qu’elles revinssent toujours au clan. Il y avait les terres publiques et les terres privées. Les terres publiques servaient au clan entier et ne pouvaient être vendues sans l’accord des anciens. Elles avaient toutes la même aire. L’argent récolté grâce à elles servait à l’éducation de tout le village et une autre portion était gardée au cas où ou pour les grandes cérémonies. Les objets vus dans le musée servaient au quotidien : un lit, de la vaisselle, etc. ou pour les mariages : la robe, le palanquin…


Ça nous a réconciliés avec la balade et nous pouvons mieux apprécier les vestiges aperçus. Comprendre permet toujours d’apprécier. Suite à cette réflexion philosophique, nous repartons vers l’hôtel pour nous rafraîchir un peu. En fin d’après-midi, nous ressortons pour faire le tour du quartier. Will avait repéré deux boutiques la veille, nous en profitons après le repas. La première est une librairie spécialisée dans les mangas. Très proche des librairies françaises, il y a peut-être un peu plus de goodies. Il faut dire que le quartier semble jeune et même un peu geek sur les bords. C’est ce que confirme la seconde boutique qui est presque un centre commercial du jeu vidéo et de la pop culture (La Mecque des gamers). Sur plusieurs étages s’entassent quantités de microboutiques à la chinoise remplies à ras bord de jeux vidéo, figurines en tout genre, légo, etc. Imaginez votre convention geek/manga en une grande surface. Nous avions l’impression d’être à la Japan touch (Lyon). C’était quand même plus tourné autour du jeu vidéo (Will a failli y rester dormir).


Pour revenir dans un cadre plus touristique, nous avons pris la rue parallèle pour nous retrouver sur un marché nocturne. Des babioles en tout genre sont proposées, notamment des cache-sexe et des sex-toys (pas de photo, bande de pervers). Plus sérieusement, nous avons déjà fait le plein de souvenirs alors nous n’avons rien trouvé de neuf. Ça reste très sympa de s’y balader.