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Auteur : Delphine Cambra

Journal de séjour #94 – Visite de Chiang Mai

Journal de séjour #94 – Visite de Chiang Mai

Le réveil était trop dur ce matin. Le trekking nous a achevés. Pas de bus pour Chiang Rai alors. Nous devions aller à la gare routière à 6h si nous voulions aller dans cette ville, avoir le temps de voir le temple blanc et revenir le soir. Nous ne nous réveillerons au final qu’à 8h30. Tant pis nous décidons de mettre à profit cette journée pour nous balader dans Chiang Mai et travailler un peu. Après le petit-déjeuner nous prenons le temps de nous préparer et en avant. Nous sommes un peu en-dehors de l’enceinte de la ville, ce qui nous donne l’occasion de passer les douves et la porte.

Pour le reste, le centre-ville qui m’avait paru très moderne en arrivant est en fait assez calme. Nous tombons de suite sur le marché puis ce sont des petites boutiques, quelques restaurants et surtout beaucoup de maisons d’hôtes, d’auberges et d’organisateurs de tours. Tous proposent de voir des éléphants, de caresser des tigres, de faire de la tyrolienne… Pour les éléphants, la plupart proposent des visites sans les monter, juste de pouvoir les câliner, les nourrir, jouer avec eux. On sent qu’il y a une volonté de faire évoluer le tourisme mais dans quelles conditions ? Quant aux tigres, j’avais entendu dire qu’ils étaient drogués pour que les touristes s’approchent d’eux. Bref, c’est tout un business ici. Enfin, il y a une multitude de temples aux alentours. Ils sont tous plus jolis les uns que les autres. Le plus étonnant est que beaucoup conservent une stupa ancienne dans leur enceinte.

Nous terminons notre balade avec un petit parc proposant des machines de musculation en libre-service. C’est assez commun en Asie de l’est au final. Toute cette marche nous a ouvert l’appétit. Nous revenons vers la première rue que nous avons traversée car nous y avons vu plusieurs restaurants. Si nous poussons plus loin nous revenons dans le quartier des fastfoods vu à notre arrivée. Mais nous n’en avons pas le courage et prenons un restaurant thaï dont les recettes s’avéreront délicieuses. Nous poussons même jusqu’au dessert.

Nous terminons notre digestion en rentrant à l’hôtel. Nous n’avons plus qu’à nous installer au restaurant pour travailler tranquillement. Dans la soirée, la personne qui était en charge de nos prochains transports nous ramène tous les billets de train et bus. Il nous explique toutes les manœuvres et rendez-vous est pris pour le lendemain à 16h pour la navette. Nous dînons à l’hôtel et profitons de notre soirée.

Journal de séjour #92 – Dans la jungle, terrible jungle

Journal de séjour #92 – Dans la jungle, terrible jungle

Le réveil se fait tranquillement. Nous avons merveilleusement dormi bien que ce soit au sol. Nous en avions besoin en tout cas. Petit-déjeuner classique : œufs, toasts, ananas et thé.

Nous patientons avant le départ. Nous sommes les seuls à avoir réservé pour trois jours. Concrètement nous aurions su que deux jours seulement étaient possibles, nous l’aurions fait. Pas grave, nous avons une belle journée en pleine jungle. Tout le monde part et nous patientons encore. Nous repartons avec le même gars que la veille. Pas très loquace mais on avancera bien. Alors que nous allions partir, il s’est souvenu qu’il faudra nous nourrir à midi. Il repart vite fait en scooter chercher des pâtes instantanées. Il revient enfin et nous partons pour de bon.

Tu sais que tu vas souffrir quand ton guide te donne un bâton de bambou pour la marche, alors que tu n’as rien demandé. Nous traversons des rizières puis la forêt. En haut, en bas, c’est intense. C’est beaucoup de grimpette. Le paysage reste incroyable et la vue sur la vallée depuis le point culminant est superbe. Notre guide nous parle un peu des lieux et des plantes. Il nous montre un trou de tarentule… je l’ai supplié de la laisser tranquille, je ne voulais pas la voir en sortir. Il nous donne des petits fruits ressemblant à des poires niveau goût. On passe un bon moment.

Arrivés au point de midi nous sommes en nage. Nous pouvons voir la sueur goutter par tous les pores de notre peau. Will met sa chemise à sécher au soleil et nous reprenons notre souffle. Après un long moment, notre hôte revient de la cuisine avec une marmite de soupe de nouilles agrémentée de légumes du jardin. Pour le reste, nous ne partons pas de suite alors nous pouvons faire une petite sieste. L’endroit étant une maison à la mode locale, nous trouvons une natte suspendue où s’allonger. Nous sommes surpris par une petite pluie, Will a dû récupérer sa chemise, et par le spectacle de poules essayant de voler. Elles se jettent toutes d’un rebord pour atterrir en contrebas, le tout en battant des ailes comme des forcenées… Quelle autre conclusion voulez-vous que nous ayons ? Elles tentent de voler, c’est certain.

Après la sieste nous repartons, toujours en montée. Un des toutous de la résidence nous suit. Nous voyons des plants de café, de thé, d’avocats… ils ont vraiment tout le nécessaire sur place. Pour le reste, c’est toujours de la jungle et des rizières.

