Journal de séjour #25 – Quand la Corée du Sud n’était que la phase d’essai

Journal de séjour #25 – Quand la Corée du Sud n’était que la phase d’essai

Nous aurions pu mieux dormir… si de gros cahots n’avaient pas ponctué le voyage vers Xi’an. Will se voyait tomber à tout instant, moi j’avais peur que les sacs ne chutent. C’est donc un peu froissés que nous arrivons. En sortant de la gare nous pouvons apercevoir une grande porte, genre mur d’enceinte. Il y a sans doute quelques vestiges anciens par ici. Il me semble d’ailleurs que Xi’an a été pendant un temps une capitale du pays. Nous tenterons de voir cela par la suite. La priorité à 8h c’est surtout de trouver un endroit pour le petit-déjeuner. Petit arrêt quand même au bureau touristique. Pas de prospectus, pas de carte de la ville ni du métro… et les hôtesses ne font pas beaucoup d’efforts. À part pour indiquer le bus à prendre (et encore on ne sait pas où), elles ne parlent pas anglais. Nous partons à la débrouille, comme souvent depuis que nous sommes en Chine.


Le quartier a l’air plutôt chic et nous longeons des centres commerciaux. Ça sent l’occidentalisation par là… Gagné, Starbucks en vue ! La chambre ne sera pas prête avant 14h, c’est l’idéal pour patienter tout en ayant une connexion. Le wifi reste quand même un luxe. Il faut rentrer son numéro de téléphone, recevoir un code qui donnera accès au wifi. Sauf que ça ne marche pas avec nos numéros. Will arrive à soudoyer la vendeuse pour qu’elle utilise son numéro (pas beaucoup d’efforts, il lui a juste montré son portable avec la fenêtre d’affichage Wifi). Pour le pc, nous attendrons d’être à l’hôtel. Nous sirotons nos caramel macchiatto et latte noisette et nous régalons d’un croissant chocolat blanc et d’un muffin aux noix. Ils les chauffent les muffins au passage. Ça donne un côté sorti du four qui n’est pas pour me déplaire.


Nous passons le temps puis nous nous mettons en marche. Nous passons dans le centre commercial où s’alignent quelques marques bien connues : Adidas, H&M, Gap (à peine moins cher qu’en France)… Dans l’atrium, des soldes attirent Will. Il aurait bien besoin d’une chemise manches courtes. Celle qu’il trouve affiche 450 ¥ (50-60 €) et avec la remise 90 ¥ (un peu plus de 10€). Les réductions en Chine, ils font pas semblant.

(Ça, c’est juste pour traverser le carrefour.)

Il est temps de trouver l’hôtel. Nous avions fait le repérage sur Maps me et nous avions trouvé une carte du métro. Ça ne devrait pas être trop compliqué (là, un lol est de rigueur). Ce moment où ta carte de métro affiche plus de lignes que la machine d’achat des tickets. Je reprendrai l’artiste Oldelaf et sa “tristitude”, mélange de tristesse et solitude. L’itinéraire imaginé tombe à l’eau. Pas grave on va s’en tricoter un de toute pièce. Alors faut prendre là, faire un changement, partir de ce côté et marcher quelques mètres. Vendu ! Tout se passe bien sauf que ce sont quelques centaines de mètres de marche, avec les sacs. Nous apprendrons plus tard qu’ils mettent à jour les cartes de métro avant d’avoir fini la construction des lignes. Ben oui, quand tu sais qu’en moins d’un an c’est quasiment prêt (j’exagère à peine).


Nous approchons donc de l’hôtel qui est soit en construction soit envolé. Y a pas, c’est tout. Nous demandons dans un restaurant en montrant l’adresse chinoise donnée par Booking et le plan Maps me. On nous dit que le plan n’est pas bon. Pour l’adresse, on nous conseille carrément le taxi. Nous avions repéré un peu avant un hôtel de la même enseigne que le nôtre. Nous y allons à tout hasard. Moment épique une fois de plus. Nous montrons l’adresse chinoise, je demande à ce qu’elles cochent sur un plan de la ville (à disposition dans les hôtels donc). Elles préfèrent jouer avec le traducteur du téléphone. Dans l’ordre, nous comprenons qu’il faut prendre le métro, sortie C, qui se trouve à bout de la rue à gauche et qu’il faut sortir 2 arrêts plus loin. Ok mais dans quelle direction le métro ? Au bout de la rue à gauche. Non mais c’est quoi le nom de l’arrêt ? Elle nous donne celui du départ. Où descendons-nous ? Dans 2 arrêts. Oui mais quelle direction ? Au bout de la rue à gauche. Ça a été un peu long… Pendant ce temps, Will bidouille sur le pc mis à disposition des clients, retrouve un plan (correct maintenant qu’on le connaît) du métro. Enfin nous avons la bonne sortie !
Nous repartons de moins en moins gaiement. Métro, sac à dos, pas dodo… Nous sortons, très bien, mais avec tout ça, on ne connaît toujours pas la direction exacte de l’hôtel (pourquoi n’a-t-elle pas coché cette foutue carte ?). On marche un peu et finissons pas demander à un agent. Il réfléchit, suées froides, et son visage s’illumine ! Au croisement à gauche. Chouette ! Suivant la direction, l’espoir s’amenuisant, nous scrutons toutes les enseignes. Et oui, ça y est on le voit !
Nous courons presque jusqu’au comptoir où Will montre l’adresse en demandant si c’est bien là. Oui, c’est bien ça ! Ben ça va, juste 3h de recherches. Nous remplissons les formalités, la clé, xié xié (merci), nous nous installons enfin. Hôtel classique, rien à redire, c’est propre. Nous allons pouvoir nous reposer un peu. Il est 16h quand nous trouvons un petit restaurant pas loin de l’hôtel. Au menu, soupes de nouilles/bœuf épicée et de raviolis. Délicieux, nous sommes bien récompensés de nos efforts. Pour la fin de la journée, nous préférons rester tranquilles. Une bonne douche, une petite lessive et de quoi panser nos pieds endoloris. Je pense que nous allons dormir tôt ce soir.

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