Journal de séjour #175 : direction Potosí
Petit réveil vers 6h, on se prépare rapidement en espérant pouvoir prendre le petit-déjeuner. Ce dernier est servi à 7h30 mais on doit être à la station de bus à la même heure. On se rend à la salle à manger à 7h et, joie, le petit-déjeuner est servi et il est riche et varié, j’aurais été déçu de passer à côté.
On fait le check-out et on se rend au bus, très facile à trouver car les Boliviens nous aident avec le sourire à le trouver. On s’installe et on se régale de toute la place qu’on peut avoir. Notre bus a un trajet de 4h, on devrait arriver pour 12h.
Avant d’arriver le bus prend des passagers sur son chemin pour les déposer à plusieurs kilomètres sur la route. Il faut dire que même si on n’est pas très loin de Potosí la route donne sur une région montagneuse avec beaucoup de virages ce qui explique la durée du trajet. 30 min. avant l’arrivée, le bus prend sur son trajet un homme avec une grosse valise. Ce dernier ne s’assoit pas, il reste debout dans le couloir du bus et commence à faire un discours en vantant les mérites d’une crème. Son discours n’est pas du tout axé sur la cosmétique mais sur la santé. Il explique en clair qu’ils vivent dans un pays où ils doivent faire attention au soleil, au froid, que ces facteurs attaquent la peau, etc. et que sa crème permet de guérir des maladies comme le cancer. Il utilise des mots très forts et s’exprime avec tellement de conviction qu’il arrive à vendre plusieurs pots de sa crème “miracle”. Si la crème miracle qui guérit des cancers se trouvait dans des bus en Bolivie ça se saurait, non ?
Enfin bon, on arrive autour de 12h à Potosí. La ville est belle, par contre pour rejoindre l’auberge le trajet ne se passe pas comme on le souhaitait. La distance n’est pas si loin environ 2/3 km mais avec une route en montée, le manque d’oxygène à 4000 mètres d’altitude et les 20kg de bagages qu’on porte chacun je vous laisse imaginer la scène. On a cru décéder sur place.
On arrive tant bien que mal à l’auberge. On en profite pour faire une machine (après trois jours dans le désert, il faut bien ça) et on part manger un bout dans un resto en ville. Le restaurant est bien noté et surtout connu, à voir le standing on sent qu’on va payer cher. On aura dépensé 120 bolivianos (15 euros) mais quand tu sais qu’on arrive à manger pour 50 BS on peut dire que pour le pays on a plutôt bien mangé. Et ça les vaut !
On rentre à l’auberge, on voulait faire des visites dans l’après-midi mais je me suis pris un gros coup de fatigue. Impossible de quitter le lit avec cette migraine. Du coup Delphine en profite pour avancer notre taf et finalement on ne sortira pas le soir. Ça sera film, série et grignotage.