Nous arrivons heureux d’en finir à notre refuge de la nuit. On pense avoir marché pas mal de kilomètres mais sur le GPS nous remarquons avoir tourné à peu près aux mêmes endroits. En fait, c’est vraiment histoire de nous balader qu’ils proposent 3 jours. Nous sommes rejoints par un autre groupe avec qui nous discutons bien. Leur guide a l’air cinglé et après l’avoir côtoyé quelques minutes nous ressortons avec des expressions toutes faites : “Oh my Buddha !” “Never try, never know”… c’est sympa.


Il nous raconte à peu près les mêmes histoires que notre guide la veille. On apprend en plus que les filles célibataires s’habillent en blanc et qu’à partir du mariage elles portent pleins de couleurs, que les anciens des tribus ne parlent pas thaï mais leur langage, que les familles ne sont plus aussi nombreuses qu’avant parce qu’avec l’école un enfant coûte cher…
Il a aussi beaucoup de préjugés en fonction de la nationalité des touristes. Ainsi, les Belges, les Allemands et les Hollandais seraient plus friands des ladyboys que les autres habitants de l’Europe. D’ailleurs, il a un truc avec les ladyboys. Il en existerait trois types : les musclés, des sortes de bodybuildeurs efféminés avec une grosse voix, les normaux, des messieurs aux longs cheveux et voix haut-perchée, les réels dont la banane est coupée… Apparemment c’est dû à son histoire personnelle cette fixette sur les ladyboys. Nous apprendrons plus tard que quand il a eu une petite amie (qui allait donc être sa femme), il a eu aussi une amourette avec un ladyboy. Sa petite amie lui a laissé le choix entre elle et lui. Le seul désavantage du ladyboy a été qu’il ne pourrait pas porter d’enfant évidemment. Notre guide s’est donc marié, a deux enfants et a réitéré l’aventure avec un ladyboy un soir qu’il était bourré… ça a l’air douloureux vu sa tête.
Le repas se fait dans une bonne ambiance, les plats diffèrent d’hier heureusement (on aime la variété). Nous finissons avec un whisky fait maison. Pas mal, peu de goût mais il fait son petit effet. Nous partons ensuite nous coucher. C’est un bungalow familial, chaque petit groupe a sa moustiquaire.

Journal de séjour #90 – Arrivée à Chiang Mai

Journal de séjour #90 – Arrivée à Chiang Mai

Réveil aux aurores pour un départ en bus à Chiang Mai. 6-7h de route quand même. Notre hôte nous emmène en voiture jusqu’à la gare routière et prend les billets pour nous. Nous patientons un peu et embarquons pour un départ à 7h.

Ben c’est un bus et de la route donc rien de très passionnant. Quoique les paysages sont beaux. Nous sommes juste heureux d’arriver. Théoriquement quelqu’un devait venir nous chercher mais l’hôtel n’a pas dû être prévenu. Nous sommes obligés de prendre le premier tuck-tuck venu. Apparemment c’est toute une entreprise au nom de “bus rouges”. Donc les prix sont non-négociables, ils ont une vraie grille tarifaire. Tant pis, on a faim et on veut rentrer.


Notre chauffeur se trompe d’hôtel en premier lieu, ça nous rallonge un peu la route mais on peut voir le centre-ville comme ça. C’est assez moderne et on ne compte plus les fast-food. Nous prendrons sans doute le temps de visiter par la suite. Enfin nous arrivons à l’hôtel. La résidence a l’air sympa, il y a un restaurant et une piscine. C’est moins classe qu’à Siem Riep cela dit mais ça rend bien. Nous prenons notre chambre, on nous dit qu’il y a une cession d’information concernant notre trekking un peu plus tard. J’avais vu des commentaires peu reluisants sur cette adresse et c’est vrai qu’un coup de peinture et de nouveaux meubles ne seraient pas du luxe. Mais ça reste correct pour l’usage qu’on va en faire : dormir.

Enfin nous sommes autorisés à aller manger. Il est quand même 15h. Le restaurant propose des plats sympas à des prix corrects, ça nous va. La serveuse met du temps à nous remarquer. Elle est prise par sa partie de CandyCrush en même temps. Mais nous arrivons à nous faire servir.

Il nous reste une heure avant le point d’information, Will décide de faire une sieste et j’avance le boulot. Nous sortons pour le rassemblement. Nous serons une dizaine à partir dans la jungle. Notre guide nous explique le programme et ce qu’il faut emmener avec nous. Une fois tout cela vu, nous essayons de glaner quelques informations pour la suite du voyage. Ça nous fait un rappel de l’agence touristique aussi nous prenons toutes les informations avec nous pour comparer sur Internet avant d’acheter. Du coup, nous pensions passer une journée à Chiang Rai, on nous propose un tour pour ça, définitivement trop cher. Nous le ferons par nos propres moyens. En revanche pour les transports dans le sud, ça reste convenable. La commission qu’il se prend est conséquente mais pas énorme et surtout on arrive sur la période de fête de fullmoon et ensuite des vacances du pays pour le jour de la reine. Autant réserver de suite, nous avons vu que ça ne posait pas de problèmes. En ne prenant que les transports nous pouvons faire ce que nous voulons avec les logements, c’est un bon ratio. Dernière étape de la journée, les courses habituelles pour le lendemain. Comme nous avons mangé tard, un smoothie banane pour le dîner suffira.

Journal de séjour #89 – La vieille ville de Sukhothai

Journal de séjour #89 – La vieille ville de Sukhothai

Après une petite grasse matinée nous nous préparons pour visiter la vieille ville de Sukhothaï, une autre ancienne capitale de la Thaïlande. Nous prenons le petit-déjeuner à l’auberge.

