La Bolivie en vrac et en couleurs

La Bolivie en vrac et en couleurs

La Bolivie est loin d’être le pays le plus riche de l’Amérique du Sud. Pour certaines raisons, ce pays ne se développe pas comme il le voudrait. Pour autant, cela permet de garder un côté traditionnel plus présent qui ravit les touristes en recherche de dépaysement. On aime à flâner en centre-ville où les bâtiments sont colorés ou profiter des grandes étendues vierges aux nombreuses surprises naturelles.

Pays pauvre. Le pays a sans doute eu un âge d’or ne serait-ce qu’avec les mines d’argent. Mais depuis la guerre du Pacifique, il est difficile pour la Bolivie de se développer. Tout d’abord, le Chili a annexé les mines de salpêtre, autrement rentables. Surtout, ce faisant il prive la Bolivie d’un accès à la mer. Tout l’import se fait donc par voie des airs et ça coûte une blinde ! Des négociations seraient éventuellement à l’ordre du jour pour que le Chili ouvre un accès bolivien à l’océan. Aujourd’hui ce qui aide beaucoup à l’économie n’est pas tant le commerce ou l’exploitation des ressources mais bien le tourisme.

Grandes étendues naturelles. Dès qu’on sort des villes, il n’y a plus que la route à l’horizon. Il faut traverser d’assez grandes étendues avant de trouver un village. Cela sert au tourisme bio évidemment mais dans les contrées arides et montagneuses du sud il est assez difficile de faire pousser une ville.

Pays en reliefs. Le sud et l’ouest du pays pour ce qu’on en sait est plutôt perché. Pour le reste, nous n’avons pas expérimenté. En tout cas, ce relief et surtout cette altitude constante peut rendre malade. Nous avions passé quelques temps à San Pedro de Atacama au Chili juste avant. C’est à quelques 2000 mètres d’altitude déjà, ça nous a permis de nous acclimater un peu. Mais à 3500 et 4000 mètres, attention ! Prenez les premières journées pour juste vous reposer. On a eu des petites migraines les premiers jours. Will m’a même fait un peu peur à Potosí tant il était fatigué. Nous sommes chanceux car ça peut aller plus loin : nausées, déshydratation, essoufflements et éventuellement hospitalisation. Donc pour vous faire plaisir dans ses régions, prenez le temps de vous acclimater.

Chaud/froid. Attraper un rhume n’est pas très compliqué. Les journées sont ensoleillées et malgré l’altitude on peut avoir chaud. En revanche, dès que le soleil se couche il faut sortir la doudoune parce que les températures chutent brutalement.

Eau chaude rare ou en option. Les installations modernes, ça n’est pas toujours ça. Il y a un système de chauffage de l’eau par énergie solaire et malgré le taux d’ensoleillement la douche est souvent frisquette. Donc quand le système de chauffage passe au gaz, on peut vous demander une petite compensation financière, surtout dans les petits hôtels perdus dans le désert. Ça se comprend tout à fait mais ça peut surprendre quand on ne le sait pas.

Mise en avant du wifi. Étant donné la situation économique du pays, les hôtels se jouent une grande guerre pour attirer le chaland. On sent que les exigences ont changé avec le temps. On ajoute à la peinture le dernier argument à la mode. Au début c’était chambre avec douche individuelle. Puis ce fut l’eau chaude, la télévision avec câble, etc. Le dernier ajout vu un peu partout est le Wifi ! Le Graal du voyageur connecté ! Dur de s’en passer, n’est-ce pas ?

Routes principales goudronnées. Il est quand même facile de se déplacer en Bolivie. Même si l’on trouve des chemins de terre cabossés dans les campagnes reculées, les routes principales sont goudronnées et les bus sont plutôt confortables.

Terminaux de bus payants. C’est surtout vrai dans les terminaux de bus récents. Outre son billet de transport, il faut payer une petite taxe pour accéder aux voies. Il semblerait que ce soit une taxe liée à l’utilisation du terminal. Si ça permet de le rénover facilement, pourquoi pas. Mais laissez-nous douter un peu. La même taxe est présente pour l’utilisation de toutes les toilettes publiques et j’ai de sérieux doutes sur l’amélioration de celles-ci. Au moins sont-elles plus ou  (le plus souvent) moins propres…

La vente dans les bus. À chaque arrêt des commerçants montent dans le bus pour proposer plusieurs articles. Ça va des en-cas à des sandwichs, voir à des accessoires type ceinture, recharge portable, carte sim et j’en passe. Normalement ils redescendent vite après avoir fait toute l’allée. Celui qui nous a vendu du rêve a été le vendeur de crème miracle sur la route de Potosí. Non seulement il est resté mais il a fait tout un speech avec test à la clé. Les colporteurs n’ont pas la vie trop dure ici.

Jupons et chapeaux. Les femmes sont pour beaucoup habillées à la mode traditionnelle. Les plus jeunes tendent à changer la donne. Dans l’ensemble, ce sont des vêtements épais pour garder la chaleur. La laine est reine que ce soit pour les chaussettes ou pour le châle. Mais ce qui ressort le plus sont les chapeaux melon noir, les longues tresses et les jupes colorées. Elles doivent porter des jupons car les jupes sont extrêmement bouffantes. D’un autre côté, nous ne sommes pas sûrs qu’elles portent des culottes. À une pause sur un trajet, une de nos compatriotes a remarqué qu’une de ces dames ne prit pas la peine d’aller jusqu’aux toilettes. Campée sur ses deux jambes écartées, elle s’est juste éloignée du bus pour uriner tranquillement. À moins que la culotte ne soit percée…

Lamas et alpagas. Ces camélidés sont légions en Bolivie. Ils servent à tout : laine, cuir, viande… c’est un peu la vache locale. En goût c’est proche du bœuf d’ailleurs, c’est très bon ! Rappelons qu’avant l’arrivée des Espagnols et l’importation probable des bovins, les grands animaux d’élevage étaient les lamas et les alpagas. Ce dernier présente une meilleure qualité de produit d’ailleurs (plus proche du veau pour le goût et laine plus douce).

Guide = photographe. C’est le cas dans la plupart des pays. Quand on veut se faire tirer le portrait, on adore demander aux guides. Mais au salar d’Uyuni c’est à se demander s’ils n’ont pas une formation. Avant de passer aux initiatives personnelles, notre guide nous a fait faire pleins de figures différentes. Je pense qu’à force de voir des touristes, leurs catalogues s’étoffent. Voyez plutôt ! https://wdtravels.com/journal-de-sejour-174-le-salar-duyuni/

Muraux institutionnels. Dans les petites villes, il n’est pas rare de trouver des peintures prônant un message quelconque de l’État. Le plus souvent on va plutôt voir le nom de tel candidat à telle élection.

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