Journal de séjour #34 – Art et artisanat de Shanghai

Journal de séjour #34 – Art et artisanat de Shanghai

Petit-déjeuner sur le pouce pour commencer la journée. Quelques visites nous attendent encore sur Shanghai.

Avant de continuer nos visites, nous décidons d’aller à la gare pour préparer notre départ pour Hong Kong ensuite. C’est un peu particulier mais nous ne trouvons pas les guichets de suite. En longeant tout le bâtiment nous arrivons devant l’entrée des quais (c’est pas ça), nous repartons en arrière mais ce ne sont que des bornes automatiques (c’est pas ça), nous trouvons un unique guichet humain (c’est pas là). Pour l’histoire nous n’avons pas essayé les automates car toute réservation nécessite l’utilisation du passeport en tant qu’étrangers. Je ne sais pas pourquoi mais on a eu peur de se planter. Autant rejeter la faute sur le collègue que sur la machine en cas de pépin… Revenons à nos guichets. L’agent en charge nous explique que pour Hong Kong il faut longer le bâtiment un peu plus loin. Parce qu’évidemment c’est une sortie du territoire, il faut une ligne particulière. Sauf que longer encore la gare signifie atterrir dans le métro et là on se dit qu’il y a un souci. Nous n’avons pas remarqué de suite le gros logo des chemins de fer chinois sur le bâtiment de l’autre côté de la rue (merci Will). Dur à louper mais nous ne nous y attendions pas et rien n’était indiqué sur les panneaux. Petit souterrain pour traverser la rue et nous allons tout contents à un guichet. « -Pour Hong Kong ? -Guichet 6″… Je crois qu’ils n’aiment pas cette ville. Autre guichet, autre queue. « – Hong Kong ? – Oui pour lundi. – Mais nous voulons dimanche. – Il n’y en a pas. »


La perte de temps est une chose merveilleuse. Nous laissons tomber pour l’instant. Nous rentrerons dans l’après-midi pour reprendre nos recherches. Pour ce matin (ce qu’il en reste), nous prévoyons d’aller au musée de Shanghai. Il ne s’agit pas d’un musée d’histoire à proprement parler mais d’un ensemble d’histoires par l’art chinois. Chaque salle est dédiée à un artisanat ou un art typique de la Chine et retrace son évolution historique. À l’arrivée il faut bien évidemment passer les portiques de sécurité. Puis nous avons une bonne surprise, le musée est gratuit ! Nous allons en profiter.


L’exposition temporaire est dédiée à… Sissi. Tout du moins à la noblesse austro-hongroise à travers les vêtements, la vaisselle et l’armement. Nous avions peu d’explications en anglais mais nous profitons de la beauté des objets présentés. En revanche, alors que je prenais une énième photo, un surveillant est venu me dire que ce n’était pas possible. Bref, aucune photo du musée. Les Chinois ne s’en privent pourtant pas que ce soit avec leur smartphone ou avec de gros appareils. À savoir donc, les photos c’est possible mais en tant que touristes soyez discrets et faites-les une fois que le surveillant a le dos tourné. Même si je me doutais de la règle, ça m’a tellement gonflé que je n’ai pas retenté. Will a réussi à en prendre une ou deux.

Voici un petit récapitulatif des expositions et de leur histoire. En premier lieu, nous pouvons voir l’évolution des objets de bronze à travers le temps. Pratique dans un premier temps, leur utilisation devient militaire au fur et à mesure que le besoin de se défendre se fait sentir. Nous passons donc des pots aux épées.
Nous avons visité une salle retraçant l’histoire de la monnaie chinoise. Pendant la période Néolithique, c’était essentiellement des petits coquillages. Puis cela a changé avec l’utilisation du métal sous forme de petites épées puis de pièces trouées (221 avant J.-C.). Les billets sont apparus à partir de 960.


L’une des salles présente des décorations de jade sculpté assez impressionnantes par leur finesse. Cela a commencé dès le Néolithique et a surtout servi pour des objets spirituels utilisés lors de cérémonies, en tant qu’ornements pour montrer sa richesse, des amulettes mortuaires et de la décoration.