Des bus font la liaison avec la vieille ville qui est quand même à 14 km de la nouvelle. Nous attendons le long de la route principale et rapidement un bus apparaît. En fait de bus ou de navette, il s’agit plutôt d’un tuck-tuck géant. Nous grimpons à l’arrière et nous laissons emporter.

La première chose que l’on vous montre en descendant du bus, c’est la location de vélos à la journée. À 30 bahts la journée, ça serait dommage de ne pas en profiter. Surtout que le temps est au beau fixe. Nous enfourchons nos montures et nous dirigeons vers le guichet d’entrée juste en face. Bon on a droit à un supplément de 10 bahts pour les vélos. Nous aurions préféré être mis au courant, après c’est vraiment histoire de taxer vue la somme.

Enfin, nous pouvons accéder à la beauté des temples de Sukhothaï. La ville a été la première capitale du pays, en 1238, après que le Siam proclame son indépendance vis-à-vis du Cambodge. Elle cédera la place ensuite à Ayutthaya. Dans l’enceinte, on peut trouver 5 sites à visiter. Le plus grandiose et au centre de tout est le Wat Mahathat. On peut y voir un certains nombres de stupas et de Bouddhas bien conservés. Nous pouvons imaginer toute l’importance et la beauté du lieu à l’époque.


Les temples suivants sont de moins grande envergure mais restent aussi charmants. L’un d’entre eux a la particularité d’être encore dans la veine artistique de l’hindouisme. Il a sans doute été remanié ensuite pour devenir un temple bouddhiste.

Les suivants sont plutôt un ensemble simple stupa + Bouddha.

Avant de repartir, on s’arrête près d’un mémorial. Devant, une dame propose d’acheter des sachets remplis d’animaux vivants (poissons, grenouilles ou encore tortues) pour environ 100 baths. Quel intérêt ? A priori ça porterait chance de libérer ces animaux dans un lac. Nous ne croyons pas trop à ça, surtout que ces pauvres bêtes sont relâchées pour sans doute être recapturées par la suite… Mais nous voyons que certains locaux exercent ce rituel. Ils se rendent alors au bord du lac qui est tout juste à côté et récitent une prière avant de relâcher ces animaux pour une liberté provisoire.

Cependant on prend du plaisir à faire sonner une cloche (ça ne fait de mal à personne), la cloche apporte bonheur et sérénité, on ne va pas s’en priver ?

La balade à travers le parc à vélo est très agréable. Nous profitons du soleil. Pour le repas, nous nous calons dans un boui-boui à côté du loueur de vélo.

Avant de repartir à la nouvelle ville nous décidons de nous éloigner un peu du parc principal. En effet, le site est beaucoup plus vaste que ça. La partie « temples » terminée, nous pouvons nous rendre aux vestiges de l’ancienne ville. Là encore il faut payer pour entrer à l’intérieur. Nous en ferons juste le tour des douves à vélo et nous voyons au loin une grande bâtisse, ancien temple ou ancien palais… Nous pouvons encore profiter de quelques temples en bord de route.

Il est temps de repartir. Nous rendons nos vélos et reprenons le bus. En approchant de la ville, le chauffeur nous demande où il doit nous déposer : à gauche nous partons vers la gare routière, à droite vers la nouvelle ville. Will ne reconnaît pas la route et demande à gauche. Je redemande au chauffeur les directions et nous reconnaissons nous être trompés, nous voulions aller au centre-ville. Heureusement notre chauffeur a pu tourner rapidement.
De retour en ville, nous faisons quelques courses avant de repartir vers l’hôtel. Nous y croisons trois Français que nous avons déjà vus à Ayutthaya. En discutant nous comprenons qu’ils ont eu la même arnaque à l’agence touristique. Nous rions de notre mésaventure commune et nous papotons un moment. Le temps tourne un peu à l’orage, ce qui n’est pas pour me rassurer. D’autant qu’il faudra bientôt nous rendre au marché nocturne pour grignoter. Le temps a l’air de tenir, nous tentons une sortie. Rien à signaler, nous croisons à nouveau les Français qui nous font goûter quelques-uns de leurs insectes tout juste achetés. Puis nous nous séparons pour manger dans un énième boui-boui. Nous traversons un pont pour y aller et la rivière en-dessous est en crue. Elle déborde sur les côtés du pont qui n’est renforcé que par des sacs de sable.
Nous ne nous attardons pas trop, la pluie commence à tomber. Le temps de prendre quelques desserts et nous sommes de retour à notre bungalow.

Journal de séjour #87 – Ayutthaya, ancienne capitale

Journal de séjour #87 – Ayutthaya, ancienne capitale

Réveil en douceur par le cri d’un lézard. Oui ça crie un lézard. En fait c’est proche d’un petit cri d’oiseau, c’est assez mignon. Celui-là doit être planqué au niveau de la fenêtre, on l’entend vraiment bien. Bref, nous prenons le temps de nous réveiller et de nous préparer. Pour des raisons d’économies, le petit-déjeuner se fera à la supérette.

Nous remontons l’avenue jusqu’au parc en centre-ville. C’est là que nous verrons les vestiges de l’ancienne capitale. Construite en 1350, la ville a été détruite par l’armée birmane en 1737. Les temples sont aujourd’hui en ruines. La plupart sont des tombes dédiées aux anciens rois. Ils sont construits à différents points et périodes. Nous commencerons par le plus imposant : Wat Mahathat.

