Une nouvelle partie de la ville est à découvrir. Cette fois-ci nous nous dirigerons vers le centre-ville économique de Bangkok. Pour le petit-déjeuner nous faisons plus simple : céréales et brioches de la supérette et café de l’hôtel. C’est parfait et tellement moins onéreux.
Nous traînons un peu et à 10h nous nous mettons en quête d’un tuck-tuck. Notre premier arrêt est un centre de la croix-rouge spécialisé dans la fabrication de sérum contre le venin des serpents. Une représentation est prévue pour 11h. Le premier chauffeur que nous croisons n’accepte pas notre prix et repart. Le second est d’accord et nous prenons la route. Sauf que je vois bien qu’on ne va pas dans la bonne direction. Nous lui laissons une dernière chance de rattraper la bonne route (après tout, il a peut-être une bonne raison de passer par là). Mais il continue sur la mauvaise voie. Nous le faisons s’arrêter et lui remontrons la carte. Effectivement, il n’avait pas du tout compris et il nous redonne un prix (le double). Nous lui disons que non, il était d’accord pour 100 bahts et que ce n’est pas de notre faute s’il s’est planté. Avec un peu de mauvaise foi, il demande 150 bahts. On sent qu’il va nous laisser en plein milieu de la route donc nous acceptons. Il va foncer pour rattraper son retard, ça secoue un peu. Nous arrivons suffisamment à l’avance pour voir les reptiles.
Les frais d’entrée sont corrects (200 bahts) et le spectacle est dans 20 minutes. Comme c’est le week-end, c’est une présentation de diverses espèces plus ou moins venimeuses qui nous attend. En semaine c’est à 14h30 et à 11h on trouve une démonstration d’extraction du venin. Nous prenons place dans les gradins qui sont déjà bien remplis. Il s’agit d’une petite cours extérieure cernée de deux ensembles de gradins et au centre un vivarium a été installé. Du monde continue d’arriver et la sécurité est obligée d’ouvrir les gradins d’en-face.
Enfin cela commence, les explications se font en thaï et en anglais alternés. Il s’avère que ces charmants reptiles pullulent dans le pays. Sur les 100 espèces présentes sur le territoire, 61 sont venimeuses. Pour chaque serpent, on va nous expliquer l’effet du venin (s’il y en a), la dangerosité et s’ils sont répandus ou non.
Nous commençons avec des cobras, superbes mais pas taquins. Ils enchaînent entre les crotales, les vipères et finissent avec un superbe boa jaune qui va atterrir sur les épaules des plus courageux. Will qui n’aime pas trop ces bêtes-là prendra aussi son courage à deux mains.
La démonstration terminée, nous pouvons prendre le temps de flâner dans le musée dédié aux mœurs des serpents et dans le vivarium. C’est une visite très intéressante et bien présentée.
Suite à ça, nous prenons un peu de jus de coco à la sauvette et remontons vers le centre-ville.
Nous remontons une rue bordée d’instituts médicaux et de centres de recherche avant de tomber sur le premier signe d’un quartier commerçant : un gigantesque centre commercial. On sent que le standing est élevé (marques de luxe) mais nous repérons à l’étage du dessous le paradis des affamés. Pleins de stands et de restaurants s’enchaînent pour le plaisir des yeux et des papilles. Pour la majorité, ce sont des enseignes japonaises qui sont présentes. Nous essayons de trouver des petites nouveautés pas trop chères mais ça ne va pas être simple.
Nous commençons avec des frites dont le goût est déterminé par une poudre qui va recouvrir les pommes de terre. Pour nous ce sera cheddar et c’est un délice.
Nous continuons avec McDonald’s (ça faisait longtemps) où nous voulons tester les pies bolognaise et maïs. Ils n’avaient plus que la seconde. Ça sera déjà ça. On récupère une barquette de frites au passage, il nous reste de la poudre de cheddar.
Enfin, nous trouvons une espèce de boulangerie. Will prend une ficelle au fromage (et probablement aux algues vu le goût) et un donut au thé vert.
Nous tentons de sortir de cet endroit mais ça n’est pas simple. Pas de sortie où nous le souhaitions, ça sera donc à l’autre bout du magasin. Qu’à cela ne tienne nous trouvons notre route et continuons de déambuler entre les grattes-ciel. Nous retrouvons une ambiance proche des villes chinoises et coréennes. Ça nous fait tout drôle. Nous remontons l’avenue pour aller jusqu’à une tour connue pour proposer un point de vue sur la ville. Ce faisant nous passons à côté du marché indien. Ça n’a plus rien à voir avec le centre commercial.
Arrivés à la tour, on nous annonce le joli tarif de 350 bahts par personne. Juste pour monter un ascenseur et voir la ville ? Non merci. Nous repartons et décidons de rentrer tranquillement à pieds. Nous retraversons le marché indien.
Puis en longeant une nouvelle avenue nous voyons un centre commercial dédié à l’électronique et les nouvelles technologies. À l’étage nous pouvons même apercevoir un coin rétrogaming. Ni une ni deux nous y faisons un tour. Outre un bar geek, nous voyons une boutique de mangas d’occasion et une autre d’anciens jeux plus ou moins officiels.
La visite est sympa, nous prenons une dernière boisson avant de repartir. Quelques kilomètres nous séparent de l’hôtel. Avec la chaleur, la fatigue se met de la partie, nous finirons les deux derniers kilomètres en tuck-tuck.
Nous nous reposons avant d’aller manger. Depuis notre arrivée nous voyons un restaurant avec une file d’attente monstrueuse chaque fois que nous passons devant. Nous partons un peu plus tôt (18h30) pour essayer d’y aller avant la foule. La file est déjà de belle taille. Cela nous laissera le temps d’avoir faim.
La spécialité de ce restaurant est le pad thaï, le plat à goûter en Thaïlande. Nous avons la chance de tomber sur un spécialiste du genre. La file avance assez vite et nous pouvons apprécier le spectacle des cuistots enchaînant les mouvements à l’extérieur du restaurant. Meilleur qu’une vitrine et spectaculaire tant par la vitesse que l’efficacité et l’adresse des marmitons. Nous rentrons dans le restaurant juste quand la pluie se met à tomber. Beau timing. Nous passons commande et nos plats arrivent. C’est un régal, à tomber par terre, ça valait la peine d’attendre.
Nous sortons repus et courons jusqu’à l’hôtel… juste à côté. Hu hu même pas mouillés !