Nous continuons avec l’art des minorités ethniques. La Chine regroupe 56 groupes ethniques, chacun ayant une culture propre. C’est par le mélange de ces cultures que s’est construite une culture chinoise unifiée. On y verra plusieurs styles vestimentaires, des objets du quotidien et des statues.
Les sceaux anciens sont aussi représentés. Entre les sceaux des particuliers et les sceaux royaux, les tailles et la finesse changent complètement. Ils servaient d’abord à officialiser des documents puis aux particuliers pour la signature. C’est à la fois un travail de modelage pour la forme générale et de calligraphie pour le rendu à l’encre.
La peinture chinoise sur rouleau a également sa place. Parmi les courants, nous pourrons apprécier les portraits, les paysages, le côté naturel avec les oiseaux et les fleurs comme sujet de prédilection et même de l’abstrait par les grands diplômés qui voyait la peinture d’un point de vue spirituel…
La calligraphie chinoise vient en suite logique. Son évolution s’est faite par rapport au support dans un premier temps. Avant l’avènement du papier et des rouleaux, il fallait écrire sur des os puis du bronze. Au fur et à mesure du temps, l’écriture s’est faite plus précise et de là c’est parti en mouvements fluides du pinceau.

Après l’univers glacial de ce musée frigorifié, nous sortons dans la chaleur de la ville et retournons au jardin Yu pour faire quelques emplettes. Tout d’abord nous nous régalons de quelques trouvailles frites (c’est quand même super bon).

Puis nous partons à la recherche de quelques souvenirs emblématiques. C’est parti pour deux sceaux personnalisés, noms gravés en langue latine et en phonétique chinoise. Forcément qu’on les a pris, il a un dragon sur l’un, un phénix sur l’autre et… mis ensemble il y a le signe du bonheur conjugal, signe réutilisé notamment lors des mariages (idéogramme du bonheur conjugué avec lui-même, n’est-ce pas Amélie ?). Nous passons le pas dans un an, forcément nous étions les meilleurs pigeons pour ça. Autrement rien de bien neuf.


Nous rentrons et cherchons le moyen d’arriver lundi à Hong Kong. Le souci du train de nuit, c’est que nous perdions une journée pour visiter la ville. Donc nous ne décalerons pas. Reste l’avion. C’est moins cher que le train a priori mais ça implique de payer une nuit de plus sur Shanghai, de changer d’hôtel pour s’approcher de l’aéroport. Pour quelques recherches supplémentaires nous trouvons une adresse proche et pas trop chère pour la nuit. Banco, nous restons dans la même gamme de prix.
Avec tout ça, nous n’avions plus beaucoup de temps pour les visites. Nous sortons pour un dernier marché au niveau du musée des sciences, aussi connu comme le dark market (merci Audrey). Nous arrivons à la station de métro et nous voyons effectivement des étals de l’autre côté de rideaux en plastique. Au premier abord, ça nous a paru glauque, nous sommes remontés à la surface pensant que ça ne pouvait être ça. Sauf qu’on ne trouve rien là-haut. Nous nous baladons un peu avant de redescendre et de traverser les rideaux. Je ne sais pas pourquoi ça nous a paru glauque en fait : les rideaux de plastique ou peut-être les harceleuses de la vente juste devant. En réalité c’est un regroupement de petites boutiques où le marchandage va bon train. L’occasion de trouver des petits souvenirs pour la famille est bien trouvée. J’imagine que les vrais de vrais obtiennent de meilleurs rabais mais on a fait quand même du moitié et du tiers du prix initial. Surtout parce que Will a été trop gentil je pense. Bon d’accord la dernière vendeuse a été très sympa et nous a un peu raconté l’histoire du roi-singe qui a voyagé vers l’ouest. C’est une légende très connue en Chine qui a inspiré Dragon Ball… Will est donc un fan absolu. Nous sommes bien contents de nos affaires et repartons vers l’hôtel pour une dernière nuit.

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