(Le corps du Bouddha s’est désintégré, le visage est tombé au sol et un arbre a poussé juste au-dessous.)

Sur la route il nous arrive de croiser des éléphants. Les touristes peuvent les monter le temps d’une balade autour des temples. De temps en temps, nous entendons un barrissement qui me semble plus de protestation qu’autre chose. Nous ne sommes pas sûrs qu’ils soient bien traités. D’autant que des chaînes dépassent de leurs cous. Ça nous saoule de voir ça. Je n’ai rien contre la monte mais il faut espérer qu’au moins les animaux soient bien traités. Le tourisme et ses abus donc…

Parmi les temples que nous voyons, nous nous approchons de Wat Ram et Wat Si Sanphet (trois stupas côte à côte).

Nous continuons à déambuler, passant d’un temple à l’autre. La balade est agréable malgré la pluie fine qui tombe de temps en temps. Alors que nous cherchons les vestiges de l’ancien palais royal, la pluie tombe pour de bon. Nous mettons du temps à trouver la sortie et nous nous mettons en quête d’un boui-boui pour le repas. L’ancien palais ? Il n’en reste plus que la base de la salle du trône et un panneau avec une image de reconstitution. Peu intéressant donc. Nous approchons du dernier temple à visiter quand nous trouvons enfin où nous rassasier. L’endroit ne paie pas de mine mais nous sommes à l’abri et le plat est chaud et bon.

Nous repartons vers notre dernière visite, Wat Ratchaburana, qui a pour particularité d’être visitable. C’est-à-dire que nous n’en ferons pas que le tour, nous pouvons monter à l’intérieur. Pas grand chose à voir, après tout c’est une sépulture, mais il y a des restes de fresques intéressants.

Nous avons vu l’essentiel des visites possibles. Encore que le musée doit être intéressant, on y retrouve les artefacts entreposés dans les tombes royales. Pour autant, nous rentrons nous sécher et travailler un peu.
À 18h nous partons une nouvelle fois au marché. Il y a moins de monde qu’hier, la pluie n’a pas cessée. Nous profitons de goûter les quelques friandises que nous n’avions pas prises la veille. On se régale toujours autant. Un dernier passage à la supérette pour prendre des vivres pour le voyage et nous rentrons finir la soirée à l’auberge.

Journal de séjour #86 – Marché nocturne de Ayutthaya

Journal de séjour #86 – Marché nocturne de Ayutthaya

Nous nous préparons rapidement pour le départ. On doit venir nous chercher à 8h30. Nous avons acheté notre petit-déjeuner à la supérette la veille. Nous prenons notre café et nous patientons. Peu après 8h un taxi demande les clients pour Ayutthaya avec une pancarte au nom de Will. Nous préférons quand ils sont en avance. Le taxi nous dépose à la gare. Le chauffeur nous donne nos billets en nous expliquant où aller, quelle voie, quel train et à quelle heure. Jusqu’ici tout nous semble en règle. Par contre ils ont tous cette manie de nous souhaiter bonne chance en même temps qu’au revoir. Dans d’autres circonstances je n’aurais pas fait attention mais là c’est limite inquiétant.

La gare nous facilite la vie niveau repérage. Devant chaque voie il y a un récapitulatif du train, de la destination, des horaires. Sur les tickets aussi tout est indiqué, on ne peut pas se perdre. Le prix aussi est indiqué soit dit en passant. Si c’est le cas partout, nous pourrons faire le différentiel de combien nous nous sommes fait avoir. Depuis hier nous sommes très cyniques.

Nous sommes en 3e classe. Le bas de l’échelle. D’un autre côté, nous ne voyons pas d’autres classes disponibles quand le train arrive. En fait, il y a juste des bancs en bois et des ventilateurs. Le strict minimum mais on n’en demande pas plus. Ayutthaya est à 80km de Bangkok. Nous pensons y être en une heure mais le billet nous annonce deux heures de trajet. Ça promet d’être une balade agréable malgré les nuages.

Ben la SNCF est peut-être Thaïe… Nous sommes partis avec 40 minutes de retard. Pour le reste le voyage se passe sans accroc. Beaucoup de personnes montent au fur et à mesure des gares. Ce sont toutes des petites gares de campagne, du genre un quai et un bâtiment. Le bruit empêche de dormir mais on profite de l’air qui s’engouffre par les fenêtres, toutes ouvertes. Or donc, deux heures plus tard nous arrivons à Ayutthaya.

Jolie petite gare, nous prenons nos sacs et avançons vers la maison d’hôtes. L’agence nous avait dit que ça se faisait à pieds. Sur le papier oui, c’est un peu plus compliqué en vrai. Ce sont 2km, avec les gros sacs, sous une petite pluie malicieuse (un coup je tombe, un coup je m’arrête), avec un grand pont à traverser et à l’heure du repas. Réellement oui, ça se fait mais on a faim. Nous voyons un restaurant en cours de route, après le pont, nous y faisons une pause.

L’auberge est sympa et la tenancière est une vieille dame adorable (elle sait dire “je t’aime beaucoup”). La chambre est superbe, nous sommes bien installés. Nous laissons passer la chaleur de l’après-midi et sortons vers 17h pour aller au marché de nuit.

Nous en prenons pleins les yeux et nos papilles frémissent de désir. Au menu ce soir, après une soupe de nouille, un jus de canne et un pilon de poulet frit, une gaufre à la banane, des crêpes de coco au maïs, des espèces de haricots confits et des gâteaux secs de riz. On a eu les yeux plus gros que le ventre, ça va nous tenir toute la nuit et plus. Petit crochet à la supérette pour l’eau et nous rentrons nous reposer.

 

Journal de séjour #85 – Agence touristique ou arnaques ?

Journal de séjour #85 – Agence touristique ou arnaques ?

Nous n’avons rien fait de spécial aujourd’hui hormis travailler un peu. C’est l’occasion pour nous de vous faire un petit laïus sur les arnaques que l’on peut dénicher à Bangkok. Concrètement, ne faites confiance à personne. C’est malheureux à dire mais nous nous sommes fait avoir et nous espérons qu’il n’y aura aucune autre répercussion pour la suite.


Dès notre premier jour de visite un monsieur super gentil nous a donné des conseils sur les tuck-tuck et nous a recommandé une agence de voyage. Et nous voilà les beaux dindons de la farce. Le chauffeur de tuck-tuck très gentil attendait sans doute au coin qu’on se fasse alpaguer par le type. D’ailleurs le fait qu’il nous amène quelque part que nous n’avions pas demandé par la suite aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Mais comme nous n’avions pas d’obligation d’achat, ça nous a rassurés. Enfin le must reste l’agence. Au début nous sommes réticents, mais la dame semble fair-play. Des avis placardés sur le bureau laissent penser que c’est un endroit sûr. Après calcul, d’ailleurs, nous restions dans nos frais sur la partie que nous avons réservée.


Will a vu aujourd’hui des commentaires sur le net expliquant que c’est bel et bien une arnaque. Non seulement notre vendeuse va se faire une belle commission sur notre dos mais en plus nous aurions payé moins cher en faisant notre voyage par nous-mêmes. Espérons que ça s’arrête à ça. Nous verrons par la suite.
Ça nous rappelle deux autres cas similaires. Une dame nous avait gentiment renseignée sur une curiosité locale avant de nous dire “n’allez pas visiter le musée, il y a un marché flottant pas loin, c’est plus sympa…”. Un type nous avait aussi dit qu’il y avait un marché du dimanche mieux que le centre commercial où nous souhaitions manger (ça existe vraiment et c’est super loin). Nous avons décliné pour les deux heureusement. Ça monte quand même à une tentative d’arnaque par jour, dont une qui a réussi. Bravo Bangkok !


Nous avons rendez-vous avec la dame de l’agence cet après-midi pour prendre nos billets de bus et tout. On va tenter de se faire rembourser au moins le trek dans la jungle… Nous partons à pieds vers l’agence qui n’est pas loin au final. S’il a fait beau toute la journée, nous sortons quand de gros nuages commencent à obscurcir le ciel. Nous nous dépêchons mais la pluie tombe au milieu du trajet. C’est une belle averse, heureusement sans orage.
Nous arrivons à l’agence un peu trempés. Nous ne voyons pas notre hôtesse. Nous expliquons que nous étions venus une première fois et que nous venons récupérer les tickets de réservation. Une dame retrouve notre enveloppe et nous montre chaque ticket et leur utilisation. C’est plutôt correct mais on la sent expéditive. Au cas où on demande à annuler le trekking. Bien évidemment ce n’est pas possible, ça a déjà été réglé etc. Bon nous n’insistons pas, nous nous ferons une idée de l’ampleur de l’arnaque sur place.
Avec les tickets nous avons les plaquettes de présentation des hôtels. Un petit tour sur Internet nous apprend que ce sont des petites enseignes correctes. Sauf la dernière qui a l’air un peu médiocre… comme dit plus tôt nous nous forgerons notre propre opinion. Un peu plus rassurés sur le genre des hôtels, nous prenons le temps de nous sécher. L’averse au retour nous a complètement douchés. Nous terminerons avec notre repas dans la cantine habituelle à côté de l’hôtel.

Journal de séjour #84 – Le Bangkok économique

Journal de séjour #84 – Le Bangkok économique

Une nouvelle partie de la ville est à découvrir. Cette fois-ci nous nous dirigerons vers le centre-ville économique de Bangkok. Pour le petit-déjeuner nous faisons plus simple : céréales et brioches de la supérette et café de l’hôtel. C’est parfait et tellement moins onéreux.


Nous traînons un peu et à 10h nous nous mettons en quête d’un tuck-tuck. Notre premier arrêt est un centre de la croix-rouge spécialisé dans la fabrication de sérum contre le venin des serpents. Une représentation est prévue pour 11h. Le premier chauffeur que nous croisons n’accepte pas notre prix et repart. Le second est d’accord et nous prenons la route. Sauf que je vois bien qu’on ne va pas dans la bonne direction. Nous lui laissons une dernière chance de rattraper la bonne route (après tout, il a peut-être une bonne raison de passer par là). Mais il continue sur la mauvaise voie. Nous le faisons s’arrêter et lui remontrons la carte. Effectivement, il n’avait pas du tout compris et il nous redonne un prix (le double). Nous lui disons que non, il était d’accord pour 100 bahts et que ce n’est pas de notre faute s’il s’est planté. Avec un peu de mauvaise foi, il demande 150 bahts. On sent qu’il va nous laisser en plein milieu de la route donc nous acceptons. Il va foncer pour rattraper son retard, ça secoue un peu. Nous arrivons suffisamment à l’avance pour voir les reptiles.

Les frais d’entrée sont corrects (200 bahts) et le spectacle est dans 20 minutes. Comme c’est le week-end, c’est une présentation de diverses espèces plus ou moins venimeuses qui nous attend. En semaine c’est à 14h30 et à 11h on trouve une démonstration d’extraction du venin. Nous prenons place dans les gradins qui sont déjà bien remplis. Il s’agit d’une petite cours extérieure cernée de deux ensembles de gradins et au centre un vivarium a été installé. Du monde continue d’arriver et la sécurité est obligée d’ouvrir les gradins d’en-face.

Enfin cela commence, les explications se font en thaï et en anglais alternés. Il s’avère que ces charmants reptiles pullulent dans le pays. Sur les 100 espèces présentes sur le territoire, 61 sont venimeuses. Pour chaque serpent, on va nous expliquer l’effet du venin (s’il y en a), la dangerosité et s’ils sont répandus ou non.
Nous commençons avec des cobras, superbes mais pas taquins. Ils enchaînent entre les crotales, les vipères et finissent avec un superbe boa jaune qui va atterrir sur les épaules des plus courageux. Will qui n’aime pas trop ces bêtes-là prendra aussi son courage à deux mains.

La démonstration terminée, nous pouvons prendre le temps de flâner dans le musée dédié aux mœurs des serpents et dans le vivarium. C’est une visite très intéressante et bien présentée.

Suite à ça, nous prenons un peu de jus de coco à la sauvette et remontons vers le centre-ville.

Nous remontons une rue bordée d’instituts médicaux et de centres de recherche avant de tomber sur le premier signe d’un quartier commerçant : un gigantesque centre commercial. On sent que le standing est élevé (marques de luxe) mais nous repérons à l’étage du dessous le paradis des affamés. Pleins de stands et de restaurants s’enchaînent pour le plaisir des yeux et des papilles. Pour la majorité, ce sont des enseignes japonaises qui sont présentes. Nous essayons de trouver des petites nouveautés pas trop chères mais ça ne va pas être simple.


Nous commençons avec des frites dont le goût est déterminé par une poudre qui va recouvrir les pommes de terre. Pour nous ce sera cheddar et c’est un délice.


Nous continuons avec McDonald’s (ça faisait longtemps) où nous voulons tester les pies bolognaise et maïs. Ils n’avaient plus que la seconde. Ça sera déjà ça. On récupère une barquette de frites au passage, il nous reste de la poudre de cheddar.

Enfin, nous trouvons une espèce de boulangerie. Will prend une ficelle au fromage (et probablement aux algues vu le goût) et un donut au thé vert.

Nous tentons de sortir de cet endroit mais ça n’est pas simple. Pas de sortie où nous le souhaitions, ça sera donc à l’autre bout du magasin. Qu’à cela ne tienne nous trouvons notre route et continuons de déambuler entre les grattes-ciel. Nous retrouvons une ambiance proche des villes chinoises et coréennes. Ça nous fait tout drôle. Nous remontons l’avenue pour aller jusqu’à une tour connue pour proposer un point de vue sur la ville. Ce faisant nous passons à côté du marché indien. Ça n’a plus rien à voir avec le centre commercial.

Arrivés à la tour, on nous annonce le joli tarif de 350 bahts par personne. Juste pour monter un ascenseur et voir la ville ? Non merci. Nous repartons et décidons de rentrer tranquillement à pieds. Nous retraversons le marché indien.

Puis en longeant une nouvelle avenue nous voyons un centre commercial dédié à l’électronique et les nouvelles technologies. À l’étage nous pouvons même apercevoir un coin rétrogaming. Ni une ni deux nous y faisons un tour. Outre un bar geek, nous voyons une boutique de mangas d’occasion et une autre d’anciens jeux plus ou moins officiels.

La visite est sympa, nous prenons une dernière boisson avant de repartir. Quelques kilomètres nous séparent de l’hôtel. Avec la chaleur, la fatigue se met de la partie, nous finirons les deux derniers kilomètres en tuck-tuck.


Nous nous reposons avant d’aller manger. Depuis notre arrivée nous voyons un restaurant avec une file d’attente monstrueuse chaque fois que nous passons devant. Nous partons un peu plus tôt (18h30) pour essayer d’y aller avant la foule. La file est déjà de belle taille. Cela nous laissera le temps d’avoir faim.

La spécialité de ce restaurant est le pad thaï, le plat à goûter en Thaïlande. Nous avons la chance de tomber sur un spécialiste du genre. La file avance assez vite et nous pouvons apprécier le spectacle des cuistots enchaînant les mouvements à l’extérieur du restaurant. Meilleur qu’une vitrine et spectaculaire tant par la vitesse que l’efficacité et l’adresse des marmitons. Nous rentrons dans le restaurant juste quand la pluie se met à tomber. Beau timing. Nous passons commande et nos plats arrivent. C’est un régal, à tomber par terre, ça valait la peine d’attendre.

Nous sortons repus et courons jusqu’à l’hôtel… juste à côté. Hu hu même pas mouillés !

Journal de séjour #83 – Le Bangkok culturel

Journal de séjour #83 – Le Bangkok culturel

Nous nous réveillons de bonne heure. La journée est consacrée à la découverte du centre-ville historique de Bangkok. Les musées, temples et palais présents montrent la grandeur du pays. Nous partons vers le palais en quête d’un petit-déjeuner. Malheureusement toute la rue est dédiée à des boutiques religieuses. On peut y acheter tout son nécessaire à la création d’un autel bouddhiste. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. En suivant mon GPS je pensais arriver au niveau du palais et remonter dans un premier temps vers le musée national. Enfin, il nous suffisait de descendre la rue plein sud pour enchaîner les visites. Sauf qu’un contrôle de police bloque le chemin. Il s’agit du passage de sécurité pour les touristes voulant visiter le palais. Nous demandons à un policier s’il est possible de passer par là pour rejoindre le musée. Il nous répond que c’est possible. Nous passons le contrôle (portique, fouille du sac, détecteur manuel) et Will se fait confisquer son couteau suisse. Il faudra repasser ici pour le récupérer.


Nous remontons donc toute la rue en longeant le palais et arrivés à la grande place nous ne pouvons pas continuer là où nous le souhaitions. Un barrage est présent que ce soit pour les véhicules comme les passants. On sent qu’il y a une grosse cérémonie ce week-end mais on ne sait pas quoi. Bref, la place est bloquée, il faut encore continuer plus loin et faire le tour derrière le musée. En chemin, nous apercevons des boutiques de restauration. Nous nous installons vite fait pour un gâteau de riz et mangue (très cher puisqu’en face du palais…)

Deux spécialités thaïes (le thaï tea et le mango sticky rice) – excellents !

La faim sustentée, nous repartons et sortons du périmètre de sécurité du palais. Nous remontons encore une rue, passons un temple et enfin nous arrivons au musée national. Nous nous acquittons des frais d’entrée (200 bahts par personne) et laissons le sac à la conciergerie (obligatoire). Le musée est composé de plusieurs bâtiments, chacun ayant son exposition. Il s’agit en fait du Palais de Devant (traduction littérale), construit en 1782 en même temps que le Grand Palais. Ce fut la résidence de 5 vice-rois jusqu’en 1885, puis il fut abandonné. Le roi Chulalongkorn (Rama V) en fit le musée royal en 1887. Depuis il a évolué en musée national.


Nous pouvons donc déjà apprécier l’architecture des lieux. Ensuite, la première salle est remplie de statues (Bouddha essentiellement) mais sans l’audioguide nous n’avons pas eu d’explications historiques…

Puis nous avons vu la chapelle Buddhaisawan. Les fresques sont sublimes.


Plus loin nous avons vu la Maison Rouge, une bâtisse traditionnelle en teck. A priori c’est une chambre royale.


Nous continuons avec l’ancienne salle du trône reconvertie en salle du trésor royal. On y trouve divers objets du quotidien, de cérémonie ou de transport.Une exposition temporaire rend hommage au roi décédé. Il semblait être un passionné de culture et aurait tout fait pour garder les anciennes traditions en accord avec l’évolution de la modernité du pays.

 

Deux ailes de chaque côté présentent les différentes périodes artistiques du pays. Toujours à travers des statues hindoues ou bouddhistes. D’ailleurs on apprend que la période Lopburi correspond à l’influence khmère, le Cambodge étant étendu au nord de la Thaïlande actuelle à l’époque.

Enfin la dernière salle présente les chariots funéraires royaux et c’est vrai que ça en jette. Le plupart des salles est en rénovation mais nous avons déjà un bel aperçu de l’art thaï.

Nous repartons maintenant vers le palais royal. La foule est beaucoup plus dense à midi. Nous prenons le temps de changer nos shorts en pantalons (vive les zips). Nous passons à nouveau la sécurité (plus expéditive) puis le mur d’enceinte. Nous suivons la foule jusqu’à la billetterie. Will voit au loin le tarif : 500 bahts par personne. On ressort illico. Si nous n’avions que la Thaïlande à visiter, pas de problème mais là le budget va en se restreignant.

Nous repartons chercher le couteau suisse de Will et descendons plus bas vers le Wat Pho (100 bahts par personne et on vous offre une petite bouteille d’eau fraîche). Nous nous arrêtons pour manger dans une bicoque du marché juste à côté.

Wat Pho est un complexe de temples ayant une importance capitale dans l’histoire du pays. Il a été considéré comme la première université du pays et nombre d’étudiants y ont appris la médecine et notamment les massages. Il est surtout connu pour abriter le plus grand Bouddha couché en or au monde (43 mètres de long pour 15 de haut). Il est réellement gigantesque et prend toute la place du petit bâtiment dans lequel il est confiné. On en profite aussi pour faire des dons. Pour 20 bahts, on nous donne une coupelle pleine de pièces. Il faut les répartir le long d’une rangée de jarres disposées pour les dons. Le reste du complexe est composé d’immenses stupas et d’une collection incroyable de statues de Bouddha. On y a vu aussi un employé nourrir un écureuil trop chou !

Nous sortons de l’autre côté et nous dirigeons vers la dernière étape : le musée du Siam. Malheureusement, il est en rénovation aussi et à plus grande échelle que le musée national. L’entrée n’est pas payante (pour l’instant ?) et nous ne voyons que trois petites salles. Elles donnent l’impression d’un musée expérimental ou très moderne avec une interaction de la part des visiteurs. Bref nous n’y avons pas appris grand chose mais nous avons fait de la musique avec un pong lang, une sorte de xylophone thaï en bambou.

 

Nous avons fait le tour des principaux lieux de ce centre-ville. Nous repartons vers l’hôtel pour laisser passer la chaleur avant d’aller manger.

Journal de séjour #82 – Khao San road et ses commerces

Journal de séjour #82 – Khao San road et ses commerces

Le lit est trop confortable, ça va devenir problématique pour se lever. Autant y aller tranquillement pour aujourd’hui. D’abord nous prenons le petit-déjeuner dans un café repéré la veille. Un peu cher pour ce que c’est mais ça reste bon.


Nous avons récupéré une carte de la ville et repéré le bureau de poste le plus proche. Nous aurons besoin de faire un colis. À l’hôtel, nous prenons le temps de trier toutes les affaires à envoyer. La poste est dans un quartier commerçant où les backpackers aiment se promener. Ça nous fera une bonne visite au passage. Nous passons devant un premier complexe de temples et avançons vers le quartier. McDonald’s, Burger King, oui nous devons approcher. La poste est bien là, nous prenons le temps de faire notre colis. Attention, il est interdit d’envoyer des statues ou des représentations de Bouddha quelle qu’elle soit. Nous avons vu hier un panneau publicitaire géant sur la route disant de montrer du respect envers l’image de Bouddha qui n’est ni une décoration ni un tatouage… Ça a l’air assez strict. D’autant que des échoppes en vendent des statuettes.


En ressortant nous nous perdons dans une petite rue commerçante où un étal m’attire par une sorte de dessert fait de riz et de mangue (mango stick rice). C’est trop bon. Will en profite pour se prendre un smoothie à la mangue.


Nous flânons le long des boutiques pour arriver dans la rue marchande incontournable, Khao San Road. Ben il n’y a que des boutiques de vêtements, des centres de massage et des restaurants branchés. Bref, pas à mon goût j’ai préféré notre chemin de traverse.


En allant plus au sud, on arrive sur le musée national. Avant, nous décidons de nous arrêter dans un restaurant indien. C’est comme à la maison, dira Will.


Pour rejoindre le musée, c’est un peu compliqué car une route genre la rocade barre le chemin. Mais en contournant et en traversant où c’est possible, nous arrivons au musée. Il est déjà 15h30. Un employé à l’entrée nous indique que le musée ferme à 16h. C’est vrai qu’on n’a pas pensé à regarder ça. Mais très gentil, le monsieur nous explique que c’est le jour de Bouddha (ça nous rappelle la Corée du Sud). Il y a notamment un temple qui est ouvert gratos juste aujourd’hui et il y a un Bouddha géant là-bas. Par contre ça ferme dans une heure et à pieds c’est pas possible. Il nous explique quel tuck-tuck choisir. Les gouvernementaux ont le drapeau du pays peint sur le côté du toit. Il en hèle un justement. Il lui demande de nous amener au Bouddha puis à l’office du tourisme et négocie pour seulement 60 bahts ! Négocier est un bien grand mot. En tant que local, il a juste demandé et c’était bon. L’affaire conclue, il nous dit “à demain” pour le musée.
Notre chauffeur discute avec nous, il est très sympa. On arrive devant le temple, il nous dit qu’il nous attend. Le Bouddha est effectivement très grand. Mais ce qui nous surprend le plus, c’est le soin et le détail apporté à l’architecture du temple. Ce sont des mosaïques brillantes qui encadrent les ouvertures et c’est vraiment beau. À l’intérieur, nous n’osons pas prendre de photo mais les fresques sont superbes également. Nous remarquons tout autour du temple un mur d’étagères où sont placées des urnes (funéraires probablement). Nous demandons à notre chauffeur et on nous répondra qu’il s’agit d’anciens ministres… Ben il y en a un paquet ! Bon leur famille aussi y ont droit mais quand même.

Nous partons vers l’office du tourisme. Nous ne savons pas à quoi nous attendre. Le monsieur nous y a envoyés parce que nous lui avons dit rester 3 semaines. Au départ nous pensions plus glaner quelques informations et voilà que notre interlocutrice commence à chercher les prix pour hébergement et transport pour tout le séjour. Nous décidons de couper la poire en deux et de réserver avec elle la première moitié vers le nord. Elle nous crée un itinéraire aux petits oignons avec trek dans la jungle… ça promet. Apparemment c’est l’agence d’État et donc les prix sont plus intéressants. D’autant qu’ils enlèvent quelques taxes soit 20% de réduction en plus. Après calcul il s’avérera que nous restons effectivement sur notre budget. À condition de faire attention à ce qu’on mange et au prix des activités qui ne sont pas inclus. Mais c’est jouable, donc j’imagine que seuls nous aurions sans doute payé le même prix, voir plus.
En sortant, notre chauffeur nous a attendus (le pauvre, ça a duré assez longtemps pour qu’il fasse une sieste). Il propose de nous ramener à l’hôtel mais avant il nous demande un petit service. S’il nous amène chez un certain tailleur, il reçoit un coupon pour de l’essence gratuite. Pas d’obligation d’achats pour nous, il suffit de tourner un quart d’heure. Ok pour nous. Ça doit arriver souvent car le vendeur ne s’y trompe pas en voyant nos dégaines. Il est prêt à nous faire asseoir et regarder un catalogue pour 15 minutes. Aimable mais sans plus. Nous regardons quand même un peu les cravates en soie. Nous repartons à vide, notre chauffeur est content, il a eu son coupon. Retour à l’hôtel donc, pas d’arnaque sur le prix fixé. Nous nous reposons un peu avant d’aller manger au boui-boui d’à-côté.